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Article publié le 23 septembre 2018. oOo quand l’hiver scythique fait voler sur Lesbos ses flèches brunes * et que nous restons dedans, à filer devant l’éclat de l’âtre un gros tapis en poil de chèvre, goûtant d’un vin vieil à goût de vieille fleur sinon d’un froid clairet cuit à plantes et sels et même eau de mer conforme au traité d’un agronome de nos amis entre deux pincées de jeune miel, qui rend fou, et à regarder notre petite fille ajuster une cagette à grillon de quelques tiges d’asphodèle (comme hier nous la voyions crier, jouer, courir dehors, à califourchon sur le réel) mais tu sors, emportant la clef du feu avec toi, il fait froid
* Souvenons-nous du réchauffement climatique et que les hivers étaient encore rudes à Lesbos chez Longus au IIe siècle ap. J.-C. (on a de belles pages d’hiver dans son Daphnis et Chloé, et des froids terribles dans les Discours sacrés d’Ælius Aristide, sans doute né en 117 dans la proche Mysie), et a fortiori huit siècles plus tôt, au VIe avant notre ère, au temps de Sapphô. |
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