Elisabeth Morcellet, « Fort-Clos Bravo », collection Le metteur en signe , éditions unicité, S int Chéron ; 116 p., 13 €.
Elisabeth Morcellet se dit artiste, manuelle mais intellectuelle aussi et surtout experte de l’amoir. Elle unit ce qui sépare et l’inverse dans ce livre à deux voix héritier de Nathalie Sarraute mais en inventant une nouvelle verve selon deux transcription mentale.
Séparés et liés les deux personnages ont du mal à mijoter ensemble dans le même bocal. Ils ont faim. Mais de quoi ? Car leur amour se partage sans manger le même plat. Il s’assemblent « Bêtement » entre le bon et le mal qu’ils se font. Leurs passages à vide sont fréquents, se compensent, se calent, se décalent entre gain et perte. Avec une vague idée de leur « Nous » et ses évènements plus ou moins inquiétants. Bref ils sont et s’effacent.
Des boulons se perdent tant ils se bricolent l’impossible « les bras Colin-Maillard » ? Un œil ouvert. Mais –est-ce le bon ? À couche peau entre le drap sombre d’invisible où flotte de la fuite – animale ou non. Et de leurs fils amants ne restent que des morceaux qui offrent des variations imperceptibles, ces nuances « dans lesquelles résident l’infime différence de vivre ». Du moins ce qui résiste. Ensemble, retrouvés, résiliés, malaise en abîme non sans une certaine empathie. Il rend ce livre un délice. Furie éparpillée parfois à portée de fusil. Parfois au jouir attendant en cœur de rire, prophètes récalcitrants e l’amour ou espèces oubliées de la planète.
Les égarés d’Elisabeth Morcellet par Elisabeth Morcellet
Grand merci Jean-Paul pour cette fine perception et recension de Fort-clos bravo : ce petit théâtre des jours avec et sans. Mais de quoi ! Bien à vous
Elisabeth
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Les égarés d’Elisabeth Morcellet par Elisabeth Morcellet
Grand merci Jean-Paul pour cette fine perception et recension de Fort-clos bravo : ce petit théâtre des jours avec et sans. Mais de quoi ! Bien à vous Elisabeth