Ce gout délectable de boue sur la langue est un lit. De très
beaux draps froissés y font moisson de plis. Font troupeaux
monument fertile et turbulent. Vieux suints et lainages anciens
font peau neuve draps neufs d’autres plis. À l’horizon des plis ces
rocs sous lesquels rocs se voir ensevelis ces nuages bas-plis la
boue s’y conforter. Les lettres font bas-fond dans la bouche qui
lit la langue un gout de langue et qui se voit danser sur ce
parquet de boue de suçons sur les pointes. Cet ancien
gout de boue qu’on avale en parlant dansant aspirant l’être à
bottes que veux-tu à l’autre boue de ligne sept lieues qui aspirent
à une épaisseur d’étendue comme un pli. Un pli qui est un lac de
boue petite mort au mors forain sur un abime sédentaire. Plat qui
surabonde en nœuds irrésolus sous la chair de l’esprit.
…sur la surface d’une pliure
Jean Cocteau la difficulté d’être (cité par Deleuze dans « le
pli »)