Il arrive que les mots manquent, ou plutôt ne sortent pas.
Nous voilà émus en diable. C’est le bonheur ou le malheur qui cherche à parler à travers nous.
Laissons le malheur aux malheureux.
Cultivons notre bonheur comme une sourde percée dans l’épaisse cloison des êtres qui se veulent proches de nous par un sourire, une parole aimable ou bien plus.
Une fois que nous avons percé à jour la cloison, nous nous employons ensemble à mettre au jour les faux-semblants. Une fois fait, nous nous hâtons pour les réjouissances.
Nous nous hâtons lentement comme tous les amants qui se respectent.
Nous faisons fi des trouvailles anodines, nous allons à l’essentiel qui fait battre votre cœur l’un pour l’autre.
Eurythmie, euphorie, c’est pour nous.
Un battement de cil, un battement de cœur, et tout s’en suit, sarabande colorée dans le ciel arc-en-ciel de nos jouissances complices.
Tant de couleurs unissent deux êtres à la coulure délicieuse. Le sperme de l’homme coule comme un hommage dans les failles de la femme jamais en reste, cette fontaine de jouissances.
Fleurs de bouche, fleurs d’extase.
A chacune son temps de révolution dans notre résolution d’être deux dans une jouissance une et multiple.
Voilà qui passe par le partage assumé des corps amis qui se joignent à nous dans une joyeuse sarabande.
Dans un battement de cœur, nous leur offrons nos deux corps. Ainsi va le temps qui ne compte plus quand nous mêlons nos désirs à en mourir.
Jean-Michel Guyot
8 mars 2014