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Jour(s)
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 Article publié le 15 janvier 2023.

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Peut-être était-ce un premier jour avec des poignées très anciennes trouvées dans le tombeau d’un Pharaon, ou dans les allées du cimetière « La chaise ».

 

Jour déraciné à l’aide d’un engin, prévu pour faire des excavations futures. L’engin est bien réel et fait un bruit de tous les diables, qui l’ont réalisé dans l’enfer d’une usine, où le jour est rouillé comme cet avenir, qui est à ramasser avec les encombrants de la nécessité, qui fait d’un jour un autre et qui est le dernier d’avant les encombrants et d’avant ce jour-ci qui arrive demain, ou plus tard, ou la nuit qui arrive en avance, pour ne pas rater le jour tout neuf qui vient, que l’on désire sans vraiment le désirer.

 

Le chantier qui s’active le jour où les allées du parc furent dressées, étoles rapiécées du ciel, pour l’édification des âmes plus perdues que le pain que l’on jette aux cygnes blancs du lac, où se déclarent tous les incendies d’enfances qui font écriture, où les jours réinventent le jour qui viendra rappeler les derniers qui font des ricochets sur le lac où les signes se jouent noirs sur blanc, pour émietter la mie à jeter aux oiseaux dont le bec fait bobo, et nous conte l’histoire où arrive au galop l’incipit enfantin « il était une fois ». 

 

Cet ajour qui permet de voir entre les cils de l’ombre, qui est une ombrelle, quand l’œil zieute une jupe à mi-cuisses, elle-même une paupière qui est une jupe et qui est de la même myopie incarnée en rose que les cuisses.

 

 

Le jour ouvre l’adonc du passage à un autre qui siffle les jours à venir où venus, pour mettre noir sur blanc le temps, son labyrinthe et sa virtuosité baroque et illisible, plus révélateurs que la claire fontaine qui fait taire la soif cette belle étrangère.

 

Bonjour est une formule de salutation, qui souhaite le bon déroulement du jour à n’importe quelle heure de celui-ci, qu’il soit au bout ou au début de sa desquamation temporelle, cheveu par cheveu, seconde par seconde et plus si infinité.

 

Jour par jour un homme cherche une femme au dehors comme en lui, comme une femme cherche jour par jour un homme au dehors comme en elle, de jour comme ennui salutaire à l’espoir pour le désert sans soif de saliver autrui.

 

Le jour s’affirme de page en page comme un palimpseste qui déjoue la pleine et trop rassurante lumière à faire sur cette affaire, de passer le cap d’un jour disant à l’autre à demain au plus tard, ou plus tôt ce qui serait le mieux ou le moins mal ou pire le pareil au même.

 

Jour pour jour comme on dit dent pour dent, pour les grincements des glaces védiques de la fin finale, et du rire un peu hyène de la colérique envie de s’affirmer.

 

Jour de la non venue de la vénus sans bras qui sont les bras pléniers de l’ha-doc existence, et qui ce jour ébrouent leur absence agressive de mille eaux qui fuient du robinet du jour.

 

Enfiler le gant droit de sa chaise et taper avec les doigts des mots pour se venger des x toujours/ toujours recommencés, des girls sans pouls ni lieu, mais qui pointent le nez au clavier du ressac où échouent tant de seins sur le calendrier.

 

Certains jours sont d’anniversaire qui est une maladie mortelle que l’on soigne avec des souhaits plus ou moins frelatés, mais qui sont comme un placebo avec des bulles et des bouquets à arroser chaque semaine , un peu plus souvent donc que celles, d’ailleurs souvent artificielles, gisant au cimetière.

 

Un jour tu viendras te rencontrer une fois de moins au cimetière « la chaise » pour taper tes mots qui sont tes meilleurs maux de texte où « céphalées » qui ressemble à « cénotaphes » et qui sont pour chacun des deux aux « antipodes ».

 

« Le jour se lève », est le souvenir d’un film qui me rappelle que je l’ai vu il y a des lustres, sous lesquels des jours ont passé dans quelques uns desquels j’ai revu le film, en pensant à ce jour où pour la première fois il s’est levé sur un écran devant lequel, tout jeune trou du cul, j’assistai à ce noir et blanc qui composent les jours où la nuit règne encore malgré la lumière du grand projecteur. Le film est lui-même l’histoire d’un homme qui se remémore son crime, et attend la fin de ce film avec le mot fin écrit noir sur le blanc où j’écris cet écrit.

 

Le jour est quelque chose comme la ponctuation qui est un petit accroc à la continuité du temps, une petite brisure du biscuit qu’on émiette pour donner aux signes qui sont des nageurs distingués par cela, qu’ils distinguent des choses les noms qui souvent sont trompés par les verbes souvent des trompeurs se mystifiant eux-mêmes.

 

Cela a l’air d’un jour, mais il s’est blessé à la rotule du genou, et la synovie de la nuit suinte comme un soupir sur sa peau recouverte de gazes stériles comme les volatiles aptères du ciel qu’on appelle nuages. Ce jour n’est aimablement pas un portrait du jour tel qu’un jour l’est à plein, lorsqu’il est tout aimable et promet tout de tout.

 

Jour donc se dit promesse ou déception, donc les deux à la fois se font jour : adoncques promesse et déception s’annulent dans la joie laquelle se fout du bonheur, qui est un mot bidon juste bon pour la foi charbonneuse et polluante en ange et non en diable, qui est rouge sang et donc rouge sang joie.

 

Un jour tu verras le jour tel qu’il n’est rien que se sempiternel lever bouche pâteuse et oreilles collées à l’idée qu’on se fait de l’œuf frais pondu du son de la rue qui se rue dans le rêve qui en a pris dans l’aile et dont l’oreiller se réjouit fort de n’être plus porteur de tête laquelle se lève hésitante au dessus des vapeurs baroques du sommeil les paupières collées à sa nuit qu’artisan de la nécessité d’avoir à se lever l’ancien dormeur devra désolidariser à l’eau du robinet matinal et sans joie.

 

Je sais le jour, mais le crampon du soleil le change en épitaphe empaonnée de mille ébauches minutaires et brèves qui touchent la limite aux limites des mythes et des rouilles d’indices, nues comme une lame, qui fait l’odalisque dans la plaie du jour susdit et s’y complait, en soudant et joignant chaque limites dues de la presque conscience de ce coup porté aux nues de la journée la femelle du jour.

 

J’avais, tu as, nous avons du jour, la chair et le sang blanc que la trottinette du pouls mène au trottoirs des veines et donc aux lignes de ce texte écrit par quelque jour assombri de soleil, qui sèche sur le fil tendu de la chaussée mouillée par une ondée.

 

Battu comme un tambour pour ajourner la pluie ou pour la faire fuir ou la faire venir, le jour est une peau tendue de temps en temps où pleuvent nos conscientes ou plus inconscientes folles percutions de tête ou bien de cœur.

 

Il y a du miracle dans le jour qui vient, alors que les persiennes font de nous des mires au matin qui mène son nouveau troupeau d’iroquois décochant de leurs carquois les flèches du lever vers d’autres décisions à prendre ou à laisser en plan pour d’autres lendemains.

 

En voilà un d’anniversaire encombrant au possible et qui reçoit des souhaits à tire larigot à mettre au frigidaire, avant que la date de péremption soit dépassée d’un jour ou même de plusieurs.

 

Bonne journée m’a dit le facteur qui distribue les jours passés qui ont déjà séchés dans l’enveloppe, où sur l’un de ses bords la langue d’un ou d’une a léché l’en-collure pour fourrer le jour dit dans son compartiment.

 

Et puis un jour et encore un jour…Ils vont à petit pas comme le dit Macbeth et comme immanquablement le répète l’auteur de ces jours qui deviennent quelque Dunsinane celui de SES jours.

 

Celui que je vois de ma fenêtre ouverte, est semblable à un jour qui lui serait semblable et qui semblablement serait à comparer à un jour dissemblable, soit par jeu de con, soit par un souvenir qui sera transformé en biche inadaptée à cet instant à flanc escarpé du poème, et qui sent l’escalade virer à la chute.

 

Certains d’eux sont pondus par un ciel ampoulé et le jaune du jour pondu se mêle au blanc, ce chérubin désuet jadis délicieux, aujourd’hui réservé aux levers qui des toits aux trottoirs dégouline homme-lettre, en voyant les corbeaux lutiner les corneilles, et se levant poussif parmi les mots citant Montaigne à tout hasard : « courageux jusqu’au bûcher, mais exclusivement si possible » Biscottes café, et lumière lacustre, car pas encore à la coq le poussin, pas tout à fait à point.

 

Il est question de jours à ne pas oublier avant de les voir venir à dos d’élans aux doigts d’aurore et galopins à corps perdu le dos stylé par l’amidon de l’incertain galopant sur le seuil des ruines de leurs vieux sabots à talon haut-les- cœurs, un nouveau saint matin et son manteau nous vient que l’on doit revêtir tout nu pour l’habiter.

 

 

Quand le matin, s’activent en voix les corbeaux, je repense à Rimbaud les trouvant délicieux. Puis ce sont les corneilles et la tragédie d’avoir à comparer les deux oiseaux noir-bleu, l’un plus petit que l’autre, alors que la valeur n’attend rien de leur taille mais de leur ramage à en faire un fromage, le gros s’égosille comme le poète lequel ne vit pas de celui qui le lit, plutôt ne le lit pas.

 

Les fenêtres aussi ont des œillères comme les bourrins, elles sont aussi lentes et vont le long des toits tirant notre charrue pour labourer nos vues ensemencées jadis pour les faire germer, puis fleurir, puis pourrir, sur ce qui se présente, façades, volets, trottoirs, d’autres fenêtres devant leurs mangeoires comme des percherons, canassons immobiles devant l’objectif qu’on ne se FIXE pas.

 

Des lunes veillent dans des édredons de fatigue, où des lustres se donnent le rôle épatant, pour tenir cette jambe de l’obéissance à l’ « ankiylosité » rassurante, et niant la marche vers soi-même et ses propres orteils, sur lesquels on piétine à coups de godillots pour mieux aller botter le cul qui fait marcher pour aller droit vers soi.

 

 

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