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Article publié le 9 septembre 2018. oOo
Scié en tranches de 3,5 millimètres, je le suis déjà. Je l’ai toujours été, sans calmants, gelé, au fond de mon dimanche au fond du bar où le sang démissionnaire se vomit, contre le midi, le camembert de Normandie et la gendarmerie.
Scié en tranches de 3,5 millimètres, je le suis déjà. Je l’ai toujours été, sans calmants, gelé, les couilles ébourgeonnées, l’encre, les mots, le sang, détritivores, sous-bois sous-cortical sous-équipé.
Scié en tranches de 3,5 millimètres, scié, je le suis déjà. Drossé vers l’ébarboir, le sang commence à décaniller, je m’éloigne de l’été, de vos « lèvres repulpées », votre « teint sublimé », votre « corps magnifié », votre corps maître de son véhicule.
Vos « mots croisés » sont « sur le gril », mes poignets sont sciés en tranches de 3,5 millimètres. En France en calmants, des médecins scient la « CMU », on meurt en garde à vue.
En France en calmants, depuis ce Bercy travesti, les commissariats, les prisons, cadeautent la mort, alors que votre corps maître de son véhicule, s’enfarge dans votre teint sublimé, et qu’il faudrait scier en tranches de 3,5 millimètres, ces médecins qui scient la « CMU », ces flics qui tuent en garde à vue.
Ces commissariats, ces prisons où l’on meurt, il faut leur mort pour abrier mon sang. « À la brunante », mon suicide aura gagné les
fardoches, mes comprimés de bisoprolol n’auront qu’à poucer et rejoindre un autre cœur, le mien longtemps bourrassé, est à présent le frolic de mes poignets « coupés croche », la diffa de ces morts en prison.
Scié en tranches de 3,5 millimètres, scié, je le suis déjà. Je l’ai toujours été : sans calmants, gelé, spitant sous la drache, embardouflé de « Cardensiel ». |
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