La rage enlace
La rose lasse
De trop de voyages
Seule dans la nuit
Elle marche captive candide
D’une funeste étoile
N’entend pas les yeux
Qui se ferment à son passage
Elle subit elle tolère
Elle étouffe elle transgresse
Mélodie mélancolique
A la crête du désarroi
Seule dans la nuit
Elle marche indifférente
La détresse aux entrailles
Entre les malices des artifices
Et les nuits orphelines
Entre les brumes qui hantent
Les lueurs de l’aurore
Et les rêves enchaînés
Aux serments de l’absent
Tant d’attentes manquées
Tant de printemps perdus
Seule dans la nuit
Elle marche taciturne
Sans gémir sans se plaindre
Enlace ses vertiges
Sous des voûtes de fumées
Ranime ses charmes
Le temps d’une frasque
Tresse de fines lumières
Pour apaiser ses colères
Puis se couche avec son fiel
Au levé du soleil
Seule dans la nuit
Elle marche discrète
Aubades et fleurettes
Tintent encore dans sa tête
La fin du martyre
Tarde à venir
Elle a tant souffert
Qu’elle veut en finir