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Article publié le 24 mai 2015. oOo Un arbre entre dans le silence avec son poids de feuilles lentes et bruissantes lancées sur le sol et tire sur sa grille. La dalle mouillée de sa propre clarté qui s’efface met un certain temps pour s’ouvrir à la marche. Le hublot de l’air prend à témoin la place qui danse parmi les herbes débraillées sous le regard des rails blutés par le soleil. Un tramway s’éternise dans le contrejour du temps qui a passé. On se tient dans l’image comme sa carie qui plus tard ramènera sa fraise avec des phrases. Et le tournis d’oiseaux bellâtres plein les mots qui émiettent l’espace roule sa pelote d’épaves boudeuses dans le vide arctique où s’ébrouent les troupeaux du sens et leur poussières. Sur un banc on attend de voir on ne sait quoi plutôt on se voit voir. On ne voit que l’écho de ce vide qui plane comme un brouhaha. Soudain le Parthénon d’un énorme sandwich apparait et prend toute la place.
Que pouvait-il donc désirer ? Une corde à danser en or ?
Raymond Roussel |
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