La poésie, avec Marie SAGAIE-DOUVE, c’est les mots choisis d’un roman personnel. D’abord, écriture essentiellement féminine, on se reconnaît ou on la connaît. Tout est parfaitement identifiable enfin : les personnages innommables, les lieux décrits par arrachement avec une patience d’enfant, les actes de l’existence comme des jouets du destin, au fur et à mesure cette écriture de temps et de péripétie. C’est calme, bien vu, soigneusement donné à penser, mais
sans impressions trompeuses. À la fin, c’est bien un roman qu’on a lu et c’est la poésie qui en a ouvert les portes. Chapeau !