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 Article publié le 28 janvier 2018.

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La matière cognitive est polymorphe. L’attirance qu’elle suscite est donc plurielle.
L’envie de connaître, l’envie de découvrir, l’envie de savoir, ce dernier mot s’affirmant comme substantif, aiguisent fortement une partie du cortex. La mémoire enregistre, avant de transformer, sans cesse. Quant à la conscience, elle peut aller jusqu’à la jubilation.
Oui, le savoir peut être un divertissement au sens noble du terme. Le savoir peut être une fête.
Les arts et les sciences procurent un haut degré de jouissance.
Découvrir un tableau ou savourer une fiction revient à entrer dans la dimension d’un travail et d’un talent hautement subjectifs. Revient à se confronter avec un autrui créateur.
La découverte des données scientifiques, leur compréhension, leur utilisation ... abstraites émotions. Sensibilité de l’immatériel.
L’animal, lui - catus ou canidé ... - , est en quelque sorte le miroir de l’homme qui en appelle à une réaction corporelle ... main dissoute dans le pelage ... regards interpénétrés ...
Plus distant - et plus énigmatique aussi - , la présence du végétal alerte l’attention, avant de provoquer un regard esthétique. Les soins accordés aux fibres domestiques et le respect de l’espace sauvage diffusent une sensibilité hiératique.
Métaphysique.
Maintenant, songeant à cet agrume disposé à sa place depuis quelques jours, mon attention se focalise sur son état global, s’interrogeant sur la qualité de sa texture. Précipitant sa consommation en raison du temps écoulé, je saisis la forme pleine et circulaire, puis commence les gestes propres à son ingestion. A la suite d’une préhension me conduisant à un contact ferme avec la circonférence, je la scinde en deux parties symétriques. La couleur et la souplesse justeuse m’assurent aussitôt de sa parfaite maturité. Sans doute surpris de l’abondance juteuse de ses fibres aussi éclatantes que le coucher du disque, je la presse partiellement dans un contenant transparent ... afin de boire le suc. Un suc sucré dont la maturité se répand avec acuité dans mon palais, jaillit dans toutes les directions, dans une irruption qui n’en finit jamais. Les chairs demeurent en forme de rosace, des chairs que je déguste, maintenant, sous un aspect découpé, déchiré, les fibres et leur pulpe répétant différemment la puissance de diffusion évoquée précédemment.
Le palais ainsi que les mâchoires ... le métabolisme dans son entier entre en extase.
La dégustation de cette nature morte est décidément bien vivante ...

 

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