Je m’arsouille de vers...
Je m’arsouille de vers et tu n’existes pas
Ton ombre m’apparaît, je ne vois pas ta bouche
Je n’entends rien de toi et la lumière couche
Dans mes draps sulfureux où je souffre de toi.
Je ne raisonne plus, et dans mon cimetière
Ton âme est envolée avec d’autres oiseaux.
D’une aile passagère elle a troublé les eaux
De mon fleuve d’amour qui partageait la terre
Pour pénétrer en toi et te donner la vie.
Ne m’abandonne pas dans tes vagues envies
Les mots sortent de moi et descendent le fleuve.
Peut-être qu’après tout il faut que la pluie pleuve
Elle pleuvra toujours si l’ivresse m’emporte
Au pays où la mort est une vierge accorte.