"Opérer une rupture radicale dans le domaine de l’art, c’est imposer une conscience venue d’ailleurs". S.P

Le temps seul donne son verdict quant à la texture subversive de telle ou telle oeuvre d’art, imposant tout à la fois son pragmatisme et sa lucidité aux incantations révolutionnaires dominées par la doxa de la table rase.
Nulle révolution ne s’érige ex nihilo. Ce n’est qu’un pur fantasme, à l’image de Flaubert qui rêvait d’écrire un livre sur rien.
La peinture abstraite s’est amplement nourri de l’impressionnisme.
L’énergie subversive, c’est en quelque sorte l’histoire de la subjectivité qui sait accueillir ses intra-révolutions pour mieux montrer les ruptures de la pensée.

Venue d’ailleurs, de loin, de très loin, pour s’imposer ici, là et maintenant.

La même mécanique s’impose, à chaque fois : une conscience profondément différente de celle des autres, décontextualisée, surgit. Et sa dynamique est telle qu’elle produit un effet de sidération. Mouvement contraire au contexte, force littéralement réactionnaire, l’énergie subversive se matérialise pleinement au travers du résultat ou de l’architecture, qu’elle soit littéraire, picturale, musicale, etc. Pour traverser le temps et marquer les esprits.
Et servir de nouvelles subversions.