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Article publié le 3 février 2019. oOo A la rose des faits passés Préfère fleurs des champs au mois de mai
De joie en joie m’en suis allée par monts et par vaux Et l’odeur des champs sous ma robe fleurie ai transporté
C’est nue maintenant dans le grand lit blanc Au cœur de la nuit blanche
Que mes yeux plongent à tout rompre dans la nuit noire qui remue Et je cherche et je trouve couleurs vives et serpolet joli
Dans les plis de ma chair endormie. Fleurissent bientôt en beauté boutons de rose et sureaux rouges
Ivresse, ivresse des sens m’absente Et fontaine ardente jaillit de moi en moi jusqu’à l’oubli
Dans la nuit ivre de nuit. Givre court dans l’hiver cinglant et se fige.
Sang court et coule et court, jamais ne se fige Dans les veines sucrées de mes désirs
Jouissance me soulève, me renverse, me tord comme linge blanc au soleil La main de la lavandière
Et je me glisse alors, sinueuse, dans les temps heureux Qui m’attendent
Jean-Michel Guyot 23 janvier 2019 |
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