Un moral d’acier,
un regard d’acier,
un cœur de pierre,
des couilles en or,
de l’or dans tes mains.
Pas pour toi tout ça !
C’est la jungle
sans les serpents et les mygales,
sans les oiseaux et les singes,
sans les arbres et les canopées,
les lianes et les orchidées,
fini l’écrin de verdure qui dure, qui dure.
La jungle sans son écrin,
la jungle sans ta crainte,
sans tes cris,
la jungle sans une plainte.
A la pierre édifiée, édifiante,
Préfère la foison du sable, la rumeur des vagues,
Et cette plongée mille fois recommencée.
Plus de métal,
plus de minéral,
plus que l’ondulation douce des algues gracieuses,
Que l’étal de l’eau étale sous toi,
devant toi,
derrière toi,
au-dessus de toi.
Plongée en apnée,
petit sac à oxygène que tu emmènes par le fond,
toutes jambes battantes, tous bras déployés
contre la force du courant,
la rudesse du ressac,
tu plonges.
Jean-Michel Guyot
18 août 2013