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Steve MacQueen
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 Article publié le 12 octobre 2014.

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 Face au soleil, face à la lumière crue, c’est toute une série de figures faciales, de muscles qui s’étirent en de multiples directions, sans entraîner de véritables disharmonies, des muscles dont l’action semble confondre réflexes, facéties, idiosyncrasies … pour un dépassement libre d’interprétation, un dépassement qui suffit, à lui seul, à irradier l’écran ou le champ.

 La figure énigmatique de Steve MacQueen est prête à accueillir, autour d’elle, un nombre de caméras important, un nombre de caméras en surnombre. Les intentions souterraines, soutenues par une intense et constante séduction demeurent dans l’ombre ou l’obscurité, derrière le rideau oculaire dont le bleu se diffuse indolemment.

 Le garçon, l’adolescent et l’adulte sont sans doute tout le temps présent dans ce cortex placide ou faussement placide, recouvert maintenant d’un chapeau sous le soleil de plomb ou d’airain du western.

 Ce sont toujours ces trois, oui, ce sont les hommes et les petits d’hommes qui mettent la gomme, là, sur le circuit, les mains de l’acteur jouant un autre rôle, tandis que les traits du visage sont recouverts par la sudation et la concentration. Les hommes et les petits d’hommes, donc, en un seul et même sujet, en ce vif-argent dont l’instinct se projette, au loin, vers le drapeau en damier, dont l’instinct se projette pour être le premier … à le franchir … la voiture et longue et le circuit ... aussi … dont l’instinct se confond avec la victoire ou sa propre fin. Une fin provisoire. Jusqu’à la prochaine course …

 Veste de velours, cravate, bureau … et ascenseur, maintenant, dont les parois accueillent le regard laqué de l’homme ou de l’acteur, un regard qui rebondit …

 … comme les semelles du même homme sur les toits de l’immeuble, tandis que le corps inspecte les possibilités de transition plus ou moins risquées afin de franchir un parapet … le cortex, lui, réunissant les meilleurs paramètres pour faciliter l’impulsion, une impulsion qui s’apparente à une prouesse …

 Le lézard ou le lynx, le guépard vient de se mouvoir, avec justesse, imprévisibilité, élégance.

 Le cuir de la peau est plastique, plastique et malléable, et cette carcasse humaine tout de jean découpée avance toujours, sans but semble-t-il, les yeux projetant leur iris délavé dans une perspective dépouillée où tout est tranquille, du moins en apparence. Pendant ce temps, la chrysalide se meut ou se mue en papillon, et les ailes fraîchement naissantes se durcissent au contact de l’air avant de battre fréquemment et d’emporter, avec elles, le corps ou l’abdomen …

AOUT 2014

 

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