Ce qui provoque une rupture est profondément ontologique. S.P

 Le surgissement d’une grande plume littéraire qui efface son propre contexte ou le relègue au second plan...

 Il se passe alors réellement quelque chose au sein de cette vaste pour ne pas dire monumentale discipline qu’est la littérature. Celle-ci prend ou reprend, soudain, toute son épaisseur.

 Le déchaînement brutal des éléments traduit notamment par les tornades, provoque une concentration de l’attention, synonyme de spectacle singulier du périmètre concerné, qui semble aussi grand que le monde, comme s’il prenait sa place. La sidération occupe tout l’espace mental de la conscience.

 La rencontre amoureuse ou la rencontre avec le sentiment amoureux est tout aussi analogue, ouvrant le cortex comme jamais au travers d’une prise de conscience mentale et physiologique décisive qui par la suite innervera le métabolisme. La succession des rencontres ou des états signifie la multiplication disruptive qui ne fait qu’accroître son prisme, que s’étendre.

 La Révolution ou prise soudaine du pouvoir, ainsi que son vocable inhérent - coup d’Etat, renversement de régime, putsch ... - marque un arrêt du temps ou plutôt sa dilatation brutale, synonyme d’événement collectif. Le temps politique est alors visible, en mutation, révélant par là-même, sans doute, son essence.

 Le surgissement d’un souvenir ou ressouvenir s’arroge tout l’espace mental, devenant son propre miroir, tout en profanant l’attention ou la spéculation du moment, imposant un évanescent primat dont le sens demeure profondément phénoménologique. Oui, le surgissement brutal d’un souvenir et de son déploiement panoramique, c’est l’incarnation de la phénoménologie dans toute son agressivité...