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Théâtre de Patrick Cintas
Ode
[E-mail] Article publié le 9 janvier 2006. oOo
Scène VFausto
FAUSTO
Ma cruche o ma cruche, tais-toi !
XX
Tais-toi, perfide tentatrice. Du vide je n’ai point horreur Certes, mais y puiser délice Et mort, peut-être la faveur Du ciel, cruche mon infidèle Épouse ! ne crois pas, ma belle, Ma toute belle incube, o nuit ! Ne crois pas que je rêve, en butte À l’ennui, d’une ultime chute Me rompant le cou et l’esprit.
XXI
Ah ! ciel étoilé, nuit paisible ! Je respire, à peine éveillé De ce cauchemar impossible, L’air acide de la cité. Et la lune porte des ombres Dans la muraille épaisse, sombres Monstres, étranges contresens De la mémoire que j’éclaire D’ivres feux, riant de l’impaire Extase du vin dans mes sens.
XXII
Nuit, et l’aurore qui traîne. La lune qui s’arrête encor, Saoule de cratères, m’enchaîne Au chemin, infernal décor De mon gagne-pain en ce monde. Et pâle j’arpente la ronde, Invisible dans les hauteurs Tant que rien ne se signale De faux ni d’étrange, ivre phalle Pour gagner, nuit, tes faveurs.
Entre Bortek, majestueux, vêtu comme un commerçant. Fausto pointe son arme.
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