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Article publié le 21 juin 2015. oOo Sur le mur cette affiche tape à l’œil avec des caractères d’écriteau. Manière de frôler le vide plein de signes. Des visages regardent sans se reconnaitre mais se font tirer quelque part le portrait. « Pensez à votre retraite » en caractères qui ressemblent au cunéiforme. Une pensée qui sonne front sur le pavé. Et reprendre son vol à hauteur de l’épaule au parfum haute gamme dont la lettre suit. Tout un poème et le bruit ralenti et sourds des pas perdus sous les dais sans limite des rues. Le prix du confortable dont parlent les murs fait résonner la foule sur le solitaire. Il s’imprime de rues murmurantes de lignes qui suivent ses pas. C’est comme un écriteau qui abattrait les arbres qu’on promène en soi. Un poteau et la casse qui s’est déversée sur les murs de la ville aux folios des façades.
Et le petit jour mordait à belles dents sur ce festin vertical.
Léon-Paul Fargue |
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