Au cœur de la nuit
Le silence est complice
Les heures fuient
Les aiguilles glissent
Pas un son pas un bruit
Ne dérange le silence
Qui s’est établi
J’écris avec aisance
J’aime à décrire mes pensées
Dans ces ténèbres profondes
A cette heure avancée
Qui nourrit ma faconde
Tout le monde dort
Sauf moi qui veille
Penché sur mon sort
A nul autre pareil
Par la fenêtre j’aperçois
Des étoiles lointaines
Témoins de ma foi
En ces pages vaines
A travers les heures
Je n’ai plus de repères
La pendule n’est qu’un leurre
Qui guide mon repaire
Il n’y a plus de lois
Dans l’obscurité
Que sa propre foi
En l’humanité
Témoin ultime de la vie
Je veille sur la ville
Profondément endormie
Dont je me fais vigile
A présent point l’aurore
Et la vie reprend ses droits
Tandis que je m’endors
La plume entre les doigts…