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Les derniers jours (mots) de Pompeo - [in "Hypocrisies"]
Les derniers jours (mots) de Pompeo 10 (Patrick Cintas)

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 Article publié le 3 mai 2020.

oOo

— D’ailleurs, si tu ne t’assois pas, l’écran demeurera sibyllin…

— Pythie ! Arrgh ! J’ai besoin d’une señorita ! J’ai des allumettes…

— Peux-tu me dire pourquoi tu as emporté cette boîte sans les petits cigares qui vont avec… heu… en temps ordinaire… ?

— Je ne me suis jamais assis sur le siège du conducteur. Pourtant, j’en ai pris des autocars ! Les vacances en Espagne. Mais des fois on n’allait pas plus loin que la campagne. C’est bien aussi la campagne. Je ne vois plus rien de tout ça à travers les murs. Le verre est cathédrale. Même les vitres de la bibliothèque me privent du spectacle de la vie. (criant) Tu entends ? La vie !

— Ça va ! Ça va ! La vie. J’ai compris. Mais depuis que je suis mort, je vis dans cet autocar. Et quand je dis je vis je ne dis pas que je m’assois près d’une fenêtre pour me laisser aller à regarder ce qui se passe dehors… ou ce qui ne s’y passe pas. En réalité, ma vie s’arrête à la surface de cet écran. Tu te souviens de ma mort ?

— Je n’étais pas en prison à cette époque, papa…

— Mettre un homme en prison pour cette seule raison ! Je n’en reviens toujours pas.

— À cause de toi, je… je…

— À moins que je sois prisonnier d’un de leur système de stockage de la mémoire… Est-elle collective seulement… ? Tout le monde m’a oublié.

— Je ne t’ai pas oublié, moi. J’ai même pensé à toi chaque fois que…

— Je ne sais même pas comment ma voix parvient à traverser cet écran… de l’intérieur… où je suis… je ne peux pas dire prisonnier car je suis mort… Ma voix…

— Je te reçois 5 sur 5, papa !

— Mais tu ne me vois pas. (untemps, sans doute pour y penser) Sans doute parce que je suis mort. Je ne sais pas s’ils ont séquencé ce qui me restait d’apparence… au moment d’en finir avec cette normalité qu’on appelle existence pour ne pas dire Dieu. Je me connais ! Assieds-toi sur le siège et l’écran t’embobinera…

— Qu’est-ce que tu dis… ? Un fading… Non, non. Je ne suis pas assis. Je me tiens à la rampe. La route est cahoteuse par ici. On n’est pas encore arrivé. Cette vitesse acquise ! J’en ai l’esprit tout embrouillé. Tu étais mort depuis deux jours quand la nouvelle est arrivée à la maison. (y pensant, un doigt sur la bouche) Maman a lu quelque chose… Elle a dit…

(un temps)

— Qu’est-ce qu’elle a dit, nom de Dieu ? Jamais personne n’a évoqué cette scène devant moi. Je ne me souviens même pas de la procédure qui m’a relogé ici, en plein cœur du système et à l’abri des coups et des morsures. Parle, fiston !

— (hésitant, puis) Elle a dit c’est fini, mais ça ne l’était pas et elle s’en doutait. Elle n’a pas dit tel père tel fils mais elle le pensait.

— Je sais ce que c’est…

— (étonné) Ah bon… Toi aussi… ?

— (éludant la question) Personne ne s’est jamais assis sur ce siège. Conduite automatique. Ça existait déjà bien avant que je crève. Et puis ça m’est arrivé…

— C’est ma première permission de sortie… Je vais en profiter pour…

— Ah ! Ne me dis rien ! Je sais trop bien ce qui va se passer. Je suis passé… par là. Assieds-toi et observe l’écran. Ce fatras hexadécimal n’est rien d’autre que ma gueule. Animé par autre chose que mon cerveau dont il ne doit rien rester à cette heure.

— L’incinération ne coûtait rien, comme disait maman… Aussi…

— On m’a donc incinéré… Je n’ai pas même connu le bonheur de la décomposition en vase clos. Ces gaz ! Tu ne peux pas savoir comme j’en rêvé sur ma paillasse ! Je me voyais sourire sous leur effet et…

— (impatient) Et ?

— Je me réveillais. La queue raide comme du bois. Et personne pour en finir…

— Je me souviens de cette queue… Tu étais assis…

— Mais pas au volant d’un autocar !

— La chaise roulante. (se tapotant les lèvres pour s’aider à la revoir, avec papa dessus, près de la fenêtre toujours ouverte… non… pas une fenêtre… une baie vitrée… et plus loin le dallage toujours humide d’une terrasse… la pluie travaillait ma mémoire… déjà… les jours de grisaille et de tiédeur… sans la mer ni les filles des autres… papa en colère après chaque manifestation d’existence… là… les feuilles mortes… les allées en fuite… des enfants y jouant… sans moi car j’étais triste à cette époque… je ne sais toujours pas pourquoi je l’étais… maman caressait ma chevelure bouclée… déposait ses baisers sur mes joues… me trouvait trognon… « toi et moi, disait-elle, cet enfant est le nôtre » mais papa ne sortait plus… je ne l’ai pas connu du temps où il allait comme tout le monde sur ses deux jambes… courant après les filles des autres ou revenant du travail claquant la portière de son auto verte que par contre j’ai connue car elle pourrissait sous un appentis… la portière défoncée… le siège soulevé… parebrise en morceaux sur le vinyle des sièges… pas de trace de sang… les mauvais souvenirs des autres subissent tous le même sort… qu’est-ce qu’il attendait pendant que je jouais… couvert d’un drap qui se salissait… la queue raide et verticale… quasiment trente centimètres de monstruosité… elle avait fait l’admiration tonitruante de Camilo José Cela… c’était avant le prix Nobel… j’étais couché dans mes rêves quand maman se l’enfilait selon les témoignages du procès… mais il n’était pas interdit de procéder à ces pénétrations… le procès était habité par des enfants… on m’a posé la question… « heu… non… je sais pas… la queue… vous dites… non, vraiment je ne sais pas… il dormait dans sa chaise même la nuit… non, je ne l’ai jamais vu dormir la nuit… mais que pouvait-il faire d’autre la nuit… à part dormir assis et se laisser vider pour ne pas donner ce spectacle en plein jour… car où vouliez-vous que je joue sinon dans le salon… jamais vu d’enfants dans les alentours… enfin… pas plus loin que les allées en fuite dans la broussaille déjà jaune et triste… un automne sans fin… qui s’acheva pourtant… le jour où les flics sont venus le chercher... maman n’attendait que ça… elle le dit aux flics… caressant ma tignasse bouclée… vous avez déjà caressé une tignasse de ce genre dans des circonstances aussi tragiques… ça n’arrive pas tous les jours… mais quand ça arrive, on se sent inutile, on devient morbide, on veut fuir et on n’y arrive pas… les flics jouant aux dérapages sur le gravier de l’allée principale… celle par laquelle tout le monde arrive… ils entraient et posaient des questions… « tu as vu papa avec Cristelle (question) / tu as vu papa avec Aline (affirmation, presque une accusation) Dis-nous ce que tu sais et on te laissera tranquille » comme si la tranquillité consistait à ne plus en parler avec eux… seul avec soi-même… papa en taule et maman avec d’autres… en vacances et à la maison… nous n’avons pas quitté la maison… scène de multiples crimes… huis-clos chargé en preuves et expertises… papa dans le box… assis sur la même chaise… le nez sur un microphone… on entendait sa respiration… on ne voyait pas l’état de sa queue… personne ne vérifiait l’état de son esprit alors que les récits se succédaient… Camilo José Cela n’est pas venu… de quoi aurait-il témoigné… une queue de quasiment trente centimètres… raide et verticale… proposé en guignol d’un genre interdit en société… « car la société, monsieur, ça se respecte » et nous attendions que le jour s’achève pour entrer à la maison en taxi… le silence obstiné de maman… elle ne comprenait pas… enfin… elle disait qu’elle ne comprenait pas… elle se soumettait à ses devoirs d’épouse… elle en avait de la chance d’avoir une pareille queue au service de son plaisir… mais elle ne s’en vantait pas… elle n’avait pas connu d’autres queues… elle était vierge quand c’est arrivé… pas même instruite de l’intensité du plaisir… puis le plaisir… la première fois… intense… elle dit intense et les jurés baissent le nez… Camilo avait titillé ma petite queue et avait déclaré solennellement qu’elle promettait de se montrer digne des « dimensions paternelles »… Cristelle… venait s’asseoir sur la margelle du puits… proposait de reprendre le tracé de la marelle sur la dallage… la pluie, vous comprenez… elle sautillait… les autres filles riaient comme des folles au spectacle de la queue dressée… trente centimètres… « maman dit que c’est impossible… elle n’y croira pas tant qu’elle n’aura pas vu… me traite de menteuse… c’est à cause de Pedro » mais je m’appelle Arthur Gordon Pym… tekeli-li… puis papa a disparu de la circulation familiale et on allait se coucher sans lui… ce qui ne changeait rien à nos habitudes… enfin… celles que je connaissais depuis que j’avais acquis la possibilité de pratiquer moi aussi la madeleine… blanc du drap qui se salissait… la chaise disparut aussi… la voiture disparut… les coupures de journaux… les filles… l’automne recula et devint été… les amants de maman… mon premier roman… où disparaît ce qui a eu de l’importance… Camilo ne revient pas… Ma queue prenait des proportions « inquiétantes » ou « délicieuses » selon les goûts… exhibition devant les filles mais de loin car elles ne s’approchaient pas… « ça vous suffit pas ce qui est arrivé à Cristelle » Anus des garçons plus proches… « non non Pedro… pas la sodomie… je ne supporterai pas… ce n’est pourtant pas l’envie qui me manque… ah ! si maman savait ce que je sais » en Espagne le soleil invitait à la paresse… toutes ces filles en slip jouant dans les vaguelettes… ma queue hérité de papa… je n’ai pas connu mon grand-père… je n’ai pas cherché à en savoir plus… rien sur les photos de famille… des gens comme vous… mais pas moi… des crânes chauves… des jambes flasques… des bides plombés par la gourmandise… aucune trace de luxure… on se vante volontiers de céder aux désirs de possession… moins aux irascibles… pornoeía en toute discrétion… ah la la… ces théologiens… j’en ai soupé… le docteur lisait Camilo José Cela depuis que le prix Nobel avait récompensé cette œuvre improbable… il en parlait avec maman… « voyons, fiston, ça te fait mal » question tremblante… signaler le phénomène… mais à qui… à la Justice… à l’Académie… ne rien dire… vous et moi… en Espagne… « encule-moi Pedro » la plage sans fin… ses coquillages morts ou seulement désertés… colliers des filles en âge de comprendre… « dépend de leur cerveau… je vais étudier la question » qu’est-ce que j’ai enculé cette année-là… « vous reviendrez » question… l’année prochaine… réponse… l’été puis le printemps… l’attente printanière… le saut par-dessus les inconvénients des saisons mortes… « comme je suis heureux(se) de vous avoir connu, Pedro » quel peuple sous terre croira à mes fables… à quand ce voyage au gré des pôles… avec ou sans maman… la nouvelle de la mort de papa deux jours après son dernier souffle… c’était précisé dans la lettre… « votre papa-époux est mort le… à telle heure… veuillez recevoir nos… » chercher le corps pour l’oublier… « oublier tout ça, mon pauvre fils… » possible ou pas possible… on n’en savait rien… le docteur écrivait son article… il n’en trouvait pas la conclusion… The Lancet… tu parles d’une ambition… qui voudra m’oublier pour me foutre la paix… Cesse de se tapoter les lèvres et dit) Si ça peut te faire plaisir, je vais m’asseoir. Ce sera la première fois.

— Ça ne changera rien au sens de ce voyage, mais tu verras à quel point j’ai vieilli… La vieillesse est éternelle et tellement évolutive !

— Tekeli-li !

— Voui, voui, c’est moi. Cette peau sans os ni regard. Il me reste la langue. Celle que tu comprends encore.

— Mais la chaise… ?

— Il n’y a pas de chaise ici ! On ne s’assoit plus. Pas besoin d’interdiction de s’asseoir sur le siège du conducteur. Il n’y a pas de conducteur. Pas d’autocar non plus.

— Mais nous voyageons dedans, papa !

— Pas tant que tu ne t’assois pas !

— J’ai peur de… changer les choses… Ce billet (il l’exhibe) dit le contraire…

— Le contraire de quoi, nom de Dieu ! J’ai toujours détesté la contradiction. Ils m’ont fait dire ce que je ne voulais pas dire ! Voilà ce que c’est, un procès ! Tu devrais le savoir, non ? (en sourdine) Quel plaisir y as-tu trouvé, hein… ?

— Qui sommes-nous ? veux-tu dire.

Je me disais : nous ne le saurons jamais. Ils nous ont coupé l’herbe sous les pieds. Nous étions en si bon chemin ! Peut-être le bonheur définitif à l’horizon…

— Je n’ai pas tué, moi… Pas même blessé… Mais je les voulais nues ! Comme seul spectacle digne de mon imagination. Ils n’ont rien compris. (un temps, très long, insoutenable) Pourquoi tuer ce qu’on aime ? Je ne comprends pas…

— J’ai ajouté un chapitre à ton histoire courte, papa… Même plusieurs… et c’est devenu un roman. Mon roman. Ils l’ont lu jusqu’au bout. Ils savent tout maintenant. Je n’ai pas visé autre chose que cette clarté, papa.

— Assieds-toi.

— Je ne tiens pas tellement à te revoir…

— Mais j’ai changé !... en mal… l’éternité… L’évolution de ce qui a commencé et promet de ne jamais s’achever… (joyeux) On dirait bien que tu as trouvé la fin…

— La fin ? Serais-je en train de voyager vers une destination prédéfinie si j’avais conclu hier ?

— Quel projet te tourmente, mon fils… ? Je crains le pire… Le terminus… Elle y vit… mais elle ne t’attend pas… Personne ne t’attend… Toi seul sait… n’est-ce pas ?

— Je ne peux rien dire pour l’instant. Cet autocar n’en est pas à son premier voyage. Il a l’habitude. Il reste un dernier passager et il le dépose comme convenu. (montrant le billet) C’est écrit…

— Je vois… mais je verrai mieux si tu me voyais. Il suffit que tu t’assoies… Prends le volant ! Et cette orgie hexadécimale laissera la place à mon apparence… actuelle. L’interdiction n’est-elle pas levée comme tu le suggérais… ?

— Des années sans violer le silence. Voilà où est mon mérite maintenant. Ce qui me vaut ce billet. Et cette perspective. Le seul témoin… Je veux la voir !

¡Como no la sangre ! Dans le sable le sang de la poupée… De là-haut, je voyais… Le tranchant de la lame… L’autre fille cachée dans l’ombre de la nuit… témoin futur… celle qui te perdra et t’a perdu ! Tu ne la retrouveras pas !

— Parle pour toi, papa ! Je sais où je vais. D’ailleurs, je l’ai toujours su. C’est le temps que je n’ai pas maîtrisé. Mais la chronologie, c’est dans la poche ! Cet autocar me conduira où je vais !

— Mais Pompeo ? Sa confiance en toi ?

— (regardant l’écran avec horreur, mais sans pousser le cri) Tunépapapa !

Je venais de comprendre. Le piège voulait se refermer. L’autocar toussait dans la pente. Les arbres ralentissaient. On distinguait les pommes déjà rouges. L’automne. Des cueilleurs fumaient sous les branchages ployés. Regardaient passer l’autocar. Buvaient au goulot, chacun son tour. Outils pendus aux branches. Reflets des aciers. Je voyais leurs mains dures, leurs mains chercheuses, la retrouvaille des mains de l’existence à laquelle ils étaient condamnés non par décret mais parce qu’ils ne venaient pas d’où je venais. Ceci est un croisement. Il ne dure pas. Faut-il profiter de ce moment rare ? Je n’en sais rien. L’écran bafouille. Je ne déchiffre pas à vue d’œil. Ça défile de bas en haut. Tout disparaît. Comme si j’avais bu. Ou consommé un excès de substance toxique à ce point. Coucou ! dit la fillette qui ressemble à toutes les fillettes de ce monde. J’enculais aussi les petits garçons. Un phénomène physiologique plus que physique. « Expliquez-moi ça ! » Le verger s’éloigne enfin. La pente cesse d’être pentue. On roule à plat maintenant. Et droit comme dans un désert d’Amérique. Mais pas vite. Il me semble même qu’on ralentit. Mais on ralentit si lentement que j’ai l’impression de me laisser conduire par mon imagination. Plus de vergers. Des champs à moissonner. Avancer dans l’espace, c’est reculer dans le temps. Il n’y a rien d’autre à faire. Ne pas résister. Prendre le volant en sachant qu’il ne sert à rien. C’est seulement interdit. Rien d’autre. Ne pas croire que maintenant l’écran va passer de l’hexadécimal à une représentation de la réalité plus conforme à ce qu’on attend du réveil. Je ne dors pas. Le cadavre qui me contemple tient à la fois de la momie et du personnage à interpréter. Je fumerais bien un de ces petits cigares d’angoisse. J’ai de quoi l’allumer. Là, au volant, les pieds ne touchant pas le sol, comme si je venais de retourner en enfance. Devant ma console de Noël. Rien que du virtuel. Une manière de pénétrer ailleurs que dans la réalité. On a vite fait de se croire poète dans ces circonstances. Je vais y arriver. Je me connais. Depuis le temps !

— Ils ont prévu un arrêt pipi, dit papa. Deux chiringuitos, au choix. Tu vas pouvoir satisfaire les deux besoins qui te tourmentent, mon fils : la faim et la vidange. Bon sang que ça pressait ! Lequel choisis-tu ? Celui avec des rayures vertes ou l’autre qui laisse flotter au vent sa toile vieille de plusieurs générations. J’ai cette idée que les générations alimentent le sens de la reconnaissance. Allons reposer nos queues sous cette table.

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