Poème extrait du roman Les Huniers.
Lecture
du texte intégral [ICI]
Ô mon aliboron qui âne fut fut fut
Et âne n’est plus plus, capital d’un voyage
Que je ne fis que par la pensée la pensée,
Car je dormais suite à mes avenventures
Alimentaires entrecoupées de discours
Qui en disaient long sur la teneur en plaisirs
Du moindre épisode conté conté conté
Sans autre intention que d’en rerevenir
L’esprit chargé comme les bras quiqui me portent,
Ô maître du gazon et et et des chemins
Qui ne mènent nulle part si c’est là qu’on veut
Aller et ici quand rien n’est encore dé
Décidé, vestige et profil eu de moi-même,
Condition même posée à à à à à
La domesticité, ô animal sans l’être
Et être sans animalité, combien
De fois me suis-je réveillé sans sans toi toi,
Perché en haut du bat qui qui sursurplombait
L’herbe tondue tondue par tes par tes gencives,
Désespéré de ne te revoir plus jamais,
Et te reconnaissant dans dans dans dans chaque âne
Ne dépendant point de ma volontélonté,
Ta parenté m’a fait crier mon nom au lieu
Du tien, tant et si bien qu’on m’a m’a demandé
De cesser de m’appeler moi-même sous peine
D’être pris pour un fou à la place de mon
Maître que cette triste situation
Amusait, alors qu’il aurait dû commencer
À se dissiperper comme comme la brume
Dès que le matintin appartient enfin
À tout le monde, ô abruti, anandoudouille,
Âne bâté, bourrique, bûche, buse, cave,
Cerveau ramolli, cloche, con, cornichonchon,
Couenne, courge, crétin, cruche, dédébibile,
Dégénéré, demeuré, dindon, enfléflé,
Gâteux, gland, gogol, gourde, huître, innocentcent,
Légume, manche, moule, nouille, œuf, patatate,
Pauvre d’esprit, pochetée, primate, saucicisse,
Simple d’esprit, taré, tarte, trutruffeffe !
 si je n’avais pas connu ce Ginés qui
Folâtre avec les marionnettes de mon
Imagination, et si j’avais rêvé
Au lieu de dormir comme il n’est pas permis à
L’homme d’exister dans un litlit de verdure
Aussi fleuri que les propromesses d’îdîle
Et de gouvernement ! je ne serais pas mort
Maintenant que tu me crois encore vivant,
Toi trottinant derrière un rouroussin d’Arcacadiedie
Qui peine sous l’armure et les proprojetjets
Irréalisables, et cet homme qui qui
M’achève et qui croit te réduire au sisilence
Ne m’appelle plus par mon nom mon nom non nom,
Ne me reconnaît plus, ne s’embarrasse pas
De cécérémonies, ne trouve pas un mot
À dire pour regretter la la la la la
Sinistre inutilité à laquelle il t’a
Condamné en attendant qu’on vienne lui dire
Qu’on a retrouvé la culotte et qu’ainsisi,
Pendant qu’il pillait le dictionnaire pour pour
Te traiter de mortmort, son récit avait a
Vait retrouvé sinon le sens du moins la la
Légitimité nécessaire à son son son
Recommencement, comme on va le voir voir voir
Au sortir de cet impromptu qu’il m’attribue
Parce qu’il est pétrifié par ce qu’il vient
De cocommettre sur sur ma ma perpersonne,
Moi l’âne que tu n’es plus et toi, l’homme que
J’eusse pu devenir si si j’avais été
Aussi bête que toi ! Aussi bête que toi !