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Musiques de Pascal Leray
Le grand filtre du monde - Double synthétique (paroles et musique)

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 Article publié le 10 septembre 2023.

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Double synthétique

 

Le grand filtre du monde

Double synthétique

2010-2023

 

 

Et c’est le grand filtre du monde

N’y touchez pas, il est si froid

Ne croyez pas en sa faconde

Et tout ira bien jusque là

 

Car c’est le grand filtre du monde

N’y touchez pas, il est si froid

N’y croyez pas, elle est féconde

Et tout ira bien jusque là

 

Et c’est le grand filtre du monde

N’y touchez pas, il est si froid

Ne croyez pas en sa faconde

Vous vous détruirez jusque là

 

Et c’est le grand filtre du monde

Voyez, voyez, il est bien là

Croyez ou non qu’elle est féconde

La neige vous mangera là

 

Et c’est le grand filtre du monde

Voyez, voyez comme il est froid

Et cependant elle est féconde

N’y touchez pas, il est bien là

 

 

*

 

 

La pluie qui tombe ne court pas les rues

La pluie qui s’effondre ne court pas les rues

On y croyait jusque là un petit peu

Mais ça s’est dégradé entretemps

Voyez, voyez comme la pluie retombe sous vos pas qui vont

Dans les rues absconses de la ville absconse de ta tête

La pluie qui tombe ne court pas les rues

La pluie qui s’effondre ne court pas les rues

On la croyait dissipée en neige

On la croyait allée avec le vent

Le vent tourne rond ta tête de la ville absconse des rues

La pluie, la pluie, la pluie coule sur tes joues

La pluie, la pluie, la pluie qui coule si rouge

Qui roule, rouge (x2)

 

 

*

 

 

Et tu as parti toi-même

Et tu as parti pour où

Et tu as parti avec

Le chapeau rond de ta fille

 

En disant que tu allais t’en aller

Tu es parti droit pour ne plus recommencer

A jouer à ces jeux pervers qui te tremblent

 

 

 

*

 

 

Revenez, revenez, revenez me satisfaire (x4)

Il n’y a plus d’espoir

Il n’y a plus de poire

Il n’y a plus d’espoir

 

 

*

 

 

Ce n’est pas une simple histoire de pluie qui vous descendra

La prochaine station s’appelle Mort, Folie ou Mort

Vous attendez avec impatience tous les carrefours

Qui tremblent de vous épuiser à la pluie

 

 

*

 

 

Comment vas-tu maintenant ?

Je voudrais bien savoir comment tu te portes maintenant

Je voudrais avoir une idée un peu précise

De la façon dont tu te portes dans ta tête

Il n’y aura pas de moyen d’entrer

Rassure-toi, il n’y aura pas de sortie non plus

Tout sera calme, immaculé dans ta tête

Tout sera vierge de toute pensée déliquescente

Ensanglantée en ta tête, ensanglantée

Ensanglantée dans ta tête, ensanglantée

Comment vas-tu ?

Je te demande à présent comment tu te portes maintenant

Je voudrais savoir comment tu vas maintenant

Maintenant que ta gorge se resserre autour du cou

Les yeux exorbités sculptent la terre autour de toi

Tu vois : tu ne peux plus sortir mais nul

Ne pourra pas non plus rentrer en toi

Tu reverras quelques furieuses figures qui te sembles hostiles… semblent hostiles

Qui te semblent si hostiles autour de toi

 

Tu coules, tu t’écoules (x2)

Ah tu coules, et tu t’écoules

Tu coules

 

 

*

 

 

Et si tu vas à la rivière

Tu reverras tous tes espoirs

Noyés comme de l’eau au noir

Mais tu retourneras à la nuit

 

Non, je ne partirai pas, je ne partirai pas d’ici (x2)

Voyez, je ne partirai pas

D’ici, d’ici, d’ici

 

Mais tu iras

Oui tu iras tellement mieux

Tu iras tellement mieux, tu verras

A la fin, tu iras bien oui

Tu iras bien, tu iras même tellement bien

Qu’on ne saurait t’arrêter

 

 

*

 

 

Sous un ciel nuageux,

particulièrement sombre,

Tu as vu une tête

Et elle t’a semblé si laide

A l’ombre d’un arbre stupide

Tu as vu ta propre tête

Ah ! Tu as voulu y entrer

Elle était bien fermée (recommence)

 

Non, je ne rentrerai pas, je ne rentrerai pas ici (x3)

Non, je ne rentrerai pas

Ici, ici, ici

 

 

*

 

 

Le jour s’écoule sur ta gorge, mon ami (x2)

Il se remplit de jour, se remplit de tes jours

Le jour s’écoule sur ta gorge, mon ami

Des mains qui ne t’appartiendraient pas

Et tu regardes le jour qui s’écoule

Là-bas, dis-tu, il y a des navires qui voguent

Là-bas, allongés sous tes doigts vers le ciel

Tu regardes le jour comme il s’écoule sur ta gorge

Tu regardes le jour qui s’écoule sur ta gorge

Ta gorge s’est remplie de jour, écoute le jour

Ta gorge s’est remplie de tout ce qui faisait notre joli tour à tour

Un festin et un destin

Un destin et un festin

 

...s’écoule… sur ta gorge…

 

 

*

 

 

Tu t’en iras

Oui, tu iras loin

Tu t’en iras

Oui, tu iras tellement loin

Qu’on ne saurait t’arrêter

Ah ! Tu ne pourras t’arrêter

Tellement tu iras plus loin

 

 

*

 

 

Et c’est le grand filtre du monde

N’y touchez pas, il est fêlé

Voyez, voyez, elle est féconde

N’y touchez pas et tout ira

 

Car c’est le grand filtre du monde

Voyez, voyez comme il est froid

Et cependant elle est féconde

N’y touchez pas et tout ira

 

 

*

 

 

Pas de trouble psychique pour toi

Il n’y a pas de trouble psychique pour toi

Trouble psychique pour toi,

Il n’y en a pas, il n’y en a pas

Tu n’éprouves pas le moindre trouble psychique dans ta tête (x2)

Trouble psychique pour toi

Il n’y en a pas, il n’y en a pas (x2)

Il n’y a pas de trouble psychique dans ta tête

 

 

*

 

 

Tu as voulu rentrer un peu trop tôt

Tu as voulu rentrer droit dans ton ventre

Mais il n’y a pas d’entrée à ce ventre

Tu as juste rencontré les limites du jour

Oui tu les as rencontrées : elles se sont tues

Elles t’ont embarqué et se sont refermées

Mais tu les as vues, les limites du jour

Oui, tu les as bien reçues, les limites du jour

 

Cette arrivée un peu brusquée devrait peu te surprendre

Tu savais dès le départ qu’il y aurait quelques malentendus

Ce qu’on appelle limite ici n’est pas ce que tu as connu

Il n’y a plus de limite dès lors que ta cervelle s’est broyée

 

Ah, ah, ah… (ad lib)

 

Tu es bien arrivé aux limites du jour

Oui, tu es bien arrivé aux limites du jour

Vois tes mains : elles se sont fendillées

Elles ne couvrent plus tes yeux mais ils sont morts

Vois tes yeux : ils se sont fendillés

Ils ne te retransmettent plus d’information

Vois tes mains : elles se sont crevassées

Elles se sont bien crevassées

Et tu es ensanglanté, tu es ensanglanté

Aux limites du jour

 

 

*

 

 

Une pointe

Une pointe s’est glissée dans mon doigt

Croyez-vous que ce serait quelque chose qui me plairait ?

Croyez-vous en votre âme, vous-même ?

Je ne sais ce qu’il faut à mon âme pour se sentir à l’aise

Puisque la douleur est son endroit,

Dieu de taille moyenne je prie

 

Je prie à plus jamais n’être entendu

Je prie pour n’être jamais entendu

Je prie pour n’être entendu de personne

Je prie pour n’être jamais entendu et de personne

 

Une pointe

Une pointe s’est glissée dans mon doigt

Croyez-vous que ce serait quelque chose qui me plairait ?

 

 

*

 

 

Et tu as vu une maison ronde

Une maison ronde sur ton chemin

Et tu revoyais bien ton chemin

Tu le voyais si clair sur une route ronde 

 

Hé hé… hé hé… hé, hé, hé… (ad lib)

 

Ah tu as cru voir

Ah tu as cru voir quelque chose dans le jour

Alors qu’il n’y avait rien

Et tu es parti pour voir

Ce qu’il y avait sous les portes de la maison

Tu as regardé à travers la fenêtre pour voir

Tu as surpris une drôle de figure

Qui faisait des choses étonnantes

Pour ta tête

Tu étais sous ta tête

Elle te croyait elle-même bête

Elle se croyait entrée à l’extérieur

 

 

*

 

 

Les acacias qui s’anoblissent dans ton jardin

Entraînent quatre mille notes

Une pluie verdoyante qui s’abat sur toi

Une pluie verdoyante qui te crève la peau

Mais où est donc ce sein qu’on ne t’a pas offert ?

Tu t’éveilles : voici comment l’insolation te calomnie

 

Dans l’étang se couvrent la face les canards

Devant le désastre mal préparé, annoncé

Sous les feuilles des arbres tombées

Les feuilles des arbres lisent

Dans leur solitude et leur détresse les canards

Dans l’étang tout de solitude

Solitude, mange-toi allongée

Détresse, découvre-toi aux feuilles

 

Désastre mal annoncé

Parodie de calomnie

Vers l’étang, vers

Ce qui ne s’appelle pas un étang

 

Le temps coule sur ta gorge

L’étang qui s’écoule retourne ta gorge

L’étang répond va-t-en (x2)

Et te couvre de sa réponse

Les yeux jusqu’à la gorge

Tu as les yeux qui descendent à la gorge

 

 

*

 

 

Sous ta gorge

Vindicativement

Explore donc ta gorge

Vindicativement

Fuis ce que te dit ta gorge

Vindicativement

Et reviens à tes errements

Tes errements absents

Tes errements présents

Tes errements passés

Tes errements (x2)

 

Taisez-vous enfin

Vous ne savez pas ce que vous dites

Enfin

Vous ne voyez pas ce que je veux dire

Enfin

Vous ne comprenez rien à rien

Vous ne comprendrez rien de votre rien

Je ne retiendrai rien de ce rien de rien

Qui couvre tous les riens qui sont presque ici

Voyez-vous, ils se sont rétrécis

Ils se sont rétrécis

 

La, la, la (ad lib)

 

 

*

 

 

Qui s’écoule

J’écoute le jour qui s’écoule

Et je vois des genoux qui roulent

Je me demande : sont-ce bien les miens ?

Les miens sont de couleur rouge

Comme le jour qui coule

Devant la fenêtre bleuie de jour

Et je regarde le jour comme il s’écoule

Qui s’écoule

J’écoute le jour qui s’écoule

Et je vois des genoux qui roulent

Je me demande combien ces jambes ont souffert

Et je regarde le jour comme le jour s’écoule

Devant la fenêtre bleuie de jour

Je regarde le jour comme il s’écoule

 

Et comme tu t’écoules

Comme toi aussi tu coules

Tu ressemblerais au jour quand il s’écoule

Rouge, bleui par la fenêtre et le jour

Tu t’écoule

Et je te regarde couler lentement

Je regarde comme s’écoulerait mon sang

Ta figure couler au bord du jour

 

Non ? je ne partirai pas

Je ne partirai pas d’ici

Non je ne partirai pas

Je ne partirai pas d’ici

Non, vous ne me ferez pas partir

Partir.

 

 

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