L’écoute précède le verbe.
La matière cognitive attire, attise l’attention, qui ouvre les sens. De manière panoramique.
La mémoire, espace illimité à l’intérieur de l’espace - une mise en abîme en somme - absorbe et absorbe encore la matière, élaguant, déjà, le superflu de l’essentiel, se focalisant parallèlement, pour des raisons profondément obscures, sur des détails.
Recyclant, déjà.
Les détails aux larges contours deviennent, pour certains, des souvenirs.
Le temps diffuse largement la matière cognitive. Dans tous les espaces.
Les données brutes, ensuite, se mêlent, s’affrontent, s’accumulent. Exponentiellement.
Leur développement est tel qu’elles deviennent complexes, s’apparentant à des autoroutes qu’il suffit d’emprunter. Oui, de larges voies dont la destination demeure imprécise, dont le tracé importe, seulement.
Oui, le mouvement.
Accueillir, recevoir, sélectionner, conserver ...
Accumuler, diffuser ...
Maintenant, ce sont des souvenirs impressionnistes qui demeurent, là, synthèse mouvante ou mobile de la jouissance du savoir.