Mon amour pour Henry Miller bien sûr est littéraire mais
aussi sa philosophie de la vie est la mienne. J’aime cette embardée
que fut sa vie et qui n’est pas la mienne sauf quand je le lis.
Que comprendre à ma parole il fait qu’elle fuit et
vole comme dit celui qu’aimait aussi Miller. Il a écrit
sur lui il a écrit sous lui jusque dans les taxis les
cuites au Wepler. J’aime qu’il ait aimé Paris et sa banlieue avec
ses jours tranquilles en ces années Clichy. J’aime bien sûr à la
folie ses tropiques du capricorne et du cancer. Cette place Clichy
où je lis quelques fois dans une librairie mes proses et mes vers
en face du Wepler me font donc côtoyer les fantômes chéris de
Céline et Miller. Et la Grèce que j’aime est celle de Miller
colosse à Maroussi. J’aime les livres qu’il aimât qui sont les
livres que j’aimais et ceux que j’aime de ma vie Giono Cendrars
Powys et ceux aux cabinets. J’aime Miller et je le remercie
de ne pas être devenu tailleur comme papa.
Ö tralala, tralalala, tralalalère
Henry Miller (Les livres de ma vie)