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Article publié le 30 septembre 2010. oOo L’ANIMAL SPIRITUEL Il est extraordinaire de vivre à se laisser mourir. L’agonie de mon être intime est sûrement une forme d’inexistence. La mort n’est- elle pas nécessaire pour savoir ce qu’est la vie ? A t- on le choix d’être mort ou vif ? Je ne le crois pas. L’extériorité de mon corps ressemble à un amas d’objets inconnus. La conscience du monde extérieur se substitue à un vide cérébral, à un regard incohérent sur ce qui est hors de mon propre et pauvre corps. Comment retrouver ce que nous avons été et ce que nous ne serons plus jamais ? La vie n’en finit pas, ou devrais- je dire la mort n’en finit pas. La vie est mort, la mort est vie : la substance de mon être intérieur ne retrouvera jamais la lumière. Essayer de vous rappeler ! Cette douce lumière de l’existence humaine, où l’homme est encore un homme, où je ne suis pas encore l’animal que je suis devenu. L’homme m’a tendu des pièges auxquels j’ai succombé : les blessures, même anciennes, restent vives. La douleur d’être traquée telle une bête infernale, la douleur de se sentir proie. L’animal peut- il arriver au suicide alors qu’il ne demande qu’une caresse ? |
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