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L’épisode "Mehart"

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 Article publié le 14 octobre 2008.

oOo

Dans un train : « je vais vous raconter une histoire ».

Ah bon ?

Mais le train déraille alors qu’il passe un pont et se trouve précipité dans le fleuve. Le narrateur ne pourra pas finir sa phrase, son récit. De toutes façons son unique interlocuteur est sourd et le narrateur a eu les lèvres arrachées en 1937.

Terrible année.

Et l’homme qui n’entend rien fait mine d’écouter celui qui parle avec ses lèvres arrachées, jusqu’à ce que le wagon se concasse du moins et qu’une barre de métal lui défonce le crâne. « Vous ne m’écoutez plus ! Je suis sûr que vous ne m’écoutez plus ! » La voix de l’homme sans lèvres se noie dans le brouhahas de chair et d’acier qui se noie dans le fleuve Selaïv, près d’Iglotoir.

La suite de l’histoire n’est autre qu’une méchante blague qu’on se raconte à voix basse, de proche en proche.

Peut-être pas si bas, d’ailleurs. Il y a un tel bruit !

D’un wagon à l’autre, les histoires varient.

Peut-être devrait-on écouter le rythme des roues sur les rails.

Peut-être peut-on y impliquer un nombre de personnalités importantes, des savants, des curés de campagne. Les femmes enceintes et les enfants sont extrêmement nécessaire, même si un peu « cliché ».

Le silence revient (enfin, presque).

Une histoire d’adultère contrarié.

Il y a trois personnes dans ce train.

Bela Bartok, un paquet de cigarettes en main.

Un homme qui « entend », à longueur de temps, une série dodécaphonique, toujours la même, dans toutes ses transpositions.

Ce sera peut-être lui, le narrateur. Par lâcheté, on verra qu’il se terre dans sa mystique musicale.

Sagittaire.

Un alcoolique, parce qu’il est tout à fait sbre, il s’injecte de la vodka à la commissure de l’oeil gauche les jours pairs et de l’oeil droit les jours impairs.

Il dit : « Ce sont mes jeux d’oeil. »

Dans un wagon un serpent siffle, ce qui me paraît plutôt raisonnable. Puis il dévore les passagers de la troisième voiture. Lui aussi a une histoire à raconter mais il ne peut pas car il mange.

Une femme fume une cigarette, regarde le paysage défiler à la portière ouverte (c’est l’été).

En ville cependant, c’est l’hiver ;

Arrivé au bout de son mégot, elle prend conscience de l’axe P/S réalitaire de tout le wagon.

Un chapître par wagon ? Non : un wagon par chapître !

Huit wagons. Un « train court ».

8 x 40 = 320 personnages ?

Oui. Mais tous meurent à la fin.

Trente individus tous exactement semblables, qui véhiculent les mêmes pensées.

Le dernier vyageur à monter dans le train, c’est John Lexan (on sait qu’il attend, à un moment, sur le quai de la gare : il regarde l’heure et se rend compte qu’il est à la fois gare d’Austerlitz et gare du Nord)

Il se retrouve sur le pont, sur les rails, il s’évertue à formuler une prière destinée on ne sait trop à qui, à quoi.

Le train arrive et percute John Lexan. Au même instant, le pont tremble. La machine du train déraille, défonce les barrières latérales du pont, amorce une chute chaotique et fatale dans le fleuve.

Chapître 1, « La raison d’était de John Lexan ».

Chapître 2, « Machine arriérée »

Chapître 3, « Les rails ».

Ordonner les informations : groupes réalitaires.

En plusieurs points, on laissera entendre que les roues se décollent des rails, que le train avance par saccades au-dessus des rails.

Doit-il y avoir un brusque mouvement contradictoirement infiltré dans le milieu du roman ?

Oui. Mais dans ce cas le milieu du roman doit tenir lieu d’épilogue.

Epilogue, « Un drôle de milieu ».

 

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