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La calbombe céladone de Patrick CINTAS
Le mur du con – Facebook, Wikimedia et Tupperware

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 Article publié le 27 avril 2013.

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Coup pour coup ! On a entendu et vu il y a à peine quelques semaines un représentant du Syndicat de la magistrature, aux allures d’adolescent attardé, nous faire la leçon suite aux secouements dont a été « victime » le juge Gentil, tombeur potentiel de Sarkozy (¡Ojalá !). Le même messager, auquel il ne manquait cette fois que la barboteuse ou au mieux le costume marin adapté à l’âge de raison, s’est mis à bafouiller sur les écrans pour défendre le « mur des cons » dont il est un des auteurs potaches.

Certes, l’endroit est privé et rien n’interdit au citoyen de porter même les jugements les plus téméraires à l’endroit de ses édiles, surtout quand c’est absolument sans mentir. D’ailleurs, qui imaginerait qu’un magistrat, qui est d’après le gouvernement une « personne importante », puisse mentir même en chambre ? De fait, que ces « jugements » constituent de pertinentes observations ou au contraire des contrefaçons de la vérité vraie n’est pas le sujet.

Quelques magistrats sont même soupçonnés de se venger ainsi des camouflets que leur infligent régulièrement les institutions européennes les mieux placées pour estimer leur compétence et leur sincérité. Le mot « con » serait « banalisé » comme une voiture contenant la fine fleur de la pensée française, ce qui ne va pas chercher loin dans l’avancement des travaux consacrés à la modernisation de ce vieux, très vieux pays. Le mot « mur » n’est toutefois pas une allusion à Berlin. Il est emprunté au vocabulaire de Facebook sans aucune trace d’empire si ce n’est celui d’une certaine infantilisation de l’esprit.

Bien sûr, si cet amusement immature se limitait à Facebook et à la dégénérescence du niveau intellectuel et culturel de l’exécutif, dont la magistrature est partie prenante au mépris de toute indépendance (la paye est bonne !), il ne faudrait y voir qu’un miroir où ce qui ne ressemble à rien se reproduit à la virgule près.

Mais, les « analyses », les syntagmes produits sur ce mur témoignent que ce jeu de cons va plus loin que le mur et au-delà de la connerie qu’il prétend illustrer pour faire le lit de la politique qu’il ne dissimule plus désormais. Une véritable idéologie y prend racine. De gauche ? Certes. Mais rien à voir avec Marx et ses élites. Il s’agit plutôt de Blanqui et de ses « déclassés », petits bourgeois « éduqués » seuls compétents selon lui pour faire la « révolution » à la place de la « racaille » qui, on le sait bien, ne vaut rien dès qu’il s’agit de construire une société républicaine sur les principes du privilège et de la recommandation, autrement dit, Clovis dixit, de la naissance et du piston. À quoi il convient, n’oublie pas George Darien, d’ajouter ceux de mouchardage et de fayotage, spécialités culinaires des larbins méritants.

Et ces pratiques inacceptables de la « démocratie » se retrouvent à tous les étages de la construction nationale. Spectacle affligeant de ces « élites » incapables de soutenir l’économie du pays ni même de faire honneur à son exercice de la justice. De vulgaires carriéristes, de haut en bas, du ministre au larbin municipal.

La pourriture serait une image judicieuse si le fruit avait mûri sans trouver acquéreur, mais ce n’est pas le cas. C’est l’arbre qui est mal conçu. À droite comme à gauche, si tant est qu’on soit assez informé pour distinguer clairement ce qui les sépare, option politique à mon avis improbable aujourd’hui y compris sous le sceau du discours élevé à la dignité de pensée.

L’impression qui demeure ne se détache pas du sentiment qui la fait naître. L’infantilisation des institutions est en marche, au service des mouchards, des pistonnés et des fils de famille. Le niveau baisse au point que le terme même d’ingénieur, que l’enfant que j’ai été se souvient aujourd’hui d’avoir rêvé au pied de la statue Riquet, n’a plus grand-chose à voir avec ce qu’il a garanti à ce pays et tout avec ce qu’il annonce de médiocrité et de jeux d’enfant destinés à prendre le pouvoir pour en profiter un bon coup.

La suite de cet article dans le [blog politique de Patrick Cintas].

 

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