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Aimables filles
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 Article publié le 24 avril 2023.

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La planque a porté ses fruits. Je sais que le taxi a des horaires quasiment réglés. Et que tous les soirs dans la semaine, vers 19h30, il dépose sa femme en voiture aux pieds de leur immeuble pour repartir ensuite travailler quelques heures. Suffit donc d’entrer dans leur appartement vers 19h et d’attendre.

La femme du taxi ôte son manteau quand je lui mets un coup sur la gueule. Elle est gironde la garce, mais pas belle de tronche. Le nez écrasé, la bouche de travers, les cheveux châtains et les yeux marrons. Je l’encapuchonne avec un sac de toile de jute que j’ai apporté pour la masquer pendant que je la fous à poil. Je suis tranquille et peux rêver qu’elle a le visage de ma Suzanne. En revanche, ses seins et son cul sont bien réels. Sa culotte aussi que je renifle. Elle a beaucoup mouillé la truie et suinté du trou du cul. Son collant pareillement.

Je la porte jusqu’à leur chambre et l’installe sur le lit. Pour la baiser. « À chacun son capuchon, ma vieille, toi c’est pour ta gueule, moi c’est pour ma bite. » Passé le préservatif, j’empoigne le corps de cette garce. Elle paraît morte. « La Débauche et la Mort sont deux aimables filles/ Prodigues de baisers et riche de santé… » Le sac se met à respirer. Seulement respirer (sans un mot, sans un cri). « Qu’importe ta bêtise ou ton indifférence ? Masque ou décor, salut ! J’adore ta beauté. »

Quand le taxi rentre chez lui, sa femme, la tête sous un sac, est attachée nue à un des fauteuils du salon, dans une pose très explicite. À son côté se tient un obèse qui sourit en faisant aller et venir quelque chose entre ses lèvres vaginales.

- Assieds-toi, ma poule. On a à parler tous les trois. Si tu ne me dis pas tout à propos de la petite blonde que tu as enlevée, je visse ta poufiasse au fauteuil.

Je mets la perceuse en marche et l’approche des cuisses de la femme.

- Je t’écoute.

Le taxi parle au tout début du tout premier trou. Il ne sait pas quoi dire mais il parle. Il avoue l’enlèvement de Juliette qu’il n’a pas commis, puisque c’est moi qui tiens cette petite salope bien enfermée.

- Et tu causes bien droit dans le micro, je gueule en riant !

Puis il meurt Comme sa pute qui ne respire plus depuis longtemps déjà.


 

En rentrant, dès que je traîne ma Suzanne derrière le rideau noir, à peine ai-je franchi le seuil de l’appart’ que Juliette s’agite dans ses chaînes à faire peur.

Elle a senti sa mère, la belle Suzanne.

Que sera-ce quand elle reviendra à elle ?!

C’est fait. Suzanne ouvre les yeux et pousse un cri déchirant dans l’air empesté.

Aussitôt, Juliette se met à meugler. Proprement meugler. Un cri venu de l’estomac. De la tripe. Du bonnet, du feuillet…

C’est beau. Mais ce n’est ni doux ni voluptueux. Il y manque ma touche personnelle.

Quand Suzanne reconnaît Juliette. Difficilement, dois-je l’avouer ? Sans doute à cause du masque qu’elle porte pour planquer les gnons et la viande en moins. Ou à cause de son poids qui a beaucoup évolué. Et je tais ses amputations.

Quand elle la reconnaît, elle vomit. Abominablement. Elle dégueule. Elle coule. Par jets continus qui puent et qui lui trempent le cul.

Je dis : « Ma Suzanne, je lisais cet après-midi en torturant la salope du taxi cette phrase de Stendhal que je trouve magnifique : « Même chez les femmes les plus réservées, les yeux rougissent au moment de l’espérance. » C’est beau, non ? Mes yeux sont rouges depuis que je t’ai revue, mon amour. En revanche, pour toi et tes yeux, c’est fini. Il n’y a plus aucun espoir. Aucun. Tu n’as que du pire à attendre… »

Je pisse sur Juliette et je l’encule une dernière fois. Pour une première fois devant sa mère. Cette idée très juste me fait redoubler d’ardeur.

Je dis : « Suzanne, mon amour, après ce sera ton tour. Et attends-toi à une nouvelle surprise. Tu es gâtée aujourd’hui ! »

Avant la surprise, je l’approche du Grand Verre que j’ai préparé pour elles avec amour.

C’est justement ma surprise. Je dis :« Tu as refusé de me donner ta main, Suzanne. C’est donc par ta seule faute que je vais te l’ôter sans crier gare ! »

Après quoi, j’ajoute deux trois saloperies et je la baise en bouche, quasiment sans risque. Ce n’est pas avec le peu de dents qu’il lui reste qu’elle se prendrait au jeu jusqu’à me mordre à l’endroit de la bite. « Hein, ma Suzanne ? »

La Juliette pendant ce temps meugle à la mort. Ça tombe vraiment très bien, elle n’en a plus pour bien longtemps.

Je prépare un fond de sauce avec la main.

Puis je remplis mon Grand Verre de Clos Vougeot. Et je chauffe.

Ça sent enfin meilleur.

Je hisse la Ju démasquée au bord du Grand Verre et je la bascule par-dessus.

Important : comme pour les crabes, il est impératif qu’elle cuise vivante. C’est un atout majeur en regard de la qualité.

Je l’observe au travers. Elle nage, petit poisson, mais pas bien longtemps. Elle coule trop vite, l’air idiot.

Heureusement qu’il me reste la Suzanne qui vit encore. Je la porte sur l’autel où je déjeunerai demain à midi. Je l’y attache.

Je dors pendant que la blonde Juliette cuit toute la nuit.

Au matin, je baisse le feu afin qu’elle mijote toute la matinée.

Je vérifie que Suzanne est toujours en vie sur l’autel. Ouf, c’est oui : elle hurle quand je lui plante une fourchette dans l’œil. À la bonheur !

Je m’attable sur son ventre.

Et je noue une grande serviette blanche autour de mon cou.

Enfin, je lève mon verre à ma santé et je dis : « À la bonne vôtre, mes amours ! »

 

Jacques Cauda

 

 

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