Cher hilh, je ne suis plus citoyen de ce pays...
Cher hilh, je ne suis plus citoyen de ce pays. J’ai laissé parler mon cœur. Tu devrais en faire autant. Mais je sais que là où tu es, le cœur ne commande plus : l’esprit réclame sa part de bonheur, ce qui complique la perception du temps. Je suis tombé sur une colonie de pagures qui m’ont invité à partager leurs mœurs. Mais j’ai perdu mon sens de la curiosité. Je ne veux vexer personne ici. Je me saoule en cachette. Sinon j’accepte ces griseries comme femme en Champagne. Je refais le chemin plusieurs fois par jour. La mer est d’huile en ce moment. On entend les frémissements de l’eau, les froissements incessants des branches, le murmure de ces habitants qui ne possèdent pas leur terre. J’ai acheté un parasol que le vent emporte quelquefois. Ton pair.