Les grands écrivains sont modelés par leurs prédécesseurs, avant de faire le siège du lecteur.

 Le continuum entre les œuvres majeures qui signifie la régénération de la littérature constitue une somme historique dynamique ne pouvant que surprendre la Cité, dirigée vers la lecture.

 Tout grand écrivain est un personnage singulier, dépassé par sa propre image, logiquement démesurée. Si unique qu’elle a conscience, précisément, de la dimension de personnage qui affecte tout individu.

 Ce sont ainsi des personnages qui entrent en interaction : ceux qui font la littérature, ceux qui la reçoivent.

 Et qui édifient ce que l’on peut appeler une communauté littéraire où le concept de travail est central, à l’origine de la modification des cortex : grands auteurs grandis par leurs devanciers, grands lecteurs transmutés par les plumes majeures.

 Nous sommes loin de la surface de la Cité, avec ses prix, honneurs, avec son système éditorial commercial. L’espace mental qui s’érige est un espace autonome voué à changer, à s’agrandir, dans une direction toujours inconnue qui est bien la démonstration, une fois de plus, que la littérature est en perpétuelle mutation.

 L’aspect liquide de sa texture s’apparente à un flux circulant dans tous les interstices de la Cité, et bien au-delà de celle-ci.

 Cet espace mental collectif – forteresse intime imprenable – navigue sans cesse dans un monde comme dépourvu de contexte : il étend sa ductilité pour accomplir des noces spirituelles, donnant une valeur maximale et optimale à la rencontre.

 A autrui.