Dans le miel de tes yeux,
Je plonge
Pupilles brillantes
Souffle long, profond,
Comme tourné vers l’intérieur de ta mise
Pas de pose, pas de répit
L’éclair magnétique secoue sans relâche
La conque de ton ventre irradié
D’où te vient ce feu clair ?
Tu le portes en toi
Depuis que, femme, tu as soulevé les voiles,
Lourdes tentures, puis voiles diaphanes, fières voilures de Nîmes enfin
Aux vents violents de tes désirs offertes
Il te tient, ce désir que tu as fait tien,
Jamais pour autant ne résume qui tu es,
Je le sens
Tu te tiens dans l’au-delà de ton corps singulier
Tu cherches l’énigme
La trouves, la tritures en tous sens
Dans le corps d’homme
Dans le creuset en fusion,
Lui et toi ne fusionnez pas
L’or à l’or allié vous enivre
Ardente tendresse
Tu sculptes l’ivresse qui te vient de lui
La modules aussi dans un râle
Art profond
Par où tes terres enfouies reprennent vie,
Signes et sens et sang mêlés
Alliage de mots murmurés
Cœur irradié
Jean-Michel Guyot
9 octobre 2016