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Article publié le 3 mai 2015. oOo Revenons donc aux chaises. Celles d’où l’on écrit tous les déplacements dans un corps de foule circulant partout. Revenons à ce centre posé sur des sols diablement divers selon que l’on s’assied sur elles ficelé ou déballé ou tout prêt à foncer sur les ou bien ou bien des routes et des champs. Revenons où nous sommes en train de foncer en ce moment précis où la chaise a grincé qui fleurit d’un nouvel accident langagier quand le coude et la main bougent avec les mots. Et comme au cinéma Tourneur parlant d’un plan de chaise réussi dit qu’ ‘‘une chaise bien conçue a l’air d’attendre’’. Ici celle d’où nous écrivons elle nous fait imaginer un plan de chaise qui semble attendre moins notre arrivée que notre cinéma. Chaise-fleur carnivore ou bouteille à la mer de notre multitude. Elle est entassement des inadaptations que nous devons garder. Revenons à nos chaises comme à nos moutons qui ne sont pas encore réveillés par nos chiens. Revenons à nos chaises la nôtre ici bas dont les pieds sont des hôtes bien déconcertants de poser sur le nulle-part dévergondé d’un pur centre au galop.
CHAISE-châssis, où l’on cherche ses aises.
Michel Leiris |
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