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![]() oOo ![]() Il y avait ce rivage où l’univers semblait chavirer, où la lumière dansait comme un murmure d’étoiles. Je m’y suis agenouillée, le sable tiède en caresse sur ma peau, et j’ai vu l’océan devenir un ciel, une onde d’infini. Chaque vague portait des fragments d’étoiles tombées, chaque souffle d’écume m’appelait doucement. Là, à l’orée du monde, je me suis trouvée.
Dans la forêt cosmique, je marchais, une étoile blanche nichée entre mes bras. Ses yeux étaient des galaxies, et son ronron, une musique ancienne, un secret murmuré par le temps. Mon souffle était léger comme une brise, mon cœur suspendu entre deux battements. Je sentais l’univers vibrer en moi.
Là-bas, au loin, la voûte céleste éclatait en une mosaïque de couleurs. Je levais les yeux et croisais l’infini, le regard perdu dans la spirale des mondes. Une douceur m’enveloppait, comme si le cosmos entier m’avait prise dans ses bras. J’étais à la fois si petite et si vaste, portée par une onde invisible.
Le chat, dans son silence étoilé, était mon guide. Il me menait vers des ailleurs qu’on ne voit qu’avec l’âme. Ensemble, nous traversions les ombres et les lumières, effleurant des mondes faits de rêves, d’ombres liquides et de poussières d’étoiles.
Et alors que l’aurore naissait, douce et immaculée, je sentis la mer revenir, un murmure contre mes pieds. Je laissai l’univers s’effacer doucement. Mais dans le creux de mon cœur, il restait une étoile, petite et brillante, qui ne cesserait jamais de danser.
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