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Article publié le 23 décembre 2018. oOo Je n’ai pas touché l’ordinateur hier. L’employé du monoprix m’a répondu la bouche pleine. Je n’aime pas les ateliers d’écriture poétique, la place d’un poète n’est pas dans un atelier. Je n’aime pas la discussion avec les enfants autour d’une thématique définie par l’auteur et l’enseignant :
« la poésie a permis un mouvement physique vers l’écriture, amenant les enfants vers une approche imaginative des mots et de leurs sens. »
la poésie n’est pas faite pour s’en sortir, la poésie ne permet rien. Le sperme est un mouvement physique vers l’écriture. Ma bite que tu caresserais dans le vagin d’une autre est un mouvement physique vers l’écriture. La bouche pleine de l’employé du monoprix est un mouvement physique vers l’écriture. La mer en automne est un mouvement physique vers l’écriture.
Je n’aime pas les stages de sensibilisation à la poésie contemporaine. Je n’aime pas les enseignants. Je n’aime pas marcher en direction des enseignants. Je n’aime pas les bibliothécaires, les documentalistes, « le Printemps des Poètes », les auteurs intervenants.
Un jour, dans la cour du « CIPM », j’aurais dû tuer un autre poète. Sa femme était là. Un poète qui se déplace avec sa femme n’est pas un poète. Un poète qui se déplace avec sa femme, est un commerçant.
Tu m’as manqué dans la 5 de Place d’Italie au Kremlin-Bicêtre, Chavanac t’aurait pas plu et serais-tu venu voir l’hôtel au 5 rue d’Austerlitz ?
Sais-tu que je pense à toi chaque fois que je regarde les géraniums ? Sais-tu qu’en 2003 je pesais 43 kg et j’avais envie de mourir ? Tu m’as envoyé Joe.
Si je ne tue pas les géraniums, je vais les tromper avec Joe. Je suis folle à attendre tes mots, folle à penser qu’un jour, un jour peut-être, j’aurais ta main entre mes cuisses.
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