La position d’offrande de la femelle lors du coït s’apparente à la figure du prisme.
Oui, différentes facettes se réfractent à partir du don féminin.
L’accueil intime se confond avec l’ouverture du monde, un accueil qui souhaite son propre élargissement - sa transmutation en somme - par le biais de l’extase. L’énergie du mâle doit être investigatrice afin de trouver la voie, cet instant où le bouton va se disséminer en ondes telluriques. Au cours duquel l’accueil initial gagne en dilatation, s’ouvrant de manière exponentielle.
Lors de la position frontale, les organes génitaux et les visages sont rapprochés, les jambes de la femelle créant un angle plus ou moins important, variable d’ajustement de l’emboîtement. C’est le bassin qui est offert.
Lors de la position dorsale, c’est l’aspect longitudinal qui est donné au mâle dont la perspective oculaire est différente. C’est toute la ligne du squelette et sa masse dorsale qui lui sont proposées, tandis que son énergie continue d’être enveloppée.
Se dégage une esthétique de l’offrande dans l’attente patiente de la délivrance masculine. Et lorsque celle-ci a lieu, schématisée par la territorialisation séminale, se déploie le véritable existentialisme féminin, fait d’un instant ontologique, reconnaissant, métaphysique. Primitif.
Ne serait-ce pas ici que commence toute véritable narration ?