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Seriatim 2 - [in "Seriatim"]
Seriatim 2 - « veulent pas comprendre qu’il n’y a pas d’élite en poésie » (Patrick Cintas)

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 Article publié le 26 avril 2020.

oOo

« veulent pas comprendre qu’il n’y a pas d’élite

En poésie

À chacun sa gloire /

Entre le lit et le boulot :

À la place des jeux conçus

Pour passer le temps

Et goûter aux joies

De l’ivresse et de l’autre

/ savoir profiter en maître

De cette attente toujours

Passée à projeter le film

Acheté avec le contrat.

Ce que je vous propose est une autre conception

De l’égotisme

Le zinc transporté

Dans les foyers devant

L’écran et ses tactilités

/ avec un gosse en prime

Et la promesse d’un impôt

Plus juste et mieux rejoué

Sur le tapis des normes.

Crrrrr… (dans l’oreillette du Foxhole / Sally volupté)

[continuez]

Vous m’avez promis une retraite avec la maison /

J’ai promis à mes enfants de ne pas vider mon compte /

Si vous la connaissiez : cet instinct de survie comme louve

/ en hiver rôdant autour des hameaux avec les siens /

Crrrr… (cristal) trouvé au cœur d’un galet dans la rivière

De mon enfance : vase toujours noire à marée basse :

La digue en construction puis détruite alors

Que j’étais revenu pour photographier

Avant que ça se perde pour toujours /

Sally conseille de fermer les yeux sur l’épaule

De sa partenaire / Sally et Ezra sur le tarmac /

« je ne suis pas venu vous saluer : renseignez-vous »

Valéry au matin dans son encre comme chipirón /

Les beaux cimetières menacés par les changements

Climatiques : chiffrés mais je n’ai pas dépassé

L’usage douloureux de Bouvart et Ratinet /

Ou : Bouvard et Ratined / me souviens plus

/ des gosses jouaient avec la neige crasseuse

Des trottoirs dans la rue du Commerce : Georges

Pédalant pour démarrer le moteur de son Solex

[continuez]

Interrogeait un oiseau mort : ça me revient /

Qui n’a pas quelque chose à dire à son voisin

/ et pourtant ne le dit pas : ou suggère

Parce que la vérité n’a aucun charme /

[ça devient compliqué : abandonnez la transmission]

Washington, D.C., District Jail août 1948 puis prix

Bollingen : Axis provoqua plus d’une turgescence :

Mais la preuve ne fut pas rapportée : l’inventeur

De la Foxhole débarqua comme prévu : Fuller

Dirigeant le faisceau de son objectif dans le sang

Et distinguant nettement la couille du mollusque

Nommé olivia / genre conus / [rire du musidor

En état de parler] / crrrr… »

Ensuite je suis rentré chez moi

Et j’ai regardé les infos sur mon écran

/ dit l’enquêteur imaginé par

Le poète à la place

Du héros mythologique

Conseillé par Sally

Dans le Telefunken

 / bizarre que je sois seul

Maintenant que la nuit

A perdu son sens / pour moi

En tout cas / loin de toute

Source ou fontaine où revivre

La première rencontre /

Clé des Songes Verts en Prime

*************************

Ratiboisez la chanson foxhole

/ le blind pour le moins chanceux

/ guignard de service au top

De sa forme / qui êtes-vous

Princesse des Ténèbres ?

 

[continuez]

 

Un peu de verdure me rendrait heureux

[il ne retourne pas chez lui : bifurque]

Mais pas en pot ô magie des vitrines !

Pas ces sumacs devant ma porte / carnet

À l’encre de Chine en édition numérique :

Vous rêvez de papier comme si l’identité

En dépendait /

[je perds le fil de la narration

Qui pourtant s’impose aux hasards

Qui déterminent cette existence

De salarié au service du Bien /

Avec Chronique dans les vitrines

/ voulez-vous que je change de position ?

Triangle des visées / je vous calcule

Ça en moins de deux / ramassez

Le blind avant que je me mette

À voir : dans le Teléfunken Sally

Et à l’autre bout de l’Europe

Ezra en pleine discussion avec

Le popolo / eaux gelées du Cocyte

/ Anténore jusqu’au cou : marre

De ces conneries héritées du désir

D’Ordre : vous le voyez maintenant ?

Il rentre chez lui « prenant par le canal »

/ un type comme les autres sauf

Qu’il n’a pas le Pouvoir dans la poche

Ni une parcelle de cet héritage

Si ancien qu’on en a perdu le fil /

« des fois je m’angoisse des fois non /

Paraît que les Suisses ont une solution /

Les Chinois financeront l’intégralité

De nos besoins vitaux : y compris

L’espace : nouvelle patrie avec Sally

Et Ezra au micro : puis le Momo

Tambourine sur son xylo / olivia

Cueillie au passage de la caméra :

Douta un instant de son innocuité

/ puis la rejeta dans l’écume source

De poésie comme d’ennui : conus

En prime : vous le voyez maintenant ?

Traverse rues et écrans sans se soucier

De son apparence : salue flics

Et commerçants d’un même geste

/ sourit aux enfants comme si

C’étaient les siens : pense tirer

Un coup avant de s’endormir /

silence : bruit blanc puis coloré]

 

Nous aurons des… [brownien en cours]

« je ne sais plus ce que je veux / je sais

Ce que je ne veux pas : mais qu’est-ce que

Vous rendez crrrr possible ? / — Qui ça ?

Nous ? »

Suffirait pourtant d’un peu de verdure

/ avec des fruits et des couleurs des ailes

Et toutes les variations possibles du bruit

/ crrrr barques sans bruit au fil de l’eau

/ les dimanches et puis plus rien à glaner

/ [il arrive :] Sumacs des trottoirs : grandissent

Plus vite que mes enfants / devant ma porte

Les feuillages figurant le parasitisme global

/ procédé viral en cours : mais j’ai déjà vu

Comment ça se passe à la campagne : sans

Avoir rien à faire sinon regarder et écouter :

Imaginer le débat de l’homme avec sa nature

Maîtresse des lieux qu’il ne possède plus

Depuis longtemps : et ces conneries de cercles

Qui imposent les idées de justice à l’enfant

Perdu pour la production en série et ses

Applications réglementaires / « me voici

Enfin arrivé » / [monte ou descend] / murs

Toujours perpendiculaires : parallélismes

Des cultes / « quelle place occupez-vous

Dans le concert des cris ? » / un peu de vert

Dans cette politique du rassemblement ah !

Ne me ferait pas de mal : enfin un instant

De loisir sans véritable apaisement : juste

Le sens : jetant l’appât au pistolet à ressort

/ ils viennent et se renseignent / voient le type

Genre Tityre sur la berge : dactyles par six

À la douzaine / Carmelin et Sancho dans

Un bateau : pince-moi avant que je m’éveille

/ au balcon :

 

Tirelire des creux

Et tintouins des vides

/ j’ai la dent molle

À la rescousse / ici

On ne rigole pas avec

La précision : oiseaux

Des feuilles et des eaux

/ où t’as mis ta piécette ?

Sans elle tu n’es rien !

Je t’ai dit : tiens ta langue

/ c’est pas le moment

D’en dire plus que nécessaire

/ cherche-la maintenant !

Voilà le temps perdu :

Une goutte d’eau dans

L’immensité de l’herbe

Qui pousse entre les eaux

/ une piécette qui me venait

De ma famille qui est la tienne !

/ perdue peut-être pour toujours !

Cherche et ne reviens pas sans poissons

Nous avons besoin de manger

Autant que toi maintenant

Que tu sais nager grâce à papa /

Piécette ô ma piécette [d’or

Ou d’argent il ne sait plus]

Je t’ai perdue un jour de joie

/ tombe à genoux dans l’herbe

À croissance logarithmique :

« Notre père qui êtes aux cieux… »

[quelqu’un l’attend en attendant]

Il dit (sur le mode persien) : « Le

Vent emporte le vent et l’âge »

Maintenant il sait et ça fait chier

Papa / [continuez avec Sally

Et Ezra au micro]

 

Alors que voulez-vous j’ai continué comme c’est écrit.

Je voulais devenir riche et heureux de l’être même si

Ça ne pouvait pas durer aussi longtemps que je souhaitais.

J’ai cherché des rythmes sur les ondes et je les ai trouvés.

Je suis toujours aussi seul mais rien ne me rend plus heureux

Que de le savoir au lieu de me demander si je ne deviens pas

Fou à force d’y penser. Ne me regardez pas quand je vous

Parle ! Je ne suis après tout qu’une application comme

Une autre : d’un ensemble sur un autre. J’avais un Solex

Dans le temps : j’ai possédé un tas de véhicules mais ça

Ne me distingue pas des autres que vous êtes : voici

Mon billet pour le Grand Cimetière de l’Infini. Touchez pas

Cette surface. Regardez-la seulement. Fuller dirige le foyer

De sa focale sur l’immensité : plus de coquillages vénéneux,

En automne comme en été. Pas de printemps ni d’hiver.

Rien n’arrive et rien ne s’achève : jamais je n’ai produit avec

Autant de plaisir. Des cons pour actionner la manivelle

Sur l’air de Sambre et Meuse. Comme du temps de Méliès.

Je prends la place de Fuller des fois : le soir quand l’ennui

Menace ma sobriété. Appelez-ça lucidité si vous voulez.

Par le bras je vous conduis sur les terrasses de mes conquêtes.

J’ai une sacrée pratique du viol, vous verrez ! Puis j’oublie.

Comme si perdre son temps c’était ne pas le perdre.

Ce genre de choses. Cet infini ne m’écrasera pas : je

Vais le traverser. Mais pour ça il faut que je sois mort.

C’est écrit dans le contrat. Le seul contrat que je n’ai pas

Conçu moi-même : j’ai laissé faire les autres. Pour une fois.

Alors j’attends que tu reviennes. J’ai mis le Champagne

Au frais. Brisé le cristal pour boire dans tes mains.

[coupez]

Nous ne saurons jamais comment ça a commencé ni

Comment ça va se finir : [mais coupez nom de Dieu]

Mohammed était un homme : il a pu se tromper

(comme c’est naturel) ou chercher à tromper (mais

Pas seul) [coupez avant que ça finisse mal] / Fini,

Je te le dis, le principe de l’arbre à came. Ça va

Faire des tas de nostalgiques, je te le dis. N’oublie pas

Ta mandoline et tes voiles incertains.

[coupez coupez coupez]

 

 

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