L’essence de la liberté est réservée à une élite.
La conscience que le monde est à faire sans cesse, que rien ne sera définitif ou figé n’est pas donné à tout le monde, bien au contraire.
La liberté requiert une énergie immense, un engagement fondamental et permanent synonyme de doutes, de tâtonnements, d’incertitudes mais aussi de convictions, sans doute inébranlables.
En Occident, et plus largement probablement, nous sommes condamnés à être libres - comme le disait Jean-Paul Sartre à l’époque - et, par conséquent, à produire du sens.
Etre libre, c’est assumer ses choix, ses actes, sa façon de penser, sans se soucier réellement du contexte. Etre libre, c’est aussi rallier sa propre liberté à celle des autres, dans un combat commun, afin que le concept gagne en épaisseur.
Au-delà de la condition humaine, c’est son évolution qui est mise en relief par le concept de liberté. L’individualisme, apport moderne, y contribue largement.
Les arts et les sciences sont les domaines de liberté par excellence, au sein desquels ce concept se développe avec le plus d’acuité.
La liberté est tout sauf une incantation : c’est une prise de guerre qu’il faut canaliser au mieux pour projeter ses intentions avec le maximum d’efficience.
C’est un mouvement qui mène ou conduit à des destinations provisoires.
Le schéma narratif ouvert et la régénération des genres en littérature, l’abstraction en peinture en sont des illustres exemples synonymes de prises de risques et donc d’hommage à la liberté.
L’expérience aidant, le couple humilité/agressivité s’avère le générateur principal du concept de liberté, le cœur de sa matrice...