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Article publié le 8 février 2006. oOo
Hommes de l’avenir souvenez-vous de moi G.A.
Ton musicien sans yeux sans nez et sans oreilles Souvent me traverse l’esprit Que peut-il me vouloir à des heures pareilles Le musicien de Saint-Merry
Dans la rue Saint-Martin des saltimbanques -dors-je- Ramassent des pavots dans le pas d’un cheval Je porte un lourd manteau sur mon habit grain d’orge L’autre nuit les passants ressemblaient à Nerval
Les fanes d’orichalque au vent tintinnabulent Des femmes enfiévrées sortent de tes chansons Elles vont sans me voir comme des somnambules Sur les pas du flûteur de la rue Vaucanson
Les hiboux attablés aux cafés de ma sorgue Guillaume entre deux vins se souviennent de toi Là-bas à Saint-Merry où Saint-Saëns tint les orgues Un aveugle en haillons te chante sur les toits
Ton musicien sans yeux sans nez et sans oreilles Souvent me traverse l’esprit Que peut-il me vouloir à des heures pareilles Le musicien de Saint-Merry
Texte paru dans Encres Vagabondes
Robert VITTON, 1990 |
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