C’est l’dernier jour.
Il en faut un.
Et ça compte pour plus
Que tous ceux
Qui ne sont plus.
Un jour comm’ les autres,
Mais yen aura p’us !
Ainsi chantait Jéhan
Au dernier jour
De son existence.
Ils le voyaient
Dans son jardin,
Assis sur le banc de pierre
Face aux arbres en fleurs
Où piaillaient les nouveaux nés
En attendant d’avoir des ailes.
Ils les auront pas volées, tiens.
Ah ! ce sacré Babelin
Avait fini par mettre la main
Sur un trésor :
Mais c’était sa dernière chanson.
Il n’y en aurait plus d’autres.
Tout c’ qu’on aurait à faire
C’est de chanter toutes les autres
Et même de les apprendre
A l’école
Où on devient intelligent
Avec l’ennemi.