|
|
Navigation | ||
Écos des tatanes (Patrick Cintas)
Êtes-vous fous ?
[E-mail] Article publié le 21 juin 2014. oOo
C’est sans vague à l’âme que je le dis « Êtes-vous fou ? » Passons sur la nostalgie d’une occupation qui ne tient heureusement pas ses promesses. Les salauds sont de retour et les chiens, ceux qui ont voté pour, aiment qu’ils les tiennent en laisse en attendant de les exciter sur le cadavre encore vivant de la démocratie. Je n’ai rien contre Cratie, qui a le pouvoir souverain de commander. Il en faut. Certes, mais moins je le vois, mieux je me porte. Il arrive même qu’on ne parle pas la même langue. C’est son droit. Je suis moins sujet à crise. Je mords des choses déjà mortes. Il m’arrive même de les manger par plaisir. Je l’avoue. Cratie s’en fout du moment qu’elle sont mortes et qu’elles ne me rendent pas malade. Il ajoute qu’il est aussi défendu, sinon de blasphémer, du moins de porter atteinte à la dignité de ceux qui se sentent injuriés devant les actes de cannibalisme. Rien sur le vampirisme, mais bon, passons, comme disait Stepan. Sinon, tout va bien. Pas de vague à l’âme, rien de sérieux en tous cas. Rien qui nécessite une intervention des institutions. Il faut dire qu’on est tellement qu’il ne faut pas s’étonner s’il y a tant de manières d’être gouverné. Et tant de pays. Et des gens. Partout des gens. À peine dehors, je tombe sur Démo. Il m’engueule parce que je fais des choses « en dehors » de ce qu’il fait. Et la première chose qu’il fait, c’est de demander des sous à Cratie. Et pas que pour se soigner. Il veut des sous aussi pour jouer à plein de jeux qui l’amusent follement. Il est même prêt à travailler pour Cratie. Ainsi, Cratie le paye pour quelque chose qui s’appelle aussi travail, même si ce n’est pas tout à fait la même chose. D’un point de vue moral, c’est douteux, mais en droit c’est honnête. Il faut vivre avec cette idée qu’à cause de Démo plein de choses sont honnêtement douteuses. Il faut vivre. Ensuite, on passe le relai et démerdez-vous ! Les autres, c’est ceux qui ne sont pas encore nés. Et les uns ne s’expriment que sous pseudonyme. À part eux, il y a moi. Pas fou. Pas au point de travailler pour Cratie. Encore faudrait-il que Démo s’acquitte de sa dette envers moi. Ce n’est pas demain la veille. Alors je continue. Le moment venu, le suivant s’apercevra que j’ai perdu le témoin en route. Putain ! Heureusement que Dieu n’existe pas ! Oui, j’avais oublié Dieu... Cratie, Démo et Dieu. Fous. |
Revue d'Art et de Littérature, Musique - Espaces d'auteurs | [Contact e-mail] |