Haine de Chirac…

 

 

Gilbert Bourson – Monologue d’un guéridon de salle d’attente d’un psychanalyste (RALM)

http://www.ral-m.com/revue/

A LA UNE CETTE SEMAINE

GILBERT BOURSON
MONOLOGUE D’UN GUÉRIDON DE SALLE D’ATTENTE D’UN PSYCHANALYSTE
fantaisie

Depuis que je trône dans la salle d’attente de mon psychanalyste, tout recouvert de revues spécialisées un peu dégoutantes d’avoir été manipulées, le plus souvent survolées plutôt que lues, je me sens le plus complexé des guéridons. Peut-être devrai-je employer le féminin de table basse, tant j’hésite à me situer dans l’un de ces genres parmi la race du mobilier à laquelle incontestablement j’appartiens. Parfois on pose un peu n’importe quoi sur ma surface déjà passablement encombrée, et ça fait rire les fauteuils libres ou étouffés sous les patients qui bordent le cabinet, et je me venge en pensant qu’ils pouffent pour les rabaisser au rang de ces petits pots à tabac qu’on trouve dans les maisons orientales et que nous appelons pouffes, ou plutôt appelions, car le terme ne s’emploie plus guère, l’objet lui-même ayant disparu de nos ameublements….

SEMAINES – avec Daniel Aranjo, Enrique Arias Beaskoetxea,
Francisco Azuela, Gilbert Bourson, Patrick Cintas, Daniel de Cullá, Jean-Michel Guyot, Pascal Leray,
Santiago Montobbio, Stéphane Pucheu, Rolando Revagliatti, Stéphane Tomaso, Henri Valero, Pascal Uccelli, Carmen Vascones, Robert Vitton, le groupe Personæ.

LE SOMMAIRE complet de ce numéro est 

SOMMAIRE RALM
no107
(Chantiers en cours)

Les manuscrits peuvent être proposés via le contact du site.

BONNE LECTURE…
http://www.ral-m.com/revue/

 

 

 

Notre-Dame n’est pas la mienne (RALM)

 

http://www.ral-m.com/revue/

A LA UNE CETTE SEMAINE


NOTRE-DAME N’EST PAS LA MIENNE
"Le déshonneur des poètes" (rappel)
avec Benjamin Péret.

En ces temps d’exaltation religieuse et patriotique, il n’est pas mauvais de se rappeler que les guerres sont uniquement d’origine religieuse ou/et patriotique. Le cirque gouvernemental ne vaut mieux que les pitreries populistes. Mais c’est un spectacle. Et il faut bien avouer qu’il n’y a rien de plus nourrissant (terrestrement parlant) que les spectacles de l’écran. À moins qu’on se contente du familial toujours anecdotique et limité à… l’intérieur.

Benjamin Péret :
« Tant que les fantômes malveillants de la religion et de la patrie heurteront l’aire sociale et intellectuelle sous quelque déguisement qu’ils empruntent, aucune liberté ne sera concevable : leur expulsion préalable est une des conditions capitales de l’avènement de la liberté. »

[Lire dans la RALM…]

 

 

La Passion de Louis Marette (17)

 

CHAQUE SEMAINE (ou presque)

La suite des aventures de Louis Marette se fait «désirer»… C’est que votre serviteur est en ce moment même très occupé par l’édition des travaux de Pascal Leray dans la RALM : [Nº 102]. Voir aussi [Génèse des séries]. Travail éditorial considérable et passionnant… Pour ceux que la littérature française intéresse…

ralm

La revue littéraire de Mazères
[CONTACT]

oOo

FEUILLETON MUNICIPAL A SUIVRE SUR LE SITE DE PATRICK CINTAS :
Suite du Perroquet de Louis Marette

 

La Passion de Louis Marette (17)

 

La Passion de Louis Marette (17)

En attendant de répondre à cette question canonique, Jim se servait de ses yeux pour fouiller du regard les coins les plus obscurs de ce village trop catholique pour être le siège divin de l’honnêteté et pas assez cultivé pour en répondre avec toute la sincérité qui en principe s’impose aux candidats à l’éternité. Les ombres étaient noires et le ciel… fuligineux.

Marette ayant choisi d’aller à pied, Jim pensa qu’il finirait par le trouver à proximité d’un débit de boisson. Or, c’est ce qui se passa : Marette frappait en ce moment même à la porte d’un établissement sous licence. Mais elle était fermée. Jim se dissimula dans une de ces ombres non sans en avoir exploré la profondeur à l’aide de sa torche divine. Elle n’était pas habitée, ni par un chien en quête d’un coin tranquille pour se livrer à ses habitudes, ni par son être humain quelquefois surpris en cours de vomissement.

Jim craignait que le raffut occasionné par Marette finît par réveiller une population pourtant endormie par volonté et calcul divin. Il avait confiance en Dieu, mais avec Marette, cette confiance avait des limites que le baptiste ne tenait pas à franchir sans garanties. Il se tint immobile et coi pendant que le maire de Mazères réclamait son dû. En principe, les morts oublient ce qu’ils ont été et leurs revendications n’ont rien de personnel : ils se joignent au troupeau céleste sans demander leurs restes. Alors la question se posait : Louis Marette était-il mort ? Ou mieux dit encore : À quel jeu jouait le bon Dieu ? Ça devenait compliqué. Jim s’efforçait de s’en tenir à ses obligations de travailleur forcé, mais son esprit voulait savoir. Il en concevait même des couplets qui, si Dieu le décidait, deviendraient des chansons. Marette savait-il jouer d’un instrument qui ne fût pas plein… ?

En attendant de répondre à sa propre attente, Jim était condamné à observer le comportement post-mortem de Louis Marette qui, par volonté divine ou parce qu’il tenait encore à l’existence des perroquets, avait trouvé la force de revenir sur les lieux de son péché préféré pour y retrouver substances et compagnons sans avoir à en payer le prix. Il cognait la porte sans ménagement, ivre de son discours aux petits Pierre en attendant de s’expliquer manu militari avec le grand.

Personne ne venait. La main de Dieu les retenait au lit ou sur leur cuvette. Les fenêtres demeuraient closes. Même le curé s’en tenait à ses masturbations inévitables quand on possède ce qu’il faut pour en jouir sans femme ni enfant. Marette était en train de menacer de casser tous les carreaux si on ne venait pas. Jim s’impatientait, mais sans précipitation. Dieu était aux manettes. On finirait bien par savoir pourquoi.

 

 

La Passion de Louis Marette (16)

 

CHAQUE SEMAINE

 

FEUILLETON MUNICIPAL A SUIVRE SUR LE SITE DE PATRICK CINTAS :
Suite du Perroquet de Louis Marette

 

La Passion de Louis Marette (16)

 

La Passion de Louis Marette (16)

Le vélo que Dieu avait attribué à Marette gisait dans l’herbe teintée de vert. La bagnole, en accordéon, embrassait encore son platane. Mais de Louis, pas de traces !

Jim fit plusieurs fois le tour des lieux désormais historiques et peut-être même saints. Les cadavres de verres jonchaient les allées adjacentes. Pas de traces non plus à l’intérieur de ces innombrables preuves de la faiblesse constitutive de l’édile. Une flaque de sang, rouge cette fois, finissait de disparaître dans la terre meurtrie à cet endroit de la mort par accident. « Si j’avais voulu le faire exprès, avait récemment affirmé le maire de Mazères, je ne l’aurais pas fait ! »

Déconcerté par tant de signes, le baptiste redressa la bicyclette et l’enfourcha. Elle gémit. Dieu y était pour quelque chose. Pédaler dans ces conditions n’est pas si simple pour l’esprit toujours en proie aux délices de l’existence même quand celle-ci n’a plus… d’existence. Mais Jim pédala. En l’absence de selle, il se tenait debout sur les pédales, très sportif mais aussi passablement affecté par sa condition d’éternel ressuscité.

Il ne connaissait pas Mazères. Il slaloma entre les crottes de chiens et les canettes vidées de leur substance par les compagnons de route de Louis Marette qui aime les chiens et les caresses. Il faudrait dire : aimait, car depuis ce matin, il n’appartenait plus au monde des vivants. Jim frissonna en pensant à ce mort qui ne vivait plus et pourtant saignait et buvait comme si rien ne lui était arrivé de grave et de définitif.

Non, pensa-t-il sans cesser de pédaler, je ne connais pas Mazères. Mais qui connaît Mazères ? Sans doute personne à part ses électeurs et les fournisseurs de denrées spiritueuses. Comme le soleil tardait à se lever, sans doute selon la volonté de Dieu lui-même qui avait ses raisons, Jim prit le temps de patrouiller dans les rues désertes. On eût dit que tout le monde était mort… En effet, peut-on concevoir Mazères sans Marette ?

 

 

La Passion de Louis Marette (15)

 

CHAQUE SEMAINE

 

FEUILLETON MUNICIPAL A SUIVRE SUR LE SITE DE PATRICK CINTAS :
Suite du Perroquet de Louis Marette

 

La Passion de Louis Marette (15)

 

La Passion de Louis Marette (15)

Maintenant, ils sont à l’intérieur. Le carreau brisé répand sa lumière dans ce qui reste du rideau. Jim, assis en face du baron, regarde les tuyaux. On entend un robinet. Les gouttes semblent remplir un contenant qui peut être un verre ou autre chose. Le baron fume un cigare qui grésille. Il avale sa salive à intervalle régulier. Une ampoule éclaire la table. Celle-ci est couverte d’un tapis de jeu. Les cartes sont éparpillées sans ordre. On ne peut deviner ce qui s’est joué. Deux verres s’ajoutent aux deux autres, ceux que Jim et son hôte étreignent comme si la conversation n’avait pas de sens. Puis la voix du baron traverse le silence de part en part.

« Je ne suis pas un sycophante… dit-il comme s’il éprouvait le désir de l’être.

— Je comprends… dit Jim Morrison sans y croire.

— Je n’ai jamais trahi personne, continue le baron. En tout cas pas de cette façon. Je vais toujours droit au but. Je ne me soucie pas de morale. Un chat est un chat. Chaque chose a sa place si cette place est faite pour la contenir et lui donner un sens.

— Je comprends… répète Jim. Mais…

— Mais il manque deux personnages à votre Comedia… Je connais cette angoisse… Mais voyez-vous (la voix du baron s’adoucit) je n’ai jamais trahi personne… Surtout si la Justice est à l’écoute… Et elle l’est ! »

Il donna du poing sur la table. Les objets, têtus comme des mules, sautèrent en l’air mais retombèrent exactement à la place qui était la leur, respectivement. Jim nota cet entêtement avec compassion. Il essuya une larme qui n’échappa pas à la vigilance opiniâtre du baron. Il se dit : C’est foutu… Je vais me faire engueuler… et la mort de Marette ne servira à rien… En vérité, c’était une mort programmée en dernière minute. Jim ignorait de quelle minute il s’agissait. Le baron, soupçonnant un coup monté en haut lieu, se retint de tout commentaire. Il écrasa le cigare qui prit la forme d’un petit personnage persécuté par le feu couvant en lui. La fumée, extraite par on ne sait quelle puissance terrestre, s’éleva dans l’air agité d’insectes et de brises nocturnes. Jim finit par poser sa tête sur la table, délicatement. Le baron s’étonna.

« Pour tout dire, psalmodia-t-il, ce n’est pas un, ni deux, ni même (il compta sur ses doigts boudinés) vingt et quelques qui manquent à l’appel. La nature se mêle de société, sinon je n’existe plus. Et c’est bien sûr l’esprit de félonie qui caractérise et rend possible l’existence de la classe politique. Je ne vous apprends rien…

— (geste de lassitude de la part de Jim qui, la tête sur la table, semble attendre le couperet)

— Si je vous disais tout ce que je sais (et que je tiens des meilleures langues de vipère de la cité) vous n’auriez que l’embarras du choix…

— Deux noms suffiraient cependant…

— Qu’ils ne sortent pas de ma bouche ! Les complices de l’hypocrisie environnante ne sont que de commodes personnages secondaires. L’un remplace l’autre. Et s’il en vient à manquer, la Comedia (la mienne cette fois) ne s’en ride pas.

— Vous ne me facilitez pas la tâche, murmura Jim dans ses bras croisés.

— Renseignez-vous…

— Mais c’est ce que je tente auprès de vous, maître… !

— Je ne suis pas votre homme. Voilà tout. »

Ainsi prit fin la conversation entre le remarquable poète américain et le troubadour des temps difficiles, en cette nuit mémorable de la mort de Louis Marette, platane inclus. Jim cachait son visage. Le baron ne sut pas pourquoi. Et raccompagnant son visiteur sur le seuil de sa porte, il imagina toutes sortes de scénarios pour expliquer ce masque. Il referma la porte et se plongea aussitôt dans un texte, fébrile et rapide, car il craignait d’en perdre la moindre miette. Et pendant ce temps, entre le seuil de la maison et la grille de fer forgé (par on ne sait qui, mais on s’en doute) Jim franchit la distance qui sépare toujours les apparences de la réalité. Il s’arrêta même pour se laisser prendre aux pièges de cette réflexion commencée au cœur même de la conversation qui n’avait pas eu lieu, au fond. Il poussa la grille et remonta sur sa bicyclette. Un chien le suivit, peut-être celui du baron. Qui sait ce qu’un tel baron accroche à vos basques dès lors que vous venez de lui donner une idée qu’il se promet d’explorer sans vous et sans reconnaissance de votre utilité. Jim avait beau être mort et ressuscité, il n’avait pas le pouvoir d’entrer dans la peau d’un pareil personnage. Une fois de plus, Dieu s’était trompé en voulant en savoir plus sur la manière de construire une histoire qui tînt debout. Et pour la nuit des temps.

 

 

 

La Saga de Louis Marette, Tartarin ou Tribulat, dit aussi « Marette de Mazères »

Après une interruption due à d’autres travaux (RALM
le seul site littéraire mazèrien), la "Saga de Louis Marette" reprend le chemin de l’écriture et de la publication.

Depuis quelques années déjà, et avec un succès grandissant, Louis Marette, nouveau Tartarin ou Tribulat, personnage de roman pas si éloigné que ça de son modèle, connaît un corpus au volume remarquable par son ampleur et sa diversité. Œuvre de littérature mise au service de la République et de ses fins connaisseurs, l’ensemble est scrupuleusement et fièrement composé à la fois pour divertir et pour informer. Qu’on en juge sur pièces :

Un corpus journalistique de type satirique comprenant près de 200 articles et autant d’illustrations comiques : MCM, le journal satirique de Mazères, ici présent.

http://localhost/mcm//

Une tétralogie théâtrale, dix ou douze heures de spectacle selon les moyens: Mazette et Cantgetno.

http://www.ral-m.com/revue/spip.php?rubrique1085

Un roman non moins spectaculaire autant par son contenu que par sa forme originale: Les Huniers.

http://www.ral-m.com/revue/spip.php?rubrique1108

Et en ce moment même, en feuilleton toujours fidèle aux rendez-vous, Le Voyage en Hypocrinde de Louis Marette. Un premier épisode, Le Perroquet de Louis Marette, est achevé. Le deuxième, La Passion de Louis Marette, est en cours. Un troisième suivra dès l’an prochain. Le tout formant roman, cela va sans dire. Voir ci-dessous.

Cette entreprise ne vise nullement à "démolir" un élu considéré comme le parangon du ridicule et de l’hypocrisie des pratiques politiques du trou du cul de la France. Il s’agit bel et bien d’une œuvre de littérature toute dédiée à alimenter la base des données littéraires françaises et plus
particulièrement républicaines. Certes, cette ambition peut paraître démesurée et elle-même frappée du sceau du grotesque propre à toute entreprise de dimension nationale. Mais qui ne tente rien n’a rien. La pauvreté artistique et littéraire du corpus même des "associations" mazèriennes en
témoigne assez, je crois. Il me semble que le service rendu à la patrie est ainsi plus honorable que toute boutique mise au service des intérêts particuliers que la politique se charge en principe de soutenir sans autre conception de l’honneur
ni de la dignité.

Moins excessive toutefois est cette peine dès qu’il s’agit de la rattacher à un plus vaste projet qui constitue le travail de toute une vie, à savoir Le Voyage de Télévision dont l’hypertexte éditorial est disponible sur la Toile:
http://www.ral-m.com/television. Louis Marette y a sa place, comme les autres personnages de cette aventure terrestre menée tambour battant contre vents et marées aux antipodes des goguettes qui nourrissent trop souvent le soi-disant sentiment patriotique et ce devoir de mémoire qui ne doit rien ni à l’art ni à l’honneur mais bien plutôt au pharisaïsme, au cagotisme et aux diverses affectations de la saloperie et du pédantisme.

Ainsi, Louis Marette, très ordinaire édile d’une France oubliée à Paris, ce royaume sis au coeur même de la République, Louis Marette côtoie les personnages d’une aventure littéraire dont il est possible de mesurer l’ampleur et la profondeur. Rien à voir avec les œuvrettes issues des "conseillers" et autres m’as-tu-vu des établissements culturels locaux. La seule revue littéraire digne de ce nom dans ce territoire est aussi, ce n’est pas un hasard, l’éditrice de cette invention phénoménale, entre autres travaux de dimension littéraire remarquable, la RALM : http://www.ral-m.com/revue.

La publication des épisodes de La Passion de Louis Marette reprendra la semaine prochaine aux alentours du jeudi et ainsi de suite.

(…quoiqu’il faille s’attendre à d’autres interruptions vu le travail entrepris dès 2018 sur les numéros 102 et 103 de la RALM, respectivement "Le catalogue du sériographe" de Pascal Leray et "Goruriennes" de Patrick Cintas…)

L.P.

 

 

 

Macron – Le temps des colchiques

 

 

La Passion de Louis Marette (14)

 

CHAQUE SEMAINE

 

FEUILLETON MUNICIPAL A SUIVRE SUR LE SITE DE PATRICK CINTAS :
Suite du Perroquet de Louis Marette

 

La Passion de Louis Marette (14)

 

La Passion de Louis Marette (14)

Abandonnant Marette à ses polarités antagonistes mais pas contradictoires, Jim Morrison enfourcha la bicyclette, prenant grand soin de ne pas se laisser enculer par elle car Marette avait équipé le support de la selle d’un système de transmission du plaisir à distance. Ce système était dans le tube et non pas dans la selle. On se souvient que Marette, par un pincement extrême des muscles fessiers, avait éjecté cet inutile instrument pour donner à son sphincter anal tout le champ nécessaire à une extirpation complète des ressources jubilatoires du cadre. Aussitôt que le baptiste eût exposé son saint anus aux explorations des détecteurs de merde, lesquels agissaient donc à une distance respectable, Marette se roula dans l’herbe sans ménager l’expression de son plaisir distant. Dès que Jim l’eût perdu de vue, il pensa à autre chose, prenant soin toutefois de ne pas s’empaler suite à un excès de confiance dans ses possibilités cyclosportives.

Le baron de La Rubanière logeait en sa maison sise dans une rue de Mazères. Jim n’eut donc aucune difficulté à en trouver le chemin. Il ne se pressa pas. Cette nuit était sans fin. Dieu garantissait cette clause du contrat évangélique. Et Jim avait confiance en Dieu. Il pédala sans effort, preuve que Dieu pratiquait la poussette en toute discrétion, car il ne voyait pas Dieu, il ne voyait que la route et ses maisons endimanchées. Jim aimait la nuit, quelle que fût sa profondeur. Il aimait autant les nuits sans fond que celles qui laissent deviner le jour. Chaque nuit possède son degré de transparence relativement à sa capacité à cacher ce qui ne peut ou ne doit pas se savoir. Il accéléra pourtant à l’approche de la rue du baron. Le portail de fer forgé ruisselait de nuit, signe qu’il lui appartenait. Comme toute chose en ce monde d’ailleurs, mais il y a deux manières d’être possédé : la bonne et l’incertaine. Mais trêve de relation philosophique. Jim rangea sa bicyclette contre la grille et sonna. Aussitôt, des raies de lumières excitèrent les pourtours d’une fenêtre fermée par un volet. Puis cette même lumière, toute triviale, se jeta sur le baptiste qui recula.

« Qui va là ? » grogna une voix sépulcrale.

Jim avala sa sainte salive comme s’il vidait un verre offert par Louis Marette dans un cadre toutefois plus convivial et complice.

« Je suis Jim Morrison… Nous nous sommes rencontrés à Paris il y a… longtemps…

— En effet… reconnut la voix du baron. Mais à l’époque, vous n’étiez pas un ange… si je ne m’abuse maintenant que mes jours sont plus comptés que comptants… Ne comptez pas cependant entrer dans ma tanière… Je ne suis pas seul.

— Oh ! Loin de moi l’idée de vous déranger…

— Qu’est-ce qui vous amène donc… ?

— Des noms… maître… Dieu…

— Je me fiche de Dieu comme du reste ! beugla le baron dans sa lumière.

— Je le sais bien, ô maître… Dieu pourtant…

— Dieu jamais ! »

Le poing dostoïevskien du baron souleva un nuage de poussière entre deux pots de géraniums. Des moustiques zigzaguèrent, fluorescents et véloces. Jim se frotta le menton en signe d’impatience. Le baron, qui était bonhomme, s’immobilisa dans l’attitude de celui qui s’attend à recevoir sans intention de donner.  L’aristocrate critique de la vie mazèrienne ne connaissait pas d’autres tactiques. Il ne donnait pas, mais il envoyait. Jim le connaissait de longue date, bien que la mort les séparât.

« Il s’agit, commença-t-il, de deux traîtres nécessaires à la Comedia que j’ai entrepris de construire à la demande de…

— Ne me dis pas son nom ! rugit le baron, mais cette fois avec un clin d’œil complice.

— Certes, certes… ! D’ailleurs peu importe le sien puisque je suis l’auteur… sans vouloir vous offenser, ô maître…

— Continue…

— Il s’agit donc de Pierre et de Judas, dans le désordre… Ma connaissance…

— Parle-moi plutôt d’agir, moraliste !

— Mais c’est moi l’auteur… rouspéta sans violence le baptiste.

— Soit… Ta connaissance, donc…

— Ma connaissance du terrain est… comment dirai-je… non point succincte car je vous ai lu… (attendant la réaction probable du baron) Sommaire sans doute, car je n’habite pas ici depuis que ma résidence m’a été désignée par…

— Trêve de circonvolutions ! Parle ou je m’enferme ! Que veux-tu savoir que je sais forcément… ?

— Ben… Qui est Pierre… ?

— Et qui est Judas ? (le baron se frotte lui aussi le menton) Je vois… Le voilà encore en quête d’une incarnation…

— Oh… Je ne sais pas… Marette incarnant… Non… IL vaut mieux que ça…

— Mais pourquoi pas… ? Ton dieu est un pitre, comme tous les dieux. Je me demande maintenant qui est l’auteur de cette pitrerie…

— Comme vous y allez, maître ! Permettez-moi de…

— Mais après tout peu importe qui vient se dandiner sur mes propres terres… La pêche à la branlette a ses adeptes… Il faudra bien le saouler…

— Mais, ô maître, il… il est mort ! »

À cette annonce, le baron repoussa les battants de sa fenêtre qui produisit un bruit de verre qu’on brise. Le volet lui-même alla claquer comme si le vent d’autan se levait en même temps que la voix de stentor du baron exprimait une colère de plagié. Jim craignit le pire.

 

 

 

La Passion de Louis Marette (13)

 

CHAQUE SEMAINE

 

FEUILLETON MUNICIPAL A SUIVRE SUR LE SITE DE PATRICK CINTAS :
Suite du Perroquet de Louis Marette

 

La Passion de Louis Marette (13)

 

La Passion de Louis Marette (13)

Pendant que Marette se mélangeait les pinceaux dans les couleurs du prisme lithologique, Jim Morrison méditait, les coudes sur le guidon et le derrière en suspension dans l’air saturé de molécules vertes. Marette tendait une de ses oreilles, car son esprit n’était pas tranquille. Il avait comme l’impression de sortir d’une cure de désintoxication mais sans en sortir plus loin que la porte. Il avait une main sur le chambranle. L’autre interrogeait un éclat de verre dont la transparence était traversée de fissures vertes. Il éprouvait le désir de reconnaître qu’il ne lui était pas facile de se servir de ses deux oreilles en même temps, surtout que l’une ne s’intéressait pas à la même chose que l’autre, un peu comme il est difficile de concilier les intérêts de la République et ceux de l’individu. D’un côté, à droite comme à gauche, l’infinitude du prisme contenu entre le blanc et le noir, et de l’autre le discours peu signifiant mais prégnant des mâchoires du baptiste qui, pour peu qu’on y crût, conversait avec Dieu lui-même. Et comme l’édile n’avait rien à se mettre dans le cul, vu que ledit baptiste occupait le guidon et ses perspectives, ce conflit d’intérêts peut-être divergeant commençait à le fatiguer. Son cul, il le posa dans l’herbe verte et, par une série de contractions du périnée. il réussit à se donner l’illusion qu’il était accoudé au comptoir et qu’il en vidait les contenus sans se soucier des origines de tant de palliatifs de la soif.

Un passant qui eût emprunté la route de Mazères à Saverdun n’eût pas manqué de se poser autant de questions que ce tableau en posait, platane compris. Mais personne ne passa. Personne n’assista à l’attente de Marette ni à la passion que le baptiste retournait contre Dieu. Car, en effet, la suite de cette péripétie municipale nécessitait l’introduction de deux traîtres pour alimenter le théâtre de climax dignes de l’intention de l’auteur qui n’était autre, on s’en doute, que Dieu lui-même. En cas de confusion liée à l’absence de ces deux personnages clés de la Passion, Jim Morrison eût éprouvé la tentation du suicide. Dieu se chargeait d’éclaircir l’esprit inquiet du baptiste, heureusement !

« C’est que la métaphore est ardue, dit-il sur un ton tragiquement perçu par Jim. Le perroquet n’est autre que le petit Pierrot, autrement dit Pierre enfant. C’est éthylique !… heu… ! étymologique. Quant à Judas, c’est sur ta porte que j’en pratique l’optique.

— C’est compliqué ! Oh que c’est compliqué ! s’écria Jim Morrison en se tenant la tête dans les mains car il la secouait en même temps.

— C’est mon piment, déclara Dieu. Tu n’es pas censé y mettre du tien. Je ne t’ai pas demandé de réfléchir à ma place. Tu dois faire exactement ce que je te commande de faire (il jette un œil sur Marette qui semble succomber aux efforts contradictoires de ses oreilles.) Celui-là n’est pas plus con qu’un autre.

— C’est vrai ! fit le baptiste jubilant. Ils se ressemblent tous.

— Je le dis, en vérité : « Ici, peu de schizos, beaucoup de paranos et surtout énormément de cons. » Et je n’en dis pas plus… du moins pour l’instant.

— Mais où trouver Pierre et Judas ?

— D’ordinaire, cette recherche est laissée à l’idiosyncrasie du lecteur… Libre à lui de désigner les traîtres nécessaires à la conclusion de la comédie municipale. Mais les temps ne sont plus favorables à ces exercices de la pensée. Le citoyen, toujours ordinaire sinon il devient incivique par agissement contradictoire, ne possède plus les outils utiles à l’analyse des faits, surtout si on lui demande de participer à leur élection. Aussi ai-je renoncé à la science et lui ai-je substitué les pratiques de la publicité et de la propagande. Le cerveau du commun des mortels, tout à l’assaut de ses désirs simplistes, ne comprend plus nos saintes cacozélies. Aussi est-il judicieux de mettre les pieds dans le plat sans se soucier des domestiques chargés de la protection des notables.  J’en connais un qui ne voit jamais d’inconvénient à appeler un chat un chat. Voici sa carte.

— (consultant la carte) Mais c’est… mais c’est un…

— Matérialiste, oui ! »

 

 

La Passion de Louis Marette (12)

 

CHAQUE SEMAINE

 

FEUILLETON MUNICIPAL A SUIVRE SUR LE SITE DE PATRICK CINTAS :
Suite du Perroquet de Louis Marette

 

La Passion de Louis Marette (12)

 

La Passion de Louis Marette (12)

Marette se couche. Il se coupe partout à cause du vert cassé. Il saigne ici et là. Ce rouge l’angoisse. À l’époque, quand il vivait, ça commençait par le bleu, celui du Ciel, et après un passage à blanc, il voyait rouge. Il n’avait pas encore rencontré de perroquets en vente libre. Il y en avait, mais il fallait les importer des Colonies. Alors, genoux en terre, et vêtu de blanc, la couleur de la virginité, il buvait au calice le rouge sang de la patrie en goguette africaine. Il faisait comme tout le monde. Il buvait ce qu’il y avait à boire. Tout le monde faisait ça sans rouspéter. On trinquait avec des croix rouges de sang. Les vignerons se marraient. L’État se marrait. Les services de désintoxication aussi, qui se gardaient bien de désintoxiquer. Alors… comment c’est que le vert s’est imposé à Marette comme la couleur des jours, les bons comme les mauvais ? D’aucuns affirment que c’est en discourant qu’il avala un perroquet pour montrer de quoi il était capable si les écolos continuaient d’agir sur ses terrains de chasse pourtant gardés par d’autres salauds sartriens, sachant toutefois que le vert est pédant. Je bois du pédant, dit le salaud, et je m’en porte mieux, devint la devise du futur Sauveur… Sauveur de quoi ? On le saura bientôt. Voilà pour la première interprétation du vert marette qui figure maintenant dans notre palette de peintre des mœurs françaises agissant en terre occitane.

Une autre interprétation fait allusion au daltonisme… Mais cette supputation erratique ne tient pas la route. En effet, si Marette eût perçu le rouge comme vert à l’époque colonialiste, comment expliquer qu’ensuite il vit le perroquet vert et non pas rouge ? L’achromatopsie ne vaut pas plus cher. Laissons tomber les hypothèses somatiques et concentrons notre étude sur le cerveau de cet individu représentatif du bas de l’échelle électorale. Affirmons sans plus de doute que Marette voit vert quand c’est vert et rouge quand il est daltonien, ce qui lui arrive quelquefois, reconnaissons-le, car son jugement en matière humaine est faussé par sa nostalgie de l’ancien régime.

Il n’empêche que quand il se coupe, ça saigne rouge et non pas vert comme le prétendent les mauvaises langues de l’opposition qui saigne vert uniquement par rhétorique, ce qui est un comble à l’époque moderne. Mais de là à prétendre que Loulou est moderne, il y a loin.

Or, couché dans le vert de ses propres tessons et distinguant parfaitement le cul du goulot, Marette saignait rouge. Mais qu’il saignât de cette couleur n’est pas le plus étonnant (étonnant : miraculeux.) A-t-on assisté à un saignement qui ne fût pas rouge ? Jamais. Par contre, a-t-on déjà vu un mort saigner ? Jamais. Deux évidences qui confirment la thèse selon laquelle il n’y a pas de miracle sans Dieu. Or, Marette saignait rouge et il était mort. Jim Morrison rouvrit son carnet de notes où figuraient aussi les réponses aux questions embarrassantes relatives au fait religieux considéré comme une réponse à toutes les questions. Il pâlit : aucune réponse à la question que l’état de Marette posait à l’esprit en proie à l’angoisse des profondeurs métaphysiques. Il questionna le mort :

« Louis, commença-t-il alors qu’il avait la gorge nouée par la perspective évangélique, es-tu bien mort… ?

— Hé bé que si j’en crois l’état de ma dépouille, constata le maire de Mazères désormais en ballotage, je ne peux pas me dire vivant. Mais si j’en crois mon sang, je suis vivant. Je me demande si je respire encore…

— Aucun signe de respiration sur le miroir…

— La méthode est ancienne…

— Mais ton corps, ô Louis le Vert…

— Le Vert-Galant si c’est permis par la Curée…

— Le Vert-M’allant, dit la Prophétie…

— (se penchant sur le petit carnet) Hé merde ! À une lettre près…

— Revenons à nos moutons…

— (citant) « Je suis vivant et vous êtes morts… »

— Ce sang qui coule fait de toi un vivant… Sa couleur annonce…

— Que je vais me remettre au rouge sans daltonisme… »

 

 

La Passion de Louis Marette (11)

 

CHAQUE SEMAINE

 

FEUILLETON MUNICIPAL A SUIVRE SUR LE SITE DE PATRICK CINTAS :
Suite du Perroquet de Louis Marette

 

La Passion de Louis Marette (11)

 

La Passion de Louis Marette (11)

Mais le baptiste est têtu. Il en a une à placer, directement inspirée par les hautes instances du Ciel… qui deviendra vert si Dieu le veut. Et si jamais il le veut, Marette ne manquera de rien… jusqu’à atteindre sa destination, pense Jim Morrison en baissant la tête pour regarder ses pieds qui le mènent il sait bien trop où en compagnie d’un compagnon des servitudes et de leurs supposées grandeurs. Il la place :

« Je me répète peut-être, ahane-t-il, mais je suis venu pour ça… en espérant ne pas y rester… parce que la dernière fois j’en ai perdu la tête…

— L’avantage avec les perroquets, c’est qu’ils se ressemblent tous… titube Marette dans son herbe. Je sais pas s’ils sont de la même famille, mais le vert leur est commun comme le drapeau à la nation… répète voir un peu, Jimmy…

— Je disais que le retour du Sau…

— Tu ne vas pas recommencer !

— Il le faut bien si je me répète…

— Mais les perroquets ne recommencent pas… !

— Et qu’est-ce qu’ils font alors pour rester perroquets… ?

— Hé bé té ! Ils continuent !

— Justement dit ! Car si je continue ce que j’ai commencé…

— « le retour du sot… heu… du seau… »

— J’en viendrais à dire…

— À répéter… ! Il n’y a pas de religion sans répétition… Tout recommence et ça continue…

— Le retour du Sauveur est…

— Du Sauveur ? Moi ? »

Marette s’arrête, éberlué par son image reflétée dans les perroquets vides qui jalonnent son chemin de croire.

« Moi ? Sauveur ? Et mon père qui prétendait que j’étais bête comme mes pieds et méchant comme la teigne ! »

Il rejette ses genoux dans le vert de l’herbe et des transparences.

« Je ne le serais donc plus !

— Il n’y a pas de Sauveur qui le soit…

— Le vert m’a donc purifié…

— Il le faut bien, sinon la Prophétie n’en est plus une…

— Je suis tombé dans un perroquet quand j’étais petit ! »

Marette sautille sur son propre corps…

Note : N’oublions pas en effet qu’il est mort, enchevêtré maintenant dans la carcasse platanisée de sa voiture. Le présent récit exploite toutes les possibilités narratives de ce double plan : la vie, où il est mort ; et la mort, où il est sauvé… à défaut d’être vivant. L’auteur se place dans cette perspective, sorte de miroir qui se regarde lui-même et… voit ce qu’il voit. Passons…

« Et revenons à nos moutons, dit le baptiste anglo-saxon.

— Papa a bien fait de me l’envoyer cette tord-gnole…

— Le ciel était bleu et le perroquet vert…

— J’en fais mon drapeau, comme saint Jean les sardines…

— Je vois… le perroquet se boit bien frais…

— Sinon il ne réchauffe pas… »

Disant cela, Marette fait un saut. Puis il met le pied dans un seau et frappe ce sceau dans l’herbe. Il constate :

« C’est pas sot… Constate par toi-même, ô Baptiste…

— Je sais déjà tout… »

À ces mots, Marette devient rose. Il craint aussitôt d’ajouter cette couleur à son drapeau.

« Dis-moi tout ! couine-t-il. Je veux savoir…

— Tout le monde le sait… Même les musulmans le savent…

— Et moi qui n’en sais rien… !

— As-tu été au catoche… ?

— Je l’ai même fini ! D’un trait ! Cul…

— Et bien ça recommence…

— Mais comment ça commence… ?

— Un platane… enfin… un truc en bois…

— Un truc en boa… Zizi !

— Non ! Pas en plumes ! Et puis…

— Et puis…

— Tes seules femmes seront l’une ta sainte mère (pas l’autre) et l’autre une pute…

— (soulagé) Ah ! Je baise encore ! Ça faisait longtemps…

— Tu confonds perroquet et viagra… C’est pas bon les mélanges…

— Pas de mélange… ? Je comprends plus rien à ta prophétie, Baptiste… »

 

 

La Passion de Louis Marette (10)

 

CHAQUE SEMAINE

 

FEUILLETON MUNICIPAL A SUIVRE SUR LE SITE DE PATRICK CINTAS :
Suite du Perroquet de Louis Marette

 

La Passion de Louis Marette (10)

 

La Passion de Louis Marette (10)

« Je vois… dit le baptiste en se tenant le menton.

— Quoi vois-tu, ô Essénien… ?

— La Prophétie… Le retour du Sau…

— Du sot…

— Non ! Du Sau…

— Du seau… ?

— Non, te dis-je ! Du Sau…

— Un saut… Voyons… »

Marette se prend le nez et cherche dans les herbes folles de son cerveau… Si, si. C’est possible avec Marette. En trois mots, il retrouve toute la lie de son histoire (N’appelons pas ça existence, ça nous mènerait au Tribunal…)

« Saut… Seau… Sot… bafouille-t-il dans sa langue peu exercée aux pratiques linguistiques. Non… Sot saut… seau. Le seau fait un saut et hop ! Un discours électoral pour les sots !

— Ne dis pas de sottises ! Tu es destiné. Destiné à renouveler…

— Ça me plaît, ça ! Renouveler… Avec une petite augmentation du pot… de la peau… (il grimace comme si on lui arrachait le visage qu’il a mauvais) Pas de paut… Ça n’existe pas le paut ! C’est faux ! (il trépigne dans son herbe, ce qui lui fait mal) Mais il en faut, des fots ! Avant que la feau me feauche !

— Tu es mauvais en orthographe… pour un Sau…

— Ça ne doit pas la foutre si mal que ça… car je suis bon au pot…

— Revenons à nos moutons…

— Nos moutons… la Crèche où je crèche… à mes avantages paroissiaux. »

Marette recompte les perroquets d’un doigt tremblant.

« Il en reste ! Il n’en resterait pas si je n’en ôtais pas… Vous êtes d’accord avec moi sur ce point… ?

— Il en restera toujours si tu les multiplies… Que voilà un miracle ! Ce sera le premier. Je prends note ! Le Nouvel Évangile démarre bien. Oublions la mauvaise conduite !

— Oublions le platane !

— Et revenons à nos moutons.

— À ma mort ! »

Marette lève son perroquet et en renverse un peu dans son herbe.

« Mélangez-vous, mes petits éléphants !

— Ô délirium ! Des éléphants maintenant…

— Et des éléphantes ! N’oublie rien dans ton Évangile Nouveau ! Sinon ils ne comprendront rien et on me traitera de profiteur…

— Ils ne le savent pas encore…

— Tu veux dire que je suis mort et que tout le monde dort… ?

— Ils chanteront la Marseillaise… Mais je n’en dirai rien dans mon évangile…

— On ne peut pas tout dire… Et on ne ressuscite pas chez soi…

— Heureusement pour les simples d’esprit…

— Hé oui… les cons… Il en faut. Sinon on n’est plus en république.

— Si nous revenions à nos moutons… ?

— Ah hé té ! Si j’avais conduit un mouton au lieu d’une bagnole, je serai encore de ce monde…

— Tu veux dire « de l’autre monde… » Car il n’est plus ici, mais là… »

Le doigt de Jim le baptiste fait le tour. Marette soupire en suçant le cul d’un perroquet qui agonise.

« Je vais le regretter… J’y étais bien… Serviable envers les uns et salauds avec les autres.

— Ce n’est pas la morale qui t’as tué…

— C’est le platane… Mais qui l’a mis là !

— Je te le demande…

— Les voies du Seigneur connaissent le psittacisme… Et tout recommence… Avec les mêmes… Les salauds… les pédants… et cette sale race de phi… de phiphi… Ah ! ma langue ne veut pas le dire, té !

— Elle ne le peut pas… Mais revenons à nos moutons…

— Les sots… le seau… et le saut… les moutons… les perroquets… et le platane… Toute une vie (je dis pas existence à cause de qui vous savez…) et me voilà à vélo… en route pour le Paradis… ou l’enfer… »

Marette frissonne dans son herbe.

« Mais tu es destiné, ô petite mare ! Car la Prophétie…

— Que c’est une chose bien compliquée ! Surtout quand on a soif… et qu’on finit par voir tout en vert… »

Marette se vautre dans son herbe, répétant « Du vert ! Rien que du vert ! Pourquoi les perroquets ne sont-ils pas bleus comme la pilule ? Le bleu, c’est la couleur du ciel… le vert est-il la couleur de… de l’enfer ! »

Il attrape un perroquet par la queue et n’en renverse pas une goutte. Il le suce. Le perroquet se transforme en verre vide.

« Encore un miracle ! s’écrie-t-il. Un vert vide ! Alors qu’il était plein. Et bien vert ! »

Il pose le perroquet vide dans son herbe :

« Vois-le ! Il n’est vert que par transparence ! Mais si je l’élève, le voilà bleu comme le ciel… le ciel où je veux aller…

— Encore une parabole ! fait Jim Morrison en panne d’inspiration. Seul le perroquet vide prend la couleur du ciel.

— Seul le perroquet vide prend la couleur du ciel ! » répète Marette en jetant ses verts genoux dans l’herbe qu’il a semée.

 

 

La Passion de Louis Marette (9)

 

CHAQUE SEMAINE

 

FEUILLETON MUNICIPAL A SUIVRE SUR LE SITE DE PATRICK CINTAS :
Suite du Perroquet de Louis Marette

 

La Passion de Louis Marette (9)

 

LOUIS MARETTE
La Passion de Louis Marette (9)

« Putain ! Quelle nuit ! » fit Marette qui tentait ainsi de changer le sujet de cette conversation impromptue ou en tout cas imprévue.

En effet, il n’est pas rare de se trouver en situation de bizarrerie angélique suite à une nuit où le gendarme est chevauché sans autre procès. Des choses et même des êtres apparaissent sur l’écran tendu entre le teufeur et la direction qu’il prend, en général celle qui le conduit, plus ou moins légalement, à son logis. Marette avait donc raison de se stupéfier un peu plus. Et cependant, Jim le Baptiste secouait sa tête chevelue, constatant que le perroquet était de nouveau aussi vide que l’imagination politique de l’édile. Il patientait dans l’attente d’une solution.

« Si j’avais mon autre bras, dit Marette, je pourrais au moins m’asseoir…

— Servez-vous de votre bras valide…

— Lâcher mon perroquet ! Pas question ! Quand on tient un perroquet, on le laisse parler.

— Il parlera aussi bien si vous le posez par terre…

— Poser un perroquet dans l’herbe humide ! Pas question ! Il a juste ce qu’il faut d’aquosité. Ni trop ni pas assez. Hé mais c’est que, mon cher Jim, vous vous y connaissez en perroquet !

— J’ai beaucoup étudié… Voulez-vous que je vous récite un de mes poèmes… ?

— Plus tard ! Laissez parler le perroquet ! Oseriez-vous lui couper la parole… ?

— Bien… Attendons qu’il se taise… »

Et en effet, le perroquet devint tellement bavard que Marette en perdit l’usage de son seul bras valide. Il retomba à plat dans l’herbe aqueuse, comme un discours municipal, quoique celui qu’il préparait déjà dans la perspective du décret « perroquet sur la route » promettait des reliefs populaires dignes des meilleurs championnats. Marette se sentait bien ainsi, seul dans l’herbe pourtant moite, un perroquet debout sur son ventre horizontal et sans aucune sensation de membre ni d’esprit. Jim s’alarma :

« Réveillez-vous ! Voyons, monsieur le maire (comme dirait un gendarme à la vitre de votre voiture côté chauffeur…) Vous êtes destiné ! Destiné ! »

Ce seul mot eut pour effet de répandre dans tout le corps de l’édile une sensation de picotement qui n’avait rien à voir avec celle que provoquent le glissement halluciné d’un serpent ou le trottinement pervers d’un lézard à allure de dinosaure. Même les Martiens n’avaient pas ce pouvoir d’expansion. Marette en conçut une angoisse insoutenable sans le secours du vert qui ne fût pas celui de l’herbe aux fluides si neutres qu’on se demande à quoi ils servent. Mais son œil libre de prisme était toujours fermé, ses paupières étant miraculeusement douées, il le reconnaissait comme à genoux dans la grotte sacrée, d’un pouvoir de rétention inimaginable en d’autres circonstances. Mais s’interrogeait-il vraiment sur les principes et l’inspiration qui innervaient ces circonstances ? Extraordinaires, elles ne l’étaient pas. Elles étaient même habituelles. Et depuis tellement de temps que l’édile en connaissait les détails même les moins avouables. Seulement, cette fois, un ange était apparu… Une porte (door en anglais) qui donnait sur la destinée… ce n’est pas tous les jours qu’on vous demande d’y frapper. Des perroquets, Marette en avait avalé tellement qu’il avait plusieurs fois changé de couleur. Un peu comme un personnage bisexuel (on ne peut pas aller plus loin en matière de sexe) mais avec autant de styles de couleur que le prisme est capable, par vertu scientifique, d’en produire à l’œil de celui qui a dépassé les bornes.

« Hé ouais… fit Marette en tirant sa verte langue. Si ces bornes avaient été des perroquets au lieu d’être des principes, j’eusse été sauvé une bonne fois pour toutes. Maintenant je comprends que je suis perdu… sur la route de Mazères à Saverdun… et vice le versa… il faut le faire ! Et je l’ai fait ! Je suis mort ! »

Le cri que poussa le maire de Mazères fut si épouvantable que tous les perroquets en réserve dans la musette de Jim Morrison s’égaillèrent dans les branches des platanes.

« N’allez pas plus loin, ô verts compagnons ! Sans vous je ne suis plus rien qui vaille !

— Ils reviendront, dit alors le baptiste.

— Vous en êtes sûr… ? Les voilà posés comme des hirondelles sur le départ… Ça me fiche un mouron tel que j’ai plus envie d’être maire…

— Ne dis pas de conneries, Marette ! Maire tu es et maire tu mourras…

— Mais je suis déjà mort ! Et mort accidenté ! Comme avait prévu le poète… »

 

 

Point sur la Saga de Louis Marette, Tartarin ou Tribulat selon l’idiosyncrasie de chacun

Après ces vacances "en fête" selon l’idéologie douteuse de son édile vert, la "Saga de Louis Marette" reprend le chemin de l’écriture et de la publication avec une réserve de soleil bien renouvelée.

Depuis quelques années déjà, et avec un succès grandissant, Louis Marette, nouveau Tartarin ou Tribulat, personnage de roman pas si éloigné que ça de son modèle, connaît un corpus au volume remarquable par son ampleur et sa diversité. Œuvre de littérature mise au service de la République et de ses fins connaisseurs, l’ensemble est scrupuleusement et fièrement composé à la fois pour divertir et pour informer. Qu’on en juge sur pièces :

Un corpus journalistique de type satirique comprenant près de 200 articles et autant d’illustrations comiques : MCM, le journal satirique de Mazères, ici présent.
Une tétralogie théâtrale, dix ou douze heures de spectacle selon les moyens: Mazette et Cantgetno.
Un roman non moins spectaculaire autant par son contenu que par sa forme originale: Les Huniers.
Et en ce moment même, en feuilleton toujours fidèle aux rendez-vous, Le Voyage en Hypocrinde de Louis Marette. Un premier épisode, Le Perroquet de Louis Marette, est achevé. Le deuxième, La Passion de Louis Marette, est en cours. Un troisième suivra dès l’an prochain. Le tout formant roman, cela va sans dire. Voir ci-dessous.

Cette entreprise ne vise nullement à "démolir" un élu considéré comme le parangon du ridicule et de l’hypocrisie des pratiques politiques du trou du cul de la France. Il s’agit bel et bien d’une œuvre de littérature toute dédiée à alimenter la base des données littéraires françaises et plus
particulièrement républicaines. Certes, cette ambition peut paraître démesurée et elle-même frappée du sceau du grotesque propre à toute entreprise de dimension nationale. Mais qui ne tente rien n’a rien. La pauvreté artistique et littéraire du corpus même des "associations" mazèriennes en
témoigne assez, je crois. Il me semble que le service rendu à la patrie est ainsi plus honorable que toute boutique mise au service des intérêts particuliers que la politique se charge en principe de soutenir sans autre conception de l’honneur et de la dignité.

Moins excessive toutefois est cette peine dès qu’il s’agit de la rattacher à un plus vaste projet qui constitue le travail de toute une vie, à savoir Le Voyage de Télévision dont l’hypertexte éditorial est disponible sur la Toile: http://www.ral-m.com/television. Louis Marette y a sa place, comme les autres personnages de cette aventure terrestre menée tambour battant contre vents et marées aux antipodes des goguettes qui nourrissent trop souvent le soi-disant sentiment patriotique et ce devoir de mémoire qui ne doit rien ni à l’art ni à l’honneur mais bien plutôt au pharisaïsme, au cagotisme et aux diverses affectations de la saloperie et du pédantisme.

Ainsi, Louis Marette, très ordinaire édile d’une France oubliée à Paris, ce royaume sis au coeur même de la République, Louis Marette côtoie les personnages d’une aventure littéraire dont il est possible de mesurer l’ampleur et la profondeur. Rien à voir avec les œuvrettes issues des "conseillers" et autres m’as-tu-vu des établissements culturels locaux. La seule revue littéraire digne de ce nom dans ce territoire est aussi, ce n’est pas un hasard, l’éditrice de cette invention phénoménale, entre autres travaux de dimension littéraire remarquable, la RALM : http://www.ral-m.com/revue.

La publication des épisodes de La Passion de Louis Marette reprendra la semaine prochaine aux alentours du jeudi et ainsi de suite.

L.P.

 

 

 

La Passion de Louis Marette (8)

 

CHAQUE SEMAINE

 

FEUILLETON MUNICIPAL A SUIVRE SUR LE SITE DE PATRICK CINTAS :
Suite du Perroquet de Louis Marette

 

La Passion de Louis Marette (8)

 

La Passion de Louis Marette (8)

« Je me suis pété quelque chose ! » s’écria Louis sans pouvoir se palper.

Il était vert. Sa langue tentait d’explorer sa dentition, mais elle avait perdu tout pouvoir de sensibilité. Impossible de compter les dents ou au moins de s’assurer qu’il n’en manquait pas. Il agitait des doigts crispés comme ceux du condamné que le gaz emporte avec lui. Heureusement que le perroquet était vert ! C’est qu’on ne sait jamais avec les prismes… Le vert vous tient à la réalité comme la bouse à la botte.

« Je me suis pété quelque chose ! répéta l’édile au bord des larmes.

— Tu ne t’es rien cassé du tout ! beugla le perroquet en écartant ses ailes dont l’une chatouilla l’oreille du baptiste.

— Hé bé moi je me sens comme si je m’étais pété quelque chose ! J’ai une de ces soifs !

— Bois ! » proposa  le céladon volatile.

C’était le mot magique. Mais seul le perroquet pouvait le prononcer. Tout autre impétrant le savait. Marette le savait. Il ouvrit la bouche et le perroquet y versa une bonne gorgée de son contenu. Marette s’illumina :

« Vous êtes mon saint-bernard ! s’exclama-t-il sans retenue. On devrait en mettre un tout les kilomètres sur nos françaises routes ! Ainsi, le Français qui en sort revient sur le droit chemin.

— C’est exactement ce que j’allais te proposer, ô mon neveu, psalmodia Jim en pressant le ventre du perroquet qui se montrait un peu avare de soins.

— Multiplions les perroquets ! cria Marette en levant le perroquet car il avait retrouvé la mobilité se son bras.

— Nous le ferons ! confirma le baptiste.

— Hourra ! »

Marette voulut se redresser pour augmenter le degré de son enthousiasme, mais son seul bras valide tenait le perroquet par le pied. L’autre bras demeurant impropre à la consommation, il ne lui servirait pas à se mettre au moins un peu d’aplomb. Il espéra un second miracle. Il prit un air façon Bernadette, claquant sa langue déjà sèche. Jim l’humidifia parcimonieusement. Elle frétillait comme un gardon dans un bocal féminin.

« Encore ! Encore ! Le décret est déjà prêt dans ma tête ! On me suivra comme d’habitude. Et Mazères sera la première terre française à peupler ses routes et même ses rues et pourquoi pas ses balcons et ses jardins de perroquets compétents en matière de secourisme et de bienfaits humanitaires !

— Laissons les discours pour demain, déclara le baptiste.

— Hé mais demain c’est aujourd’hui… s’étonna Marette. On ne remet jamais un perroquet au lendemain. C’est la règle… C’est que ça se gâte vite un perroquet !

— Mettons que je te donne celui-ci pour ton usage personnel, dit le baptiste. Au miracle du vin et du petit pain, tu ajouteras celui du perroquet. Ce sera le premier ajout à la canonicité de nos saints Écrits. Il y en aura d’autres. Car tu es Louis ! »

Cette dernière parole contenait, selon l’esprit de Marette qui conseillait encore un peu sa bêtise, quelque chose de sinistre. Ou de sinistrement conçu. Un peu comme un projet, fort différent du psittacisme routier encore à l’état d’esquisse, qui ne serait pas de votre invention…

 

 

 

La Passion de Louis Marette (7)

 

CHAQUE SEMAINE

 

FEUILLETON MUNICIPAL A SUIVRE SUR LE SITE DE PATRICK CINTAS :
Suite du Perroquet de Louis Marette

 

La Passion de Louis Marette (7)

 

La Passion de Louis Marette (7)

Le ciel était d’un blanc de vierge folle. Ce fut la première pensée, quasi valéryenne, de Marette quand son œil s’ouvrit clairement. L’autre œil était encore occupé à détailler le contenu du prisme genre étagère où des verres étincelants sont suspendus la tête en bas. L’édile hésitait : refermer l’œil qui voyait ce qui se présentait à lui ou compter les ceintes reliques dont le prisme révélait les couleurs prometteuses. Il n’est jamais facile de faire pencher la balance d’un côté ou de l’autre. Pas besoin d’être maire municipal pour le savoir de longue date. Un tas de militaires, de policiers et autres instituteurs de la fonction publique vous le diront si jamais la question leur est posée entre chien et loup.

Louis Marette était mouillé, mais heureusement pas de l’eau du robinet ni même de celle des fontaines qu’on met en bouteille. Cette eau était un produit de condensation. Il ne pleuvait pas. C’était le matin, la voiture était couchée dans le fossé, un platane à figure humaine se plaignait d’une douleur d’origine traumatique et ce n’était pas encore l’heure d’aller au travail. La route, silencieuse comme une allée de cimetière, était sèche.

On entendait vaguement les bavardages de plusieurs perroquets qui tenaient conférence dans la broussaille. On ne les voyait pas. Impossible de savoir s’ils étaient encore verts. L’eau vint à la bouche de Louis Marette, ce qui le troubla comme l’absinthe. Il secoua sa langue quasiment morte, sa mâchoire ne valant pas mieux. Il savait où il était et dans quel état se trouvait son véhicule de patrouille. Lui-même ne souffrait pas, mais il tremblait tellement qu’il ne sut pas s’ausculter ni se palper. Il avait envie d’uriner. Couché comme il était, sur le dos face au ciel immaculé de conception dominicaine, il valait mieux se retenir. Mais attendre qui ? Il était passé où le baptiste !

Y songeant comme il eût évoqué la transparence inadmissible du verre, il referma l’œil qui voyait le ciel. Le blanc virginal fut aussitôt remplacé par la projection du prisme dans l’alignement des verres renversés. Il ne sut comment (mais tout s’explique, se dit-il) un verre bien vert appliqua sa circonférence à ses lèvres bavardes. Il se tut aussitôt. Ah ! et si c’était les pompiers ? Des fois, quand on se trouve en situation difficile, les pompiers vous appliquent un masque au relent mentholé et comme vous avez subi les vertiges du prisme newtonien, vous imaginez que ce pompier n’en est pas un et que quelqu’un se charge de nourrir vos appétences naturelles. Mais alors qui ? pensa Marette en frissonnant dans l’herbe humide du talus.

Soudain, un homme (si c’était un homme) apparut dans le prisme du côté du blanc qui est la somme de toutes les couleurs en science comme en goguette. Marette le reconnut ! C’était celui qui se faisait appeler Jim Morrison, un amateur de vélo qu’il avait rencontré dans un bled algérien du temps où l’État français (et non la France) massacrait de l’indigène et se faisait terroriser par lui. Jim Morrison, qui habitait dans une chaise paternelle (se souvint Marette car entretemps il avait consulté Wikipédia), se tenait droit comme un i, ni fier ni condescendant, sans sourire ni bouche ouverte. Jim ne disait rien.

Alors apparut sur l’épaule du baptiste un perroquet vert comme les prés au printemps. Un saint homme de perroquet qui se mit tout de suite à parler, sans doute à la place de Jim qui ressemblait maintenant à une statue de père blanc sans noirs dans son drap. Louis Marette tenta d’ouvrir son œil libre de prisme, mais ses paupières se contractèrent dans le sens contraire. Le prisme imposait le respect. L’édile chercha en vain le secours d’un agencement tricolore, mais ne trouva rien qui ressemblât à un drapeau claquant au-dessus de la sainte Croix et de son titulus.

 

 

 

La Passion de Louis Marette (6)

 

CHAQUE SEMAINE

 

FEUILLETON MUNICIPAL A SUIVRE SUR LE SITE DE PATRICK CINTAS :
Suite du Perroquet de Louis Marette

 

La Passion de Louis Marette (6)

 

La Passion de Louis Marette (6)

« L’Enfer, c’est Saverdun, expliqua Louis Marette à Jim Morrison qui avait mis son bras dans les rayons de la roue avant pour arrêter la bicyclette descendante. Mazères, c’est en haut. On ne s’étonnera pas d’y trouver le Paradis.

— Sauf si c’est le contraire, suggéra la grimace douloureuse de Jim qui perdait du sang à la jointure. Des fois, c’est le contraire.

— Et d’autres fois, c’est le contraire du contraire, gloussa Marette en secouant la crète de son intelligence limitée. Je me rappelle parfaitement qu’on avait pris la direction de Mazères. Et ça montait… Donc Saverdun est en bas. Et on y va ! De plus en plus vite ! Que si ça continue, on va passer sur le corps de Calléja. Déjà qu’il m’en veut… Mais bon… à la vitesse qu’on y arrivera, on n’aura pas le temps de s’arrêter…

— C’est un effet d’optique, gémit le Door en se mordant l’intérieur des joues. Ou d’abus de prisme… Jamais route ne monta à Mazères ni ne descendit à Saverdun. On est sur le plat et on se fait l’idée qu’on descend alors qu’on veut monter…

— Oh moi, la psychanalyse… » fit Marette avec dédain.

Mais malgré ce que l’esprit de Jim entrevoyait, la bicyclette descendait et les emportait vertigineusement vers Saverdun. Dieu n’avait pas prévu ça ! Mais qu’avait-il prévu, cet impénétrable devant… devant quoi ?

Le véhicule ainsi monté dévalait la pente malgré la géographie des lieux dont on savait qu’elle était aussi plate que la poitrine d’une enfant de dix ans et un mois. Mais on avait beau se raisonner avec force, ça descendait du côté où on allait. Et ça montait du côté où on voulait aller parce que Dieu avait prévu de crucifier Marette, son deuxième fils de sa chair en expansion, sur la place publique de Mazères à la place des pissotières municipales. Jamais Dieu n’avait parlé du même crucifiement en place de Saverdun dont les pissotières sont aussi des pissotières, mais pas à Mazères !

Et pendant que Jim, nouveau JB, se livrait à ces réflexions more geometrico, ça descendait de plus en plus vite, selon la volonté de Dieu, certes, mais pas dans le bon sens. On s’éloignait de ce pourquoi on était venu après avoir passé une nuit agitée, façon Joseph K. Épouvanté à l’idée de finir son existence de poète dans la même pâtée que le maire de Mazères, avec peut-être du Calléja dedans, ce qui forçait l’odeur, Jim pensa à se désolidariser de l’ensemble qui allait exploser en arrivant au terminal, car il y en avait forcément un.

Mais à quoi pensait ce Dieu dont on ne sait même pas s’il existe ? Il avait pourtant bien précisé qu’il fallait « monter » à Mazères. Il n’avait rien dit sur le degré de la pente, certes, mais si Marette n’avait pas freiné, que se serait-il passé alors qu’on n’avait pas encore gravi le moindre degré ? Les faits démontraient maintenant que sans le freinage exercé par le maire de Mazères, on risquait de descendre si on était monté. Et si on était descendu, c’est qu’on était monté malgré le freinage, ce qui expliquerait comment l’auto du maire est allée à la rencontre du premier platane de la série.

 

 

 

La Passion de Louis Marette (5)

 

CHAQUE SEMAINE

 

FEUILLETON MUNICIPAL A SUIVRE SUR LE SITE DE PATRICK CINTAS :
Suite du Perroquet de Louis Marette

 

La Passion de Louis Marette (5)

 

La Passion de Louis Marette (5)

La côte n’était pas pentue, mais JB n’en éprouvait pas moins le degré. L’anus coulissant sur sa tige d’acier, portant la selle en guise de béret et l’œil dans le prisme qui proposait à la langue de s’exprimer sur le terrain de la pédale, Louis Marette s’arcboutait comme s’il était le siège de l’effort que produisait le Door sans le clavier de Manzarek.

« Si Dracula me voyait ! s’écria l’édile.

— Si Dieu ne me voit pas, grogna JB, c’est qu’il n’existe pas.

— Blasphème ! Et contre-vérité. Si Dieu n’existait pas, j’aurais vu le platane et j’aurais traversé le champ du possible sans me plaindre de la soif.

— Si vous saviez ce qui va vous arriver…

— Je ne veux pas le savoir ! Les voies de Dieu sont impénétrables.

— Finissez-en avec cette cour d’école, potache ! Lords ! New Creatures !

— Oh ! J’essaie d’éviter les platanes !

— Non ! C’est moi. »

Jim, dit JB parce que tout commençait avec lui, se mit à fredonner un de ses succès, le souffle court car la côte penchait du mauvais côté depuis qu’ils avaient franchi sa ligne médiane. Le La lui manquait encore, mais il avait une mission à accomplir. Il avait été payé pour ça. Au début, il n’avait rien à voir avec les Doors, mais il s’était pris au jeu et maintenant ça ne lui déplaisait pas d’être pris pour un autre. Il ânonnait. Du sang de grison coulait sans ses veines. Marette, pourtant très occupé à apprécier l’effet des couleurs sur sa conduite, voulut changer de conversation, car il ne voyait pas où celle-ci allait le conduire.

« La théorie veut que les mélanges assomment leur homme, argumenta-t-il. Eh bé non ! J’en veux pour preuve que je sais encore distinguer le rouge du blanc. »

Il se sentit soudain très fier de posséder un pareil pouvoir sur les autres. Il pouvait même voir très nettement la limite exacte du noir et du blanc aussi bien que celle de ce même noir avec le rouge.

« Et pareil pour le jaune et le vert ! triompha-t-il en accélérant dans sa tête, car la bicyclette n’avançait plus malgré la sueur de Jim qui s’époumonait maintenant au lieu de fredonner comme en bas de la côte. Putain ! poursuivit Marette sans compatir, pour une côte, c’est une côte ! On n’en voit pas la descente. En parlant de descente…

— Oh ! Taisez-vous ! Gros plein d’être ! J’ai rien demandé, moi ! On m’a forcé ! Sinon je la descendrais maintenant, cette putain de côte !

— Hé té ! gloussa Marette, c’est que je suis destiné. À quoi, j’en sais rien. C’est vous qui le savez. Mais vous ne dites rien.

— Pour une surprise, c’est une surprise !

— Je serais ravi d’en être surpris plus qu’étonné… »

Jim gémit une parole, mais sans l’air, ça ne valait plus rien. Et une seconde plus tard, il recommença à gémir, mais sans se soucier de l’air, ce qui se fit entendre :

« Mais putain de maire à la con ! rugit-il sans cesser de s’arcbouter. Vous serrez le frein ! Ce conard d’élu me serre le frein ! Et on n’avance plus ! Forcément !

— Tout s’explique… » constata Marette comme au confessionnal.

Et comme il allait cesser de faire pression sur la poignée concernée par son erreur, Jim d’un saut passa devant la bicyclette, serrant la jante et son boyau entre ses genoux tétanisé.

« Serrez ! Mais serrez donc, salaud sartrien ! Sinon on va descendre ! Et dans le mauvais sens ! »

Mais il était trop tard pour expliquer. Marette ne commençait même pas à comprendre. Il lâcha la poignée. Le vélo entreprit de continuer son effort dans l’autre sens. Dans le sens de l’accélération, lequel est toujours bien plus difficile à maîtriser dans le… sens commun. Il perdit les pédales, la selle glissa sur son front, lui donnant l’air d’un Apache de la rue Quincampoix, et son anus se laissa aller au plaisir d’une profondeur dont la mesure ne trouvait d’explication que dans le sens newtonien de l’oblique descendante. Quelque chose se passait entre le prisme vissé dans l’axe du guidon et la tige nécessaire à la fixation de la selle. « Ça faisait, se rappela plus tard Jim Morrison à l’heure de sa mort, new ton new ton et je glissais sur mes semelles en proie à la fusion de l’asphalte, en direction de Saverdun maintenant, car on s’éloignait de Mazères. À quel endroit de cette route fameuse ? On se demande. »

 

 

La Passion de Louis Marette (4)

 

CHAQUE SEMAINE

 

FEUILLETON MUNICIPAL A SUIVRE SUR LE SITE DE PATRICK CINTAS :
Suite du Perroquet de Louis Marette

 

La Passion de Louis Marette (4)

 

La Passion de Louis Marette (4)

L’œil était dans le prisme ! Pas ailleurs ! Et il le regardait !

Pas moyen de s’en défaire ! D’autant que Jim veillait au grain.

Ce JB des temps modernes en savait long en matière de prisme. Ça giclait, non pas dans tous les sens comme on pisse, mais selon ce qui parut relever, dans l’esprit de Louis Marette, d’une mathématique digne de l’ectoplasme de Grothendieck en phase terminale. Il y en avait de toutes les couleurs. Et ça chantait chacun sa chanson. Ça en faisait des expériences existentielles !

« Ils peuvent pas en dire autant ! » beugla Marette en caressant du bout de son index tremblant la tactilité de son écran obstinément noir ou éteint selon qu’on parle du cerveau ou de sa mort.

JB (appelons-le comme ça) observait le maire de Mazères empêtré dans les rayons de sa bicyclette, laquelle était fournie gracieusement par Dieu lui-même pour pallier le défaut de véhicule. D’ailleurs, une brigade d’anges célestes s’employait à hisser ledit véhicule sur un diable.

Louis Marette actionna la sonnette comme s’il revenait en enfance. Il dévissa la selle et s’appuya sur les pédales. Heureusement, JB assurait l’équilibre de l’ensemble, ce qui n’eût pas déplu à Alexandre. Sur le guidon, à l’endroit où se rencontrent la perpendiculaire au roulage et la verticale de la direction elle-même positionnée à angle droit de la direction imprimée par la manœuvre de JB, le prisme scintillait dans la paupière excitée de l’édile.

Ainsi harnaché, l’ensemble Marette-vélo-prisme s’arracha à la gravité de la situation et prit la direction de Mazères. Les anges achevaient leur travail par l’assujettissement du véhicule primaire au châssis d’un autre moyen de locomotion qui s’apprêtait à quitter les lieux. Des pandores immobiles chuchotaient non loin.

Et Louis Marette entreprit, guidé par JB mais ne le sachant pas, de rentrer chez où il a les mêmes habitudes, mais avec plus d’entrain. Déjà, la route lui sembla longue. Il fit une pause bien méritée en passant devant les képis qui s’offrait à une éventuelle régurgitation de couleurs prismatiques. Eux non plus ne voyaient pas le baptiste. Et Marette passa sans perdre une goutte.

Un peu plus loin, à l’ombre horizontale qui traversait la route perpendiculairement, il stoppa net, ce qui surprit l’accompagnateur de ce périple tandis que l’œil de séparait brusquement de son prisme et que l’absence de selle se faisait sentir tout aussi profondément. Le maire de Mazères poussa un petit cri dans le genre pleureuse de Meursault, mais son esprit était trop occupé à réfléchir pour s’en apercevoir. Il pensait soudainement à l’étrangeté de la situation, tout haut :

« Je suis venu, j’ai bu, j’ai vu, murmura-t-il comme dans un goulot qui s’achève sans rien dedans. Et j’ai quelque chose dans le cul. Quelque chose de dur qui m’empêche de me plier sur moi-même comme il est d’usage de le faire quand il s’agit de mesurer l’urgence de la situation. Je suis tellement mal que je n’arrive pas à me dépêcher d’arriver. Si je continue comme ça, quelqu’un arrivera avant moi et il faudra que j’explique pourquoi mon auto est chez le garagiste. »

Comme il parlait de la sorte, le prisme clignota. Il était en verre mais ne contenait pas les couleurs comme un verre contient ce qu’on y met. En voilà une profondeur de réflexion !

« Il ne me manque plus que la couronne de pines ! » s’écria le maire de Mazères qui avait appris cette grossière interprétation homophonique dans la cour d’une école où il s’entraînait déjà à différencier les couleurs selon leurs degrés d’intensité.

Il ne s’aperçut même pas que sa langue avait fourché.

 

 

 

La Passion de Louis Marette (3)

 

CHAQUE SEMAINE

 

FEUILLETON MUNICIPAL A SUIVRE SUR LE SITE DE PATRICK CINTAS :
Suite du Perroquet de Louis Marette

 

La Passion de Louis Marette (3)

 

La Passion de Louis Marette (3)

On en serait resté là si Louis Marette n’avait pas aperçu, dans la broussaille de la route qui chemine entre Saverdun et Mazères, comme l’ombre verte d’un perroquet de fond de verre. Pas facile, reconnut Jim, de faire la différence entre le vert d’un feuillage et celui d’un verre dont le contenu revêt la même vibration optique. Mais Louis Marette connaissait cette science comme s’il l’avait inventée.

Cependant, afin de ne point agacer le maître incontesté de l’univers (si l’on s’en rapporte aux ragots évangéliques), Marette ne quitta pas son œil du prisme et s’approcha de l’objet de sa soif uniquement par mécanisme optique, car le prisme, comme fusil, en était pourvu. Il actionna la bague dans le sens des aiguilles d’une montre et son œil pénétra le vert embusqué dans la broussaille.

« Eh putain ! s’écria-t-il. Je me suis pas trompé ! C’est un perroquet ! Ce qu’il en reste toutefois ! Si vous permettez, Seigneur…

— Tu as assez bu ! » grogna Jim en ordonnant à son orchestre trois secondes de cacophonie étudiée de longue date pour secouer les molécules étrangères à la composition ordinaire du cerveau.

Marette en conçut une grimace épouvantable, surtout de profil. Dieu grimaça aussi, mais à sa façon.

Jim revêtit son aube à ce moment-là. Louis Marette, étonné et même surpris, n’avait pas vu passer la nuit. Il sortit du fossé, le prisme collé à son œil. Son auto, immobile, gisait dans le même fossé, mais au pied d’un platane. Les feuilles affaiblies par l’été finissant avaient presque toutes chuté dans l’herbe non moins décolorée. Heureusement pour l’esprit de Marette, qui avait pensé vivre ses derniers instants au cours de la nuit, le prisme jouait parfaitement son rôle d’intermédiaire entre la réalité et ce qui est. Jim aussi était là, tout illuminé par les premiers rayons du soleil. Son ombre traversait la route et finissait dans le fossé opposé.

« En parlant d’opposition… fit Marette pour changer de sujet car celui-ci commençait à le mettre mal à l’aise.

— Il n’y a pas d’opposition qui tienne ! gronda Jim en ordonnant un autre rif de cordes et de peaux électrifiées. Tu es Louis et Louis tu resteras !

— Et si je veux pas ? protesta Marette tout en s’assurant que le prisme n’avait pas quitté son œil.

— Seul le Roi dit « je veux », scanda le maître des Portes.

— C’est vrai… » fit Marette en baissant la tête, ce qui anima le monde caché des herbes folles sous ses genoux.

Il se mit à réfléchir, l’autre œil fouillant la broussaille où le perroquet caquetait encore car personne n’avait touché à son verre. Il ne se passa pas une minute, ni trente secondes, peut-être pas même une… sait-on ce qui se passe vraiment quand Dieu s’en mêle et que le mal est déjà fait ? D’ailleurs, la mère de Marette, morte depuis longtemps, n’apparut pas comme il est de coutume. Rien n’apparaissait ! Même Jim avait rangé la goutte et tout son bazar dans sa panurgienne braguette.

 

 

 

La Passion de Louis Marette (2)

 

CHAQUE SEMAINE

 

FEUILLETON MUNICIPAL A SUIVRE SUR LE SITE DE PATRICK CINTAS :
Suite du Perroquet de Louis Marette

 

La Passion de Louis Marette (2)

 

La Passion de Louis Marette (2)

La goutte perlait comme rosée du matin sur le fil à linge. Jim secoua alors ce qui lui restait de prépuce et le Grand Collecteur usa de son souffle serein pour porter la goutte sur la langue de Marette qui la claqua contre son palais. Il ne sut pas si c’était saint Emilion ou Blanc saint qui lui enseignait déjà à s’exprimer comme un prélat destiné à la prophétie.

Mais comme il était encore lui-même, il craignit d’avoir à souffrir de cette procédure somme toute ordinaire tant elle avait, par le passé et encore à venir, changé l’existence de tant d’innocents en relique de l’œuvre papale. Il se mit à gémir, un peu comme le rêveur pris au piège du sommeil profond et qui ouvre les yeux dans l’obscurité de sa chambrette.

« Je ne suis pas Louis ! Je ne suis pas Louis ! » hurla-t-il dans le crépuscule de la route qui mène de Saverdun à Mazères quand la coupe est pleine.

Le diable se débattait, l’œil collé au prisme qui semblait, vu de loin, enchâssé dans la bouche d’ombre du poète.

« Mais enfin, Loulou ! beuglait Jim Morrison dans son micro, tu es destiné ! Tu es destiné ! »

Marette grogna comme s’il tenait un fusil à la place du prisme. Il en ouvrit l’œil qui n’était pas dans la mire. Ce qui coupa net son effort : cet œil ne voyait rien. Il le referma dans la précipitation et y pressa un de ses pieds, car ses mains étaient occupées, l’une sur la détente et l’autre sous le fût. Ah ! il se serait sorti de ce saint pétrin s’il avait été en chasse ! Mais il n’y avait plus de perroquet en vue. Il ne chassait pas ; il était trop destiné pour ça désormais. Il laissa ses mains retomber dans ses poches. Le prisme, de toute façon, était fermement tenu par la main du nègre de Dieu, lequel serviteur exhibait la goutte perlant dans le rayonnement que le prisme offrait au crépuscule en formation dans les platanes. Marette se servit de son œil vacant pour mesurer cette profondeur jamais vécue de son vivant. Il avait peut-être trop bu et il était en train de passer. Ses jambes, pliées à l’équerre, s’entrechoquaient sans toutefois produire le son qui permet au connaisseur de savoir si les deux verres sont pleins ou vides. Visiblement, l’édile avait changé de décor. Il se passait quelque chose d’inhabituel. Or, Jim parlait de destinée, usant d’une poésie digne d’Alfred de Vigny si Marette en avait déjà entendu parler. Jim se fichait de savoir si le maire de Mazères avait des références littéraires. Le moment était mal choisi pour en juger. Il resserra son emprise autour du prisme qui éjecta une étincelle.

« Aïe ! » fit Marette en prenant soin de ne pas s’en plaindre.

Il n’en ferma pas moins son œil. L’étincelle, tout électrisée de divins pouvoirs sur l’esprit en proie aux effets de la soif, repoussa doucement les paupières et c’est dans cet interstice que Louis Marette, bavant de culpabilité, estima que la goutte que Jim exhibait à son attention ne contenait rien de l’héritage paternel au sens civil du terme. Il vit à quel point c’était possible !

« Mon père ! » s’écria-t-il.

A ce cri, Dieu s’ébroua. Il poussa même un hennissement pour témoigner de la pertinence des écrits de Tolkien. On l’appelait ! Et de divine façon !

Jim s’interposa :

« Il veut dire SON père, » souffla-t-il dans l’éternelle oreille.

Dieu se calma et les feuilles des platanes de la route Saverdun-Mazères cessèrent de s’agiter. Le temps n’était pas à la brise qui annonce l’orage, jugea le puissant horloger de l’univers (si c’était lui…)

« Mais je SUIS son père ! murmura le seul, l’unique.

— Il ne le sait pas encore… fit Jim un peu contrit.

— Sa mère est sa mère toutefois, dit Dieu en guise d’explication définitive. Nous l’avons déjà dit, réaffirma-t-il.

— Avec Marette, dit Jim un peu sournoisement, il vaut mieux répéter… Psittacisme du verre… ou du vert, je ne sais plus…

— Soit ! dit le seigneur des lieux que nous habitons quand il s’absente. Que cela soit répété ! »

Et Jim, gonflant sa poitrine noire de poils, répéta :

« Louis ! Tu es Louis ! Cette goutte, jadis Dieu lui-même la plaça dans la matrice de ta mère qui n’était pas une sainte, certes, mais dont tu te montras digne tout au long de ta propre existence. »

 

 

 

La Passion de Louis Marette (1)

 

CHAQUE SEMAINE

 

FEUILLETON MUNICIPAL A SUIVRE SUR LE SITE DE PATRICK CINTAS :
Suite du Perroquet de Louis Marette

 

La Passion de Louis Marette (1)

 

La Passion de Louis Marette (1)

Aquí sí que se declaró bien la divina asistencia —ponderó Critilo— en disponer, no sólo los puestos y los centros de las cosas, sino también los tiempos. Sirve el día para el trabajo, y para el descanso la noche. En el invierno arraigan las plantas, en la primavera florecen, en el estío fructifican y en el otoño se sazonan y se logran. ¿Qué diremos de la maravillosa invención de las lluvias? Baltasar Gracían – El Criticón

 

Louis Marette connut d’autres perroquets. Outre le vert, dont il fut question plus haut, le rouge et son pendant le blanc, le noir même, avec ses reflets roses ou gris, le marron des jours de chiasse et le bleu du travail mal fait. On le vit dans le prisme de Newton comme dans celui de la perception.

Or un soir, de retour d’une virée providentielle qui provoqua maints agenouillements de la maréchaussée, Louis Marette regarda dans le prisme.

Et ce qu’il vit lui donna tant soif qu’il but.

Mal lui en prit ! Tant de voir que de boire !

Car Dieu, qui est toujours là quand il ne faut pas, lui révéla la vraie nature de son utilité (celle de Louis Marette) en ce monde qui ne peut plus s’en passer depuis que l’être humain a le choix entre le saucisson-beurre et le hamburger.

« Ma foi, se dit Marette (car il en avait une grande et une petite selon l’auditoire), ce que je vois doit bien exister puisque je le vois sous l’emprise d’une substance capable d’ouvrir les portes de la perception. J’ai pas lu Aldous Huxley, mais je l’ai rencontré dans un confessionnal… »

Il entendait même la voix de Jim Morrison qui lui disait ceci :

« Louis, tu es Louis !

— Mais c’est que je ne sais pas qui tu es toi-même ! Tu es bien chevelu comme Jésus, mais je crains de ne pas comprendre…

— Après Jésus, Louis ! Je m’appelle bien Jim ! »

Disant cela, sur le ton qu’on imagine sans plus de style, Jim se fraya un chemin dans le spectre qui apparaissait dans toute sa splendeur newtonienne. Marette recula, effrayé par cette soudaine déformation visuelle bien plus effrayante que celle qui affectait son pare-brise quand il rentrait chez lui après avoir levé le coude.

« La vérité n’affecte que les menteurs et les hypocrites, continua Jim. Voici ce qui est arrivé… »

Et Jim, qui n’était pas le nègre de Huck, mais celui de Dieu, ouvrit grand sa rabelaisienne braguette dont il exposa le contenu. Marette en perdit ce qui lui restait d’équilibre. Heureusement, la main de Dieu le sauva d’une chute à la renverse qui l’eût éloigné du prisme et mit fin à cette vision stupéfiante. Et l’œil de Marette, un instant séparé du prisme, se recolla dans sa lunette. Ce qu’il vit le remplit d’une foi comme il n’en avait jamais connu.

 

 

Le perroquet de Louis Marette – texte intégral

 

LE PERROQUET DE LOUIS MARETTE – TEXTE INTÉGRAL :


 


LA SUITE DANS LE DEUXIÈME ÉPISODE DU VOYAGE EN PAYS D’HYPOCRINDE

LA SEMAINE PROCHAINE !

 

 

 

Le perroquet de Louis Marette (31)

 

CHAQUE SEMAINE

 

UN NOUVEAU FEUILLETON MUNICIPAL A SUIVRE SUR LE SITE DE PATRICK CINTAS :

 

Le perroquet de Louis Marette (31)

 

LOUIS MARETTE
Le perroquet de Louis Marette (31)

Comme la fenêtre était ouverte, Marette n’eut pas à se forcer beaucoup pour mettre le pied dans mon bureau. Il referma aussitôt les battants derrière lui. Le soleil nous épargna des reflets qui eussent soustrait les gestes de l’édile à notre attention déjà assez crispée sans ça. On me demanda si je n’avais rien à dire à ce voleur de perroquet, mais je rétorquai que je ne possédais aucun perroquet et que celui-ci était rentré chez moi sans ma permission.

Nous fûmes nombreux à assister à la descente du perroquet. Il fut rapidement descendu. Marette, ouvrit la fenêtre pour exhiber le cadavre transparent. Il y avait bien encore un peu de vert sur les parois, mais nous n’étions pas exigeants à ce point. Nous nous attendions à voir le vert voler en éclat devant nos pieds agités. Marette, cependant, l’étreignait pour la photo. Le type de la Dépêche ployait et déployait son zoom dans un bruit de fermeture Éclair. Il n’y a pas de Presse locale sans caresse de projet personnel.

Le soldat connu se dressa sur ma selle pour entonner un cri de victoire. Les poitrines haletaient, secouant les ors et les rubans. La casquette de la préfète vola au-dessus de nos têtes. Quand soudain…

Soudain le cadavre du perroquet, dans la main de Marette, se mit à gigoter comme si la mort l’animait encore. Il n’avait pas mis longtemps à quitter ce monde, tant Marette avait soif de nous impressionner durablement. Ses nerfs voulaient encore s’accrocher à la vie. Mais ce qu’il empoignait dans ses griffes d’oiseau mort, ce n’était que la réalité. Il ne se distinguait pas des autres morts en ce sens. Le passage de la vie à la réalité ne dure jamais beaucoup, mais il arrive que l’un résiste plus que l’autre.

Croyez-vous que Marette eût saisi l’occasion pour commenter l’évènement en termes électoraux ?  Au contraire, il parut effrayé.

Nous nous regardâmes sans comprendre. Le soldat connu mordillait les pompons de son clairon. Même les médailles cessèrent de se distinguer des simples boutons.

Alors Marette diminua. Je rappelle qu’il était à la fenêtre, laquelle nous privait de tout ce qui se situait en dessous de sa ceinture. On ne voyait plus que sa tête épouvantée, comme si elle reposait maintenant sur le rebord de la fenêtre.

« Hé putain ! fit Bousquet. Qu’est-ce qui lui passe… ? »

Il s’en passait des choses dans mon bureau investi d’autorité par le maire de Mazères ! Il exhaussait le perroquet comme un calice. Et l’oiseau sortait de la mort aussi vite que Marette l’y avait fait entrer. Vous souvenez-vous de l’ange qui nous apparut au début de ce récit ? La question n’étant toujours pas de savoir s’il était mâle ou femelle, il se posa sur le rebord de la fenêtre, nous bénissant de son urine ou de son sperme.

La main de Marette s’ouvrit, comme contrainte par une puissance supérieure. Le perroquet allait-il se fracasser sur mon plancher, le mur de ma maison le soustrayant à nos regards ?

« Mais qu’est-ce que ce pitre est encore en train de nous faire ? » grogna quelqu’un qui ne semblait pas systématiquement opposé.

La main une fois entièrement ouverte, le perroquet agita ses ailes pour se maintenir en l’air, à l’endroit exact où Marette l’avait lâché contraint et forcé. Cette fois, la foule précipita ses genoux sur la chaussée. On n’entendit aucune plainte. L’ange projeta encore un jet liquide qui pouvait être vert mais le soleil en irisait tellement la parabole qu’il parut à nos yeux aussi beau qu’un arc-en-ciel.

Marette ne singeait pas. Mais avait-il singé en descendant le perroquet ? Et celui-ci se posa sur l’épaule de l’ange. Allait-il nous faire un discours ? Où était le curé ? Personne ne voulait rien rater du spectacle. Tant pis pour le curé ! Et pour ajouter au miracle, j’étais redevenu homme. Et le soldat connu était redevenu inconnu. Et Bousquet, qui n’était rien redevenu, chantait des louanges sans avoir soif. On vit des militaires redevenir aussi courageux qu’avant le premier combat et des policiers aussi fidèles que leurs chiens. Des maîtresses d’école redevinrent maîtresses. Mazères sentait le miracle à plein nez. Heureusement que l’évêque de Pamiers n’était pas là, sinon il n’y aurait pas cru et aurait fait venir son exorciste de service.

Voilà comment se termina ce récit. Le perroquet, tenant la main de l’ange, s’envola avec lui dans le firmament, poussé par un petit nuage cotonneux qui enveloppait leurs saintes plantes. Nous touchions enfin le bonheur. Marette était tellement ivre qu’il voulut sauter par la fenêtre pour se recevoir par miracle sur le sol dur et froid de mon parking.

Alors la voix de Dieu, qui ressemblait étrangement à celle de Dédé Trigano, descendit du ciel pour nous dire :

« Ce n’est pas le messie, bande d’idiots ! Il n’est pas encore né celui qui donnera raison à Moïse ! »

Fin du premier épisode
du Voyage au pays d’Hypocrinde

Le perroquet de Marette

Deuxième épisode bientôt

 

 

Le perroquet de Louis Marette (30)

 

CHAQUE SEMAINE

 

UN NOUVEAU FEUILLETON MUNICIPAL A SUIVRE SUR LE SITE DE PATRICK CINTAS :

 

Le perroquet de Louis Marette (30)

 

Le perroquet de Louis Marette (30)

En moins de temps qu’il n’en faut à l’oreille pour distinguer le pet du clairon, Dédé était rentré à Paris. Sans vache ni rupin, nos deux échevins, ravis de n’avoir plus rien à poursuivre, ce qui devenait imbuvable, s’engagèrent sur le chemin qui conduisait à ma maison. Ils y étaient, nous criait-on des fenêtres, attendus par un parterre d’uniformes et de tapis, car le perroquet s’était perché sur mon écritoire. Celui-ci était visible si la fenêtre de mon bureau était ouverte, ce qui était le cas en ce jour du 11 novembre. Personne, au passage, ne me demanda pourquoi je l’avais laissée ouverte alors que je n’étais plus dedans. On m’assura que Lecerf n’était pas apparu pour profiter de l’occasion.

Comme Bousquet avait pris soin de se couvrir de merde d’oiseau qui vaut bien toutes les autres même si on regarde d’assez près pour en mesurer les nuances olfactives, Marette avait consenti à remonter sur ses épaules pour le faire avancer plus vite, car le piqueur avait tendance à s’endormir sur les lauriers municipaux et particulièrement sur ceux que Marette avait décrochés dans le voisinage.

La perspective d’un perroquet n’était pas étrangère à leur entrain d’autant que ce volatile vert aux apparences liquides expliquait leur rendez-vous manqué avec la mémoire due à l’Être suprême qui conduit les peuples dans les impasses de la guerre et du crime contre l’humanité.

Je suivais avec le soldat connu sur mon dos. Il maniait le clairon comme personne, le faisant tournoyer dans sa main comme un cow-boy hollywoodien sa Winchester à canon scié. Il en jouait moins bien avec sa bouche, mais personne ne demande à un enfant d’imiter Montgomery Cliff alors que Jos Randall est à la portée de ses gènes.

Je ne sais pas si Lecerf nous avait devancés, mais nous dûmes reconnaître que le bruit de démolition qui traversait les murs d’une maison voisine de la sienne ressemblait fort à ceux qu’il avait pour mission divine de produire dans le but de dissimuler les faiblesses de ses objectifs politiques.

Nous ne nous arrêtâmes cependant pas, car l’heure avançait et nous craignions d’arriver après la capture du perroquet par des gens aussi expérimentés en la matière que des militaires en service et des anciens combattants. Le clairon nous annonça.

La foule compacte des officiants se scinda pour nous ouvrir le passage. Marette, prenant appui sur le mur percé de la fenêtre où le perroquet se distinguait nettement d’un flacon d’eau de source destiné à humidifier mes pensées, se jucha sur les épaules de Bousquet afin de haranguer les paroissiens sans avoir à s’égosiller au risque d’effrayer le prudent perroquet qui avait élu domicile chez moi et pas ailleurs à Mazères, détail qui devait, selon l’édile, avoir son importance.

On invita le soldat connu à cesser d’interrompre le discours en soufflant dans son clairon. Un clairon que personne ne reconnaissait pour sien, ce qui facilita l’appropriation. J’évitais de hennir pour ne pas me faire remarquer. Je m’étais arrêté devant mon propre portail.

« On ne descend pas un perroquet, commença un Marette très écouté, sans en avoir descendu beaucoup avant, d’autant que ce qui s’est passé n’a pas laissé de traces comme l’affirme mon chirurgien. Seul compte le dernier perroquet, celui qui sera suivi de bien d’autres si on ne s’y prend pas comme un manche, ce qui arrive aux débutants, si on admet qu’il y a un début à ce qui n’a pas de fin.

» Je ne vous apprendrai rien en affirmant ici que sans l’honneur qui me caractérise aucun perroquet ne serait entré dans mon existence sans risquer d’être renversé par la circulation qui déforme nos chaussées avec ce qui se trouve dessus si on n’y prend garde.

» Je veux dire par là, au cas où je serais mal compris, que je n’ai jamais agi dans le dos des perroquets. Je les ai toujours regardés en face, les yeux dans les yeux et le doigt sur la détente.

» Lever le vert n’est certes pas plus difficile que de lever un lièvre. Je ne dis pas le contraire, mais moins on le lève haut et plus il a de chance de s’en sortir pour revenir aussitôt plus vert que jamais. C’est un conseil que je donne à la jeunesse : l’honneur sans médaille ne vaut pas plus cher que ce qu’on perd à ne pas boire à sa santé.

» Je vois d’ici la levée de boucliers des opposants systématiques ! Et le rouge ? Que faites-vous du rouge, Monsieur le Maire ? Et le blanc qui va si bien à nos communiantes solennelles ? Pour obvier à toute critique systématiquement opposée à mon style, j’y ajoute le bleu de notre drapeau national ! Et le tour est joué !

» Mais revenons au vert qui marquera à jamais la mémoire éternelle de ce grand jour. Le vert sans perroquet, ce n’est plus du vert. Et le perroquet sans vert c’est du gâchis ! Je ne tolérerai pas que les partisans de l’incivilité se servent du perroquet comme prétexte pour le jeter par terre où il n’a aucune chance de servir à quelque chose d’utile ! Tout perroquet conçu à Mazères le sera dans le vert ou ne sera pas ! C’est moi qui vous le dis ! Et vous savez que quand je dis quelque chose, je me répète !

» Il n’y a pas de raison de se laisser faire par les anarchistes ! Je suis le seul et unique protecteur de la nature. Je le proclame haut et fort ! Le vert, c’est mon domaine. Et j’interdis qu’on me conteste le droit d’être le dépositaire de ses perroquets.

» Ayant toutefois distingué le perroquet du perroquet et le vert du verre, j’autorise la population à m’imiter. Je me donne en exemple ! Je fais don de ma personne ! Je me sacrifie sur l’autel où le perroquet saigne vert ou n’est pas un perroquet. Quoique qu’un peu de rouge et de blanc, pourvu qu’on se réclame du bleu pour le pousser devant en cas de durs combats, ne dépareillent pas si l’interruption se limite à lever le vert pour se resservir.

» Chers amis et complices, vous allez assister aujourd’hui, en ce grand jour de la mémoire et du devoir qui font bon mélange, au rite que je propose comme conclusion de toute cérémonie du genre : la descente du perroquet !

» Je souhaite, pour le bien des générations futures qui n’auront ainsi rien à nous reprocher, que cette descente devienne une tradition et que jamais le citoyen ne soit pris en flagrant délit de s’y soustraire par opposition systématique !

» Il faut que justice soit faite ! Et une fois faite, il faut en reconnaître le droit à recommencer autant de fois que nécessaire. Car en quoi consiste le nécessaire, mes amis, s’il ne veut rien dire ? Je vous pose la question comme je me la suis posée avant d’entrer dans le confessionnal pour de bonnes raisons. Un perroquet guérit de tout ! Et s’il faut encore le descendre, n’hésitons pas à nous donner raison !

» Je vais maintenant, grâce aux solides épaules de mon compagnon coloré comme il convient, descendre ce perroquet devant vous ! Ouvrez bien vos yeux, vous les jeunes qui n’avez encore rien vu ! Et voyez comme je mérite des médailles ! Après avoir grimpé sur cette fenêtre glissante, j’entrerai dans le bureau glissant de Roger et, retenant ma seule respiration, le glisserai sous le perroquet pour l’obliger à descendre. Mais attention ! Il ne descendra pas tout seul ! Il ne descendra pas sans moi ! Pas question de le laisser échapper cette fois.

» C’est ainsi que pour éviter toute nouvelle poursuite inutile, je fermerai la fenêtre derrière moi. Vous me verrez descendre à travers le verre. Vous n’entendrez peut-être rien, mais je vous laisse le plaisir de découvrir vous-même le bruit charmant que fait le perroquet quand il descend de son vert pour rejoindre la profondeur tellement profonde qu’il en faudra plus d’un pour la remplir si possible à ras bord.

» Mes amis, garde à vous ! Et silence dans les rangs ! Votre maire s’apprête à sacrifier un perroquet sur l’autel de l’honneur. »

 

 

Le perroquet de Louis Marette (29)

 

CHAQUE SEMAINE

 

UN NOUVEAU FEUILLETON MUNICIPAL A SUIVRE SUR LE SITE DE PATRICK CINTAS :

 

Le perroquet de Louis Marette (29)

 

LOUIS MARETTE
Le perroquet de Louis Marette (29)

Et je me retrouvai de nouveau libre de mes mouvements et de mon destin, prêt à m’aventurer aussi loin que possible dans ce désert d’Hypocrinde. Mais je n’avais pas l’intention d’aller plus loin, en Amérique par exemple. Je me demandais si la vache rêvait d’une Amérique sans abattoirs. Je n’avais pas le temps d’y penser moi-même. L’enfant devina mes intentions et empoigna ma crinière sans lâcher les pompons de son clairon. Dédé tenta d’attirer le regard de Bousquet pour le prévenir que j’allais profiter de la situation pour les priver d’un enfant qui restait encore à éduquer, mais le chasseur prenait grand soin de Marette comme si, au fond, il ne souhaitait pas le réveiller. Le rideau aurait pu tomber à ce moment-là. Et le spectateur caché dans les buissons en aurait été quitte pour attendre qu’il se relevât.

Mais on n’était pas au théâtre. La réalité s’imposait à nous. Marette dormait et les paroissiens du 11 novembre avaient envahi mon jardin où le perroquet s’était réfugié, d’après ce qu’en disait le soldat connu. Mais pourquoi mon jardin ? Pourquoi moi ? Le gosse me fit plier la jambe et posa un pied sur mon sabot à l’équerre. Nous allions déguerpir à la vitesse de la lumière qui éclairait nos chandelles.

« Sus ! » cria le gosse et ce cri me paralysa.

Par contre il réveilla Marette qui cria à son tour :

« Sus à quoi ? Je me rappelle plus !

— Hé bé ! bégaya Bousquet en nage. Suce au vert ! Suce au vert qui guérit les oiseaux de la pépie !

— Le choc l’a rendu amnésique… » constata Dédé en saisissant le clairon que le gosse ne tenait que par un de ses pompons.

Et Dédé souffla dans le clairon. Il en sortit un son si aigu que Marette vomit. Il avait la langue verte. Je bouchais les oreilles du gosse, tout soldat connu qu’il fût. Marette se remit debout pour être mieux compris. Bousquet trouva une cartouche qui n’avait pas souffert de sa noyade interrompue.

« Hé que veux-tu que j’en fasse ? rouspéta Marette. Je n’ai pas de fusil sur moi.

— Le mien est au fond de l’eau. Je vais la mettre dans le clairon… des fois, en temps de guerre, ça marche bien les balles dans le clairon. C’est que le combat finit par changer les mœurs. On ne peut tout de même pas nous en vouloir si on est revenu homme alors qu’on y était allé comme des gosses. Retiens la leçon, petit. Et laisse-moi faire ! Ça n’a jamais fait de mal à personne. »

Et de nouveau, Dédé souffla dans le clairon. Il était tellement stressé qu’il avait les pompons sur le nez. Marette, qui ne bandait plus depuis longtemps, vérifia la tension du nez en exerçant sur lui une pression adéquate. Il s’y connaissait en pression de nez, le Loulou. Le sien se laissait presser encore, mais avec l’âge, il pressait de préférence celui des autres. Surtout s’il s’agissait de jouer du clairon.

« Il va mettre plein de salive dedans, redouta le gosse sans se démonter.

— Ne t’en fais pas, professa Bousquet, j’ai mon écouvillon dans la poche. Même mouillé, il fait son travail si on s’y prend bien. Mais il faut d’abord lui brosser le poil. On est tellement proche l’un de l’autre que de le brosser, ça me fait encore de l’effet. »

Et le clairon de Dédé sonna une troisième fois. Plus raide que Simon à l’heure fatidique, il leva son index vers le ciel comme Baptiste chez Léonard.

« Il est temps de partir, décréta-t-il. Fini les enfantillages. Sans ma vache, je n’aurais aucune excuse à opposer à mes détracteurs. Et sans perroquet, Marette ne tiendra pas plus debout que ses arguments. Et comment expliquer que Bousquet ne ressemble plus ni de près ni de loin au Bousquet que nous connaissons tous ?

— Hé ! De près il ressemble encore, dit Marette. On le sent bien. Mais il est vrai que de loin, on est en droit de le confondre avec un  étranger clandestin. On pourrait lui tirer dessus, surtout qu’il a perdu son fusil et ne peut pas répondre aux provocations de l’opposition systématique qui m’attaque de toutes parts.

— Je persiste et je signe, insista le chasseur en montrant sa balle sèche : avec un clairon, je peux encore tirer. Donnez-moi un clairon et je tire !

— Mais sur qui, nom de Dieu ! »

C’est à l’invocation que vous avez reconnu ma voix… Je commençais à en avoir par-dessus la tête de ces pitreries d’élus localement identifiables. Je soulevai vivement le sabot sur lequel reposait encore le pied du soldat connu et il se retrouva avec ma selle entre les jambes. Sans fusil pour menacer notre fuite, nous pouvions encore attendre d’être compris.

« C’est un enlèvement ! protesta Marette qui aimait beaucoup les enfants.

— Il enlève beaucoup en ce moment, le Roger, fit Bousquet comme si on lui demandait de philosopher à mes dépens.

— Je garde le clairon, dit Dédé soudain prêt à jouer un rôle de premier plan dans ce concert d’intelligence. Ça peut servir en justice.

— Vous allez être enfin convoqué ! s’écria Marette.

— Comment ça « enfin » ?

— Je veux dire qu’on ne s’y attendait pas.

— Pour la broutille que vous savez… avoua timidement le nouveau clairon.

— Hé bé qué ? fit Bousquet en se crottant un peu avec ce qui traînait de fientes autour de lui.

— Divagation d’animaux domestiques… Je n’y couperai pas. Mais je garderai la tête haute. Et sans accuser Roger qui est la cause première de ce délit ! »

Il se frotta les yeux comme qui ne croit pas un mot à ce qu’il dit aux autres.

« Je ne t’en veux pas, Roger. Je paierai le prix fort. Il faut payer même pour les autres.

— Hé bé ça c’est un sacrifice ou je m’y connais pas ! » s’exclama Bousquet comme en prière au milieu des crottes qu’il foulait d’un pied connaisseur et heureux.

Mais Marette s’inquiétait en silence, luttant contre le dessèchement de son gosier. Il se serait jeté à l’eau pour en boire au moins un peu, mais la pression qu’exerçait sur lui l’angoisse d’être lui aussi un délinquant sans honneur lui arracha ces mots tragiques :

« Hé c’est qu’il divague bien un peu aussi, mon perroquet…

— Et Roger ? cria soudain Bousquet en puant de la bouche. Il divague pas, peut-être, le Roger. Avec ses gros sabots qu’il divague ! Et regardez toutes les traces qu’il laisse dans notre terre natale ! Il menace notre Histoire municipale avec ses divagations ! Laissez-moi mettre une balle dans votre clairon, monsieur Dédé ! Et je vous le transforme en silence éternel sur le champ ! Et dans la merde de mes oiseaux ! Que j’en ai beaucoup, des oiseaux ! Et que ça chie assez pour recouvrir éternellement les divagations de cet animal de trait et de portrait ! »

Disant cela, il s’était jeté à genoux dans un tapis de fientes fraîchement extraites des plus beaux anus migrateurs que le monde de la chasse eût connu. Il s’en couvrit la tête comme s’il était déjà dans son rôle de pleureuse à l’enterrement de la Presse et de la Littérature.

« Et même pire ! ajouta aigrement Marette pour sauver son commis troupier de l’emmerdement qui vaut une noyade. Non seulement il divague, le Roger. Mais il ne divague pas seul. Sauvez cet enfant des divagations de Roger ! Ne le laissez pas pourrir l’âme de nos enfants chéris ! Faites le taire ! Et que justice soit faite, bordel de Dieu ! »

À ces mots, Dédé emboucha le clairon du mauvais côté de sa personne.

 

 

Le perroquet de Louis Marette (28)

 

CHAQUE SEMAINE

 

UN NOUVEAU FEUILLETON MUNICIPAL A SUIVRE SUR LE SITE DE PATRICK CINTAS :

 

Le perroquet de Louis Marette (28)

 

Je jetai le gosse sur mon dos, mais avant de m’élancer dans de nouvelles aventures, je pliai mon cou sur le côté pour lui demander :

« Pourquoi ne les as-tu pas suivis ?

— Ça ne m’intéresse pas, monsieur Roger.

— Tu n’as pas envie de perroquets comme ton papa ?

— Même pas d’une perruche comme ma mère…

— Comment t’appelles-tu ?

— Je suis le soldat connu. »

Évidemment, lorsque nous arrivâmes, au galop, au bord du lac, Bousquet n’était pas noyé. Il était même propre. Mouillé, mais propre. Ce qui ne signifie pas qu’il sentait bon. Mais à distance, on ne sentait rien, même si on en doutait. Par contre, Marette ne se réveillait pas.

Dédé était inquiet. Il y avait eu des témoins, mais comme ils étaient affamés, ils étaient retournés au restaurant, laissant derrière eux leurs emballages. Ils devaient être en pleine conversation critique. Lecerf les avait rejoints.

« Et le pauvre type qu’il a assommé ? demandai-je à tout hasard.

— Ce n’est pas lui qui l’a assommé. Il était déjà assommé quand il est arrivé sur les lieux. Il en a profité pour casser quelques meubles.

— Il a pas pu résister, ajouta Bousquet qui sortait de sa poche des cartouches impropres à la consommation.

— En attendant, Marette ne se réveille plus, gémit Dédé en tournant ses mains vers le ciel.

— C’est tout de même terrible ! protesta Bousquet. Maintenant qu’il dort, tout le monde veut le réveiller. Et quand il ne dort pas, on l’invite, des fois que ça lui donne sommeil.

— Qui est cet enfant ? » dit Dédé en me regardant comme si j’étais père ou pédophile et qu’il voulait en savoir plus.

Je hennis mollement. Le gosse s’exprima à ma place :

« Je suis le soldat connu, dit-il en montrant le clairon.

— Mais je le connais, ce clairon ! s’écria Bousquet qui se mit en peine pour trouver une cartouche encore en état de tuer.

— Je l’ai trouvé, dit le gosse qui n’avait pas l’intention de se laisser voiler.

— Ah ! Maudit garnement ! Tu ne sais pas que j’en ai maté de plus coriace que toi ! Laisse-moi en trouver une ! Je saurai bien m’en servir sans le fusil que j’ai perdu en m’accrochant à autre chose quand j’étais en train de me noyer au vu et au su de tout le monde.

— Vous n’avez pas vu ma vache, Roger ? »

Je me demandai bien à quoi Bousquet s’était accroché. Le bougre s’en était sorti sans trop de dommages à part la perte de son fusil. Il en avait d’autres.

« Tout le monde est parti, annonçai-je sans hennir.

— Qu’est-ce que vous voulez dire, Roger… ?

— Il veut dire, compléta le gosse, qu’ils sont venus et qu’ensuite ils sont partis. Et j’ai trouvé le clairon.

— Une panique générale ? s’inquiéta Dédé.

— On aurait pu le croire, mais ce n’est pas le cas.

— C’est dans la joie et la bonne humeur qu’ils sont partis, dit le gosse comme s’il avait compris qu’en matière politique le sous-entendu demeure plus riche en conséquences que la clarté du discours philosophique le moins couru.

— Sans moi ! » s’écria Bousquet en foulant les cartouches qui tombaient de ses mains vides.

La langue lui tirait les vers du nez. Il y avait encore beaucoup de vers dans son nez, car il avait fermé la bouche dans l’eau.

« Et moi alors ! » grogna Marette dans son sommeil, ce qui nous pétrifia.

Il n’avait pas atteint le niveau de langage de Finnegan. On comprenait parfaitement ce qu’il disait même quand il dormait.

« On va encore me le mettre sur le dos ? se plaignit Bousquet.

— On n’a pas le choix, dit Dédé qui mesurait ma selle. Tu te mettras sur la croupe, dit-il doucement au gosse. Tu verras comme c’est agréable de voyager en croupe.

— Si tu ne me demandes pas de te prêter mon clairon… » fit le gosse.

Il avait l’habitude de se soumettre. Il recula et libéra la selle. Dédé s’y installa sans me demander mon avis. Bousquet appela une cigogne, mais en vain.

« Tout de même, bougonnait-il, ce Lecerf, il est jamais là quand on a besoin de lui. J’aurais bien aimé lui monter dessus, moi !

— Il ne vous coûtera rien d’aller à pied…

— Puisque vous le dites avec des fleurs… »

Et il se mit en route avec Marette sur son dos. On fit le tour du lac. Passant devant le restaurant, nous entendîmes la voix de Lecerf qui se vantait d’avoir cassé plus de meubles qu’Arman. Ah ! Il n’agissait pas ainsi par esprit d’imitation. Il avait toujours cassé des meubles, depuis sa plus tendre enfance. On dit même qu’il en avait cassé dans le ventre de sa mère, ce qui est fort possible car c’était sa première maison. Pas de maison sans meubles, mais l’homme ordinaire n’y démolit pas le mobilier familial. Il y enferme plutôt ses secrets intimes, quand il ne couche pas avec.

« Je suis déjà épuisé, fit Bousquet en soufflant. Marette pèse un âne mort. Et pourtant il est pas mort. Et comme il sent le perroquet, j’ai le vert en travers et le foie qu’est pas droit. Et si on le jetait à l’eau, des fois que ça le réveille… ?

— Je ne sais pas nager, dit Dédé. Ni vous non plus. On ne peut pas demander ça à un enfant…

— Il va falloir que Roger se dévoue, parce que moi j’en peux plus. Je sais même pas si j’aurais la force de le jeter aussi loin.

— Roger s’en chargera, dit Dédé toujours sans me consulter. Descendons, » dit-il à l’enfant.

 

 

Le perroquet de Louis Marette (27)

 

CHAQUE SEMAINE

 

UN NOUVEAU FEUILLETON MUNICIPAL A SUIVRE SUR LE SITE DE PATRICK CINTAS :

 

Le perroquet de Louis Marette (27)

 

Un homme gisait plus loin dans l’allée. Un morceau de bois frémissait à ses côtés. Je reconnus un pied de table. Logiquement, Lecerf était à l’intérieur. Et non seulement il n’était pas chez lui, mais il en démolissait le mobilier. Et pour aggraver sa situation judiciaire, il venait d’agresser un propriétaire. Il n’était plus possible de le sauver, je m’enfuis.

Voilà comment je me suis retrouvé seul sans responsabilités.

J’étais en train de me préparer à une nouvelle existence quand le clairon a sonné. J’avais oublié le 11 novembre moi aussi. Je n’avais pas plus d’excuses que Marette. Lui au moins avait un perroquet à poursuivre. Nul doute que Dédé, une fois Bousquet dans l’autre monde, engagerait la population à chasser la vache pour la ramener dans son droit chemin qui était celui de l’abattoir et, sous forme hachée, des estomacs qu’il nourrissait déjà de ses arguments électoraux. Comme il n’était pas question que je me mettre au garde-à-vous avec une larme à l’œil et une étreinte anale, je me dirigeais vers la ville pour satisfaire ma curiosité.

Obsédé par les perroquets de Marette et les déjections préférées de Bousquet, entre autres particularités municipales, j’avais aussi oublié que mon plus grand plaisir, depuis l’enfance, consiste à satisfaire ma curiosité. Et j’avais tellement hâte de contempler le spectacle de cette cérémonie amputée de son Marette que je me mis à trotter avec ivresse.

Le soldat du monument, raide comme la justice qui l’avait envoyé ad patres sans autre procès, se laissait chatouiller le nez par les franges d’un drapeau accroché au linteau de cette tombe sinistre et même épouvantable. Un blason s’était mis en travers d’une couronne de fleurs plus multicolores les unes que les autres. Des confettis jonchaient le sol aux traces embrouillées. Mais pas un militaire, pas un fan ni un enfant, aucune trace familiale ni policière ni restes de nourritures festives… On avait déserté les lieux !

Immédiatement stressé par cette situation extraordinaire, je cherchai des traces de poudre, voire de sang. Mais on avait quitté l’endroit sans tragédie de ce genre. Si tragédie il y avait, elle était d’une nature inconnue de moi. J’en étais époustouflé. Même la boulangerie voisine tenait porte close.

Pourtant, le clairon reprit sa complainte d’automne. Je fis vivement le tour du monument. Un soldat se tenait debout, le clairon tourné vers le ciel, les joues gonflées. Il se donnait tellement à son refrain qu’il ne me voyait pas, alors que j’étais le seul témoin de la scène qu’il jouait. Mais pour qui jouait-il puisqu’il n’y avait personne d’autre que moi pour l’écouter ?

Je n’osais pas l’interrompre. Il faut dire que quand je hennis, je suis souvent mal compris. C’est que les gens qui se permettent d’écouter ce qui ne leur est pas destiné ne comprennent rien d’autre que ce qu’ils veulent entendre. Ils ne sont bouchés que dans un sens. C’est dans l’autre et dans l’autre seulement qu’on les autorise à voter. Avec le résultat qu’on connaît.

La situation ne pouvait pas durer. Chaque jour à sa fin. Et on approchait de midi. J’interrogeai le soldat, aussi subitement que clairement, par un hennissement qui aurait réveillé toute la ville si j’avais su pourquoi elle avait déserté.

Le clairon fit un couac. Sa bouche quitta l’embout humide et chaud. Il passa la langue sur ses lèvres encore vibrantes comme s’il se préparait à me demander des explications. Mais je pris la parole en ces termes :

« Y a-t-il, jeune homme, quelque chose de sensé pour expliquer cette situation hors du commun ? Je vous préviens que je ne tolérerai pas les arguties en vigueur en temps de paix relative. »

Le soldat, tout jeune en effet, parut terrorisé par mes propos. Ou bien ne me comprenait-il pas lui non plus et il cherchait de l’aide en actionnant le bouton d’urgence d’une application mise gratuitement à la disposition du citoyen préalablement entraîné par l’éducation nationale à se comporter civilement en cas de complication sécuritaire.

« Mais je ne suis qu’un enfant, monsieur, bafouilla-t-il. J’ai trouvé le clairon par terre. Comme je sais en jouer et que ça ne gêne personne que vous…

— Où sont-ils passés, nom de Dieu ! »

Je ne sais toujours pas pourquoi, dans les situations difficiles ou extraordinaires, il m’arrive d’invoquer ce concept indigne d’une philosophie qui rejette aussi bien le scepticisme que la conviction. Mais le moment était mal choisi pour répondre à cette question aussi épineuse que la couronne qui l’inspire.

« Ils sont venus, déclara l’enfant en essuyant le clairon avec un pan de sa chemise. Et puis ils sont partis. Ils font toujours comme ça, non… ?

— Mais Marette n’y était pas ! Qu’ils viennent sans lui, ça peut se comprendre. Mais repartir sans lui ! On n’a jamais vu ça.

— Mais ce n’est pas là non plus que vous les trouverez, dit l’enfant qui anticipait.

— Et le perroquet, tu l’as vu, le perroquet ?

— Il est retourné chez vous, monsieur Roger. C’est là-bas qu’ils sont allés. »

 

 

Le perroquet de Louis Marette (26)

 

CHAQUE SEMAINE

 

UN NOUVEAU FEUILLETON MUNICIPAL A SUIVRE SUR LE SITE DE PATRICK CINTAS :

 

Le perroquet de Louis Marette (26)

 

 

« C’est moi qui ai fait ces trous, » annonça fièrement Dédé.

Nous contemplâmes le lac d’assez loin, car ses rives étaient couvertes de fientes. Des canards disputaient aux ragondins la propriété des lieux. Le contenu d’un autocar s’était aussi vidé à proximité d’un lieu de restauration à base de congelés industriels qui exhibait en lettres d’or le titre de restaurant. Un ouvrier passa, éméché comme la lame de son croissant, car le bougre avait été privé de sa débroussailleuse suite à un trafic de carburant et de lubrifiant. Dédé me donna à mesurer la hauteur de la sanction pour m’en faire apprécier la justesse. L’homme salua en touchant le bord crasseux de son béret puis disparut dans je ne sais plus quelle perspective de poulailler ou de porcherie exotique.

« Sans moi, poursuivit Dédé sans descendre de sa vache, il n’y aurait rien ici que des cailloux et des herbes folles. Mais j’ai creusé ce trou ainsi que ceux dont vous apercevez les surfaces miroitantes en regardant bien à travers les fourrés où nous dissimulons notre apparence.

— Ce mauvais ouvrier n’a vu que nos hautes statures, gloussa Marette en serrant le cou de Bousquet entre ses cuisses, car il était juché sur ces épaules sales.

— Rien sur nos montures, confirmai-je moi-même bien que je ne montasse pas Lecerf.

— La vache et le cheval n’attireront pas l’attention, dit Dédé qui arrivait au bout de son calcul. Il n’y a rien de plus naturel que les animaux de la ferme dans une ferme expérimentale comme l’est la nôtre.

— Elle est surtout à moi ! » grogna Marette en empêchant les joues de Bousquet de se gonfler sous la pression d’une protestation venue du fond de son être chasseur.

Bousquet trépignait dans la merde où ses pieds et ses bottes s’enracinaient. La vache et moi descendîmes jusqu’au lac. L’ouvrier nous observait. Il avait des doutes et en assumait la philosophie en buvant à petites gorgées rapides et profondes. Nous entrâmes dans l’eau et commençâmes à rincer nos robes. Nous nous déplaçâmes pour éviter de nous retrouver dans un nuage de merde en solution. Bientôt, nos robes rutilèrent au soleil.

Plus loin, derrière les fourrés avantageux, les quatre conseillers montraient leurs torses surmontés des têtes dont la nature les avait affligés. Un peu moins de soleil en eût atténué la propension à la caricature et à la satire, mais l’astre central de notre système vital n’en faisait qu’à sa tête depuis que le bon peuple les avait élus pour domicile. Je dis « bon » pour ne pas dire autre chose. On aura compris que ce récit est un hymne à la Rhétorique et que son prétexte n’est qu’un divertissement philosophique de bonne justice.

La vache et moi nous étirâmes nos corps champêtres dans un carré d’herbes jaunes que le système de déjection de ce domaine avifaune avait épargné. Heureusement pour nous et nos nobles robes d’animaux domestiques. Il eût été pour le moins absurde de s’encrasser de nouveau. Cependant, les phénomènes inévitables de la pratique démocratique s’impatientaient.

Marette avait hâte de retrouver son perroquet, à tel point qu’il ne se souciait pas de s’emmerder jusqu’au cou avec Bousquet qui se laissait monter pour avoir du foin. Dédé et Lecerf avaient donc pieds à terre, l’un n’ayant pas exigé de l’autre qu’il le montât. Ou le contraire. L’ouvrier, perplexe malgré les effets secondaires, semblait tendre l’oreille. On voyait comment le métal de son croissant préfigurait sa plus haute terreur dans le ciel de Mazères considérée comme une réduction symbolique de la nation qui la colonisait comme l’écrivain parasite la vigne.

La vache et moi prenions le temps de sécher. Nous complotions, vous vous en doutez. Elle avait plus d’expérience en matière de cavale que moi qui n’en avais aucune. Elle risquait l’abattoir qui était le lieu de son exécution sommaire. Car elle n’avait fait l’objet d’aucun jugement autre qu’alimentaire. Elle avait plutôt intérêt à ne pas se laisser faire, tandis que j’avais trouvé dans les divers jugements affectant ma pratique de la Presse et de la Littérature de quoi alimenter mes désirs d’exécution de traits et de portraits. Nous n’étions pas taillés dans le même bois mais pour l’heure, nous avions en commun le projet d’aller nous faire voir ailleurs, quitte à trouver du nouveau.

Elle clignait de l’œil chaque fois qu’elle me regardait. Et je répondais par un étirement des commissures. Nous prenions la précaution de ne pas nous exprimer autrement. Restait à prendre la poudre d’escampette au bon moment. C’est que Marette, monté sur Bousquet, avait des chances de nous mettre la main au licol. Dédé n’aurait rien d’autre à faire, comme d’habitude. Lecerf s’en fichait tant que personne ne l’empêchait, par voie de justice ou autrement, de casser les meubles de sa maison.

Je n’avais sans doute pas compris tous les messages de ma compagne de fortune : elle détala comme un lapin, ce qui est toujours dangereux en terrain de chasse. Une fois de plus, elle me clouait sur place. L’ouvrier me tenait par la crinière, fier d’avoir anticipé les évènements avant même que je pusse trouver l’énergie d’en changer le cours. Marette, cependant, par trop de harcèlement fessier, s’était retrouvé par terre et Bousquet, courant sans cavalier pour le guider, plongea la tête la première dans le lac où la faune fut prise d’une panique telle qu’on sortit du restaurant pour assister à la noyade.

L’ouvrier, que Dédé interpellait comme un adjudant, signifia par geste qu’il ne pouvait pas être à la foire et au moulin. Il m’en étreignait plus fortement. Dédé ne savait pas nager. Personne ne lui avait appris sans bouée. Or, il n’y avait pas de bouée dans ce système. Il fallait trouver autre chose pour sauver Bousquet de la noyade, d’autant qu’il se noyait dans l’eau, ce qui n’est jamais sans conséquence traumatique si jamais le sujet se sort vivant d’une pareille offense à sa probité professionnelle. Il ne pouvait plus compter sur Marette qui rêvait, dans son inconscience acquise par chute et choc, d’un élevage de perroquet de toutes les couleurs, sauf du marron qui relevait du privilège réservé à Bousquet. Ces deux oiseaux ont toujours eu l’art de compliquer les choses au moment où il est opportun de les simplifier. Restait Lecerf, car on ne pouvait pas compter sur ceux qui arrivaient, forcés de faire le tour du lac en un temps suffisant pour que Bousquet ne s’en sorte pas.

Or, Lecerf n’était plus là. Sa présence n’avait pas été jusque-là essentielle. On aurait même pu s’en passer. Et maintenant qu’on avait besoin de lui, il avait disparu. On n’avait même pas le temps de le chercher. Bousquet vivait sa dernière minute dans le genre humain qui l’avait accepté malgré ses défauts. Il allait rejoindre les siens. Et le monde cruel ne s’en sentirait pas plus mal. Dédé, arrivé au bout de sa résistance achetée à prix d’or, secouait Marette en branlant ses membres de tous côtés et même la tête qui sonnait déjà creux à cause d’une petite fuite d’origine qui prenait maintenant une importance démesurée.

La seule solution capable de dénouer ce climax vint à l’esprit de l’ouvrier : me lâcher, à condition que j’entre dans l’eau salie par Bousquet pour l’en sortir. Nous n’avions pas le temps de discuter. Et aussitôt qu’il me lâcha, je fonçais comme un dératé dans la direction qu’avait prise la vache quelques instants plutôt. Faisant fi des appels à l’honneur et à la générosité, ainsi qu’au devoir de mémoire, je foulai au sabot tout ce que je rencontrai de faune expérimentale et migratrice. Puis, sans interrompre ma course folle, je compris soudain que je ne pouvais pas entrer chez moi sans avoir à expliquer mon comportement à l’heure d’un délit de non-assistance à personne en danger de boire de l’eau.

Ah ! Si j’eusse retrouvé la vache en ce moment cornélien, elle m’eût convaincu de la suivre dans l’espoir de changer d’existence et d’aventure. Mais je ne la vis pas. Je ne trouvai pas même ses traces. Entre bouses et sabots, elle avait dû en laisser.

Je ne sais pas si j’ai ralenti pour mieux penser. Il n’est jamais facile de se livrer à la réflexion en plein milieu de l’action. Comme l’a souligné Jean-Sol Pâtre, on pense après agir ou avant, mais jamais pendant. Ou alors on est philosophe, état supérieur de l’être qui est réservé à un si petit nombre qu’on peut le qualifier d’essentiel sans risquer de se tromper.

J’en étais là lorsque qu’un bruit familier, qui n’avait rien à voir avec les clapotements désespérés de Bousquet, ni les ronflements extatiques de Marette ni avec les caprices de Dédé qui ne supportait pas le sac de nœuds où il avait perdu ses repères érectiles — lorsque qu’un bruit que je ne pouvais pas confondre avec un autre de ma connaissance m’arrêta au bord d’une clôture qui venait d’être défoncée et gisait en se contorsionnant encore dans l’herbe mal entretenue d’un jardin d’agrément.

 

 

Le perroquet de Louis Marette (25)

 

CHAQUE SEMAINE

 

UN NOUVEAU FEUILLETON MUNICIPAL A SUIVRE SUR LE SITE DE PATRICK CINTAS :

 

Le perroquet de Louis Marette (25)

 

 

 

« Nous n’avançons plus, regretta Dédé dans son nez.

— Ça ne m’a pas fait du mal de m’arrêter un peu, confessa le chasseur sans cesser de récupérer sa merde.

— Imaginez le triomphe de notre retour ! prophétisa Dédé. Ave Dédé ! Morituri te salutant ! N’es-tu pas fière de moi, ma vache ?

— Je le suis ! miaula Marette. Je te suis !

— Je le serais si je pouvais monter sur Marette, rouspétai-je, mais ce n’est pas dans ma nature.

— Oh ! On encule beaucoup en région toulousaine, mais c’est allégoriquement que ça se fait.

— Allez expliquer ça aux cancres de l’École nationale de la Magistrature…

— Quand on n’a pas les moyens intellectuels de dépasser le premier degré de l’intelligence, on devait avoir l’honnêteté de ne pas juger son prochain. »

C’était reparti pour un débat sans issue. Lecerf s’impatientait. Au début, il n’était pas chaud pour nous accompagner dans notre glorieuse croisade, mais la conversation avait quelque peu émoussé sa raideur intellectuelle. Il se sentait mou, mais non sans espoir de retrouver la turgescence nécessaire à sa victoire prochaine. Pouvait-il compter sur moi ?

« Cependant, dit-il en s’avançant avec un morceau de meuble dans la main, nous n’avons pas résolu la question de ma monture.

— Ce sera pas moi ! éructa Bousquet qui craignait d’avoir ramassé pour recommencer encore, particularité prégnante de son psittacisme.

— Loin de moi l’idée de m’asseoir sur un tas de merde !

— Qu’il en soit ainsi ! » hennis-je.

Et d’un fort coup de rein de mon invention, je projetai Marette sur les épaules de son chasseur préféré. Dédé éclata de rire et, s’accrochant aux cornes de sa vache de substitution, imita le rugissement d’une Aston Martin digne de la dynastie de Monaco. La vache me cloua sur place.

 

 

 

Le perroquet de Louis Marette (24)

 

CHAQUE SEMAINE

 

UN NOUVEAU FEUILLETON MUNICIPAL A SUIVRE SUR LE SITE DE PATRICK CINTAS :

 

Le perroquet de Louis Marette (24)

 

 

Lecerf cracha devant lui, entre les débris de meubles :

« Allez vous chamailler ailleurs, pedzouilles ! J’ai d’autres chats à fouetter.

— Tu nous menaces ? menaça Marette qui brandissait son Smartphone.

— Quand je casse les meubles, dit Lecerf en soulevant sa carcasse branlante, il vaut mieux ne pas me faire la conversation. J’y dis tellement n’importe quoi qu’on se sent insulté.

— Ah ! Si tu t’en prends à mon honneur de légionnaire… !

— Pfff ! Il y a légionnaire et légionnaire. Je confonds jamais, rassure-toi, « larbin inculte »…

— Ah ! professai-je sans hennir, c’est que l’expression larbin inculte est synonyme de salaud en langage sartrien…

— J’en ai la nausée… Maintenant filez avant que je m’y remette. J’ai une vocation à satisfaire, moi. »

Mais Dédé ne donna pas le signal de départ. Marette, qui est fidèle aux soumissions qui l’ont porté là où il est, sur mon dos, proposa à Lecerf de se joindre à nous :

« Ainsi tu seras libéré de tes travaux de Sisyphe, dit-il en lisant un de mes bouquins, et tu participeras à nos propres travaux en les critiquant systématiquement si c’est ton autre vocation…

— Mais j’y suis déjà, dans l’opposition ! Et puis j’aime casser mes meubles ! Personne ne m’empêchera de continuer à les casser !

— Hé mais c’est qu’ils ne sont pas à vous, ces meubles… couina Dédé qui sentait venir l’orage.

— Sans parapluie, fit Bousquet. Et sans paratonnerre. Ah ! On est mieux chez soi ! On y élève des perroquets à l’origine contrôlée.

— Des POC ? Je n’en avais jamais entendu parler… dit le nez de Dédé.

— C’est dans mes projets futurs et réalisables pour Mazères, confia Marette en osant se pencher sur Bousquet qui venait de trahir un secret mal gardé.

— C’est ridicule ! fit Dédé.

— Heureusement qu’on n’a pas besoin de lui pour se torcher ! » gloussa Bousquet qui en mettait partout, même sur Lecerf.

Mais celui-ci menaçait de mettre notre équipée en fuite. Marette, humilié mais réfléchissant à ce que pourrait lui coûter une pareille débandade du point de vue électoral, piqua des deux sur mes jambes de devant. Je ne savais toujours pas ce que cela voulait dire. Cette fois, je ne bougeais pas. Il repiqua. Et je me cabrai pour le désarçonner.

Lecerf saisit ma crinière et me parla dans l’oreille, comme Redford. Comme j’ai toujours rêvé de faire du cinéma, j’écoutais sa proposition. Il recula enfin pour que je puisse exprimer sa requête :

« Lecerf ici présent, scandai-je comme à la messe, ne dispose pas d’une monture et ne peut donc, en tant qu’élu municipal, se déplacer sans elle.

— Reconnaissons-le, fit Dédé qui entrevoyait une issue acceptable au conflit.

— Ah mais c’est non ! devança Bousquet en lâchant les longes. Personne me montera dessus ! Je veux bien comme me voie dans cet état puisque c’est ma nature et que je n’ai rien contre la nature… Au contraire j’en profite… Mais me retrouver au niveau de ce cheval et de cette vache, ah ça non ! »

Ça giclait ! Encore une minute de crise et il devenait plus propre qu’un sou neuf. Il fallait l’arrêter avant qu’il change de nature. On ne sait jamais avec Bousquet. Il peut même devenir homosexuel si on le laisse faire. Ce genre d’homme n’a pas de nature fixe.

« Et pourtant, dit Dédé couvert de merde, c’est la seule solution… Qu’en pensez-vous, Roger, vous qui appartenez au solutionnisme ? »

Je me grattais le crâne entre mes deux oreilles dressées. En plus, ça me faisait bander. Rêvassant, Dédé me reposa la question d’une manière plus engageante :

« C’est qu’on compte beaucoup sur vous, Roger ! Sans vous, nous ne sommes plus des personnages de fiction. On retourne à la niche. Eh bien moi je n’en ai pas envie ! Même si j’habite à Paris.

— S’il redevient homme, décréta Marette comme au Conseil, j’exige une clause qui m’autorise à le monter quand je veux !

— Et moi, dit tristement la vache, on a pensé à moi… ?

— À l’abattoir ! » criâmes-nous en chœur.

Même Lecerf avait condamné la vache. Mais elle reconnut que je m’étais mordu la langue.

« Ce n’est pas le moment de vous entretenir avec les animaux, dit Dédé avec autorité. Nous avons besoin d’une monture pour monsieur Lecerf qui souhaite voyager avec nous…

— Ce n’est pas que je le souhaite…

— Mais vous venez avec nous, n’est-ce pas ? Je ne me suis pas trompé sur vos intentions ? Je peux compter aussi sur vous ?

— À force de compter, fit Marette en se grattant la langue, on va s’aventurer dans des complications mathématiques que Maths Sup c’est rien à côté…

— Je demande l’avis de Roger ! Roger ! »

Je me mis au garde-à-vous. Un réflexe hérité du service militaire. Chaque fois qu’on me crie dessus, je deviens raide. J’aime ça, que voulez-vous…

« C’est compliqué, commençai-je.

— Ce n’est pas ce qu’on vous demande.

— D’ailleurs chaque fois que c’est compliqué, fit Marette en découpant un perroquet dans la feuille d’un arbre, je simplifie. On peut toujours compter sur moi pour simplifier, d’autant que je connais du monde. C’est que je sers à quelque chose, moi !

— Tu n’as pas l’air aussi con que tu es, ironisa Bousquet en ramassant autour de lui la merde que son énervement avait répandue.

— Si je l’avais, continua Marette sur cette lancée, Roger ne serait pas contraint d’en rajouter…

— Ce qui est bien dans la tradition française d’avant la Régence. »

Je vous laisse deviner qui fut l’auteur de cette remarque plus pertinente que comprise par les autres acteurs de cette scène. Passons. Je m’appelle quand on vient alors que Louis Marette vient quand on l’appelle. C’est ainsi et personne, pas même un zoïle au service de la justice d’État, ne changera une virgule à cette heureuse réalité environnante.

 

 

 

Le perroquet de Louis Marette (23)

 

CHAQUE SEMAINE

 

UN NOUVEAU FEUILLETON MUNICIPAL A SUIVRE SUR LE SITE DE PATRICK CINTAS :

 

Le perroquet de Louis Marette (23)

 

 

« Certes, dit Dédé, nous avons fait défaut à la traditionnelle cérémonie du 11 novembre, mais de façon honorable, alors que Calléja… n’est-ce pas ?

— Je voudrais bien savoir en quoi c’est honorable… fis-je sous le poids de Marette.

— Il n’est pas difficile de constater que nous avons de bonnes raisons, continua Dédé. Je ramène ma vache…

— La salope ! grogna Marette sur mon dos.

— Loulou revient sur votre échine…

— Et Bousquet est à pied ! » rit Marette qui ne se tenait plus.

On entendit un clapotement de boues insanes, car le pékin voyageait entre nous, la vache et le cheval,

et nous allions bon train

dans la bouse et le crottin.

 

Il tenait les deux longes, une à chaque main. Dédé avait prévu un pince-nez mais Marette, qui était bien parti, avait réduit cérébralement ses capacités olfactives au strict nécessaire. Il suivait ainsi la piste du perroquet vert qui avait, selon lui, ressuscité, car il était certain de l’avoir vidé jusqu’au cul.

« Jamais de mémoire de Mazèrien on a vu un perroquet me survivre, contait-il tout en m’éperonnant.

— Tu as dû y laisser une goutte, proposa Bousquet sans trop y croire.

— On ne m’y verra pas ! C’est que je pousse la langue jusqu’au fond ! Les Mazèriens qui ont eu affaire à moi le savent bien. Je ne laisse rien ! »

Bousquet, qui en savait quelque chose car il était considéré comme le premier des Mazèriens, haussa les épaules et ses aisselles chuintèrent.

« En voilà une discussion qui risque de mal tourner, constata Dédé qui tourna la tête pour faire usage de son nez qu’il a traditionnel alors que celui de Marette a connu les côtés les plus sombres de l’Histoire de France.

— Mais je veux pas me disputer avec Loulou ! rouspéta le chasseur. C’est que j’aime les perroquets moi aussi.

— Oh ! Moins que moi. Moins que moi. Tu peux demander à n’importe qui. Il te le dira.

— Mais que me diront-elles ? » soupira romantiquement Dédé.

Sa vache allait tantôt à gauche, tantôt à droite du chemin vicinal. Mais de voisins, point. Car nous traversions le désert d’Hypocrinde en direction du centre-ville. Les colons nous surveillaient, c’est leur fonction principale, quand ils ne participent pas à la consommation. Sans eux, on serait bien foutu de crever la dalle. C’est qu’on s’y perd facilement dans le labyrinthe de nos chemins occitans ! L’Andalousie de Palos de Moguer à Toulouse ! Et Tamanrasset alors ? Tu parles d’une histoire ! J’y songeais tout en amblant, mais je n’ai jamais été plus loin que le mot histoire.

« Hé ! Qui c’est que je vois sur le bord de la route ? fit Marette en se dressant sur mes étriers.

— Si c’est pas ce bon vieux Lecerf… dis-je sans espoir d’y trouver de quoi agrémenter ce récit d’une répétition, genre meuble cassé et sorti dans le jardin.

— C’est qu’à force de les casser, de les sortir et de les rentrer pour les casser encore, le pauvre homme va finir dans la poussière…

— Ou dans un désordre moléculaire digne de la physique quantique…

— Ne compliquons pas les choses, » dit Dédé en faisant « Hue ! »

Nous nous arrêtâmes en bordure du jardin de l’opposition systématique. Les cavaliers ne mirent pas pied à terre. Les meubles étaient bien dehors et Lecerf assis dessus, la tête dans les mains. Nous n’osions pas commencer une conversation qui pouvait facilement tourner au vinaigre. Lecerf leva une tête hirsute, car il avait couché dehors :

« Si vous êtes venus pour me faire chier, grogna-t-il en brisant un barreau de chaise sur l’angle d’une commode, je vous préviens que je suis pas de bonne humeur !

— Et moi j’ai oublié mon fusil, fit Bousquet en secouant les longes.

— Pourtant, dit Lecerf en souriant bêtement, ça pue…

— On ne va pas commencer à se disputer… » dit Dédé qui parlait du nez.

Il en parle souvent d’ailleurs, mais tout le monde sait qu’il n’en a pas. Il est bien né, c’est tout.

« Vous avez pas vu passer un perroquet ? demanda Marette à tout hasard.

— Passer, non. Mais voler, oui.

— Il recommence ! péta Boursquet.

— Peu importe s’il est passé ou volé, dit Dédé en se pinçant plus fortement le nez. Un perroquet est un perroquet, n’est-ce pas, Loulou ?

— J’en ai vu de pires, fit Marette. Tellement pires que des fois, en flash-back, je me demande si c’était des perroquets. Quand on ne les compte plus, on vous fait avaler n’importe quoi. Ah ! C’est compliqué la langue !

— Surtout que la pépie est contagieuse, dit Bousquet en claquant la langue qu’il tient lui aussi du Petit Robert.

— On demandera aux Muses du TGI de Foix s’il y a un moyen de le savoir, dit Marette.

— Et qu’est-ce que tu veux savoir que je sais déjà ?

— Si c’est des perroquets, ce qu’on vous fait avaler quand on ne les compte plus ! Tu ne suis pas, Jean-Lou !

— Et té que je vous suis ! Même que je n’ai pas de monture, moi !

— Sans un colonel pour se glisser entre tes jambes, te voilà contraint de les utiliser pour marcher. Ne te plains pas trop, va. Tu as vu pire.

— Je pratique pas le flachebaque, moi !

— Tu vas me le reprocher maintenant !

— Et maintenant que quoi !

— Stop ! » ordonna Dédé.

Il dut retirer son pince-nez pour se faire entendre sans nasillements. Il le tenait entre le pouce et l’index, prêt à le remettre à sa place si la situation devenait insupportable. Bousquet avait répandu beaucoup de merde autour de lui, J’en avais la robe toute tachée. La vache avait fait un pas de côté, sans doute sous l’assiette de Dédé, mais en vain. Sa robe, déjà souillée par sa récente aventure au pays d’Hypocrinde, portait aussi les traces de cirage des souliers de Dédé dont le goût pour la brosse à reluire est bien connu, surtout si c’est Marette qui la tient.

 

 

Le perroquet de Louis Marette (22)

 

CHAQUE SEMAINE

 

UN NOUVEAU FEUILLETON MUNICIPAL A SUIVRE SUR LE SITE DE PATRICK CINTAS :

 

Le perroquet de Louis Marette (22)

 

 

Dédé posa sa douce main molle sur mon poignet dur et nerveux. J’avais les sabots en fusion. J’allais hennir, mais je me retins de donner à ces vénérables reflets de la société française le spectacle de ma déroute intellectuelle et sentimentale.

« Si j’étais Roger, dit Dédé sans cesser de caresser mon poignet, je ferais en sorte qu’on nous excuse…

— Et avec des excuses ! s’écria Marette.

— N’en demandons pas trop tout de même… »

Je les tenais, d’une certaine façon. Mais je dois dire que dans ce genre de situation, qui ne m’est pas étrangère, je deviens paresseux et sans ressources autre que la paresse. Je bâillai en me tenant la mâchoire.

« Pour Marette, dis-je d’un air triomphant, tout le monde comprendra. Les cadavres de perroquets témoigneront de son innocente escapade. Mais pour vous, Dédé, les choses se compliquent…

— Expliquez-vous, mon ami !

— Comme l’orgueil ne vous a jamais étranglé, vous ne pourrez pas résister à l’envie de raconter comment, sans l’aide de personne, vous avez capturé la vache qui vous échappe, et échappe d’ailleurs à tout le monde depuis la fête de printemps. Personne ne vous excusera et tout le monde jasera dans votre dos. »

Dédé confia la longe aux mains de Marette qui en noua le bout à une de ses racines. La vache meugla doucement.

« Mais vous vous trompez, Roger… Ce n’est pas moi qui ai capturé la vache…

— Et qui donc je vous prie ? »

Bousquet ! Je ne l’attendais plus celui-là ! Il sortit du buisson en même temps que son odeur. Il avait l’air d’un moka au chocolat et au café. Une strate de merde à soi et une autre de bouse de vache. Et ainsi jusqu’au menton que cet amalgame chasseur immobilisait, à telle enseigne qu’il lui fallait incliner toute sa tête en arrière pour laisser passer le son de sa voix.

« Qui veux-tu donc, Roger, qui capture les animaux récalcitrants de ce canton si ce n’est le chef des chasseurs lui-même ?

— Et comment tu expliques que tu n’as jamais capturé un seul de mes perroquets ? fit Marette sournoisement comme s’il s’attendait à mettre Bousquet aussi mal à l’aise qu’un cancre à l’heure de la récitation.

— Je ne capture que les miens ! » jeta le chasseur dans le feu naissant entre lui et l’édile.

Dédé dressa sa petite carapace, car Marette venait de briser ses chaînes. Bousquet, englué dans sa chrématistique excrémentielle, tenta un redressement par le bilan, mais ne put guère que soulever un bras dégoulinant. S’il projetait ce que contenait sa main, nous étions tous mis hors de combat. Dédé agita ses pinces et en fit claquer les mâchoires. La vache me jeta un regard désespéré. Marette l’avait bien attachée à la plus grosse racine.

« Et comment expliquerez-vous votre absence de la cérémonie ? lâcha Dédé perfidement.

— Oui, triompha encore Marette. Comment tu vas expliquer ça ?

— Roger trouvera une idée, » dit Bousquet en montrant ses canines.

Il arma son bras qui se dressa et recula encore.

« Qui en veut en aura ! menaça-t-il.

— Il est temps de négocier, je crois, » proposa Dédé.

Sa carapace s’ouvrit et laissa voir deux ailes froissées.

« La situation n’est pas si compliquée que ça, professa-t-il. Loulou a soif, ce qui peut s’arranger. Bousquet sent mauvais, mais on est à la campagne. Tout le monde comprendra, même la préfète. J’ai retrouvé ma vache. Les enfants applaudiront, surtout si on hache la viande. Et Roger, j’en suis sûr, a une idée pour nous tirer de ce pétrin.

— Si vous me laissez réfléchir… Allons chez moi.

— Mais le perroquet est mort, s’écria Marette. Je l’ai descendu. Je sais de quoi je parle.

— Pas toujours, fait Bousquet. Des fois tu ne sais pas.

— Oui, mais tout le monde comprend. Même l’opposition.

— C’est parce qu’elle est systématique. Sinon elle ne comprendrait pas. »

C’était reparti pour un tour. Dédé lâcha mon poignet et se mit en devoir de rassembler les feuilles que Marette avait découpées en forme de perroquet d’arbre.

« Je monte sur la vache, dit-il. Ce sera plus triomphal si je monte dessus. Loulou tu montes sur Roger. Et vous, Bousquet, vous suivez à distance. Frottez-vous bien aux buissons environnants. N’hésitez pas à polluer la nature.

— Et puis yen aura moins dans la douche de Roger, » fit Marette en enfonçant ses éperons dans mes jambes de devant.

J’avais oublié ce que cela veut dire. Néanmoins, j’avançai. On entendit encore la voix sinistre du clairon. La cérémonie s’achevait. Marette, qui en était l’ordonnateur, nous signala ce détail suivi d’un tas d’autres qui nous servirent d’ambiance musicale. Et soudain, alors que nous avancions comme des croisés en territoire musulman, le perroquet, le même ! traversa le ciel bleu de Mazères en répétant.

« Il est pas mort ! » cria Marette debout sur les étriers.

Puis il fouetta ma cuisse droite, criant toujours :

« Il retourne chez Roger, constata Dédé.

— Hue ! Roger ! Et sus ! Sus ! Sus ! »

Et tout recommença, mais dans l’autre sens. C’est fou ce qu’on passe de temps à lutter contre les apparences !

 

 

Le perroquet de Louis Marette (21)

 

CHAQUE SEMAINE

 

UN NOUVEAU FEUILLETON MUNICIPAL A SUIVRE SUR LE SITE DE PATRICK CINTAS :

 

Le perroquet de Louis Marette (20)

 

 

Je ne sais pas combien de temps a duré la leçon, mais on a entendu la plainte douloureuse et mélancolique du cor ou du clairon. Cette fois, je n’ai pas frappé le sol de mes métalliques sabots pour empêcher Marette de se souvenir qu’on était un 11 novembre. J’en suis témoin : il s’en foutait.

On a commencé par découper des perroquets dans des feuilles. Des feuilles d’arbres. Elles étaient encore vertes ou à peine rougissantes.

« Le rouge, dit Marette qui virait en même temps à l’enseignant qui soigne sa dépression nerveuse, le rouge n’affecte pas la délicatesse tropicale du vert. C’est le docteur Sérié qui m’a refilé le virus, à un chouya près, parce que son rhum était d’origine équatoriale. Mais enfin, on ne va pas refaire l’histoire. Sinon on gagne la guerre d’Algérie. »

Tout en évoquant les souvenirs coloniaux des autres, son ciseau à feuilles vertes allait bon train. Une fois découpé, le volatile rejoignait la pile sur laquelle je posais mon sabot en guise de presse-papier. Le vent s’était levé, mais pas trop. Nous étions l’un et l’autre parcourus de frissons. Mais rien de plus. La lumière était idéale pour se livrer à des travaux de précision. Marette découpait. Et je pressais. Comme collaboration amicale, ça se posait là.

Il en a découpé au moins dix. Ça lui donnait des couleurs pas forcément vertes. J’avais ramené l’anéthol d’Espagne, où j’avais été artiste, et la menthe provenait de mon jardin ariégeois. Mais que le voile ici soulevé ne trahisse pas le meilleur de ses ingrédients. Il demeurera secret. Car comme il est de règle en ces temps de terrorisme que le romancier ne donne pas à lire la formule chimique des explosifs dont ses héros font un usage guerrier, de même on ne dira rien que les enfants puissent rejouer à l’abri de leur autorité de tutelle, d’autant que les facilités de communication ne leur sont pas étrangères. On finirait vite en nation verte liquide atteinte du psittacisme afférent. On a déjà assez de problèmes comme ça.

« Les perroquets en feuille d’arbre, dit Marette en remettant les ciseaux dans ma trousse, ne font pas longtemps illusion. Je suis calme pour l’instant, mais je te préviens : ça va me reprendre.

— Je t’écraserai le nez avec mon sabot…

— D’autres l’ont essayé avant toi ! Et ça n’a pas marché. À un moment donné, j’ai besoin de réalité. Je peux m’en passer, comme tu vois, mais elle revient toujours me dire la vérité.

— Je ne sais plus quoi faire de toi… Alors j’attends de savoir. Je te préviens moi aussi : ça peut durer longtemps. »

Marette lutta une bonne minute contre un hoquet émotionnel, puis il pressa ses lèvres contre un perroquet en feuille d’arbre. Il ferma les yeux pour que l’illusion fût complète. On en était là quand un buisson se mit à bouger. L’oreille de Marette, libre d’illusion parce qu’il ne s’en servait pas pour boire, frémit légèrement. Mais il était tellement troublé qu’il ne se rappelait plus si c’était la saison de la perdrix ou celle du ball-trap. Cependant, le perroquet le fascinait encore malgré l’absence de plumes.

J’eus un accès de colère qui souleva ma queue dans les mouches. Mais je me retins d’en exprimer le sang. Il me montait à la tête, comme chaque fois qu’un intrus se croit permis de jeter un œil sur ma propriété. Bien sûr, je n’étais pas chez moi. Et je n’étais que le geôlier de Marette, pas son maître. Et je n’étais pas non plus ce que certains venaient de s’imaginer en nous voyant sortir en trombe de ma maison, l’un sur l’autre. À tous les coups, un petit malin venait s’informer de nos pratiques sexuelles.

S’il nous observait depuis que nous avions commencé, en équipe soudée, à découper des perroquets dans des feuilles d’arbre, il était en droit d’avoir perdu ses repères pornographiques, lesquels relèvent toujours du stéréotype. Deux êtres qui se servent d’une paire de ciseaux et d’un sabot pour pratiquer le perroquet en feuille d’arbre, ou bien c’était une nouveauté pour lui et il allait en répandre la mode sur les réseaux, ou bien il avait un minimum de capacités intellectuelles et il était déjà revenu sur l’opinion qu’il avait de nous et plus particulièrement de moi.

Je procédai comme si je ne m’étais pas aperçu de sa présence et, glissant adroitement à la surface des pâquerettes ou du trèfle, je progressai vers lui qui ne devinait pas mes intentions. C’était du moins ce que je m’efforçais de croire, car, je l’avoue, j’avais la gorge serrée. Il arrive souvent, mieux que quelquefois, qu’on pense en trouver un là même où plusieurs n’attendent que vous pour s’amuser de vous.

Mes yeux tentaient un percement méthodique des feuillages toujours frémissants. J’allais me jeter dedans sans même savoir sur qui je tomberais. Pendant ce temps, Marette interrogeait les perroquets découpés. Seule sa voix chevrotante habitait la forêt. Tout le monde se taisait. Il me semble que le Raunier avait lui aussi perdu son filet. Les cressons s’étaient immobilisés dans ses courants aux pierres sombres et inattendues.

Comme j’hésitais toujours, Marette sortit un peu de sa torpeur pour me demander ce que je fabriquais dans cette « bizarre » position. J’étais saisi en plein grand écart à quatre pattes, car si deux d’entre elles m’avaient un tant soit peu rapproché du buisson hypothétique, les deux autres s’étaient accrochées à mon point de départ. Il arrive ainsi quelquefois (mais pas aussi souvent qu’on dit) qu’en cas de situation difficile on se retrouve dans deux endroits à la fois, celui où on était avant de se décider à agir, et celui où l’action qu’on a entreprise est sur le point de donner un sens à notre inquiétude. Je fis « chut » en secouant ma crinière, mes sabots étant occupés à de plus sérieuses attentes.

Mais je n’eus pas le temps d’aller au bout de mon explication. Dédé, car c’était lui, tomba de la vache et s’étala en plein sur le tas de feuilles découpées. Marette en conçut un roulé-boulé sans jeunesse à l’appui. Il s’emmêla dans les racines aériennes d’un chêne. Sa langue réduite à une peau de chagrin sortit tout entière de sa bouche, ce qui fit dire à Dédé que si elle était sortie d’une autre partie de son anatomie, il en aurait été quitte pour une belle peur !

La vache, imperturbable, avait encore les pattes dans le buisson. Dédé tira sur le licol pour la contraindre à entrer dans notre clairière à moi et à Marette. Elle résista.

« Je la tiens, dit Dédé. Elle m’aura fait courir, la salope !

— Et le 11 novembre ? murmura Marette sans chercher à se libérer des racines qui l’entravaient.

— Ce sera sans nous, dit Dédé d’un air satisfait. Entre la vache et la mémoire, j’ai choisi la vache.

— Comme moi ! J’ai choisi le perroquet. Sauf que je ne le tiens pas. Roger m’a fait prisonnier. Ensuite il m’a contraint à découper des perroquets dans des feuilles d’arbre.

— Sycophante !

— Ah mais c’est que ce n’est pas bien joué, Roger ! s’écria Dédé. Prisonnier sans perroquet, c’est déjà très dur pour un habitué. Mais prisonnier avec de faux perroquets, en feuille d’arbre par-dessus le marché, c’est un crime contre la nature humaine de Loulou.

— C’est facile pour lui qui est un cheval !

— Traître !

— Je ne sais pas comment je vais arranger ça, » dit Dédé en se tenant le menton.

Il réfléchissait tandis que Marette se plaignait d’autre chose que de ses entraves.

« Tout ça est bien joli, dit-il sans perdre son air pensif, mais quand il va falloir expliquer pourquoi on n’était pas là…

— Calléja s’est excusé, je parie…

— Il s’est fait un certificat… C’est un médecin…

— Et le général Larima ?

— Il rime toujours à rien.

— Je m’en doutais, grogna Marette. On est les seuls honnêtes hommes (il prononçait zonètezome) du troupeau patriotique. Et on n’a même pas une excuse pour expliquer notre lapin. Ah ! On est bien, té ! Tout ça à cause de Roger !

— Tu le hais donc ?

— Comme si je commençai à comprendre ce que c’est la haine. Et pourtant, j’ai beaucoup haï.

— Qu’en pense Roger ? »

la suite la semaine prochaine…

 

 

Le perroquet de Louis Marette (20)

 

CHAQUE SEMAINE

 

UN NOUVEAU FEUILLETON MUNICIPAL A SUIVRE SUR LE SITE DE PATRICK CINTAS :

 

Le perroquet de Louis Marette (20)

 

 

 

Le perroquet de Louis Marette (19)

 

CHAQUE SEMAINE

 

UN NOUVEAU FEUILLETON MUNICIPAL A SUIVRE SUR LE SITE DE PATRICK CINTAS :

 

Le perroquet de Louis Marette (19)

 

 

 

Le perroquet de Louis Marette (18)

 

CHAQUE SEMAINE

 

UN NOUVEAU FEUILLETON MUNICIPAL A SUIVRE SUR LE SITE DE PATRICK CINTAS :

 

Le perroquet de Louis Marette (18)

 

 

 

Le perroquet de Louis Marette (17)

 

CHAQUE SEMAINE

 

UN NOUVEAU FEUILLETON MUNICIPAL A SUIVRE SUR LE SITE DE PATRICK CINTAS :

 

Le perroquet de Louis Marette (17)

 

 

 

Le perroquet de Louis Marette (16)

 

CHAQUE SEMAINE

 

UN NOUVEAU FEUILLETON MUNICIPAL A SUIVRE SUR LE SITE DE PATRICK CINTAS :

 

Le perroquet de Louis Marette (16)

 

 

 

Le perroquet de Louis Marette (15)

 

CHAQUE SEMAINE

 

UN NOUVEAU FEUILLETON MUNICIPAL A SUIVRE SUR LE SITE DE PATRICK CINTAS :

 

Le perroquet de Louis Marette (15)

 

 

 

Le perroquet de Louis Marette (14)

 

CHAQUE SEMAINE

 

UN NOUVEAU FEUILLETON MUNICIPAL A SUIVRE SUR LE SITE DE PATRICK CINTAS :

 

Le perroquet de Louis Marette (14)

 

 

 

Le perroquet de Louis Marette (13)

 

CHAQUE SEMAINE

 

UN NOUVEAU FEUILLETON MUNICIPAL A SUIVRE SUR LE SITE DE PATRICK CINTAS :

 

Le perroquet de Louis Marette (13)

 

 

 

Le perroquet de Louis Marette (12)

 

CHAQUE SEMAINE

 

UN NOUVEAU FEUILLETON MUNICIPAL A SUIVRE SUR LE SITE DE PATRICK CINTAS :

 

Le perroquet de Louis Marette (12)

 

 

 

Le perroquet de Louis Marette (11)

 

CHAQUE SEMAINE

 

UN NOUVEAU FEUILLETON MUNICIPAL A SUIVRE SUR LE SITE DE PATRICK CINTAS :

 

Le perroquet de Louis Marette (11)

 

 

 

Le perroquet de Louis Marette (10)

 

CHAQUE SEMAINE

 

UN NOUVEAU FEUILLETON MUNICIPAL A SUIVRE SUR LE SITE DE PATRICK CINTAS :

 

Le perroquet de Louis Marette (10)

 

 

 

Le perroquet de Louis Marette (9)

 

CHAQUE SEMAINE

 

UN NOUVEAU FEUILLETON MUNICIPAL A SUIVRE SUR LE SITE DE PATRICK CINTAS :

 

Le perroquet de Louis Marette (9)

 

 

 

Le perroquet de Louis Marette (8)

 

CHAQUE SEMAINE

 

UN NOUVEAU FEUILLETON MUNICIPAL A SUIVRE SUR LE SITE DE PATRICK CINTAS :

 

Le perroquet de Louis Marette (8)

 

 

 

Le perroquet de Louis Marette (7)

 

CHAQUE SEMAINE

 

UN NOUVEAU FEUILLETON MUNICIPAL A SUIVRE SUR LE SITE DE PATRICK CINTAS :

 

Le perroquet de Louis Marette (7)

 

 

 

Le perroquet de Louis Marette (6)

 

CHAQUE SEMAINE

 

UN NOUVEAU FEUILLETON MUNICIPAL A SUIVRE SUR LE SITE DE PATRICK CINTAS :

 

Le perroquet de Louis Marette (6)

 

 

 

 

Le perroquet de Louis Marette (5)

 

CHAQUE SEMAINE

 

UN NOUVEAU FEUILLETON MUNICIPAL A SUIVRE SUR LE SITE DE PATRICK CINTAS :

 

Le perroquet de Louis Marette (5)

 

 

 

Le perroquet de Louis Marette (4)

 

CHAQUE SEMAINE

 

UN NOUVEAU FEUILLETON MUNICIPAL A SUIVRE SUR LE SITE DE PATRICK CINTAS :

 

Le perroquet de Louis Marette (4)

 

 

 

Le perroquet de Louis Marette (3)

 

CHAQUE SEMAINE

 

UN NOUVEAU FEUILLETON MUNICIPAL A SUIVRE SUR LE SITE DE PATRICK CINTAS :

 

Le perroquet de Louis Marette (3)

 

 

 

Le perroquet de Louis Marette (2)

 

CHAQUE SEMAINE

 

UN NOUVEAU FEUILLETON MUNICIPAL A SUIVRE SUR LE SITE DE PATRICK CINTAS :

 

Le perroquet de Louis Marette (2)

 

 

 

Leçon de démocratie donnée à Louis Marette

 

Renaud Alixte vient de publier dans la RALM un poème bien en phase avec notre dangereuse époque :

Mon adolescence
est le seul moment authentique
de mon existence.
À la fin, j’aurais dû me suicider.
Je ne l’ai pas fait, ni tenté de le faire.
C’est que je n’étais pas désespéré ;
j’étais seulement en colère.
Je n’ai pas franchi ce pas,
comme le terroriste islamiste ;
j’ai eu tort.

Louis_Marette

Personnellement, en tant que simple écrivain au service de personne, je me refuse à parler de « crime », fût-il, celui-là, « terroriste ». Ma formation constante (quelques dizaines de livres) me conseille le concept de perversion. Et cette donnée philosophique honnêtement et sincèrement acquise limite de façon heureuse ma propre colère et me préserve du noir désespoir qui fait les poètes mais aussi, par malheur, les pervers.

Rabelais, qui écrivait en français et non pas dans le jargon poussif inventé par les classiques, recommandait le rire, sans toutefois préciser s’il était, selon sa perception des choses, la phase inaugurant la littérature (en tout cas la sienne) ou s’il était un conseil à superposer à quelque sentiment, par exemple la colère qui a inspiré le poème d’Alixte.

Je n’en sais rien moi-même. Tant pis pour la littérature, voire pour la poésie.

Ce que je sais, par contre, c’est que je suis un homme en colère. Et c’est par chance sans doute que cette colère ne m’a jamais conduit à désespérer de l’existence, de la mienne en particulier.

Par expérience, je n’ignore pas que le désespoir fait les suicidés, les dépressifs, les alcooliques et autres drogués et, par-dessus tout, les rebelles assassins que la loi française, sans doute par intime conviction car elle est, en effet, « blanche et catholique », intitule « terroristes », empruntant abusivement au langage de la Résistance.

La colère, tant qu’elle demeure ce qu’elle est (un sentiment), ne devrait pas faire l’objet de poursuites judiciaires : si Untel estime que Macron est un « pov’ con », c’est sans doute qu’il a des raisons de le penser — exprimant ainsi sa colère il ne fait qu’user de son droit à l’égalité, profitant de ce moment sans doute intense pour revoir sa leçon sur la fraternité. Or, il n’est point libre d’agir de la sorte, bien que la justice française ait été condamnée par l’européenne sur le même sujet, naguère.

Le gaullisme est un fascisme. Les ingrédients de cette idéologie y sont contenus : nationalisme, autoritarisme et… völkisch, mot allemand que le traducteur de Mein Kampf a justement traduit par racisme. En effet, le texte même de la Ve Constitution est clair à ce sujet :

— Le nationalisme y est exacerbé ; même le mot patriotisme, d’habitude réservé à la poésie, emprunte cette voie inadmissible d’un point de vue humaniste, le seul qui compte quand la parole est publique ;

— l’autoritarisme est garanti par la trahison d’une des déclarations les plus importantes de la Déclaration de 1789 : « Toute Société dans laquelle la garantie des Droits n’est pas assurée, ni la séparation des Pouvoirs déterminée, n’a point de Constitution. » Or, la République française ne connaît pas de séparation des pouvoirs. Selon les propres vœux de De Gaulle (il a été viré en 47 à cause de cela), l’exécutif est le seul pouvoir, la magistrature et les élus se soumettant à ses dictats « si besoin est ».

— le racisme est omniprésent dans cette pensée politique : la France est un pays de race blanche et de tradition chrétienne.

Or, voici que des voix s’élèvent pour exiger d’aller plus loin encore dans le viol des dispositions de la Déclaration de 1789 qui est censée, par article, habiter la Constitution numéro 5. Et il s’agit toujours d’alimenter l’autoritarisme et par conséquent l’ « autorité de l’État ». Cet État français devient de plus en plus « régalien », qualificatif qui ne figure évidemment pas dans le texte de la Déclaration. Tant s’en faut ! car régalien signifie royal (regalia, ‘droits du roi’).

Il est vrai que la France n’a jamais clairement opté pour un régime républicain digne de ce nom. Cette indignité prégnante tient à ses lois constitutionnelles : Rousseau eût parlé de « monarchie élective ». L’honnêteté citoyenne consisterait à reconnaître cette réalité. Dêmokratia.

Alors la Nation évolue-t-elle dans le sens d’une adaptation particulière de la monarchie (le gaullisme) ou progresse-t-elle sur la voie d’une république sincère comme le promet sa troublante et troublée Constitution ?

On voit bien, à observer l’écran médiatique, que la balance penche clairement du côté droit — qui n’est pas plus droit que le foie d’Ouvrard. Les Sarkozy, Juppé, Valls et autres enfants du fascisme historique prennent la relève du général. La seule précaution consiste à limiter la portée du racisme : il veut intégrer, rien de plus. Encore heureux !

Seulement, en matière d’humanités, on n’intègre jamais sans susciter la colère. Et il en est de fort puissantes, pour ne pas dire à la mode. À la horde des suicidés et des poivrots, il faut maintenant ajouter les « terroristes », dangereuse intégration de l’imprévisible, de l’horreur et du nébuleux.

Siècles de monarchie, révolution, terreur, consulat, dictature, empire… restauration. Si j’en crois Giambattista Vico, on est en train de recommencer. Le philosophe, à l’écart des débats politiciens, s’emploiera à mesurer ce temps. Mais avec quels moyens, à une époque où la démagogie et l’autoritarisme constituent la seule véritable république ?

Patrick Cintas

 

 

 

Haine de Valls

 

Son visage ingrat, ses grimaces constantes, ses impatiences de fils à papa, ses insolences de fils à maman, etc. ont fini par faire de lui une caricature de chef du gouvernement. Nicolas Sarkozy, à peine plus moche, était déjà passé par là. On se souvient de François Mitterrand au profil grec, surtout de face. Il faut dire que ces marionnettes du pouvoir sont nées, et bien nées, à droite, tout habillées, culottées et pourvues de ce type d’intelligence qui forgea naguère les pires instances du populisme (völkisch).

Des « frondeurs », ou plus exactement des comploteurs prudents ont imaginé pouvoir limiter une chute de gouvernement à celle de l’homme qui en tient les rênes.

C’est raté.

Et les calculs visant à occuper les bonnes places se dessinent de plus en plus clairement sur l’écran des pensées non pas politiques, mais administratives. Car il s’agit, après avoir été parachuté dans les cases du parlementarisme, de sauter le ruisseau pour occuper une place dans l’Éxécutif. Tous les Français rêvent de devenir fonctionnaires, sauf quelques-uns bien sûr. On a l’esprit à la domesticité ou on n’en a pas, dans ce pays.

Certes, Manuel Valls n’est pas un modèle de probité. Après s’être fait prendre la main dans le sac, comme Sapin dans la culotte, il estime qu’il est redevenu honnête et que par conséquent sa sincérité ne peut plus être mise en cause. Mais de même que Sapin eût mérité un poing sur sa trogne de remède contre l’amour, Manuel Valls mériterait qu’on lui fasse un procès. Son comportement de chaouch n’est pas digne d’un ministre de la France. Mais on a déjà vu ça.

Passe encore que sa langue française, à l’instar de celle de son maître et mentor, ne vaille pas la peine d’être évoquée, mais ses constantes contorsions du visage et du train ont fini par énerver les Français. Sa cote de popularité s’est effondrée.

Faut-il en accuser le mignon Macron, tout sourire et miel de la langue, à côté duquel Manuel Valls fait figure de garde champêtre qui pue qui pète ?

En partie sans doute. Et ainsi coincé entre la beauté précieuse et la haine partisane, le riche émigré catalan ne trouve plus que les mots de la colère et de la bêtise intellectuelle. Il s’enlaidit jusque devant les représentants du peuple. Faut le faire !

Car Manuel Valls ne hait personne. Il n’est pas assez intelligent pour ça. Son intelligence est celle d’un arriviste. Il a saisi la balle au bond. Il faut dire qu’il ne participait pas à une partie de chistera. Hollande joue à la baballe depuis si longtemps, et il est tellement doué pour ça, qu’il a bien pris soin de ne pas la lancer trop fort. Il fallait que Manu la saisît. Lui aussi est doué et il y a belle lurette que tout le monde le sait au parti socialiste. Il en a fait vomir plus d’un. Voilà comment, d’un être sans esprit ni talent, on fabrique l’outil de la victoire personnelle. Comme on dit à Toulouse : François a bien enculé Ségo ! Pourquoi pas Manu ?

Alors il va s’agir de jouer en touche : car il y a pire que François Hollande ; c’est Nicolas Sarkozy ; et il y a pire que Nicolas Sarkozy ; c’est Marine Le Pen ; pire enfin que cette triste héritière ; c’est Alain Juppé, une Valls de droite, incapable d’agir intelligemment, mais dangereux si les instruments de l’autorité lui sont confiés. On pense aux Colonies…

 

Conclusion ?

Vive la Ve République et sa Constitution ! Vive ce régime qui ne connaît qu’un pouvoir, l’Exécutif (Vive le Duce, quoi !) Il y a belle lurette qu’en France, cher Obama, on ne rêve plus d’une séparation des pouvoirs. Confier une tranche du pouvoir à la magistrature française serait une catastrophe sans nom. On l’a bien compris en établissant, avec la IVe République, le partage entre l’Éxécutif et le Législatif. Mais on en est venu à la limite de la guerre civile. La balance de l’Histoire, sous la pression des forces vives en présence, a penché pour l’Éxécutif. Le Parlement n’a donc plus qu’à fermer sa gueule. Celui qui n’a pas compris ça n’est pas français.

C’est l’Histoire qui le veut. Ou plutôt ce qu’elle contient d’esprit et d’expérience. La France peut être ce qu’elle veut, mais elle n’agira jamais seule. Ainsi, la République plaît aux Français. Qu’il en soit ainsi. Après tout, même les royalistes s’en foutent. Mais la démocratie, c’est autre chose. Elle n’est pas le fait du peuple. Il n’en jouira qu’en de certaines limites que les intérêts de l’État (et de ses familles) définissent au jour le jour. Quel effort ! Et quelle fatigue ! On arrive devant l’urne dans un sale état !

Haïr Manuel Valls ne sert à rien. Laissez-le poursuivre sa carrière de valet. Il aime ça. Quant à le ridiculiser par comparaison physique, franchement, est-ce bien sérieux… Jésus ?

Dommage qu’on ne puisse plus manger les poissons de nos rivières, sinon j’irais à la pêche… mais je ne tiens pas à mourir comme ça moi non plus. Triste existence.

Patrick Cintas

 

 

 

Chouette ! La gauche revient (enfin) !

cgt_crs

 

 

Gare au gorille !

ane-qui-rit_marette

 

« Xavier Bertrand, salaud sartrien… J’écris « salaud sartrien » par précaution judiciaire, vu que c’est une catégorie estampillée philo(1). »

Manuel Valls, Xavier Bertrand, Claude Guéant, Nicolas Sarkozy, etc. La liste est trop longue de ceux qui mettent la main à la poche de la Nation.

En général, c’est par souci… d’économie. Qui peut leur en vouloir ? Apparemment, personne. La valse des privilèges rythme toujours la politique française, à droite comme à gauche. Et les salauds qui on trahi leur propre parti et la gauche tout entière achèvent leurs mandats dans la précipitation et… la prudence.

Manuel Valls, chaouch de nature, digne petit-fils de son grand-père catholique et fils d’un peintre médiocre et paresseux, essaie de sourire depuis quelque temps : sa mâchoire aux jambes arquées s’en trouve paralysée par la grimace qui anime son manque d’intelligence et de culture. Tiens, tiens ! Serait-il lui aussi un… larbin inculte. Je ne crois pas une seconde qu’il puisse être, à l’image de notre « mère », un cave de cinoche. Mais il est vrai que le personnage joué par Maurice Biraud n’est pas aussi cave qu’il en a l’air. À la manière de Bourvil qui n’est pas si « coucoune » que ça…

Mais bon, tout ce beau monde ne triche que par souci… d’économie.

Convenons-en, sans se priver toutefois de penser que le temps viendra peut-être où il nous faudra constater (tout crime heureusement prescrit) qu’il peut arriver qu’un élu ait violé une de ses concitoyennes quelques décennies avant d’être « honoré » par un hochet d’ordre constitué.

Souhaitons que cela n’arrive jamais, car alors il nous faudrait avouer notre faiblesse devant le salaud et notre soumission devant le pédant. Que sommes-nous si nous nous éloignons à ce point de toute prétention philosophique ?

Notons enfin que le roman de Jean-Paul Sartre (ou Jean-Sol Pâtre(2)) ne s’intitule « La nausée » que par intention gallimardienne. L’intention de l’auteur portait d’abord sur un grave et sérieux sentiment de mélancolie. « Mais peut-être peut-on penser autre chose. Car l’erreur d’une certaine littérature, c’est de croire que la vie est tragique parce qu’elle est misérable, » écrit sottement Albert Camus en futur faux résistant et opportuniste sanctionné. En tout cas, si ce n’est pas bête, nous attendons toujours la vérité. Et elle tarde à venir… par mesure d’économie sans doute. Mais économie de quoi, au fait ?

Patrick Cintas.


1) …un détail qui a échappé à la justice fuxéenne en ce qui me concerne ; faute de culture, d’intelligence ou… d’autre chose. D’autre chose, oui ! — Signal : cette citation est couverte par la prescription. Je dis ça au cas où les sycophantes de l’honneur…

2) Ou « Jean-Baptiste… »

 

 

 

Images d’actualité dans la RALM

 

prince-legion-honneur

 

Voir d’autres images dans la RALM [ICI…]

 

 

 

Preuve que Manuel Valls n’est pas fou (pour Henri Nayrou)

 

Nous avions, à l’époque, posé la question de savoir si Claude Guéant était un nazi comme le supputaient les réseaux. Et nous avions conclu qu’il ne l’était pas car, forts de notre expérience, nous avions tenté de le faire entrer dans un costume de SS. Et comme nos lecteurs ont pu alors le constater, Claude Guéant n’entrait pas dans ce costume. Force était de conclure que nous tenions là la preuve que Claude Guéant n’était pas nazi.

claude_gueant-nazi

Aujourd’hui, compte tenu des critiques qui empoisonnent l’existence de Manuel Valls, nous n’avons pas osé le soumettre au test du costume nazi. Nous avons donc essayé celui de la camisole de force. Et là, notre bonheur fut de constater que le premier ministre y entrait parfaitement. Conclusion : nous avions choisi la bonne taille.

manuel-valls-nazi

 

 

 

Louis Marette et Jean-Louis Bousquet en érection municipale

 

ean-louis_bousquet_nuisible

Comme le correspondant mazèrien de la Dépêche du Midi nous le donne à voir, Jean-Louis Bousquet a changé de pull.

Mais il a conservé sa casquette.

L’information est d’une importance capitale pour les animaux de la République.

 

Mais ce qui compte dans cet article, c’est l’hypertexte. Le voici :

 

Souvenons-nous que Jean-Louis Bousquet, dans un précédent article du même quotidien, déclarait haut et fort être moins con que les autres parce qu’il ne faisait aucun lien entre l’amour que les animaux lui inspirent et le désir de les tuer qui ravage ses relations animales.

Cette fois, ce sont les indésirables… euh… les nuisibles qui vont être reproduits, mais pas à l’identique, si toutefois l’article du correspondant de la Dépêche est écrit dans la langue de Molière (On se demande où ils ont été le dé-pêcher celui-là).

Les propriétaires de chiens sont menacés de graves sanctions si leurs animaux, qu’ils aiment moins connement que ceux que Jean-Louis Bousquet tue en les aimant, se mettent à chasser à la place des chasseurs qui ne sont pas des chiens selon les valeurs républicaines, mais ont le droit et l’honneur de l’être s’ils ont envie d’aboyer selon leurs règles au détriment de la liberté des autres.

Mazères se doit d’être un exemple en matière de connerie municipale… à moins que la responsabilité de cette connerie ne doive être attribuée à un zombie de la correspondance municipale inspirée par un certain Louis Marette dont nous aurons l’occasion de parler, car lui aussi fait chanter les petits oiseaux qu’il aime beaucoup et qu’il tue avec la même passion de la vie sexuelle, une bouteille dans la main, soigneusement lubrifiée, et un système grossissant dans l’autre (du genre loupe).

Tout un programme. Que la jeunesse se le dise !

La technologie et la pharmacopée sont au service des oiseaux, surtout s’ils sont petits. Pour ceux qui battent de l’aile, lisez la Dépêche de Mazères : Érection garantie.

 

louis_marette_pipi

 

louis_marette_viol

 

 

 

Louis Marette fait des a-vœux

 

louis_marette_normal

« Je souhaite que l’on retrouve le chemin de la paix et de la croissance, » murmure le maire de Mazères, Louis Marette.

Lui qui se vantait d’avoir mis fin à la crise et d’avoir apaisé notre pays.

Certes, c’est une autre girouette qui est en train de perdre les pédales de la bécane républicaine. Et son valet de chambre, français de nationalité, certes, mais pas en phase avec l’esprit français qui a de la bouteille, est en train de se rêver calife à la place du calife.

Est-ce que Louis Marette est en train de rêver au retour de ce Sarkozy « pétainiste » qu’il a suivi comme un chien dans la chasse à la croissance et le massacre de la paix ?

Mais ce n’est pas l’ambition de ce journal satirique de se lancer dans le bourbier politique actuel. Ici, on attend simplement Louis Marette au tournant de ses frasques. Il est plutôt sage depuis quelques temps. Mais le personnage est toujours susceptible de se lancer à la poursuite des satanistes, islamistes et autres ennemis de la doctrine catholique en usage à Mazères.

Quant au bien vivre à Mazères, ce pieu aux draps délavés parle pour lui-même et pour les siens. Le Mazères de Marette laisse plutôt l’impression, comme cela fut écrit dans la Presse, d’un village abandonné ; rues désertes, caméras aux potences, viande saoule dans la rigole, merdes de chiens, regards fuyants des fenêtres… On n’aurait pas fini de s’y promener pour ne rencontrer que les abords d’un trou du cul en quête de papier pour y laisser des traces.

Mazères est une petite France. Une terre colonisée par ceux mêmes qui l’ont vendue à Paris. Marette est un petit Hollande. Ou mieux encore un petit Valls, un petit Sarkozy, un vendeur de pacotille pour indigènes pas dupes de la manœuvre, mais attachés au principe qui veut que faute de grives, on mange des merles.

La France n’est évidemment pas en guerre. Le terrorisme lui-même n’est pas une guerre. Surtout si le terroriste est un Français. Il faut chercher ailleurs que dans le dictionnaire le sens que recouvrent les mots. Mais l’élu n’est pas un travailleur social. Quand il ne travaille pas exclusivement pour lui-même, il est au service de maîtres capables de faire passer les vessies pour des lanternes à l’heure de l’emploi et de son reflet de miroir le chômage. Et au-delà du chômage, l’humiliation de ce qui passe forcément pour de la paresse.

La laïcité, si elle est possible, commence avec la réduction définitive de l’action religieuse à un rôle strictement consultatif. On en est loin. Et du coup le système capitalisme, élu par la quasi unanimité des citoyens, penche beaucoup vers l’idéologie fasciste et un peu, pour épater la galerie, vers le libéralisme. Louis Marette ne fait rien d’autre et c’est sans doute la raison pour laquelle il emporte l’adhésion des schnocks de droite et des enfoirés de l’extrême-droite.

Il faut dire qu’en Ariège, le petit Jésus est aussi à gauche dans son traineau à cheminée et à chaussettes. Et c’est dans le cadre de cette grande hypocrisie nationale, récemment appelée « patriotisme », que la jeunesse est encore noyée. Bien sûr, Louis Marette fait tout pour elle : établissements scolaires et sportifs fleurissent ici. Mais pour le cerveau, rien. Et qu’on n’aille pas me dire que c’est à l’école qu’on apprend le mieux. Je l’ai fréquentée suffisamment longtemps pour savoir que non.

Pour les autres, ceux qui ont l’âge de penser par eux-mêmes, du moins quand il s’agit de le dire, la chasse, les boules, les lotos et les congelés du Domaine des oiseaux pour habituer sa langue à se taire et à finalement apprécier les merles dans l’assiette associative.

École des cadavres. En attendant je ne sais quel massacre d’un genre nouveau. J’ajouterais qu’on est dans de beaux draps si je ne craignais d’être associé à la connerie de Céline autrement génial n’en déplaise à ma conscience.

Alors bien sûr MCM renouvelle ici les vœux pourris du maire de Mazères. Et non pas pour les piétiner dans le confessionnal où l’aveu est encore enfermé…

N’est-ce pas, Loulou… ?

Attention au tournant.

Vive une terre à tout le monde. Vive les migrants. Et vivement !

Johnny Rasco.

 

 

 

DUCK SOUP – Une nouvelle rubrique de la RALM

 

Etat d'urgence

La barbarie des uns justifie celle des autres. L’État français a décidé de l’appliquer à ses ennemis lointains et à ceux qui les servent au sein même de la société française. Du coup, la France consent à violer les droits de l’homme « si elle le juge nécessaire ». Cette acceptation, de la part des plus hauts responsables, est une ignominie.

D’un côté, l’ajout de la force de frappe française est quantité négligeable. Les interventions de l’aviation militaire française sont symboliques. Elles ne peuvent en aucun cas faire pencher la balance du « bon côté ». De plus, le projet d’alliance avec l’ennemi d’hier est incompatible avec les objectifs des véritables maîtres d’œuvre de l’offensive. Mais cette attitude barbare répond à la fois au désir de vengeance et à l’intention de rejeter au second plan, voire dans l’ombre, les difficultés de la France à s’intégrer dans le monde moderne, car c’est effectivement un « vieux pays ».

Ici, le coup d’état du parti socialiste, rendu possible par une constitution « coup d’état permanent » — qu’ils envisagent d’ailleurs de compléter dans ce sens, contraint ses opposants de droite et de gauche à plier le genou pour ne pas être considérés comme des « indésirables ».

La barbarie confine au racisme et à la xénophobie. Le colonialisme est hélas d’inspiration socialiste. François Hollande s’est placé sous le signe de Jules Ferry et Manuel Valls sous celui de Georges Clémenceau. Cet appel au passé impérialiste et colonial n’est pas de bon augure. Nous le savions. Mais que vaut le pétainisme zombie d’un Sarkozy ou le fascisme sous-jacent d’une Le Pen ?

Alors sur qui compter, au quotidien ? Sachant que l’ensemble des employés de l’État et des territoires est soumis à un devoir de réserve augmenté par l’ « urgence », ce n’est pas de ce côté qu’il faudra chercher des solutions aux poisons secrétés par la politique. Il ne nous restera plus qu’à philosopher. Avec prudence toutefois, car le musèlement aura deux faces : celle des « barbares », qui assassinent les gens sans défense, et celle des chiens de garde qui se chargent de réduire l’opposition pacifiste au silence. Certes, elle ne sera pas condamnée au meurtre ni au confinement, mais tous les moyens de communication lui seront confisqués en cas d’analyse trop critique, trop vraie.

Philosopher, ce n’est pas apprendre à mourir. Il s’agit alors d’échapper aux statuts de salaud et de pédant. Rappelons que le salaud construit sa « pensée » dans le but de justifier ses actes. Le pédant, au contraire, agit en fonction d’une pensée qui, le plus souvent, ne lui appartient pas. Ces deux plans de la bêtise humaine sont réciproquement illustrés par les politiciens et les religieux. Certes, pas tous les politiciens ni tous les religieux, mais le danger vient de là. De nulle autre part.

L’avantage de ne pas croire à la barbarie, sentiment qui vous jette dans un camp ou dans l’autre pour en servir les projets, c’est qu’il nous est alors loisible de mesurer la bêtise des uns et des autres. Le spectacle des islamistes détruisant des objets historiques ne vaut pas mieux que celui qui consiste à tenter de réunir les esprits sous un drapeau qui non seulement n’a aucun sens, mais est surtout marqué par l’injustice des guerres civiles et coloniales.

Ceci expliquant cela, et pour répondre à des tentatives de stigmatisation nationaliste, je n’ai pas pavoisé le site de la RALM. Je l’ai, plus humainement, endeuillé. Et il le restera encore sans doute longtemps. On n’a pas fini de crever au nom de la barbarie.

Dans ce pays où les trois partis politiques principaux partagent jalousement les principes de populisme, de nationalisme et de conservatisme (pas trop loin de l’autoritarisme), l’activité intellectuelle et artistique est condamnée à la prudence. Je choisis donc d’exprimer la douleur et la douleur seule. Pour le reste, espérons que l’activité électorale ne trouvera pas ses limites. Mais ce n’est là qu’un espoir, car nous sommes condamnés à finalement établir ces bornes à ne pas dépasser sous peine de disparition.

Salaud, pédant ou rien. Voilà la seule trilogie proposée. Rien à voir avec l’infantile « liberté, égalité, fraternité ». Nous sommes « interpelés » sur la politique, la religion et le plaisir. Il n’est question de rien d’autre. Le fascisme est mort et bien mort, mais il est remplacé par une nouvelle adaptation de l’esprit de puissance. La cruauté, beau théâtre, aiguise ses couteaux. Et leur acier contemple la douleur en spécialiste de plus en plus… pointu.

Patrick Cintas.

DUCK SOUP est une nouvelle rubrique de la RALM:

[ICI…]

ralm

Articles de Renaud Alixte, LUCE, Pierre Vlélo, Patrick Cintas, Pascal Leray, Abdelkader Khalef...

 

 

 

Deuil, douleur, vies brisées

deuil

 

 

Louis Marette confond viol et incivilité à l’avantage du violeur – Pourquoi?

 

Patrick CINTAS

Patrick CINTAS
©jcc-communication

Louis Marette est-il bien chrétien quand il s’en prend aussi violemment à de jeunes Mazèriens qui ont, sans doute un peu précipitamment, peinturluré quelques tombes catholiques du cimetière municipal ?

La réponse est non, car Louis Marette est un intégriste, la pire espèce de catholique qui se puisse rencontrer en terre occitane.

Certes, on comprend qu’il souhaite effacer sa récente aventure avec une friteuse et valoriser du même coup l’installation du système de surveillance qu’il a mis en place dans nos rues, procédant ainsi à l’épanouissement très germanique de la délation à la portée de tous.

C’est d’ailleurs plus à la délation et à l’intimidation qu’aux écrans que les peintres de tombes doivent de s’être fait pincés — ce qu’ils méritaient de toute façon.

Mais n’est-ce pas l’occasion, mes chers frères, de rappeler que le pardon, avant tout châtiment, est le principe même de la foi chrétienne ?

Et il conviendrait, dans le même temps, de relativiser la gravité des faits qui sont reprochés à ces chers petits (j’en profite pour signaler que j’ai retrouvé ma poubelle).

Louis Marette ne peut pas avoir oublié un drame qui témoigne, si besoin est, que les catholiques de Mazères, autrefois mieux intégrés à notre société, eurent à cœur de pardonner et même d’éviter tout procès à un jeune Mazèrien qui avait violé une non moins jeune Mazèrienne.

En effet, ce jeune violeur doit avoir l’âge de Louis Marette. Peut-être même exactement le même. Il n’y aurait pas de hasard plus heureux. Louis Marette ne peut pas ne pas s’en souvenir. Il l’a peut-être même fréquenté. Il le dira lui-même si on lui pose la question.

Bref, on pardonna donc à ce jeune violeur. Il n’eut pas à se présenter devant la justice. Son père paya sans doute les frais occasionnés. L’histoire ne dit pas comment. Et on s’en fiche. Il était important que ce jeune Mazèrien de l’âge de Louis Marette fût exempté de la punition qu’il méritait. On peut dire qu’il en a eu, de la chance. Et comme il n’est pas encore mort, il en profite toujours. Et il paraît même qu’il lui arrive plus souvent qu’à son tour de donner des leçons de civisme aux jeunes qui ne peuvent pas faire autrement que de l’écouter.

On en conviendra avec moi : cet individu, malgré le pardon qui lui fut accordé, est un authentique salaud, dans le sens où l’entend le Petit Robert et non pas ce Jean-Paul Sartre qu’on n’étudie plus à l’École de la Magistrature (aux dernières nouvelles…)

Quand on compare ce viol à une toute petite dégradation en peinture, on est en droit de penser que non seulement le pardon s’impose ici, mais qu’il convient également d’éviter tout procès.

Louis Marette a vécu cela. Or, le voilà monté sur son dada, réclamant à hauts cris un châtiment exemplaire comme aux temps médiévaux de sinistre mémoire.

Comment se peut-il que les Mazèriens aient changé à ce point depuis que ce jeune Mazèrien a violé une jeune Mazèrienne ?

On expliquera judicieusement ce phénomène en désignant Louis Marette comme le seul coupable.

Depuis qu’il s’évertue à harceler la population mazèrienne avec ses idées intégristes (et non pas pétainistes, Michou !), il y a deux poids deux mesures : soit on s’en prend à une friteuse qui n’a rien fait sinon attirer l’ironie des journalistes toulousains, soit ce sont des jeunes qu’on martyrise alors qu’ils sont loin d’avoir violé une jeune fille.

Louis Marette est bien placé pour comprendre cela. Pas vrai, Loulou ?

Et pourtant, il agit comme si ce jeune Mazèrien, qu’il ne peut pas ne pas avoir connu, n’avait pas violé une jeune Mazèrienne, mais qu’il avait été lui-même violé par elle.

Ça, c’est du Louis Marette tout craché.

Il fait semblant d’oublier, mais on n’a pas oublié. Au contraire, on se souvient très bien, même s’il n’est pas possible de nommer ce jeune Mazèrien sous peine de rejoindre nos petits peintres sur le banc des accusés.

Louis Marette, en bon intégriste, viole constamment les valeurs républicaines, en commençant par la fraternité qui, en principe, sert d’abord à comprendre pourquoi on peint des tombes au lieu de violer des filles comme le fit ce jeune homme, aujourd’hui très vieux, qu’il connu très bien et même très très bien.

Qu’un voleur, un meurtrier soit conduit devant la justice relève de la sagesse, mais quand un gosse fait une connerie, même si c’est un adulte attardé, on le convoque discrètement et on s’applique à réparer les dégâts sans que ça se sache en haut lieu. C’est ainsi qu’il fut procédé à l’égard de ce jeune violeur que Louis Marette connut fort bien. Qu’il ne dise pas le contraire ou la vérité éclatera au grand jour !

Mais Louis Marette a besoin de publicité.

Et c’est bien là tout ce qui différencie les anciens Mazèriens, ceux mêmes qui « sauvèrent » ce jeune violeur que Louis Marette connut très bien, des nouveaux, ceux qui votent Louis Marette par pur intégrisme, se situant ainsi à deux doigts des pires comportements dont témoigne l’histoire de l’Hexagone.

Bien sûr, il y a mieux à faire que de peindre des conneries sur des tombes immobiles et de voler ma chère poubelle pour la cacher derrière le mur de Dussert.

Qu’eut rétorqué le violeur si on avait filmé son crime ? Et qu’en penserait Louis Marette aujourd’hui que c’est fait ? Et mal fait.

Mazères pue. Mazères pue l’intégrisme. Cette odeur est celle de Louis Marette qui a bien connu le violeur, une crapule qui vit encore à Mazères et qui se prend pour ce qu’il n’est pas : un honnête homme.

Espérons que le procureur de la République tiendra compte que Louis Marette a bien connu le violeur de Mazères. C’est important, non ?

Patrick Cintas.

 

louis_marette_viol

 

 

Louis Marette fait glou-glou sous la table

 

louis_marette-croisade

Il n’y va de main morte, Louis Marette, maire de Mazères. Le voilà qui déclare à Jean-Philippe Cros : « Moi je préfère attirer davantage d’entrepreneurs, construire des usines et créer des emplois. »

On se demande de quoi il parle, ce zozo chasseur d’illusions masturbatoires.

Il a « attiré »… des entrepreneurs ? Lesquels ? Il a construit des usines ? Ah ouais… ? Et il a même créé des emplois… Pour qui ?

Ou plutôt : pour qui se prend-il ?

Louis Marette eût été un chef d’entreprise, même en retraite, nous l’écouterions d’une oreille attentive. Mais après avoir végété à la SNCF sur une voie unique… son discours a dû être construit au cours d’une cuite.

Ou alors il est malade. Il a mangé trop de plomb. Saturne l’a encore visité. Ou Uranus. Je ne me souviens plus du nom de cette maladie terrible.

Ce ne peut pas être la Lune. Mais c’est peut-être le Soleil. Ce roitelet, muni de son hochet napoléonien, se met à crier dans son berceau parce qu’il n’a pas son lolo. La mère Michèle ne veut plus de chat.

Le voilà bien isolé…

Comme s’il n’était pas dans l’intérêt des « entrepreneurs » de suivre le projet gouvernemental conduit par la préfète de l’Ariège.

Bien sûr que oui !

Les entreprises se foutent complètement du concept de « bassin de vie ». Mais où donc cet âne de Louis Marette a-t-il été pêcher cette idée à la con ?

Dans un livre ? Allons donc ! À part son Petit Robert et son Larousse illustré pour les lecteurs de Oui-Oui, Louis Marette ne lit pas.

Dans un cerveau ami ? Ce n’est certainement pas celui d’un chef d’entreprise. Un médecin malgré nous, peut-être…

Dans un échange d’idée avec ses « adversaires » ? A-t-on jamais vu Louis Marette réfléchir avec les autres s’il n’en maîtrise pas le destin social, comme au patronage ?

D’ailleurs, son idée de la démocratie est bien faible. D’après lui, il y aurait tentative de « mariage forcé ». Or, il ne s’agit pas d’un mariage, mais d’un regroupement des forces sociales et entrepreneuriales pour tenter de faire mieux encore.

C’est que, Loulou, on n’agite pas quelque chose d’aussi sérieux que la démocratie comme tu secoues ton hochet au « ruban rouge de la honte ».

On raconte que tu vieillis mal. Et on n’a peut-être pas tort. Mais crois-tu vraiment qu’on compte sur toi pour nous « libérer » de l’emprise de l’État sur nos terres ?

Et de nous traiter d’ « assistés »… Ce cumulard sans scrupules !

Quand on ouvre sa gueule en public, avec émanations ou pas, on se renseigne d’abord auprès de ceux qui savent. Ce n’est pas aussi facile que de violer une jeune fille et de la faire taire.

Mais je pense qu’il est trop tard pour toi. Tu ne feras jamais qu’exprimer tes idées à la con, tes petites pensées à la bonne branlette. Tu nous fais honte, tiens !

Je crois même que c’est la première fois que cette terre connaît un pareil exemple d’égoïsme et d’hypocrisie, et de jalousie sans doute aussi.

Tiens ! Je pense même que ta servilité est en faillite. Ta langue n’a plus rien à lécher. Alors elle raconte n’importe quoi.

Et tout ça parce que tu n’as pas eu la chance de naître avec un cerveau utile aux autres. Bizarre inculture de personnage sartrien. J’eusse été philosophe, j’en aurais la nausée.

Mais te rends-tu compte à quel point Jean-Philippe Cros s’est foutu de ta gueule ?

« But secret », « côté irréel »… mais crois-tu vraiment nous convaincre avec un pareil discours d’après-boire ?

Mais tu as de la chance. En principe, ceux dont le cerveau se liquéfie se transforment en bouillie intellectuelle. Toi on pourra te mettre en bouteille et tu ne vieilliras pas parce que tu es déjà vieux, dépassé, étranger, bon à foutre à la poubelle. C’est le destin de tous les détritus politiques qui n’ont jamais fait de politique, ni même su ce que c’est, la politique.

Johnny Rasco.

 

 

 

Louis Marette et Philippe Calléja font l’amour, pas la guerre, dans le dos d’André Trigano (mmmmm…)

 

louis_marette_enculer

Quand la préfète de l’Ariège sort son braquemart, c’est pour s’en servir, et pas seulement pour arroser le tapis de roses que Louis Marette, en bon lécheur, s’est appliqué naguère à déposer sous ses bottes socialistes.

Cette fois, l’érection préfectorale a pris la forme d’un turgescent et roide « projet de nouvelle carte de la coopération intercommunale. » Autrement dit, la principauté triganienne est menacée de disparition et ses domestiques de privations diverses, pécuniaires essentiellement. Louis Marette, mal fagoté et ceint de bleu royal, la queue en tire-bouchon et l’œil sur les apéritifs, a aussitôt enfourché son dada de déserteur patenté : si on l’embête (si on embête son bassin, d’un côté comme de l’autre), il quitte l’Ariège et emporte avec lui toute la principauté. Pour aller où, aliboron ? Pour collaborer avec qui cette fois ?

Il a même demandé au Conseil communautaire du canton de Saverdun, présidé par le méchant et sympathique Philippe Calléja, de voter séance tenante, ceci pour donner à son caprice ancillaire des airs de démocratie et de justice. De quel droit ? Ceci n’est pas précisé.

Et d’évoquer une minuscule série d’arguments tous aussi mensongers que ridicules :

— Nous aurions, d’après ce rebus de la poubelle sarkoziste, une « identité » déterminée par notre résidence et même une « capitale » ; le Conseil a-t-il voté une pareille résolution ? Bande de trous du chêne !

— Notre existence serait, toujours d’après cet hypocrite circulaire, liée à Toulouse et à ses mânes ; et ce, ajoute cet inculte médaillé, parce que les entreprises toulousaines ont besoin de « terrains » de bonne taille, — et sans pente je suppose, car elles ont la réputation de faire glisser les pots et les dépôts dans le mauvais sens.

— Nous serions enfin, en tant que résidents, liés aux idées du rastaquouère Calléja qui secoue frénétiquement ses joujoux libéraux, — bibelots de famille peut-être utiles en temps de messe, mais seulement pour ceux qui aiment l’eau bénite coupée de Pernod et d’autres avantages acquis par les francs principes du privilège et de la recommandation.

— Et pour couronner cet étalage de thèses antisocialistes (donc fascistes d’après mon dictionnaire de synonymes), Louis Marette se prétend maintenant « régionaliste », par opposition au prétendu jacobinisme du pouvoir socialiste… Louis Marette rebelle contre l’État ! Lui qui l’a servi en larbin zélé et qui continue de le représenter manu militari à Mazères au lieu d’incarner fidèlement les aspirations légitimes et cordiales de ses concitoyens. Notons au passage que cette attitude fait plus que flirter avec les idées à la mode du côté de l’extrême-droite (Là, je répète pour les gourdes de magistrats qui ne lisent que dans le Petit Robert qu’extrême-droite et fascisme, c’est du pareil au même).

— Mais ce n’est pas fini : un pousse-café bien tassé enflamme l’esprit caduc de Louis Marette et nous apprend que « le Parti Socialiste a abandonné la ruralité ! » C’est Philippe Calléja qui se lève  pour cracher cette bêtise dans l’escarcelle des journalistes convoqués. Pauvre jacques ! Affirmer une pareille connerie dans un département que le PS, et la Gauche en général, ont heureusement gouverné dans le sens d’une ruralité supportable… Il n’a pas honte, ce Filou en goguette médiatique !

Après une pareille prestation, le couple Marette-Calléja peut retourner dans son plumard. Je ne sais pas qui encule et qui se la fait mettre parce que ça ne me regarde pas. La question n’est pas là. À chacun ses mœurs et ses pratiques douteuses et intimes.

Le projet de l’exécutif est sensé. Il mérite sans doute quelques aménagements et même divers… ménagements. Mais il va dans le bon sens. Et ce n’est pas à une escouade d’illuminés et de tordus cérébraux de décider de notre avenir de… résidents. D’autant que ce vote « communautaire » est une violation de l’esprit démocratique. Vandales ! Poux ! Paillassons ! Balais ! Cavités !

Heureusement pour l’Ariège et pour notre coin de terre occitane, Louis Marette et Philippe Calléja ont l’air de plus en plus con. Ils finiront par ressembler à des cons. Allons donc ! Voilà deux craignos qui prêchent le libéralisme sans en avoir jamais exercé la responsabilité ni supporté les éreintements. On a vu ça où ? Babouins !

Subrepticement, comme dirait la maréchaussée, Dédé n’était pas là pour tempérer la connerie de ses larbins et ajouter un brin de fantaisie courtoise à cette conférence de Presse guignolesque et m’as-tu-vu.

Imagine la tête de l’étranger, basque, breton ou autre, qui assiste à ce navrant spectacle de la couardise et de la bêtise humaine en ouvrant les pages de la Dépêche, d’Ariège-News ou de MCM ! On en a marre de passer pour des couennes à cause de ces minus habens.

Quelle misère ! Je vous dis ! Vive la raie publique, quoi !

Et que la queue de la préfète arbore le drapeau de notre indignation respectueuse…

 

*

 

louis_marette_couilles

 

*

 

louis_marette_fleurs

 

*

 

louis_marette_pistolet

 

 

 

Manuel Valls confond chemise et soutane

 

air-france

Ces deux messieurs ont subi, avec humour et gravité, l’enlèvement symbolique de chemise qui convenait à leur comportement social. Pas de quoi fouetter un chat. En tout cas, ça vaut mieux que de se faire enculer, ce qui n’arrivera pas à ces messieurs, symboliquement parlant.

Et il a fallu que notre Manuel Valls, décidément peu français de ce point de vue, s’emporte follement, secouant son aigrette catalane, comme il a pris l’habitude de le faire quand il s’imagine que le vent médiatique souffle de son côté (voyage au frais de l’État).

Il ferait bien mieux de mettre son imagination au service des hommes et des femmes que sa politique colonialiste et collaborationniste menace de chômage.

Est-ce si digne que ça de traiter de voyous des hommes qui défendent leur existence contre les intérêts antidémocratiques de l’État ?

Certes, « la démocratie s’arrête où commence l’intérêt de l’État, » gloussait la poupoule Pasqua quand on lui chatouillait le fion qu’il avait sensible comme un doigt de pied.

Mais tout de même… On attend autre chose de la part d’un socialiste, même s’il s’agit d’un socialiste de droite, autrement dit un gaulliste.

Force est d’admettre qu’il n’y a qu’un pas entre le fascisme et le socialisme et toutes ces sortes d’idéologies jacobines. Il est vrai qu’une fois débarrassés de leur dimension raciste, ces étatismes peuvent paraître, hélas, tout à fait acceptables au plus grand nombre… Une histoire de chiens et de salauds, Michou…

On ne le dira jamais assez, ô sagesse :

« …pas de mouches, pas de prêcheurs et pas de flics. Un peuple sans mouches, c’est-à-dire propre ; sans prêcheurs, c’est-à-dire de bon sens et sans flics, autrement dit dans un État sans force… » (Pío Baroja)

Oui. Mélanchon a raison : il faut recommencer. Et vous recommencerez. Car il n’est pas loin le temps où vous n’aurez plus le choix. Avec Sarkozy ou Valls aux commandes. Même pétainisme badiou. N’en déplaise aux mauvais juges qui brandissent le Petit Robert et font publiquement état de leurs carences philosophiques.

Sinon, ce ne seront plus des chemises qu’il faudra arracher, mais de solides armures. On a déjà vu ça, non ? Alors ?

 

 

 

Roman-photo: Louis Marette et les doigts de la préfète

louis_marette-lajus-1

louis_marette-lajus-2

louis_marette-lajus-3

louis_marette-lajus-4

louis_marette-lajus-5

louis_marette-lajus-6

louis_marette-lajus-7

louis_marette-lajus-8

louis_marette-lajus-9

louis_marette-lajus-10

louis_marette-lajus-11

louis_marette-lajus-12

louis_marette-lajus-13

 

Pour sortir (ou ne pas sortir) sur la photo, n’hésitez pas à nous contacter.

 

 

 

Louis Marette dans un roman-photo sanglant !

 

Les ministres, comme les moutons, et quelquefois même comme les vaches, laissent des traces sur leur passage. Manuel Valls, nouveau venu dans la communauté française, fait honneur à cette tradition champêtre. Du coup, l’herbe pousse.

La préfète de l’Ariège, Marie Lajus, s’est éclose sur le pré en compagnie du gratin départemental venu pour arroser. Chacun s’est appliqué à confirmer la nécessité d’engraisser un terrain pourtant plus propice au coquelicot. On mesure là le courage du visionnaire qui s’en remet à ses auxiliaires pour cause d’autres chats à fouetter.

Louis Marette, maire de Mazères aujourd’hui légendaire, se trouvait là. On l’y a vu manger beaucoup de pain qui est, comme tout le monde le sait, le corps du Christ.

Par une astuce satirique de bonne guerre, nous avons remplacé le pain par le vin, le corps par le sang. Dans ce monde compliqué, c’est l’un ou l’autre. Et ce n’est pas le sujet qui choisit. Encore heureux, car Louis Marette eût préféré se gaver de pain sans le tremper dans son verre, ce qui eût fait de lui un enfant de chœur. Or, s’il est sur le chemin de l’enfance, comme l’indique sa trop longue retraite, il ne fait pas partie du chœur. Il était donc nécessaire de changer le pain en vin. Du coup, il se sent appartenir à la communauté bien au-delà des limites d’ordinaire imposées par ses pratiques.

Ainsi est né le roman-photo ci-dessous.

DU SANG ET DES LARMES

 

louis_marette_valls

louis_marette_valls

louis_marette_valls

louis_marette_valls

louis_marette_valls

 

 

 

Louis Marette cul à cul avec Philippe Calléja (en tout honneur)

 

louis_marette_retraite

Jean-Philippe Cros, qui signe ses articles dans la Dépêche comme un pigiste (des initiales !), pratique l’ironie avec une prudence certaine, certes, mais le coup de griffette de ce chat qui pelote ne doit pas manquer de laisser des traces.

Dans un article nous annonçant que les maisons de retraite de Mazères et de Saverdun se préparent à une fusion ne touchant pour l’instant qu’à la gestion des tâches (le reste viendra en son temps), il n’est question que de « mariage », de « bénédiction », d’ « air du temps » et même d’un encouragement socialiste de la « démarche ».

Répondant, comme d’habitude, à la politique départementale au doigt et à l’œil, les deux yoyos de la droite ariégeoise, pris au piège du pouvoir, ménagent prudemment, et servilement, leurs adversaires politiques. Rampant à même le sol, il leur fallait dresser quelque chose. Ce fut leurs têtes. Et l’Agence régionale de santé, qui n’était pas là pour répondre, a fait l’objet de leurs critiques infondées et même profondément idiotes.

Les temps qui viennent vont connaître beaucoup d’ajustements sur le plan de la gestion de la chose publique. Normal : il y a eu des abus.

Mais attention : les marettes et autres zombies de l’ancien régime savent y faire. Ils collaborent, certes, et vont même (tant mieux pour nous !) jusqu’à voter socialiste si leur place est en jeu. Mais ils sont suffisamment sectaires (gardons la solidarité pour nos propres ambitions) pour détourner les fonds mêmes de l’investissement national.

C’est fou ce qu’on peut perdre comme temps à cause de ces parasites que nous ne qualifierons pas d’ « indésirables » pour ne pas jouer leur jeu.

La gestion du social devrait être simple comme un bonjour. Hélas, il faut en passer par les complications ourdies par ces oiseaux d’un autre domaine : celui où le vol se passe d’ailes mais pas de poussée.

Patrick Cintas.

 

 

 

Charles Pasqua sera enterré au Domaine des oiseaux dans la cave de Louis Marette

 

louis_marette_pasqua

Patron d’une organisation secrète et criminelle de nature terroriste, responsable de bavures policières mortelles[1], auteur de faux papiers à usage criminel[2], le cadavre de Charles Pasqua ne passera pas les portes du Purgatoire si cher à ses bâtards politiques.

Il n’a pu « résister à l’opportunité de favoriser ceux qui lui étaient chers » et, pour couronner cette sainte activité népotiste qui jette le doute sur ses activités résistantes, il a commis quelques abus de confiance légèrement sanctionnés par une justice acquise à la raison d’État.

Heureusement, ce prétentieux qui prétend se faire passer pour un personnage de Pagnol ne réussit pas à réunir les signatures nécessaires pour se présenter à la présidence de la République. Comme s’il était utile d’ajouter un pitre à d’autres charlots !

Il ira en Enfer ou pourrira comme c’est le destin des animaux. Grand bien lui fasse. Il a bien profité de l’existence et de la bêtise des hommes. De la bêtise et de la turpitude, car si les uns sont animés par une bêtise héréditaire, les autres, comme Trompe-la-mort, font les ânes pour avoir du foin.

À l’heure où l’Allemagne retrouve ses grands airs et où la France se prépare à une nouvelle forme de collaboration, le bilan moral de la classe politique n’est pas folichon, d’autant que la domesticité qui s’y attache comme l’omelette à la poêle assure confortablement la pérennité du jacobinisme, lequel est heureusement tempéré de l’extérieur par la puissante modernité américaine. Il n’en reste pas moins que les deux autres paramètres du fascisme, le nationalisme et l’autoritarisme, continuent de s’installer le plus tranquillement du monde dans des cervelles dont la majorité n’a pas atteint le niveau de lecture à son entrée en sixième.

Mais de la même manière que nos magistrats ne sont plus, depuis belle lurette, des hommes de Lettres, les politiciens s’encanaillent.

Au dernier salon du livre de Paris, le président de la République, fidèle à sa vulgarité ordinaire, s’est exprimé dans un français approximatif et fautif :

« La raison de ma venue ici, c’est pour la liberté d’expression, parce que ce qui fait la force de la France, de sa culture, c’est la liberté. Nous avons été frappé au mois de janvier, ce Salon est aussi une des réponses… »

Celui qui ne saisit pas la médiocrité de ce propos, tant sur le fond que sur la forme, n’est pas non plus digne de s’exprimer en famille.

« Je ne veux pas intervenir dans les affaires judiciaires, mais ce que je peux faire au nom de la France, c’est toujours soutenir la liberté d’expression, de création, et ça vaut aussi pour les auteurs, qui peuvent être Français, qui peuvent être Italiens, qui peuvent être de toute nationalité, et qui ne doivent pas être poursuivis pour leurs textes… »

Dois-je penser que ce président adapte ses formules à ceux qu’ils considèrent comme des ignares ? Ou me dire qu’il ne vaut pas plus cher sur le terrain de la moindre éducation ?

Et après ça, on s’étonne que des pasquas commettent des crimes impunis par définition.

La France prend de plus en plus des allures de maffia. Sa constitution faussement démocratique a installé une puissante aristocratie de larbins dont certains, comme au bon vieux temps, sont plus riches que leurs maîtres. Et une classe de larbins de larbins croît dans les mêmes proportions. Voilà qui va être du goût de l’Allemagne. À la prochaine…

Certes, mais à l’autre bout du territoire national, lequel est comme qui dirait l’arbre qui cache la forêt, c’est un train qui peut en cacher un autre.

Les pigeons, les canards et les oies forment le gros du bataillon. Quelques cigognes paresseuses apparaissent de temps en temps dans le ciel mazèrien. Elles auront été la meilleure et la seule bonne idée que Louis Marette, maire de Mazères, a empruntée à l’entourage qui pense à sa place.

Qui ne connaît pas les pigeons de Marette, qu’on entend roucouler entre mâles alors que les femelles sont allées voir ailleurs ?

Qui n’a pas mis le pied sur une crotte qu’un canard apprivoisé a déposé sur votre chemin ?

Qui n’a pas vu passer les oies de Marette, bancales comme Félicie, à l’heure où le citoyen fait le pied de grue devant la porte ?

Comme l’ambiance du Domaine des oiseaux relève plus du domaine que de l’oiseau !

On y rencontre des petits pasquas, heureux de profiter d’une si bonne retraite. Et ceux-là ne méritent pas, comme la Sand, d’aller en Enfer. Ils sont déjà au Paradis. Et ils y resteront. Il faut dire que leurs crimes sont mignons comme tout.

Le pire de tous, c’est l’organisation de la Fête.

Elle dure trois mois, du 21 juin au 20 septembre. Comme avant, quoi.

Et pas moins de dix évènements de haute culture la jalonnent.

Musique, saint Jean, Païs (colonisé), pompiers (les vrais, pas les peintres), Moyen-âge, concert, chien, manouches, vendanges. Sans oublier bien sûr la seule qui vaille le détour : la locale, bruyante et sympathique, qui hélas ne dure que deux malheureux jours.

Évidemment, rien pour les jeunes. Mauvais swing, manouches fatigués, Moyen-âge de pacotille, concert aux canards, chiens de cathos et vin douteux. Voilà ce que Mazères doit à ses retraités vernis, enfants gâtés de la domesticité nationale. Les pompiers méritaient mieux…

On mesure ici toute la distance qui sépare l’aristocratie pasquaienne de la valetaille territoriale. Il y a loin de l’Enfer au Paradis.

Le principe fondateur est pourtant le même. On pourrait en conclure qu’il vaut mieux s’acoquiner avec Louis Marette qu’avec Charles Pasqua.

La morale, principe d’honnêteté et de sincérité, veut qu’on ne s’acoquine pas du tout. Car ce qui l’honore, c’est qu’on agisse selon les bons principes. On n’en est certes pas toujours récompensé. Tous les honnêtes gens savent cela. Mais gagner le Paradis sur de mauvais principes n’est pas moral. Au moins, ceux qui suivent le vieux Pasqua sont condamnés d’avance.

En conclusion, si vous tenez, comme toute honnête personne, à le rester, choisissez tous moyens de supprimer tant Pasqua que Marette de la vie publique et même de la vie tout court. Sinon, vous serez malhonnête et à moins que Dieu et l’État ne soient qu’une seule et même engeance, vous irez pourrir en Enfer ou rôtir dans un incendie allumé juste pour vous. Et pas qu’à la Saint-Jean, monsieur le Président de Paris.

 

louis_marette_roi

 


1. Robert Boulin ? Juge Pierre Michel ? Malik Oussekine… et bien d’autres existences.

2. « Son passage au ministère de l’Intérieur a marqué les esprits… » grouine Éric Ciotti, le rase-motte crotté de la sécurité, maître à penser de Louis Marette.

 

 

Louis Marette a un genre…

louis_marette_roi

 

Curieux comportement journalistique de la Dépêche du Midi au sujet de la Foire de printemps de Mazères…

Après trois piges intéressantes concernant le programme de la Foire, son professionnalisme avec la présence de Synergie et un compte rendu de la fréquentation, lesquelles auraient dû faire l’objet d’un seul article bien construit, La Dépêche conclut cette série par un portrait de Louis Marette, maire de Mazères.

Le commentaire de la photo est éloquent : « Le maire tout sourire dans les rues de Mazères. »

Que la joie d’un élu inspire un article de Presse ne relève plus de l’information, mais de la propagande.

De plus, il aurait été plus honorable et judicieux de conclure avec les agriculteurs et non pas avec ce retraité de la fonction publique qui est loin, très loin de comprendre ce qu’est une exploitation agricole.

Il est tellement loin du compte, ce joyeux maire, qu’il mélange une activité professionnelle avec son grand souci de divertissements emmenés par un consortium de retraités complices qui n’ont pas connu les « métiers anciens », fort éreintants et mal payés, ni même le sens des responsabilité qui fait le travailleur indépendant.

Ces loirs, mi-larbins mi profiteurs, ont pris la tête d’une foire qui ne méritera jamais cette appellation tant qu’elle ne sera pas dirigée et organisée par les professionnels, chefs d’exploitation et ouvriers agricoles.

Qui peut prendre au sérieux les commentaires bien arrosés de ce partisan du pas trop travailler, de la famille mais encore et de la patrie colonialiste ? Personne.

Si Mazères veut se doter d’une véritable foire reconnue par le monde agricole, ce n’est évidemment pas à cette équipée de vieux tromblons de la paresse, de l’adulation et de la bibine qu’il faut en confier les rênes.

D’autant que pour les métiers agricoles, l’avenir n’est pas rose. Certes, quelques héritiers s’accrochent, usant d’un maire comme d’un levier, mais la jeunesse n’a aucun intérêt à se tourner vers la terre mazèrienne pour espérer en tirer de quoi vivre dignement.

Le maire de Mazères, Louis Marette, ferait bien de s’intéresser à la jeunesse. Mais pour cela, il lui faudrait renoncer à faire joujou avec les outils de l’ « ancien temps » rénovés dans le seul but de ne pas travailler avec. Constant dans la paresse, le Loulou.

Je constate d’ailleurs que le Domaine des oiseaux, seule entreprise municipale présentant un caractère résolument local, pèche du côté agricole. La… ferme en question est un triste ramassis d’incompétence et de foutage de gueule. Apparemment, aucun agriculteur n’y prête main-forte. Et on le comprend : il a vraiment d’autres chats à fouetter.

L’après-Marette sera coton : la population va vieillir d’un coup ; les divertissements mis en place par les nostalgiques bidons tomberont en ruine ; l’isolement, déjà prégnant, aura fini de pourrir les esprits. Louis Marette reviendra sous forme d’un ectoplasme puant du cul. La Dépêche du Midi pourra alors titrer : « Un ancien maire pète dans les rues de sa ville et personne ne se réveille pour le faire taire ! »

Amen.

 

 

 

Louis Marette, André Trigano et le néofascisme

 

ralm

André Trigano l’affirmait pendant la dernière campagne des municipales : « Le front National est un parti comme les autres. »

Louis Marette, élu avec les voix d’extrême-droite, ne dit pas le contraire…

À lire dans la RALM, la revue littéraire de Mazères, indépendante et autonome :

[Appel au meurtre – Vive le fascisme !…>>

 

 

 

Louis Marette et ses copines

 

louis_marette_lacroix

Louis Marette, maire de Mazères, n’invite plus sa copine du TGI pour se frotter les médailles. Il en a trouvé une autre : la préfète de l’Ariège, Nathalie Marthien. On ne sait pas s’ils pratiquent ensemble le même sport, mais cette vénérable représentante de la République a l’air de se plaire en compagnie de notre collaborateur du Front National.

Cette fois, le prétexte fut une visite de l’usine de pétards et autres explosifs militaires que Mazères abrite en son sein presque comme un enfant perdu. Ledit orphelin se dit Lacroix, comme la Javel, mais Louis Marette y voit plutôt un signe venu d’en haut.

Cependant, avant de s’accroupir, Louis Marette se torche.

On appelle cela un penchant.

Et en effet, il n’est pas un seul de ses portraits médiatiques où on ne le voit pencher d’un côté ou de l’autre, selon un principe d’attraction auquel il est resté fidèle toute sa vie.

C’est évidemment là une qualité remarquable qu’il met à profit pour en avoir plus que les autres.

Mais non content de satisfaire ses besoins, Louis Marette sait aussi se rendre utile.

On le retrouve dans un cinéma municipal d’un genre ancien.

C’est là qu’il place, en bonne placeuse.

Sans oublier de demander la pièce, bien sûr, car l’homme est fidèle à lui-même en toutes circonstances.

Louis_marette_placeuse

 

 

 

Louis Marette recule devant ses responsabilités

 

louis_marette_FN

Le canton des Portes d’Ariège est un vrai labyrinthe.

Imaginez :

Louis Marette, ex conseiller général, a été élu maire de Mazères avec les voix du Front national.

Et Géraldine Pons et Jean-Michel Soler  viennent d’être élus conseillers départementaux sans les voix du Front national, mais avec celles du parti socialiste et alliés sans lesquelles le couple FN prenait le pouvoir chez nous.

C’est compliqué ? Non. C’est incohérent.

La droite traditionnelle, celle de Marette, est battue par celle de Le Pen.

Ça se sent.

Quelque chose a changé à Mazères. Et pas en bien. Ça sent le facho. La rue mazèrienne pue le facho. Il faut dire que Louis Marette n’est pas étranger à ce changement de mauvais augure. Son choix de Sarkozy, pétainiste révélé par la critique, a favorisé le développement des idées noires chez une grande partie des mazèriens.

Le fascisme pousse toujours comme ça. On commence à jouer avec le feu, balançant des principes dangereux comme la peur et finalement, le feu se répand. Il va être très difficile de l’éteindre.

Voilà ce qui arrive quand on élit de vulgaires amateurs à la place où devraient se trouver des hommes et des femmes honnêtes et sincères, et non pas cette redoutable engeance qui secoue ses hochets honorifiques pour imposer un respect immérité et burlesque.

En parlant de burlesque, il y a une bonne histoire juive qui illustre ce propos : Le fils aimait sa mère et elle le lui rendait bien. On avait rarement assisté à une telle affection. Et c’est beau, l’affection. Et que je t’embrasse. Et que je te serre. Seulement voilà : à la fin, le Juif… il a baisé sa mère.

Vous aimez les histoires juives ? En voilà une autre :

Le fils du Juif aime beaucoup son père et celui-ci le lui rend bien. Un jour, le père dit au fils :

— Mon fils, monte sur la table.

— Oui papa !

— Maintenant, saute sur la tête !

— Mais papa ! Si je saute sur la tête, je vais la casser !

— Mon fils !

— Oui papa !

— Tu n’as pas confiance en ton père ? Tu n’es pas mon fils ?

— Oh ! papa ! Je suis ton fils !

Et le fils saute sur la tête. Il se casse la tête, hurle :

— Papa ! Tu vois ! Je me suis cassé la tête !

Et le père de conclure :

— Tu vois, mon fils, même en ton père tu dois pas faire confiance.

La morale de ces deux histoires, si j’ai bien compris, moi qui ne suis pas juif, c’est que ce qui n’est pas bien pensé se termine toujours par un viol. Une pratique que connaît bien Louis Marette. Et que personne ne lui a jamais clairement reprochée.

Il va falloir maintenant discuter avec les fachos. On en a un petit peu l’habitude, puisque Louis Marette a été un bon entraîneur. Mais il faudra surtout compter sur la sagesse de Henri Nayrou. Et oublier le pâle et encombrant Tintin.

Autrement dit, ce canton va perdre un temps précieux que d’autres mettent déjà à profit pour se tourner vers le monde moderne.

Et tout ça, à cause d’un mauvais choix, celui de Louis Marette, triste sire.

Mazères… petite France…

 

 

 

Élections départementales – Louis Marette en a gros dans la patate

 

VOTONS EN IMAGE :

 

louis_marette_valls1

 

louis_marette_valls2

 

louis_marette_valls3

 

NO COMMENT…

 

 

 

Louis Marette promet qu’on ne s’ennuiera plus à Mazères

louis_marette_aeroport

 

Vue de l’étranger, la France est retombée une fois de plus dans ses habitudes de collaborations douteuses. Le racisme, la xénophobie, l’homophobie et bien d’autres ignominies s’expriment de plus en plus clairement dans le discours des mercenaires du Front national. On a vu ce que ça donne à Pamiers, où une salope évoque « tous les moyens possibles » pour éliminer ce qu’elle hait : les gouines, les beurs, les blacks, et sans doute bien d’autres sœurs et frères humains. Ce spectacle ignoble, même s’il relève moralement de la liberté d’opinion, ne manque pas de donner de la France l’image de ce qu’elle a trop souvent été au détriment de ses meilleurs moments.

Mais cette vision est faussée par les verres grossissants de la peur. Ce n’est pas celle d’avoir affaire aux engins de destructions dont la France fait encore aujourd’hui un étalage burlesque. La France a perdu toutes ses guerres. Personne ne la craint, à part son peuple qui a bonne mémoire. Non, la peur est entretenue par des postures législatives et judiciaires qui prétendent limiter les effets des déclarations cruelles et injustes des négationnistes et autres interprètes enchanteurs de l’Histoire. Curieuse complicité de fait !

Pourtant, si on y regarde de plus près, ce tableau de promesses tragiques est une fiction. Ce n’est pas en regardant de loin à travers un système de valeurs discutables qu’on se fait une idée honnête et sincère de ce qui se trame en réalité dans ce pays modestement moyen qui ne sera jamais rien sans alliances historiquement éprouvées déjà. Dans l’ignominie (Égypte) comme dans l’amitié justement acceptée (USA).

La réalité est plus prosaïque. Et pour en trouver l’expression la plus exacte, il suffit de se pencher sur le tableau. On en distingue alors les détails significatifs d’un combat qui n’a rien à voir avec le style épique proposé par cette Chantal Cramer au nom si évocateur d’enfournements autrement moins jouissifs que ses enfantements crapuleux.

Les deux vieilles badernes que j’évoque ici ont récemment exprimé leurs « sentiments » respectifs à propos du projet d’aéroport qui affecterait en bien ou en mal le coin de terre qui environne Mazères.

Louis Marette, maire de Mazères et larbin notoire de toute entité susceptible de lui accorder des avantages territoriaux, et Jean-Louis Gerlach, président d’une association opposée à ce projet d’aéroport, sont d’accord sur les principes qui fondent leurs sentiments :

1º) Cet aéroport nuirait à la tranquillité des habitants de Mazères ;

2º) Le « patrimoine ancestral » serait mis à mal par cette intrusion.

C’est du moins ce qui suinte de l’article publié dans la Dépêche du Midi. Ceci paraît bien pauvrement pensé. Et pourtant…

En bons clowns de la politique locale, ces deux spadassins d’opérette, plus connus sous les sobriquets de Cucul et Calcif, nous promettent « de rester vigilant(s) et si nécessaire d’être réactif(s) ».

À leur âge, et vu leurs ambitions, on se doute qu’ils ne feront pas usage de la force ni des moyens que les anarchistes coutumiers du fait emploient pour faire chier le monde qui paient des retraites confortables aux plus… prévoyants. Comme en 40 (du XXe siècle).

Cette pitrerie publique, toute comique qu’elle soit, est cependant significative du mal qui est en train de ronger la société française.

En entendant ces musards de l’action sociale, il vient immédiatement à l’esprit que si cet aéroport faisait un jour du bruit et qu’il mettait notre patrimoine ancestral dans une situation de fantôme frappeur, il est clair que l’emploi s’en trouverait mieux, surtout pour ceux qui en cherchent et qui n’ont pas les relations qu’il exige actuellement pour être autre chose qu’un rêve ou un cauchemar à recommencer tous les jours.

Est-ce qu’un peu de bruit et la disparition de quelques reliques est si cher payer que ça pour avoir du travail sans avoir besoin de coucher avec Untel ou d’en être le fils ou la lointaine cousine ? (Qui ne connaît pas au moins un maire dont le rejeton, mâle ou femelle, est employé d’une structure municipale ? Est-ce que ces maires sans honneur finissent à la poubelle ?)

Seulement voilà : les ennemis de l’aéroport ont déjà du travail ou bien ils ne travaillent plus mais continuent d’être payés.

Et c’est parce qu’ils veulent vivre tranquillement sans qu’on les fasse chier, c’est parce qu’il n’est pas question pour eux de changer ce système dont ils profitent pleinement — qu’il est hors de propos de créer des emplois dans ces conditions.

On en voit même certains qui hésitent, car ces emplois aéroportuaires pourraient éventuellement profiter à leurs proches. Quoique l’idée de favoriser le départ de ses proches vers d’autres horizons paraisse plus avantageuse… Allez savoir.

Alors vous pensez bien que les clameurs de madame Chantal Cramer, à côté de ça, c’est de la guimauve !

Car l’armada des retraités soutenue sur ses flancs par les escouades des pistonnés, face aux gens honnêtes qui aimeraient bien bosser sans se la faire mettre, voilà qui promet un avenir de sombres combats d’arrière-garde à cette France déjà pas bien partie pour se faire une place dans le monde en marche.

Le projet de Louis Marette, c’est Mazères tranformée en hôtellerie pour retraités aisés, avec chambres de bonnes sous les toits.

Et cet illustre comique troupier d’opposer la fantaisie entrepreneuriale du Domaine des oiseaux à la modernité prometteuse d’un aéroport. Voilà qui donne une idée de son influence sur les destinées de la SNCF. Heureusement, le même ascendant a contribué à mettre fin à l’Empire…

Et tout est fait à Mazères pour procéder au divertissement de ses hôtes et aux loisirs de ses petites mains.

Les enfants gâtés par leurs pépés et leurs mémés iront faire carrière ailleurs pour revenir un jour profiter des installations hôtelières toujours plongées dans un silence de mort.

Les autres prendront des chemins moins faciles et resteront où les hasards de la fortune les auront cloués comme au poteau.

Et les larbins, dignes héritiers des salauds qui trouvèrent à s’employer au camp du Vernet, à la Briquèterie de Mazères et dans la gendarmerie locale, profiteront jusqu’à la mort de leur trou à rat financé par les soins de la notabilité locale.

Mais, prévoit l’hypocrite Marette , l’État en décidera peut-être autrement. Par conséquent, si ça arrive alors qu’il est encore maire de Mazères, il ne pourra pas faire autrement que de défendre la position de l’État. Gageons que ça ne lui fera pas mal au cul. Il a l’habitude. « Pour l’instant, on est tranquille, » glousse-t-il en rampant déjà. Brrr… comme disait Clamence.

Non, ce ne sont certes pas les faussaires de la Négation qui changeront la France, mais bien les hypocrites, termes tellement galvaudés par les usages catholiques que Jean-Paul Sartre choisit de le remplacer par celui de « salauds ».

Que voulez-vous, c’est toujours la même histoire : il y a ceux qui défendent leur pain et ceux qui s’accrochent à leurs privilèges. Cette situation est autrement signifiante que les scandaleuses pitreries de madame Chantal Cramer qui a d’ailleurs peut-être couché avec Louis Marette avant de perdre la boule. Comme on la comprend ! Se faire saucissonner au vin d’honneur, tout de même ! Réfléchissez, Mazèriens, sinon vous finirez par parler le même langage.

 

 

 

Quand la Justice est exhibitionniste – à propos de l’Affabuloscope considéré comme une œuvre d’art

 

tgi_foix

Au palais de justice de Foix, en Ariège, les magistrates en poste officient nues.

Le spectacle n’est certes pas ragoûtant, mais la vérité exige une certaine tenue.

Quelques esprits esprit pinailleurs objecteront que la vérité judiciaire est rarement en phase avec ce qu’on a coutume d’appeler vérité nue. Mais ce sont là des propos trop bien mis pour figurer dans les conversations courantes, celles qui se partagent le plus communément entre personnes prudentes.

Voilà ce qui arrive quand la carrière de magistrat relève plus du fonctionnariat que de la culture et de l’intelligence.

[Lire la suite dans la…]
ralm

La revue littéraire de Mazères.

 

 

 

Louis Marette «se moque» des handicapés au nom de l’État

louis_marette_handicape

 

La  Dépêche du Midi prétend-elle mettre fin à l’offensive « associative » lancée par Louis Marette, maire de Mazères, dans ses pages locales ?

[Le palmarès de l’accessibilité]

Après maints articles godemichés à l’endroit de Louis Marette, dont on dit qu’il a toujours beaucoup de chance, La Dépêche du Midi confie sa plume à un professionnel pour remettre les pendules à l’heure.

« Pour effectuer leur classement de l’inaccessibilité en Ariège, le collectif de quatre associations a passé au crible les communes de plus de 2000 habitants. Vingt-trois critères ont été étudiés : le nombre de places de parking réservées aux personnes handicapées, de passages protégés conformes, l’existence de transport adapté, l’accessibilité des bâtiments publics, des écoles, des centres de loisirs, la réalisation d’un plan de mise en accessibilité de la voirie et des aménagements des espaces publics… »

À Mazères où tout est mis sous clé par son édile à tendance pétainiste zombie, aidé en cela par quelques employées zélées dont nous avons pu apprécier le degré de servilité pendant la dernière campagne municipale [lire notre article], il n’est pas étonnant que les handicapés n’y soit pas les bienvenus.

En tous cas, la ville ne fait pas grand-chose pour les accueillir dignement. Pour un maire qui se targue d’en avoir plus que les autres, de la dignité, cela paraît en tous points conforme à sa mentalité de chaouch héritée du crime colonial.

Pourtant, notre société, quasiment moderne et presque exemplaire, ne ménage pas ses efforts pour faciliter la vie des personnes affectées d’un handicap.

« Contacté par La Dépêche du Midi, Louis Marette, maire de Mazères, répond : Je n’ai pas à me soumettre à des associations — aussi respectables soient-elles — c’est pour cela que je n’ai pas répondu. Je dois des comptes aux Mazériens et à l’État. Je m’en moque de leur classement. Le diagnostic général sur l’accessibilité, on l’a fait. »

Le larbin a encore perdu les pédales. Il n’était pas dans un bon jour. Les excès de pots de vin d’honneur qu’il a partagés récemment avec ses associations amies l’ont quelque peu brouillé avec la dignité. Et comme il ne bande plus, il pète.

Pris de cours par un « quarteron » d’associations non seulement respectables mais surtout compétentes dans leurs domaines respectifs, cet hurluberlu de l’insolence se prend les doigts dans l’engrenage de sa mort lente chaque fois qu’on lui oppose un véritable défi.

Habitué depuis longue date à relever uniquement les défis les moins risqués pour sa peau, Louis Marette ménage ses loisirs et les intérêts de ses sponsors en distractions gérontistes.

« Deux communes (Mazères et Verniolle) se détachent par leur dénégation du problème du handicap. Le problème de la loi de 2005 est qu’elle prévoit des obligations mais aucune sanction en cas de manquement, » conclut Michel Subra, représentant de l’Association des paralysés de France pour l’Ariège.

Non content de se comporter comme un morveux, Louis Marette ajoute à sa médiocrité récurrente une lâcheté qui pose la question de son état de santé mentale ou de la hauteur de ses dispositions morales.

Certes, Louis Marette a toujours été un cas social, intéressant d’ailleurs au point que nous l’avons pris comme exemple même de ce qui pourrit la France de l’intérieur.

[dans la RALM, la revue littéraire de Mazères]

Mais n’est-il pas temps de s’interroger sérieusement sur les méthodes que ce domestique met en œuvre pour se maintenir au pouvoir ? Et surtout, messieurs les journalistes, ne serait-il pas opportun de préparer le terrain, non pas à une instance judiciaire (ce serait trop demander à nos jugeotes départementales), mais à une réforme du statut de maire en France ?

« Je dois des comptes aux Mazériens et à l’État, » prétend ce bouffon couperosé. Aux Mazériens, pas avant quelques années tout de même ! Quant à l’État, il n’a pas prévu de sanctionner les violeurs. Voilà comment s’en sort Loulou.

Mais entre une utilisation régalienne du tissu associatif mazérien (plus de 70 assocs pour 3700 âmes) et un usage démocratique et moderne de la pratique associative, ce pragmatique du retournement de veste a choisi.

« Je m’en moque de leur classement, » déclare-t-il sans se moucher dans un français si approximatif qu’on se demande quelle influence exercent sur lui les anciens de l’éducation nationale qui le servent cul nu.

Quel Mazérien, salaud notoire, peut se retrouver dans les propos que Louis Marette a renvoyés aux questions honorables et pertinentes des associations qui travaillent noblement à améliorer l’existence de nos handicapés ?

Patrick Cintas.

 

 

 

Louis Marette fait bander la jeunesse

louis_marette_general

 

Les médailles, c’est pour se les mettre dans le cul. Les coupes, ça se remplit.

Louis Marette, maire de Mazères, se vante depuis longtemps d’avoir l’esprit pragmatique. Et il met le paquet pour que ça se sache. 69 associations festives et sportives animent l’esprit des x mazèriens qui ne regardent pas la télé ou choisissent de s’évader extra muros quand ils en ont l’occasion.  Ce qui nous donne :

x/3700 = taux de pragmatisme résiduel mazèrien

Avec Louis Marette, Mazères est devenue le modèle du village français tel qu’on se l’imagine quand on a l’esprit amusé par les pitreries cocardières des institutions plus haut placées.

Faisant le compte exhaustif des festivités mazèriennes qui ont marqué au fer rouge l’année 2014, la Dépêche du Midi nous livre le portrait fidèle d’un espace aussi peu moderne que possible :

— omelette géante de Pâques ;

— rassemblement de vieux tracteurs, d’outils de collection et la présentation de bovins, chevaux lourds, etc. ;

— marché aux fleurs et poteries des jardins qui chaque année rassemble les amoureux de la nature ;

— fête de la Saint-Jean, avec son feu d’artifice et son bal populaire ;

— senteurs et saveurs d’antan avec la foire «Al païs» ;

— quatre jours de fête où les groupes les plus prestigieux accompagnés des bandas ont attiré des milliers de personnes ;

— Médiévales où plus de 400 figurants et 50 cavaliers ont défilé dans les rues de la bastide ; le dimanche soir, le festin médiéval a rassemblé plus de 650 couverts ;

— foire des vendanges et des fromages, avec une exposition de matériel viticole d’autrefois et tracteurs vigneron ;

—  vendanges à ancienne ;

— battage des haricots ;

— marché artisanal ;

— dégustation de produits du terroir ;

— fête du gras ;

— élite de gras ;

— fête du cochon ;

— foire d’hiver aux mules, ânes et chevaux ;

— chorales avec messe chantée ;

— gala et bal de la Confrérie du foie gras ;

— intronisation de personnalités régionales qui ont réussi leur test avec brio…

Tradition, mule, élite, messe, trône… rien ne manque à cet étalage de loisirs organisés par des abrutis dans le seul but d’abrutir ceux qui n’auraient pas compris que la retraite sert aussi à reproduire le modèle salarial taché d’huiles et autres crevures du respect et de l’honneur constitués.

Et la jeunesse dans tout ça ?

On me dit qu’elle représente, à l’âge adolescent, plus de 20% de la population. Le dirait-on ?

Qu’est devenu Mazères ?

Un dépotoir de vieux cons que l’État a trop gâtés et qui continuent d’exercer leur pratique de l’avancement dans le cadre, si je puis dire, des privilèges et des recommandations qui en ont fait des attardés soucieux de loisirs aux frais de la princesse.

À quand une véritable action culturelle et éducative ?

Avec un âne à sa tête, mais seulement pour avoir du foin, Mazères est mal partie sur le chemin d’un avenir digne des « valeurs républicaines » tant évoquées en ce moment.

Ah, au fait… la république constitue la nation, certes, mais elle n’en est pas le régime : il faut pour cela pratiquer les principes démocratiques, et pas seulement la tant rêvée séparation des pouvoirs qui n’est pas encore au programme, ce qui éloigne l’idée même de modernité.

André Trigano a tué l’âme de Mazères. Louis Marette en profite. Mais la France, dans tout ça ?

 

 

 

Louis Marette bande sa dernière corde

 

Cette fois, la Dépêche du Midi a été trop loin !

Trafiquer une photo avec Photoshop n’est pas digne d’un journalisme fidèle et honorable.

Cette pratique nous replonge dans les cauchemars dantesques du stalinisme.

Elle est aussi inadmissible que la Poésie (selon Denis Roche — je dis ça pour l’éducation de Jeanne qui a besoin de se refaire la façade).

On voudrait nous faire croire que les chasseurs de Mazères se sont réunis autour de Coca Cola et de Fanta.

Très adroitement (je le reconnais), le Service Photo de la Dépêche a remplacé les bouteilles de Pétrus offertes par le Bien public par le plastique sous pression de ces boissons pour petits jeunes !

Qui croira que Louis Marette, maire de Mazères, est capable de boire un verre de Coca Cola ?

Certes, Jean-Louis Bousquet en connaît d’autres usages, mais tout de même !

MCM a donc le plaisir et l’avantage de redonner sa véritable tournure à cette réunion de plombistes sur le déclin.

 

louis_marette_chasseur

 

Voilà qui est mieux et surtout fidèle à la réalité.

Louis Marette pense-t-il attirer dans son nid douillet les petits jeunes avec des boissons qui ont fait leurs preuves quant à leur pouvoir de séduction ?

Du Coca Cola maintenant ! Après les médailles en chocolat, les ballons ronds et ovales, les treillis satin 300 et les cigognes qui naissent dans les choux !

La stratégie du colonialiste ne connaît pas de limite aux satisfecit.

De l’alcool, de la cruauté et des mœurs contre nature, voilà ce que c’est, la chasse !

Rien d’autre !

Et ce n’est heureusement pas avec du Coca Cola que ce vieux cave attirera dans ses pièges la jeunesse de Mazères qui, il est vrai, a d’autres chats à fouetter. Au demeurant, elle ira les fouetter ailleurs, car les perspectives d’embauche, en dehors de la tradition mérovingienne du privilège et de la recommandation (et non pas du pétainisme, Michou), sont plutôt à la baisse au pays, à l’instar du carquois municipal de certains de ses membres…

Mais il est bon de rétablir les faits. On ne sait jamais s’ils ne pourront pas, quelque jour, servir en justice…

« La main armée pour te servir » ? Diable. Servir de retraite confortable aux crevures qui l’ont prise en même temps que le pouvoir. Il n’y a rien à faire : il faut qu’on reproduise les schémas. Alors autant ne pas en supprimer, sous aucun prétexte, les accessoires signifiants.

Johnny Rasco

Note à benêt :

— Rappelons que Jean-Louis Bousquet est con au point d’avoir publiquement affirmé qu’on peut aimer les animaux et les tuer. Mœurs contre nature ? On craint le pire…

— Si nous avions l’esprit délateur de Louis Marette et de ses petits copains de la Légion d’honneur, nous le dénoncerions auprès de la société Coca Cola pour abus d’image et de réputation. Mais heureusement, nous avons de l’honneur, à défaut de privilège et de recommandation contre nature.

— Contre nature : antinaturel, selon le dictionnaire. Ou : contre la loi naturelle qui fut et est encore le principe fondateur de l’esprit libertin. Précision nécessaire au regard des déficiences intellectuelles de Michou.

 

 

 

Louis Marette se couvre de médailles sans étouffer

 

louis_marette_roi-des-cons

Mazères est l’avenir de la France, pourrait-on chanter pour paraphraser le poète. Les temps, hélas, se prêtent trop à cet emprunt.

Mais Louis Marette, maire de Mazères, n’en connaît pas d’autre.

Peu compétent en matière de politique départementale, et soucieux seulement de son avenir, l’édile croit se dépenser en convoquant les pigistes de La Dépêche du Midi.

Et ceux-ci font leur travail de chroniqueurs de la vie locale avec une application empreinte de nonchalance et de douce hypocrisie.

Louis Marette, qu’un rien peut flatter au point d’en faire un modèle de ridicule et de boursoufflure, n’y voit que des avantages tellement il est bête. Un vrai cave. Suivez le Dabe pour en savoir plus.

Au point que l’essentiel des animations de la ville consiste en remises de décorations en tout genre, militaire, religieux, sportif, agricole… au détriment de ce que le commun des mortels est en droit de considérer comme animation véritable et non pas pitrerie destinée à illustrer la tendance pétainiste de l’ordonnateur.

Quoique que, personnellement, je perçois dans ce comportement plutôt l’ignominie d’un temps où le privilège et la recommandation s’appliquaient sans poudre aux yeux. C’était bien avant Pétain, Michou. Et Pétain n’y est pour rien.

Bref, l’image de la France que véhicule ce larbin inculte et m’as-tu-vu relève à mon avis plus du comique de situation que de l’analyse politique.

Couvert de médailles et autorisé à entrer dans un nombre aussi impressionnant de costumes d’opérette, Louis Marette emprunte beaucoup aux biens publics pour en faire profiter ses amis.

Profitons-en d’ailleurs pour souhaiter une mauvaise année 2015 aux salauds qui s’en prennent aux Roms, aux SDF, aux Working poor, aux malheureux qui volent pour vivre et à ceux qui survivent sans rien voler.

69 associations pour 3700 habitants ! Une association pour 53 habitants. Quand on pense que la grande majorité des mazèriens n’appartient à aucune association, on ne peut s’empêcher d’imaginer.

Quelle animation !

Ce terrain est surtout propice à la distribution de médailles et de prix tous aussi inutiles que dommageables.

Quant aux véritables animations, elles sont rares, comme en témoigne d’ailleurs la Dépêche du Midi dans sa rubrique « Sorties à Mazères ».

C’est que Louis Marette envisage le populisme sous l’angle du mérite… ou de la profitabilité, selon.

Alors que le monde moderne veut plutôt qu’on n’envisage que la culture et encore, sous l’angle de l’utilité et de l’efficacité, sans oublier la beauté et le savoir-faire.

Comment veux-tu, Michou, qu’on traite de pétainiste un pareil loustic ?

S’il l’était, on pourrait au moins en attaquer l’abjection avec les moyens de la politique et du droit !

Mais il ne l’est pas, Michou ! Fais ton métier, pas le mien…

Est-il un mérovingien ? Un bonapartiste ? Un nazi ?

Rien de tout cela, Michou ! Réfléchis un peu ! (Ça te changera)

C’est un pitre. Tout simplement. Une marionnette agitée par-dessous. Et qui s’en trouve bien. En communiant (surtout au calice), en troufion colonialiste, en parangon de l’honneur et de la veste, en confrère de la bouteille et de la fourchette, en entraîneur bordélique de la jeunesse… et j’en passe, car la liste des costumes est longue, plus longue encore celle des médailles qu’on y accroche.

Alors les animations, vous pensez…

 

Général Georgelin

 

 

 

Louis Marette a le feu au cul

 

louis_marette_cerveau

Ce n’est pas un hasard si Louis Marette, maire de Mazères, apparaît simultanément dans deux articles de Presse locale : le premier en manière d’exhibition à la tête d’une flopée de médailles récompensant les activités sportives ; le second, hanté par la lourde condamnation d’un maire par la justice, proposant une solution somme toute naïve à la question des compétences en matière d’ingénierie locale.

Cette simple comparaison de deux faits sociaux apparemment éloignés par leurs contenus met pourtant en évidence ce qui menace la terre d’Ariège, autrement dit son avenir.

Henri Nayrou est bien sympathique, mais affirmer tout de go que l’Ariège est une « terre d’avenir » relève de la plaisanterie de mauvais goût.

Louis Marette, que nous avons choisi comme personnage générique de la bêtise française, réussit la prouesse d’en dire plus long dans la Presse que sur le terrain de ses occupations ludiques mâtinées de territoire et d’une conscience politique pour le moins fantaisiste.

Toutes « ses » médailles vont au Sport. Le corpore sano prime sur le mens sana. À Mazères, le cerveau a complètement disparu. Entre les parades militaires, les cortèges catholiques, les cérémonies passéistes et les vins d’honneur, il n’y a plus de place pour cet organe pourtant nécessaire à la bonne marche des affaires pendantes. Et il en pend beaucoup en ce moment. Tandis que la République tente un redressement sur un pied dans un buisson d’épines, Louis Marette entretient la bêtise à son meilleur niveau d’influence. La culture, à Mazères, est interdite de séjour.

Pourtant, c’est sur elle qu’on fonde toujours les meilleurs espoirs. Juvénal ne manque pas de toujours nous le rappeler. Mais Pierre de Coubertin, douteux humaniste, ne préfère-t-il pas  un mens fervida in corpore lacertoso, un esprit ardent dans un corps musclé ? Et Louis Marette de préférer le feu à l’intelligence. Le bougre a des visions bibliques… On se demande de qui il les tient…

À en juger par le programme des festivités culturelles ariégeoises, le cerveau moyen départemental n’atteint pas un niveau digne de la matière grise nationale. Qui s’en étonne ?

Et les 332 maires du département, secoués par la décision de justice qui affecte le maire de La Faute-sur-Mer, comptent pallier le défaut d’intelligence technique, habituellement consentie par le pouvoir central, par une intelligence directement inspirée du terroir ! On craint le pire.

Mais c’est le défaut de ces élus conçus dans l’assistanat et le paternalisme : ils mettent encore la charrue avant les bœufs. Ce qui est idiot, convenons-en.

Quand donc verra-t-on un président de Conseil général prendre le taureau par les cornes et organiser la Culture avec les trop grosses dépenses du Sport ?

S’il ne s’y emploie pas urgemment, l’Ariège, comme en 14 de sinistre mémoire, deviendra le creuset de la chair à canon dont l’État français a un besoin non moins pressé.

Me fera-t-on croire que Louis Marette est con au point de n’en avoir pas conscience. Ce ramasseur de miettes — et qui s’en contente — est un larbin au service non pas d’une « idée de la France », mais de ce que celle-ci peut faire de ceux qui n’ont pas les moyens d’avoir des idées : des domestiques et des troubades, — ceux-ci n’ayant rien de commun avec nos troubadours…

Patrick Cintas.

 

 

 

Jeanne Desaint fleurit les hémorroïdes de Louis Marette

 

jeanne_desaint

« Cette fois, Louis Marette et Jeanne Desaint ont dénoncé les faits d’incivilité et le non-respect des espaces de propreté, […] précisant que des mesures avaient été prises pour remédier à ce problème. »

Diable !

Ça va chier dans les rues de Mazères.

Mais la « commission ad hoc » n’en a pas moins mené à bien sa grande mission anticrise : « Fleurir Mazères ».

Comme le montre l’excellente photo de la Dépêche du Midi, la jeunesse avait autre chose à faire. Il est vrai qu’à elle seule, elle constitue le seul véritable fleurissement de Mazères.

Des gamelles et des bidons, chantait le troufion. À Mazères, le refrain s’organise plutôt autour des médailles. Sportives, militaires, administratives et même civiles. C’est le cul qu’on fleuri, et encore… au pot !

A force de planter des médailles, les espaces publics de Mazères vont ressembler à des boîtes de chocolats… ou à des bourdalous.

Les jeunes dans un complexe sportif, les vieux qui ne servent à rien dans un asile (et même deux) et les retraités qui possèdent… chez eux, avec pleins de fleurs pour gagner le Concours National de Qui Perd Gagne.

Certes, Louis Marette n’est pas un exemple à suivre, surtout en matière de pot. On sait trop bien ce que contient son pot. Je veux dire : comment on fait pour en avoir, car le hasard n’y est bien sûr pour rien.

Mais Jeanne Desaint… ? Maîtresse de la Culture mazèrienne ? Euh… il faut être cultivé pour ça… et comme fleur, on a fait mieux à Mazères, ville bien connue pour la joliesse de ses filles. On dit même que l’une d’entre elles fut violée… mais il y a prescription… n’est-ce pas, Michou… ?

En voilà un beau couple… paritaire. Et parfaitement égal. Rien ne dépasse. Ni une tête surtout. Spectacle, hélas, de ce que la France est devenue à force de piston, de privilèges et de bouffissure travaillée dans le mensonge et les crasses historiques d’une idéologie à double tranchant.

En attendant on ne sait quel vacarme de l’Histoire, Jeanne Desaint fleurit Louis Marette pour occuper les esprits déjà convaincus et menacer de flétrissure ceux qui ne demandent qu’à l’être.

Qu’on se le dise ! Et qu’on décore ! Car tout le monde peut être décoré ou, comme le signalait judicieusement Jean Yanne « n’importe quel cul peut l’avoir ! »

 

 

 

Louis Marette le « veinard » décore André Huertas le « miraculé »

 

Louis_Marette

Quelle suffisance ! Monsieur André Huertas, nous apprend la Dépêche du Midi, « pensait qu’il méritait la Légion d’honneur. »

Diable ! En voilà une belle pensée. Et utile avec ça !

Je sais bien que beaucoup pensent comme lui, mais en principe ces cabotins se retiennent d’évoquer en public ce sentiment d’autosatisfaction qui risque de prendre l’allure d’une bouffissure si l’impétrant n’y prend garde.

Monsieur André Huertas aurait bien aimé mourir pour la France, mais hélas pour lui, il est encore vivant. Comme il faut l’en plaindre, sans doute.

Ses « frères d’armes, » écrit la DDM, « l’appelaient le miraculé. »

D’après les quelques récits que Monsieur André Huertas dispense dans ces pages, il est en effet passé tout près de la mort.

Pas de quoi fouetter un chat… On a vu pire. Toutes nos familles ont recueilli les rares récits de nos combattants, lesquels se sont toujours montrés, pour les plus véridiques, fort avares de détails et de… complaisance.

Ainsi, ce… miraculé voulait la Légion d’honneur. Et il l’a eue !

Pour quoi faire ?

Et bien pour l’accrocher à son arbre, lequel ne se lasse pas de « s’effeuiller », dit-il, d’autant que bon nombre de ces feuilles sont « honorifiques ».

Pourtant, dit Marcel Pagnol, « l’honneur est comme les allumettes : ça ne sert qu’une fois. »

Mais celle-ci, cette croix, est « la plus honorifique » de toutes. Tiens donc !

Gageons qu’elle ne jaunira pas de si tôt, car Monsieur André Huertas ne boit que de l’eau bénite.

Ce qui me rappelle un de mes oncles, féroce soldat de Juin, qui lui ne buvait que de la gnole. Lui aussi a finalement bénéficié du miracle, malgré les os cassés et perdus, mais il n’a jamais, après de vrais combats au Mont Cassin, entre autres, estimé qu’il méritait plus que les autres. Il est vrai que les héros sont modestes, toujours. Ce qui me remet en mémoire une pensée de Balzac, au sein de sa célèbre préface : « Peu d’œuvres donne beaucoup d’amour-propre, beaucoup de travail donne infiniment de modestie. » Ce qui s’applique à la littérature ne s’applique-t-il pas à toutes les actions dont on meurt… ou pas selon allez savoir quel miracle ?

Patrick Cintas.

 

 

 

Louis Marette tourne le dos à la Dépêche

 

louis_marette_medaille

Pour la première fois, Louis Marette, maire de Mazères, tourne le dos au photographe de la Dépêche, notre bon complice, histoire d’embêter ces « cons de MCM qui font chier avec leurs conneries ».

Pourtant, il avait accordé ses poses à celui d’Ariège-News qui ne s’était pas privé de remplacer son collègue ce jour-là puni de malemort, comme le montre notre article précédent.

Aussi, le rédacteur de la Dépêche a-t-il décidé de venger son collègue photographe en rédigeant un article dans lequel, tenez-vous bien, le nom de Louis Marette n’est ni prononcé ni même écrit !

Une première dans la geste locale.

Et même pas droit de photographier la « foule mazèrienne venue nombreuse » tellement elle était absente.

Et pour couronner cette mesure exceptionnelle de privation contre la Dépêche du Midi accusée de complicité active avec MCM, le lâcher des colombes de la paix n’était visible que par les fidèles ! Ou alors elles volaient bas…

On s’est demandé pourquoi Louis Marette a montré son cul à notre ami photographe.

Était-ce pour illustrer cette parole fort désobligeante de Jean Yanne : « N’importe quel cul peut l’avoir » ?

Ou était-ce vraiment pour nous faire « chier » ?

 

 

 

Louis Marette – Des gamelles et des bidons

louis_marette_viol

 

Il arrive qu’un homme prenne plaisir à être stupide si cela lui permet de faire une chose que son intelligence lui interdirait.  John SteinbeckA l’est d’Eden.

*

La mémoire, c’est pourtant simple:

— Si tu aimes, achète un bleuet et ferme ta gueule.

— Et si tu n’aimes pas, n’achète pas de bleuet et ferme ta gueule.

Voilà comment agissent les honnêtes gens. Cette bonne terre d’Occitanie n’en manque pas. Ce n’est pas qu’on soit discret, mais on éprouve une grande pudeur à l’égard de nos propres interprétations de l’Histoire. Et on se tait. C’est simple comme un bonjour.

Mais la politesse, il y en a qui la compliquent. À dessein, bien sûr.

Une loi de l’État stipule clairement que le 11 novembre est désormais le jour où est rendu hommage aux morts pour la France, exclusion faite des victimes collatérales. Si vous n’avez pas le papier, on ne vous rend pas hommage. Circulez!

Et ce 11 novembre 2014, il y avait à Mazères de quoi faire circuler…

Au moins dix fois plus de militaires et autres cerbères que de Mazèriens. Soit un corps d’armée augmenté d’une division. Aussi, les Mazèriens ont préféré rester chez eux. Sur la place, les membres d’une secte qui d’auto-gratifient et se contemplent le derrière pour savoir qui en a le plus, ou qui a le plus donné, selon l’idiosyncrasie de chacun.

Un colonel, tout petit, sans cheval et sans panache ; une préfète fringuée comme elle peut, la pauvre ; des flics, des bidasses, des anciens sortis du placard, et… Louis Marette, maire de Mazères, tenant une médaille à la main, car on ne retrouvait pas le coussin.

La présidente du TGI de Foix n’est pas venue, car elle ne vient que si on lui donne quelque chose à faire ou à défaire. C’est sa nature.

L’évêque de Pamiers est resté sur son siège toute la journée à cause d’une indigestion de patriotisme. L’Église, putain de l’Europe, ne sait plus changer de trottoir quand les marles deviennent nerveux.

Et on a amené des gosses, sous prétexte que la guerre 14-18 doit leur être expliquée comme le plus grand drame que la République ait connu. Ce qui est une manière de passer l’éponge sur l’incompétence chronique des états-majors, la Collaboration, l’antisémitisme, le crime colonial et les raclées sur le terrain du combat. À deux pas de la Briquèterie et du camp du Vernet… et des véritables exploits des caracoles sans qui… n’est-ce pas…

De Lattre de Tassigny, qui fut comme Juin et tant d’autres vichystes et nazis, « retournés » par l’armée américaine, était à l’honneur, en la personne d’un ancien combattant débarqué en Provence. La médaille qu’étreignait Marette lui était destinée. Grand bien lui fasse ! Il n’est jamais trop tard pour se sentir français en terre conquise.

Très significativement, le pisse-copie qui a écrit un article sur ce sujet dans Ariège-News  nous apprend que « les derniers acteurs de ce conflit ayant disparu, le centenaire de 2014/2018 est sans aucun doute un moment privilégié pour donner aux jeunes générations les clés de la compréhension de cette période particulièrement difficile de notre Histoire. » On comprend qu’une fois que les témoins ne sont plus là pour en parler, on peut leur faire dire ce qu’on veut. Et les huiles présentes sur le terrain ce jour-là ne s’en sont pas privées, on s’en doute.

On a donc amené des enfants avec la permission des parents.

Ils ont lu des extraits de lettres de poilus… choisis par la maîtresse, qui a ses maîtres, et ses coucheries indispensables.

On a bien sûr évité de leur projeter Vingt ans dans les Aurès et de leur expliquer quelques pages durailles de Pierre Guyotat et de Benoist Rey…

« J’ai l’impression (et je ne suis pas le seul) que vous avez écrit là un des livres fondamentaux de notre époque : l’histoire immobile comme la pluie, indéfiniment itérative, de l’Occident au XXe siècle, » écrit Michel Foucault à propos de Tombeau pour cinq cent mille soldats.  Le général Massu fait interdire le livre dans les casernes françaises en Allemagne, souligne Wikipédia (j’ai participé, donc je cite).

Mais la révision de l’Histoire est à la mode.

Ce déploiement des bas instincts en est le meilleur instrument.

De temps en temps, la valetaille sort dans la rue pour faire la leçon à la Presse, mais le public préfère se défouler dans les forums de l’Internet où il n’est pas difficile de constater que la France retombe dans son trou à merde : si, comme le dit Alain Badiou, il est exagéré de parler de nazisme et peu sensé d’évoquer le bonapartisme, alors il faut reprendre notre vocabulaire où nous l’avons laissé avec le pétainisme, n’en déplaise aux magistrats trop pressés d’en finir avec les épines dans le pied au détriment de la vérité.

Au fond, il est désolant d’assister à de pareils spectacles au commencement déjà bien nourri de ce XXIème siècle. Comme il est figuré plus bas dans cet article, les uns étudient, et se soucient de pouvoir continuer de le faire, et les autres ont terminé leurs études avant même de les avoir commencées.

 

oOo

 

louis_marette_mcm

 

oOo

 

louis_marette_mcm2

 

oOo

 

louis_marette_14-18

 

oOo

 

louis_marette_gerbe

 

oOo

 

louis_marette_viol2

 

oOo

 

louis_marette_gerbe2

 

oOo

 

 

 

Louis Marette, inédit de James Joyce

 

louis_marette_tgi

Je viens de lire une nouvelle inédite de James Joyce, l’écrivain irlandais. Ça s’intitule « Une salope ». Un chef d’œuvre de vérité qui ne l’envoie pas dire !

Ça se passe en Irlande, qui est un pays lointain. Et dans une ville de la taille de Foix, ni plus ni moins. Slut. Une ville assez grande pour abriter un tribunal.

Et ce qui est drôle, dans cette nouvelle, c’est que la cheffe de ce tribunal s’appelle Trifounette Getencule. On dirait un nom français. Et bien d’après mes recherches, c’est un nom irlandais. Du Sud…

Ça commence bien, hé ?

Au début, on voit Trifounette Getencule marcher dans la rue, une rue en pente. Elle monte. Où va-t-elle ? Au travail. Comme elle a envie de pisser, elle pisse dans un bar et se fait enguirlander par un mec qui la traite de salope sartrienne. Sartrian motherfucker en anglais. Le mec est anglais. Elle pisse et va au travail en rouspétant après les Anglais.

Comme dans ses autres nouvelles, Joyce s’arrête pour nous présenter le personnage. On en apprend de belles. Notamment, qu’elle est placardisée pour des raisons pas jolies du tout. Mais avec avancement, comme on fait en France quand un juge fait une connerie. On le vire, mais avec promotion. Bien sûr, Slut n’est pas Dublin. On s’en doute. Elle est tellement furieuse qu’elle n’arrive pas à se calmer depuis qu’elle est en poste dans ce tribunal que Joyce qualifie de minable. Une vraie furie. Ça la fait aller au cabinet une fois par demi-heure. Elle en chie !

Elle était tellement en colère quand elle est arrivée à Slut qu’elle a fait venir la Presse pour sa remise de médaille. Il faut dire qu’en plus de l’avancement, l’administration lui a donné une médaille. Et elle a voulu la montrer à tout le monde et en profiter pour se faire valoir en public. Comme ça ne lui suffisait pas de faire chier ainsi les slutais, elle a exigé que sa propre fille lui remette la médaille, et non pas le chef de la police comme on fait d’habitude. Mecago Enlaleche, qu’il s’appelait, ce flic. Il n’est plus là pour le dire. Maintenant, il y a une gonzesse, miss Arghlbeurk, un nom typiquement irlandais…

Bref, ce jour-là, Trifounette Getencule remontait la rue en pente pour aller bosser. Une rogne telle que ça la faisait suer. Arrivée dans son bureau, elle enfile sa robe et engueule tout le monde. « Ça va chier ! » dit l’une de ces personnes.

Et ça chie. Juste pour la satisfaire, on lui amène un type qui a un peu secoué un notable du coin. Trifounette Getencule en pisse de joie. Et elle condamne le prévenu à une grosse amende et à des dommages et intérêts qui laissent tout le monde pantois.

En suivant, un autre type qui avait peint de jolies choses sur les chiottes d’un lieu public s’en prend plein la gueule.

Et un autre qui avait volé « pour la vingtième fois » un billet de 20 euros est condamné à ne plus sortir de prison avant de s’être converti à l’Islam radical.

Une furie !

Mais tandis que les condamnés vacillent sous le coup qui leur est porté avec tant de violence, leurs avocats rigolent sans se gêner et les invitent à boire un coup à la santé de « cette conasse qui coûte cher à la société ».

Les condamnés voient ensuite leurs peines annulées ou grandement réduite par le chef du tribunal de Dublin. Mort de honte qu’il est.

Et un couillon qui n’avait pas voulu faire appel s’en mord les doigts.

Il y a ensuite une longue discussion portant sur ce système à la con qui permet à une conasse en colère, elle-même délinquante, de « coûter cher à la société » sans que l’État, qui la paye, n’intervienne pour faire cesser ce trouble manifeste.

Un des avocats, peut-être métaphoriquement, dit : « Je l’ai enculée une fois en espérant la calmer, mais elle n’a rien senti ! » Tout le monde rit, même les gens qui ne sont pas concernés, comme ça se passe souvent dans les nouvelles de James Joyce.

Et puis on rentre se coucher.

Trifounette Getencule rentre elle aussi, avec sa collègue qui est si laide. Un épouvantail ! Que Trifounette Getencule utilise pour effrayer les plus fragiles des prévenus. Mais laide ! Que Christophe Margerie était beau à côté d’elle. Mais elle, on ne pouvait tout de même pas lui coller une moustache pour qu’elle parût sympathique, genre gros bonhomme qui ne ferait pas de mal à une mouche. Avec une moustache, c’eût été pire. Tout était à refaire chez cette collègue indispensable. Elles se séparèrent en bas de la rue en pente, chacune allant à son domicile.

Trifounette Getencule était beaucoup plus en colère en fin de journée qu’en début. Et heureusement, à cette heure-là, il n’y avait personne à juger. Ce qu’elle en faisait, de cette colère, une fois rentrée chez elle, James Joyce ne le dit pas.

Et qui elle rencontre sous la Halle ? Louis Marette !

Putain ! Je relis, je rerelis. C’est bien Louis Marette. Je le reconnais. Dans une nouvelle de James Joyce. Heureusement qu’elle est inédite !

Je n’ai pas pu aller plus loin. L’émotion. Celle de lire un inédit joycien.

Mon voisin, qui aime beaucoup jardiner, me dit : « Vous avez dû mal lire. À l’époque de James Joyce, Louis Marette n’existait pas. Et Trifounette Getencule non plus. »

Comme je suis éditeur de profession, je demande à Gallimard si Sollers ne s’est pas foutu de la gueule du monde en publiant cet inédit. Gallimard me dit qu’on a tout vérifié et que c’est vraiment un inédit de Joyce. Et qu’en plus, c’est normal que Louis Marette et Trifounette Getencule n’aient pas existé à cette époque puisque ce sont des personnages fictifs.

Je ressors du Grand Véfour avec un doute, mais je prends le TGV quand même pour revenir à Mazères. Il me dépose intact dans la rue du docteur Sérié.

« Non, tu n’as pas rêvé, » me dit ma femme.

Je me couche. Et j’en rêve encore.

Le monde est mal fait, tout de même !

 

 

 

Dominique nique nique

 

mazeres_blason2

La scène est à Mazères.

On reconnaît des parachutistes du 1er RCP de Pamiers.

Et des curés. Un troisième s’est prudemment planqué avant le déclenchement de l’obturateur.

Compte tenu de l’engagement du 1er RCP au Mali, on pourrait croire qu’on est en train de célébrer la mort d’un de ses soldats.

Pas du tout ! Explication :

À Mazères, l’armée et l’église refont surface. Sous la houlette du maire, de ses sbires et de ses maîtres.

Il faut dire que l’atmosphère y est particulièrement réactionnaire.

[Lire la suite dans la RAL,M…]

 

ralm

La revue littéraire de Mazères

 

 

 

Gérard Trémège, Chantal Firminger-Miche – Collusion?

Tremege_Firminger-Miche

 

Innocents?

C’est ce qu’on espère.

Mais le doute… La Presse est actuellement en France le seul grand Parti Contre la Corruption…

«Médiapart va chercher dans les poubelles pour tenter de trouver quelque chose contre moi, mais il n’y a rien,» clame Gérard Trémège, maire de Tarbes.

Quelles poubelles?

Si la citoyenne Procureur de la République Chantal Firminger-Miche est une poubelle (car de quelle autre poubelle pourrait-il s’agir?), alors ce serait «extrêmement grave pour l’institution judiciaire. Ce serait très préjudiciable,» comme en conclut Françoise Martres, présidente du Syndicat de la magistrature, elle-même impliquée dans le scandale du «Mur des Cons» (grosse connerie et insulte au plus respectable Mur des Noms).

L’École de la Magistrature a récemment signalé une «baisse de niveau» chez les candidats à l’exercice constitutionnel de la justice…

Voyons voir… de quel niveau il s’agit dans ce cas précis.

 

Tremege_Firminger-Miche-2

 

 

 

Louis Marette, reine de la pédale

 

louis_marette_catho

C’était avant que la vierge Marie se fasse enculer par Dieu, un salopiaud.

Elle était encore petite et ne songeait nullement à cette prouesse consistant à mettre au monde un enfant par le cul.

Ce moment fut choisi par les amis de Louis Marette, dits de la petite reine, pour la célébrer sous la surveillance de l’église de Rome.

Mais il y avait longtemps qu’ils n’avaient pas célébré cette enfant encore propre.

C’est plus tard qu’elle se salit à cause d’une mauvaise fréquentation.

Ainsi, les amis de Louis Marette, dits de la petite reine, n’avaient pas oublié qu’ils l’avaient connue enfant. Surtout Marette qui l’a connue mieux que les autres, comme on le sait. Mais ce qui s’appelle connaître !

D’ailleurs, on se demande si Dieu, ce n’était pas Marette lui-même, car à l’époque, les filles étaient traitées comme des chiennes.

Et comme les amis de Marette, dits de la petite reine, ont la nostalgie de cette époque lointaine, ils ont fait venir un vieux curé avec deux jeunes pour qu’on ne sache pas lequel de ces deux jeunes a sa préférence.

Et tout le monde a renoué.

On a même invité de sérieux parachutistes à porter l’idole à bout de bras. On se demande pourquoi des parachutistes, mais dans ces milieux-là, il paraît que ça se fait.

Et tout le monde s’attendait à voir Marette en tête du cortège.

Et bien non, il n’y était pas !

On s’est demandé pourquoi.

Et voici ce que MCM a pu savoir :

Marette voulait y aller. Et devant tout le monde, parce qu’il a toujours aimé se mettre devant. C’est à cause de son pédalier, pas au point. Par contre, il a une selle qui ne dit jamais non.

Sur ce, l’évêque, qui avait déjà eu fort à faire avec les chiens de Saint Hubert à cause de Jean-Luc Béroud qui les avait critiqués, cette fois s’est mis en colère avant qu’il n’arrive un pépin de la même taille. Marette, ingénieur-maison à voie unique, insista :

— Je veux être devant ! J’ai toujours été devant. J’aime qu’on me pousse. Vive la délation et le fayotage !

— Hé bé non ! a dit l’évêque.

— Et pourquoi ?

— Parce que sinon, MCM va nous critiquer et on se foutra encore de ma gueule à cause de toi, mon fils !

Marette, furieux, lui a montré son cul, mais contrairement à ce qu’on pourrait croire, ce n’était point par impolitesse. C’était son dernier argument. Et bien malgré un avantage certain sur le reste de l’humanité, l’évêque a été intransigeant. Non c’est non !

Mais Marette ne voulait pas qu’on renouât avec le passé sans lui. On comprend pourquoi quand on sait comment était ce passé et ce qu’il avait fait à la petite reine en question.

Après avoir bu un bon coup, il a carrément pris la place de la vierge enfant sur le brancard. Et les parachutistes ne se sont aperçus de rien. Ni personne d’ailleurs.

Et ils ont trimbalé Marette dans tout Mazères et jusque dans l’église où sa demande a surpris tout le monde, car on le prenait pour la vierge enfant :

— Qu’on me mette un cierge dans le cul ! exigea cette enfant.

— Mais enfin, dit le vieux curé, à ton âge !

— Comme je sais maintenant ce qui va m’arriver, autant que je commence à m’entraîner avec un plug.

— Mais ceci n’est pas une œuvre de McCarthy !

— Je m’en fous des Américains ! Mets-le moi dans le cul et ferme ta gueule sinon je parle !

Et le vieux curé, avec l’aide de ses deux jeunes, a mis le cierge dans le cul de la vierge encore toute petite, tellement petite qu’on ne s’est pas aperçu que c’était Marette.

Heureusement, MCM était là !

Maintenant on sait tout sur cette triste histoire du passé. « Mais comme il y a prescription, nous a dit la présidente du TGI de Foix, vous pouvez déconner tant que vous voulez sur ce sujet. C’est la Loi ! »

Alors on déconne. Mais tristement, parce que se faire enculer par Dieu, même à Mazères et à une époque reculée, ce ne doit pas être facile à oublier. On compatit, comme le prouve cette chanson :

Dans la nuit le feu allumé
Ventre de bouc !
Avec les filles du village
Hibou la lune !
Et toute nue longtemps dansé
Ventre de bouc !
Autour du feu longtemps baisé
Hibou la lune !
Et le diable m’a prise au cul
Ventre de bouc !
Cent fois c’te nuit m’a enculée
Hibou la lune !
Longtemps après j’ai accouché
Ventre de bouc !
Par le cul donné un enfant
Hibou la lune !
L’enfant ai m’né dans la forêt
Ventre de bouc !
Abandonné l’enfant aux loups
Hibou la lune !
Mais les loups ne l’ont pas mangé
Ventre de bouc !
On ne mange pas le fils du diable
Hibou la lune !
Les bonnes sœurs l’ont recueilli
Ventre de bouc !
Et l’enfant a grandi chez Dieu
Hibou la lune !
L’enfant est devenu curé
Ventre de bouc !
Au village la messe a donné
Hibou la lune !
Après la messe joli curé
Ventre de bouc !
Viens baiser le cul de ta mère
Hibou la lune !
Après la messe joli curé
Viens baiser le cul de ta mère
Ventre de bouc !
Hibou la lune !

 

 

 

Louis Marette déneigé par erreur

 

louis_marette_valls

 

Être ami de Poutine ou pas… Hé ! Manu ! On te parle…

Tintin ! Tu veux pas lui demander…? Enfin… si tu as la parole…

 

 

 

Margerie, donne-moi ton cul !

louis_marette_encule

 

La France n’est pas une Nation. C’est un État. La preuve en est qu’il suffit qu’un serviteur rende l’âme pour qu’à droite comme à gauche on clame qu’on a perdu un ami, un grand homme, un capitaine, etc. Toute la corporation des domestiques s’émeut.

Il n’y a guère eu qu’un député socialiste pour contredire ce flot de papouilles domestiques : Christophe-Gabriel-Jean-Marie Jacquin de Margerie, dit-il en substance, ne volera plus personne.

Ce qui est vrai.

Nous ne remercierons jamais assez le conducteur de la déneigeuse qui a bu, semble-t-il, à la santé de tous ceux qui pensent comme ce député socialiste.

Le petit Éric Ciotti, que les mauvaises langues persistent à nommer Chiotti (pluriel de chiotto), est le plus méchant : il veut punir le député socialiste.

Comme quoi la tradition française a vraiment foutu le camp.

D’après ce type fascisant d’élu à la bonne pissette, il est nécessaire de châtier les députés qui ne parlent pas au nom de l’État, c’est-à-dire ceux qui parlent au nom de la Nation ou de ce qu’il en reste depuis que la France est entre les mains des héritiers du pétainisme et du vichysme.

Nous nous attendons à ce que Louis Marette, maire de Mazères, envoie une lettre de dénonciation à Ciotti pour se faire bien voir. Il sait où il peut se la mettre.

Nous apprenons d’ailleurs que la boule à zéro de Ciotti n’est pas due à un excès de zèle domestique. Il paraît que Louis Marette en est la cause. C’est ce qu’on dit. Moi, je rapporte, car rapporter est une bonne chose dans ce pays de sycophantes.

Il paraîtrait, mais je vous le vends comme je ne l’ai pas payé, que Louis Marette, à force de lécher le poupon qu’il met dans son lit pour ne pas s’ennuyer, en aurait tellement léché le crâne que c’est Ciotti, par effet de vaudou, qui en a perdu les tifs.

André Trigano avait pourtant acheté un peigne, recommandant à son poupon Louis Marette de ne pas se servir de sa langue quand il est en pyjama.

Grand résistant, il avait bien expliqué que c’est avec un peigne qu’on obtient les meilleurs résultats.

Christophe-Gabriel-Jean-Marie Jacquin de Margerie peignait bien lui aussi, mais avec un pinceau. Il peignait comme un pied, mais faisait de belles bises à Saddam Hussein.

Ça nous fait bizarre à nous, Occitans, tous ces Français et leurs collabos traitres à leur terre. Mais on s’y fait. Même que ça nous amuse.

Que Christophe-Gabriel-Jean-Marie Jacquin de Margerie aille en Enfer ! On enverra ce qu’il faut de pétrole au Diable ! Voleur !

Johnny Rasco.

 

 

 

Louis Marette – sarkozisme et pétainisme, même combat

 


louis_marette_sarkozy

Alain Badiou démontra en son temps pourquoi et comment Nicolas Sarkozy est un pétainiste.

Il faudrait être un vrai cave pour opposer un avis contraire à cette analyse définitive.

D’autant que la Cour européenne de justice a déjà grondé la justice française pour avoir sanctionné un website vantant les mérites de la lessive pétainisme.

Ce qui, évidemment, ouvre les portes au prosélytisme pétainiste, et donc fasciste, mais aussi les fenêtres à tous ceux qui, pour les raisons qu’ils entendent défendre en tout bien tout honneur, désignent comme pétainistes les personnages publics qui leur semblent mériter cette appellation peu flatteuse selon eux, mais parfaitement honorable selon les autres.

Une fois de plus, la justice européenne a donné une leçon de droit fondamental à une magistrature française trop souvent encline à se laisser emporter par ses convictions politiques ou éthiques, voire carriéristes et corporatistes.

Ainsi, le magistrat qui condamne l’analyse politique pour injure « pétainiste » est aussi cave que celui qui construit un « mur des cons » ou pire, celui qui se moque du malheur des prévenus pour amuser ses collègues, petit con sans mur.

La droite nostalgique du colonialisme, et quelquefois des belles heures de la Collaboration, n’est pas étrangère à ces comportements inadmissibles qu’il faut condamner, non point parce qu’ils seraient insultants, mais parce qu’ils sont dangereux.

Il n’est pas difficile de conclure suite à cette observation que toute médaille obtenue relativement à ces ignominies colonialistes et perfides ne vaut pas cher devant le véritable mérite des français qui, dans le risque, la science, l’art ou l’altruisme, ont décroché la leur.

Cette salissure, Nicolas Sarkozy ne s’est pas privé de la commettre non par audace, mais par insolence, comme on sait.

La dignité élémentaire de la part des récipiendaires du mandat sarkoziste eût été de refuser de recevoir de ces mains sales le moindre signe distinctif, au moins par solidarité avec les authentiques gens d’honneur —et que les autres s’en défissent sans ménager leurs critiques.

Voilà pour les décorations sur lesquelles il convient, de temps en temps, de chier sans retenir ses mots ni son plaisir.

Chacun est libre après tout de reconsidérer les appréciations de l’État et de ceux qui peuvent en salir les arcanes déjà historiquement forts scandaleux, — ou peuvent tout simplement se tromper, ou être trompés, comme cela arrive en justice, précisa Falco.

Mais qu’en est-il de ceux qui, par intérêt ou idéologie, s’associent à un pétainiste ?

Pour ce qui concerne Louis Marette, maire de Mazères, nous avons à peu près tout dit. Sa légende ne sera plus effacée des annales mazèriennes. Nous en avons sans doute assez dit de ses petits complices locaux souteneurs de l’OAS et du sarkozisme, bien que les mots couverts nous eussent été imposés par la prudence qu’il convient de mettre dans ses propos quand on évoque les équipées sauvages des corps constitués et de certains de leurs zélateurs gourmands en médailles et reconnaissances — dont nous avons déjà dit ce qu’ils peuvent en faire, toutefois.

Certes, l’actuel pouvoir étatique a du plomb dans l’aile, c’est le moins qu’on puisse dire. Mais porter la France sur ses épaules n’a jamais été une sinécure, à moins de se prendre pour un père du peuple comme Pétain et Sarkozy.

Car la France n’a qu’un problème : son pétainisme, dont Alain Badiou situe l’origine non point en 1940, mais beaucoup plus tôt après les conneries du premier empire.

Une longue réflexion à entreprendre si l’on veut un peu se reposer des pitreries et des saloperies en tout genre dont la ligue pétainiste, à droite comme à gauche, nous assomme chaque jour avec plus de réussite politique.

Espérons que Sarkozy, qui traîne ses casseroles judiciaires avec grand bruit malgré ses pantoufles, — dont l’assassinat probable de Kadhafi, si l’on aime les feuilletons, — espérons que Sarkozy n’inspirera pas encore Louis Marette et ses petits copains médaillés.

On a déjà donné.

On en deviendrait violent…

 

 

 

Louis Marette est loin d’être un Grand Con

 

louis_marette_alcolo

Louis Marette est loin d’être un Grand Con, comme le prouve cette illustration parue dans la Dépêche du Midi de la France (à ne pas confondre avec le Midi tout court qui est notre seul pays).

 

LVH et non LVF !

Légion du Vin d’Honneur. Louis Marette en rêvait depuis que Patrick Destrem en a fait un nazi. Et bien c’est fait : ce gauchiste de merde qui « copule » avec n’importe qui et n’importe quoi peut aller se coucher !

Mais de quoi se compose cette légion ?

De jeunes racés ? D’hommes dans la force de l’âge ? De paumés privés de travail ? De revanchards prêts à tout ? De froids calculateurs de la pureté de la race mérovingienne ?

Pas du tout !

Vous pensez bien : les temps ont changés !

Mais avec quoi cette légion d’invention marettienne forme-t-elle ses rangs ?

Car il faut les former.

On lui a donné des caméras de surveillance publique, des systèmes de dénonciation de la vie privée, des armes et l’autorisation de les porter sous des prétextes faussement écologiques, de quoi boire jusqu’à en perdre la raison et quelquefois même des postes dans la fonction territoriale et des préférences de marché inattaquables avec les moyens stricts du Droit, sans compter que la magistrature ariégeoise s’est équipée d’une vieille édition du Petit Robert gracieusement offerte par Louis Marette lui-même (qui l’a piquée à la bibliothèque municipale sous le regard de Jeanne Desaint qui compte bien se servir du tuyau à des fins jouissives).

Un arsenal aussi efficace en terrain démocratique que les roquettes du Hamas dans des circonstances moins joyeuses.

En plus, on a la Dépêche du Midi de la France, qui serait bien mieux accueillie par les amants de cette terre si elle se contentait de s’en tenir au Midi seulement et d’arrêter de nous casser les œufs avec ses prétentions parisiennes.

Alors à qui ce salaud de Louis Marette (salaud dans le sens de « mon » salaud, celui que je désigne comme étant le mien) fait-il appel pour grossir les rangs de sa milice ?

Regardez les photos prise par notre complice de la Dépêche…

Des vieux, des moches, des rentiers de la fonction, des vacanciers de l’effort, des idéologues de l’ambiance rétro : autrement dit, des fêtards d’un âge avancé ou qui, n’avançant pas, sont restés ici.

Le gratin du Loisir subventionné et de la paresse organisée.

De vieux tracteurs, dit de collection, sur lesquels de vrais paysans se sont usé le cul et rompu l’échine, un pressoir avec un vérin à la place de filles nues comme on faisait avant (paraît-il), des costumes qui n’ont jamais existé, portés par des modèles qui n’attireront pas les touristes, bref : le rêve de nostalgie de ceux qui mangent bien sans travailler et qui veulent nous faire croire qu’avant on travaillait encore moins et qu’on s’en portait bien mieux qu’en travaillant comme aujourd’hui au service de l’Allemagne.

Le Domaine des oiseaux ambitionne de produire du pinard ! Ah ! on voit bien qu’il est plutôt né de l’idée de la chasse que d’un projet viticole en bonne et due forme !

On vous l’a déjà dit à MCM : le système associatif de Mazères, la LVH, est pourri par des fêtards incultes qui ne pensent qu’à une chose : se poiler aux frais de la société, exactement comme ils l’ont fait en travaillant pour de faux pendant le nombre d’annuités en vigueur dans la fonction publique et autres villégiatures — le mot vigueur étant pris ici dans son sens relatif qui est loin d’être général.

Mais alors, que font les jeunes ?

700 ados, ça prend de la place !

Ou alors ils sont drogués.

Mais dans ce cas, qui leur fournit les substances ?

Un système occulte s’est-il mis en place à Mazères, sans qu’on s’en rende compte, peut-être financé par le riche Trigano qui veut se venger… ?

Il faut bien l’avouer : nous n’en savons rien.

Alors, à quoi sert la Dépêche ?

Peut-on compter sur la Dépêche pour sauver la jeunesse mazèrienne ou plutôt pour l’empêcher de se sauver ?

Avec l’entrainement qu’elle a, cette jeunesse galopante, il y a de fortes chances pour qu’elle ait plutôt la patience requise en cas d’envahissement de la vie sociale par les éléments les moins productifs et les plus tyranniques que la France secrète comme le pus de ses blessures historiques.

Ainsi, marrons-nous.

Prenons des photos, parlons-en et laissons notre trace dans le paysage. L’Internet et sa Toile nous y aideront sans doute.

N’oubliez pas de lire aussi la RAL,M, la grande revue littéraire mazèrienne qui renouvelle sa peau chaque semaine avec quelques-uns des meilleures auteurs de la langue française en usage aujourd’hui. Ça nous changera du spectacle que Paris donne sur nos terres avec la complicité de ces larbins ludiques livrés corps et âme à ce vieux snock de Louis Marette.

Jean-Philippe Cros de MCM.

(Pas celui de DDM qui vient à Mazères juste pour boire un coup à l’œil)

 

louis_marette_beaute

 

 

 

Louis Marette revient au collège pour prendre le café

 

louis_marette_college

Visite surprise du roitelet de l’Ariège qui n’est pas encore mort et qui s’accroche à ses privilèges.

Et celui de pénétrer dans les établissements scolaires dont la Région a la charge n’est pas le moindre.

Sans prévenir.

Louis Marette, occupé dans le pigeonnier du Domaine des oiseaux, s’est ramené en vitesse, comme il a pu.

Trop sale, Jean-Louis Bousquet ne s’est pas senti concerné.

Jeanne Desaint habite toujours à Toulouse.

Et c’est dans une tenue on peut dire négligée que Louis Marette est entré dans le collège.

Augustin Bonrepaux était venu pour parler de l’homophobie uniquement parce qu’il est contre et que d’autres sont pour, ce qui donne une idée de la très haute qu’il a du débat démocratique.

Madame la directrice était là, tortillant un torchon. Elle avait oublié son mouchoir. Et personne n’y avait pensé avant elle.

Aucune médaille ne fut distribuée.

Madame la présidente du TGI de Foix, pourtant gracieusement invitée aux frais de l’État, n’a pas répondu à cette invitation sous le prétexte que sa fille n’est pas disponible.

Ou alors c’est une mauvaise nouvelle.

En tous cas, Augustin Bonrepaux s’est encore gentiment moqué de la tenue peu conforme de Louis Marette, lequel a déclaré qu’il s’en foutait parce que « ça sort toujours mal. »

À cette obscure réflexion, Augustin Bonrepaux a affirmé une fois de plus que, contrairement à ce qu’on pense généralement de lui, il n’est pas homophobe, et surtout pas dans ses propos.

Aucun alcool ne fut offert aux aimables participants de cette réunion impromptue.

En effet, madame la directrice veut donner l’exemple, ce qui a provoqué les vives critiques de Louis Marette, mais lesquelles ?

À la fin, car il y en eut une, tout le monde était énervé à cause du café qui était trop fort, toujours selon la volonté durissime de Madame la directrice qui souhaitait ainsi prévenir tout incident susceptible de montrer le mauvais exemple.

La jeunesse doit suivre le bon exemple, a-t-elle déclaré aux deux vieillards qui pensaient à autre chose.

On se souviendra de cette visite comme de la première pierre jetée dans la mare pour remettre au goût du jour les vraies questions morales qui agitent le cœur des Mazèriens, mais pas trop leur intelligence, car ils ont d’autres chats à fouetter.

Avec la crise…

Jean-Philippe Cros de MCM.

 

 

 

Louis Marette sauve son honneur… mystérieusement

louis_marette_menteur

 

Concernant l’affaire du pigeonnier en feu (voir notre article), Louis Marette, maire de Mazères, compte bien échapper au procès qu’il mérite, mais que personne de compétent en matière de justice journalistique ne lui opposera. Les ours, les empoisonnements d’enfants, les mains baladeuses sur fond de policier, etc., sont des facteurs d’équilibre sociaux autrement importants, surtout quand on est chargé de briquer le parquet pour que ça reluise. Mais il n’en reste pas moins que la chronique des trous perdus au fin fond de la République a aussi son intérêt, sinon sur le plan judiciaire, du moins sur celui qui nous occupe ici.

Le pigiste de la Dépêche du Midi, notre complice sournois (que nous ne nous lasserons pas de remercier), introduit le sujet avec prudence, pour ne pas dire précaution d’usage :

« Le pigeonnier, c’est une histoire qui avait mal commencé et qui se termine bien, » affirme Louis Marette, maire de Mazères. Rappelons les faits.

Le viol est aussi une histoire qui commence mal et qui peut bien se terminer, comme on sait. Ya pas que Polanski… Mais bon, Poniatowski avait dit la même chose du pal.

L’histoire que nous raconte Louis Marette, mythomane patenté qui se plaint régulièrement de malveillance à son égard mais ne fait rien pour inspirer le contraire, rien de politiquement correct disons-nous, est une… affirmation[1], nous dit le pigiste, d’un air de supposer que c’est Louis Marette qui le dit et que par conséquent il faut s’en méfier comme de la peste. Aussi, il convient, nous rappelle ce pisse-copie, de s’en tenir aux faits tels qu’ils sont apparus sans l’intervention du premier magistrat de Mazères :

En février, par une nuit froide, les pompiers et la gendarmerie sont alertés par un automobiliste : le pigeonnier est en feu. Louis Marette, prévenu par la gendarmerie, ne peut que constater un spectacle de désolation : il ne restait plus que les murs principaux, un tas de cendres et quelques colombages en piteux état.

Ce rapport, journalistique à souhait si l’on s’en tient aux pratiques françaises de l’ouverture du parapluie, donne le ton d’une « histoire qui a mal commencé[2] ». Les news de la Dépêche du Midi sont toujours des histoires qui ont mal commencé ou qui commencent dans la joie et la bonne humeur ; tout dépend de ce qui reste à prouver. Mais la simple évocation de la « gendarmerie » implique une défense que le pigiste, malin comme un singe tellement il est intelligent, tend au saladier Louis Marette[3] comme une honorable perche que chacun pourra se fourrer dans le cul à la manière de cette médaille évoquée sans biaiser par Marcel Aymé[4]. Car voici l’argumentation[5] de Louis Marette :

« Cet incendie reste encore une énigme, il n’y avait pas de courant, explique Louis Marette. Comment le pigeonnier a-t-il pu brûler ? Nous n’avons toujours pas la réponse. »

Or, la réponse, nous l’avons : il se trouve que la veille où le pigeonnier brûla[6] les employés du Domaine des oiseaux, commandés comme dans les Aurès par Jean-Louis Bousquet, ont nettoyé le pigeonnier au karcher et au chalumeau ! Le karcher dans une installation d’élevage se conçoit (quoique…), mais le chalumeau dont il est question ici n’est pas celui de Céladon ! C’est un vrai chalumeau avec une flamme qui cuit et qui brûle. Ne faut-il pas être con pour équiper ses employés d’un chalumeau dans le cadre d’une mission qui craint la moindre étincelle. C’est pourtant ce qu’a fait Jean-Louis Bousquet[7] et c’est cet incompétent notoire que Louis Marette, en bon amoureux, protège de son aile aux senteurs de pastis. Aussi, toujours sous la plume du pigiste de la Dépêche du Midi, Louis Marette fait fi de ce qu’on est en droit d’attendre de quelqu’un qui prétend, à tort ou à raison, mettre l’honneur avant sa peau[8]. Le discours de ce cave avéré ne manque pas de pratique, c’est le moins qu’on puisse dire :

Mais le principal était de savoir ce qu’allait devenir le pigeonnier. « Après avoir contacté notre assurance, après accord, nous avons décidé de reconstruire le pigeonnier à l’identique. Nous avons fait appel à la même entreprise qui avait fait la restauration du pigeonnier en 2005; tout ce qui pouvait être récupérable (colombages, murs) a été réutilisé pour la reconstruction. »

Rien sur l’assurance, le financement, le dossier… Louis Marette, comme ces délinquants qui nous pourrissent la vie, ne reconnaît pas sa faute ou au moins sa responsabilité[9]. Les gendarmes ont l’habitude de ce genre de comportement. Je suis même sûr qu’en en prenant un au hasard, il sera capable de nous en parler, alors !

Mais ce n’est pas tout ! Louis Marette est pire qu’un délinquant, espèce somme toute dérisoire de notre propre nature, si l’on en croit nos maîtres de recherches. Il s’agit maintenant d’apprécier la qualité du travail accompli par la putain d’entreprise qui a reconstruit ce pigeonnier d’antan. La photo de notre complice de la Dépêche y suffit : c’est une horreur ! Du travail à la con ! Une entourloupette artisanale ! Il faudrait boire autant que Louis Marette pour l’apprécier autrement !

Les travaux sont désormais terminés et le pigeonnier a retrouvé son [état] initial. Les pigeons ont réinvesti les lieux, des colombes blanches ainsi que des pigeons voyageurs.

Tu parles d’un état initial ! Il faudrait gratter longtemps pour le retrouver, l’état initial. Mais alors, que trouverait-on sous le palimpseste ? Je veux dire : en dehors des bouteilles vides et des discours indignes de notre Midi ? Nous ne le savons que trop bien. Et Louis Marette, pas conscient du tout que la Dépêche du Midi se fout de sa gueule, dressé sur ses fragiles cagnettes, le ventre bien rempli des profits de l’été, pose pour la photo, témoignant ainsi qu’il est le seul maître d’œuvre et que personne ne lui prendra sa place, comme à la SNCF. Mais sa parole, pourrie par tant d’apparitions domestiques, ne vaut rien devant les faits que le pigiste s’est bien gardé de commenter. Il paraît d’ailleurs qu’en France le journaliste ne commente pas, comme nous le faisons dans le Midi pour l’honneur, uniquement pour l’honneur, balle en main entre les poteaux que nous ont légués nos amis et alliés anglais.

Et Louis Marette de conclure par cette contre-vérité :

La reconstruction de cet édifice était indispensable car il fait partie des fleurons du Domaine des oiseaux.

On voit là comment cette équipe de larbins et de profiteurs s’y prend pour justifier non seulement ses incompétences, mais aussi et surtout ses manquements. Mais fleuron n’est-il pas synonyme de rosette… ? Une analyse s’impose, crois-je.

Bref, on comprend que le Parquet a d’autres chats à fouetter. Qu’il continue de les fouetter, laissant ainsi à la liberté d’expression toute latitude pour dresser le portrait tant d’un violeur que de tout autre occupant notre territoire méridional, lequel mérite mieux que ces missi dominici de l’honorabilité reconnaissante… trop reconnaissante à notre goût. Il est fortement conseillé de ne pas utiliser les chiottes après leur occupation par Louis Marette. À défaut de justice et de bonne Presse, appelez un technicien de surface. Surface, c’est heureusement tout ce que ces intrus étatiques peuvent salir de nos origines et de notre fierté.

Johnny Rasco.


1 – En justice, on dit allégation. La philosophie se contente de proposition

2 – …comme celle de Louis Marette, par exemple, laquelle n’est pas finie !

3 – Saladier est un mot d’argot, comme cave – Vite ! Madame la présidente, un Petit Robert ! afin que Justice soit !

4 – Tout le monde aura reconnu la Légion d’honneur, y compris ce colonel Jean Mauger qui ne plaisante pas quand il a mal à la main à force d’écrire des dénonciations que la Présidente, touchée par l’effet de poignet, élève au rang de principe. Pauvre Ariège ! Et Tintin qui se tait…

5 – Gageons que la Justice en profitera pour améliorer ses pratiques lexicales…

6 – …comme dirait Louis Aragon à propos de Grenade.

7 – Retraité de l’enseignement qui est assez con pour expliquer aux enfants qu’on lui confie qu’on peut aimer les animaux et les tuer. Toute la philosophie du chasseur est contenue dans cette bourrique agréée par le gouvernement.

8 – On consultera Jean-Paul Sartre pour approfondir la question du salaud face au pédant et sous l’œil averti du philosophe. Cela dit pour servir en justice, si besoin est.

9 – Après tout, ses relations amoureuses avec Jean-Louis Bousquet ne nous regardent pas.

 

 

 

Louis Marette fait quelque chose de mal

louis_marette_pasteur

 

Il y a longtemps que Louis Marette, maire de Mazères, ne tire plus de bons coups : il les boit. Mais le photographe de la Dépêche du Midi demeure son plus redoutable contempteur, comme en témoigne sa dernière œuvre.

*

Allons bon ! La jeunesse mazérienne est placée sous la patte du lionisme : WE SERVE ! dit la devise des lions. Et Marette d’ajouter : « Notre bras est armé, » ce qu’on s’amuse à distinguer, en effet, sur l’ombre de la photo.

La jeunesse n’a jamais fait bon ménage avec la vieillesse. D’ailleurs, l’adolescence mazérienne, comme toutes les adolescences, ne participe pas à cette entreprise de mainmise idéologique sur l’enfance, la toute petite, comme on voit. Elle attend l’heure de mettre les voiles pour des horizons à la fois plus modernes et surtout français.

D’autant que la nouvelle vieillesse, qui a beaucoup donné pour recevoir, n’a rien à voir avec ce qu’on attendait des plus vieux en d’autres temps d’ailleurs pas si lointains. C’est ainsi : il y a vieillesse et vieillesse. Comme cela se voit bien à Mazères !

C’est inquiétant, ce fond d’idéologie. Passé la ferveur sarkozyste qui lui inspira plus que des bruits de bottes, Louis Marette est en train de sombrer dans une autre connerie : il se prend pour un évêque. Y a-t-il un progrès du général à l’évêque ? Certes non ! Il s’agit d’une évolution dont les caractéristiques sont bien connues des analystes de la chose humaine.

Manipulateur de l’assistanat, capteur des aides et autres subventions destinées à améliorer le quotidien, Louis Marette s’éloigne de plus en plus des idéaux républicains et démocratiques pour s’adonner, entre le coude et la serpillère, à des activités franchement destinées à parfaire encore, si c’est possible, le compendium Travail-Famille-Patrie qui eut le succès que l’on sait quand le sang impur ne coulait pas encore dans nos sillons.

Au Conseil Général de l’Ariège, qui eut pourtant un noble président en la personne de Robert Naudy, terre courage, Louis Marette aura poussé quelques pets de sirène pour tenter de déboucher les oreilles d’Augustin Bonrepeaux, lesquelles sont du type ce qui entre à gauche sort à droite. L’explication de l’état lamentable de ce département contient tout entier dans cette relation d’intérêt à laquelle l’intéressé André Trigano n’est pas étranger.

En attendant, les lions de Mazères, poussifs et peu exemplaires de ce qui convient à la jeunesse, tentent de former des lionceaux avec ce qu’ils ont sous la main, autrement dit ce que le conseil municipal peut gratter à l’Ariège et à l’État. Ce qui ne surprend guère de la part de commis élevés, par le miracle d’un avancement domestique, au grade de sous-chaouch. Grade dérisoire sans doute, mais suffisant pour prendre le pouvoir partout où il est vacant faute de loisirs équitables.

Enfin, l’évêque Marette a renoncé à bénir ses chiens avec son goupillon constitué, on ne le voit plus se parader au pas de Sambre et Meuse, ni patrouiller, trouiller surtout, dans les rues et les chemins qui nous appartiennent de droit, il vomit chez lui et bouche le trou avec du papier-cul. Il a changé.

Ce qu’il ne changera pas, c’est notre temps. Certes, il peut mettre la main où il ne faut pas, éventuellement où c’est interdit, mais la jeunesse évolue et surtout, elle s’en va. Il ne va pas faire bon vieillir à Mazères dans les temps qui viennent.

 

 

 

Louis Marette chiale pour avoir des médailles

 

Louis_Marette_chialeur

Scarron, dans son Roman comique, nous apprend, si besoin est, que les Français, « s’ils n’inventent pas tant que les autres nations, ils perfectionnent d’avantage. »

C’est sans doute ce que veut nous pousser à faire le maire de Mazères, Louis Marette, héros d’une saga où il apparaît plus bête que méchant, quoique que Buffon, de son côté, fait apparaître en mains endroits de sa vaste étude que la méchanceté est surtout l’apanage des bêtes.

Restons français, au moins de culture, et ajoutons, pour achever cette scolaire introduction, que La Bruyère, en ses louables caractères, insiste sur le fait que le mérite doit être mérité, sinon il s’agit d’autre chose.

Louis Marette, fort de son expérience de larbin, notamment à la SNCF où il cultiva le fayot plus que d’autres industries que le cave met à l’honneur quand il n’en a pas, a l’art et la manière de s’attribuer les mérites des autres et d’en cueillir les médailles, si on peut appeler ça des médailles.

C’est ainsi, nous enseigne Flaubert, qu’on fabrique les héros de la France, surtout si, par leurs pratiques, ils ne sont pas chez eux où nous sommes chez nous.

L’idiot de service qui compose pour lui des piges dans la Dépêche du Midi pour servir son personnage et camoufler ce qui le crée, nous apprend, sans toutefois entretenir aucun lien avec Scarron ni La Bruyère, que Louis Marette n’a pas pu retenir ses larmes tant il avait les yeux mouillés par ce qu’il regardait.

Ce n’était point une adolescente en manches courtes, mais un fabuleux engin issu de la technologie rudimentaire qui tant affecta la vie sociale et entrepreneuriale dans ces années 20 où les Français se préparaient à une nouvelle défaite, qui cette fois fit écrouler leur Empire.

Fort de ses larmes, Louis Marette posa pour la photo, songeant que cette fois il faisait bien et tout pour sa propagande personnelle.

Or, que voit-on sur la photo ?

Un gros monsieur habillé en paysan d’une autre époque, un engin à vapeur qui est une honte pour la véritable ingénierie française et… Louis Marette en train de pleurer à chaudes larmes devant ces deux monuments d’une nostalgie héritée de l’Empire et plus loin de ses trônes percés.

Passons sur l’amour que Louis Marette porte aux hommes à travers, si l’on peut dire, ses activités sportives et religieuses, et examinons de plus près le rapport qu’il peut avoir avec une machine agricole de sinistre mémoire, car jamais on n’y vit à ses commandes qu’ouvrier au dos cassé et à la gorge en pente.

Fils de commerçant, Louis Marette n’a pas eu l’occasion d’apprécier la vie rurale. Quand il n’emmerdait pas ses petits compagnons, évitant les grands qui tenaient toujours leur promesse, il profitait du temps qui passe pour violer des mazériennes comme le dit la chanson tandis que son petit, très petit copain Dédé Trigano se gavait de bonbons et autres friandises dont le fils du métayer était soigneusement privé conformément à la doctrine en vigueur.

De plus, l’idée de restaurer ces vieilleries, qui n’ont de beautés que si on ne s’en ait jamais servi, n’est pas de lui et on le voit mal mettre les mains dans le cambouis si la bouteille n’est pas cachée dedans.

Mais ce n’est pas tout…

Le pigiste de la DDM veut nous faire croire que la présentation de cet engin provoqua un attroupement plus que populaire. Mais au lieu d’une photo en témoignant, on n’y voit que l’engin, son gardien costumé et… Louis Marette. Personne d’autre ! Pas de jeunes, ni de vieux, personne !

On en conclut sans difficultés que Louis Marette, toujours aussi prétentieux, s’est cherché un prétexte pour se montrer et piquer la vedette au véritable instigateur de cette sympathique trouvaille.

Certes, Mazères est loin d’être considéré par les Ariégeois comme un pays d’Ariège. Personnellement, tout quercynois que je suis, et andalou, j’ai été élevé au pays basque, terre de Gabriel Aresti. Les Ariégeois et les Basques n’ont pas la réputation d’être des mollassons ni des péteux. En principe, les stellionataires[*] comme Louis Marette ne font pas de vieux os devant ces pays, ou alors ils sont cassés à coup de bâton.

Car, au fond, le problème, c’est la médaille. Fut-elle si méritée que ça ? L’épisode relaté par la DDM tend à prouver que non.

Patrick Cintas.

 

Louis_Marette_air_con


* Terme que j’emprunte au Droit pour le placer dans le domaine de la Morale.

 

 

 

La Saga de Louis Marette continue

 

louis_marette_resistant

Il ne faut plus dire que Mazères est un village, ni même un « gros » village. Avec près de 4000 habitants, c’est une ville. Petite, certes, mais c’est une ville.

Or, Mazères n’a pas l’air d’une ville.

Les commerces y sont rares, les activités culturelles réduites et les rues désertiques.

Mazères ressemble à s’y méprendre à un village.

Et même à un village typique d’une zone défavorisée.

Pourtant, Mazères est une ville.

Pas étonnant que j’y retrouve la France elle-même.

Bien sûr, il est toujours navrant, pour un homme du Sud (Occitanie ?), de vivre en France. Mais l’Histoire l’a voulu et je n’ai guère l’intention de rejeter mon statut d’administré français. Cela vaut mieux qu’indigène, vocable qui fut en usage dans l’Empire, de sinistre mémoire.

Il me plaît donc d’ajouter à mon Voyage en France cette Saga de Louis Marette forte déjà de plusieurs volumes : Mazères contre Marette (plus de 1000 exemplaires téléchargés chaque mois sur le site de la revue mazèrienne RALM) — la tétralogie Mazette et Cantgetno, dans le style de l’opérette — et Les Huniers, fable burlesque.

Et j’ajoute, parce que cela me divertit et que beaucoup s’amusent, une Trilogie française qui paraît dans la revue RALM cet été en feuilleton. Avec ce commentaire :

Non, le vers compté et rimé n’est en rien une contrainte ! C’est une fantaisie. Voici un roman burlesque qui adopte, pour sa forme, le vers traditionnel de la farce, c’est-à-dire l’octosyllabe. Celui-ci s’aligne fidèlement sur la rime plate avec alternance. Ça chantonne donc un peu. On s’y fait. Et il faudra bien s’y faire parce que La trilogie française en compte plus de 30.000. En voici 10.000 pour satisfaire à l’exigence d’un roman de l’été à la place des vacances.

À verser au dossier de Gor Ur…

Livraison

1000 vers par semaine le lundi
et même en août !

[CLIQUEZ ICI…]

Dans la RALM

ralm

Revue d’Art et de Littérature. Musique

Editée à Mazères en Ariège.

 

 

 

Louis Marette, le cul et les pigeons

 

louis_marette_cul

— Putain ! Ils te le ratent pas, le Marette, à la Dépêche !

— Ils lui en veulent ! Il a dû les dénoncer à Baylet ou plus haut peut-être… Qui sait ? Avec les délateurs, tout est possible. On a vu ça pendant l’Occupation. Que même Ariège-News affirme que le Marette, s’il avait vécu adulte à cette époque, il aurait voté Hitler.

— Ils disent ça à Ariège-News ?

— Je l’ai vu écrit de mes propres yeux. Que même l’huissier n’en revenait pas.

— Mais qu’est-ce qu’il a dans le cul le président Alain Duran ?

— Marette le lui a dit à la sortie. L’autre n’en revenait : « Et toi aussi tu l’as ? » qu’il demande à Marette. Et Marette lui répond : « Moi je suis né avec. Alors ça me fait pas mal. Mais toi tu vas souffrir ! »

— Et ça le fait marrer…

— Il aime ça. Il était bien à la SNCF.

— Et l’autre photo, c’est quoi ces pigeons ?

 

louis_marette_pigeon

 

— C’est pas nous ! Nous, on vole pas. C’est pas comme Bousquet.

— Desaint aussi elle vole, non ?

— Oui, mais c’est parce qu’elle est pas assez cultivée.

— Plus on les cultive et plus ils prennent du poids.

— La France en souffre.

— Quelle idée, tout de même, ces pigeons ! Les jeunes vont nous prendre pour des cons.

— Eh… la retraite a ses côtés obscurs.

— Moi, je crois que les pigeons, c’est pour l’entraînement.

— Ne me dit pas que tu songes encore à une guerre. Putain ! Chaque fois qu’on en fait une, on se prend une rouste. Et c’est l’Allemagne qui gagne.

— Oui, mais les nazis ont perdu !

— Et ils sont venus habiter chez nous. Avec la sécu… Tu les entraînes à quoi, tes pigeons ?

— Hé bé, comme l’économie va pas bien, j’ai pensé à revenir à l’ancien pour faire du neuf.

— Mais c’est ce qu’on fait depuis de Gaulle ! Et on l’a toujours dans le cul. L’Allemagne en profite et on nourrit ses nazis.

— Pourtant, on pourrait y réfléchir…

— À l’époque d’Internet et des drones… ?

— Justement ! Le rural, c’est notre force.

— C’est notre force… entre nous ! Parce que si on se met avec les autres, on se fait bouffer. Et pas seulement parce qu’on sent la chair à saucisse !

— Et alors, tu fais quoi, toi ! Tu fais rien !

— Ça me fend bien un peu le cœur, mais quand on est con, on est con. Et je crois pas qu’on s’améliore avec les idées de Marette.

— Autant ne pas avoir d’idées ! Et la jeunesse s’en va…

— Tu parles de la nôtre ou de la leur ?

 

 

 

Mon salaud de Louis Marette dans le fumier à Mazères

 

louis_marette_trigano

On a le droit d’aimer les cons. Encore heureux ! Mais l’histoire ne dit pas si Louis Marette, maire de Mazères, est rentré chez lui frais comme un gardon ou cuit comme un fayot. Les gardons, il en a bien profité. Et le fayot, il en a fait tout le chemin jusqu’à la retraite et sans confession.

La foire de printemps de Mazères n’est certes pas représentative de l’agriculture ariègeoise, mais elle vaut le coup d’être vécue. Cette année, la limousine était à l’honneur, non pas une de celle qu’André Trigano élève à grand frais, mais un bon nombre de ces vaches gouteuses que des éleveurs locaux ont choisi d’exploiter pour gagner leur croute honorablement, sans plus d’ailleurs.

Hélas, le vent et la pluie étaient au rendez-vous et il a fallu de bonnes doublures pour protéger le crottin mondain local qui ne voulait pas non plus le manquer. Les agriculteurs ne sont plus très nombreux, mais ils prennent encore de la place… dans le cœur des élus.

En tête le très vieux Trigano, qui ne veut pas mourir au combat mais, comme tous les généraux, dans le lit que papa lui a laissé en héritage. Louis Marette, toujours aussi mal conseillé, portait une tenue de travail style paysan branché, avec cependant une note traditionnelle figurée par un béret qui a fait des histoires dans son entourage :

— Quitte-moi ce béret qui te va comme un gant, couillon !

On ne sait pas d’où venait ce judicieux conseil. Certainement pas de Jean-Louis Bousquet, qui voulait bander mais regrettait de ne pouvoir le faire, ses papilles lustratives, si ce néologisme lui va aussi bien que le béret à Marette, ayant perdu de leur acuité au contact des excréments d’oiseaux et autres plaisirs de la chasse. Jeanne Desaint brillait par son absence, mais il est vrai qu’elle n’habite pas Mazères où elle fait pourtant son beurre, comme en témoigne ses poches… sous les yeux. Jacques Pujols, qui a cédé la place qui lui revient à Louis Marette en échange d’autres intérêts, humait l’air en connaisseur non point de la fesse, qu’il a toujours eu trop basse pour en profiter sainement, mais du fumier utile à son jardin et à ses fleurs. Passons sur la longue liste des élus et autres représentants de l’État, non sans dire un mot de Philippe Calléja qui s’est promené avec une coupe pleine d’honneur et se demandait si le protocole, qu’il ne connaît pas très bien, exigeait qu’on la vidât ou au contraire qu’on y mît quelque chose dedans. Avec toute la merde répandue ce jour-là, il s’en est posé des questions, mais cet homme peu fait pour la réflexion s’est bien gardé d’y répondre, selon le principe cité plus haut.

Sinon le public a préféré s’adonner à d’autres occupations, à tort d’ailleurs, car la vache vaut bien le cochon. Ce jour de fête a laissé l’impression d’un club venu pour s’amuser aux frais de la princesse. D’un côté comme de l’autre, on s’est finalement penché avec intérêt sur la réflexion conclusive de Louis Marette, qui n’en rate pas une pour se faire aimer à reculons, selon laquelle l’agriculture locale c’est de « l’économie » et surtout du « passé ». On reconnaît là toute la compétence de ce larbin inculte qui veut faire passer l’argent public pour une activité économique comme les autres et le passé pour un rêve de fonctionnaire fort éloigné, de par ses occupations, de l’effort véritable et des souffrances qu’il cause à ceux qui, encore aujourd’hui, travaillent dur sans avoir une seule fois l’occasion de se livrer au dilettantisme municipal et se laisser doucement bercer par les profits qui y sont attachés.

 

 

 

Louis Marette fossoyeur de Mazères

 


louis_marette_maire

Ya pas à dire, mais la Dêpêche du Midi a l’art de déclencher l’obturateur au moment le plus significatif de l’événement.

Suite à la cérémonie d’intronisation du nouveau et ancien maire de Mazères, le très déplorable Louis Marette, on s’attendait à une immortalisation numérique digne de l’esprit démocratique qui a enfin soufflé sur les crânes rasés de Mazères.

Hélas pour nous, Louis Marette est encore saisi dans un de ses pires moments. La déesse aux cent couches s’est surpassée.

L’article qui accompagne cette lamentable image de la représentation populaire doublée d’État n’est pas moins pitoyable.

Pas un seul moment de grandeur, de dignité et surtout, surtout d’avenir.

Rien que des salades à la sauce républicaine monarchiste accompagnées du pinard de l’enculade toulousaine et de la saloperie sartrienne[1].

On a honte, ne le cachons pas.

Nous avons honte, nous qui avons voté Louis Marette uniquement pour exister !

Ah le conflit cornélien ! Oh la passion raciniennne ! — Demandez à Jeanne Desaint ce que j’entends par là… surtout pas à Bousquet qui ne lit que les vieux catalogues de Manufrance.

Nous n’aurions plus de sens sans Louis Marette et avec lui, on remet le couvert et on attend le dessert.

Certes, ce n’est pas Louis Marette qui a engagé Mazères dans la voie des petites villes condamnées aux urbanisations périphériques avec ce que cela suppose de problèmes de tranquillité et de savoir-vivre.

Partout les larbins déjà patentés s’acoquinent avec les fils à papa pour vider les centres-villes et se remplir les poches avec le déploiement des centres commerciaux et des lotissements rapiécés.

Très vite, il ne fera pas bon vivre au centre de Mazères, ni même s’y promener, à moins d’une milice armée de caméras et de voix plus discrètes. La caporal Marette, chaouch de service, est volontaire.

Les villes n’ont plus de cœur.

Qu’est-ce qu’on y peut ? Que peut Marette, lui qui est bête comme ses pieds en plus de servir de tapis aux maîtres de la situation ?

La majorité est maîtresse des choix. La démocratie française est ainsi conçue : l’opposition est réduite à l’impuissance qui l’a désignée et il ne reste plus guère que l’action, quelquefois violente, pour s’exprimer.

Nul doute que Marette ne tiendra aucun compte des critiques ni des analyses de l’opposition invitée à siéger, ô nouveauté, au Conseil municipal de Mazères.

Une telle opposition ne peut jouer que le rôle ingrat du rapporteur auprès des citoyens que le débat municipal, si on peut appeler ça comme ça, intéresse au point de les convoquer.

Mais les convoquer où ?

À quel endroit de Mazères réunir cet auditoire pour l’informer ?

La question n’a pas été posée…

Du coup, la rumeur en usage à Mazères continuera d’aller bon train et on ne manquera toujours pas de se tromper de temps en temps.

C’est curieux, mais en choisissant le modèle du développement urbain périphérique, Mazères va vieillir très vite. Il semble bien qu’une ville sans cœur devient un dépotoir de propriétés petitement privées et un casse-tête sécuritaire. Alors que les petites villes qui ont au contraire opté pour l’embellissement et la bonne marche d’un centre-ville conçu comme le cœur même de la cité, il semble bien que ces petites villes-là s’en sortent mieux quant au respect dû à la jeunesse et quant à la bienveillance qui ne fait pas de mal aux anciens.

Louis Marette laissera le souvenir d’un maire qui a tout fait pour tuer Mazères. Il aura servi ses maîtres et même, incidemment, les autres. Mais cette population finira par prendre un sacré coup de vieux et Mazères figurera dans le triste catalogue des exemples à ne pas suivre.

Louis Marette n’a aucune conscience politique. Passons sur sa personne et ses pitreries. Les plus de cent articles qui précèdent celui-ci en témoignent assez.

La conscience politique n’est pas d’abord une affaire de clan. Elle commence au cœur de la ville. Mais avec Louis Marette, ou André Trigano, ou n’importe lequel de ces mauvais sujets de la Nation, c’est au cœur qu’elle finit, après avoir bien exploité la périphérie et créé des zones finalement exposés aux actions les moins agréables. Et ce cœur qui arrive à la fin, nous savons, par expérience des grandes villes, qu’il est alors destiné à des opérations immobilières sans avenir ou en tous cas responsables de grands désordres.

Michel Audiard ne souhaitait pas parler aux cons, tout simplement parce que ça les instruit. Il en avait de la chance, Michel, de croire qu’un con peut s’améliorer !


1.  Nous ne mentionnons les épithètes que par précaution oratoire, conseillant ainsi à l’École de la magistrature d’élever le niveau de ses usages lexicaux en vigueur.

 

 

 

Louis Marette – Un café tote et ça repart ! Milesker !

louis_marette_etcheverry

 

La saga de Louis Marette reprend sa diffusion dans la Dépêche du Midi.

Le premier épisode de cette nouvelle saison y fait l’objet d’un récit réservé aux initiés. Le profane, pas encore bien intégré à Mazères, ne comprendra pas toutes les finesses de cette littérature municipale. Grand bien lui fasse, car elle ne lui donnera pas de la France une image digne de confiance.

 

 

 

Louis Marette n’a pas tout dit… mon salaud !

louis_marette_de_gaulle3

Ouf !

Certes, Pascal Lecerf a réussi à gagner des voix sur Louis Marette. Une opposition est née, ce dont le maire de Mazères n’a peut-être pas tout à fait conscience. Son orgueil bien connu le travaille toujours.

La nouveauté, c’est que les Mazériens vont avoir une source d’information fiable. Nous ne serons plus contraints et forcés de nous satisfaire de la parole de Louis Marette qui a montré pendant cette campagne que le moteur de son action est alimenté par le mouchardage, le mépris et la lâcheté.

Reste à savoir quels seront les moyens mis en œuvre par Pascal Lecerf, ses amis et ses électeurs, pour construire une opposition intelligente capable de faire plier Louis Marette dans le sens de la modernité qui manque tant à notre quotidien.

C’est en fonction de cette nouvelle activité d’information et d’action que va aussi évoluer MCM.
Car si cette activité est de qualité, si elle est sincère, présente sur le terrain et disponible sans préjugés ni table rase, le côté satirique de MCM peut disparaître et alors MCM sera un moyen d’information et d’analyse digne de ce que Pascal Lecerf aura su faire naître à Mazères.

Mazères a besoin de nouveauté.

MCM est à l’écoute et répondra à toutes les invitations à s’informer aux meilleures sources.
Et sa réponse sera alors à la hauteur, non plus de la cochonnerie de Louis Marette, qui ne mérite que le ridicule satirique, mais des idées nouvelles et sensées que le débat d’opposition saura engager avec tous les Mazériens.

Ainsi se termine le premier acte de MCM, le premier mouvement d’opposition autonome et indépendant né à Mazères contre Louis Marette.

Nous nous plaçons donc dans l’attente, etc. etc.

 

 

Votez Louis Marette – Laissez-vous faire !

 

louis_marette_de_gaulle

La veille du 6 juin, le général Eisenhower a rédigé deux messages dont un seul serait diffusé le lendemain :

« Sous le commandement suprême du général Eisenhower, les forces navales alliées, soutenues par de puissantes forces aériennes, ont commencé ce matin à débarquer des armées alliées sur la côte nord de la France. »

« Notre tentative de débarquement dans la région Cherbourg-Le havre ayant échoué, j’ai ordonné le repli des troupes. Ma décision d’attaquer à cette date et en ce lieu, reposait sur les meilleurs renseignements possibles. Les hommes, les forces aériennes et la Marine ont fait preuve d’une bravoure et d’un sens du devoir remarquables. Si une faute a été commise, et si quelqu’un doit en être blâmé, c’est moi et moi seul. »

À la veille de ces élections historiques, et compte tenu de leur caractère éminemment démocratique et nouveau, MCM a aussi rédigé deux messages, car qui peut être certain que la technologie d’un Christie est supérieure à ces gros culs de Panzers et autres Tigres ?

Si donc Pascal Lecerf gagne, ayant réussi à vaincre le mépris, les pratiques illicites et les menaces de mort en imposant la pertinence de ses analyses et la cohérence de son projet, le message de MCM sera impersonnel et laconique :

« Louis Marette a perdu. MCM perd aussi en le perdant. Aurons-nous désormais l’inspiration pour rire de cet oiseau domanial réduit à la portion de simple conseiller ? Non, nous ne l’aurons pas. Et nous disparaissons comme nous sommes venus : par la toile. »

Et si Louis Marette l’emporte, au mépris de notre futur et de celui de nos enfants, rouvrant les portes de la brutalité, du dénigrement et des offices du tourisme préférentiel, notre cri sera personnel et interminable :

« Louis Marette sera là demain pour alimenter notre métier. Ouf ! On l’a échappé belle ! Encore un peu et Mazères nous enlevait le pain de la bouche. Ce n’est pas qu’on s’en nourrisse, mais on s’y était habitué, nous ! Ah quelle preuve de bravoure et quel sens du devoir remarquables ! MCM en reprend pour six ans ! Six ans de bonheur ! En espérant qu’il crève en cours de route, le Marette. Ça nous en fera, des choses, à raconter à nos petits enfants… nés ailleurs. »

Car tous ces oiseaux arrivés vite s’en iront en même temps… et on sera moins alors pour se compter. Telle est la règle démographique dont personne n’a encore parlé… Bref, votez Lecerf si vous voulez la contredire, mais songez un peu à MCM qui n’est rien sans Marette.

Mais il est temps pour la Presse locale de se tenir à l’écart et de ne l’ouvrir qu’une fois que les urnes auront parlé. En attendant, l’article ci-dessous vous propose de jeter un œil sur

[LA SAGA DE LOUIS MARETTE]

 

 

 

La Saga de Louis Marette – histoire de politique, de justice et de cul… pour ne rien dire du reste

 

Il en aura fait couler, de l’encre, le Marette!

Et ce n’est pas fini…

…qu’il soit réélu ou pas.

La Saga de Louis Marette est à la disposition des lecteurs qui aiment rire sans en devenir bêtes (ça arrive…).

SAGA DE LOUIS MARETTE

mazeres_contre_marette-pdf

Blog mazeres09.wordpress.com

Journal satirique de Mazères
le premier et pas le dernier

MAZÈRES CONTRE MARETTE

Ce journal est alimenté régulièrement en fonction de l’actualité diffusée par les soins de Louis Marette dans la Presse locale. C’en est en quelque sorte la critique amusée.

Une version PDF est disponible et mise à jour tout aussi régulièrement.

560 grandes pages de grosses blagues, de montages photo vaseux et de réflexions non moins sagaces et utiles.

Le premier tome s’achèvera donc avec la victoire ou la défaite de Louis Marette…

[Télécharger le PDF…]

huniers_couv

LES HUNIERS

roman
avec Louis Marette et son maître
et quelques autres bizarreries des usages locaux
en matière de justice et de politique
…et de cul

Une version complète est en ligne sur le site de la RAL,M. Lecture gratuite bien sûr. 450 pages environ.

Les versions ebooks sont en préparation ainsi qu’une version papier.

[Lire – Texte intégral…]

mazette_cantgetno

MAZETTE ET CANTGETNO

Opérette – Tétralogie

12 heures de spectacle comique et musical
Sur la Scène Mazérienne

Les aventures et mésaventures de Marette et de Trigano qui ne sont pas en leur pays.

La version intégrale en 20 actes est en ligne sur le site de la RAL,M.

Les versions epub et kindle sont disponibles chez [FNAC-Kobo] et [Amazon].

Les versions ebooks sont en préparation ainsi qu’une version papier.

[Lire – Texte intégral…]

VOTEZ POUR

SAGA DE LOUIS MARETTE

 

 

 

Avec Louis Marette, Mazères s’éloigne et nous on reste

 


louis_marette_maire

Un peu poussive, l’équipée Marette, dans ses réponses aux critiques documentées de son adversaire.

La plus significative de l’état de déliquescence de Louis Marette et de ses amis, c’est sans doute l’intervention de Jean-Louis Bousquet en défenseur du côté champêtre de son cerveau.

En voilà un qui profite bien de la retraite ! Le tour étant pour lui joué, et comme il n’a pas envie de se la fouler à imaginer le futur de Mazères, il se met au présent, histoire de bien s’amuser avec son fusil et ses reliques d’un temps passé posé comme modèle de ce qu’il faut faire et un point c’est tout.

Ce petit animal pas trop usé par sa marche décontractée dans les couloirs de l’enseignement veut nous faire croire qu’avant, c’était mieux. La campagne, les saints travaux des champs qui font du bien aux poumons, les petits oiseaux qu’il aime beaucoup et qu’il tue par plaisir, les petits enfants aussi avec lesquels il se conduit comme un curé, la douce existence avec à la fenêtre le blé qui pousse et qui repousse, les machines de l’ancien temps qui pètent bon quand on sait s’en servir, etc.

Ce dilettante aux doigts de rose vient de se lever. Il paraît qu’on se lève tard dans l’enseignement. Et du coup, on n’a pas envie de se coucher. La vie est belle. Je ne dis pas ça pour tout le monde, mais des enseignants qui enseignent ou qui ont enseigné, j’en connais, et pas des fainéants qui vont à la chasse juste pour s’amuser et tromper le temps et ses habitants.

Seulement voilà, ce petit malin qui ne pense qu’à lui et à ses plaisirs ne s’est pas fait mal au cul sur les machines qu’il collectionne avec l’argent public. On ne l’a pas beaucoup vu se lever tôt pour trouver de quoi bouffer avant midi.

Que voulez-vous… il est à la retraite. Il y a même toujours été. Et il s’y est habitué. Alors maintenant qu’il s’agit de travailler pour faire de Mazères une ville d’aujourd’hui et de demain, il tire au flanc, le pioupiou, et Louis Marette lui en donne les moyens, parce que le Marette, tout con qu’il est, il en profite bien aussi, té ! Et pas que des oiselles de passage. Il aime aussi les oiseaux, à ce qu’on dit. Et il laisse dire, hé !

Le Domaine des oiseaux, on ne peut pas dire qu’il est tourné vers l’avenir.

Vous me direz : Et le camping ?

Une connerie de Trigano. Il coute cher. Franchement, il faut être con pour faire un camping dans une ville qui n’est pas touristique. Bien sûr, Louis Marette VEUT qu’elle soit touristique, mais elle ne l’est pas. Et comment le serait-elle ? Qui viendrait faire un tour par ici ? Pour voir quoi ? Le Domaine des oiseaux ? En plein été ? Que tous les oiseaux ont foutu le camp et qu’il ne reste plus que la merde pour marcher dedans ?

Ah ! Il y a le musée. On imagine très bien des touristes se déplaçant à grand frais pour voir des petits cailloux et des vieilles pièces de monnaie. On voit ça partout. Mais ailleurs, en plus des pièces et des cailloux, ils ont la mer, des hôtels, une gastronomie, des spectacles, et même des paysans qui s’y connaissent en produits du terroir.

Il a raison, Lecerf, de critiquer tout ça sans prendre de gants. C’est qu’il s’y connaît en construction, en norme, et dans toutes ces choses qui font que le métier de maire, et même de conseiller municipal, c’est un métier et pas une sinécure pour retraités qui n’ont pas foutu grand-chose et qui maintenant veulent s’amuser avec l’argent public et notre consentement.

Et vous avez vu le chalet ? Le vieux Sérié ne veut plus habiter dedans. Une ruine. Et Louis Marette l’a payé cher avec l’argent public. D’ailleurs, chaque fois qu’il paye cher, c’est avec l’argent des autres. Autrement, il ne paye pas.

Mais c’est qu’il ne faut pas trop critiquer à Mazères. Sinon une armée de chasseurs se rapplique pour te faire la leçon. Ce sont des hommes modernes, intelligents et pas cons. Intelligents parce qu’ils profitent bien de la retraite et pas cons parce que tout ça est payé avec notre argent. Modernes, on ne sait pas pourquoi et il vaut peut-être mieux ne pas se le demander. On irait trop loin… Et ce sont des éducateurs nés.  Comme Bousquet qui te prend un enfant par la main, comme font les curés qui ont une idée dans la tête, et qui lui explique comment on peut aimer les oiseaux et ensuite les tuer. Exactement comme les curés. Mais lui, il ne va pas en prison. Il reste à la retraite. Il faut le faire, hein ?

Mazères vieillit mal. Peut-être parce que nos vieux sont parqués juste à côté de Sannac qui fait le commerce des morts. C’est moins fragile, comme entreprise, et surtout plus facile à gérer, que ce con de Fontes qui se fait chier toute l’année à cuisiner des cochons que si tu les aimes pas, c’est que tu n’as rien compris au plaisir. Et ouais ! Il y a des Mazériens qui bossent. Il n’y a pas que des dilettantes à Mazères. On peut très bien faire du saucisson et travailler, tandis que Bousquet et Marette, ils s’amusent sans rien faire. Et en plus, ils voudraient qu’on les élise pour qu’ils puissent recommencer pendant six ans encore. Intelligents et pas cons.

Et pendant ce temps, Mazères vieillit mal. Et ce qui est bizarre, c’est que Mazères vieillit avec de plus en plus de jeunes. Ça va en faire des trous quand ça va partir ! Et pas que dans le cœur. Mais Marette et Bousquet, les trous, c’est leur spécialité. Les trous du cul, passons. Sinon la diane du TGI va se rappliquer avec les chasseurs. Elle a aussi quelques trous à boucher, mais uniquement dans le domaine de la culture, ce qui ne nous regarde pas. Après tout, elle en fait ce qu’elle veut de sa culture et de ses trous. Si c’est avec Marette qu’elle échange, elle comprendra vite qu’elle n’a pas ouvert le bon livre pour comprendre l’homme.

Avec Marette, on est mal barré. Le chômage augmente, Mazères s’appauvrit, mais pas seulement : Mazères s’éloigne.

Avec Marette, on devient vieux. Mais de ces vieux qui aiment les petits jeunes qui font de la course à pied et qui jouent au ballon en culotte courte, comme du temps des curés. Et les autres jeunes, ils foutent le camp. Et nous, on reste.

Alors avec quoi on va rester si Marette nous fait chier encore pendant six ans ?

On va rester avec le Domaine des oiseaux qui n’intéresse pas tout le monde, un camping qui prend l’eau, un chalet qui attirera peut-être les curés désœuvrés. On aura même le temps d’enterrer Marette en grande pompe et on amènera de quoi pomper. Bousquet ne s’arrangera pas et il en voudra plus sinon il menacera d’aller plus loin, et avec ce genre de nature, on ne sait jamais jusqu’où. Et on finira chez Sannac qui nous offrira un bouquet si on en prend deux. Pour le saucisson de Fontes, on aura la photo.

Il est peut-être temps de réfléchir. Ou de foutre le camp avec la prochaine vague de jeunes. On est déjà en 14. Ça avance vite les siècles. Et en Ariège, on n’a plus rien à se faire voler. À part l’argent public et le gravier, mais on ne va pas s’habiller long et blanc et se couvrir le visage de charbon pour le sauver des mains de ceux qui y tiennent. Hé non…

 

 

 

Avec Louis Marette, Mazères est la ville du dilettantisme, du chômage et de la pauvreté en route

 

Patrick CINTAS

Patrick CINTAS
©jcc-communication

Selon les chiffres officiels (Insee, gouvernement…), Mazères est une petite ville relativement pauvre qui atteint à peine les 80% du revenu fiscal de référence et dont le taux de chômage est très au-dessus de la moyenne nationale (plus de trois points, 25% de plus que le taux national).

Or, Mazères s’est équipée d’installations couteuses qui ont au moins deux défauts :

1) Elles ne sont pas modernes et même plutôt désuètes, voire risibles.

2) Elles ne rapportent rien, ni en termes économiques, ni en termes culturels.

De ces deux défauts majeurs, on tire la conclusion que ceux qui en ont décidé la construction ou l’élaboration manquent de deux qualités au moins :

1) Ils sont retardataires, incompétents, et en cela, dangereux pour l’économie et la culture.

2) L’argent qui aurait été utile ailleurs a été dépensé inutilement par des inconscients ou des abuseurs quelquefois même.

On peut donc constater que Mazères s’est équipée de deux handicaps :

1) Le manque de cohésion avec le monde d’aujourd’hui.

2) La pratique de la dette au lieu de la rentabilité ou au moins du point mort.

Caractéristiques des dilettantes et, comme un train peut en cacher un autre, brèches ouvertes aux profiteurs.

Cette situation peut d’ailleurs perdurer sans affecter le confort acquis par une partie des habitants (majoritaires ?), mais il ne sera alors question que de cela, et pas de ce que les autres habitants exprimeront soit en donnant tous les signes et les conséquences de leur désespoir, soit en émigrant et en emportant à la fois leur chagrin et leur savoir-faire.

Autrement dit, le rassemblement voulu peut-être sincèrement par Louis Marette ne peut pas avoir lieu si nous le laissons continuer de pourrir nos jardins au nom de quelques principes qui condamnent la modernité et le monde où elle pourrait cultiver ses fruits.

Louis Marette n’est pas populaire, loin de là. Élu, si on peut dire, parmi les derniers de sa liste il y a six ans, il bénéficiera cette fois des nouvelles règles de scrutin et il nous sera impossible de mesurer sa véritable popularité, laquelle ne dépassait qu’à peine, en 2008, les 50% des inscrits votant pour une liste unique.

Nous n’avons donc pas affaire, comme il voudrait nous le faire croire, à un personnage issu de la volonté et de l’effort collectif. L’usurpation est bien sûr un mot trop fort pour avoir un sens utile. On se contentera pour l’instant de parler de cannibalisme, comme on parle de vampirisme en psychologie.

La Droite ariégeoise, sous la houlette du très vieux Trigano (au grand dam du petit cochon Louis Marette), a perdu toute velléité de discours. Elle compte donc sur la querelle Foix-Pamiers pour animer son propre débat. Et d’évoquer une révolte et même une indépendance qui ne sied évidemment pas aux entrepreneurs qui profitent le mieux de la situation et à tous ceux qui servent leurs résolutions sans trop se poser de questions.

Louis Marette tente le grand écart. « Un pied sur la rive gauche, l’autre sur la rive droite, comme disait Prévert, et le troisième au cul des imbéciles. »

L’imbécillité, contrairement à ce que me confiait un lecteur, n’est pas ordinairement collée à la jeunesse, mais à ses pères. Or, Mazères est une ville jeune, comme le sont d’ailleurs toutes les villes pauvres.

De cette jeunesse, Louis Marette pense rêver mieux que les autres, ceux qui ne sont pas d’accord avec lui, qu’elle a pour destin le sport, l’emploi subalterne, pour ne pas dire pire, et les activités militaires. Et de s’échiner pour que le rêve devienne une réalité.

Or, la jeunesse française, si elle aime le sport et ne voit pas vraiment d’inconvénient à chanter en chœur, a d’autres rêves qui ne sont rien moins que les rêves de toute la jeunesse du Monde.

La logique et l’intelligence, qui vont si bien ensemble, demandent les installations où ces rêves pourraient, avec un peu de chance et beaucoup de travail, devenir réalité.

Mais de quoi peut-on rêver dans un camping, dans un Domaine des oiseaux, à bord d’une faucheuse ancienne, au fil de l’eau ou sur les sentiers de la gloire, battant la paille pour le spectacle, à l’intérieur d’un gymnase ou dans un collège pas exactement conçu pour rêver… si on n’est pas un dilettante ?

Il manque donc à Mazères les structures du rêve, celles qui servent de tremplin à une existence dans le monde du XXIe siècle, et non pas dans les choix arriérés et ridicules de Louis Marette et de ses basques.

Or, en est-il seulement question ?

Pas le moins du monde.

Si j’ai bien lu et bien compris, les deux candidats en lice se battent sur le même terrain.

À mon avis, ça ne va pas aller loin, tout ça.

On va revenir, pour peu qu’on s’engage derrière ces mentors, sur les mêmes lieux, avec les mêmes difficultés à appartenir au monde d’aujourd’hui, s’enfonçant dans les dettes contractées pour acquérir de l’inutile, du désuet et du lamentable.

La pédanterie et la saloperie, qui hantèrent Jean-Paul Sartre, devraient pourtant nous inciter, sinon nous conduire, à prononcer sur nous-mêmes des jugements sagement équilibrés. Mais au lieu de ça, il nous faut, à Mazères, assister au spectacle d’un combat pour rien, pour la gloire, pour la domesticité qui va avec, et pour satisfaire les goûts douteux des moins capables d’exister aujourd’hui, qui sont aussi les plus féroces quand il s’agit de défendre des avantages acquis au prix fort de l’humiliation et du déclin cognitif.

Et pourtant, si l’on fait le choix de rayer Marette ou mieux de voter Lecerf, on tente au moins de changer la donne et d’entrer en vrai relation avec la jeunesse. Avec quelques bémols, il est vrai, mais Pascal Lecerf nous promet qu’il ne se comportera pas comme Louis Marette et qu’il saura installer à l’hôtel de ville une convivialité ouvrant même les portes les mieux fermées.

Pour conforter ce choix quelque peu hésitant, il suffit de comparer les deux pages internet que les candidats se sont employés à remplir de leurs propositions et même d’arguments ad hominem dont Louis Marette s’est fait le champion, fidèle en cela à lui-même.

Côté Marette, la page s’est emplie d’interprétations plus ou moins mensongères de son bilan, mais surtout d’injures, de dénigrement et de traces d’une méchanceté bien connue des Mazériens qui ont eu à l’essuyer. Puis, après une intervention salutaire, et un peu naïve, de Jean-Louis Bousquet, Louis Marette a conclu sa page par un discours aussi peu construit que sincère. L’ensemble forme un galimatias qui témoigne du manque d’expérience en matière de débat démocratique et de l’hypocrisie, que Sartre nomme saloperie pour ne pas donner raison à saint Augustin, qui traverse cette profession de foi complètement ratée. Dans cette liste approximative, on ne sait plus qui est qui et qui fait quoi ; ça sent l’improvisation et la défection.

Côté Lecerf, le discours est solidement construit. Il a été mûrement réfléchi et donc d’autant plus facile à construire. Il faut dire que Louis Marette, enfin soumis aux règles démocratiques, n’avait pas prévu d’avoir à s’expliquer clairement. Le projet Lecerf s’inscrit dans ce qu’on attend d’une équipe municipale soucieuse d’abord du bien-être des habitants ici appelés citoyens pour rappeler que nous sommes aussi français. Les bonnes intentions ne font pas le beurre, bien sûr, mais la promesse s’emploie à tenir compte de la réalité et nous n’avons pas l’impression de donner notre voix à des charlatans, mais bien plutôt à des citoyens authentiquement impliqués.

Il y a de l’espoir. Les jeunes, notamment, ne seront pas parqués comme des moutons au son du clairon et du sifflet. D’ailleurs, si la porte ne leur est pas ouverte, ils s’en iront…

Pascal Lecerf a ses chances. D’une part parce que son profil est tout de même plus engageant que l’image usée et passablement polluée que Louis Marette confirme dans les termes de sa campagne. D’autant plus de chances que Louis Marette n’est pas populaire, comme le prouvent les résultats des élections de 2008 où il n’arrive qu’en 18ème position :

1. Christian ESTRADE
2. Robert COTTAVE CLAUDET
3. J.Louis TURCO
4. Géraldine PONS
5. Philippe CUJIVES
6. Charles SERIE
7. Jacques PUJOL
8. Isabelle RAYNIER
9. Pierre PORTES
10. Paul MULLER
11. Daniel ZAMBONI
12. Gaston DEJEAN
13. Marguerite EYCHENNE
14. Josette GOURMANDIN
15. Josiane ZANIN
16. Jeanne DESAINT
17. Marie-Bernadette CHAMPEAUX
18. Louis MARETTE
19. Marcel FONTA
20. Joël DRAELANTS
21. J.Louis BOUSQUET
22. J.Maurice DARDIER
23. Christiane BERBON

 

Alors, rayer Marette ou voter Lecerf ?

Rayer Marette annulera le bulletin. À quoi bon ? Ce simple geste dont nous prive une entorse aux principes démocratiques ne sera pas même comptabilisé pour donner la mesure du rejet de Louis Marette au moins dans les marges de cette élection.

Voter Lecerf, c’est sans risque relativement aux décisions qui de toute façon se prennent au moins au niveau du Conseil général. Et c’est aussi ramener le projet municipal à sa véritable dimension, sans les appropriations abusives dont Louis Marette se rend constamment coupable. Et ce serait, si Pascal Lecerf est sincère car nous ne doutons pas qu’il soit compétent, ouvrir de nouveaux horizons dans la très claire intention de retrouver le bon esprit de Mazères dans l’état où Louis Marette l’a trouvé il y a 18 ans.

Patrick Cintas

 

 

 

Augustin Bonrepaux ou André Trigano – Faut-il choisir maintenant ?

 


Patrick CINTAS

Patrick CINTAS
©jcc-communication

Au-delà des considérations inspirées par le rapport entre le discours politique et les observations du terrain existentiel, d’où nous tirons nos conclusions sur la personne « candidate », il y a le système et ses contraintes. Celles-ci ne sont pas connues de tous. Nous ne sommes pas tous capables de les comprendre. Et nous ne sommes même pas certains que ceux qui agissent à notre place les comprennent mieux que nous.

Un des aspects les plus visibles, et partant les plus à la portée de nos critiques, pour s’en tenir à notre terre, c’est la question, ici même, de la vallée de l’Ariège et des deux projets qui s’opposent à tel point qu’on peut se demander si une négociation est encore possible.

D’un côté, Augustin Bonrepaux séduit plutôt en projetant une vallée unie dans une même structure politique et économique. Cette idée, sans doute complexe, paraît tellement évidente qu’on ne trouve pas d’arguments pour s’y opposer ou pour au moins en discuter les faiblesses.

Et de l’autre, au lieu de nous livrer une analyse technique, on fait de la politique en évoquant une « révolte » et une « indépendance » pour pallier le manque d’un véritable projet d’avenir. Tout l’intérêt de cette opposition semble résider ailleurs que dans l’utilité sociale et culturelle qui forme tout de même le seul lien existentiel, en dehors de toutes considérations mercantiles, fort en usage sous l’influence d’André Trigano, et entrepreneuriales comme garantie d’un digne revenu moyen, signe de confort ou au moins de promesse.

C’est un débat en effet. Nous en attendons beaucoup, bien entendu.

Mais cette question certes épineuse et grave a-t-elle sa place dans la campagne municipale entreprise pour la première fois depuis fort longtemps à Mazères par le simple fait d’une autre liste que celle qui n’a jamais fait l’objet que d’une signature, et non pas d’un véritable vote ?

Je ne le crois pas.

Louis Marette mange en ce moment à tous les râteliers.

Est-ce un défaut ?

Compte-t-il nous embarquer dans la goélette Trigano et compagnie ?

Quels services rend-il effectivement au 4×4 Bonrepaux ?

Nous savons bien que cela ne dépend pas de lui. Il fera ce qu’on lui dira de faire, point. Et en cela, il fera ce qu’il faut faire.

Ce n’est donc pas ce que lui reproche une bonne part (nous verrons laquelle) des Mazériens (avec accent aigu pour ceux qui ont l’accent du pays).

On ne peut-être qu’interpellé, comme on dit aujourd’hui, par les agressions dont Pascal Lecerf est la victime. Redoute-t-on qu’il ait trouvé le moyen de faire des difficultés autant au projet Bonrepaux qu’à l’entreprise Trigano ?

Doit-il répondre impérativement à cette question pour avoir le droit de s’immiscer dans la campagne électorale ? Espérons que non !

Nous autres Mazériens n’avons d’autre projet que de vivre le mieux possible dans notre petite ville. Et nous constatons qu’au-delà des nécessaires contraintes imposées par le système et les conditions dictées par l’économie, Louis Marette ne laisse pas de place tout simplement à la vie.

En imposant ses points de vue au lieu de les partager le mieux qu’il est possible de le faire en temps de crise et de changement, il nous prive de ce que nous avons de plus précieux qu’un Domaine des oiseaux ou qu’un complexe sportif : le plaisir de vivre chacun à sa mesure et selon son gré.

Louis Marette est un doctrinaire, ou plutôt un exécutant de la doctrine dominante ou des doctrines qui naissent de cette domination.

La question est donc de savoir, et vite car le temps presse, si Pascal Lecerf peut le remplacer à notre avantage exclusif.

 

Rendez-vous pour la deuxième réunion publique d’Union-Renouveau-Citoyen le 14 mars 2014 – Salle de cinéma de Mazères à 20h30.

Patrick Cintas.

 

 

 

Rayez Louis Marette

 


louis_marette_salaud

On a entendu ce dialogue à la mairie de Mazères :

« Tu fais chier, Marette ! Avec tes conneries, on passe pour des cons ! Maintenant, tu consultes ! Et on discute !

— Mais putain, je sais pas… On a jamais fait de campagne… On a pas l’habitude… C’est ce con de Lecerf qui fout sa merde… Il est pas d’ici… Et il est plus con que moi, alors…

— C’est pas avec des insultes et du mépris qu’on fait une campagne démocratique, couillon !

— Mais je savais pas ! Je vais changer… promis ! Té ! J’ai une idée. Je vais dire que Lecerf est un drôle de coco qui se présente à Mazères alors qu’il en a rien à foutre des Mazériens. C’est pas une bonne idée, ça ? J’insulte personne en disant ça. Je dénigre rien. Je vais faire deux clans pour préparer la bataille : d’un côté les Mazériens et de l’autre les citoyens.

— Tu t’enfonces, Loulou… Encore un… pour la soif ?

— Parce que "Seul on n’est rien, ensemble on est tout". 

— Et comme tu es seul… Trinc ! »

Louis Marette, qui se présente démocratiquement pour la première fois aux élections municipales, vient, suite à l’intervention pacifiante de Jean-Louis Bousquet (qui aurait dû être tête de liste), de pondre un chef-d’œuvre de mauvaise foi et de bêtise.

On se doute que ses colistiers viennent de lui passer un savon. Jamais, dans l’Histoire de France, on avait vu un maire non-élu se comporter comme Louis Marette vient de le faire pour démarrer et orienter sa campagne. J’aurais presque envie de dire que Louis Marette n’est pas d’ici, de France… mais d’où ?

D’abord, comme d’habitude, il n’a consulté personne pour agir. Mauvais politicien, et même pas politicien du tout d’ailleurs, ce crétin a pris sur lui d’insulter ses adversaires, de les mépriser publiquement, de se livrer, selon son propre aveu, à des écoutes illicites avec la complicité d’employées municipales, de mentir effrontément sur l’épisode du pigeonnier, etc., etc. Une série de délits et de mauvaises mœurs qui en dit long sur le personnage.

Voilà maintenant que, parce qu’il est incapable de se corriger, mais sous la pression de ses colistiers, il tente de corriger le tir en se livrant à une argumentation qui en dit toujours long sur l’hypocrisie et l’orgueil qui marqueront à jamais l’histoire de notre petite ville.

Cette intervention de Louis Marette, suite donc au retour d’expérience de Jean-Louis Bousquet, finit de détruire le fragile édifice construit en 18 ans par un domestique certes zélé, mais capable de lâcheté, de traitrise, d’ostracisme, en bon théoricien qu’il est d’un gaullisme qui aurait définitivement penché du côté de Pétain.

Au fond, c’est le grand défaut de la liste Mazères ensemble. La tête de liste devrait tomber, maintenant, avant que la campagne ne commence.

Soulignons que le mot « ensemble », nous l’avons déjà indiqué, est emprunté au camp socialiste. Mais Louis Marette, espèce de caporal d’opérette, en change complètement le sens pour revenir à ses pratiques douteuses.

Évidemment, Pascal Lecerf n’oppose pas le mot « renouveau » au mot « ensemble », pas plus qu’il ne lui est venu à l’idée que « mazériens » et « citoyens » sont en état de guerre civile.

Ce que n’a pas compris Louis Marette, c’est que les Mazériens n’ont pas envie du tout de se battre entre eux. Prenons un exemple, monsieur le professeur :

Le Domaine des oiseaux n’est peut-être pas un chef-d’œuvre ni une idée géniale, mais il existe et chacun peut en goûter les avantages. C’est là un fait indiscutable.

Mais, à cause de Louis Marette le Milicien, cette entreprise est entièrement entre les mains des chasseurs. Et pas des meilleurs !

Or, on s’attendrait à ce que les chasseurs en partagent l’intérêt avec tous ceux, presque tout le monde, qui ont quelques compétences pour participer à la gestion et à la vie de cette entreprise publique.

Et c’est bien là tout le sens qu’il faut donner à Louis Marette.

Son sens de la démocratie ressemble de près à ce que Hitler lui-même considérait avec joie.

Mais violer nos principes est un cache-misère. En effet :

— On ne gagne pas des élections dans une démocratie.

— On devient le représentant de la majorité.

— Et le premier devoir de ce représentant, en l’occurrence le maire, est de satisfaire les minorités qui siègent ou pas selon les circonstances.

Or, une fois le mandat dans la poche, Louis Marette non seulement ne consulte pas ceux qui ne sont pas d’accord avec lui (il les insulte et les méprise), mais pour couronner sa bêtise il ne consulte pas non plus ses colistiers et prend l’initiative quand ça lui chante. Et même souvent sous l’emprise de ses drogues.

Les circonstances ont fait, hélas, que cet individu peu fait pour occuper une responsabilité dans une démocratie a régné 18 longues années pendant lesquelles c’est l’âme même de Mazères qui a volé en éclat au profit de quelques investisseurs patentés dont Louis Marette est le domestique.

Par exemple, le centre ville de Mazères est complètement mort. On n’y rencontre même plus nos Vieux. Les commerces disparaissent. Les rues sont désertes. On ne sait pas où aller. Et on a vite fait le tour de ces rues mal entretenues qui ne mènent nulle part.

Or, Mazères a largement les moyens de construire un centre ville attractif et convivial qui conviendrait autant aux Mazériens qu’aux touristes invités à s’arrêter au moins le temps d’en apprendre quelque chose et de goûter à la sympathie naturelle des Mazériens et au savoir-faire de ses artisans.

Mais qu’a fait Louis Marette au lieu d’améliorer notre existence et de nous faciliter la vie pour que nous puissions vivre ensemble ?

Rien.

Et ce qui a été fait a été raté, comme le Domaine des oiseaux.

Et raté pourquoi ?

Parce que Louis Marette exerce le pouvoir de sa seule autorité.

Avec Louis Marette, pas de partage.

Réfléchissons…

Relisons les articles que Louis Marette a publiés dans son blog.

Qu’en retire-t-on, à part les marques les plus cruelles de mépris, une invitation au fascisme, et les preuves de malversations indignes même des insignes qu’il porte au revers de son veston.

Certes, il y a des gens compétents dans chacune de ces listes. Mais le panachage ne fait plus partie de nos pratiques démocratiques. On ne peut même plus exprimer ses sentiments en rayant des noms. L’État en a décidé autrement, poussant les citoyens à s’opposer de la manière la plus contendante, nouvelle pratique qui nuit à nos principes fondamentaux, mais qu’il n’est plus temps de discuter.

Nous n’aurons donc plus la possibilité de rayer le nom de Louis Marette comme nous le faisions naguère pour l’empêcher d’être le plus voté de la liste unique. Il nous faudra donc voter pour la liste de Pascal Lecerf, nous qui éprouvons plus que de la sympathie pour certains membres de la liste Marette. Dommage pour Mazères.

Il n’en reste pas moins que Pascal Lecerf et ses amis ont longuement réfléchi à l’avenir de Mazères, comme en témoigne leur projet dont on peut lire les grandes lignes sur leur blog.

Si certains membres de la liste Marette avait eu l’intelligence de consulter Pascal Lecerf avant de s’engager de nouveau avec Marette, on aurait peut-être eu une grande liste à Mazères. Mais c’était prendre le risque de se faire traiter de « Judas » et d’en payer sans doute chèrement les conséquences.

Or, qu’oppose Louis Marette aux idées de Pascal Lecerf, à part les insultes et les délits auxquels il ne renonce que sous la pression (ah comme on aimerait qu’il s’agisse plutôt de menaces) de quelques-uns de ses colistiers ?

Pour le savoir, lisez la dernière intervention de Louis Marette dans son blog… Le pauvre est passé du trépignement de l’enfant gâté aux raisonnements égarés de l’hypocrite, pour ne pas dire salaud, qui ne l’est que parce qu’il est plus bête que ses pieds.

Rayez Louis Marette.

Quitte à perdre quelques noms auxquels on tient (On s’arrangera après, té !). Mais c’est le prix à payer si on veut que Mazères devienne une ville, pour les Mazériens et leurs amis, et non plus une poubelle à investissements dangereux mêlés aux plus basses idées et aux plus méprisables comportements qui soient.

Patrick Cintas.

 

 

 

Mazères – Faire mieux à l’avenir

 

Patrick CINTAS

Patrick CINTAS
©jcc-communication

Enfin un article intéressant sur le blog de Louis Marette.

C’est la réponse que Jean-Louis Bousquet apporte aux critiques de Pascal Lecerf publiées il y a peu sur son propre blog.

Cette fois, le ton est cordial et l’argumentation à la fois authentique et ouverte au débat, puisque débat il y a.

En effet, la critique de Pascal Lecerf porte essentiellement sur le fait que l’éducation des enfants, selon ses convictions respectables, ne peut être confiée à des chasseurs.

On en déduit sans mal que les chasseurs, toujours selon Pascal Lecerf, ne sont pas qualifiés, ni moralement ni techniquement, pour approcher la nature en connaissance de cause.

C’est un sentiment, plus d’ailleurs qu’une opinion, et ceux qui connaissent Pascal Lecerf savent de quoi je veux parler. Personne n’est plus prêt que lui à ne pas faire le saut que les sentiments inspirent à l’esprit pour mettre les pieds, comme le souligne Bousquet, dans la théorie, voire dans une idéologie qui ne fait du bien à personne en simplifiant à l’excès une question existentielle aussi présente en milieu rural.

On sent bien aussi que Jean-Louis Bousquet sait déjà exactement, par expérience, comment on cède du terrain pour ne pas se retrouver seul avec un fusil en bandoulière et des insultes sur le dos. Tous les chasseurs savent cela.

Sauf Louis Marette qui n’a pas compris que la fête électorale est d’abord une occasion de se retrouver pour faire mieux à l’avenir. Un joli titre de liste : Faire mieux à l’avenir.

Il ne s’agit pas d’imposer ses convictions, comme le fait habituellement Louis Marette qui ne réfléchit jamais assez avant de s’exprimer et d’agir, comme nous venons de le vérifier ces derniers jours.

Quels sens aurait donc un combat contre les chasseurs ? Et quel serait le sens d’un non respect des parents qui ont aussi leur idée là-dessus, mais pas exactement la même ?

La parole revient aux parents et non point à Louis Marette.

C’est ce que Louis Marette doit comprendre maintenant. Son comportement n’a surpris personne à Mazères. Et tout le monde sait que, s’il est réélu, il n’aura aucun intérêt à persister dans ses erreurs. Cela peut aller loin, et même très loin…

Bavardons plutôt, semble dire Jean-Louis Bousquet. Et il a raison. La chasse fait partie de nos mœurs, quoiqu’on en pense. C’est de là qu’on doit recommencer pour s’entendre enfin après 18 ans de règne sans partage.

La première qualité d’un maire, c’est le don de rassembler pour faire le mieux possible. Louis Marette n’a pas cette qualité. Pascal Lecerf et Jean-Louis Bousquet, sans doute…

Patrick Cintas.

 

 

 

MCM soutient la liste de Louis Marette

 

louis_marette_encule

La campagne électorale mazérienne, qui avait été initiée par Pascal Lecerf dans la bonne courtoisie et l’argumentation posée, a vite été gâtée par Louis Marette, bien connu pour sa pratique de l’insulte et du dénigrement, façon chien dans sa niche, car ce pèlerin a une conception toute hitlérienne de la démocratie comme cela a déjà été dit dans le site Ariège- News.

Pour ceux qui ignorent encore ce que c’est que la conception hitlérienne de la démocratie, c’est simple : il suffit d’être élu, d’une manière ou d’une autre, et nous savons que Louis Marette ne l’a jamais été, et de profiter de l’occasion pour servir ses amis et nuire à tous ceux qui ne le sont pas. Ça n’a rien à voir avec le favoritisme : c’est du démocratisme hitlérien. Fermons la parenthèse.

Louis Marette n’a pas encore digéré d’avoir confondu chanvre et chanvre. Ses « secrétaires », munies de téléphones, se sont livrées à des actes d’espionnage et lui-même à envoyé une lettre de dénonciation à l’employeur de Pascal Lecerf, acte diffamatoire dont on fera ce qu’on voudra, mais qui témoigne de la lâcheté dont ce triste sire est capable et de l’expérience qu’il en possède sans doute de longue date. Une vieille habitude… n’est-ce pas Madame la présidente… ?

À vomir.

Une honte pour la Nation en fête.

Une erreur de casting pour l’honneur en conserve.

L’exemple même de la crasse morale qui se retranche derrière les protections juridiques et administratives, sans compter les « amis » (qui d’ailleurs se sont mis en vacances…)

Louis Marette ignore tout de la terre et de la morale.

Et voilà qu’une de ses colistières, intellectuelle de haut rang ou petite merde des trottoirs de Mazères (on se demande…), s’est livrée, par l’intermédiaire de son conjoint, à une enquête pour « dénoncer » le « plagiat » qu’une colistière de Pascal Lecerf aurait commis en « copiant-collant » des informations recueillies sur la Toile.

Louis Marette ignore aussi que cela se fait depuis que la Toile est ce qu’elle est, au grand énervement de ceux qui cultivent encore de nos jours la petite graine pétainiste, pour ne pas dire plus. Mais il est vrai que la Cour Européenne de Justice les y autorise…

Cette vieille baderne de Louis Marette, cultivée aux plus mauvaises sources qui soient, accumule les symptômes de connerie profonde avec un art qui relève de la psychiatrie pour les cas désespérés d’ignorance et de méchanceté. On parle aussi de cure de désintoxication, car le patient pourrait être considéré comme… irresponsable vu l’état de son organe.

LES FAITS :

Chantal Teyssier est accusée, par le webmaster fantaisiste et passablement anémié Christian Berbon, Barbon, Biberon… etc. d’avoir plagié le contenu d’Internet pour rédiger un de ses articles portant sur le chanvre et l’économie circulaire.

Christian Berbon a certes consulté Google et remarqué que le petit signe © figure au bas d’au moins un de ces articles.

Mais si Christian Berbon, qui n’a pas lui non plus avalé son chanvre, avait demandé gentiment à Louis Marette de lui faire écouter l’enregistrement illicite et déshonorant fait par des employées municipales pendant la réunion organisée par Pascal Lecerf et ses amis, il aurait entendu Chantal Teyssier préciser qu’elle n’est pas « une spécialiste de la question » et qu’elle est « allée sur Internet pour se renseigner ». Conseil à suivre donc.

Entre nous, Christian Berbon connaît les faits. Il en détourne goujatement et indignement le sens pour servir les intérêts de son Marette et sans doute les siens un peu aussi, profitant lâchement d’une petite erreur du webmaster du blog de Pascal Lecerf.

D’ailleurs pourquoi le « webmaster » Christian Berbon n’incruste-t-il pas cet enregistrement sur le site de Louis Marette ?

Qu’est-ce qu’il serait honnête s’il le faisait ! Mais pour l’instant, et tant qu’il ne l’a pas fait, il est malhonnête. Attendons.

LA SUITE À DONNER :

Louis Marette, cet individu qui installe un système de vidéosurveillance pour retrouver une friteuse qui n’avait pas été volée, ridiculisant ainsi la réputation de tout un village (non, je n’ai pas encore avalé l’article de la Dépêche) ;

— qui fout le feu à un pigeonnier par manque de savoir-faire, occasionnant une dépense substantielle ;

— qui n’a aucun scrupule à pratiquer l’espionnage le plus lâche en utilisant des employées municipaux ;

— qui pratique la délation associée à la diffamation ;

— qui s’adonne contre l’honneur au dénigrement de citoyens mazériens, en l’occurrence les colistiers de Pascal Lecerf ;

— qui confie l’éducation des enfants à des chasseurs sans tenir compte que la chasse est pour d’autres Français une pratique ignominieuse (démocratisme hitlérien) ou en tous cas étrangère à leur principes ;

— qui s’abrite sans honte derrière des paravents juridiques et administratifs pour ne pas rendre compte des libertés qu’il prend avec la morale et le bon sens ;

cet individu qui montre son vrai visage parce qu’enfin la pratique démocratique est de retour à Mazères, remplit son blog d’insultes, de dénigrement, de faux-semblants et de mensonges.

Jusque-là, je veux dire tant qu’il était le maître des lieux et le larbin de leurs aménageurs, Louis Marette se contentait d’être con, en particulier en posant pour des photos qui ne l’arrangeaient pas et en tenant des propos dignes de Tartuffe.

Mais quelques Mazériens ont osé changer la donne en se présentant contre lui et sa clique.

Du coup, il augmente la dose. On ne trouve plus de bouteilles à Mazères, sauf dans les containers prévus pour les vides et les cassées.

Mais qu’est-ce qu’on peut faire pour que ce cave arrête de descendre ?

Vous voulez que je vous dise : il est trop vieux, trop bête et trop négligent pour devenir le maire de l’avenir de Mazères.

Ou alors que Jeanne Dessaint ou Jacques Pujol, vrais Mazériens, prennent la plume pour s’exprimer dans le blog que Louis Marette et les plus crades de sa liste sont en train de transformer en poubelle incompatible avec la fête électorale QUE NOUS MÉRITONS PARCE QUE NOUS SOMMES FRANÇAIS.

Si vous laissez faire ce loustic, c’est de Mazères qu’on va se foutre demain et plus seulement de son système.

Et vous savez quoi ? On ne vous laissera pas faire.

À bon entendeur…

Patrick Cintas.

 

 

 

Louis Marette et les théories de l’indésirable et du traître

 

louis_marette_conseil_general

Louis Marette écrit : « Monsieur Lecerf, finalement vous n’êtes ni juge, ni procureur. Mais par contre, Judas est parmi les vôtres et il se reconnaitra facilement. » Le notaire Saffon, très éloigné selon son aveu de l’éducation de ce XIXe siècle qu’il cite en exemple de ce qu’il ne faut pas faire, va même jusqu’à parler « des aigris voire surtout des jaloux ».

Et Louis Marette de citer Confucius (sans autre référence) : « Quand le sage désigne la lune, l’idiot regarde le doigt. » Selon d’autres sources, Confucius aurait simplement demandé à l’idiot de ne pas désigner la Lune, parce qu’elle n’est pas faite pour ça. Mais chacun y retrouvera son… chinois, si tant est que Louis Marette est un bon pédagogue, lui qui n’a jamais enseigné que l’art de changer de trottoir quand il n’y a plus de trottoir.

Si l’objectif de Pascal Lecerf était de faire sortir Louis Marette de ses gonds (ou gongs puisque Louis Marette a des connaissances confuséennes), c’est réussi.

L’idiot de Mazères n’est évidemment pas Pascal Lecerf. Tout le monde sait que c’est Louis Marette. Confucius a d’ailleurs dit à propos d’un de ses disciples (une erreur de jeunesse) : « Il est bête comme ses pieds et méchant comme la teigne. » Et pourtant, Confucius était un bon père. Mais les bons pères, ceux qui laissent de bons souvenirs chez eux, font quelquefois de mauvais fils comme celui-là. Et ils les aiment tellement qu’il leur arrive même de les protéger quand ceux-ci font de grosses bêtises, comme de violer une fille du village, ce qui arriva si ce qu’on raconte est aussi vrai que ce qu’on n’a pas rapporté à la justice, laquelle n’a donc pas eu lieu. « Confucius ne trouvait le repos que dans la pêche à la mouche, » écrit Saint-Exupéry.

Quant à Judas, l’Iscariote je suppose, et non point le Galiléen qui eut pour fils Menahem l’initiateur de la Grande Révolte, nul doute qu’il s’est reconnu dans les propos délateurs de Louis Marette qui signe ici sa conception de la république municipale où il se réserve le rôle du crucifié, s’étant d’ailleurs pourvu d’une vierge en la personne de Jeanne Desaint, décrépite mais volontaire, Joseph étant interprété par Jacques Pujol au meilleur de sa forme rectangulaire et les onze apôtres restant se distribuant des noms d’emprunt selon la fantaisie du maître de céans. Le compte n’y est pas, comme on voit, douze autres personnages étant voué aux tâches moins gratifiantes comme de se bercer d’illusions, si on en croit quelques démissionnaires du mandat finissant.

Ce qui fait 26. Le compte y est. Ouf !

On jugera d’ailleurs de la méthode toute régalienne, et passablement inquisitoriale, toutes proportions gardées, dont Louis Marette fait usage à l’égard d’un citoyen mazérien qui a décidé de changer de camp, pour de bonnes raisons de son point de vue, on n’en doute pas. Les rapports que Louis Marette entretient avec la démocratie relèvent, comme on le voit ici clairement, de pratiques vichystes dont les théories de l’indésirable et du traître ont fait les beaux jours des camps de concentrations de conception française.

Judas, qui nous écrit quelquefois, n’a-t-il pas le droit fondamental, celui qui lui est donné par la Constitution, de ne plus suivre Louis Marette dans ses pérégrinations erratiques pour le moins ? Louis Marette le lui conteste, se comportant comme un fasciste, s’il est permis bien sûr de tempérer ce terme par un usage explicatif plus que démonstratif, précision qui vaudra en justice ce que voudront en faire des juges trop mal formés pour juger de l’Histoire en connaissance de cause.

Mais que Judas soit considéré par Louis Marette comme un traître n’est au fond que de peu d’importance. Tout au plus cela met-il en évidence un trait de caractère plus qu’un défaut délictuel de la pensée chez ce maire qui n’a jamais été démocratiquement élu et qui va l’être, s’il l’est, pour la première fois de sa vie ; il serait temps, ô France !

Ce qui importe, et la colère de Louis Marette autant que le désordre de ses interventions sur son blog en témoignent assez, c’est que Judas (appelons-le comme ça) dit des choses qui, selon le maréchal Marette, constituent des trahisons autrement plus graves que le fait d’avoir changé de camp. Il faut donc comprendre que ces choses, Louis Marette veut les cacher. Et du coup nous comprenons que celles qui ont été dites, sur le blog de Pascal Lecerf, ne sont pas les plus graves, autrement dit que les plus graves mériteraient procès…

À lire les écrits de Louis Marette, on est étonné de constater qu’il se défend alors qu’il est en position de tenant du titre. Étrange attitude de la part d’un personnage qui se présente comme la perfection même, exemple à imposer à la jeunesse mazérienne qui est destinée, redisons-le avec toute l’insistance que cette fatalité réclame, à changer de territoire. Décidément, il y a à Mazères une fatalité de Judas.

Marette va mal. Et cette fois, ce n’est pas parce qu’il a trop bu.

Pris entre deux feux, il sait qu’il va devoir marcher droit.

Jamais ici un responsable politique n’a été autant brocardé que lui. Le portrait plaît à ce point qu’il est impossible de ne pas le rencontrer non seulement sur la Toile, mais aussi dans toutes les conversations tournant sur ce sujet.

Mais cette satire n’ayant pour intention que de ridiculiser le personnage pour en faire l’exemple même du paillasse municipal et du fayot exemplaire, comme quoi on peut être investi de pouvoir par l’État et ressembler à autre chose de beaucoup moins sérieux, l’analyse est laissée à plus informé, que ce soit Judas ou d’autres Mazériens que la mort lente de Mazères commence à inquiéter un tant soit peu, nos enfants n’ayant en tête que le jour où ils pourront enfin quitter ces lieux inhospitaliers.

Ce rôle nouveau est pour l’instant, le temps d’une campagne ou plus longtemps encore si l’occasion n’est pas manquée, dévolu à Pascal Lecerf et à ses amis.

On s’en félicite, au nom de la démocratie, qui est violée à Mazères depuis des décennies par des actions juridiquement irréprochables, sans doute (quoique…) mais moralement peu défendables. Louis Marette, dans sa défense fébrile, ne songe d’ailleurs qu’à évoquer des arguments juridiques et administratifs, laissant de côté les questions morales, celles qui fondent l’honneur ou le remettent en question avec la même rigueur philosophique.

Il faudra conserver les écrits dont Louis Marette émaille sa mauvaise campagne électorale. On aura soin de classer ses défenses en regard des techniques qui ont été employées pour mettre en œuvre ses diverses réalisations, de façon à bien mettre en évidence les qualités morales qui leur ont fait défaut ou qui au contraire les ont accompagnées en tout honneur.

Le bilan financier de Louis Marette est équilibré… dans la dette. Il penche même quelquefois au profit de quelques intérêts particuliers, toutefois sans violer les principes juridiques que la morale réprouve mais qu’elle n’a pas le pouvoir de changer, faille que les plus habiles savent exploiter pour s’enrichir ou pour se faire passer pour des hommes du monde.

Certes, les esprits angéliques n’ont pas droit de cité dans ce monde où ce sont les plus forts, quelle que soit l’origine de leur force, qui modèlent les structures sociales et politiques sans lesquelles nous ne sommes plus rien. Nous avons depuis belle lurette accepté cette fatalité et nous n’en mourons pas, c’est le moins qu’on puisse dire.

Mais qu’au moins ceux qu’on choisit pour régner au-dessus de nos préoccupations quotidiennes ressemblent le moins possible aux plus mauvais exemples que l’Histoire montre du doigt.

Le comportement de Louis Marette est symptomatique de ce qu’il convient d’éviter de placer sur nos trônes.

 

 

 

Lettre ouverte au Grand Chancelier de la Légion d’honneur au sujet de Louis Marette, chevalier

 


Patrick CINTAS

Patrick CINTAS
©jcc-communication

Louis Marette s’y connaît en défonce. À en juger par le contenu de son blog, il a commencé par vider les fonds de verre en attendant que les bouteilles ne demandent qu’à se faire débouchonner.

La page correspondant à ses « informations générales » est un bourbier sans doute assez significatif de la confusion dans laquelle il entretient les Mazériens depuis des décennies.

Les chiffres valsent, les insultes disent leurs noms, les caprices secouent leurs hochets, le bouffon ne sait plus où donner de la tête pour la garder sur ses fragiles épaules de domestique soumis pour la première fois de son existence aux lois démocratiques qui établissent les usages et les traditions républicaines.

Un pareil ramassis relève du délire ou de l’idiotie, certes, mais on ne peut s’empêcher de penser aussi que la personne même de Louis Marette n’est pas digne de représenter autant l’État français que la citoyenneté mazérienne.

Les élections devaient être toujours à la fois un moment de réflexion, comme nous l’a proposé Pascal Lecerf, et l’occasion de se rencontrer pour mieux se connaître et partager. C’est d’abord, n’en déplaise au sournois Louis Marette élevé dans la tradition du mouchardage et du fayotage, une fête populaire où il est d’usage de dénoncer les petits abus commis par les propriétaires terriens et les entreprises de travaux publics, partenaires traditionnels des crises de favoritisme et autres détournements légaux du bien social. C’est autant l’occasion d’en rire, ou au moins d’en déplorer la fatalité, que de penser à en discuter vertement les… difficultés.

La Justice, quelquefois taxée de laxisme au profit de la petite délinquance, ce qui peut être considéré comme un peu d’humanité à l’endroit de ceux qui, pour une raison ou pour une autre, n’en profitent pas, est souvent complaisante quand il s’agit de se prononcer sur les véritables… difficultés provoquées par les acteurs de la politique et des travaux publics.

La réunion que Pascal Lecerf et ses colistiers ont organisée salle Rau allait bien dans le sens d’un combat certes franc, mais dépourvu d’attaques personnelles et de mœurs vichystes, si cette épithète n’est pas trop demander au dictionnaire que l’Histoire propose notamment au pays de Bayle.

Les Mazériens qui s’y sont rendus ont pu apprécier la courtoisie et la franchise de ces « nouveaux Mazériens » et des « anciens » qui les soutiennent.

À noter que Louis Marette, comme d’habitude, s’est appliqué à « ne pas trouver » pour ses adversaires républicains une salle digne d’une réunion publique portant sur un événement hautement démocratique.

Je dis comme d’habitude car j’ai été moi-même, naguère, victime de ce chaouch qui a tout fait pour m’interdire d’exposer mes ouvrages au public mazérien comme je le souhaitais alors dans la simple intention de me faire des amis parmi les artistes et les amateurs d’art de ce village perdu aux portes de l’Ariège et enterré par ses fossoyeurs dilettantes et profiteurs patentés. Jeanne Dessaint aura peut-être l’occasion d’en témoigner si la question lui est posée, à moins que le statut de « Judas », mis au point par Louis Marette, ne l’effraie à ce point qu’elle finisse par en perdre la boule.

Je ne la remercierai jamais assez de m’avoir fait perdre un temps précieux, toute animée de bonnes intentions qu’elle était. Mais Louis Marette, l’enfant gâté à sa maman, veillait au grain…

Bref, la réunion de présentation de la liste Lecerf eut lieu dans la salle Rau.

Et Louis Marette était à l’écoute.

Ce passionné de trahison, lâche en ces occasions, fit preuve de beaucoup d’indignité et manqua à l’honneur dont il est pourtant un représentant autorisé, en introduisant un espion muni d’un téléphone et donc chargé de porter le système d’écoute en territoire ennemi.

Cet acte sénile ou crapuleux selon qu’on en juge en bon médecin ou en bon père de famille est déjà assez comique pour mériter un haussement d’épaules, amusé ou impatient toujours selon le point de vue médical ou familial.

Cette sale habitude de larbin affecta, si je me souviens bien, les honorables et bénévoles interventions de mon épouse, éditrice éclairée, au sein de la bibliothèque municipale. Jeanne Dessaint, toujours présente et disponible, peut en témoigner selon les principes exposés plus haut.

Mais que voulez-vous, quand on a affaire à un larbin aussi inculte que Louis Marette (ce qui constitue, rappelons-le, la définition du salaud sartrien), il faut s’attendre à de menus incidents de parcours et, soit comme médecin, soit comme père de famille, n’en penser que du bien.

Un téléphone fut donc introduit parmi les participants de la réunion Lecerf salle Rau, en toute lâcheté et manquement à l’honneur le plus élémentaire. Comportement habituel chez Louis Marette qui salit ainsi à la fois la réputation de la Nation et la dignité de la population mazérienne.

On me rétorquera que je ne tiens pas la preuve de cette malversation organisée par un salaud.

Les lecteurs de MCM savent trop bien que des preuves, nous n’en manquons pas, puisque ce sont eux qui nous les communiquent. Nous avons pris l’habitude de retenir notre bras, car il semble, si l’expérience nous enseigne quelque chose, que la justice ariégeoise manque au moins de discernement dans certaines affaires de mœurs comme c’est le cas ici.

Mais Louis Marette, comme tous les pratiquants du fayot et du corbeau, est aussi un imbécile heureusement trop inspiré par ses émotions pour ne pas finir par se prendre dans ses propres pièges.

Interprétant à sa manière des propos somme toute amusés de Pascal Lecerf qui répondait gentiment à l’accusation de « n’être pas d’ici », Louis Marette a considéré qu’ils constituaient un manquement aux devoirs professionnels auxquels Pascal Lecerf est soumis. On se reportera au blog de Louis Marette, dans la section des « informations générales » et au chapitre intitulé « Commentaires après la réunion publique de monsieur Lecerf », signés Louis Marette.

Louis Marette, même en barbouze puante, a le droit de se tromper. Il a aussi le droit de dire ce qu’il pense.

Mais de là à envoyer une lettre de dénonciation calomnieuse à l’employeur de Pascal Lecerf pour tenter de lui nuire !

Et c’est ce que fit Louis Marette. C’est sa nature. Et non content de vomir sur un adversaire qu’il craint à juste titre, ce qui n’eût provoqué que le rire de l’employeur consulté dans la tradition vichyste, Louis Marette lui propose d’écouter l’enregistrement qu’il tient à sa disposition « quand il voudra ».

Cette conception de la tradition électorale salit ouvertement notre pays et rend Louis Marette indigne de porter les insignes de l’honneur.

La lâcheté et la trahison ne font pas partie de nos traditions républicaines.

Certes, Louis Marette ne mérite pas d’être fusillé pour ça. Tout au plus mérite-t-il d’être bouté hors de la mairie de Mazères. Mais cela valait la peine d’être dit, n’est-ce pas mon général ?

J’en termine, provisoirement, avec cette petite critique de la psychologie de Louis Marette, pour ajouter à ces commentaires ceux que cet âne de bat vient de produire dans son blog pour qualifier les colistiers de Pascal Lecerf : « Ils y sont pour l’essentiel, à travers des considérations beaucoup plus terre à terre et matérialistes, parce qu’on leur a refusé un passe-droit, un caniveau, un bout de trottoir, une interdiction de stationner devant leur porte ou la transformation d’un terrain agricole en terrain constructible ou seulement par jalousie de leur voisin. »

On pourrait affirmer avec la même bêtise que Louis Marette a violé une Mazérienne dans sa jeunesse, qu’il a échappé aux foudres de la justice grâce à des interventions amies, qu’il doit sa Légion d’honneur à un acte de torture et que, ne ménageons pas notre monture, il a favorisé le vieux Sérié et vendu son âme à Denjean. Qu’en penseriez-vous, mon général ?

Et vous auriez raison de le penser.

Alors ne serait-il pas temps, pour vous, et pour ce que vous représentez, de tirer au moins un peu les oreilles de ce cancre de l’honneur et la dignité ?

Nous vous en serions gré.

Sinon, il nous faudra penser avec Jean Yanne que votre croix, « n’importe quel cul peut la porter ».

Patrick Cintas.

 

 

 

Louis Marette fume du chanvre, du vrai, du bon !

 

louis_marette_cannabis

Madame Chantal TEYSSIER colistière encore plus inconnue que Monsieur LECERF en charge semble t’il de  "l’économie circulaire"  qualifiée de vertueuse a proposé sérieusement comme source de développement économique et de création d’emplois pour MAZÈRES la culture du chanvre en précisant que le cannabis était du chanvre dont la fibre pouvait accessoirement servir d’isolant thermique. Perspective fumeuse d’emplois pour la jeunesse Mazérienne ! — Louis Marette dans son blog (si on peut appeler cette merde un blog…)

« Ouh putain qu’il est con le Marette !

— Il est moins con que Bousquet…

— Qui le dit ? MCM ?

— Eh ouais !

— Ils racontent que des conneries à MCM ! Marette est plus con que Bousquet, mais je t’accorde que sans Bousquet, il serait peut-être moins con.

— Ils boivent trop…

— On va leur faire fumer de la bonne corde de la campagne, en chanvre ariégeois.

— Ça leur fera pas de mal au moins ! »

Louis Marette, maire de Mazères, accumule les conneries depuis quelques temps. Avant, il accumulait les coups tordus et les caprices d’enfant gâté employé à la SNCF pour trainer. Mais les temps changent. Maintenant, ce sont les conneries qui pèsent lourdement sur les épaules de ce domestique patenté.

Car Louis Marette, dans la perspective des élections municipales, veut accumuler les preuves de ses compétences.

Vous doutez de l’efficacité du système de vidéosurveillance qu’il a mis en place on se demande bien pourquoi ?

Qu’à cela ne tienne ! Le benêt se met à la poursuite des voleurs qui ont emporté la friteuse municipale comme les y autorise la tradition mazérienne des encombrants. Putain ! Qu’il est intelligent le Marette ! Et comme il sait y faire avec… les frites.

Vous pensez que le pigeonnier du Domaine des oiseaux était une poubelle infecte ?

Aussitôt dit, aussitôt fait ! Marette se ramène avec un chalumeau et il te réduit toute cette merde en cendres. Voilà ! Mais dans la nuit, le feu couve et ce sont quelques dizaines de milliers d’euros mazériens qui partent en fumée. Il est pas con le Marette ?

Vous pensez que la bonne vieille tradition du chanvre ne serait pas une mauvaise idée à cultiver ?

Vous vous trompez ! C’est très mauvais. Et dangereux pour la jeunesse mazérienne à laquelle Marette tient comme s’il était curé. Difficile de faire plus con. Et non seulement il est con, mais en plus il l’écrit ! Des fois que ça s’efface !

Reste le sac de jute. Louis Marette en a quelques-uns dans son bureau. La jute, comme il dit, c’est pas dangereux si on la met pas n’importe où. Et surtout si on en fait des sacs.

Louis Marette aime beaucoup les sacs. Il en a donné plein au vieux Sérié qui fait le mort actuellement, dans une partie de bridge qui sent le pet. Ça donne même des aigreurs à André Trigano qui est paraît-il encore plus petit qu’avant. À force de rapetisser, les honneurs vont lui peser… mais ça sent moins l’honneur depuis quelque temps… Ça sent autre chose…

Bousquet dit que c’est le caca des oiseaux… Il en met partout. Alors si vous vous posez la question de savoir qu’est-ce que ça sentirait si ça sentait pas le caca d’oiseaux, allez chercher la réponse chez Pascal Lecerf et Chantal Teyssier [*] qui ont l’air de s’y connaître… en moyen de sentir ce que ça sent même si ça sent le caca d’oiseau. Ils sont forts, hé ? Et Marette en est encore plus con, comme le prouvent ses interventions idiotes et malveillantes dans son blog de merde avec ou sans oiseaux !

 

* Sur le Blog de la Liste Pascal Lecerf :

 [En réponse aux allusions grossières débitées sur le blog de Monsieur Marette…]

 

 

 

Louis Marette de Mazères nous cache des choses…

 


louis_marette_salvan

À Mazères, Louis Marette nous donne presque quotidiennement le spectacle d’un maire plus proche du Guignol que du gestionnaire. Nous en avons nous-mêmes tiré une opérette [Mazette et Cantgetno] aujourd’hui lue par des centaines de lecteurs avides de grotesque et surtout de satire bien en phase avec la réalité, en l’occurrence ce maire non élu démocratiquement qui se trouve pour la première fois en situation de l’être… démocratiquement grâce à la constitution d’une deuxième liste.

Nous avons été, nous, Mazériens, témoins de la bêtise et de l’hypocrisie de Louis Marette dans l’affaire de la friteuse élucidée illico presto par une gendarmerie à qui on ne la fait pas aussi facilement. Destinée à justifier la présence d’un système de surveillance vidéo à Mazères, la friteuse en question a démontré, avec le petit coup de pouce complice du gendarme souriant, que Louis Marette est prêt à tricher avec la vérité, mais trop vite pour en tirer tout le mensonge qui lui est utile. Le « pauvre con », comme on dit chez nous, l’a encore « eu dans le cul », et « ce n’est pas peu dire ».

Cette fois, c’est le pigeonnier du Domaine des oiseaux qui prend feu. Louis Marette se précipite pour sauver les pigeons et sa réputation bien mal en point depuis que la friteuse n’a pas été volée, pour ne citer que cette anecdote savoureuse.

Et la Dépêche du Midi prend la photo : le pigeonnier brûlé et Louis Marette qui le désigne pour bien montrer que le sujet de la photo c’est, comme il le laisse entendre :

— Soit un acte de malveillance à son égard.

— Soit un acte de vandalisme doublé d’un délit de vol.

MCM, moins circonspect, et toujours à l’affut d’une médisance, s’en tient de son côté à une alternative moins accusatrice de l’ « autre » :

— Soit Louis Marette a foutu le feu au pigeonnier pour escroquer l’assureur.

— Soit un joint est tombé des lèvres de Marette pendant une fête bien arrosée avec des putes.

Hypothèses somme toute aussi vraisemblables que les délires paranoïaques et ostracistes de Louis Marette.

Mais la réalité est à la fois plus banale et plus propice aux conclusions à valeur électorale :

Le fait est que la veille de l’incendie, dans l’après-midi, le personnel du pigeonnier (ne nommons personne) a procédé à un nettoyage du pigeonnier qui, comme on le sait, n’était rien d’autre qu’une poubelle à caca et autres chinoises infections, à l’image du Domaine des oiseaux tout entier.

Car, depuis que Pascal Lecerf a critiqué le manque de soin apporté par Louis Marette à l’aspect et à l’hygiène de Mazères,  celui-ci a ordonné, sans doute sans aucune planification (comme d’habitude) un nettoyage des propriétés communales à l’aide des deux outils qui dans son esprit remplacent la nana 52 et le bazooka : un brûleur à gaz, chalumeau sans musique, et un karcher de marque Sarkozy importé des pays de l’est.

Et c’est donc à coup de karcher et de flamme que le pigeonnier a été débarrassé de sa merde et de ses microbes (et de ses putes, selon MCM). Une méthode écologique imaginée par le plus con des Mazériens encore vivant : Jean-Louis Bousquet, qui est intelligent pour certaines choses et complètement con pour d’autres.

Résultat : le feu a couvé. Comme les poules. Il faut dire que le caca et la paille, quand c’est bien vieux et bien tassé, ça fait un excellent combustible, peut-être le meilleur. Seulement, il est plus facile de dire aux enfants qu’on peut aimer les animaux et les tuer après usage, que de penser une seule seconde qu’on n’a jamais vu un paysan digne de ce nom entrer dans un local à bestiaux avec un chalumeau du type de ceux qu’on utilisait dans le dos des fellahs pour leur faire chanter la Marseillaise à la radio.

Louis Marette s’y connaît peut-être en chalumeau. On n’en sait rien : il n’y a pas de diplôme pour le certifier. Et qu’on n’aille pas accuser l’exécutant qui a fait ce qu’on lui a dit en espérant que les huiles savent ce qu’elles font. Comme à la SNCF.

Preuve que Louis Marette, question frites et agriculture, est aussi doué que Bousquet pour expliquer la nature aux enfants.

Une paire de cons ne valant pas la double paire de couilles qu’ils portent encore dans leurs calcifs, on attend leurs explications.

Car s’il est normal, et même démocratique, de publier des nouvelles hypothétiques dans la Dépêche du Midi, et même d’ajouter à l’hypothèse des accusations vagues et intentionnées, il est encore plus honnête d’en rectifier la saloperie en :

1º) s’excusant d’avoir raconté des conneries. C’est une question d’honneur.

2º) rectifiant l’information par respect pour les citoyens. Question d’honnêteté.

MCM, de son côté, n’est pas tenu ni de s’excuser ni de rectifier puisque que son travail est de raconter des conneries et de faire chier Marette pour que la vérité jaillisse enfin des urnes.

Mais Louis Marette est bouffi d’orgueil et incapable de s’incliner respectueusement. Autant il sait insulter son prochain, comme il le fait avec Pascal Lecerf et de nombreux mazériens, et même baisser sa culotte quand il s’agit de se remonter les couilles à la hauteur de son orgueil, autant il est impuissant à se corriger et à avouer ses crimes au moins pour soulager sa conscience (…une petite allusion, au passage…). La gendarmerie n’a pas été loin de le torturer, moralement, pour le mettre sur la piste du silence mal gardé, tellement mal gardé que l’information a été déposée subrepticement dans la boîte aux lettres de MCM.

L’histoire de la friteuse et celle du pigeonnier entrent dans la légende de Louis Marette par la grande porte, celle de ces élections municipales exceptionnelles, nous ne nous lasserons pas de le répéter, car enfin Louis Marette va perdre sa majorité totale pour au moins céder à une opposition élue la place qu’elle mérite de droit.

D’ailleurs, l’analyse critique révélée au compte-goutte par Pascal Lecerf et ses amis apparaît de plus en plus comme ce qu’il convient de dire clairement de la soi-disant « gestion » de Louis Marette. Cette méthode de torture systématique du dos de Louis Marette n’est pas reconnue par MCM. Nous en laissons l’entière responsabilité à Pascal Lecerf qui, si nous avons bien compris ses intentions, préfère prendre le temps de faire souffrir son adversaire, au lieu de l’amuser comme le fait MCM, avec des petits riens, genre frite, caca de pigeon, verre levé, cartouche à blanc, putes, femmes violées, etc.

 

 

 

Louis Marette cache mal son jeu de con

 

louis_marette_college

Antoine de Saint-Exupéry, qui méprisait de Gaulle et que de Gaulle haïssait, n’a jamais écrit, comme le prétend Louis Marette : « Nous n’héritons pas la terre de nos parents, nous l’empruntons à nos enfants. »

L’auteur de Citadelle, que Louis Marette n’a sans doute pas lu, n’aurait pas écrit une pareille ineptie.

Bien sûr que nous héritons de la terre de nos parents.

Et nous la transmettons à nos enfants.

Un écrivain de la taille de Saint-Exupéry n’aurait pas écrit autre chose si la question lui avait été posée.

Inutile d’aller chercher à faire le cultivé et l’intelligent en empruntant de fausses citations à Wikipédia.

Louis Marette souffre d’être aussi peu cultivé que les flaques du Domaine des oiseaux et encore plus bête que les ânes sensés apporter un peu de culture à sa liste « unique ».

Conscient que son blog est aussi utile à sa cause que sa réputation de vantard l’est à sa personne, Louis Marette se jette en ce moment dans les pages de la Presse Internet locale, en commençant par Ariège-News qui ne voit pas d’inconvénient à pallier ce problème de communication ratée et s’avise un peu inconsciemment de spammer Google en reproduisant des articles déjà publiés dans le blog pitoyable de l’édile de Mazères.

Heureusement, quand on veut en savoir plus sur Louis Marette, c’est d’abord sur le présent blog qu’on vient se renseigner, comme le prouve son classement référentiel qui le place avant Ariège-News et même La dépêche du Midi. Qu’on le veuille ou non, le « Journal satirique de Mazères » est entré dans l’histoire de la bastide.

Conscient aussi que les critiques qui sont faites à « ses » réalisations ne sont pas sans objet, Louis Marette s’en prend maintenant aux personnes de Pascal Lecerf et de ses colistiers. Il n’y a pas que l’alcool qui fait vomir…

La méthode en dit long autant sur la personne que sur le maire. Il sait bien, lui, qui est l’auteur de ces paroles : « Il est bête comme ses pieds et méchant comme la teigne ! » Citation qui vaut bien, sur le plan littéraire, celle dont Louis Marette veut redorer son blason, d’autant que celle-là est bien véritable !

Il semble bien que Louis Marette n’ait pas avalé la pilule d’une deuxième liste.

Insistons sur le fait que c’est la première fois que Louis Marette se confronte à une véritable élection à Mazères où il n’a même jamais emporté le plus grand nombre de voix. Il est vrai que certains de ses colistiers sont particulièrement appréciés des Mazériens, et notamment des plus anciens, mais de là à introniser ce Cave… Ce serait une fois de trop.

Le mieux, pour l’instant, est d’écouter d’une oreille les médisances de ce rat d’urne en attendant d’analyser à tête reposée les propositions que Pascal Lecerf exposera vendredi prochain.

 

 

 

Louis Marette met le feu aux poudres

 


louis_marette_pigeonnier

Il a fallu attendre près d’une semaine pour que la nouvelle du pigeonnier incendié à Mazères soit publiée « aux yeux de tous » dans la Dépêche du Midi.

Cette hésitation de la part de la rédaction de l’honorable média peut avoir plusieurs explications :

1) L’événement n’est pas en soi un événement. En effet, des pigeonniers et des poulaillers qui partent en fumée n’ont que très rarement fait l’objet d’une information par voie de Presse. Et ce pigeonnier était, reconnaissons-le, particulièrement bancal…

2) Nous sommes en pleine campagne électorale et, il faut bien le dire, Louis Marette abuse de ses apparitions dans la Presse locale, toujours pour vanter son « action » municipale, et la justifier avec la complicité de ses anciens ennemis socialistes aujourd’hui assez contents de lui avoir fait baisser son caquet de chaouch de la Droite.

D’abord, il faut souligner que ce pigeonnier avait une certaine valeur sentimentale, laquelle tenait à la fois à son histoire et à la tradition qu’il perpétuait à sa manière. Qu’on se rassure, Louis Marette en possède les plans (nous serions curieux de les voir exposés à la mairie) et les fruits de l’assurance l’élèveront de nouveau « à l’identique ». Louis Marette, par le biais de cette info sans info, souligne encore le rôle éminent qu’il sait jouer à la tête de la commune de Mazères, ajoutant ainsi un fait inattendu à ceux dont il prépare de longue date l’analyse partisane utile à l’argumentation de sa candidature. Il y a là suffisamment de quoi se demander s’il n’est pas en train de tricher avec la Loi, et en même temps de se foutre de la gueule de la Presse, ceci pour expliquer le temps de réaction de la Dépêche.

Il n’a manqué à cet événement que l’absence de caméras de surveillance sur la scène du crime… ou de l’accident… ou d’autre chose que l’imagination ose à peine imaginer.

Encore de l’argent !

Louis Marette, en bon intermédiaire domestique entre la valse des subventions et autres revenus contributifs, et les prestataires des services rendus ou tarifés, fonde toute sa campagne sur l’utilisation selon lui pertinente de cet argent qui est à tout le monde et que tout le monde ne peut pas utiliser ni en fonction de ses besoins ni pour réaliser d’autres projets que ceux qui profitent à Louis Marette d’une manière ou d’une autre. Car Louis Marette assemble à lui seul le profiteur et le dilettante, ce qui n’est pas une mince besogne…

Certes, il est inévitable que le trésor des contributions et des aides attire les prestataires de tous poils. Et sans un larbin pour leur faciliter l’accession à cette propriété publique, nous serions en train de nous poser la question : Mais que diable faire de tout cet argent ?

Question que nous ne nous posons pas tant que Louis Marette répond servilement et à notre place aux questions plus intéressées des prestataires de services rendus et à venir.

Au fond, c’est tout le sens de cette élection exceptionnelle.

Elle est exceptionnelle parce que nous allons enfin mesurer la véritable notoriété de Louis Marette, encore que l’absence de panachage nous interdira d’en savoir plus sur les préférences réelles des Mazériens qui n’ont jamais franchement voté Marette et à qui Marette a été imposé par des colistiers serviles ou attentionnés. Certains d’entre eux n’y trouveront pas leur compte cette fois… Quelques-uns sont déjà venus pleurer dans les bras de MCM…

Mais elle est aussi exceptionnelle parce que la nature des « engagements » de Louis Marette apparaît maintenant à la pleine lumière de l’analyse gestionnaire proposée par son adversaire Pascal Lecerf [Voir son blog].

Et la vie ?

À l’image de son mentor André Trigano qui a tué Pamiers au profit de ses petits amis amateurs de centres commerciaux en tous genres, Marette a fait de Mazères une ville morte tournée vers des installations « touristiques » au moins fantaisistes et des structures éducatives limitées aux programmes spécieux de l’Éducation nationale et à des activités physiques encadrées comme à Biribi.

Certes, Louis Marette s’est un peu calmé. On ne le voit plus en bottes, ni le béret sur l’oreille et sa petite décoration étatique s’est faite plus discrète. Sambre et Meuse ne nous assassine plus les oreilles. C’est le prix qu’il doit payer au château et à son roitelet pour bénéficier de son appui comme nous le démontrent les inaugurations qui ont fait la Une ces derniers temps.

En bon retourneur de veste, Louis Marette a troqué ses bottes de larbin pour les savates de la valetaille. Ce n’est pas mauvais d’ailleurs. Mais au fond, il n’a pas changé ou plus exactement, ce retournement de veste ne le change pas.

Car en effet, il continue sur sa lancée :

1) Tricher avec l’information et ses usages républicains, en toute lâcheté et déshonneur, aux dépens de son adversaire Pascal Lecerf, multipliant les faux évènements sur la base d’un prosélytisme violant les lois républicaines et l’honneur de la Nation.  

2) Rester fidèle à son poste de domestique, d’entremetteur si on veut lui attribuer un mérite à la hauteur de ses ambitions. Il n’y a pas de relation Argent public/Prestataires sans un larbin à la clé.

Un pareil comportement mérite une défaite. Elle viendra en son temps, mais « à la française », en toute discrétion. N’en doutons pas.

 

 

 

Louis Marette serre les fesses des associations mazériennes

 


louis_marette_lecerf

Extrait d’une bande volée dans les locaux de la Dépêche du Midi à Pamiers.

DDM — Louis Marette, la campagne médiatique de la campagne électorale de la campagne municipale est lancée, notamment à la Dépêche du Midi qui s’associe à votre campagne dans le cadre de l’Union Sacrée Ariégeoise inaugurée à Mazères même par Jean-Pierre Bel lui-même en personne.

Louis Marette — Vous pouvez pas savoir comme je l’aime, Jean-Pierre ! Presque autant que Denjean, ce qui, de ma part, est un compliment qui je l’espère il recevra comme je l’ai reçu à Mazères.

DDM — Vous avez présenté des vœux un peu tardifs aux innombrables associations de Mazères.

Louis Marette — J’ai fait un lot. On peut pas parler de tout le monde. Mais tout le monde m’a compris. C’est l’essentiel.

DDM — Vous avez inventé une nouvelle technique face à la crise que personne ne peut nier qu’elle est la cause qu’une deuxième liste vous fait face pour la première fois de votre histoire électorale.

Louis Marette — La technique dite du serre-fesses, je l’ai pas inventée. C’est une confidence sur l’oreiller de mon grand ami supérieur à moi que j’ai nommé Augustin Bonrepaux. Il s’y connaît en serre-fesses ! À force de tirer dessus, ça l’a inspiré.

DDM — Et à quoi elle sert cette technique que vous empruntez dans le cadre de l’Union Sacrée Ariégeoise ?

Louis Marette — Elle consiste à serrer les fesses comme son nom l’indique. J’ai pas l’habitude de mâcher mes mots. Tout le monde me connaît. Lecerf, personne ne le connaît.

DDM — Et face cet inconnu qui ne peut être qu’incompétent donc, vous proposez de serrer les fesses en se servant de la technique inventée…

Louis Marette — …par Augustin Bonrepaux, j’y tiens à le dire ! J’ai pas l’habitude de piquer les idées aux autres. D’ailleurs, j’ai jamais rien piqué à personne. Je me suis fais tout seul.

DDM — Sans serrer les fesses… ! Vous m’étonnez…

Louis Marette — En serrant les fesses ! Et bien avant qu’Augustin Bonrepaux en parle ! J’ai toujours su serrer les fesses…

DDM — Mais alors…

Louis Marette — Mais je savais pas que ça s’appelait comme ça !

DDM — Et Augustin Bonrepaux vous a piqué l’idée.

Louis Marette — Il pique pas vraiment…

DDM — On dit qu’il est inculpé de piquer…

Louis Marette — Mais il est innocent tant que c’est pas prouvé. On a quand même, dans ce pays, le droit d’être innocent jusqu’au bout ! J’ai pas l’habitude de pas y aller ! Tout le monde me connaît !

DDM — Revenons à la technique. En quoi elle consiste ?

Louis Marette — Elle consiste pas. J’aime pas trop les techniques qui consistent. Je les préfère un peu molles, vous voyez. C’est mieux quand elles se laissent faire. C’est mieux pendant, et après. Ni vu ni connu. Vous me comprenez à demi-mots… ?

DDM — Pas trop ! Serrer les fesses, ça n’a pas l’air bien difficile quand on y pense…

Louis Marette — Et bien justement, il faut pas y penser. Il faut faire ça naturellement.

DDM —Moi j’y arrive pas… naturellement.

Louis Marette — Eh je sais bien ! Ça vous coute ! C’est parce que vous avez pas la technique.

DDM — Montrez-moi. Ça peut servir en dehors de Mazères… ?

Louis Marette — Hors les murs ? Que oui ! Tenez… regardez bien la photo que ces cons de MCM ont falsifiée avec la complicité du Parquet… Vous le connaissez, Olivier… ?

DDM — Pas vraiment…

Louis Marette — Il a intérêt de se tenir s’il la veut !

DDM — Et qu’est-ce qu’il veut ?

Louis Marette — La Légion ! Que je l’ai moi ! Même si elle est insultée par ces cons de MCM qu’Olivier protège de son aile. Ils en ont un, de Sciences-Po Paris, chez MCM. Complicité je vous dis. Et moi je morfle !

DDM — Revenons à vos fesses… Comment faites-vous pour ne pas perdre votre naturel ?

Louis Marette — Je fais rien au niveau des fesses, voilà tout le secret.

DDM — Et vous le faites où ?

Louis Marette — Je le fais avec les pieds. Regardez bien la photo truquée de ces cons de MCM. Comment ils sont mes pieds… ?

DDM — Serrés !

Louis Marette — Et voilà ! C’est ce qu’il a pas compris, Filou. Lui, il veut serrer les fesses sans les pieds. Il y est pas encore, je vous le dis ! J’ai essayé moi aussi. Mais ces cons de MCM m’en ont fait passer l’envie !… Vous buvez pas à la Dépêche… ?

DDM — Servez-vous pendant que j’essaye…

Louis Marette — Ah ! C’est du bon ! Vous voulez pas que je montre comme sur la photo ? N’hésitez pas à claquer les talons ! Ça aide ! Vous avez pas fait l’armée ?

DDM — Pas en même temps que vous… Et pas dans le même camp…

Louis Marette — On va pas se disputer… Eh putain ! Vous les serrez bien les fesses, Jean-Phi !

DDM — Chut ! Pas de nom !

Louis Marette — Hou merde… Si Jean-Pierre l’a dit, on le fait, hé…

DDM — Allez, Loulou ! Encore un peu de fesse ! Et bien serrée !

Louis Marette — Comme du temps de ma jeunesse ! C’est que je les aime, les jeunes ! Mais je sais pas pourquoi, je me suis tout le temps préféré. J’ai beau faire, je suis le modèle à suivre. Malgré moi…

DDM — Là, tout doux ! Je coupe le micro !

Louis Marette — Vous trompez pas de micro, hé ! Que j’en ai, des souvenirs, là-dedans ! Tout le monde me connaît ! Qui connaît Pascal Lecerf ?… Non… Ça, c’est pas le micro… Tintin a dit micro… Et quand Tintin dit micro, on le coupe.

DDM — Heureusement qu’on publie pas toutes les conneries qu’on a en boîte ! Allez ! je me tire les fesses et c’est promis : une fois à la maison, je me les serre.

Louis Marette — Dans le cul MCM !

DDM — Et pourquoi ?

Louis Marette — Quand ils verront la photo dans la Dépêche, ils vont se demander pourquoi je serre les pieds. Ils le sauront jamais !

DDM — Parce qu’on ne publiera pas cette interview ! J’ai compris !

Louis Marette — Il est pas mauvais, ce breuvage.

DDM — Que oui ! Dès le premier verre, on a beau serrer les pieds, ça serre pas les fesses… !

Louis Marette — Et on se fait dessus ! Heureusement que vous publiez pas toutes les conneries que je dis. Qu’en penseraient les Mazériens ? Qui le connaît à ce Lecerf ? On vote pas pour les inconnus ! Ça se fait pas quand on est démocrate !

DDM — Allez, monsieur Marette, encore un serre-pieds !

Louis Marette — Ça détend ! Mais pas trop, hé ! Que je me fais dessus après…

 

 

 

Lettre ouverte à Louis Marette, maire de Mazères

 


louis_marette_saoul

Bref est-ce ZORRO ou ATTILA ? Mais finalement ce ne sont que coups d’épée dans l’eau et leurres pour masquer ses propres insuffisances en matière de gestion communale. Et finalement ce n’est peut-être pas ni Zorro ni Attila mais seulement Don Quichotte "le chevalier à la triste figure", comme le nomme Miguel de Cervantès. Blog de Louis Marette.

À lire les « informations générales » dont Louis Marette fait état dans son blog en réponse aux questions de son adversaire Pascal Lecerf, on voit bien que l’actuel édile de Mazères n’a jamais fait campagne et qu’il n’a jamais eu ni une parcelle d’esprit républicain et encore moins démocratique.

Son échec cuisant en politique se traduit finalement par une opération vaseline sur le corps même de la tradition socialiste ariégeoise.

Tactique qui eût marché si une « deuxième liste » n’était née du ras-le-bol que ce chevalier de la lune blanche inspire à un nombre croissant de Mazériens.

Autrement dit, Louis Marette est l’arroseur arrosé (restons polis). Et Tintin meurt de rire, ce que nous lui souhaitons.

La nervosité de Louis Marette

D’une part, une énorme maladresse oratoire entache son discours. Il est à peine français, le Marette et de ce point de vue-là, ne mérite pas de l’être autant.

D’autre part, il ne répond pas aux questions qui lui sont posées, tactique usée et rapiécée du prévenu en manque d’arguments.

Enfin, il sombre dans l’insulte, le dénigrement et sa sempiternelle vanité de pauvre jobard qui n’a jamais été élu maire.

Car c’est une vérité à peine croyable : Louis Marette n’a jamais été élu maire de Mazères. Il n’a même jamais été le plus voté de la liste unique. Encore une faille dans le système constitutionnel. Faille que les comportements fafistes ont tendance à élargir à la convenance de leurs maîtres d’œuvres.

Il noie le poisson. Une habitude, chez lui, la noyade… Éloignez les verres !

Un pareil état de nervosité témoigne assez qu’il est en train de mouiller sa culotte.

Les arguments ad hominem de Louis Marette

Pourquoi 2 listes à Mazères? C’est la question qui m’est souvent posée et je réponds inlassablement: "Cela n’a rien d’anormal, c’est la Démocratie." Et pourtant il aurait pu cette fois encore n’y en avoir qu’une seule pour le 3ème mandat consécutif, la décision m’appartenait. Id.

Il a de quoi la mouiller, la culotte.

Passons sur ses connaissances de l’histoire et de la littérature, qui relèvent d’un apprentissage trop arrosé pour être pris au sérieux. Comme si tu avais lu Cervantès, Clavileño !

Et puis a-t-on idée de reprocher à un adversaire politique de « n’être pas de Mazères » et d’avoir été un « petit maire » ?

« Être de Mazères »

Si Pascal Lecerf n’est pas de Mazères, la moindre éducation de la part d’un représentant de l’État, c’est de lui souhaiter la bienvenue et notamment dans le débat démocratique que représente pour les citoyens ce rendez-vous électoral.

Métaphore du violeur

Mais Louis Marette n’a jamais été qu’un grossier personnage, un enfant gâté, un capricieux à sa maman, qui tape du pied et veut sa sucette sinon il continue de faire chier le monde. Il me fait penser à un violeur qui a échappé aux sanctions que la Loi prévoit pour ce crime. Le mec continue de violer en connaisseur du terrain où il a gagné une première fois, se disant qu’il ne perdra jamais, qu’on ne saura jamais rien, ou qu’en tous cas, personne n’osera en parler clairement.

Si c’est ça, « être de Mazères », autant aller habiter ailleurs, une bonne méthode pour mettre nos filles à l’abri de ce prédateur.

Certes, la métaphore est balèze, mais je n’en trouve pas d’autres… Comme c’est bizarre ! Mais libre à chacun de remplacer le violeur par un autre et les filles par celles dont c’est le métier.

Voilà pour « être de Mazères ». Tartuffe ! On est Français ou on ne l’est pas. Le reste appartient aux pages les plus tristes de l’Histoire avec lesquelles tu entretiens de bien troubles relations intellectuelles.

Petit et grand genou : « Être maire »

Louis Marette n’a été qu’un cheminot sans éclat, un arpenteur d’une triste carrière à voix unique et tant d’autres choses que la décence nous conseille de ne pas divulguer publiquement sous peine de provoquer d’autres rires. On dit même qu’il est un paillasson, mais c’est dire mal.

Non seulement il a l’air d’un âne sur toutes les photos, mais en plus il s’exprime comme un âne, ce qui confirme le grotesque de son apparence, du moins à travers le filtre de la Presse.

Alors comme ça, être maire, c’est comme jouer aux billes.

Louis Marette nous expliquera peut-être comment un petit commerce peut être bien géré et un grand, comme en témoignent les « entreprises » départementales et les siennes en particulier, mal parti pour l’avenir.

Fascisme et mépris, délation

Il l’a découvert [le Domaine des oiseaux] accompagné par un de ses colistiers qui, aujourd’hui critique le Domaine, notamment les observatoires, alors qu’il a participé à leurs constructions et qu’il est membre  contributeur du groupe des photographes "Les Amis du Domaine des Oiseaux". Id.

Le fascisme commence avec le mépris, dit Camus. On peut en conclure, Loulou, que tu es un début de fasciste (de quoi est-ce le nom ?), comme le soupçonnait sans doute sciemment Destrem pour répondre à ton insolence d’enfant gâté. On se demande où ça commence chez toi, l’Histoire ne t’ayant pas donné l’occasion d’exprimer jusqu’au bout ta nature de tyranneau impuissant, si tu permets ce méchant pléonasme.

Pourtant, les questions de Pascal Lecerf sont celles que se posent beaucoup de Mazériens. Pourvu que ce ne soit pas une majorité d’entre eux… Mais tu n’as pas l’habitude de respecter ton prochain s’il n’est pas d’accord avec toi, sauf Tintin et JP, cela va de soi… sans oublier Dédé la fumette et Denjean le fossoyeur.

Comme suceur de gros, tu te poses un peu là, c’est le moins qu’on puisse dire. ¡Qué buen chupador, el Marette ! 

« Même que Lecerf a dit du mal de Jean-Pierre Bel », clames-tu, des fois que ça plairait au président du sénat et qu’il te renverrait on se demande quelle balle.

Le mépris s’installe dans la délation, aurait pu ajouter Camus.

Passé et avenir

Pendant que certains s’épuisent à travers leurs litanies passéistes et malveillantes, d’autres continuent à travailler pour MAZÈRES, pour les entreprises de MAZÈRES et pour l’emploi. Id.

La modernité, Loulou, ne passe pas par l’emploi, mais par la diffusion de la connaissance scientifique, technologique et philosophique. Ce n’est pas en trimant derrière une machine qu’on accède à la connaissance. Au contraire ! Toi qui n’as jamais trop travaillé, tu ne peux pas en parler. Ce n’est pas non plus en rêvassant d’exploits sportifs ou guerriers qu’on devient moderne, compétitif et ouvert sur le monde d’aujourd’hui.

L’Ariège est pourrie par l’incompétence. L’endettement est à la mesure de ce défaut de savoir-faire et de connaissances.

Être moderne, c’est d’abord savoir retenir les enfants prometteurs. Ce n’est pas avec des emplois sous-payés et des installations sportives qu’on va y arriver.

L’Ariège, et Mazères en particulier, a un besoin urgent d’installations éducatives. Es-tu seulement capable de comprendre ce que c’est, l’éducation. Barbare ! Retourne d’où tu viens, Croisé ! Dominicain !

Il est devenu urgent de bouter les dilettantes comme toi hors de notre territoire. Il n’y a pas d’autres solutions à l’amoncellement de problèmes qui pèsent sur notre département à cause de toi et de tes semblables.

Tu ne représentes ni le passé, ni l’avenir. Tu ne connais rien à nos traditions. Et tu es incapable de réfléchir avec les hommes d’aujourd’hui.

Nos jeunes s’en vont parce que tu ne pars pas, c’est la seule vérité.

Ta promotion des « employeurs » est indigne d’un discours moderne, français et jeune.

Mais on reconnaît-là ton style carpette. Mendiant !

Les comptes à rebours

Ce site désormais reconnu au niveau National est une Base de loisirs nature, découverte de la faune et de la flore qui a accueilli en 2013 19 000 visiteurs et le Domaine des Oiseaux a été classé par le Ministère de l’Environnement, Lauréat national dans la catégorie "Bourgs et Villages" du concours: Zones Humides en milieu urbanisé en 2012. Id.

Saperlipopette, mais qu’est-ce que c’est que ce « domaine des oiseaux » qui semble bien constituer un investissement perdu d’avance ? Une récompense le distingue… Mais d’où vient-elle sinon d’une source complice qui n’a aucune valeur honorifique ?

Le « chalet » du sieur Sérié ? Encore une dépense sans mesure. De copain à copain. Ce bien n’a aucune valeur. Qui achèterait une pareille propriété, à ce prix-là, à Mazères ? Personne. Pas même Trigano.

Là, tu permettras aux citoyens les moins éclairés de soupçonner un début de favoritisme (de quoi est-ce le nom ?). En tous cas, c’est à débattre. Cette manœuvre a tellement l’air de reposer sur une malversation qu’on ne peut se retenir de poser la question. Ce que fait monsieur Lecerf. Et tu n’y réponds pas.

Crois-tu vraiment qu’on va se fatiguer de te poser des questions pertinentes ? Vas-tu user de moyens exceptionnels pour nous réduire au silence ?

On ne te demande pas si un office agréé justifie le prix de cette masure, mais pourquoi a-t-elle été achetée à un conseiller municipal. Cela ne se fait pas. C’est douteux. Et on sait bien que ce chalet ne vaut pas ce que les Mazériens n’ont pas fini de payer. C’est comme qui dirait un maire qui ferait employer sa fille dans une institution municipale. Tu trouves ça normal, toi ? Il ne manquerait pas d’honneur, le gonze ? En français, oui !

Etc. Mais laissons ce terrain aux arguties de monsieur Lecerf. Quoique la langue nous démange…

Toi le Sancho Panza des quichottes…

Don Quichotte ? Non. Le fantôme de l’Opéra

Il semble bien que Louis Marette ait beaucoup dépensé un argent qui aurait été utile ailleurs. C’est la seule vérité.

Il ne s’en explique pas, se contentant, avec sa grosse gueule de petit matou, frère suçon, de nous asséner des chiffres sans nous en donner le bilan exact. Un foutage de gueule indigne d’un représentant de l’État orné de surcroit des signes de l’honneur. Un mélange des genres qui sent les dessous du dessus, pour parler comme Sancho.

Cette agitation vient du fait que cette fois-ci, il ne sera plus seul au pied des urnes.

Et forcément, des éléments étrangers à ses manœuvres habituelles vont enfin pénétrer dans le saint des saints.

Fini le temps où des conseillers fermaient leurs gueules en tendant la main sous la table, histoire d’o…

Les Mazériens vont avoir enfin des témoins de ce qui se passe dans ce Conseil jusque-là non élu.

Et ça, Loulou, ça te fait chier. Ça se lit sur ta gueule déjà pas modèle d’honnêteté ni de sobriété. Cette remarque relevant bien sûr d’une totale subjectivité.

Il va falloir que tu conçoives des coulisses. Dans le style fantôme de l’Opéra, si tu tiens absolument à des références littéraires. Un travail que tu n’as jamais eu besoin d’entreprendre jusque-là. Ça va te couter beaucoup d’efforts. Et on en verra au moins un peu. Et sans caméras. Ça, c’est nouveau !

Et c’est tout ce qu’on demande. De la démocratie… ! Et un avenir pour nos enfants.

Monsieur Lecerf est un Mazérien comme les autres. Et il est même au-dessus de toi, pauvre croisé étranger à nos terres occitanes, depuis que tu le traites comme tu as l’habitude de traiter tes proches. Ce n’est pas dans nos traditions de cracher sur nos invités. Mais il est vrai que tu n’es pas d’ici. Le gendarme me l’a dit.

Ton intervention en dit long sur ta personne et sur tes compétences.

Tu es un insulteur, lâche car tu es incapable d’assumer tes insultes. Mais les temps changent, buvard de calcifs.

Quand tu auras fini de lécher le cul de Bonrepaux, ce qui ne va pas tarder, il faudra que tu t’expliques plus clairement, sans chercher à noyer ton incohérence, pour ne pas dire mieux, dans un galimatias de chiffres sans ordre, et ton chagrin dans l’alcool, si c’est l’usage en démocratie enfin exprimée.

Allez, couillon, reprends ta plume et réponds aux questions sans t’en prendre aux personnes avec ta mauvaise foi et ta malhonnêteté intellectuelle de dilettante trop gâté par maman. Tu le dois aux Mazériens et particulièrement à ceux qui ne te font pas confiance. Lesquels tu voudrais oublier, mais ce ne sera plus possible, mon salaud.

Tu viens de t’introniser diviseur… une grosse couille sur le plan politique (mais tu n’en as jamais fait vraiment)  et un signe de ton incapacité à travailler avec les autres, tous les autres.

Johnny Rasco, mazérien

 

 

 

Discours sur la cohérence mercenaire de Louis Marette – par Patrick Cintas

 


Patrick CINTAS

Patrick CINTAS
©jcc-communication

« M. de Corville, digne d’obtenir les premiers emplois de sa patrie, y parvint, et n’en fut honoré que pour faire à la fois le bonheur des peuples, la gloire de son maître, qu’il servit bien, quoique ministre, et la fortune de ses amis, » écrit Sade ironiquement en conclusion de sa deuxième Justine.

Les rendez-vous électoraux sont toujours l’occasion de s’arrêter un peu pour réfléchir à ce que nous faisons ensemble et dans la perspective d’un renouveau.

Les listes présentées par les plus actifs d’entre nous ne manquent pas de s’intituler de la sorte. Nul ensemble ne se fait sans renouveau à la clé et pas un renouveau n’imagine de ne pas le faire ensemble.

Ainsi, chez nous, Pascal Lecerf s’emploie à promettre un renouveau, non sans insister sur le caractère collectif, social de son projet.

Par contre, Louis Marette, fidèle à lui-même, et conforme à ses exhibitions narcissiques, n’envisage aucun renouveau, conscient que celui-ci ne peut que signifier sa mise au rencard.

Louis Marette n’entretient donc aucun projet, ni même un renouveau de ce qu’il a obtenu du château.

Il faut bien constater que Mazères est morte. Et qu’en toute logique, quelqu’un l’a tuée.

Quelle ville plus triste que Mazères ! On voit bien, à en observer les paysages, qu’il y a longtemps qu’elle ne fait plus l’objet d’aucun projet.

Mazères subit une cohérence et n’impose rien à l’auteur de cette soi-disant cohérence, laquelle n’est rien d’autre que la pratique d’une autorité supérieure.

Mazères n’est d’ailleurs pas unique en ce genre particulier de la soumission administrative. Des milliers de communes françaises, ou réputées telles, subissent le même sort.

Et il se trouve toujours un maire, et des partenaires intéressés d’une manière ou d’une autre, pour tenter de faire croire que les décisions les plus déterminantes se prennent en conseil au sein même de la ville, dans cette annexe du pouvoir qu’est ledit hôtel de ville.

Louis Marette est de ceux-là, toujours prompt à retourner sa veste pour ne pas laisser échapper les miettes de pouvoir qui lui sont consenties par ce qu’il faut bien appeler ses patrons.

Ayant naguère traité Augustin Bonrepaux de « dictateur », aujourd’hui il le remercie bassement, jusqu’à terre parce qu’il ne peut pas aller plus loin, à moins de s’enterrer avec toutes les trivialités qu’il a commises depuis 36 ans d’activité municipale.

Louis Marette, comme tous les domestiques investis d’un pouvoir le plaçant au-dessus des autres, remplace la honte par le spectacle constant d’un orgueil de pacotille qui lui colle à la peau.

Mais, n’est-il pas justement cet « homme providentiel » qu’il prétend ne pas être pour se démarquer un tant soit peu de son modèle ? Car, si Louis Marette était un autre, autrement dit si le maire de Mazères était un de ces redoutables Français que rien ne fait reculer, Mazères ne serait-elle pas l’objet des pires persécutions administratives, voire judiciaires, que le pouvoir peut infliger à ceux qui ne se conforment pas à son idée autoritaire de la « cohérence » ?

En votant Louis Marette, pour parler français, ne baissons-nous pas la culotte ? Nos aïeuls tombés en tant d’occasions tragiques ne se retournent-ils pas dans la tombe pour regarder en bas et ne plus nous voir ?

Cela ne fait aucun doute. Nous votons utile.

Mais est-ce que c’est si utile que ça de voter pour une « société apaisée », pour reprendre les termes de Louis Marette qui s’y connaît en apaisement et qui sait surtout faire l’âne pour avoir du foin ?

C’est une question de compromis.

Si le maire est un Français vivace, un vrai de vrai, il nous attire des ennuis et, comme nos aïeuls demoiselles, nous finissons dans la poubelle de l’Histoire.

Si le maire est un bon larbin comme Louis Marette, certes la ville meurt, mais dans une espèce de beauté qui est celle des quartiers préfabriqués, des rues fraîchement goudronnées, des installations sportives et culturelles dont il vaut mieux ne pas se plaindre sous peine d’y faire de mauvaises rencontres.

Mais tout cela, cette beauté sans charme, celui de nos traditions perdues à jamais, ne tient qu’à un fil : celui de l’emploi.

Or, dans ce pays où les entreprises battent des records de faillites, nous savons que le maire, tout soumis qu’il soit et respectueux de ses maîtres jusqu’aux petites trahisons quotidiennes qui émaillent sa trace d’escargot, n’a aucun pouvoir sur l’emploi. Quand une usine ferme, elle ferme et un point c’est tout. Et la ville, déjà morte, mais en état d’embaumement social, se met à pourrir, à se décomposer, à se désertifier. C’est sans doute ce qui arrivera à Mazères tôt ou tard. Nous savons, en Ariège, exactement ce que cela veut dire et où cela mène au bout du compte.

Louis Marette, en père Noël de l’apaisement qui vaut mieux que la confrontation à laquelle nous invite la vérité, sait bien que le « complexe sportif », le « domaine des oiseaux » (et du caca), le camping et autre chalet élevé à la dignité de chose, non pas publique, mais « d’intérêt général » (Sérié n’en revient toujours pas, d’ailleurs il est en fuite), tout ça ne garantit en rien l’avenir de Mazères et de ses habitants. Et si cet avenir se noircissait au moins un peu aux entournures, le mieux serait de filer au large et d’aller nager dans des eaux moins sollicitées par les exigences du crédit et les dépassements de coût.

Telle est la situation dans laquelle nous nous trouvons. Et elle est particulièrement inquiétantes pour les plus jeunes, ceux qui en sont encore à se nourrir de promesses faute de pouvoir décider librement de leur sort.

Se voir promettre un avenir au son d’un complexe sportif et d’oiseaux porteurs de maladies lointaines apparaît comme une foutaise de plus à mettre au crédit de Louis Marette et des vieux cons qui l’assistent dans sa croisade d’un autre âge. L’avenir passe par d’autres réseaux, lesquels ne sont pas aussi facilement corrompus que les systèmes de copinages et autres népotismes dont Louis Marette fait un usage savant et indélicat.

Autrement dit, l’avenir proposé par Marette confine au vieillissement à la fois des structures, dans leur nature, et des esprits, car il est bien entendu que les meilleurs ne resteront pas ici à se morfondre jusqu’à ce que mort s’ensuive.

L’avenir proposé par Louis Marette est, autant par sa nature que par ses usages, déjà dépassé et promet de sentir l’eau de boudin avant même qu’une éventuelle faillite de l’emploi n’affecte les revenus municipaux et familiaux.

Alors, vu que d’un côté comme de l’autre l’avenir ne semble ni séduisant ni sûr, que convient-il sinon de faire, du moins de penser ?

Faire, aujourd’hui, cela veut dire d’abord être compétent.

On entend beaucoup dire, ces temps-ci, que les politiciens ariégeois, les élus comme les autres, sont des voleurs, des magouilleurs, des mafieux, et autres passions du pouvoir et de l’argent qui va avec.

Ceci est une facilité de langage, tout au plus.

On nous cite des affaires. Un juge d’instruction confirme le doute par de paresseuses mises en examen. Et chacun a son avis là-dessus, en fonction de ses intérêts ou plus honnêtement de ses convictions relatives.

Cependant, dire qu’Augustin Bonrepaux est un bandit n’a aucun sens. Pourquoi ? Parce qu’il ne l’est pas. Il faut ici parler de compétence.

Les compétences manquent en Ariège. Ce n’est pas nouveau. Un simple instituteur sachant lire et écrire, et ayant acquis de républicaines et fallacieuses notions de l’Histoire, peut être amené à traiter avec de redoutables hommes d’affaires sur la base de beaucoup de millions d’euros. Si tout se passe bien, selon les règles qui régissent les affaires, l’instituteur finit par se faire baiser. Et il se fait baiser d’autant plus qu’il n’a pas rechigné franchement à profiter de petits cadeaux qui n’ont en rien l’allure obscène que la corruption confère en principe à ce qui relève de son application.

Pour pallier ce genre d’aventure, il faudrait que les hommes d’affaires se retrouvent systématiquement en face de techniciens compétents capables de mener la barque sans se faire avoir et pourquoi pas sans accepter les petits cadeaux de remerciements auxquels ils ont légalement droit, n’en doutons pas.

Seulement voilà, les compétences manquent.

D’ordinaire, chez les gens bien équilibrés du point de vue social, celui qui reconnaît son incompétence fait appel à la compétence pour résoudre le problème posé par les hommes d’affaires, lesquels ont l’habitude d’accompagner toujours leurs bienfaits de sous-jacentes conditions. Mais comment un incompétent peut-il choisir les compétences qui lui font défaut ? C’est un problème sans solution.

Il faudrait donc, pour bien faire, n’élire que des gens réellement compétents. Or, c’est impossible. Il n’y en a pas. Et s’il n’y en a pas, c’est parce que les gens comme Louis Marette ne font rien pour les retenir et même pour les créer. On se retrouve dans un petit monde d’instituteurs, pour ne citer que cette petite profession qui n’a d’intérêt qu’à l’heure d’enseigner des rudiments certes nécessaires, mais auxquels il manque ce qui ne doit en aucun cas manquer au pouvoir décisionnaire : la science.

C’est un fait. Et sa portée ne se limite pas à nos montagnes et à nos plaines. C’est tout le territoire national qui en est affecté. Même notre premier ministre est un petit homme sans envergure. Et l’ancien président n’avait pas même l’allure d’un président.

En France, nous sommes pauvres en compétences dès qu’il s’agit de politique et de droit. Alors que beaucoup de nos entreprises sont porteuses d’avenir et savent s’appliquer au présent avec efficacité et attirer les reconnaissances nécessaires à leur diffusion.

Pourquoi ?

Mais parce que nous n’avons pas su, dans le passé, d’où viennent Louis Marette et ses acolytes mercenaires, préserver la connaissance au détriment de l’arrogance et de la paresse.

La solution ?

Il n’y en a pas. En tous cas pas d’immédiate. La société française ne s’est pas adaptée. Sa fraction moderne n’arrive pas à jouer le rôle de la nécessaire locomotive. À la place, on intronise des marettes et des bonrepaux, le bas de l’échelle intellectuelle et même de l’honnêteté qui l’élève. Et le haut du pavé de l’orgueil au service d’une « cohérence » qui aplatit tout ce qu’elle rencontre sur son passage.

Il ne faut donc pas s’étonner que Louis Marette se conforme bassement à la cohérence d’Augustin Bonrepaux. Hors de la mafia, point de salut. Et sans le système « cohérent », pas d’issue, l’impasse, comme on le voit dans beaucoup de villages où les esprits ne sont pas prêts à se plier à la raison du plus fort, ou, mieux dit, du plus complaisant serviteur des hautes œuvres de l’État et des basses besognes de ses administrateurs élus ou désignés.

Il faut donc vivre au jour le jour. Tel est le destin du Français, du moins dans les jours qui viennent. Et du coup, la règle typiquement française du « chacun pour soi et Dieu (ou l’État) pour tous » est un impératif. Chacun sa peau.

Une société de profiteurs et de dilettantes. Voilà ce qui se retrouve en conseil municipal. Rien pour l’avenir. Dans la perspective d’un sauve-qui-peut qui ne fera pas date, car Mazères est une anecdote dans le courant de l’Histoire. Et pas même exemplaire, si l’on en juge par les commentaires qui se retiennent de tout dire alors que nous sommes à la veille de voter, c’est-à-dire de choisir une majorité en principe respectueuse des minorités parce que celles-ci sont nécessairement le berceau de la Connaissance et du savoir-faire. Tu parles !

Au fond, c’est la loi anti indésirables qui s’applique, comme elle s’est naguère appliquée aux Juifs, aux communistes, aux Gitans et autres différences notables. « Si tu n’es pas content de vivre à Mazères, proclame Louis Marette, va-t-en ! »

Cette exclusion non forcée, c’est tout ce qui nous distinguera des méthodes plus radicales des pétainistes. L’écart n’est pas si grand que ça, d’un point de vue moral. Mais il permet tous les abus et toutes les aliénations.

Un monde de salauds qui compromettent l’avenir de leur propre succession. Je l’ai dit : chacun sa peau !

Et c’est en essayant de sauver notre propre peau qu’on ira voter, en principe pour Louis Marette qui n’a pas de projet, mais qui correspond à ce que recherchent les autorités qui nous gouvernent par simple effet de domination sans autre consultation que cette mascarade sérielle que sont les élections.

Alors pourquoi ne pas voter pour Pascal Lecerf ? Mais pour cette raison, je vous dis !

Seuls les plus courageux, et les plus fermes, voteront pour lui. On dit qu’ils sont plus nombreux que le dit Louis Marette qui est en train de mouiller sa culotte, et non pas le maillot comme il voudrait le faire croire. Attention à la fierté mazérienne, Loulou. Tu n’es pas d’ici, toi. Le gendarme me l’a dit. Et c’est la première fois que tu te confrontes à une véritable compétition démocratique. Ta formation fascisante va te coûter un bras. Ce sera toujours ça de moins à ton corps défendant. Ce n’est pas tous les jours que le violeur accouche contre toute attente.

Patrick Cintas.

 

 

 

Mazères Municipales 2014 – C’est parti sur la Toile!

 


ralm
Louis_Marette

Avec un discours introductif (et non satirique) de Patrick Cintas [ICI]

Les élections municipales sont un moment de fête intellectuelle particulièrement riche en idées tant nouvelles qu’anciennes. La RAL,M étant basée à Mazères, et entretenant des rapports amicaux avec le journal satirique de cette petite ville rurale, le bien nommé MCM, pourquoi ne pas se faire l’écho de ce qui s’y passe en cette période prometteuse de débats mobilisateurs. C’est bon pour le roman !

Cinq sites (et peut-être plus !) nous donnent rendez-vous sur la Toile pour nous informer, nous divertir et nous prévenir.

Blog de la liste Pascal Lecerf [Union-Renouveau-Citoyen]
Blog de la liste Marette [Mazères ensemble]
Journal satirique de Mazères[Mouvement Contre Marette]
Ariège-News (Presse) – [Infos Municipales en Ariège]
Dépêche du Midi (Presse) – [Infos Mazères]

 

 

 

Louis Marette est sorti flou sur la photo mais il conserve sa casquette de chasseur

 

louis_marette_liste

Flou : Qui manque de netteté — confus, estompé, imprécis, incertain, indécis, indéfini, indéfinissable, indéterminé, indistinct, informe, ni chair ni poisson, obscur, sourd, trouble, vague, vaporeux, voilé, brouillé, brumeux, compliqué, confus, contourné, embarrassé, embrouillé, embroussaillé, enchevêtré, entortillé, fumeux, incompréhensible, indéchiffrable, indigeste, inintelligible, nébuleux, obscur, tarabiscoté, vague, vaseux, abscons, abstrus, amphigourique, fuligineux, chinois, emberlificoté, filandreux, vasouillard, imbitable.

Pourquoi cette précaution dans l’usage du mot « flou » ? — On ne sait jamais avec les muses cruciverbistes élémentaires auxquelles Louis Marette adresse ses plaintes anti citoyennes sans oublier de secouer sa médaille-hochet.

Oui, Marette est flou et il sort flou. Il n’est pas net… La Dépêche du Midi est à la solde de ses détracteurs. Bien sûr, ils doivent faire avec, parce qu’Augustin Bonrepaux l’a dit. Alors, ils se vengent un peu… en ratant la photo… ou en y ajoutant quelque chose sans la retoucher. On sent même de l’humour étranglé dans l’écriture romancée de Jean-Philippe Cros. Ah ce n’est pas facile de servir, mais on a un peu de marge et on ne se prive pas de s’y exprimer entre les lignes ou entre deux ouvertures de diaphragme. Par contre, au téléphone de MCM, on ne se gêne pas :

 « Alors comme ça… si on veut se résumer… vous m’arrêtez si je me trompe… c’est la première fois que Louis Marette va se présenter démocratiquement devant les Mazériens… Ce n’est pas rien !… Mais avec l’appui d’Augustin Bonrepaux, il devrait convaincre à gauche… Voter Marette, c’est voter Bonrepaux, si j’ai bien compris… vous m’arrêtez si je me trompe… on avance… Je sais pas dans quel sens, mais on avance… vous m’arrêtez si je me trompe… Donc, si je me trompe pas… N’hésitez pas à m’arrêter si je me trompe… on a deux listes et deux programmes :

La liste de Marette, qui soutient Bonrepaux… lequel est inculpé d’une mise en examen… Autrement dit : le Projet Bonrepaux… On peut appeler ça comme ça… vous m’arrêtez si je me trompe…

La liste Lecerf, soutenu par personne de connu… Sans projet… rien que des critiques… vous m’arrêtez si je me trompe…

Vous m’arrêtez si je me trompe, hé ?… mais il me semble qu’on a le choix… ce qui n’était pas le cas avant Lecerf… entre un projet et un non-projet…

Excusez-moi si je me gratte la tête… mais en tant que citoyen mazérien… c’est pas rien… je me demande même pas si j’ai le choix… Je choisis le projet… vous m’arrêtez si je me trompe… Bon… C’est pas le projet de Marette… Celui-là, il prend tout ce qu’on lui donne pas… Et ce qu’on lui donne, il l’a payé… Mais enfin, il a un projet… un projet inscrit dans le projet ariégeois et même midi pyrénéen… vous m’arrêtez si je me trompe… Finalement, qu’est-ce qu’il fait Lecerf, de plus que MCM… ? Parce que je suis pas plus con qu’un autre… et surtout pas que Bousquet !… vous m’arrêtez si je me trompe… si on peut dire ça comme ça : le « projet » de Lecerf c’est le projet de MCM, mais en technique… vous m’arrêtez si je me trompe… Vous avez compris que moi, j’ai la tripe ariégeoise et donc, je suis socialiste… Bonrepaux est mon dada… Et ça me fait chier de monter Marette… Je vous le dis !… Mais je le monterai !… C’est dommage que vous vous soyez pas présentés, MCM… J’aurais eu le plaisir de pas voter pour vous…mais j’ai vraiment pas de plaisir à pas voter pour Lecerf… Je me demande (hé hé) pourquoi Bonrepaux n’a pas choisi Lecerf… Çui-ci présente quand même mieux que ce paillasse de Marette qui a l’air de ce qu’il est !… Et il a un cerveau, Lecerf… Je sais pas pourquoi (hé hé) Bonrepaux a choisi Marette… Vous croyez que Trigano et Denjean y sont pour quelque chose ?… Et la Justice aussi… ? Ah ! putain ! Je vous laisse… J’ai les chiens qui aboient… Chaque fois qu’ils entendent un bruit de bottes, ils peuvent pas s’empêcher de penser que Marette en faisait beaucoup, du bruit, du temps de Sarkozy… On l’entend moins maintenant… Hé ! C’est que la place est bonne !… Putain ! Ça en fait des larbins !… Et pas si cultivés que ça, comme vous dites… Une dernière question : On peut toujours pas employer le terme sartrien de salaud en Ariège ?… Parce qu’en déposant mon bulletin, je pourrai pas m’empêcher !… J’ai la tripe ariégeoise, moi !… Pas la frite comme ce… Allez !… Bonjour chez vous et amusez-nous bien !… »

Alors la question est posée : deux listes, ça sert à quoi en Ariège ?

Ceci dit, la RAL,M, la seule revue littéraire mazérienne, est à la disposition des commissions « Culture » de chacun des deux camps, des fois que…

ralm

http://www.ral-m.com/revue/

Et repaissez-vous en lisant notamment les satires consacrées aux personnages de Louis Marette et d’André Trigano dans la RAL,M (avec un peu de Tintin quand même…) :

mazette_cantgetno Mazette et Cantgetno, tétralogie – quatre opérettes sises à Mazères. [ICI]
huniers_couv Les Huniers – roman avec Louis Marette et André Trigano dans leurs propres personnages – [ICI]
Presque achevé – manque l’épilogue…
ubu Les plus de 100 articles et autant d’illustrations publiés dans ce blog – dont une partie est recueillie [ICI]
Un livre complet sera proposé… après les élections.

 

 

 

Union-Renouveau-Citoyen, la liste menée par Pascal Lecerf

 


louis_marette_coeur

La caméra renifle les arcades, zoome vers un coin de trottoir, frôle la porte d’une maison, revient en arrière et découvre la place du Général de Gaulle, déserte. — Dominique Delpiroux. La Dépêche du Midi.

À Mazères, la liste de Pascal Lecerf s’efforce de critiquer la politique municipale de Louis Marette jusque-là élu sur la base d’une liste unique, curieux phénomène qui ne l’a jamais engagé dans le combat politique à proprement parler. Mais Pascal Lecerf reprend mot pour mot ce que tout le monde sait déjà et qu’il est d’ailleurs arrivé à MCM d’exprimer sans mesure, comme on le sait trop ! Il manque d’idées nouvelles, comme en témoigne sa récente intervention dans les pages d’Ariège-News.

Mais cette intervention publique de Pascal Lecerf a le mérite d’ouvrir le débat sur le plan politique et non plus caricatural ou… régalien (souverain comme l’écrit maladroitement un partisan de Marette dans A-N). Louis Marette trouvera-t-il le courage d’y répondre autrement que par l’insulte, dont il est coutumier, ou le silence, qui caractérise les pauvres d’esprit ? Il semble qu’il ait plutôt choisi, suivant l’exemple de son modèle, la méthode de la lèchefrite. C’est Augustin Bonrepaux qui le dit.

Il est vrai que Louis Marette ne s’est jamais vraiment battu sur le terrain politique : tête d’une liste unique, il a forcément été élu. Il a à peine gagné les dernières élections cantonales. Et Mazères a voté à gauche aux présidentielles. Mais enfin, il a le soutien du PS ariégeois qui ne doit pas voir d’un bon œil l’irruption de Pascal Lecerf dans une arène où le taureau est un piège à cons.

Une « continuité » nécessaire.

Alors on va beaucoup parler, ces temps-ci, du domaine des oiseaux, du camping municipal, du complexe sportif, de l’aménagement du centre ville, de la maison de retraite, des chasseurs, de l’achat d’un bien à un conseiller municipal, des infortunes d’Augustin, etc., de toutes ces choses que MCM a passé en revue bien avant que Pascal Lecerf s’approprie, d’ailleurs légitimement, du débat cette fois sur le plan politique, parce que la satire, n’est-ce pas, a ses limites sur celui de l’efficacité sociale.

Nous verrons… Jusqu’ici, nous avons dû nous contenter, selon des principes clairement exprimés dans ces pages, des apparitions médiatiques de Louis Marette, principalement dans la Dépêche du Midi. Notre champ opératoire est soudain doublé ! Nous ne ménagerons pas nos efforts pour réduire le débat électoral à ses aspects les moins flatteurs pour les intervenants. Et cela ne serait jamais arrivé sans l’espèce de courage que Pascal Lecerf a trouvé peut-être en partie dans notre poubelle satirique. Espérons en tous cas que personne à Mazères ne lui attribuera nos mérites et qu’il saura, sinon dénoncer les pratiques inconsidérées de Louis Marette sur le plan de la gestion de la ville, du moins trouver de nouvelles idées et peut-être surtout changer le noir destin des folies de Marette tant il est impensable maintenant de se livrer à leur destruction !

Un tract émanant de Union-Renouveau-Citoyen nous invite à entendre les propositions constructives de Pascal Lecerf Salle Rau le 21 Février 2014 à 18h30.

On va y aller… moderato cantabile… mais poussez pas, hé !

 

 

 

Mazères ensemble, la liste de Louis Marette

 

louis_marette_bonrepaux

…ne sachant à proprement parler que faire de la bête que Louis Marette ne pouvait pas décemment mettre dans son jardin en attendant qu’André Trigano la récupère… Jean-Philippe Cros. La Dépêche du Midi.

Mazères ensemble… Cet intitulé a des allures de gauche. Cela s’explique.

Fort de l’appui exprès d’Augustin Bonrepaux et du Parti Socialiste ariégeois, Louis Marette présente une liste « dans la continuité ». Sans les voix de gauche, cet émule d’André Trigano, grand spécialiste de la veste retournée, ne peut pas être élu. Jean-Pierre Bel avait révélé l’existence d’une Union Sacrée Ariégeoise à l’occasion de l’inauguration du complexe sportif. Augustin Bonrepaux, peut-être impliqué dans de peu honorables malversations financières, s’est cette fois déplacé à Mazères pour poser la première pierre du nouveau collège. La « continuité » souhaitée par Louis Marette n’est rien d’autre que sa soumission aux lignes du projet ariégeois établies par le Conseil général où il n’a jamais rien représenté de sérieux. Louis Marette, un temps chaussé des bottes pétainistes (ou sarkozistes selon les convictions), oriente son opportunisme pour capter des voix de gauche qui risquent de manquer cruellement à Pascal Lecerf, son challenger, lequel n’a pas l’air d’avoir compris dans quel système il a mis les pieds. En Ariège, ce n’est pas « ni de droite ni de gauche » qu’il faut être, mais l’un ou l’autre, avec un juste milieu, selon le sens du vent. Et rien ne se fait sans Tintin. Louis Marette, fidèle à sa constitution personnelle, et suivant son mentor, modèle et maître, entre encore à reculons dans l’arène politique locale. La preuve :

« Ce projet qui va fleurir dans le champ en face c’est votre œuvre Monsieur le Président, j’en remercie tous nos collègues qui n’ont pas lésiné sur l’investissement, j’y associe Francis Dejean, directeur général des services. Ce collège c’est votre œuvre qui restera le symbole de ce que l’on peut faire ensemble dans une démocratie apaisée. »

On ne peut pas être plus clair sur la situation « politique » de Louis Marette, l’éternel larbin qui se frotte les mains parce que la domesticité lui réussit. Mais pourquoi pas, après tout, un domestique à la tête de la municipalité… Tintin n’est pas si con que ça, lui.

 

 

 

Louis Marette : « Ça s’arrose ! »

 

« On le voit moins sur les photos, le Marette, non ?

— C’est qu’en vieillissant, il est moins photohygiénique…

— Tu parles ! »

Conversation captée par une des caméras de sécurité du bourg. Un membre de MCM a trouvé le moyen de pirater le système, avec la complicité d’un autre membre de MCM qui connaît d’autres membres de MCM.

MCM, la liste pleine d’étiquettes collées partout qui va faire du bruit dans six ans, quand Marette ne sera plus là pour en témoigner.

On le voit moins sur les photos, le Loulou. En tous cas, on ne le voit plus recevant l’eau bénite jetée aux chiens, ni dans les draps du drapeau secoué pour des prunes, ni à la sortie des rituels occultes qui marquent les festivités non moins secrètes des Copains de l’honneur mis en conserve par les soins de l’État. Etc.

C’est que Louis Marette s’occupe de cohérence. Associer le Domaine des oiseaux, le camping municipal et autres imprudences inspirées par la fenêtre de son bureau, avec les questions plus délicates de l’aménagement du territoire, relève selon ce béotien de la culture française d’une signifiance à toute épreuve. Le mot « arroser » revient souvent dans les discussions que le brainstorming inspire aux esprits critiques bien placées pour, sinon ouvrir leurs gueules, du moins glisser sous la porte les informations qui donnent un sens à ce verbe d’action, lequel figure en bonne place dans le Petit Robert en usage dans les tribunaux de l’Ariège bien connus pour leurs compétences en sémiologie, ce mot étant appliqué tant aux pratiques médicales que linguistiques. Une maladie de la langue semble bien affecter en ce moment une magistrature dite du parapluie face une autre qui fait pleuvoir en toute dépendance.

Louis Lumière nous ayant offert le portrait représentatif du Français en la personne de l’ « arroseur arrosé », qui continue de faire le tour du monde comme si la vérité n’avait pas d’autre vocation, nous nous insurgeons contre cette satire de nous-mêmes quitte à ce qu’on en déduise que Louis Marette ne s’arrose jamais.

Le lecteur de MCM est habitué à retrouver Louis Marette dans les photographies de la Dépêche du Midi et dans les reproductions plus que fidèles dont nous alimentons régulièrement ce blog. Mais il arrive que Louis Marette ne soit pas sur la photo. La rédaction de MCM a trouvé que cela manquait étrangement de cohérence. Comment en effet expliquer que l’article place Louis Marette en son centre et que celui-ci n’apparaisse pas sur la photo à la place qui est la sienne d’ordinaire, celle du bouffon qui est venu pour déconner ?

Il n’y a qu’une réponse à cette question pas si ardue que ça : Louis Marette se fait arroser.

Cherchez l’arrosoir.

« Si une des traditions devait être soulignée, c’est bien celle des vœux du maire aux résidents de la maison de retraite Gaston-de-Foix. Louis Marette, très sensible au troisième âge, n’y déroge pas. Malheureusement absent cette année, il était représenté par son premier adjoint, Jacques Pujol, » écrit-on dans la Dépêche dans l’espoir insensé d’expliquer l’absence de Louis Marette sur la photo. Or, nous savons de source sûre que pendant que Jacques Pujol, qui appartient aux premiers âges de l’humanité, entretenait le troisième âge pour lui faire avaler des couleuvres longues comme son bras, Louis Marette arrosait ! Il n’était pas arrosé, pour une fois. Il arrosait parce qu’il avait trop arrosé. Et comme il ne pleuvait pas, nombreux furent les mazériens qui le virent arroser les plates-bandes des sous-produits de sa fermentation territoriale, en toute cohérence comme on voit.

louis_marette_retraite

Dans cet événement hautement médiatique, qui relève de l’usage d’un média à des fins électoralistes, c’est Marette qui arrose. Comme en général on préfère être arrosé qu’arroser soi-même, on ne s’en plaint pas vraiment. On pourra toujours prétexter, le cas échéant, qu’on ne savait pas qu’il est interdit de se faire arroser si on ne passe pas par là par hasard.

Mais il arrive aussi que Louis Marette se fasse arroser, comme en témoigne Jean-Philippe Cros de la Dépêche du Midi : « Au milieu des terres bien peignées, des bosquets, et des jolies fermettes, voilà Cachau : un corps de ferme tout en longueur : d’un côté Raymond Faural, dans sa partie, bien délimitée par un mur et un portail, de l’autre, un autre monde : une masure en ruine, au toit effondré devant lesquels s’ébattent des poules, trois chèvres, un bouc, des chiens. » Un texte qui témoigne assez de la prudence journalistique en usage dans nos contrées fortement arrosées. Et d’un talent de romancier qui a manqué sa vocation.

louis_marette_heros

Ariège-News ne manque pas de s’intéresser aussi à cet événement. Mais cette fois, on sent que c’est Louis Marette qui raconte. Son récit ressemble trop à un gros mensonge qu’on n’a pas le droit d’appeler mensonge, non pas parce que c’est interdit par le Livre de Loi du TGI de Foix (le Petit Robert), mais parce que c’est ce que font les petits enfants quand ils disent la vérité sans oublier d’omettre l’essentiel de ce qu’elle contient de faux : on appelle ça un « pieu mensonge ». Dans les affaires de cuissage, on parle de « pieu officieux », mais cette constante de l’esprit territorial tel que l’entend Louis Marette n’entre pas dans le sujet de cet article où il n’est pas et ne sera jamais question d’évoquer ce que la rumeur soumet à nos oreilles et seulement à nos oreilles. Nous les bouchons.

Le récit proposé par Ariège-News est tellement troué que même la photo en devient abstraite.

ouis_marette_ariege_news

MCM est là pour corriger ces saintes erreurs.

Ce soir-là, Louis Marette était à la fenêtre. Il pleuvait comme vache qui pisse. Bobonne se faisait les ongles, qu’elle a coriaces comme on le sait, ce qui n’est un défaut que pour les chaussettes. Il pleuvait tellement que Dieu est apparu derrière le carreau en la personne du père Marc Prigent, exorciste et psychanalyste car il déteste la pédophilie. « Loulou, mon chéri (notons que les psychanalystes de l’école freudienne remplacent la lexie fils par chéri afin de lever l’ambiguïté des rapports père/fils) Dieu te commande d’enfiler ton treillis, de chausser tes ranjos et d’épauler ton fusil de sot !

— Et putain pourquoi ! rétorque Marette. Il pleut. J’ai pas envie de me faire arroser.

— Il ne s’agit pas de cela, chéri. Un toit va s’écrouler. Tu dois sauver ces vies, sinon elles seront écrasées. Et ça passera dans la Dépêche avec ta photo.

— C’est une menace ! grogne Marette.

— Va te faire arroser, Loulou, conseille Bobonne. Comme ça, MCM. ils l’auront dans le cul ! »

Louis Marette enfile son treillis satin 300, chausse ses ranjos et épaule son fusil de sot. Il a des doutes sur les intentions de Dieu, car il ne fait pas totalement confiance au père Marc Prigent qui entretient une relation douteuse avec le Diable déguisé en Freud. Mais enfin, pense-t-il, c’est moi que j’ai le fusil. Il se fait arroser par une abondante pluie. Le curé passe entre les gouttes, ce qui n’est pas un mince avantage.

« Je vais être sur la photo et je vais sortir aussi con que j’en ai l’air !

— Mais non, dit le curé. Dieu te fait transparent.

— Si je suis aussi transparent que Christine Boutin, ça promet. À MCM, ils disent que plus con que Bousquet, tu meurs. Et ils expliquent comme ça que je suis pas mort. Et pourtant Boutin est plus con que Bousquet. Dieu pourra peut-être m’expliquer pourquoi elle est encore en vie !

— Les voies du Seigneur…

— Du moment que c’est lui qui arrose… Non mais attends… »

Louis Marette s’arrête sous un arbre et le curé fait signe à Dieu de ne pas lancer un éclair à ce moment-là.

« Si Boutin est encore en vie, soyons cohérent, c’est que plus con que Bousquet, tu meurs pas. Ah ! Je savais que MCM ne dit pas tout le temps la vérité cachée ! »

Le curé s’impatiente :

« Ne conclue pas trop vite, chéri, car si Boutin n’est pas morte, c’est que tu es peut-être plus con que Bousquet. »

Du coup, Louis Marette se remet en marche. Il ne peut s’empêcher de penser que sans cohérence, le SCOT devient SOT. Un truc sémantique qui intéressera la justice un de ces jours. En attendant, qu’est-ce qu’il est arrosé le Marette !

Et en arrivant sur les lieux, le père Marc Prigent prend la photo qui est parue dans la Dépêche. Le profane n’y voit pas Louis Marette, mais il y est. Il croit d’ailleurs beaucoup plus aux miracles qu’à la cohérence. Il va en falloir, des miracles pour sauver l’économie mazérienne ! Et beaucoup d’eau pour arroser les plantes. Le truc, c’est de faire de l’ombre. On en fera.

Donc, Louis Marette sait arroser et se faire arroser, avec l’aide de Dieu et de ses représentants sur terre.

Il y a une troisième photo parue dans la Dépêche sans Marette en son sein. Le monsieur qui est dessus n’a pas d’importance. Il se réjouit de ce que la cohérence territoriale a gagné l’incohérence nationale. En effet, il semble bien que le projet d’aéroport est tombé à l’eau. Marette frémit. L’eau, ça arrose et ça sert à arroser. Il ne prend pas la parole, parce que sinon on le verrait sur la photo. Il ne propose même pas d’arroser ça. Pas un mot sur le pot. Il est pourtant revenu bien arrosé de cette réunion des plus beaux esprits de la cohérence territoriale.

louis_marette_aeroport

 

 

 

À qui profite le «crime» à Mazères ?

 

Jean-Philippe Cros signe dans la Dépêche du Midi un article au ton grave et sincère.

http://www.ladepeche.fr/article/2014/02/03/1809330-mazeres-desertent-maison-effondree-abandonnent-animaux-place.html

Patrick CINTAS

Patrick CINTAS
©jcc-communication

Pendant que Louis Marette, maire de Mazères, s’emploie à jeter l’argent des mazériens par la fenêtre et à les endetter lourdement, d’autres citoyens sont mis en marge de la société et vivent dans la misère.

Bien sûr, reconnaissons qu’une partie des mazériens profite de cette situation. Mais il ne fait pas de doute que le débat électoral, enfin possible grâce à l’existence d’une "autre" liste, va porter sur la gestion à la fois médiocre et intéressée du citoyen Marette qui devra s’en expliquer clairement. Car si le personnage public est exécrable, ce qui n’affecte en rien la démocratie, l’avenir de Mazères est en train de s’obscurcir à cause de dilettantes et de profiteurs. Une analyse de ces profondeurs obscures s’impose.

Les agressions dont certains des partisans de Marette se rendent responsables en ce moment n’y changeront rien. Louis Marette perdra des sièges de toute façon. Et cette injection de renouveau est une promesse, qu’on soit d’accord ou pas avec les analyses de Pascal Lecerf.

Patrick Cintas.

 

 

Mazères Contre Marette ne soutient pas Pascal Lecerf

 

Qu’on se le dise :

La bonne nouvelle, c’est que Louis Marette a enfin un opposant en la personne de Pascal Lecerf. 20 ans de dictature personnelle (avec quelques complices, cela va de soi) enfin remise en cause. Les Mazériens ne peuvent que se réjouir de cette toute nouvelle et prometteuse situation.

Cependant, rien ne dit que MCM approuve les analyses de monsieur Lecerf et de ses colistiers.

Nous tomberons sans doute d’accord sur quelques points obscurs de la gestion prodigue et dangereuse de Louis Marette. Mais nous apprécions le vol des cigognes. (Merci, Jean-Lou)

Enfin, cela ne veut pas dire que nous sommes d’accord avec monsieur Pascal Lecerf qui a ses idées et n’a pas vraiment l’air d’apprécier les nôtres.

Si vous poussez la réflexion un peu plus loin, dites-vous que si Marette n’est pas réélu, c’est MCM qui disparaît avec lui. Ce serait dommage pour l’humour et le plaisir d’écrire, non ?

Nous ne présentons aucune liste et nous ne renoncerons certainement pas à nous payer la tête de qui s’emploie à fausser le débat, que ce soit Marette et ses sbires ou Lecerf et ses partisans.

Qu’on ne s’attende pas à trouver ici un soutien pour le nouvel opposant.

Comment pourrions-nous soutenir l’action de quelqu’un qui déclare « ne pas se présenter contre Marette » ?

Si vous souhaitez vous informer sur les évènements marquants de cette campagne 2014, consultez plutôt la page d’Ariège-news :

http://www.ariegenews.com/dossier/ariege/1/municipales_2014.html

Et si le programme de Pascal Lecerf suscite votre curiosité, c’est ici :

http://union-renouveau-citoyen.blog4ever.com [note]

Désolé pour Loulou, mais il n’a rien sur la Toile, à part le présent blog bien sûr, qui demeure le meilleur moyen de se renseigner avec humour sur ce personnage typique de la farce municipale imaginée par les fils à papa du coin.

Pour le futur conseiller culturel, quel que soit sa victoire, nous signalons que Mazères est le foyer d’une revue littéraire de qualité reconnue même au-delà des frontières nationales :

La RAL,M

ralm

http://www.ral-m.com/revue

Et là, il ne s’agit pas de faire de la politique, mais de travailler au renouveau de la langue française et de ses littératures. Alors si les candidats au poste de futur conseiller de la culture veulent se donner la peine de nous faire part de leurs projets respectifs, qu’ils n’hésitent pas à contacter le responsable de la RAL,M (voir email sur le site).

******

Note : Le blog MCM étant, au vu de ses excellents résultats médiatiques, mieux que bien référencé par les moteurs de recherche, celui de monsieur Lecerf en pâtit quelque peu : les Mazériens voudront donc bien en tenir compte et corriger d’eux-mêmes. D’ailleurs, l’équipe Marette, consciente qu’il n’est pas possible, sur le plan médiatique, de concurrencer efficacement MCM, s’est bien gardée de créer un blog. En effet, pour Google, et de manière définitive, « Marette » + « Mazères » égale « Mazères Contre Marette ». À chacun sa victoire. Et que les ânes de bat qui ont cru que MCM défendait Pascal Lecerf aillent manger des frites avec les animaux de leur espèce.

 

ane-qui-rit_marette

 

 

 

Les Huniers – Chapitre 4 ! Louis Marette et les comptes… à vomir.

 

DANS LA RAL,M
La revue littéraire de Mazères.

 


louis_marette_trigano

— C’est un long chapitre !

— Pas plus long qu’un Simenon…

— On dit que c’est le dernier…

— Non. Il sera suivi d’un épilogue.

— Quelle aventure !

Où il est question de ces procès que l’on fait en France à la liberté d’expression

Il en est du rêve, celui qui arrive sans crier gare au cours de ce moment de l’existence que nous appelons sommeil faute d’en savoir plus sur la nature du phénomène, particularité que le sommeil partage avec bien d’autres fragments de la méconnaissance réduite au statut de l’inconnu, voire du bizarre, car rien n’est plus déconcertant, et en même temps source de crainte et de hantise, que ce qui, par on ne sait quel décret, ne montre que les apparences de l’inexplicable, comme de toute réalité qu’on peut observer de l’extérieur quand la curiosité approche, non sans intention de s’y retrouver, le corps même de l’autre qui dort à poings fermés, agitant les signes de son activité cérébrale par le biais de capteurs plus ou moins conçus pour l’exploration, mais qui menace de se réveiller à la moindre sollicitation, menace qu’il met à exécution si l’occasion lui en est donnée, comme il arriva ce matin à Ginés de Pasamonte, lequel, s’il ne dormait pas aussi profondément, n’en était pas moins plongé dans l’énigme des faits soumis à lui par le chaos peut-être organisé de ses connexions avec un autre monde qui n’eût rien de commun avec celui-ci, du moins si l’on s’en tient à ce qu’on en retire pour donner au temps perdu un sens qu’il ne retrouve évidemment pas, mais qu’on ne risque désormais plus d’égarer à nouveau aussi bêtement.

[Lire…]

 

 

Louis Marette viole un bœuf

 


louis_marette_viol

Que Mazères soit une petite ville triste et déserte n’est certes pas imputable à son maire ni aux conseillers municipaux.

Il en est ainsi de la plupart des 36000 et des poussières communes métropolitaines qui forment l’assise de la République et je ne doute pas que sur les 200 et quelques autres beaucoup sont aussi austères d’apparence et apathiques en dedans. Cela ne signifie pas non plus qu’on s’y abandonne, même si parfois on se sent sacrément délaissés. Heureusement, le tissu organique de la nation est conçu pour que rien ne tombe en désuétude. Et malgré des dehors un peu gris, Mazères, comme ses semblables, vit sa vie quotidienne sans se distinguer, certes, par aucun relief, mais avec le même bonheur, si on peut appeler ça du bonheur, que celui qu’on partage ailleurs.

À l’approche des élections municipales, ce sont les mêmes sujets de conversation qui reviennent exactement comme ils ont quelquefois passionné il y a déjà six ans. Et Louis Marette non plus n’a pas changé. Hélas. Il supporte moins l’alcool, dit-on.

Une deuxième liste semble se constituer face à l’éternelle liste unique dont Louis Marette a la vieille habitude de prendre la tête. Un lecteur maladroit de la Dépêche, avant de sombrer dans la critique la moins pertinente, et la plus jésuitique, se félicite d’un retour à la démocratie à Mazères grâce à cette nouvelle proposition. C’est un peu naïf, ou de mauvaise foi, car en effet une seule liste n’est en rien un défaut de démocratie. Mais enfin, il doute que des idées nouvelles nourrissent ce projet, alors…

On verra bien.

Il n’en reste pas moins que Louis Marette ne voit toujours pas, comme ses patrons en politique et autres loisirs divers, la nécessité d’être « coaché ». Il est tellement sûr d’être élu qu’il ne fait aucun effort pour améliorer la tenue des projets qu’il pousse plus qu’il ne les porte, car aujourd’hui les petits élus n’ont guère le choix de leurs actions sinon suivre ce qui se décide en région et au-dessus et même dans les conciliabules de familles plus fortunées que nous le sommes, n’est-ce pas ?

On le voit se livrer en tenue de week-end à des petites sorties médiatiques où il apparaît toujours un peu livré à son légendaire orgueil et à ses inévitables physionomies de comique troupier. Ainsi, son article inaugural, publié comme il se doit dans la Dépêche du Midi (d’où voulez-vous qu’elle soit puisqu’elle se dépêche ?), est typique de son laisser-aller habituel, pour ne pas dire de sa suffisance ordinaire. Les questions sont préparées en amateur, bien loin des principes journalistiques en usage chez les édiles moins sûrs d’eux et de leurs maîtres. On croirait un entretien avec une minette qu’on vient de projeter sur un podium et qui pense ainsi en avoir fini avec le travail scolaire.

Il s’agit, est-il écrit, de faire un « petit tour d’horizon avec le maire et conseiller général Louis Marette […] placé sous le signe des élections. »[1]

Le « grand moment », comme apéritif.

À la question de savoir quels événements ont le plus marqué le bienheureux, celui-ci répond sans hésiter (du moins imaginons-nous que sa réponse ne se fait pas attendre comme il arrive à ceux qui réfléchissent même avant de tourner la langue sept fois dans leur bouche) que c’est « le complexe sportif du Coulommier, inauguré en présence de Jean-Pierre Bel et tous nos partenaires financiers […] un grand moment. » Qu’il s’agisse d’un moment, nous n’en doutons pas, mais grand… ? Et bien Louis Marette a aussi la réponse à cette question de grandeur : « Ce n’est pas tous les jours que l’on inaugure un nouveau complexe sportif en Ariège. » Ce n’est pas non plus tous les jours que des français se distinguent par leur talent et on n’en fait pas tout un plat, surtout à Mazères où la culture se fait uniquement dans les champs et la cuisine dans le bureau du maire.

Coup de cœur et reconnaissance, pour servir de contenu et d’amuse-gueule.

Louis Marette a même eu un « coup de cœur » car il a rencontré « tous les grands spécialistes du monde entier de l’archéologie. » Diable ! Bénazet ! veux-je dire. Le monde entier de l’archéologie internationale a même « demandé » à venir. Qui dit mieux ? Personne, bien sûr. Et d’user et d’abuser des termes qui le flattent, à savoir « unanimité » (internationale), « chef-d’œuvre » (de qui ?), « la plus belle de France » (en quoi ?)… C’est qu’au « grand moment », qui ne fut en rien une reconnaissance, Louis Marette, peaufinant sa rhétorique de marchand à la sauvette, veut à tout prix ajouter cette « reconnaissance » dont Jean-Pierre Bel l’a privé (j’y étais) au profit d’André Trigano.

Origine et attachement, comme plat de résistance et entremet.

Alors bien sûr (suivez le fil), « quelles ont vos perspectives d’avenir ? » (pléonasme de plus à mettre au compte du journalisme mal ficelé) Et le journaliste (s’il s’agit de cela, mais j’en doute de plus en plus) d’évoquer une « liste opposante » et même l’appréhension qu’elle cause inévitablement.

N’importe quel honnête homme, et j’entends par honnête aussi bien intelligent que loyal, eût répondu sur cette opposition et surtout sur ce qu’elle contient de menace potentielle, car les mazériens qui attendent la chute de Marette sont nombreux (trop nombreux pour faire la fête si cela devait arriver). Mais au lieu de cela, Marette évoque aussitôt sa naissance et son attachement ! Et il nous explique (ce qui provoquerait des rires relâchés dans n’importe quelle émission de télé conçue pour ça) que c’est parce qu’il est né à Mazères et qu’il y est attaché qu’il a « décidé » de se représenter « comme candidat », éludant pour l’instant (pourquoi ?) la question de la tête de liste, lui qui n’a jamais été le candidat le plus voté de Mazères.

On croit rêver et pourtant, on est en France ! Mais d’ajouter en suivant qu’une « seconde liste, cela me paraît normal ; les Mazériens choisiront, » on s’en doute un peu quand même.

Il est vrai que Marette a l’habitude de montrer du doigt les « étrangers », lui qui ne porte pas un nom du pays. Le journaliste de la Dépêche l’avait d’ailleurs piégé dans son article sur le fameux vol de la friteuse dont il n’est pas dit un mot ici car le sujet, s’il fâche les uns, amuse les autres et ce n’est pas ainsi qu’on entretient de bonnes conversations.

Tout cela sent l’ostracisme ou, pour le moins, l’exclusion. Évitons le terme aujourd’hui quasi désobligeant d’ « indésirables » qui appartient, souhaitons-le encore (bien que nous nous surprenons à faiblir de ce côté de la pensée) à un passé grossièrement taillé dans le mélange amer du socialisme et du nationalisme qui ne font pas bon ménage, c’est le moins qu’on puisse dire.

 

Ainsi, en trois coups de cuillère à pot, et non sans vergogne, Louis Marette nous apprend :

            — qu’il est le maître d’œuvre du nouveau complexe sportif,

            — qu’on lui a témoigné une reconnaissance internationale et scientifique

            — et qu’étant de Mazères, il est qualifié pour être réélu.

Je doute qu’un pareil raisonnement contienne une seule idée de la démocratie, un seul sentiment de la dignité républicaine ni rien d’honorable même sans trompettes.

Le dessert.

Et puis Louis Marette se lâche. Il est un des hommes qui « s’occupent des affaires du département ». Quel important ! Mais il l’est beaucoup moins quand, par curiosité, on parcourt les anales de l’activité politique ariégeoise où il ne brille que par des interventions dénuées de tout sens politique digne de ce nom. À part souffler dans un clairon et parader avec un verre de l’amitié dans la main, sans oublier la médaille, qu’a-t-il fait exactement pour l’Ariège ? On se le demande tellement qu’il n’en parle pas !

C’est d’ailleurs en toute justice que ni Louis Marette ni André Trigano ne se sont élevés bien haut, malgré leur suffisance respectivement de domestique et de fils à papa, sur l’échelle des valeurs républicaines, alors qu’Augustin Bonrepaux a présidé une commission parlementaire et que Jean-Pierre Bel est devenu le deuxième homme de l’État. Si, si, il y a une justice.

Le coup médiatique est raté. Ce n’est pas l’homme qu’on élit régulièrement depuis des années, mais le représentant servile d’autres intérêts moins avouables. Et c’est peut-être plus sage en effet.

Café !

(L’esprit de Marette est embrouillé. Il a abusé, comme d’habitude.)

Il est temps de passer aux « projets pour l’avenir de Mazères, » écrit le journaliste, s’il s’agit d’un journaliste, mais j’en doute si fort que je suis sur le point de penser que Louis Marette a fait les questions et les réponses.

Passons.

Et voici, pour terminer, le programme :

« L’emploi, la jeunesse et l’environnement. »

Hé bé !

Pas mal pour un retraité de la voie ferrée.

On ne peut pas dire que l’ensemble formé par ces trois thèmes relève de la cohérence prometteuse qu’on est en droit d’attendre de la part d’un candidat à la représentation populaire et étatique en usage en France. Mais cet idiot, au lieu de s’en tenir au vague de ces déclarations futiles, ânonnement du larbin en proie à la nausée qu’il inspire aux libres penseurs, veut à tous prix en illustrer la teneur, pour bien sûr faire valoir l’ampleur de ses mérites :

— Ainsi, la jeunesse est comblée par l’ « exemple » du nouveau complexe sportif et par le collège en quasi construction. Quel cadeau pour la jeunesse du XXIe siècle ! Un endroit pour trottiner et un autre pour bûcher! On voit là à quel point ce médaillé de l’honneur a compris la jeunesse d’aujourd’hui.

— Quant à l’environnement, il faudra se contenter du Domaine des oiseaux. Quelle idée curieuse d’enfermer l’environnement dans un domaine ! Il est vrai que l’environnement, pour Louis Marette et ses complices, n’a rien à voir avec ce que nous, citoyens ordinaires, entendons par là. Celui qu’il défend n’est pas dans l’intérêt de tous. Le mot écologie n’est pas même prononcé, car il ferait voler en éclat ces clôtures fragiles.

Ici, notons-le, Louis Marette semble éluder la question de l’emploi, mais (ajoute-t-il en y pensant) « tous ces projets et réalisations font partie de l’avenir de Mazères ».

On imagine très bien cela : 4000 habitants et plus entièrement occupés à se faire les muscles, à étudier le programme officiel d’éducation, et à adhérer aux loisirs de la chasse et de la photo. L’idéologie de Marette est limitée. Ou alors il ne dit pas tout. Il nous cache des choses… Ou il est vraiment con. Mais pas mort. Jean-Louis Bousquet, jaloux, veille.

« Et l’emploi, Loulou ? » ne demande pas le journaliste.

Louis Marette n’en parle pas vraiment. On sent qu’il n’a pas assez travaillé la question. Alors il s’embrouille, ce qui lui arrive souvent, même sans verre de l’amitié.

La vérité.

« Vos vœux ? » demande le… journaliste pour conclure.

« Ils sont pour les Mazériens, » couine Marette.

Le journaliste serait-il un vrai journaliste ?

Et Marette de bafouiller lamentablement, encore piégé par un de ces maudits journalistes de la Dépêche dont il ne se méfiera jamais assez, mais qu’il prendra (comme je l’ai d’ailleurs ici fait un peu vite je l’avoue, mais moins vite que Marette) toujours pour des cons.

« Dire que la crise n’existe pas à Mazères, ça serait faux ; des entreprises souffrent, des gens sont en difficulté. Mazères n’est pas une ville préservée, mais elle a su conserver son dynamisme et protéger ses entreprises industrielles. Je souhaite qu’elles prospèrent car l’emploi, c’est la vie. L’inauguration des installations Denjean Logistique aurait pu être mon deuxième coup de cœur. »

On sent qu’il est là tout près d’un discours acceptable sur le plan des promesses à faire et à ne pas tenir, mais ça ne vient pas, la poudre est mouillée, le coup ne partira pas. Ce vieillard n’a pas fini de chercher ses mots. C’est un arbre sans fruit, étranger à notre époque, pas même une relique, un faussaire sans monnaie, une baballe à tonton Dédé.

Louis Marette ne se méfiera jamais assez de la Dépêche qui a pour vocation, entre autres coups bas, de tracer imperturbablement le portrait de ce passable candidat à l’avenir des autres auquel il ne ressemble décidément pas. Cette chronique territoriale dépasse même l’exécution politique pour atteindre l’homme et sa considération. Il en faut, du métier, pour en arriver là…

Alors nous attendons de jeter un œil sur le projet de l’ « opposition » qui, si j’ai bien compris, n’en serait pas une, d’après son chef de liste. Allusion au blog le plus lu de Mazères et sans doute de l’Ariège ?[2]

Tant il est vrai que sans Louis Marette, MCM n’a plus rien à se mettre sous la dent. Erreur, mes amis. Car si c’était le cas, Marette serait bel et bien responsable du triste état dans lequel Mazères ne s’agite même plus. Or, il n’est qu’un produit du système. Sa responsabilité se limite à ce qu’il estime être son honneur. Un autre eût signé exactement les mêmes contrats. De droite comme de gauche. Peut-être avec moins de flanc à prêter à l’humour décapant. Mais dans le même sens. Il va falloir qu’on se pose d’autres questions. Et pour l’instant, je n’ai rien entendu ni lu, dans la Presse ou ailleurs, rien qui ressemble à un véritable projet. C’est toujours ce qui arrive quand on confie les rênes à des larbins plus soucieux de loisirs que d’avenir. Et entachés d’une idéologie plus proche du fascisme qu’on a le droit de le dire.

 


1. Mazères. Louis Marette briguera un nouveau mandat – 08/01/2014.

2. Le décuplement des visites que reçoit ce blog est tout simplement dû à l’affaire Marette qui n’a rien à voir avec Mazères, mais c’est là un des défauts du Web et nous attendons que cela se calme un peu, surtout au niveau des commentaires hilares que nous ne publions pas pour éviter les procès en usage.

 

 

 

Bal tragique à Mazères – Marette s’ouvre les veines

 


louis_marette_pedale

La chasse est entrée en conflit avec le développement urbain de Mazères et des environs. Des retraités et autres petits bourgeois des travaux finis s’emploient pourtant à l’imposer à notre civilisation. Leur argument, c’est la ruralité. Ces « croulants » qui n’ont jamais travaillé comme ruraux, et qui n’ont d’ailleurs peut-être jamais vraiment travaillé, prétendent détenir tous les secrets de ce qu’ils appellent une tradition. S’ils avaient posé leurs culs sur les instruments de travail de la ruralité, ils ne chercheraient certainement pas à en inventer le mythe, ou mieux dit, dans leur cas, le mensonge. Ils se sont réunis entre eux pour se donner des idées. On se doute lesquelles… mais en voici toutefois le rapport :

 

Jean-Louis Bousquet, la connerie n’a pas de limites.

Jean-Louis Bousquet est un délateur. La preuve en est que récemment, au cours de cette réunion de chasseurs, il a dénoncé ceux « sans qui la chasse n’existerait pas », à savoir les agriculteurs et les propriétaires. On sait au moins à qui s’en prendre, puisque Bousquet est en quelque sorte une victime expiatoire. Il faut dire que ce maître d’école n’envisage la chasse que comme un loisir et pas du tout comme un moyen pédagogique car, comme il ne se lasse pas de le répéter (et si jamais il ne le répétait plus, nous le répèterions à sa place), il aime les animaux et les enfants doivent comprendre, sous peine d’une mauvaise appréciation de leur intelligence, que ce n’est pas une raison pour les laisser vivre leur vie. Plus con que lui, on meurt et, comme Marette n’est pas mort, on peut en conclure une fois de plus que Bousquet est plus con que Marette, ce qui ne manque pas d’intérêt au moment de voter. On se demande bien ce qu’un pareil fumiste a pu fourrer dans le crâne des enfants du temps où il s’exerçait à viser juste pour tuer.

 

Philippe Calleja, ou l’andropause intellectuelle.

Philippe Calleja est en train de sombrer dans le comique lui aussi. Il avait plutôt l’air intelligent naguère. Certes, il n’était pas un exemple de gentillesse et on dit même qu’il s’est quelque fois montré haïssable, mais quel moi ne l’est pas ? Au cours de cette même réunion, il a martelé que la chasse est « fondamentale et essentielle, […] une tradition qui fait partie intégrante de la ruralité.» Une pareille imbécillité, à l’heure où l’exploitant agricole en bave plus que sérieusement, sera apprécié de ce point de vue comme l’exploit d’un bon à rien qui ne fera pas grand-chose de ses dix doigts à l’heure d’être un politicien, ce qu’il n’est pas heureusement. Traîne-savate de l’UMP, on ne peut guère compter sur son esprit de groupe, dit-on. Il a d’ailleurs la tête de l’emploi. Le regard fuyant, l’épaule prête à recevoir les flatteries, il n’a aucune idée à soumettre aux autres, alors il se les garde pour lui. C’est un Scapin, mais en moins drôle. Il promet de remplacer Marette dans le rôle du rampant.

 

Louis Marette, hypocrite selon Dante, salaud selon Sartre.

Louis Marette est le gagnant. À l’entendre, on se demande s’il a fait ses études en France et même s’il est français, lui qui se plaint dans la Dépêche que les « brigands » ne sont pas d’ici, comme le souligne savamment le journaliste. Mais chez les chasseurs, on ne sert pas des frites à tous les repas, sous le prétexte juteux qu’elles ne donnent pas assez soif. On a rarement l’occasion, en tant qu’écrivain français, de rencontrer un pareil exemple de vanité et de bêtise foncière. Aussi ne serait-il pas pertinent de s’en passer. Il me semble que je n’ai jamais autant écrit à propos de quelqu’un. À ne rater sous aucun prétexte [1] !

Reprenant les dénonciations de Jean-Louis Bousquet, Louis Marette veut chauffer la salle en précisant que les personnes dénoncées comme responsables de la chasse (selon notre interprétation) n’entretiennent aucun conflit avec les chasseurs. Ceci sans doute en toute logique, puisqu’on ne voit pas comment les responsables « sans qui la chasse n’existerait pas » chercherait des noises à ceux qui n’ont rien d’autre à faire que de chasser. À la limite, il se pourrait que quelques chasseurs ne soient pas satisfaits de l’étendue de leur crime contre l’humanité, mais nous savons bien à ce moment-là ce qu’ils font subir à nos enfants.

Mais Louis Marette, qui prend alors le risque d’être plus con que Bousquet et d’en crever, insinue dans son langage nauséabond que le seul conflit qui « pourrait » exister serait celui qui opposerait la ruralité à l’urbain. Ce peigne-cul de la fonction publique assimilée ose, reprenant ses vieilles habitudes de faquin du discours politique, menacer les idées « urbaines » de représailles si jamais elles s’avisaient de pénétrer dans le territoire acquis par les chasseurs auprès des responsables de la chasse. C’est compliqué, mais Marette, après un verre, ne se sent plus pisser. Et pourtant il n’est pas mort !

Mais le sommet de la connerie (pas le fond qui est détenu par Bousquet), est atteint à la fin de ce discours qui vole comme les perdrix[2], décousu et indigne d’un représentant du peuple, car, explique-t-il, l’aménagement du territoire est assuré entièrement par les agriculteurs et les chasseurs qui sont de vrais et purs collaborateurs comme tout le monde le sait depuis longtemps. On se demande à quoi sert l’écologie qui est pourtant considérée, par des esprits un peu plus éduqués et moins hypocrites que celui de Marette, comme la dernière sagesse de notre pauvre monde. Car, conclut celui qui, avec la complicité de la justice fuxéenne, prétend jeter Sartre aux oubliettes, et qui n’en demeure pas moins un salaud sartrien dans la plus pure tradition de la nausée, «depuis quelques années, les chasseurs font des efforts considérables pour améliorer leur vitrine ; maintenant ils sont reconnus comme des aménageurs et les travaux réalisés au Domaine des oiseaux et payés par les chasseurs en sont un exemple concret. » Reconnus par Marette qui pose au chef, lui qui n’a jamais eu que l’étoffe d’un domestique patenté.

Autrement dit, les chasseurs payent leurs loisirs d’abrutis et on n’a plus qu’à fermer nos gueules ! Tu parles de démiurges !  Comme si les chasseurs avaient mis la main à la poche pour faire du bien aux autres. Et que c’est les seuls qui font du bien. Qu’il n’y en a pas d’autres. Mais d’où vient cet argent, blanc-bec ? Certainement pas de ton coffre-fort. C’est de l’argent public. Il n’a jamais été question de ton pognon, mythomane ! Ah ! Tu me diras que c’était là une manière de rhétorique et qu’il faut comprendre ce que tu dis entre les lignes. On se demande bien, abruti par définition, comment on se porterait si le Domaine des oiseaux n’existait pas. Et pendant que toi et tes amis vous vous amusez, la France entière est au boulot pour que les profiteurs ne profitent plus et que les hommes politiques cessent de mentir par omission, démagogie et autre détournement du sens. Ah ! Tu n’es pas plus con que Bousquet, c’est sûr. Sinon tu serais mort, pourquoi le répéter ? Mais tu es pire que con [3]. Bousquet ne fait pas exprès. Il est malade. C’est une victime. Ce qui ne l’empêche pas de dénoncer ceux qui le poussent à faire des conneries et à emmerder les enfants avec ses raisonnements de parano. Lui, au moins, il avoue, un peu comme ceux qui portaient le mauvais uniforme naguère. Mais toi, on te sent plus à l’aise dans les chiottes qui communiquent avec la taule de tes maîtres. Au grand ramdam des comptes à rendre, tu auras des excuses comme les gendarmes de Drancy, n’en doutons pas.

Enfin soulignons, pour en terminer avec ce rapport fidèle, que la présidente du TGI de Foix et le préfet du département se sont signalés par leur absence sous le prétexte qu’ils ne souhaitaient pas poser en compagnie de Marette qui sent de plus en plus mauvais. Le colonel Jean Mauger, grand défenseur des hochets de l’honneur, s’est par contre excusé sous le prétexte qu’il avait une lettre à écrire sans ses mains qui souffrent de polynévrite si on a bien compris sa plainte. Louis Marette, se sentant bien seul, a commencé à boire avant tout le monde et s’est carrément pinté au Coca-Cola comme le prouve la photo une fois de plus empruntée à la Dépêche du Midi. À force de boire n’importe quoi, un rien lui fait mal.


1- Lire tout ça dans la RAL,M [ICI]

2- Rappelons que Perdrix a certes failli être assassiné par Dédale, mais que finalement, il a préféré se nicher dans les buissons pour éviter de se trouver encore en mauvaise posture. Voir les Métamorphoses d’Ovide.

3- Là, je ne trouve plus mes mots !

 

 

Votez Louis Marette – Il ne le regrettera pas !

 

Jo Spiegel, maire socialiste de Kingersheim, a renoncé à sa médaille de chevalier de la Légion d’honneur qui lui avait été décernée le 1er janvier.

Il reconnaît que sa nomination ne l’a laissé «ni insensible ni indifférent» et qu’elle représente un « encouragement inestimable » dans son engagement.

Après ces précautions oratoires, il explique que « le fossé ne cesse de se creuser entre les représentants et les représentés, entre le haut et le bas, entre ceux qui sont promus et ceux qui ne le sont pas. […] Tout ce qui "fait distinction" alimente le discrédit et renforce la crise de la "démocratie-régime". […] C’est pour moi le rôle essentiel d’un élu que de donner sens et vie à l’égalité démocratique. Il ne peut donc en être distingué. »

Certes, Louis Marette répondra que sa médaille ne distingue pas l’élu, mais le pioupiou colonialiste.

Et puis c’était une autre époque. Allez savoir !

Il n’empêche… « Le rôle essentiel d’un élu est de donner sens et vie à l’égalité démocratique. » Autrement dit de s’opposer à toute formation, fût-elle constituée, de systèmes sectaires. C’est en effet une question d’honneur, d’honnêteté et de courage.

Mais quelle réponse peut donner Louis Marette à ce qu’il n’est pas question pour lui de remettre en cause parce que ce n’est pas dans son intérêt ?

louis_marette_algerie

 

 

 

Louis Marette tire la chasse

 


louis_marette_trigano

« …tout un tas d’insanités ! » Colonel Jean Mauger à la présidente Michèle Salvan.

« Louis Marette. Cet homme me laisse indifférent. Il semble être un carriériste qui a plutôt bien réussi dans un monde dominé par le verbe avoir. En conséquence de quoi, son être est à ce point conditionné et si peu singulier, qu’il est sans saveur : comment apprécier ou détester un personnage mièvre ? Si je me laissais emporter, je vous écrirais certainement qu’il est tel un tapis pompant toutes les immondices laissées par les souliers de ses supérieurs. Je ne m’abandonnerai toutefois pas à cette élucubration. Depuis tout petit Mazères me dit : "Avoir l’esprit critique est une maladie". » Un lecteur mazérien

*

Louis Marette, maire de Mazères, manque de magnanimité, contrairement à ce qu’à allégué la Justice dans une récente décision qu’on peut aujourd’hui taxer de hâtive si l’on s’en tient à ne pas trop la taxer.

Cette photo prise par l’artiste agréé de la Dépêche du Midi en est une preuve de plus.

Voyons voir :

Les faits : D’un point de vue journalistique, l’inauguration des nouveaux W.-C. du Domaine des oiseaux est un événement digne de paraître dans les pages de la Presse, celle-ci fût-elle limitée à l’encart local que nous sommes nombreux à feuilleter avec gourmandise car on y cuisine notre soupe quotidienne.

Le sujet : On voit sur la photo que les W.-C. sont bien le sujet de cet article, ce qui harmonise le tout sans rien enlever à l’importance de l’événement.

MAIS : Quel est le rapport entre ces W.-C. et Louis Marette qui, visiblement, s’emploie à leur voler la vedette ?

Les réponses possibles sont : « Aucun » ou « Il y en a au moins un ».

 

« Il y en a au moins un »

S’il y a un rapport entre ces W.-C. et Louis Marette, gageons que les W.-C. y ont consenti. Un viol, même prescrit, changerait la nature de cet article même à tel point que le Parquet, toujours ciré à quatre épingles, voudrait en savoir plus (ce dont il n’est pas question. Non ! Non ! N’insistez pas !).

Cette première condition étant établie, et donc sachant que les W.-C. sont consentants, n’est-il pas alors judicieux de se poser la question de savoir si ce consentement, vicié ou pas, n’est pas autre chose qu’un consentement ? Car en effet, ne doit-on pas plutôt penser que ces W.-C. en imposent, et surtout à Louis Marette ? Dans ce cas, le plus probable, ce serait Louis Marette lui-même qui serait la personne consentante. Autrement dit, Louis Marette consent à inaugurer ces W.-C. parce que ces derniers lui en imposent la charge. On en viendrait alors à penser que les W.-C. sont habités ou, plus précisément, occupés. Par qui ? Qui, à moins d’une bonne fortune personnelle, pourrait envisager d’occuper cette place ?

Les spéculations vont bon train. Nous n’entrerons pas dans les W.-C. ou, mieux dit, dans ces détails. Mais, si ce rapport de W.-C. à Marette s’avère, alors il n’est pas impossible de rejoindre la Justice fuxéenne pour autoriser l’appellation de larbin qui déplaît tant à l’édile. Dit en termes plus stricts, s’il existe un rapport entre les W.-C. et Louis Marette, il s’agit d’un rapport de maître à domestique.

Nous sommes là bien loin de ces histoires de viols qui enveniment la rumeur. Car au fond, est-il important de vérifier qu’un larbin est aussi un violeur si sa qualité de violeur n’est pas aussi évidente que sa nature de larbin ? Rappelons, à toutes fins utiles, que si à cette nature déjà peu engageante nous adossons celle d’inculte, nous obtenons la définition exacte du salaud sartrien. Ceci dit en sachant que le Petit Robert en usage au TGI de Foix est incomplet, c’est-à-dire qu’un usage immodéré de ce joujou d’enfant en a estompé quelques définitions pourtant majeures, à moins qu’on veuille ici, sur nos terres, nous faire croire que Jean-Paul Sartre est un philosophe mineur, voire qu’il n’a jamais existé.

Voyez où ces tergiversations peuvent nous mener ! Prétendre, un peu vite, qu’il y a un rapport entre les W.-C. et Louis Marette, nous entraîne dans des réflexions certes intéressantes, mais tellement complexes qu’on peut douter de parvenir à les conclure comme l’a fait un peu vite (mais pourquoi vite ?) la justice de dessous le château.

 

« Aucun »

Il nous semble, à nous qui n’aimons pas les complications sans lendemain, qu’il n’y a aucun rapport entre les W.-C. et Louis Marette. Mais alors, que fait Louis Marette sur la photo ? Et que fait-il DEVANT les W.-C. allant même jusqu’à en tirer la chevillette (en foi de quoi on voit bien choir la bobinette en question…) ?

Car si nous regardons bien la photo prise par notre complice de la Dépêche du Midi, la vedette n’en est point l’aisance, mais bien Louis Marette. Comme il lève le bras, nous avons, avant toute critique, demandé au photographe de témoigner que ce geste n’est en rien le premier mouvement d’un bras d’honneur. Ce jour-là, Louis Marette avait laissé son honneur à la maison, peut-être dans les W.-C. de sa maison, peut-être pas. Les rapports de Louis Marette avec les W.-C. sont compliqués, comme nous venons à peine de le démontrer.

Ainsi, évacuant la question de l’honneur, nous avons soudainement compris le geste de Louis Marette et du même coup l’intention du photographe : Louis Marette tire la chasse. Il ne viole personne, et surtout pas la personne qui occupe les W.-C., mais il se rend utile en tirant la chasse, geste que l’occupant (sic) des W.-C. a sans doute peu apprécié : rien n’est plus agréable que de se faire torcher par des mains innocentes. L’oison de Pantagruel y est sans doute pour quelque chose. Ne sommes-nous pas en terrain de chasse ?

Certes, tout ceci ne démontre pas qu’il n’y ait aucun rapport entre les W.-C. et Louis Marette car, insensiblement, nous sommes revenus à notre première hypothèse, à savoir qu’il y en a un. Et c’est toute la difficulté de l’analyse journalistique : le rapport, de quelque nature qu’il soit, nous paraît de plus en plus évident, même si nous n’en avons pas la preuve formelle. Alors, ne serait-ce pas par pure défection que nous nous en remettons à l’hypothèse qui voudrait qu’il n’y ait aucun rapport entre les W.-C. et Louis Marette ? Peut-être bien…

Et c’est là le défaut majeur des démonstrations apprises à l’école de la République. Nous voulions tirer la conclusion dans le sens de notre hypothèse. Pour dire que s’il n’y a aucun rapport entre les W.-C. et Louis Marette, c’est que ce n’est pas la première fois que ça arrive. C’est même une habitude chez cet édile paresseux : il n’entretient aucun rapport avec le sujet véritable des articles que lui consacre la Dépêche du Midi. Il vole la vedette à d’autres, les auteurs authentiques de ce qui fait le sujet de l’article. Car on peut se poser la question : Que diable allait-il faire à proximité de ces W.-C. ? Et pourquoi cette proximité élimine-t-elle tout autre sujet que lui ? Est-ce parce qu’il rayonne d’une aura qui fait de lui un inévitable prophète de l’activité municipale ? Est-ce que vous voyez une aura sur la photo ? Non, n’est-ce pas ? Et que voyez-vous à la place de l’aura ? Louis Marette lui-même qui, s’il n’était chaque fois trahi par le photographe de la Dépêche du Midi, passerait inaperçu comme la plupart des violeurs (n’est-ce pas, madame la Présidente ?).

En agissant ainsi, en tentant de nous faire croire qu’il est l’auteur de ce qui suscite la curiosité légitime du journaliste de la Dépêche du Midi, Louis Marette manque, c’est le moins qu’on puisse dire, de dignité. Au fond, en bon paresseux qu’il est, il profite de ce que les autres ont créé à sa place. Cela veut-il dire que Louis Marette n’a jamais rien fait de ses dix doigts ?

S’il a fait quelque chose, c’est violer. Or, nous avons presque démontré que ce n’est pas la nature du rapport qui le lie aux W.-C., entre autres réalisations municipales. Il n’a donc rien fait. Un point c’est tout.

Mais alors, s’il n’a rien fait, que fait-il sur la photo ?

La réponse à cette question en apparence piégée est aussi facile que de n’en point produire pour alimenter la rumeur et les conversations. Sur les photos, Louis Marette vole la vedette. Vous trouvez que c’est ne rien faire que de voler ? Voler, c’est faire. Et c’est ce que font les paresseux, surtout s’ils entretiennent des rapports douteux avec l’occupant des W.-C. ou autre lieu de l’investissement familial. Et nous voilà revenus au point de départ, à savoir qu’il y a bien un rapport entre les W.-C. et Louis Marette. Pourquoi ?

Pourquoi, alors que d’un point de vue rhétorique il nous est plus agréable de penser que Louis Marette n’entretient aucun rapport avec les W.-C. (ou autre chose), ce qui nous autoriserait à le portraiturer comme un profiteur paresseux et bouffi de vanité, — pourquoi sommes-nous tentés par l’hypothèse contraire qui veut qu’un rapport, quelle que soit sa nature, viol ou domesticité, doit exister pour expliquer la forte teneur en ambiguïté des photographies que la Dépêche du Midi prend sur le vif des petits sujets sans importance, lesquels font les thèmes de la prochaine campagne électorale de Louis Marette ?

Car enfin, de quoi ce salaud sartrien qui n’en est pas un selon la Justice, et qui en est un selon la culture philosophique de notre pays, nous entretient-il en attendant de se faire élire pour un quatrième mandat ?

De rien. Louis Marette est vide. Il est bête. Rien dans le crâne. Tout ce qu’il sait faire, c’est tirer la chasse avant de boucher les trous. Voilà à quoi se résume sa fonction municipale. Et cette action qui n’en est pas une, cela s’appelle « représenter l’autorité de l’État ». Ce qui, convenons-en, n’a rien à voir avec la représentation qui honore la plupart des maires de ce pays : celle des habitants de la commune, de tous les habitants et pas seulement de ceux qui font joujou avec les mauvaises habitudes et les reconnaissances sans fondements (avec jeu de mot…).

Gageons que ce pitre territorial (et national si l’on accorde quelque importance à sa fonction constituée) va continuer d’alimenter la chronique en s’imposant sur des photographies comme le principal acteur d’évènements plus liés à ses propres loisirs qu’aux véritables préoccupations de l’habitant mazérien. La boisson, la bouffe, la chasse, le bourrage de crâne des plus jeunes, l’entretien de conceptions douteuses de la sécurité, les parodies cérémonielles en tous genres, les tentatives d’appropriation des mérites entrepreneuriaux, toute cette cuisine nauséeuse est bien éloignée de la réalité d’un village complètement mort ou plus exactement assassiné par ce larbin plus enclin à se distraire aux dépens des autres qu’à travailler à leur bonheur. Les rues sont désertes, les conversations étouffées, la créativité neutralisée, le passé dénaturé, l’honnêteté mise au placard et l’honneur en passe de figurer au panthéon des meilleurs coups portés à la mémoire.

Il va bien falloir que Louis Marette trouve de vrais sujets de campagne. Et s’il n’en trouve pas, s’il se contente de coller sa tronche couperosée sur le peu de photos qu’on vient prendre à Mazères pour ne pas laisser ce village sombrer dans l’oubli, il va bien falloir qu’on se mette à fouiller un peu plus profondément dans les affaires municipales pour au moins tenter d’expliquer l’incroyable tristesse de nos rues, de nos vitrines et de nos fêtes.

Bonne année…

 

 

 

Louis Marette a la frite ni de droite ni de gauche !

 


louis_marette_ariege

Le bruit a couru un peu vite que se faire prendre, le mot n’est pas trop fort, en photo avec Louis Marette, maire de Mazères, c’était aussi prendre, mot encore plus fort, le risque de passer pour un con. Il y en a toujours qui ne comprennent rien !

En réalité, figurer (ah ! quel mot convenable !) sur la même photo que Louis Marette, c’est surtout se marrer un bon coup. Voici comment les choses se sont passées (et que Jean-Philippe Cros, de la Dépêche du Midi, soit assuré que nous avons puisé aux meilleures sources) :

L’ordre est arrivé sur le bureau de Salvador (Sanchez ou Gonzalez, je ne sais plus s’il est assis ou debout…) : « Allez de ce pas à la nouvelle mairie de Saint-Quirc pour la baptiser. » Et en même temps que l’ordre, Louis Marette entre dans le bureau de Salva.

— Salva ! Je t’invite à venir baptiser la mairie de Saint-Quirc avec moi que je suis le conseiller général que j’ai la légion d’honneur que j’ai retrouvé la friteuse preuve que je suis pas plus con qu’un autre…

— Et que non ! répond vertement ledit Salva. J’ai pas envie de me faire prendre (on voit d’où vient cet usage exagéré de ce mot – note du rédacteur) que toi ! J’ai pas envie de passer pour un con !

— Mais sans toi et sans Michou, je suis plus rien ! De quoi je vais avoir l’air ?

— Tu auras comme d’habitude l’air d’un con uniquement parce que MCM refait les photos avec la complicité active de la Dépêche du Midi !

Là-dessus, Marette s’effondre. Et Salva, qui a bon cœur, a une idée.

— On a le sous-préfet, si tu veux… propose-t-il.

— Il a la médaille ?

— Il l’aura.

— Ils ont une sous-présidente au TGI ?

— Tu es comme Trigano : Tu vas devoir te contenter de sous ?

— Dessous quoi ?

— Laisse béton… Allo ? Jean-Pierre ? C’est Salva ? Tu peux venir ? Tu n’as rien à faire ce matin ? Tu veux faire ? Alors viens ?

Et Jean-Pierre Gillery, qui sous-préfète à Pamiers sous l’aile d’André Trigano, entre dans le bureau. Il s’écrie :

— Ah ! Non ! Pas lui ! Je veux pas figurer (on avance – note du rédacteur) sur la même photo que ce milicien de la friteuse ! On me la fera pas !

Salva se dresse. Il connaît son devoir. Il l’a déjà prouvé en protégeant André Trigano et son copain le pétainiste Sarkozy des vilaines intentions de manifestants armés jusqu’aux dents.

— Tu iras ! Et puis c’est tout !

Et Jean-Pierre y va. C’est lui qui a eu l’idée de masquer Louis Marette. Il était sûr qu’on ne le reconnaîtrait pas. Pas même la « nombreuse population » venue assister à la cérémonie comme le précise la Dépêche qui ne la prend jamais en photo parce qu’elle n’est pas venue en nombre suffisant pour qu’elle ait l’air d’une population. Ils étaient trois à se marrer. Et Salvador aussi s’est bien marré, mais l’histoire ne dit pas avec qui…

Quant à Louis Marette, il s’est montré un ardent et vibrant défenseur de la commune, qui pour lui serait menacée aussi bien par la gauche que par la droite, «alors qu’elle est l’échelon de base indispensable et que le maire reste encore l’élu le plus aimé de nos concitoyens». Propos corroborés par Alain Duran, pour qui «la commune doit rester cet échelon de proximité qui facilite la cohésion sociale», mais aussi par le représentant de l’État, pour lequel «tous les actes forts de l’existence passent par la mairie» – écrit la Dépêche sous le titre : Louis Marette a la frite !

La Dépêche du Midi aime bien se foutre de la gueule de Louis Marette et elle le fait avec beaucoup plus de sens pratique que MCM, il faut bien le reconnaître. Tellement pratique que Louis Marette ne se rend même pas compte que c’est dans la Dépêche qu’il passe pour un con. Dans MCM, il ne passe pas : il reste.

 

 

 

Sirventès écrit dans la fosse d’aisance dite du Petit Robert à Foix

 

marette_hunier

 

Le Chapitre III des Huniers est en ligne!

Jean-Philippe Cros, servant de La Dépêche du Midi sur nos terres, appréciera peut-être, en fin connaisseur de nos traditions (auxquelles il nous fera le plaisir de retrancher une prétendue habitude de bénir les chiens au goupillon), cette relation fidèle d’un procès qu’il eut le malheur de réduire à quelques noms d’oiseaux, lesquels il n’osa pas même citer tant la Presse le presse. Certes, la satire pousse le bouchon aussi loin que la courtoisie et la mesure, deux qualités héritées de nos ancêtres, autorisent le bateleur*, situé au bas de l’échelle avec son voisin l’oussaillè, à s’en prendre ouvertement
aux autorités des croisés dont Louis Marette, maire de Mazères, est un mauvais exemple.

Voci donc le troisième chapitre des Huniers, à lire dans la seule revue littéraire de Mazères, la bien nommée RAL,M :

[CLIQUEZ ICI POUR LIRE…]

* Selon Louis Anglade, et le dernier troubadour, Guiraut Riquier « Il y aura désormais quatre catégories dans le monde de ceux qui écrivent des poésies ou qui en vivent : au plus bas degré sont les bateleurs qui mènent une vie honteuse ; un seul nom leur convient, celui qu’ils ont en Lombardie, «bouffons».
La classe suivante comprendra les vrais jongleurs ; ceux-là  ont du savoir-vivre, leur courtoisie et leur talent délicat leur permettent de fréquenter les grands ; ils mettront la joie dans leur société, en jouant des instruments, en récitant contes et nouvelles.
Le nom de troubadour sera réservé à  ceux qui «trouvent danses, chansons et ballades gracieusement composées».
Mais parmi eux quelques-uns sont hors de pair; ce sont ceux qui écrivent les «vers» parfaits, les belles poésies didactiques : ceux-là ont la «maîtrise du souverain trouver», de la poésie parfaite ; ils porteront un nom en rapport avec leur talent : don doctor de trobar, seigneur docteur en poésie. »

 

 

 

Louis Marette un pied dans la friteuse et l’autre dans la tombe

 


louis_marette_tombe

Merci, ô photographe de la Dépêche du Midi, pour cet excellent cliché qui constitue un témoignage indiscutable des fautes commises par Louis Marette, maire de Mazères. Car, en effet, tout le monde sait que ce domestique formé au collaborationnisme et au colonialisme* ne ménage pas ses efforts pour boucher les trous creusés par André Trigano, fils à papa qui pratique le trou mais où là là. Les promeneurs qu’on voit sur la photo sont les inventeurs d’une nouvelle définition du civisme qui consiste à aider son voisin à aller plus vite en besogne dans l’espoir, bien souvent déçu, de ramasser les miettes sans avoir l’air d’un balayeur. Mais, comme on le constate, ils ont soigneusement évité de se faire photographier en compagnie de Louis Marette, celui-ci venant toujours pour déconner. Il y a longtemps que son interprétation grotesque de l’élu entache la réputation de nos chères zones rurales. Et il n’a même pas le mérite de l’effort.

Il était parti trop vite en début d’année sur les routes dangereuses de la prochaine campagne électorale. Sa compréhension sommaire des ressources de la démagogie l’avait fait paraître plus bête que méchant, par un retournement de sens que nous expliquons par l’abus de liqueur, mais qui peut très bien avoir une tout autre origine, comme la contamination par la paresse, voire même par la religion. Il a fallu prendre le temps de le lui expliquer. Il n’a pas tout compris, certes, mais ce béotien boursoufflé de suffisance et de fausse monnaie s’était un peu mis à l’écart, surtout depuis qu’il avait personnellement contribué à retrouver la friteuse que personne n’avait volée tellement elle avait besoin de Cilit Bang. Certes, contrairement à ce que montre la photo truquée de la Dépêche du Midi, Louis Marette n’était pas présent lors de la découverte des tombes qui fait aujourd’hui la fierté des élus de Calmont. Mais il y était en esprit, portant encore en lui les traces d’une gestation dont André Trigano est la queue de la comète.

On objectera que le trucage commis par la Dépêche du Midi ne consiste pas en cela, mais bel et bien en l’absence inadmissible de Jean-Louis Bousquet qui est le chef du Domaine des oiseaux. Il s’agit bien en effet de ce maître d’école pour le moins douteux qui a expliqué aux enfants, dans les colonnes de la Dépêche, qu’on pouvait très bien aimer les animaux et les tuer avec un fusil. Plus con lui, tu meurs. En réalité, si Jean-Louis Bousquet n’est pas sur la photo, alors qu’il voulait y être, c’est parce qu’il est en train de faire l’amour à un animal et que chez lui, la passion pour la chair prime sur les devoirs ordinaires de l’élu. Insistons sur le fait qu’il s’agit-là de la chair qui se mange et non point de celle qui unit Louis Marette à André Trigano, chair d’une tout autre nature qu’il ne nous appartient pas de juger non seulement parce qu’elle est immangeable, mais aussi et surtout parce que les amours ancillaires ne font plus recette.

Ariège-news et la collaboration

Regrettons donc les tricheries de la Dépêche du Midi, et même jetons-lui des pierres pour exprimer notre mécontentement et surtout notre déception, et tournons-nous vers Ariège-News, le média purement appaméen au service de la gloire d’André Trigano et de ses domestiques, dont Louis Marette n’est pas le moindre.

Rang dans la domesticité qui n’a pas échappé au pigiste d’Ariège-News, lequel évoque, à propos du maire de Mazères, le « premier d’entre eux », autrement dit le premier des élus qui avaient rendez-vous dans les locaux de l’entreprise Denjean, avec du gratin et Jean-Pierre Bel, encore lui ! venu exprès de Paris pour tacler la droite ariégeoise. Vêtu à la hâte, comme à son habitude (5 minutes pour s’habiller et le reste pour se donner du ressort), Louis Marette s’est tout de même tenu en retrait, comme il l’avait fait lors de l’inauguration des nouvelles installations sportives de Mazères dont Jean-Pierre Bel et Augustin Bonrepaux avaient rappelé qu’ils étaient les généreux donateurs.

On ignore si ces mêmes caciques du socialisme à la française ont beaucoup donné à Denjean. Nous ne le saurons sans doute jamais, à moins que Cahuzac en parle à ses juges. Le fait est qu’on a une fois de plus assisté à un jeu de coudes entre les dominants traditionnels du territoire ariégeois, emmenés par Jean-Pierre Bel, et le patron des droitistes du coin, Louis Marette qui, reprenant une idée de Jean-Pierre Bel sans prendre le temps de la travailler, s’est encore emberlificoté dans une vision de la jeunesse qui ne le vieillit peut-être pas, mais qui le rend encore plus cave que l’ordinaire qui tache.

Un peu de sagesse !

Quand on considère la situation géographique de Mazères, on ne peut que se réjouir que des entreprises y aient installé leurs pénates. Certes, cette tranquillité de rentier partira peut-être un jour en fumée, ou plutôt dans le souffle catastrophique d’une explosion accidentelle. On a aussi raison de s’en prendre à l’extrême saleté de l’entreprise Denjean qui finira par couter plus cher que ce qu’elle rapporte à la société locale. On peut avoir l’amère impression qu’au fond, Mazères s’est transformée en poubelle non seulement pour survivre, mais aussi pour enrichir ceux qui, tel Trigano ou Denjean, habitent ailleurs, ce qui est curieusement le cas de quelques élus municipaux. Mais telle est la vie. On n’y pourra rien changer. L’action sociale et culturelle s’appliquera, n’en doutons pas, à corriger certaines déviations, mais sans toutefois y apporter de véritables remèdes.

Cependant, de là à attribuer les « mérites » de cette situation à Louis Marette qui ne demande qu’à se laisser gonfler pour paraître plus intelligent ou moins bête qu’il n’est, voilà un pas qu’il ne faut raisonnablement pas franchir. Et pas seulement parce que Louis Marette est l’exemple même du maire typique d’une vision satirique de la vie rurale française. Le provincialisme, s’il existe, a toujours fait marrer les parisiens, et Molière en tête. De là l’extrême diligence que nous avons cultivée ici, dans le blog de MCM, en prenant soin de nous attaquer à la personnalité même de Louis Marette et non pas à tout ce qui fait et défait le destin des terriens que nous sommes. Alors pourquoi continuer d’agiter cette marionnette couperosée ?

Notre destin d’habitant est scellé à la fois par notre situation géographique et par l’emprise que des intérêts privés, tels que ceux qui motivent Trigano et Denjean. Nous n’y pouvons rien. Mais donnons-nous au moins un peu de cette dignité à laquelle nous aspirons chaque fois que Louis Marette s’emploie à user de vulgarité, d’ignorance, de complicité, d’insincérité et d’hypocrisie. Cette élévation exemplaire du domestique aux honneurs de pacotille qui lui sont fait ça et là, par la Presse et par d’autres entités, est incompatible avec l’idée que nous nous faisons d’une démocratie confiée d’abord aux forces municipales, si la municipalité est, comme nous le pensons, l’unité même de notre mesure citoyenne.

Alors certes nous continuerons de nous moquer, dans la tradition française qui est la nôtre, de cet hurluberlu agité d’arrogance, d’autosatisfaction, de bouffissure, de complaisance, de contentement (de soi), de crânerie, d’enflure, de fatuité, de gloriole, de hauteur, d’immodestie, d’importance, de jactance, de mégalomanie, de morgue, d’orgueil, d’ostentation, d’outrecuidance, de parade, de pose, de présomption, de prétention, de superbe, de supériorité, de triomphalisme, de vanité, de vantardise, de fierté et d’infatuation… ceci pour nous en tenir au dictionnaire, au cas où les amis de Louis Marette s’aviseraient encore une fois d’en faire un usage restrictif révélateur de leur manque d’intelligence et de culture, et aussi du caractère parfaitement indigne de leur interprétation personnelle de l’esprit des lois.

Et nous moquant, n’en déplaise aux « représentants de l’État » dont nous n’avons cure car nous sommes d’ici et Louis Marette d’ailleurs, nous insulterons autant que nous le jugerons utile à l’expression de la vérité ou de ce que pensons qu’elle est.

Encore une fois, nous sommes conscients d’avoir à négocier, jour après jour et vaille que vaille, entre Charybde et Sylla, entre l’inexorable de notre  situation géographique et les appétits obscènes des fils à papa, mais qu’on ne nous prive pas d’un conseil municipal équilibré et d’élus capables de donner à tous selon ce qu’il est dit des Droits de l’homme et… du citoyen. Avec au moins l’esprit de cette dernière sagesse qu’est ce qu’on nomme maintenant écologie.

Patrick Cintas

* Finalement, et après mure réflexion et une enquête approfondie, je rejoins l’opinion selon laquelle Louis Marette aurait, dans les années 30, « choisit Hitler » (Patrick Destrem in Ariège-News). Mais à l’époque, il était dans les langes et, heureusement, nous n’avons pas eu depuis l’occasion de justifier la maintenance du camp du Vernet et de la Briquèterie…

 

 

 

Pétain se lève pour Marette

 

Une preuve de plus que Louis Marette est indigne d’occuper une fonction représentative. Lors d’une récente séance du Conseil général de l’Ariège, le redécoupage cantonal du département a été présenté aux conseillers comme c’est l’usage, la décision venant, comme c’est encore l’usage, d’en haut. Visiblement, cette nouvelle géographie politique locale n’aura pas que des effets prometteurs sur le porte-monnaie de l’Etat ; le parti socialiste s’en réjouit aussi, comme c’est l’usage. Mais croyez-vous que Louis Marette s’est levé, en tant que représentant d’une opposition quasi invisible, pour discuter intelligemment d’un sujet qui n’était d’ailleurs pas mis en discussion ? Certes non ! Comme à son habitude, cet idiot de la famille, qui n’a pas grand chose voire rien à dire en politique, s’est levé comme le maréchal Pétain à son procès pour révéler la véritable nature de son engagement : « Je parle pas pour moi, hé, parce que je me représente pas la prochaine fois, mais on aurait pu nous consulter. » Ce que le pigiste d’Ariège-News, mis au service de cette droite troupière, traduit à sa manière pour donner, croit-il, une allure de tribun à ce qui n’est au fond qu’un personnage typique des errements ordinaires de la République depuis que la tête de Saint-Just est tombée. « Je parle pas pour moi, » clame Louis Marette. On comprend que le préfet n’ait pas souhaité, parce que ce n’était pas son affaire, discuter du redécoupage électoral, mais avait-il seulement imaginé que Louis Marette parlerait de sa petite personne au lieu d’élever le débat à la hauteur des enjeux culturels et de l’empoignade politique qui forment le lit même de cette terre ariégeoise ? Le cave Louis Marette, larbin inculte (ce qui est la définition exacte du salaud sartrien), s’est encore approché de l’ombre tutélaire du maréchal pour donner à voir, clairement, ce qu’il cache dans son corbillon. Tandis qu’on sait ce qu’André Trigano cache dans le sien, un couillon, et même plus, Louis Marette a encore soulevé le voile de son ambition politique qui n’a évidemment rien de commun avec ce que la plupart des élus ariégeois mettent dans le leur. Louis Marette, que caches-tu dans ton corbillon ? Un carillon, celui de la prétention rampante qui inspire une défense du cumul des mandats, par exemple. Ecœurant, le Loulou.

Tant il est vrai que la proximité de ce pied-plat nous ramène immanquablement à la pratique mérovingienne du privilège et de la recommandation : Trigano, privilège et Marette, recommandation. Ce couple est forcément représentatif d’une malformation congénitale incompatible avec le bon sens et l’honnêteté et il va de soi qu’il serait vraiment bête de s’en passer au point de ne rien écrire pour tenter d’aller plus loin encore dans l’appréciation des tares nationales les mieux partagées. L’honneur a bon dos : est-ce qu’on en a vraiment lorsque qu’un fils ou une fille occupe une « bonne place » dans le giron territorial dont on est partie prenante ? Non, n’est-ce pas ?

Bon, je n’ai pas dit pétainiste. D’ailleurs, je ne l’ai jamais dit. Et quand bien même je le dirais, il y a une décision de justice qui m’y autorise. Étonnant qu’un magistrat, pourtant plus et mieux porteur de l’Histoire nationale que le commun des mortels dont je suis, se goure à ce point, accumulant l’erreur de droit et la faute d’interprétation. Ça fait tout de même beaucoup pour un professionnel et n’est-on pas alors en droit de penser qu’un défaut de formation professionnelle et de conscience nationale est à l’origine de ce pitoyable béotisme ? Certes, pour un gaulliste, et plus encore pour un communiste, Louis Marette est un pétainiste. On se réfèrera sans doute à Alain Badiou et à l’angle de la peur qu’il a consciencieusement exploré à l’échelle de l’humanité qui lui retourne depuis longtemps une reconnaissance indiscutable. Personnellement, je l’ai dit, je préfère « vieux con », et encore, dans l’optique de cette ambiguïté dont sont porteurs non seulement de Gaulle, mais encore Mitterrand. Cependant, en se levant pour exprimer à quel point il n’a cure du présent et de l’avenir de l’Ariège, ne défendant que sa place et sa planque, Louis Marette a eu le même type de comportement que Pétain qu’on était sur le point d’excuser, ou en tous cas de comprendre. Voilà un nouveau sens à ajouter au dictionnaire en usage chez les magistrats faibles d’esprit national et paresseux au point de n’ouvrir que les dictionnaires élémentaires, ce qui les éloigne, on en conviendra, de toute problématique liée à la fois à la liberté d’expression et à celle, plus chère encore, de l’esprit, notamment de celui des lois.

Louis Marette a repris ses publications sommaires (comme la guitare de Bobby Lapointe) dans la Dépêche du Midi. Et notre complice photographe (on peut bien l’avouer) a encore saisi le détail révélateur. Car il semble que Louis Marette ait beaucoup de mal à se faire tirer le portrait en bonne compagnie. Celle-ci sait désormais que c’est risqué pour son image. Même les cigognes ont exprimé leur volonté de ne pas figurer sur la même photo que Louis Marette.

louis_marette_cigogne

 

 

 

Louis Marette trempe sa frite dans une friteuse

 

louis_marette_friteuse

L’histoire aurait plu à Alphonse Daudet[1]. Jean-Philippe Cros nous avait déjà amusés avec l’histoire de la vache d’André Trigano[2]. Cette fois, c’est Dominique Delpiroux qui est passé par Mazères pour se marrer un peu. Alliant le coup d’œil de l’écrivain à l’objectivité du journaliste, il a promené son miroir[3] sur Louis Marette toujours très heureux de recevoir la Presse dans le cadre de sa promotion personnelle. Je ne sais pas s’il a convoqué la Dépêche du Midi. En tous cas, il semble bien s’être une fois de plus laissé piéger. Ça sent socialiste. Il faut dire que Louis Marette est bête, mais bête ! Et pas seulement parce qu’il est de droite.

Y a-t-il plus bête que lui ? Un article paru dans La Dépêche nous a montré récemment que c’est possible. On y entend Jean-Louis Bousquet déclarer que ce n’est pas parce qu’il les chasse qu’il ne les aime pas, les animaux. On imagine un enfant face à cet ancien maître d’école : « Tu les aimes et tu les tue ? » Et Bousquet d’expliquer qu’on les mange bien les animaux, té ! « Ah ! Aimer comme ça ! » Et c’est à ce genre de drôle qu’on confie l’éducation intellectuelle de nos gosses…Plus con, tu meurs.

Et comme Louis Marette n’est pas mort, c’est qu’il est moins bête que Jean-Louis Bousquet. Donc il est maire et Jean-Louis Bousquet attend de l’être, sans s’y attendre toutefois, parce que Mazères a changé. Et c’est pas Marette qui l’a changée. Ça c’est fait sans lui. Il est trop bête.

Les thèmes de sa campagne ne sont pas nouveaux :

— Le campin’ municipale ;

— Le domène des oiseaux :

— L’arrêt au port en projet ;

— Le complesse portif Jean-Pierre Bel ;

— Et…

La sécurité.

Cet aliboron assimilé fonctionnaire en retraite de petite origine commerciale déclare au journaliste venu s’informer à tout hasard que c’est « le commissaire de police de Foix[4] » qui lui a conseillé de faire installer, pour la modique somme de 50.000 euros, des caméras dans les rues désertes de Mazères. Il faut bien un coupable, et Marette le trouve toujours, ce qui lui épargne de s’expliquer sur une politique sarkoziste que le petit Ciotti a répandue comme un commis voyageur sinistre et de sale mémoire.

Le système n’est pas mauvais, mais on peut se poser une question à laquelle on doit toujours répondre quand on installe un réseau, par exemple sur l’Internet : Qui surveille Marette et les sbires qui ont la clé ? Personne. À notre époque, ce n’est pas normal. Mais il est vrai que cette phobie de la surveillance n’a pas rencontré le succès escompté : les Français ne sont pas des cons, ce que Sarkozy et ses suiveurs n’ont toujours pas compris.

C’est qu’on vient de vivre une des pires périodes morales de l’après-guerre avec l’intrusion du pétainiste Sarkozy dans les affaires de la République. Heureusement que Hollande s’est mis en croix. Eh… mieux vaut un peu de gauche que beaucoup de droite. Et pendant la période néo-pétainiste, Louis Marette ne s’est plus senti pisser. Et il a dépassé les bornes imparties à la démocratie. « Il aurait choisi Hitler. »

« On a même tagué la mairie et ma propre maison ! » s’écrie Marette qui confond, bêtement, la délinquance et la contravention, faussant ainsi délibérément les statistiques officielles du fait. Tags : expression légitime qui vaut tout de même mieux que la méthode de don Camillo : un pinceau chargé de minium dans le cul ! Principe qui s’apparente alors à la délinquance sans toutefois perdre sa saveur de bonne justice. Quant à montrer son cul aux caméras, cela relève de la bonne blague et quand on s’emmerde ou qu’on n’a rien d’autre à faire, mieux vaut blaguer que de s’en prendre à l’intégrité de son prochain, n’est-ce pas ?

Pour la friteuse, il y a aussi un coupable, mais différent du commissaire de Foix. Évidemment. Une friteuse ne disparaît pas comme ça du trottoir où on l’a laissé traîner. Elle devait avoir un triste aspect car ceux qui l’ont emportée ont cru qu’elle était à la poubelle. C’est d’ailleurs sa seule ressemblance avec Louis Marette qui n’a pas belle allure et de mauvaises fréquentations.

En bref, le comité des fêtes de Mazères, — tout le monde sait qu’il représente le pouvoir intellectuel du village, pose la friteuse sur le trottoir et s’en va ailleurs. On ne dit pas où. Des gens passent. Ils voient la friteuse. Cela n’a rien d’extraordinaire le jour où, à Mazères, on sort sur le trottoir tout ce qu’on n’a plus envie de garder chez soi. Et des gens font le tour de ces choses, en voiture parce que certains de ces objets sont encombrants pas seulement du point de vue de l’utilité. Il m’est arrivé de faire cette promenade un jour d’encombrants. J’avais repéré un beau petit meuble de rangement qui rutilait à côté de choses moins récentes. J’en avais, moi, l’utilité. Je passe donc. Je ralentis. Je me dis alors que ce meuble est trop beau pour être sorti comme ça sur le trottoir. Et je pense que ce n’est pas un encombrant. Je ne m’arrête donc pas. Puis je reviens sur les lieux, en me disant que ça ne me coûtera pas grand-chose de demander aux propriétaires de ce meuble s’il n’en veulent vraiment plus. On est bête.

Un autre jour d’encombrants, une charmante dame en voiture m’a demandé de « rentrer » ce dont je me débarrassais parce qu’elle allait chercher le pain. En connaisseuse, elle est revenue pour récupérer mon encombrant. On a une convivialité de vieille souche à Mazères, même si on ne se connaît plus aussi bien qu’avant.

Il faut toujours demander avant d’abandonner l’idée qu’on avait en premier. Mais quand j’arrive, cet autre jour d’encombrants, le meuble a disparu ! Et on a laissé toutes les merdes dont je ne veux pas ! Voilà comment on devient un perdant dans l’existence. On hésite, parce que c’est trop beau, et on se fait doubler par un gagnant.

Et bien c’est justement ce que ces gens, qui passaient par là en voiture, étaient : des gagnants. En plus, ils n’avaient aucune raison de douter, vu l’aspect de la friteuse. Mais une merde pareille, avec un peu de Cillit Bang, il n’y paraît plus. Et ils emportent la friteuse sans plus de commentaires. Il est rare que les gagnants s’adonnent à ce piteux exercice du commentaire. Il n’y a que les perdants pour y gâcher leur temps.

Alors le comité des fêtes revient. Dans quel état, on ne sait pas. Plus de friteuse ! Putain ! Ce sont de bons mazériens. Ils savent bien que c’est déjà arrivé, le jour des encombrants. Tout le monde n’est pas hésitant. Et avec la nouvelle population qui s’installe, il y a de plus en plus de gagnants. « Quelqu’un, comme c’est rigolo, a cru qu’on ne voulait plus de la friteuse ! Je te dis que oui ! Oh ! Putain ! » Il ne restait plus qu’à en parler à ce con de Marette. C’est comme ça qu’on l’appelle quand on le connaît un peu et qu’on se sert du Petit Robert.

Il arrive, le Marette. Il a à peine eu le temps de sucer une Valda et de te tamponner les joues avec son aftershave anisé. S’il avait su qu’il allait se passer quelque chose à Mazères, il aurait fait moins de bruit avec les verres. « Tout le monde dans la salle secrète ! » crie-t-il. Mais il se ravise. Tout le monde, non. Ils ne sont que trois à pouvoir entrer dans la salle des caméras. Lui, parce que c’est le chef, et même s’il est con, un chef a tous les droits. Et puis le garde champêtre qu’on appelle maintenant policier municipal par ce que c’est la même chose mais que ça fait différent. Et un troisième, une cheftaine qu’on n’a pas élue, mais qui a le pouvoir d’entrer elle aussi si elle veut. Mais elle n’est pas là pour se ridiculiser en compagnie de Marette. Et Marette et le garde entrent dans la salle des caméras. Et ils voient sur les écrans la fourgonnette avec dedans ceux qui ont « volé » la friteuse. Marette ne voient pas encore la friteuse, mais elle « doit être dedans ».

Et au lieu de se comporter comme une personne bien éduquée et surtout comme un magistrat digne de ce nom, il appelle les gendarmes qui le connaissent exactement comme s’ils ne l’avaient pas fait, parce qu’un gogo pareil, il ne faut pas avoir honte de l’avoir mis au monde. Et les gendarmes, qui ne sont pas plus cons que les autres, ceux qui savent que la friteuse est entre de bonnes mains, vont demander des explications aux « voleurs ». Il faut être prudent, parce que Marette, comme il est bête, il peut devenir méchant. Et on ramène la friteuse sans intervention auprès du procureur de la République. « La prochaine fois, on la nettoiera avant de la poser sur le trottoir le jour des encombrants. Hé té ! Même mieux. On la mettra plus sur le trottoir, ce qui nous dispensera de la nettoyer. Qu’en pensez-vous, monsieur le maire ? »

Marette pense ? Première nouvelle. Il a des idées, ça oui. Tellement tordues que les vrais gaullistes et les communistes, qui ne sont pas moins vrais, disent que c’est un pétainiste. Même le tribunal de grande instance de Foix a dit que c’était un larbin inculte ou, comme disait Sartre, un salaud. Enfin, c’est ce que j’ai compris…

Moi, je l’ai déjà dit, je pense que c’est un « vieux con ». Je mets entre guillemets, parce que je cite un propos atteint par la prescription. C’est comme celui qui dit que n’importe quel trou du cul peut avoir la légion d’honneur. Je cite. Je ne me retranche pas.

Il est tellement con, le Marette, qu’au lieu de se méfier de Dominique Delpiroux, qui est connu pour trouver les signes révélateurs de la bêtise et même parfois de la méchanceté, il le fait entrer, il lui montre les écrans, lui enseigne comment ça marche, avec le zoom et le pivot, et la conformation des rues de Mazères qu’on a construite bien avant que Haussmann fasse la même chose à Paris. Pour un peu, on penserait que Marette y est pour quelque chose, histoire de démontrer qu’il n’est pas si con que ça. « J’suis pas con, je suis maire. » Une particularité lexicologique qu’il faudra transmettre aux jugesses du TGI qui ont le Petit Robert là où les autres ne l’ont pas. Mais avec la légion d’honneur, on a plein d’amis. Et ça influe.

Alors comme ça, la Dépêche est venu à Mazères pour recueillir les thèmes du programme électoral de Marette. Et bien entendu, comme chaque fois que la Dépêche se déplace dans sa direction, Marette l’a dans le cul. Il va plus lui rester beaucoup de place. Que la médaille, elle en prend ! Comme quoi, il ne faut pas s’asseoir dessus. Et tremper sa frite dans une friteuse est tout de même plus logique que de faire la même chose avec un bénitier.

Il ne voulait peut-être pas la tremper, mais il est tellement bête que devant une friteuse, il ne peut pas résister. Il trempe. Et c’est comme ça depuis des années. On raconte même que ça a failli mal commencer pour lui. On en parle. Mais ce chaouch d’André Trigano est insensible aux brûlures.

Comment j’ai dit tout à l’heure ? Marette, aliboron assimilé fonctionnaire en retraite de petite origine commerciale. André Trigano est un equus asinus aussi. Un rase-motte de l’espèce. Comme on dit, il a le cerveau tellement près des pieds ! Mais c’est un fils à papa qui peut tout s’acheter et qui d’ailleurs n’a jamais rien gagné. En tant que textologue, j’aime bien les définitions, surtout depuis que je sais qu’à Foix, au TGI, elles font usage du Petit Robert. Elles en ont un chacune. Trois Roberts et trois femmes, le compte n’y est pas… Enfin, si j’ai tous mes doigts.

Non, vraiment, on a envie de rigoler. J’avais lu un article sur les caméras de Mazères, « le village le plus surveillé de France ». Je ne sais pas s’il était déjà de Dominique Delpiroux. Il est tellement sournois, celui-là ! Il a une caméra dans la main, et il la promène bien. Il n’y avait personne dans les rues de Mazères, mais on était là ! Derrière les rideaux, parce qu’on n’a pas de caméras. Mais le Marette, il est tellement bête qu’il n’a pas vu que Dominique Delpiroux avait une caméra et qu’il ne pouvait pas manquer de le filmer. Sournois ! Et ce con de Marette qui se croit cinéaste maintenant ! Heureusement que les gendarmes sont moins cons qu’on le dit. Tu imagines des gendarmes cons, Marette con, le préfet con, le procureur con, la présidente con, et même le commissaire de police de Foix qui est responsable que Marette a acheté des caméras et tout ce qui va avec. « On a plein des millions, » précise-t-il des fois que le journaliste, qui est aussi écrivain, n’ait pas compris que 50.000 euros, c’est rien à côté de ce que ça rapporte.

Faites faire un trou à Trigano pour construire une autoroute, Marette le bouche avec des oiseaux. Mettez un camping au bord de l’eau qu’on peut même pas s’y baigner, Marette plante lui même les tentes Trigano. Etc. Il a retenu la leçon de Trigano, mais avec l’argent public qui n’a pas la même odeur.

Enfin, si comme je disais on n’avait que des cons pour donner suite aux idées de Marette, dans quelle merde on serait ! Mais ils ne sont pas tous cons. Quelques-uns, oui. Mais c’est humain. Tout ça pour une friteuse dégueulasse que même moi je mange pas les frites, alors ! Surtout que Marette, à force de tremper la sienne, il a changé la nature de l’huile. Elle n’a plus la même saveur. Et pourtant, Mazères a été si proche de l’existence, du temps où Trigano se bourrait de bonbons quand il ne passait pas son temps à se planquer. Et dans bien d’autres temps. Aujourd’hui, Mazères est un désert. C’est marrant, non ? Marette rime avec bête et Mazères avec désert. Je me demande bien ce qui rime avec frite… allez… ! on accepte même les rimes pauvres.

Mais assez rigolé ! C’est bientôt les élections. Les gens qui vont prendre la parole ont quelque chose à dire. Et ils savent le dire. Ils font de la politique, une activité humaine qui a plus d’influence sur la société que les arts et la culture. Alors Marette est reparti avec ses idées d’un autre temps dont il vaut mieux ne pas parler. « Il aurait choisi Hitler. » En attendant, les professionnels de la sécurité, autrement dit les gendarmes, dont il est nécessaire de redire qu’ils ne sont pas tous cons, n’ont pas une très haute idée du système de surveillance qui surveille, parce qu’il ne sait pas faire autre chose, les rues de Mazères construites bien avant, ne nous lassons pas de le répéter, avant que Haussmann ne nous fauche l’idée. Tout cela n’est pas bien grave. Le pognon foutu en l’air, ça ne manque pas, sauf à ceux qui en auraient besoin.

Dans la chouette narration de Dominique Delpiroux, il y a presque toute la bêtise foncière de Louis Marette. On sourit. Il y en a même qui sourient tellement que la mauvaise humeur leur monte au nez. C’est bien, de rire et de sourire. Et bien aussi de rouscailler. Comme dit Prévert, « une grande claque dans la gueule, ça sert à rien mais ça soulage. » Dominique Delpiroux a mis une grande claque dans la gueule de Louis Marette qui, comme il est bête, n’a rien senti avant qu’on lui explique. Dire qu’il y en a qui ont passé le week-end à lui expliquer ! Même Jean-Louis Bousquet aurait compris dans l’heure qui a suivi le départ de Dominique Delpiroux. C’est bien, tout ça. C’est même très bien. Mais Dominique Delpiroux n’est pas bête, lui. Il est sournois, on l’a déjà dit. La sournoiserie, je dis ça pour les juges qui se servent du Petit Robert, consiste à cacher ses véritables intentions dans le but de mal faire. Seulement voilà, Dominique Delpiroux veut bien faire. Il fait mal du point de vue de Marette qui ne souffre pas encore et qui se trouve beau et intelligent sur la photo alors que jamais il a eu l’air aussi con. Mais il fait bien de dire que, selon Marette, les délinquants « sont pas d’ici ! »

Voilà un trait typique du caractère du pétainiste selon Alain Badiou. La pratique de l’indésirable. Alors une fois qu’on a bien rigolé, on prend le temps de réfléchir avec Dominique Delpiroux à cette petite phrase, qui n’est pas celle de Vinteuil, où Louis Marette prétend que les voyous ne sont pas de Mazères. Il y a une vieille chanson dont je ne retrouve pas les paroles. Vous, les vieux Mazériens, vous la connaissez. Dites-la-nous. Simplement pour continuer de sourire. Car c’est une chanson amusante. Enseignez-la à ce con de Marette qui n’est pas de Mazères, et pas même d’ici.


1. Dominique Delpiroux – Mazères. «Comment on a pu retrouver la friteuse dérobée au comité des fêtes» – La Dépêche du Midi. [ICI]

2. J.-Ph.C – Mazères. Trigano achète une vache aux enchères – La Dépêche du Midi. [ICI]

3. Aujourd’hui nous voyons au moyen d’un miroir, d’une manière obscure..., Corinthiens 13:12 – in Philip K. Dick – Substance Mort.

4. Une piste à suivre… ?

 

 

 

L’Union Sacrée Ariégoise est née et bien née* !

 

« Tous se sont également réjouis que la sécurité des pompiers tienne une place très importante dans le 4 x 4, » écrit la Dépêche du Midi pour fêter la dotation faite aux pompiers de Saverdun. Qu’est-ce que cela veut dire ? On se demande…

Quoiqu’il en soit, Louis Marette est sorti petit sur la photo. C’est ce qui lui arrive quand il n’en sort pas avec des airs de lendemain de fête ou de sortie de route. Il a besoin d’un coaching… Depuis que la Justice locale veut se substituer aux arrêts de la Cour européenne et même aux connaissances universelles, il ne se sent pas bien. Il se demande enfin pourquoi le pétainisme n’est plus une insulte et vient d’apprendre que Jean-Paul Sartre a vraiment existé. Il est devenu presque aussi intelligent que ses juges.

Lors de son passage à Mazères, Jean-Pierre Bel a confirmé qu’André Trigano « a toujours été aux côtés de Louis Marette », une manière comme une autre de souligner le lien de domesticité qui retient le Cave aux chevilles du Dabe. Cette précaution oratoire prise, il ne lui restait plus qu’à saluer le rôle éminent de Trigano, qu’il faut, à l’écouter, limiter cependant à la Basse-Ariège, car sur tout le reste du territoire départemental, c’est Augustin Bonrepaux, dit Tintin, qui règne sans partage. Et comme celui-ci a de sérieux ennuis avec la Justice, on se doute que des accords de principe ont vu le jour, sans toutefois s’exposer clairement à la lumière.

C’est dans cette ombre pythienne que nous avons (nous étions plusieurs) aperçu le projet d’affiche électorale d’une nouvelle formation politique bien décidée à prendre le pouvoir pour ne plus le lâcher. Mais, usant d’un révélateur à l’ancienne mode des images argentiques, les visages nous ont parus familiers et, laissant notre imagination se charger librement de nous en révéler les propriétaires, une familiarité encore plus grande nous a inspiré de les donner à ce jour qui, comme il en est des vampires de la mythologie moderne, au lieu de faire la lumière sur ces visages pour les éclairer, en force au contraire la grimace et renforce leur caractère… ambivalent — restons courtois, car les termes de « salaud » et de « pétainiste », s’il ne peuvent en rien constituer des insultes, n’en sont pas moins perçus comme des commentaires désobligeants. Style de commentaires dont nous nous privons chaque fois que Louis Marette se montre en bonne compagnie. La preuve.

louis_marette_pompier

 

* …ou alors elle existait déjà…

 

 

 

Jean-Pierre Bel fait le plein d’amitiés droitistes à Mazères – Louis Marette frappe Augustin Bonrepaux

 

Je te tiens,
Tu me tiens,
Par la barbichette.
Le premier
De nous deux
Qui rira
Aura une tapette.

Hum…

louis_marette_ariege-news

Contrairement à ce qu’à laissé entendre le pigiste de la Dépêche du Midi ([voir notre article]), ce n’est pas l’amitié qui a présidé l’inauguration du complexe sportif de Mazères, mais les coups !

Et quels coups !

Comme en témoigne le cliché pris sur le vif par le pigiste, un échange verbal a bien eu lieu entre Louis Marette, maire de Mazères et amphitryon pour l’occasion, et Augustin Bonrepaux, président du Conseil général de l’Ariège.

Mais la bagarre n’a pas eu lieu à ce moment-là. Comme nous le soupçonnions, Louis Marette n’a pas pu s’empêcher, peut-être sous l’emprise de l’alcool, de faire une plaisanterie à Augustin Bonrepaux qui, en bon esprit, l’a rappelé à sa propre réalité.

— Ça va, capi ? a demandé Marette en riant de sa farce.

À quoi Bonrepaux aurait pu répondre par un « Étoile à matelas » comme c’est l’usage dans toutes les bonnes sociétés. Or, Augustin était en verve cette après-midi-là. Il n’avait pas bu, ni rien pris pour l’exciter. Il répondit du tac au tac :

— Et toi, mon salaud ?

Soyons honnête et précisons que certains témoins auraient entendu : « Étoile ah ça no ! », ce qui laisse entendre qu’Augustin avait oublié son matelas. Heureusement, et c’est peut-être ce qui a motivé cet oubli, Jean-Pierre Bel était là et bien là.

Marette n’avait rien sous la main pour boire, aussi n’ajouta-t-il rien, d’autant que Jean-Pierre Bel prononçait juste à ce moment-là le mot « amitié » que le maire de Mazères associe d’ordinaire à un verre. Du coup, détourné d’une mauvaise réaction par ce verre, il n’a pas répondu à l’énigmatique répartie de Bonrepaux. Son seul souci à ce moment, c’était le verre et ce qu’il y avait dedans. Or, il était vide. Marette en conçut une sainte colère. Il n’allait pas tarder à éclater.

Un peu plus tard, Marette croise Bonrepaux. Ce n’était pas par hasard, on s’en doute. André Trigano venait de l’embrouiller encore une fois avec des millions et des voix et Jean-Pierre Bel, qui croyait faire de l’humour devant un vrai parisien, ce qu’il n’est pas et ne sera jamais, avait rappelé aux « amis » que les torchons et les serviettes ne font jamais bon ménage. Ce que Marette a très mal pris. Capi, salaud, millions, voix, torchons, serviettes, Trigano, Résistance, honneur, maison de retraite, c’en était trop ! Il envoya son poing, sans le verre qu’il tenait de l’autre, dans la figure de Bonrepaux qui l’esquiva, car le vieux briscard a encore de la ressource. Aussitôt relevé sur ses guibolles, qu’il a encore alertes et festives, Bonrepaux frappe à son tour. Et c’est ce poing particulier que Louis Marette conteste dans la lettre qu’il vient de nous adresser via le bureau du Préfet dans lequel se trouvait par un pur hasard la Présidente du TGI de Foix qui était venue, selon ce qu’elle allègue, juste pour une question d’honneur qui ne regarde personne d’ailleurs. Elle avait son Petit Robert sous le bras, ce qui n’est pas pratique pour avancer, parce que ça tire sur l’autre et ça fait mal, a-t-elle précisé.

« Messieurs de MCM, écrit Marette,

Vous avez affirmé dans votre journal que j’avais frappé Augustin, mon ami de toujours, et que je l’avais raté. C’est pas vrai ! D’abord je ne l’ai pas frappé et en conséquence, je ne l’ai pas raté non plus. La Loi, que mon amie la Présidente sert avec un zèle digne de mon admiration et du Palais que Tintin lui a promis, vous obligera à retirer les mensonges que vous avez publiés dans votre torchon. À propos de torchons… »

Inutile de publier la suite qui est trop embrouillée à cause de Trigano qui n’est plus là (ou presque) pour le nier. Car André Trigano avait pris le train pour se rendre à Paris afin de convaincre un artiste de sa connaissance de travailler à sa gloire, comme si d’avoir été un grand Résistant ne lui suffisait pas. Plus on en a et plus on en veut, c’est bien connu. En tous cas, il s’était tiré. Jean-Pierre Bel avait pris lui aussi la poudre d’escampette. Il n’y avait plus personne dans le nouveau gymnase de Mazères, que Louis Marette qui avait soif et Augustin Bonrepaux qui s’était perdu en chemin. La rencontre, comme nous l’avons rapporté, a eu lieu dans les circonstances qu’on sait et qu’on ne saurait pas si la Dépêche du Midi était le seul organe de Presse de notre petit coin de terre (On verra dans un prochain article qu’Ariège-news n’est pas vendu aux intérêts particuliers de Trigano et que Louis Marette n’a jamais violé de Mazérienne, pas plus dans sa jeunesse que dans ses rêves).

Revenons à nos moutons, comme ne cesse de le répéter la Présidente qui lit aussi pour s’instruire.

Augustin Bonrepaux refusant de s’exprimer sur ce sujet, nous en sommes aux spéculations, ce qui n’augure rien de bon d’un point de vue journalistique. Mais, comme nous sommes de véritables professionnels du renseignement (et non pas des délateurs, comme vous, mon colonel), nous avons songé à utiliser notre savoir-faire et nos connaissances pour examiner de plus près la photo prise par le pigiste de la Dépêche. Et voilà ce que nous avons observé :

marette-contre-bonrepaux

On voit bien sur cet agrandissement que Louis Marette a pris un coup. Mais la question est de savoir si c’est un coup dans l’aile, comme on dit chez nous, ou dans la gueule (on le dit aussi !). Sa grimace en dit long sur la douleur qu’il éprouve, mais il s’agit peut-être aussi bien de la rage qui l’étouffe en attendant que Bel se casse d’ici. Droit comme un i, Bonrepaux ne semble pas avoir souffert de la rencontre. Si c’est Bonrepaux et non pas une de ces doublures dont il abuse (et la Dépêche tombe dans le panneau à tous les coups) depuis que la Justice le poursuit alors qu’il lui a promis un palais pas laid, comme dit la chanson.

En l’absence du témoignage de Bonrepaux, qui ne parlera pas (il n’a pas fait la résistance, mais il est plus coriace que Trigano qui n’en dit pas grand-chose), et eu égard au dispositif mis en place par Marette pour s’en défendre, avec la complicité active de l’Ordre de la Légion d’honneur, il n’est pas possible de dire qui a reçu le poing de l’autre et à quel endroit. Tout ce qu’on peut dire, c’est que Bonrepaux ne craint rien et que Marette a mal. Curieux retournement de situation pour un individu habitué à considérer ses semblables comme des amateurs de chasse ou rien. S’il a trop bu, ce qui est le plus probable, il aura donné de lui, à Jean-Pierre Bel qui le connaît bien, l’image de ce qu’il est quand Dédé l’embrouille. Et s’il n’a pas assez bu pour se rendre compte qu’il est en train de frapper quelqu’un qui ne reçoit pas ses coups mais au contraire lui en donne, on peut bien comprendre que l’effet analgésique du verre de l’amitié n’étant pas encore patent,  il encaisse dans la douleur et c’est dans la douleur qu’il accouchera, comme c’est écrit. Car s’il s’est cru un moment conforme à l’image du Rambo de la vinasse et du nettoyage par le vide qui va avec, avec l’âge et l’envahissement d’œstrogènes il est prêt à accoucher d’un enfant qui ne saura rien, ô non jamais, des capacités pugilistiques d’Augustin Bonrepaux et de ses complices. Tout ça pour rien, pour une plaisanterie de mauvais goût inspirée par un verre vide, car tout le monde sait que les ennuis qui achèvent Bonrepaux ne viennent pas et ne viendront jamais, ô non jamais, de la Droite. « Mon Dieu qu’il est con ! » s’est écrié Dédé sur le quai, mais personne n’en peut dire autant, car le mécano avait en même temps actionné son sifflet.

 

 

 

Un palais d’«amitié» pour Louis Marette

 


louis_marette_sportif

 

ENCORE UN PALAIS

MADAME LA PRÉSIDENTE !

S’il y avait du monde à l’inauguration de ce complexe sportif, ça ne se voit pas sur la photo ! Il faut dire que le photographe de la Dépêche a l’art de toujours se placer où il ne faut pas. Mais c’est peut-être parce que sa prise de vue manque de professionnalisme qu’il parvient à saisir les incompatibilités de Louis Marette avec la vie publique. En effet, le maire de Mazères apparaît toujours dans une attitude peu flatteuse certes, mais toujours en phase avec l’énorme imbécillité politique que ce larbin inculte et cave quelque peu — qu’il nous est interdit, dans l’attente, de traiter de salaud sartrien, et que nous ne traiterons jamais de pétainiste comme peuvent le faire les vrais gaullistes et pratiquement tous les communistes —, doit sans doute à l’influence de son dada.

Du monde il n’y avait peut-être pas, mais l’aristocratie politique ariégeoise y était. Du coup, on a l’impression que l’écrasement a fait son effet sur les deux hurluberlus de la Droite qui sont les seuls, notons-le tout de même, a ne pas bien figurer sur la photo, l’un semblant tirer la langue et l’autre reluquer les gadins de la gonzesse qui prend la pose à moins que son regard moins concupissant ne s’en prenne aux divers ustensiles qu’on a versés aux pieds de la vedette du jour, l’incomparable Jean-Pierre Bel. Comme quoi, le photographe de la Dépêche a peut-être un talent beaucoup plus affirmé que le donne à penser l’imperfection de son cliché.

On pourrait en dire autant de l’article qui accompagne cette photo particulièrement propice aux encanailleries satiriques, tant il volète de son style approximatif au-dessus de cet événement sans jamais atteindre le cœur du problème, ce qui semble d’ailleurs être la principale occupation journalistique de la Dépêche qui, hélas, s’en prend à notre Midi avec les moyens imités de Paris et de ses eaux usées par une Histoire passée à la moulinette de ses Ordres et autres institutions mal léchées.

C’est sous le signe de l’amitié que, bien maladroitement, et d’après ce que nous en dit le pigiste, s’est ouvert et fermé cette inauguration exceptionnelle. Venus pour écraser la Droite représentée par André Trigano, les princes socialistes, qui connaissent le pays comme leur poche, et c’est tant mieux ! — et à qui on ne la fait pas, tempère sournoisement leur domination incontestable en évoquant une « amitié » avec ceux qui ne partagent pas non seulement leurs idées, mais surtout leur action ancestrale sur la terre et le pays. Il faudrait alors croire que ce complexe sportif de près de deux millions d’euros est le fruit de l’amitié de Louis Marette, maire droitiste et colonialiste de Mazères, avec Jean-Pierre Bel qui, du haut de son Sénat qui n’en sert pas mieux la Nation, doit tout de même se mordre la langue quand il sent la présence envahissante de son « ami » Tintin qui a des ennuis, et pas des moindres, avec la Justice. Justice à laquelle il a promis un nouveau Palais, ce qui l’engage, n’est-ce pas ?

Il n’en reste pas moins que c’est grâce au Conseil Général que Mazères évolue, plus rapidement que prévu, en tant que ville-dortoir et que, pour apaiser les rêves des nouveaux venus, il est prudent de les pousser dans les palais. André Trigano en fait son beurre et Louis Marette, entre deux verres de l’ « amitié », se fait tartiner.

 

TRANSFORMATION !

 


louis_marette_transformer

 

En parlant de tartine, les lecteurs de MCM ont noté dans leur courrier le changement d’apparence de Louis Marette naguère portraituré en Rambo de la vinasse et aujourd’hui métamorphosé, le mot n’est pas assez fort, en mère du peuple, — le titre de père, ou de Dabe, étant retenu d’office par André Trigano qui ne veut pas crever avant d’avoir été réélu, même pour un jour, maire de Pamiers et des environs. Nous apprécions toujours la visite de la Gauche à Mazères, surtout de cet acabit-là, et dans l’espoir d’un autre palais, celui où la culture et ses arts (hum… !) pourrait exercer sur les esprits quelque chose dont le sport lui-même ne peut se passer sous peine de produire des esprits mal construits dans des corps de rêves, ce qui est tout de même pire que des esprits bien faits dans des corps peu faits pour les entretenir au moins le temps de s’apercevoir qu’ils ont leur utilité.

André Trigano et Louis Marette ne peuvent guère servir d’exemple, le premier étant une grosse fortune dans un corps si étroit qu’on lui souhaite bonne chance malgré ce que cela peut avoir de surfait vis à vis d’un rupin, — le second éprouvant les pires difficultés à accorder son apparence avec sa domesticité, ce que le photographe de la Dépêche ne rate jamais, ce blog en étant la preuve et la défense les mieux conçues pour organiser le chaos. Et n’allez pas croire qu’une complicité est à l’origine de cette belle construction. N’allez surtout pas croire que vous en trouverez la définition et le droit dans les dictionnaires à usage de l’enfance et des attardés, comme c’est l’usage en Justice.

Il n’en reste pas moins que Sartre a raison, comme en témoigne son audience universelle, de distinguer le philosophe, c’est-à-dire tout le monde en principe, de ces deux races de canailles qui pourrissent notre existence : les salauds qui construisent leur politique en fonction de ce qu’ils sont, et les pédants qui réduisent l’action à une idée qu’il faut croire sans discuter. Les salauds devenant vite des pédants pour sauver leur « honneur » et les pédants ayant forcément, par la même règle, été des salauds. Avons-nous besoin de palais pour ça ?

 

Et pensez…

[… à lire Les Huniers, chap. II, dans la RAL,M – la revue littéraire de Mazères et des environs]

louis_marette_honneur

 

 

 

Louis Marette dans Les Huniers avec Dédé Trigano et Tintin Bonrepaux

 

On ne le voit plus sur les photos, le Marette de Mazères. Joue-t-il à cache-tampon? En tous cas, on le verra en compagnie de Jean-Pierre Bel vendredi prochain pour l’inauguration du nouveau complexe (ou concept a dit Radio-Mazères…) sportif. Et il a intérêt de faire bonne figure, le Marette, sinon on l’arrange pour la postérité!

louis_marette_enceinte

Enfin, le voilà, ce chapitre II des Huniers! Et le III est en cours de route… avec la Présidente en vedette…

[Lire Les Huniers, chap. II, dans la RAL,M – la revue littéraire de Mazères et des environs]

louis_marette_honneur

 

 

 

Marette en fête – Que fait la conseillère à la Culture ?

 


marette_en_fete

 

— Décidemment, il ne sort pas bien sur les photos, le Marette !

— Il se ressemble de plus en plus…

— Il a pas amené ses copains de la préfecture et du TGI ?

— Hé ! C’est que les photos, ça reste…

— Et après, on se plaît plus autant…

 

 

 

Louis Marette le vilain citoyen

 

«La cérémonie de citoyenneté n’est pas un caprice du maire. Elle est prévue par un décret du 8 février 2007 qui permet au maire de rencontrer tous les jeunes de 18 ans nouvellement inscrits sur les listes électorales de sa commune et, entre le 1er mars et le 31 mai de chaque année, en dehors des périodes de campagne électorale, de leur remettre leur première carte d’électeur.»

Ainsi s’exprimait récemment Louis Marette, maire de Mazères, à propos d’une pitrerie en effet « prévue », mais parfaitement idiote et en complet décalage avec notre époque.

Selon l’idiosyncrasie de chacun, on estimera que le « succès » de cette représentation archaïque et presque honteuse était « au rendez-vous » ou qu’au contraire, moins du tiers des jeunes convoqués ou invités ayant répondu à cet appel en phase avec les pratiques obsolètes du maître : Général, nous voilà ! on ne peut pas raisonnablement dire que le rendez-vous n’avait pas un goût de lapin.

Louis Marette eût sans doute choisi le principe de la convocation si, par bonheur, les larbins de son espèce n’étaient limités dans leur action infectieuse par des principes encore en vigueur.

Mais la question n’est pas là…

Car le sommet de l’imbécillité croissante de ce représentant de l’autorité de l’État ne s’arrête pas là. En effet, en se livrant à cette mascarade de démocratie républicaine, et tout décoré de ses attributs de vestale quelque peu crottée par une existence somme toute aussi peu exemplaire que possible, cet inculte se contente d’appliquer un décret. Mais ce cave redondant n’en reste jamais là. Il en rajoute. Et qu’a-t-il bien voulu rajouter à son exhibition impudique ? Rien moins que les pédales de son équipée : la présidente du TGI de Foix, Michelle Salvan, qui aime les médailles et les discours ronflants, et le préfet du département, Salvador Pérez, Croix du Pied, qui prétend faire son devoir quand il ordonne à la troupe de tirer sur de sympathiques manifestants venus là pour dénoncer pacifiquement les pitreries de cet autre cave de la politique locale, à savoir André Trigano surpris, encore une fois, en pleine cure de désintoxication.

Et bien, Loulou la Viole, puisque Salvan et Pérez ont décliné une invitation avec des arguments de soutiers élevés au rang d’officiers, une simple manipulation graphique te les rendra. Tu n’y as pas pensé ? Tu ne savais pas, ignare, que c’est possible dès lors qu’on s’exprime dans les médias heureusement considérés par la Cour de cassation ? Eh oui, il y a des magistrats efficaces en France. Pour les préfets, je n’ sais pas… mais il y a au moins un maire de France qui se ridiculise régulièrement dans la Presse locale, atteignant du même coup l’image de sa commune pour la coller au mur des bonnes satires dont la France est maîtresse et gourmande, comme tout le monde le sait !

louis_marette_general

 

 

 

Le juge Burgaud condamné à mort par Bertrand Tavernier

 

Un parapluie est élégant quand il est fermé, mais tellement laid quand il est ouvert. – Miguel de Unamuno – Niebla.

 


Juge Burgaud et Bertrand Tavernier

« Je suis contre la peine de mort. Mais c’est quelqu’un qu’on a envie d’exécuter, ce juge d’Outreau ! »

Bertrand Tavernier en oublie le nom de son personnage, tellement il est écœuré par tant d’ignominie !

C’est vrai, Burgaud. On a envie de t’exécuter. Tu es tout de même responsable de la mort d’autrui, sans compter les vies à jamais détruites et jusqu’aux conséquences de tes actes sur ta propre vie familiale. Et sans que ça ne te coûte rien[1] !

Ce que propose Tavernier, ce n’est pas une exécution terroriste, ou au moins une « provocation au crime[2] », mais une décapitation après un juste procès. Il y a quand même une différence que la justice devra apprécier. On l’attend au tournant, comme en Quarante[3] !

Car tu t’en es tiré, non pas honorablement, comme tu aurais pu le faire si tu avais eu ce courage, mais comme se tirent les poltrons et les robins pusillanimes[4].

Moi, j’y tiens, à cette question de l’honneur. Une démission eût pallié le défaut du procès d’assises auquel tu as échappé au nom d’une manœuvre procédurière certes, mais parfaitement « légitime ».

Mets-toi à la place du commun des mortels, fafa. Tu commets le pire acte qu’un homme puisse infliger à d’autres hommes, et tu t’en tires, non pas avec les honneurs ! mais avec une pirouette. Cette cacahuète est amère, crois-moi.

Bien sûr que tu aurais dû faire l’objet d’un procès. Mais la société n’a pas eu ce courage elle non plus[5]. Alors à qui reprocher ce viol répété de la vérité ?

Certes, la magistrature t’a soigneusement écarté du terrain des procès en te confiant une tâche de rond-de-cuir. Elle ne pouvait pas faire moins. Désormais, tu ne juges plus ; tu examines. Et ton esprit, que nous avons connu orgueilleux, défectueux et rancunier, ne s’applique plus qu’à la forme, laissant le fond à plus compétent (dit-on) et surtout à moins enclin à tromper les apparences.

Certes, ta vie familiale est empoisonnée. Et je te plains. Mais ne nous raconte pas des histoires, coco. Ce poison n’est en rien constitué par les critiques, voire les cris de dégoût et de douleur que tu inspires, à Bertrand Tavernier par exemple[6]. Quoi de plus naturel qu’un artiste, reconnu alors que toi tu es un magistrat « modèle » (je dis ça pour tes gosses), te condamne à une mort symbolique alors que tu continues de vivre et d’exister comme une tache dans notre conscience collective. Et quelle tache !

« Il y a des limites à ne pas dépasser ! » gémis-tu, toi la victime de toi-même, pour justifier ta plainte contre Tavernier. Mais non, petit caca Noël, il n’y a pas de limites sur ce terrain fragile de la conscience collective. Et c’est même l’honneur d’un artiste d’y mettre les pieds, zizi ! Ce n’est certes pas toi, ni même la justice qui t’emploie malgré le dégoût que tu inspires, qui tracera les limites de ce qu’il convient de t’infliger pour pallier le défaut de sanction à ton égard. J’avoue que tu m’avais d’abord inspiré une certaine compassion, allez[7]… mais Tavernier a raison. À défaut de te jeter en prison comme tu le mérites, ou au moins de te réduire à la mendicité, il convient de te livrer à l’imagination pour que tes enfants prennent conscience de la gravité de ta faute et ne s’avisent jamais de défendre ta mémoire. Beaucoup d’entre nous te perçoivent comme un ange de la mort. C’est exagéré, je sais. Mais cela doit figurer dans les œuvres d’art, à la place qui est la tienne et celle de tes consorts.

J’imagine un film tourné par Ferrara. Mais sans Depardieu dans ton rôle. On confiera celui-ci à un gamin imberbe, boutonneux, le type même du capricieux bizuté, et si possible naturellement porté à protéger son inconsistance par des insolences publiques du type de celle que tu es en train de commettre. C’est toi qui insulte Tavernier. Et tous ceux qui pensent comme lui. Une véritable légion d’honneur, celle-là ! De cette manière, le portrait sera complet. Et tant pis pour tes gosses qui savent désormais, grâce à leur papa, que l’insolence ne paie pas, en dépit des protections et autres frottements de l’amour illégitime.

Car c’est toi le toxique. C’est toi qui empoisonne tes enfants. Personne d’autre. Alors qu’il eût été neutralisé par tes aveux. Tant pis pour eux, mon pote. Tu n’empêcheras pas les gens d’éprouver un profond écœurement au contact de tes proches.

Ah tu n’es pas un salaud ni un pédant. Ce n’est pas ton rôle, comme dirait le scorpion. Tu es même moins que ça, un pauvre type qui fait carrière au fil d’une existence désormais pourrie par une connerie que tu aurais pu te faire pardonner si tu n’étais pas aussi bouffi d’orgueil et d’hypocrisie.

Autrement dit, jadis, on n’aurait pas accepté moins qu’un suicide. Aujourd’hui, nous nous serions contentés de tes excuses et de ta démission. Ainsi, tu aurais sauvé au moins ton honneur et rassuré ta progéniture sur son avenir parmi ses semblables. Ils vont en chier, les pauvres. Les enfants de Burgaud, le juge qui ne reconnaît pas sa faute et n’éprouve aucune honte à en appeler à la Justice pour qu’elle défende ses ersatz d’honneur et de probité.

« Hé, Burgaud ! T’as vidé ta vessie ? »

C’est ce qu’il convient de faire avant de se faire trancher la tête par décision de justice.

 


[1] Cette situation, pour utiliser un syntagme sartrien, rappelle étrangement le temps de l’Épuration. Je ne sais plus dans quel film Belmondo explique à un complice que les juges qui ont envoyé des résistants à la mort continuent sur leur lancée meurtrière en utilisant cette fois des criminels de droit commun, ce qui paraît plus juste, mais est bien embêtant pour le personnage que joue Belmondo… Je dis ça comme ça, parce que ça me vient à l’esprit… André Mornet… décoré par le pétainiste Mitterand du temps de son ministère de la Justice… légion d’honneur… Et Croix du pied pour Fabrice Burgaud qui la mérite bien !

[2] À mon avis, Tavernier t’emmerde, comme on dit… à cause de tes boutons et de la hauteur à partir de laquelle il parle de toi sans d’ailleurs t’adresser la parole. Un peu comme s’il te méprisait… comme on s’adresse aux marchepieds et aux paillassons…

[3] Ce serait un deuxième pied de nez de sa part !

[4] Merci, ô pétainiste Sarkozy !

[5] C’est d’ailleurs là le véritable sujet de cet article.

[6] Ce n’est pas le seul ! Un référendum t’enverrait paître ailleurs qu’en France.

[7] Douche it again – Article publié le 10 juillet 2007 dans la RAL,M :

http://www.ral-m.com//revue/spip.php?article1605.

« L’exemple de Burgaud nous terrifie. C’est bien utile d’ailleurs et personne, dans la magistrature, ne s’est encore plaint de cette contrainte qui nous ramène bien loin dans le temps passé, avec ce que cela suppose aussi de colère rentrée et de crispations des surfaces et des glandes. Notre regard en est affecté, mais la procédure donnera raison à cet ignorant ou à ce fou selon ce qu’indique le dictionnaire comme antonyme de sage. On le taxera peut-être d’un peu d’ignorance, au moins d’une certaine inexpérience qu’on ne pourra pas lui reprocher, car rien n’est prévu dans ce sens par la loi, de jure ! La folie, aussi rare que les révisions et l’amour des magistrats, ne sera pas évoquée. Pas plus que l’arrogance, le mépris, l’infatuation et autres bouffissures qui remodèlent ce visage enfantin soumis au jugement de la foule. Mais les menaces ont trop pesé sur ce personnage immature pour qu’on soit légitimement autorisé à juger de sa pertinence. D’ailleurs, il se défend si bien qu’il gagnera ce procès faussé à la fois par son apparence, par ce qu’on sait de son outrecuidance et par notre non moins inacceptable tentation de meurtre, à deux doigts de la tentative qui nous eût humiliés à jamais. On se contentera de savoir, à peu près car rien n’est vraiment approfondi en la matière, que l’esprit corporatiste sait aussi agiter la coupole judiciaire de ses enseignements et de ses contraintes. Burgaud est une victime sacrificatrice ou un sacrificateur éduqué dans une perspective hygiénique. Une poignée de terre jetée à son visage meurtri seulement par la lame de son rasoir ne serait comprise ni par lui ni par ses compagnons justiciers et solidaires. Burgaud n’est pas un exemple à suivre si l’on souhaite philosopher un peu à propos de nos aventures sociales et des errances de la pensée en proie à la réalité. »

 

 

 

Libres et égales en droits – L’appel des mariannes

 

Association Les mariannes,
libres et égales en droits

L’appel des mariannes

Pour préparer les élections municipales de 2014
Et sensibiliser les femmes à cette fonction
 
Mesdames,
 
Vous souhaitez agir,
 participer à la vie locale,
aux projets qui concernent les citoyennes et citoyens,
à l’amélioration de la qualité de la vie de vos concitoyens,
aux innovations, à l’avenir de votre commune,
de votre territoire

En 2014 auront lieu les élections municipales.
Dans ce scrutin, les listes seront paritaires pour toutes les communes à partir de 1000 habitants.
Une femme, un homme / un homme une femme
Les femmes ont aujourd’hui la possibilité de faire leurs preuves, à égalité avec les hommes.

Soyez candidates dans votre commune aux élections municipales de 2014 !
Les différentes lois qui organisent la parité permettent depuis 1999 une représentation égale des femmes et des hommes.
Les femmes peuvent maintenant imprégner de leur conscience  et de leur volonté la vie politique.
De leur ténacité aussi, de leur sérieux, de leur pragmatisme et de leur idéalisme.
Elles apportent leurs compétences, leurs projets, leurs points de vue, leurs visions d’avenir.
La vie politique s’enrichit de toutes ses ouvertures et de sa diversité.

Cependant, la société n’ayant pas encore suffisamment évolué dans le partage des tâches ,
les femmes ont plus de difficultés à organiser leur journée familiale , professionnelle et politique.
Il est donc nécessaire de faire évoluer cette situation pour que l’exercice de cette fonction soit réellement égalitaire.

Réunions d’information-formation
Aussi, nous devons faire émerger des candidatures,
expliquer ce qu’est le travail d’élu-e,
le temps qui lui est consacré, les missions,
les responsabilités, l’organisation personnelle…

Si vous pensez que cela vous concerne,
mais que vous n’êtes pas sûre de vous,
Si vous êtes intéressée par ces rencontres et formations,
Faites-nous le savoir par retour de mail
et venez assister à la première réunion pour vous faire une idée.
Cela n’engage à rien !
Nous vous enverrons le programme des rencontres qui auront lieu à Mouans-Sartoux 
et en d’autres communes si vous le souhaitez.

Première réunion d’information
Lundi 10 juin à 18h 30
Médiathèque-cinéma de Mouans-Sartoux 
 
Les messieurs sont bienvenus aussi, naturellement
 
Pour Les mariannes,
Marie-Louise Gourdon, élue locale 
 
Marie-Louise Gourdon
Maire adjointe à la culture de Mouans-Sartoux
Conseillère générale des Alpes-Maritimes
Vice-présidente de Pôle Azur Provence

06 86 71 10 70
contact : les.mariannes@yahoo.fr

Les mariannes BP 27 06371 Mouans-Sartoux cedex

www.marielouisegourdon.fr

 

 

 

La Légion d’honneur comme laboratoire du déshonneur

 

christine boutin et légion d'honneur

Après les insultes proférées par le général rond-de-cuir Georgelin(1) à l’encontre de Bob Dylan, c’est au tour de cette autre parangonne de la morale catholique(2), Christine Boutin, d’offenser gravement la dignité humaine, en l’occurrence celle de la femme.

Répondant à un twit où « Angelina Jolie annonce avoir subi une ablation des seins [pour raison médicale] : un message d’espoir pour les femmes(3), » la très catholique Boutin n’a pas pu empêcher sa crasse idéologique de remonter à la surface de sa triste apparence : « …pour ressembler aux hommes ? Rire ! si ce n’était triste à pleurer !(4) »

Quelle cruauté ! Et quelle honte ! On ne peut pas être plus salaud(5) !

Mais chez Christine Boutin, le pédantisme va de pair avec sa chiennerie habituelle. Ce mélange de saloperie constante et de pédantisme opportuniste a eu l’ « honneur » de s’exprimer sur les bancs de l’Assemblée nationale et d’avoir eu droit d’exercer ses déprédations intellectuelles à Matignon. Ainsi, la république frise la catastrophe… ou le ridicule, selon l’idiosyncrasie de chacun.

Ajoutons à cela la connerie infantile de tout un pan de la magistrature qui n’hésite pas à se conduire en public comme un ramassis de parfaits branleurs capables, dans un esprit de pure hypocrisie, de se retrancher derrière une soit disant façade « privée ». Et de porter plainte pour « outrage » avec la morgue exemplaire des perfides et des creux(6).

Mélangez ces ingrédients, et vous obtenez ce qui ressemble fort au pétainisme décrit dans le détail par Alain Badiou.

À titre personnel, j’ajouterai qu’une justice encline à accuser un écrivain français d’avoir attenté à la « dignité humaine(7) » n’est pas non plus digne d’une totale et adhérente crédibilité.

Bien sûr, le Petit Robert brandi avec une ostentation de petite fille modèle la sauve un tant soit peu des doutes affectant ainsi sa légitimité et donc sa maturité, tant la note d’humour est au deuxième degré de la mauvaise foi.

À côté de ça, même Cahuzac est une question secondaire, d’autant que la réponse est toute simple et parfaitement claire.

Mais quand on mélange le dogme de la soumission au destin, l’infantilisme de ce qui devrait pourtant être exactement le contraire, autrement dit la sagesse, et la vanité de basse extraction qui relie Bob Dylan au TGI de Foix et à ses amis, la recette n’appelle pas les étoiles et encore moins la fréquentation. D’autant que le liant de ces ingrédients est le hochet de la Légion d’honneur… soit dit en passant, mein Generaloberst(8) !

On a en principe du mal à admettre qu’il puisse exister un rapport de l’infantilisme à la saloperie. Pourtant, de sérieuses études scientifiques prouvent, si besoin est, que la maturité qui conserve sa juvénilité primitive confine à la docilité et à l’aménité, laquelle est synonyme de chevalerie si je ne m’abuse. Force est de constater que ce principe n’est pas une loi générale de la nature, tant il est vrai que le corps constitué, dans son ensemble, incline à s’éloigner du naturel pour s’adonner à des fabrications contre-nature : des politiciens véreux, doctrinaires, hypocrites, des magistrats immatures, d’autres pétainisants par pédantisme, voire saloperie, des croyants inquisiteurs et même des généraux sans âme (ce qui n’est pas une contradiction).

 


1- Grand chancelier de l’Ordre de la Légion d’honneur. En déclarant que Bob Dylan est « indigne » des insignes de la Légion d’honneur, Georgelin a insulté l’artiste universellement reconnu ainsi que le peuple américain qui lui a octroyé la Médaille de la liberté (des mains de Barack Obama). Un pareil comportement, de la part d’un rond-de-cuir chargé du « prestige français », mérite un coup de pied au cul ; mais François Hollande chausse petit, petit.

2- Cette réflexion ne diminue en rien mon adhésion presque totale au sermon sur la montagne.

3- Le Plus @leplus_obs – Angelina Jolie annonce avoir subi une ablation des seins : un message d’espoir pour les femmes >> http://bit.ly/102ls8O

4- Christine Boutin – @christineboutin – @leplus_obs @LeNouvelObs pour ressembler aux hommes ? Rire ! si ce n’était triste à pleurer ! – 3:00 PM – 14 Mai 2013

5- Oups ! Je l’ai dit. Peut-être que l’équipée Marette (Michelle Salvan, Salvador Pérez, Jean Mauger, etc.) va dénoncer… cette preuve flagrante d’atteinte à la dignité humaine d’une p… respectable.

6- Sarkozy est un pétainiste, certes, mais ce n’est pas une raison suffisante. Or, l’intelligence a besoin de raisons. Autrement dit, cette justice de merde est aussi un coup d’épée dans l’eau, connards ! D’autant que la bonne justice ne fait pas d’instruction civique ni de morale : elle apprécie les faits, idiots !

7- Celle de Louis Marette, maire de Mazères et Grand Chambellan de l’Ordre de Tupperware.

8- Comme dirait Jean-Marc Ayrault. Non, non ! Je n’ai pas dit Oberstgruppenführer… madame la Présidente. J’ai bien vérifié dans Wikipédia (eh oui… moi aussi…).

 

 

 

Louis Marette sans la vache d’André Trigano

 

« Ce que j'ai dit est certes violent, mais c'est mon opinion, et jusqu'à nouvel ordre, le délit d'opinion n'existe pas. Sinon, on est plus en République… Personne ne doit pouvoir échapper à la critique. » Henri Gaino.

louis_marette_prefet

Louis Marette, maire de Mazères, a passé le plus clair de son temps à ramasser les lauriers cultivés par les autres. Et c’est porteur de ces trophées qu’il s’est engagé dans la nouvelle campagne municipale. En effet, depuis le début de l’année, ou peu s’en faut, on le voit s’immiscer dans des activités dont il n’est évidemment pas l’inventeur et qu’il est incapable, par manque de professionnalisme et de sérieux intellectuel, voire d’intelligence, de partager avec ses véritables acteurs.

Ainsi de la foire agricole de Mazères.

Ce retraité du rond-de-cuir réussit encore une fois, grâce à la diligence de la Dépêche du Midi, à s’emparer de l’événement au détriment de ceux qui le créent non pas pour l’occasion, mais tous les jours de l’année, et quand on parle de tous les jours à propos d’un agriculteur, ce ne sont pas là de vains mots, mais une manière de rappeler que ce n’est pas un métier de tout repos comme peut l’être une activité d’ingénieur « maison » à la SNCF dans le cadre champêtre d’une voie unique.

Certes, cette année 2013, Louis Marette ne s’est pas fait voler la vedette par son maître André Trigano qui n’a même pas brillé par son absence. Il faut dire que l’année dernière, la Dépêche du Midi ne l’avait pas raté. Ce pou du ciel de la politique locale avait en effet acheté une vache et en avait fait l’aumône aux écoliers du coin pour qu’ils la mangeassent. Mais ce n’est pas ce qui avait motivé le style et le fond de cet article dans lequel le journaliste avait humoristiquement joué de la morgue du Parisien qui avait eu un mot « tangent » et de son larbin Louis Marette qui avait serré les fesses pour ne pas se faire dessus. Ce morceau de littérature locale a tellement indisposé le croulant maire de Pamiers qu’il n’a pas osé cette année se présenter devant ses anciens et encore souriants administrés.

andre_trigano

Du coup, et en l’absence à la fois de son supérieur hiérarchique et d’une plume taillée dans le bon sens, Louis Marette a desserré les fesses pour se laisser aller un peu au plaisir de recevoir son bon complice le préfet de l’Ariège qui ne risquait donc pas de se faire acheter par André Trigano, car c’est un animal qui tient à la fois de la vache et de l’âne. Louis Marette a même tenté de braire à sa place et le photographe de la Dépêche, habile observateur ou piètre chasseur d’images, en révèle une fois de plus, si c’est encore nécessaire, le côté asinien. Il faut dire qu’avant d’acheter une vache, André Trigano s’est fait connaître dans le métier pour avoir maquignonné quelques ânes domestiqués.

Je dis tout ça parce que le pigiste de la Dépêche a oublié de le redire.

Alors sur la photo, rien sur le contenu pourtant exemplaire de la foire. Un simple plan aurait offert au lecteur une image pertinente d’une profession qui est, tout de même ! le cœur battant de la vie rurale. Et des agriculteurs modernes, parfaitement en phase avec leur temps. L’installation est à la hauteur de leurs constants efforts. Le public ne s’y trompe d’ailleurs pas, qui vient « nombreux ».

Mais à la place des appréciations dignes d’attention qu’on est en droit d’attendre d’un représentant du peuple, Louis Marette, qui n’y connaît rien en exploitation agricole, trop inculte et trop paresseux pour cela, nous remet encore une couche de son discours passéiste sur l’ « authenticité » du travail des champs et des prés, oubliant que par le passé on y crevait plutôt et qu’aujourd’hui, l’exploitant agricole passe plus de temps à survivre aux difficultés économiques et aux situations dépressives qu’à se gaver de nostalgies mensongères et de promesses non moins hypocrites.

Il est sans doute significatif que ces propos démagogues sortent de la bouche de personnages complètement étrangers à la vie rurale. L’ « authenticité » que Louis Marette mélange allègrement à son vin est une injure au travail… authentique.

Il est vrai que l’insolence est une pratique constante chez ce larbin inculte, âne ou cave selon les circonstances. Nous avions relevé, au cours de nos recherches dans la Presse locale, des propos indignes d’un maire, lesquels avait inspiré à un de ses opposants une accusation claire non pas de nazisme, ce qui eût passé pour une exagération oratoire, mais de forfaiture la plus ignoble.

Nous n’avons pas été jusque-là, nous contentant de le traiter de salaud sartrien, catégorie philosophique dont la pertinence est universellement partagée au moins par les esprits honnêtement cultivés, même si quelques ânes prétendent en juger autrement. Par contre, nous avions repoussé le terme de pétainiste, le laissant à l’usage des gaullistes et des communistes qui ont leur point de vue là-dessus. Et lui préférant celui de « vieux con ».

À ce propos, il n’est pas mauvais de remarquer que la photo inadéquate de la Dépêche est cependant significative de ce qu’elle tente d’occulter ; non pas les mérites de l’activité agricole qui est une grande entreprise à Mazères comme partout en France, mais la dévotion sarkozyste qu’Alain Badiou propose, moins par esprit de polémique que par vision historiquement défendable, d’appeler pétainisme, ou « péténisme » comme le suggérait Pétain lui-même. Il manque à la photo le déserteur André Trigano, qui a payé de sa poche un parterre goudronné à son mentor pétainiste. Parterre sur lequel cet autre défenseur du devoir de mémoire, le préfet Salvador Pérez, a fait tirer des balles en caoutchouc sur de pacifiques manifestants. Le troisième homme de la photo est pour l’instant le manchot de cette équipée droitiste, mais il promet, paraît-il ! Le lieutenant-colonel Christian Devy, commandant le groupement de gendarmerie de l'Ariège, a eu le temps de se camoufler dans une botte de foin, sans doute pour éviter de s’expliquer sur le comportement de son subalterne l’adjudant-chef Lazzara qui a qualifié MCM d’ « escroquerie » auprès de son hébergeur WordPress pour lui arracher frauduleusement des informations protégées par la Loi et les offrir, par amitié ou proximité (qui sait ?), à Louis Marette lui-même. Manque peut-être Michelle Salvan, présidente du TGI de Foix, qui aime Mazères et son maire, et qui rêve d’un palais à la hauteur de ses prétentions immobilières. Et pourquoi pas cet insolent général rond-de-cuir, Jean-Louis Georgelin, qui sert de présentoir et de tapis à l’Ordre de la Légion d’honneur, lequel s’est permis de traiter d’ « indigne » un personnage universellement connu et reconnu et de plus détenteur de la Médaille de la Liberté, distinction qui ne sent pas sa monarchie comme celle qu’il contribue à appliquer abusivement à l’honneur, au courage et au génie, alors que le Mérite national est tout de même plus… digne de cette fonction.

Quel panier de crabes ! On pourrait ainsi allonger cette liste rurale et parisienne pour mettre en jeu les personnages typiques et typés d’une mascarade nationale qui menace non pas la république, mais la démocratie. Et s’étonner, ou pas, que les meilleures démocraties européennes nous soient dispensées par des monarchies… Les aristocrates auraient-ils compris la leçon de l’Histoire ? Les républicains conservateurs en sont toujours à réduire la démocratie à ce qu’elle a de plus mauvais : sa porte ouverte aux démagogies tangentes de l’autoritarisme et de la trouille.

Patrick Cintas.

 

 

 

Indignes et indésirables, selon le général Georgelin, dit Gégé, Grand chandelier de la Région des Donneurs (de leçons !)

 

MCM — Le Grand chancelier Jean-Louis Georgelin, général mi-figue militaire, vient de déclarer que Bob Dylan est « indigne »…

Johnny Rasco — Ce général mourra dans son lit, sans doute entouré de l’affectation de tous les siens. Il est connu pour ses grandes qualités pseudo-intellectuelles. La preuve, il n’a pas eu besoin d’ouvrir le dictionnaire pour mesurer la portée du mot « indignité ».

MCM — J’ignorais que les généraux, qui sont plus de 5500 en France (soit 1 général pour 4,5 hommes de troupes et gradés de tous rangs), se servaient du dictionnaire pour alimenter leurs déclarations de principes, à l’instar de leurs homologues magistrats…

JR — Précisions que seuls deux ouvrages lexicaux sont en usage dans ces organes dépendants de l’exécutif : Le Robert et le Larousse dans leur version dite « Petit », l’académie française n’ayant pas prévu l’édition d’une version courte de leurs inter-minables travaux.

MCM — On ne demande pas aux domestiques de dépasser les maîtres.

JR — Il ne manquerait plus que ça !

MCM — Mais ce n’est pas le sujet de notre entretien d’aujourd’hui car…

JR — …car le général mi-figue militaire Georgelin vient de se rendre coupable de port illégal de décoration !

MCM — Vous voulez dire qu’il est indigne de la Légion… ?

JR — La vraie ou la fausse ?

MCM — Indigne de chanceler si haut, veux-je dire…

JR — Ça, je n’en sais rien. Je ne cherche même pas à le savoir. Je n’ai pas l’habitude de fouiller dans la vie privée des gens, surtout quand ils sont si haut placés par les miracles institutionnels.

MCM — Alors… ?

JR — Un de nos photographes vient de surprendre le général Georgelin portant illégalement la médaille de chevalier de….

MCM — De… ?

JR — De l’Ordre dont je suis le Commandeur Éclaireur…

MCM — L’Ordre du Pied ?!!!

JR — Lui-même ! Voici la photo.

general_georgelin

MCM — On voit bien qu’il la porte illégalement, la Médaille du Pied… Et il la porte bien même. Elle lui va comme un gant !

JR — La question est de savoir POURQUOI il la porte, et non COMMENT.

MCM — Je ne vois que deux possibilités : ou bien il la mérite et il a fait faire une copie…

JR— Et pourtant, elle est difficile a imiter, convenons-en.

MCM — Ou bien l’Ordre de la Légion se rend coupable d’un inadmissible plagiat !

JR — Tu l’as dit !

MCM — Vous voulez dire que la nouvelle Légion d’honneur promise par François Hollande est inspirée de la Médaille du Pied ?

JR — Inspirée n’est pas un grand mot ! Ils nous l’ont tout simplement barbotée !

MCM — Ça alors ! Qu’ils soient de grands intellectuels, je le savais, mais cagoulards…

JR — C’est pourtant ce qui se passe sous le nez de nos concitoyens !

MCM — Il y a bien donc délit de port illégal de décoration doublé de celui de contrefaçon ?

JR — Exactement ! Car dès que la contrefaçon est mise en usage, elle constitue une tromperie sur la marchandise. Car enfin, messieurs….

MCM — Je crains le pire…

JR — La Médaille du Pied est octroyée aux salauds et aux salauds seulement !

MCM — Vous voulez dire salaud dans le sens sartrien…

JR — …qui est reconnu par le Petit Robert dans la même police de caractère que les autres sens, mais que certains magistrats, qui ne voient plus loin que le bout de leur nez seulement quand ils se sentent morveux… je précise pour qu’on s’entende bien…

MCM — Entre sourds, c’est la règle !

JR — Or…

MCM — Ça va briller, je le sens !

JR — On est meilleur qu’à la Dépêche du Midi…

MCM — Plus… comment dirais-je…

JR — Or, le général Georgelin n’est pas un salaud !

MCM — Eh non ! C’est un général ! Et militaire mi-raison en plus. Avec 4,5 hommes sous son commandement. Un grand travailleur !

JR — Inépuisable comme on voit !

MCM — Et donc, si je comprends bien, ce général étant un général et non pas un chien…

JR —…un salaud… « chien », c’est à propos des élections…

MCM — Vous en savez plus que moi…

JR — C’est que toute l’intelligence nationale n’est pas contenue dans le Petit Robert…

MCM —  C’est que le Petit Robert dont raffolent les magistrats confrontés à l’injure a la dimension adéquate, alors que Sartre c’est dedans qu’il faut rentrer, ce qui n’est pas demandé à l’examen de sortie de l’École de la magistrature.

JR — On ne le demande pas non plus à l’École de guerre. Mais ils peuvent lire et même s’inspirer de de Gaulle qui écrivait comme un pied ce que les autres savent faire sans les mains.

MCM — Hé té ! Que même moi, avec un pied…

JR — Nous dénonçons vigoureusement l’attitude inadmissible du général Georgelin qui porte notre chère médaille du Pied (dans le dos comme son nom l’indique) sous prétexte que c’est maintenant à la Légion d’honneur qu’appartient cette esthétique éprouvée !

MCM — Et pas éprouvée dans les petits dictionnaires de l’administration qui contiennent des enveloppes sans contenu officiel, précisons-le.

JR — Car le pied en a vu de toutes les couleurs tout au long de la longue marche de l’humanité au service de l’homme et même de la femme. Nous avons, dans l’ordre du mérite :

— Le pied simple qui définit le chevalier ;

— Le pied bot qui correspond à l’officier ;

— Le pied plein de merde, commandeur ;

— Le pied au cul (nu), grand officier ;

— Le pied au cul (chaussé), grand-croix ;

— Et le pied tout court, grand-maître.

MCM — Le tout carrément copié par l’Ordre de la Légion d’Honneur… Après tout, du hochet au pied, il n’y a qu’un pas…

JR — Et que même son Grand chancelier en exhibe un chaque fois qu’il ouvre la bouche pour parler de la dignité des autres, autrement dit de ce qui est digne et de ce qui ne l’est pas selon les principes de ce cagoulard.

MCM — Cagoulard… ? Vous voulez dire…

JR — Ah ! Ne me faites pas dire ce que j’ai dit ! Cagoulard est synonyme de voleur… Qui vole un œuf vole un bœuf, je cite. Et c’est ce qui est arrivé quand ce général d’apparette…

MCM — Ce n’est pas rien, l’apparette, surtout en temps de république. Enfin, c’est ce qu’on enseigne à l’école… « Ce ruban malheureux et rouge comme la honte… » Un bel alexandrin de treize pieds, quand même !

JR — Ce général nous a volé notre indignité !

MCM — Sous couvert de plagiat…

JR — Toutefois…

MCM — Je crains le pire…

JR — Étant donné la bassesse du procédé…

MCM — … et qu’on n’a pas non plus envie de voler trop haut pour être compris de tout le monde… même des procureurs…

JR — … nous cédons nos droits à une juste reconnaissance dans l’ordre de l’indignité, confiant ainsi à cette illustre compagnie la tache, car c’en est une, de dispenser la Nation de tout propos visant à dénoncer les « indésirables » comme ils le méritent.

MCM — Vous pensez vraiment que ce Georgelin ferait un bon maréchal… ?

JR — S’il le faut, mon ami ! S’il le faut, hélas !

 

Une rencontre informelle avec le procureur du Parquet de Foix avait permis d’apporter quelques éclaircissements au malentendu né d’une dénonciation digne d’un autre temps.

[Rencontre du troisième type (gonzo)] (cliquez)

Soulignons enfin, pour être complet, que MCM avait participé à la campagne promotionnelle de la Légion (d’honneur, ne pas confondre avec la vraie) dont nous reproduisons ici l’affiche :

[Des usages de l’honneur® en France] (cliquez)

Général Georgelin

 

 

 

Louis Marette franchit le mur du con – Facebook, Wikimedia et Tupperware

 


louis_marette_justice

Coup pour coup ! On a entendu et vu il y a à peine quelques semaines un représentant du Syndicat de la magistrature, aux allures d’adolescent attardé, nous faire la leçon suite aux secouements dont a été « victime » le juge Gentil, tombeur potentiel de Sarkozy (¡Ojalá !). Le même messager, auquel il ne manquait cette fois que la barboteuse ou au mieux le costume marin adapté à l’âge de raison, s’est mis à bafouiller sur les écrans pour défendre le « mur des cons » dont il est un des auteurs potaches.

Certes, l’endroit est privé et rien n’interdit au citoyen de porter même les jugements les plus téméraires à l’endroit de ses édiles, surtout quand c’est absolument sans mentir. D’ailleurs, qui imaginerait qu’un magistrat, qui est d’après le gouvernement une « personne importante », puisse mentir même en chambre ? De fait, que ces « jugements » constituent de pertinentes observations ou au contraire des contrefaçons de la vérité vraie n’est pas le sujet.

Quelques magistrats sont même soupçonnés de se venger ainsi des camouflets que leur infligent régulièrement les institutions européennes les mieux placées pour estimer leur compétence et leur sincérité. Le mot « con » serait « banalisé » comme une voiture contenant la fine fleur de la pensée française, ce qui ne va pas chercher loin dans l’avancement des travaux consacrés à la modernisation de ce vieux, très vieux pays. Le mot « mur » n’est toutefois pas une allusion à Berlin. Il est emprunté au vocabulaire de Facebook sans aucune trace d’empire si ce n’est celui d’une certaine infantilisation de l’esprit.

Bien sûr, si cet amusement immature se limitait à Facebook et à la dégénérescence du niveau intellectuel et culturel de l’exécutif, dont la magistrature est partie prenante au mépris de toute indépendance (la paye est bonne !), il ne faudrait y voir qu’un miroir où ce qui ne ressemble à rien se reproduit à la virgule près.

Mais, les « analyses », les syntagmes produits sur ce mur témoignent que ce jeu de cons va plus loin que le mur et au-delà de la connerie qu’il prétend illustrer pour faire le lit de la politique qu’il ne dissimule plus désormais. Une véritable idéologie y prend racine. De gauche ? Certes.  Mais rien à voir avec Marx et ses élites. Il s’agit plutôt de Blanqui et de ses « déclassés », petits bourgeois « éduqués » seuls compétents selon lui pour faire la « révolution » à la place de la « racaille » qui, on le sait bien, ne vaut rien dès qu’il s’agit de construire une société républicaine sur les principes du privilège et de la recommandation, autrement dit, Clovis dixit, de la naissance et du piston. À quoi il convient, n’oublie pas George Darien, d’ajouter ceux de mouchardage et de fayotage, spécialités culinaires des larbins méritants.

Et ces pratiques inacceptables de la « démocratie » se retrouvent à tous les étages de la construction nationale. Spectacle affligeant de ces « élites » incapables de soutenir l’économie du pays ni même de faire honneur à son exercice de la justice. De vulgaires carriéristes, de haut en bas, du ministre au larbin municipal.

La pourriture serait une image judicieuse si le fruit avait mûri sans trouver acquéreur, mais ce n’est pas le cas. C’est l’arbre qui est mal conçu. À droite comme à gauche, si tant est qu’on soit assez informé pour distinguer clairement ce qui les sépare, option politique à mon avis improbable aujourd’hui y compris sous le sceau du discours élevé à la dignité de pensée.

L’impression qui demeure ne se détache pas du sentiment qui la fait naître. L’infantilisation des institutions est en marche, au service des mouchards, des pistonnés et des fils de famille. Le niveau baisse au point que le terme même d’ingénieur, que l’enfant que j’ai été se souvient aujourd’hui d’avoir rêvé au pied de la statue Riquet, n’a plus grand-chose à voir avec ce qu’il a garanti à ce pays et tout avec ce qu’il annonce de médiocrité et de jeux d’enfant destinés à prendre le pouvoir pour en profiter un bon coup.

J’en veux pour preuve le portrait que nous traçons ici (depuis près de deux ans) de la « France profonde », épisodes d’une bouffinnerie municipale conduite non pas par un bouffon, ce qui l’eût honoré, mais par un camelot bouffi d’orgueil et de bêtise. Encore un exemple ? Mais, Madame, nous n’avons que ça dans notre corbillon. Et encore, on s’en tient à la geste publique, car si nous franchissions ce pas de porte… Allez ! Encore une !

 

La Dépêche du Midi, Louis Marette et Wikimedia

 

La banque de données libres Wikimedia Commons a décerné son Prix 2012 à cette étonnante photographie de Pierre Dalous, ornithologue et conservateur du Muséum d'histoire naturelle de Toulouse. Associer l’art et la science n’est pas donné à tout le monde, même si monsieur Dalous s’en défend presque, attribuant sa réussite à la fois à un fin matériel de prise de vue et à la chance qui sourit quelquefois à la patience et au don de l’observation.

Pair_of_Merops

La photographie a été prise à Mazères, au Domaine des oiseaux où le passant oisif ne voit que des chemins jonchés de merdes d’oiseaux, identifiant aussitôt de vulgaires canards et des oies non moins communes. Cependant, les postes d’observation, fort bien conçus et construits, offrent à l’amateur éclairé des spectacles autrement gratifiants comme le prouvent les photographies publiées sur le site Web du Domaine et comme peuvent en témoigner quelques écoliers assidus. Il est vrai que cet endroit n’est pas un lieu de promenade ; ce n’est pas exactement le jardin où délasser les enfants borderline, ni le terrain des exercices modérés dont la vieillesse raffole avec précaution. Mais cet environnement excrémentiel ne dérange pas les oiseaux ; ils restent d’ailleurs sourds aux pollutions sonores de l’autoroute qui traverse ce havre de scrutation et de constance.

…Mais il n’en faut pas plus à Louis Marette, maire de Mazères en pleine campagne municipale, pour satisfaire à la fois son égolâtrie morbide et son image publique de Sauveur conservateur et chimérique. Sautant, avec la complicité amicale de la Dépêche du Midi, sur la moindre occasion de faire valoir ses mérites, il n’a pas pu résister à la tentation de distribuer une médaille, celle de la ville, à l’auteur de la photo primée par Wikimedia, lequel s’est prêté au jeu sans le commenter. On connaissait l’entonnoir en plastique de Louis Marette, son seau, sa pelle, son tamis et une flopée de jouets à usage dépublicain. À cette panoplie du ridicule, de l’enfantillage et de la mauvaise foi, il vient encore de lever son verre au plastique d’une médaille qui n’est pas faite pour faire avancer le Schmilblick[1], mais pour le dénaturer au profit de l’enrichissement personnel, celui-ci consistant, comme nous l’avons dit plus haut, à profiter du mérite des autres pour masquer la misère de ses entreprises de cheminot en retraite. Ne l’a-t-on pas vu et entendu s’en prendre vertement aux entrepreneurs de Mazères pour leur reprocher de ne pas accomplir les promesses que lui-même avait faites à propos de l’emploi ? Lui qui, ayant profité à plein temps des hauts faits de la SNCF, n’est évidemment pas compétent en matière d’économie d’entreprise. Pas plus qu’il n’est capable de mesurer l’effort de la tradition au battage du blé, tant il a préservé son échine de ces travaux véritables incompatibles avec sa notion de l’énergie et du don. Spectacles affligeants de confortables retraités venus exprès pour donner des leçons sur des travaux qu’ils ont soigneusement évités pour ne pas y laisser la santé !

louis_marette_medaille

Toujours aussi con[2] quoi !

C’est qu’il est en campagne. Alors il distribue des médailles à tout ce qui peut servir sa cause extrêmement droitiste, voire fascisante, donnant ainsi à notre ruralité occitane des airs de France profonde. Il faut dire que le talent du photographe de La Dépêche n’est pas à la hauteur de l’événement. Ou bien l’ironie de ce quotidien est volontaire et on se demande bien pourquoi Louis Marette lui confie (à quel prix ?) la médiatisation de sa personne et de ce qu’elle contient à la fois de comique troupier et de domesticité immature et ignare.

Que monsieur Dalous, qui a reçu la « médaille de la ville de Mazères », se prête à ce jeu ne dénature certes pas sa science ni son talent, mais Marette ! Marette qui a passé sa vie à s’attribuer les mérites des autres pour se faire reluire, lui qui ne brille pas par son intelligence ni sa culture ! Quel mélange des genres ! Non, décidemment, les torchons et les serviettes ne peuvent pas servir la même table.

Et la tête de Jean-Louis Bousquet, qui est comme qui dirait le vizir du Domaine des oiseaux ! Même sa veste a rétréci. Et tandis que Marette détend sa peau couperosée pour les besoins de l’apparence photographique en élargissant un sourire auquel il ne manque que les oreilles (non, c’est pas au crack qu’il se pique[3]), le Bousquet semble faire tout ce qu’il peut pour sortir de cette photographie peu avantageuse à l’égard de ses figurants, mais tellement significative de la médiocrité qui s’installe chez nous chaque fois que les « maîtres » font occuper la place qu’ils estiment la leur par des larbins bouffis d’orgueil et de suffisance. Ce qui, on le voit, ne réussit pas à cacher le comique de la situation, ni le sentiment de tristesse qui affecte les véritables habitants de cette terre autrement chère que le drapeau qu’on y plante de force.

Dommage pour le Domaine des oiseaux qui perd en gravité ce qu’il gagne en ridicule. Mais, comme on dit, le ridicule ne tue pas. C’est dommage, parce qu’il vaudrait mieux tuer Louis Marette que l’élire une fois de plus ou plutôt, puisqu’il n’est pas le plus voté de la liste unique, que le mettre en position d’être automatiquement élu par ses complices. Quelle leçon de démocratie au pays du pétainisme zombie !

Ah ! Encore une contribution au Mur du con que nous avons l’honneur de franchir autant de fois que le spectacle nous en donne l’occasion. Sur le dos de Marette, bien bâté ! car il n’est pas de bête de somme sans avoinée.

 

Et bientôt le Chapitre II des Huniers où on en dit long sur le degré d’assimilation « constituée » d’une domesticité coupée d’infantilisme et de dissimulation.

 


1. Celui des frères Fauderche évidemment.

2. Note à l’attention des dames du TGI de Foix : certes, la définition du Petit Robert qui vous est cher…. Mais à Toulouse, « on se traite de con à peine qu’on se traite ». C’est con, hein ? L’infantilisme ne sied pas la maturité, exactement comme le Petit Robert ne convient pas au bon usage du Français…

3. …car, on en conviendra, il faut être un âne pour se piquer…

 

 

 

Les Huniers – Chapitre premier – Cahuzac, Sarkozy, même combat !

 


Quoi ! Le chapitre premier ! Eh oui ! Avec un Marette qui a envie de pisser après le verre de l’amitié ! Mais à la fin du chapitre. En attendant ce bon moment, il faut lire le reste qui est avant ! Cliquez sur l’image pour lire ce nouvel publié dans la revue littéraire de Mazères.

cahuzac_sarkozy

À bientôt pour le deuxième chapitre dans l’auberge de la Liberté du mont Valier !

 

 

 

Ariège-News fait l’actualité de Louis Marette

 

Quand Ariège-News, LE site d’information ariégeois, s’adonne au reportage, il met le paquet. Et en l’honneur exclusif de Louis Marette, maire de Mazères. On dit même qu’il y aurait des dessous à cette préférence forcée. Mais lesquels ? Il faut dire que Louis Marette prend bien soin de ne pas trop se montrer avec son mentor, André Trigano qui lui aussi s’apprête à se faire réélire malgré son grand âge. On sait ce qu’il faut penser de ces élus qui s’accrochent à leur siège, mais il faut seulement le penser. Un jour, ils sont enfin fauchés (c’est une blague) et on les enterre entièrement sans chercher à creuser plus profond. Cet usage est en principe respecté par pur esprit de reconquête, bien sûr. MCM a le plaisir de reproduire ici, sans le moindre changement, les photographies publiées par AN à l’occasion d’une cérémonie municipale qui sera pour certains l’occasion d’un défilé de mode vestimentaire genre pedzouille, pour d’autres un agréable moment passé en compagnie d’exemples à suivre pour continuer de faire rire les citadins et même les étrangers. Cet article vous est proposé dans le style de la Dépêche du Midi qui ne peut pas tout dire, mais qui le dit avec des fleurs.

La cérémonie a commencé par une excellente proposition de Louis Marette habillé en chevalier de l’approximation vestimentaire, un style qu’il s’efforce de répandre autour de lui pour prouver qu’on peut paraître avoir du mauvais goût et aimer ce qui n’en a pas.

Louis_marette_femme

L’acte suivant a consisté, comme c’est l’usage républicain, dans le découpage égalitaire du ruban tricolore dont les bénéficiaires se sont disputé les morceaux dans la joie et la bonne humeur inspirées par les bruits de vaisselle.

Louis_marette_ruban

C’est en compagnie d’un autre chevalier, bien portant et peu apte à monter, que Louis Marette a entonné un couplet destiné à traumatiser la jeunesse tout en lui apportant de quoi réfléchir. Les rubans ont brillé de tous leurs feux, suscitant des battements de cœur dignes des meilleurs moments passés à se faire casser la gueule sur le front. Les témoins ont apprécié la rigueur de la rime et l’agencement du couplet.

Louis_marette_honneur

Puis on s’est laissé aller, comme il convient, à réclamer un peu plus de rigueur dans l’organisation du buffet qui menaçait de manquer de l’essentiel. Mais c’était une blague qui a plu à tout le monde et à Louis Marette le premier à se laisser porter par la nature profonde de cette plaisanterie de bon aloi.

Louis_marette_pinard

Enfin, il s’est mis à pleuvoir, non pas à cause des cigognes, ni parce que la Justice, comme il fallait s’y attendre, ne regarde pas à deux fois avant de collaborer avec le pouvoir qui la tient, mais de la pluie, tout simplement, ce qui explique la mise à l’abri immédiate des verres et autres ustensiles destinés à autre chose. Dans les conversations, le nom d’André Trigano était sur toutes les lèvres et on a même parlé de trahison à son propos. La chose ayant quelque peu choqué, nous nous sommes fait expliquer qu’en quittant Mazères, ce riche entrepreneur des travaux finis avait trahi ses habitants, d’autant que ce qu’il y laissait incontinent ressemblait plus à de la merde qu’à de bons souvenirs. Une âme ingénue se dressa alors pour demander en quoi consistait cette merde et si c’était ce qu’il pensait, s’il s’agissait plutôt d’une personne que de faits invérifiables. Aucune réponse ne parvint à nos oreilles et nous ne prononcerons d’ailleurs pas le nom de cet intervenant car le bon journaliste français rend compte des faits jusqu’à ce qu’ils commencent à prendre un sens.

Louis_marette_cigogne

 

 

 

Les Huniers – Prologue des aventures de l’âne Mazette et du canasson Cantgetno

 

Comme promis, voici Les Huniers, suite des aventures de l’âne Mazette et du canasson Cantgetno, mais cette fois sur le mode romanesque.

Dans ce Prologue, le narrateur, Rogerius, nous conte :

Comment je rencontrai Sancho Panza sur le mont Valier et pourquoi – Notre conversation – L’apparition de don Quichotte – Les proverbes sur le temps cher à Marcel Proust – Comment, après avoir été sermonné par don Quichotte, je m’endormis sur l’herbe, mes deux nouveaux compagnons ayant disparu, ne laissant que la trace de l’âne. Du rêve que j’eus pendant ce sommeil inexplicable. Remarques sur le rêve en général et non sur celui-ci en particulier. Comment je fus réveillé et en quel endroit de ce monde en marche – Dialogue avec une marionnette – Identité du marionnettiste – Déception causée par un cheval. Comment le képi du Maréchal, sorti on ne sait comment de mon rêve, me tomba entre les mains – Tentative d’explication de ce phénomène extraordinaire – Explications moins hypothétiques de Ginés. L’équipage que nous formions sur le Chemin de la Liberté – L’auberge en vue – Problème de mécanique. Descente, non point aux enfers, mais à la limite de la raison.

Cliquez sur l’image pour lire ce prologue dans les pages de la RAL,M, la revue d’art, de littérature et de musique de Mazères !

louis_marette_boire

 

 

Sarkozy, Gentil, entre chiens et loups

 

Une de mes connaissances, magistrat de son état chez notre royale voisine espagnole, pas avare de confidences quand il s’agit pour lui de reconnaître qu’il est mieux que bien rémunéré et qu’on ne lui demande pas de trop se la fouler pour ça, est surnommé par son entourage (dont je ne suis pas) « Estrés ». Ne différant guère en cela de ses collègues français, il a cependant une longueur d’avance sur eux ; en effet, il a trouvé, il y a de nombreuses années de cela, le palliatif des coups régulièrement portés à sa tranquillité par les circonstances et les personnes qui en sont la cause. Si vous entrez dans son bureau, et vous ne pouvez le faire que si vous y êtes convoqué ou autorisé selon le statut qu’il vous a lui-même conféré de haute autorité, vous apercevrez à la gauche de ce bureau, c’est-à-dire à sa droite quand il y est assis, quelque chose que vous ne définissez pas d’emblée et qui, au bout d’une minute de tergiversations intérieures, ressemble à s’y méprendre à un ballon de football en fort mauvais état. Si vous pensez qu’il s’agit-là d’une relique d’un temps passé ou quelque manie de joueur compulsif, vous vous trompez. Car, si vous êtes venu en ami (en fait, nous partagions la lecture de Jocelyn dans le cadre plus accueillant d’un casino, noble établissement qui est en Espagne une sorte de club d’écrivains et d’artistes), ce magistrat indomptable vous donne volontiers l’explication de ce phénomène somme toute assez rare sur le bureau d’un juge. Et, une fois de l’autre côté, passée l’émotion de voir la chaise des invités sous un angle moins touristique, vous comprenez enfin que cet objet n’est en rien un ballon de football écrasé de mémoire, mais tout simplement une grotte et pas n’importe quelle grotte puisque c’est une reproduction approximative de celle qui, à Bethléem, s’imposa comme le lieu de naissance d’un des plus fantastiques personnages de la superstition universelle. La grotte, coulée dans un plastique chinois de médiocre apparence, s’ouvre sur une flaque d’eau verte où flotte une bougie électrique, laquelle fait vaciller les ombres dont celle d’une Vierge Marie aux paumes tournées vers le plafond, les pieds nus dans les roses avec un serpent dedans. De l’autre côté de l’eau, un petit portrait de Francisco Franco ne dépareille pas le moins du monde, soigneusement encadré d’une moulure dorée à l’or fin. Ainsi, quand la tension monte dangereusement dans ce bureau, à l’occasion de conversations qu’on imagine travaillées au burin, mon ami le juge espagnol plonge son regard dans cette scène mystique et, l’espace de quelques secondes, retrouve la tranquillité qu’on était, par pure tactique, en train de lui ravir.

Un tel dispositif serait bien utile au juge Gentil. Bien sûr, par précaution heuristique, le contenu de la grotte, ou vieux ballon de football vu sous l’autre angle, serait changé selon son idée : un portrait de Tintin (dit Pépé), une femme à poil, avec ou sans les poils, un carambar, avec ou sans son emballage culte, enfin… tout ce qu’il voudra pourvu que, de temps en temps, et à bon escient, il puisse renaître de ses cendres et se remettre à l’ouvrage en parfaite possession de ses moyens.

 

Car, une fois de plus, Nicolas Sarkozy a eu une saute d’humeur. Passe de faire usage de cette pratique de la réplique fébrile à l’endroit du simple quidam, mais un juge ! Tout de même ! Et il n’a pas mâché ses mots : « C’est une injustice, clama-t-il. Je n’en resterai pas là ! » Qu’est-ce qu’on lui demande d’autre d’ailleurs, nous qui n’avons pas d’autre interrogation que celle que le juge Gentil lui soumet en toute équité procédurale ? Mais la demande en nullité de la mise en examen, pour suspicion de partialité, est lancée dans la cour des juges, non sans pavé : car tout ceci ne serait qu’anecdotique, tant la Justice est ennuyeuse et les magistrats poussiéreux, si ce pauvre juge, qui n’en rêvait pas tant, ne se trouva alors confronté à beaucoup plus intelligent et cultivé que lui (hélas) : Henri Guaino en personne qui déclara que le juge Gentil « déshonore la Justice » en ne faisant pas bien son travail, ce qui veut dire exactement la même chose que Sarkozy, mais avec la précision qui va avec, comme quoi l’impartialité est un manque d’honneur ! N’en déplaise au jeune homme papillonné qui fait office, à la télé, de représentant des juges, lequel veut, par habitude de la domesticité, et parce qu’on a dû lui expliquer qu’attaquer un ancien président de la France n’est pas rien aux yeux du monde (carrément !), que Sarkozy est poli, mesuré, et tout et tout, et Guaino fort impertinent, pour ne pas dire plus.

Du point de vue moral, Guaino est parfaitement en droit d’exprimer son sentiment, d’autant que ce vieux loup de mer n’est pas homme à barrer dans le grain sans y avoir bien réfléchi… avant. Nul doute qu’il vient de lancer un débat, qu’il va ainsi, en politicien expérimenté (hélas), dans le sens de ce que pense une majorité de Français, et qu’il a les moyens de transcender la bonne foi par exception pour revenir à une réforme de l’institution judiciaire, à savoir la suppression du juge d’instruction lequel est, comme qui dirait, la marque de fabrique de ladite institution et des romans qui l’ont si souvent prise pour cadre de leurs suspens. De là à prétendre que le juge Gentil déshonore la Justice, il y a loin, mais le sens de l’honneur varie tellement d’un esprit à l’autre qu’il est difficile de dire en quoi ce respectable (hélas) politicien va trop loin. Pour les uns, le viol d’une femme de chambre ne peut en aucun cas être mis en relation avec l’honneur du violeur. Pour d’autres, le simple fait de péter en réunion est une preuve indubitable de manquement à l’honneur de l’assemblée. D’ailleurs, l’Ordre même de la Légion d’honneur est tellement vicié de l’intérieur qu’on y perd facilement son latin et même son volapük.

Mais, objectera-t-on, le juge Gentil, au cours de son travail d’instruction, n’a absolument pas évoqué son militantisme connu contre le projet de suppression du juge d’instruction, idée phare de l’ancien président Sarkozy, qu’il a combattu dans la lumière d’une publicité plus ou moins tapageuse. Évidemment, on ne peut honnêtement s’empêcher de penser que le petit juge est en train de profiter de la situation pour se venger de son ancien patron, protégé par l’actuel par ministère interposé. C’est même la première idée qui vient à l’esprit. Mais comment l’étaye-t-on ? Alors… comme dirait Jean-Christophe Victor :

Plus le juge devient petit, parce qu’il n’a pas les moyens de devenir grand, et plus on devient exigeant quant aux motifs de l’inculpation. Or, ceux-ci semblent bien légers, reconnaissons-le. Nous n’avons aucun doute à ce sujet. Et du coup, l’idée que ce juge manipule l’instruction pour défendre sa place et les avantages qui lui sont affectés est parfaitement soutenable en toute honnêteté. Il a peut-être même d’autres projets en réserve dans son ambition. Idée qui implique tout à fait logiquement que ce juge est un parjure et que par conséquent, il déshonore la Justice comme l’affirme celui qui apparaît alors non pas comme son insulteur, mais comme son accusateur devant un auditoire qui n’est autre que le peuple lui-même. Dès lors, le juge se place sur la défensive, situation paradoxale puisqu’elle ne correspond plus à sa posture initiale. Il aura besoin du soutien du gouvernement, autre paradoxe qui est d’ailleurs plus que cela, car ce serait une félonie. Il est évident qu’il initie un procès en diffamation sous la houlette des déclarations peu prudentes du gouvernement en sa faveur.

 

(Le poids des charges qui motivent une mise en examen, autrement dit une inculpation, mérite une parenthèse que j’ouvre ici sous le couvert de ma propre expérience. Certes, je n’ai jamais eu l’honneur d’être inculpé. Il faudrait pour cela que je m’y mette sérieusement et j’avoue que je n’en trouve pas le ressort, malgré les échauffements fréquents auxquels l’actualité et les institutions soumettent mon esprit. Aussi, « accusé » d’avoir injurié l’Ordre de la Légion d’honneur (ce dont je me félicite comme je félicite Henri Guaino (hélas) d’avoir interpelé, comme au Parlement, et en tant que représentant du Peuple, un magistrat qui selon lui a fortement démérité) et invité à m’en défendre si j’avais quelque chose à ajouter [voir mon compte rendu], je fus pris, comme tout amateur en matière de délit, d’une fièvre qui me poussa au bord de ceci : ayant constaté que j’étais « dénoncé » par Louis Marette, maire de Mazères, avec lequel j’entretiens une dispute sur d’autres sujets relatifs plus à son orgueil qu’à son honneur (soit dit en passant), j’eus entre les mains des lettres écrites fort familièrement, à mon goût, par Marette lui-même et par un colonel en retraite, représentant des médaillés locaux, à la présidente du TGI de Foix, nommée pour la circonstance Michelle Salvan. Constatant, en bon instructeur (vous pensez !), que ces trois personnages, qui se frottaient à mes yeux, étaient détenteurs de ladite décoration, et donc en mesure de former ce que j’appellerais un couple à trois, géométrie bien pratique en cas d’intrigue, je crus être moi-même en possession de charges suffisantes pour les attaquer ou en tous cas les montrer du doigt sans me les faire mordre. J’allais, de ce pas, dénoncer un complot ! Bien m’en pris de jeter cet argument non pas à la poubelle, car il m’est utile d’une autre façon, mais sur la balance où j’ai pu lire qu’il ne pesait rien, sans doute parce qu’il ne valait rien d’un point de vue judiciaire. Ainsi, je me suis prouvé à moi-même que j’aurais fait un excellent juge d’instruction puisque j’avais la faculté de peser des arguments avant de risquer de les soumettre inconsidérément à l’examen de la Justice.)

 

Or, on voit de plus en plus, en matière de Justice, des magistrats, instructeurs ou autres, se livrer à de curieuses manœuvres inspirées par une rhétorique captieuse qui ne peut pas en être honnêtement une :

La question des hypothèses :

— Devant une alternative, ils choisissent l’hypothèse qui condamne le prévenu ; par exemple, dans le cas du militant qui exposa à la vue de Sarkozy un panneau où était inscrite une citation d’une des sautes d’humeur de ce prélat pétainiste [Voir notre article], le fameux « Casse-toi, pov’ con », intervention qui pouvait faire l’objet d’au moins deux interprétations non conciliables, les juges ont estimés, brandissant quelquefois de très risibles arguments, qu’il fallait faire pencher la balance du côté de l’insulte ; ils furent bien mal inspirés puisque finalement la Cour Européenne des Droits de l’Homme les a condamnés pour « violation des Droits de l’Homme » ; elle aurait pu aller plus loin en condamnant ces pratiques rhétoriques d’un autre âge ; ainsi, ces juges ont bien « déshonoré » la France au nom de laquelle ils se sont négligemment exprimés ; ou bien ils ont, selon d’autres rumeurs, commis une erreur qui, par définition, est réparable au son des deniers publics, canons dont ils ont l’habitude, par disposition contractuelle, de nourrir leurs argumentaires et leur estomac ;

La question des convictions :

— D’autres fois, poussés par quelque chose qui peut être une idéologie ou pire, ils veulent nous faire avaler des charges ou trop légères et légèrement examinées, ou carrément liées, plus ou moins directement, à ce qu’ils veulent prouver alors qu’ils n’ont pas d’autres moyens que leur conviction ou, éventuellement, leur mauvaise foi ; on est bien loin, ici, de ce que notre époque attend de la science, mais il est vrai que de mémoire d’homme on ne vit fort en maths se livrer à des études de Droit alors que maints esprits dénués d’intuition scientifique s’abandonnent fréquemment aux Lettres et à leurs petits papiers.

Il ne serait d’ailleurs pas inutile, pour alimenter ces connaissances sans porter atteinte à la fierté des moins doués, de proposer l’expression « Casse-toi, pov’ con », une fois passé le délai de droit d’auteur, aux meilleurs dictionnaires de la langue française, comme aux pires, ces derniers ayant la préférence, en tous cas à Foix et à Laval, des magistrats en poste.

Certes, tout ceci, et plus encore (on n’en finirait pas !), alimente l’accusation portée par Henri Guaino à l’encontre du juge Gentil et plus largement, car c’est le seul sens de ce débat, à la réforme portant la suppression du juge d’instruction, mesure en phase avec le monde moderne qui a inspiré la haine présumée que le magistrat éprouve à l’égard de son ex patron. Mais…

 

Car il y a un mais. Autrement dit une antithèse. Sinon l’affaire est jugée. Or, dans les conditions prévues par Henri Guaino, elle ne peut l’être en aucun cas puisque, selon ce qu’il sait (et je ne doute pas un instant qu’il en sait beaucoup — hélas), elle est mal instruite et elle est même instruite dans le déshonneur du responsable de son instruction ! Argument ad hominem ! Et c’est là que le bas blesse. En effet, si le juge Gentil avait décidé que, vu le peu de poids des charges pouvant être retenues contre Sarkozy, il n’était pas raisonnable ni souhaitable (dans son cas personnel) de prononcer une mise en examen, l’affaire disparaissait, exactement comme s’il ne s’était rien passé, habitude que rompt le juge Gentil pour lui donner tort, — ce qu’on ne va tout de même pas lui reprocher !  Ainsi, le pragmatisme rituel des magistrats, acquis par enfoncement de la boîte crânienne, donne raison à notre attente : on veut savoir, volonté qui témoigne assez qu’il s’est passé quelque chose. Et le juge Gentil, changeant un peu son métier, fait le journaliste, le pisse-copie, l’éditorialiste, le monographiste, ne dédaignant peut-être pas d’être l’auteur de fuites comme cela se pratique couramment dans les palais.

Du coup, en inculpant Sarkozy (ah ! que voulez-vous, j’aime utiliser cette bonne vieille AOC), le juge ouvre la voix à un procès. Et non pas, comme voudrait nous le faire croire Henri Guaino, à une condamnation immédiate, si je puis me permettre cette curieuse définition de la mise au pilori. Et si donc le juge Gentil n’a commis aucune faute de procédure, le procès, comme nous le souhaitons par pure curiosité, mais aussi par un accès de méchanceté contractée au cours du précédent quinquennat, aura lieu. Il aura deux avantages (restons pragmatiques) :

— d’une part, il nous permettra de mesurer la professionnalité du juge Gentil qui ne manquera pas d’y être attaqué malgré l’aval de la chambre d’ac (comme disent les malfrats et les flics) et qui s’en portera peut-être fort bien, surtout si la gloire fait partie de ses recherches et qu’il a le goût des mises en scène destinées à mesurer la justesse des cris qu’il ne se privera pas de pousser au nom de l’honneur, de la dignité, de la probité et de plein d’autres choses qui, bien entendu, ne se mesurent pas à l’aulne de l’intelligence, mais bien plutôt de l’idée qu’on s’en fait quand on tient plus qu’à tout à ses petites affaires personnelles peut-être durement acquises, sait-on ; de toute façon, si cette procédure judiciaire constitue l’initialisation d’un procès politique, le juge gentil sera lui-même jugé pour sa lâcheté, car il aura abusé de ressources procédurières ; et s’il s’agit bien d’un procès plus largement fait aux pratiques douteuses d’un parti politique et de son candidat, eh bien le juge Gentil sera félicité et peut-être même remercié…

— d’autre part, nous aurons enfin, quelle que soit l’issue de ce procès, quels que soient ses attendus, quelque chose à nous mettre sous la dent ; nous avons besoin, nous, critiques, de l’écrit que personne ne peut plus effacer et qu’on est absolument libre de critiquer sans réserves pourvu que les personnes continuent d’être respectées, comme elles ne le méritent pas quelquefois, et c’est peut-être le cas du juge Gentil qui fait, comme il en est accusé clairement, de la politique et non pas de la justice.

 

Cependant, en guise de synthèse, et parce que rien n’est encore joué, il est nécessaire pour l’instant de s’en tenir à deux constatations qui demeurent, au-delà de la question des injures et autres critiques au programme de ces festivités parlementaires, le double nœud d’une querelle qu’on règlerait mieux à coups de pieds dans le cul, :

— La question de la valeur probante des charges est un problème, du moins quand un procès est instruit politiquement, comme cela semble être le cas, et non selon les usages judiciaires. Il n’est pas mauvais qu’un procès ait lieu.  Mais a-t-on besoin d’un juge d’instruction pour ça ?

— Selon Nicolas Sarkozy, le juge d’instruction est non seulement inutile, mais nuisible ; il faut le supprimer ; c’est un anachronisme inacceptable dans une société moderne. À voir… ce personnage disparaîtrait à la fois de la pratique courante de la justice, peuplant alors les meilleurs de nos romans d’explications forcément rébarbatives ; et puis, si le juge d’instruction paraît bien être un instrument dans le cadre d’un procès politique, il fait plutôt bien son travail dans tous les autres types d’emmerdements que le citoyen peut entretenir avec cette douloureuse administration.

Il eût été plus simple d’organiser un procès sans intention de nuire. Ce qui peut être fait, non seulement sans juge d’instruction, surtout si celui-ci fait l’objet d’une suspicion parfaitement légitime d’un point de vue moral, mais sans la Justice qui devrait avoir d’autres chats à fouetter. Ce qui est dans la balance aujourd’hui c’est, d’un côté la suspicion qui pèse à peine sur Nicolas Sarkozy et de l’autre, celle qui empoisonne la probité du juge Gentil. La question de l’indépendance des juges étant d’actualité, c’est au législateur, et donc à ses électeurs patentés, qu’il revient de redresser ce qui est tordu, et non pas à des magistrats dont ce n’est pas le métier d’être sans cesse sollicités pour remettre en question leurs propres statuts, passant ainsi plus de temps à veiller à l’état de leur probité qu’à rendre justice dans un esprit social et sans arrière-pensées, si cet euphémisme n’est pas de trop ici ; encore qu’il faille compter aussi avec les manœuvres utiles à la… carrière, d’un côté comme de l’autre.

 

Pour revenir à mon ami le juge espagnol et au coup du ballon de football usagé, qui est en réalité une grotte, précisons que ce palliatif peut aussi, si l’on a l’esprit branché, être constitué par les dispositifs conviviaux d’un i-phone bien utiles pour s’envoyer des SMS en pleine audience mettant en jeu le destin de quelques malheureux qui n’ont pas eu la chance d’être nés tout habillés (n’est-ce pas, messieurs Nicolas Sarkozy et Jean-Michel Gentil ?) et pas l’intelligence, pour ne pas dire la souplesse d’esprit, de commencer par se rendre utiles avant d’en profiter pleinement.

Patrick Cintas

louis_marette_caracotch

 

 

 

Droits de l’Homme – au viol !

 

IL NE MANQUAIT PLUS QUE ÇA !

 

Patrick CINTAS

Patrick CINTAS
©jcc-communication

La magistrature française vient encore de se faire taper sur les doigts par la Cour Européenne des Droits de l’Homme pour rien moins qu’une « violation de la liberté d’expression ». Cette manie bien française est en général approuvée par les Français eux-mêmes qui, par héritage ou par paresse, ne voient pas d’inconvénient à ce que leurs « princes » soient traités comme des princes. Anachronisme qui repose sur une idée inacceptable en démocratie, je cite : « L’offense adressée à l’occasion des actes politiques atteint nécessairement la personne. » Commodité et non pas droit légitime, que la Justice française, avec une constance digne de la mule du pape, continue d’infliger à la liberté au nom de rien moins que le « respect dû aux notables », d’autant que le mot « politique » peut être aussi remplacé par « judiciaire »… L’affaire a opposé monsieur Hervé Éon, citoyen militant, à une Justice à la fois zélée et… convaincue d’avance sans autre forme d’analyse. Acharnement, certes, et pas sans méchanceté. Et dans l’ombre encore vivace, mais ce n’est qu’une ombre heureusement, de Vichy. Le mépris du domestique pour l’ouvrier n’est-il pas un des aspects de l’œuvre proustienne ?

Voici le jugement de la Cour :

AFFAIRE EON c. FRANCE

Ce texte est exemplaire à plus d’un titre. Il ne serait pas vain, messieurs les députés, que vous y jetiez mieux qu’un coup d’œil pour remettre nos autorités judiciaires, qui ne forment toujours pas un pouvoir séparé par votre seule faute, à la place qui est la leur, c’est-à-dire dans la démocratie telle qu’on l’envisage en Europe. Mais il est vrai que vous êtes des princes, que vous le veuillez ou non et parce que nos mœurs françaises et nos lois ne sont après tout, comme disait justement un procureur de Paris il y a quelques décennies, lequel choqua tous ceux qui ont le défaut d’être de Vieux Français comme on était de Vieux Chrétiens du temps de l’expulsion des Morisques, que celles que « nous méritons ». Eh oui, messieurs, tous les magistrats ne sont pas des pourceaux comme le prétend Quevedo.

On appréciera donc la justesse et l’écriture du jugement publié par la CEDH, d’autant que les circonvolutions estudiantines produites par la justice française sont remplies, comme le révèle cet arrêt, non pas d’erreurs de droit ou carrément de bêtises, mais des séquelles d’une idéologie qu’on qualifiera de conservatrice, de monarchiste, d’impérialiste, de pétainiste ou même de fasciste selon la nature de sa propre idéologie.

Et pourtant, de quoi s’agit-il ? Et bien de pas grand-chose… en tous cas de pas grand-chose jusqu’à ce que la Justice s’en mêle dans le seul souci de donner raison coûte que coûte à la Tradition et non point au Droit comme ce doit être l’usage en démocratie, du moins au sein de l’Europe.

Nicolas Sarkozy, qui n’a jamais brillé par son intelligence ni sa courtoisie, a eu ce qu’il convient d’appeler un mouvement d’humeur relatif à l’attitude d’un citoyen qui ne l’a d’ailleurs pas insulté, mais simplement remis à sa place. Il ne s’agissait même pas d’une querelle. Ce citoyen s’est exprimé librement et nous sommes tout aussi libres d’en penser ce qu’on veut. Quant au président Sarkozy, il a accompagné son haussement d’épaules (geste tout aussi caractéristique de la magistrature dans ces exercices d’imitation) d’un petit mot qui aurait pu être un autre ou qu’il aurait pu garder pour lui. C’est tout. L’un comme l’autre de ces personnages se sont croisés et n’ont pas, comme cela arrive souvent, échangé des amabilités. Plus tard, Martine Aubry, qui recevait le même président dans sa chère ville de Lille, refusa de lui serrer la main et on ne doute pas que Sarkozy eût les mêmes mots, mais cette fois en pensée, car il est beaucoup plus grave d’insulter un maire qu’un simple voire modeste exploitant agricole. Telle est la fameuse légèreté française. Des broutilles, quoi.

Mais, par souci purement satirique, comme c’est l’usage en démocratie, et avec beaucoup d’esprit mêlé de désespoir, comme il sied au militant, monsieur Hervé Éon a retourné son mot à Sarkozy : « Casse-toi, pov’ con ! » Au lieu du sourire de circonstance qu’on s’attendait (ou pas) à voir se former sur les lèvres du président qui eût pu profiter de l’occasion pour s’exercer lui aussi à la satire face à un opposant politique, voilà-t-y pas, comme aurait dit Françoise, que la police nationale, créée par Pétain, saute sur celui qui est déjà considéré comme un délinquant et on le jette au cachot, ne le libérant qu’avec le coup de pied au cul d’une convocation devant le Tribunal correctionnel. Eh bé !

À ce stade, on attendait, dans toute l’Europe et même au-delà de ses mouvantes frontières, que le ministère de la Justice fît le nécessaire pour étouffer l’affaire et laisser monsieur Éon se livrer à ses critiques sans autres contraintes que les limites de la vie privée et surtout celles de la vérité qui est autrement essentielle que le contenu des slips et autres dessous pharamineux en usage chez Dominique Strauss-Kahn. Au contraire, le Parquet, secouant sa royale perruque, envenima l’affaire et le Tribunal condamna monsieur Éon à une peine « de principe » au regard « tant des circonstances que des revenus modiques du requérant (quatre cent cinquante EUR par mois) […] Un simple avertissement s’imposait… ! » On se croirait dans le bureau du dirlo. Parodie de chevalerie de la part d’un tribunal qui rêve d’adoubement ! Mais comme cette comparaison ne suffisait pas, la Justice en rajouta en justifiant ses attendus par une série de béotismes aujourd’hui remis à leur place par la CEDH dans l’Album de la Marquise. Le jugement du TGI de Laval, confirmé en appel, relève de l’élevage des huîtres perlières d’une idéologie qui n’a pas sa place dans la démocratie et qui en est même la violation pure et simple comme le souligne la CEDH. À l’injustice flagrante s’est ajoutée la condescendance de chevaliers par délégation de pouvoir !

Inutile de relever ici ces insultes constantes à l’esprit des lois, la CEDH s’en chargeant parfaitement, presque avec plaisir (mais ne s’agit-il pas du mien ?), dans ce texte qui servira, espérons-le, l’intelligence des prétendants à la magistrature, dont on dit que le niveau baisse, autant que de leurs aînés qui doivent impérativement, sous peine de faire honte à la Nation patrie des Droits de l’Homme, se débarrasser des défauts qu’une lourde tradition de l’aristocratie leur a transmis, à eux qui ne sont guère que des bourgeois éligibles par automatisme à la Croix-de-Saint-André !

Certes, et d’ordinaire, l’administration de la Justice, si elle ne se fait pas toujours dans de bonnes conditions faute de moyens, s’exerce le mieux possible. Tant que la « police » se plaindra du « laxisme de la Justice », on pourra considérer qu’elle n’est pas si mauvaise que ça. En effet, plus elle est laxiste et plus elle se rapproche de la perfection. Mais, hélas, quand la politique s’en mêle, et avec la politique le poison d’idéologies non seulement obsolètes mais aussi et surtout ignominieuses, le bas blesse.

Et parmi les nombreuses fautes de jugement (d’intelligence et de culture) qui forment les abcès de cette maladie transmissible, ma joie, je ne le cache pas, est de constater que cette magistrature déficiente intellectuellement quand elle brandit le Petit Robert pour justifier de ses connaissances lexicales et donner raison à ses idéaux d’un autre temps incompatible avec l’esprit des lois, à Laval n’a pas pu s’empêcher de faire la même chose, mais cette fois avec un autre produit commercial destiné à l’enfance : le Petit Larousse ! Ah ! Les cons !

Patrick Cintas.

 

 

 

Les Huniers – Lundi prochain ! Avec Marette et Trigano en croisade !

 

ANNONCE

 

Après la scène mazérienne, où s’est jouée la farce Mazette et Cantgetno, 20 actes de bonne humeur et de chansons, la suite des aventures de l’âne Mazette et du canasson Cantgetno sera publiée ici-même.

Dès lundi prochain, le Prologue de cette saga mazérienne introduira le fameux képi du Maréchal dans de bien troublantes circonstances. À ne pas manquer !

Nous ignorons pour l’instant quand aura lieu le procès en diffamation, mais, dans cette perspective, nous avons envoyé la dernière édition du Petit Robert au greffe du TGI de Foix qui, n’en doutons pas, saura le transmettre à ses juges…

quijote_en_francia

 

 

 

Mazette et Cantgetno – ACTE XX et dernier – Droits de l’homme, au viol !

 

« Vous savez, je n’ai pas pour habitude de mâcher mes mots ! » – Louis Marette sur le point de passer un savon aux entrepreneurs dont il est, comme chacun sait, le maître et l’inspirateur… C’est que, avec sa formation de cheminot, il en sait des choses sur l’entreprise ! et de les arroser pour les ramollir, les mots… À partir de la semaine prochaine, nous entreprenons la critique des mots de campagne de ce Gugusse au service de Paillasse. Et nous inaugurons Les Huniers, aventures prodigieuses de l’âne Mazette et du canasson Cantgetno, mais cette fois-ci sur le ton du conte et avec moult allusions à la vie privée.

 

Et voici le dernier acte de MAZETTE ET CANTGETNO ! Cliquez sur l’image pour le lire. Et voyez après l’image un article qui servira assez bien de conclusion.

louis_marette_chevalier

 

L’article Droits de l’homme, au viol ! est déplacé dans une nouvelle rubrique :

[La Droite de Louis Marette]

 

 

 

Mazette et Cantgetno – ACTE XIX

 

Le pénultième ! — si ce cultisme mallarméen est permis… Encore un et c’est fini… enfin, en attendant Les Huniers, promesse électorale que MCM tiendra coûte que coûte !

Ici, et enfin, Louis Marette, maire de Mazères, se prend une balle dans le train. Mais rassurons-nous, elle est en caoutchouc. Tant il est vrai que de son rail à son cerveau, la distance n’est pas grande. Franchissons-la avec ce dix-neuvième acte de MAZETTE ET CANTGETNO et cliquons sur l’image pour le lire.

 

louis_marette_gendarme

 

Commentaire : Il semble y avoir aussi une distance non moins appréciable entre la vision somme toute sociale de la Gendarmerie nationale (voir dans la Dépêche) et les délires fascisants de Louis Marette qui promeut à grands frais l’indiscrétion et la délation comme aux temps de Vichy, s’il est permis de rappeler que cet édile a déjà fait l’objet de critiques, dont il ne s’est d’ailleurs pas défendu, qui présument de ses choix s’il avait vécu cette triste période de l’Histoire, ce qui ne laisse pas d’étonner de la part d’un homme qui prétend mettre de l’honneur là où il semble n’y avoir que de l’orgueil, opinion à laquelle nous n’adhérons cependant pas, considérant qu’il est absolument nécessaire (adresse à Alain Badiou) de faire la différence entre un pétainiste et un vieux con. Bien sûr, j’ai conscience que ces réflexions peuvent éventuellement inspirer le ralliement à l’idéologie et à la personne de Louis Marette, mais exactement comme toute attaque du républicanisme iranien conforte la position de Mahmoud Ahmadinejad, de ses cornacs et de ses lampistes. Vous ne voulez pas virer à gauche ? D’accord. Mais ne donnez rien aux intrigues de l’UMP et du Front National. Ce sera déjà ça de gagné sur la dignité. Patrick Cintas.

 

À la semaine prochaine !

 

 

 

Mazette et Cantgetno – ACTE XVIII – Avec Marcela Iacub

 

Cliquez sur l’image pour lire l’ACTE XVIII de Mazette et Cantgetno…

louis_marette_aeroport

 

L’  « affaire » Marcela Iacub est assez significative de ce qui pourrit la culture française.

Patrick CINTAS

Patrick CINTAS
©jcc-communication

Peu importe après tout que DSK ait perdu son honneur et sa dignité. Il a reconnu sa responsabilité dans le viol de sa victime. Certes, il y a une nuance juridique entre responsabilité et culpabilité, du moins aux USA.

La Censure n’a pas osé interdire le livre. En effet, elle a déjà été condamnée pour atteinte aux droits de l’homme. Le hic, c’est que cette Censure est exercée par la Justice, ou plus exactement par les autorités judiciaires.

Cette Censure héritée du pétainisme ambiant (qui sévit depuis, paraît-il, la chute du premier Empire) est régulièrement visée par des décisions de justice européennes et par les organisations veillant au respect des droits de l’homme. Comment donner des leçons à Poutine dans ces conditions… ?

Cette Censure n’a pas la capacité de se juger elle-même. C’est un principe très français. Elle est soumise, dépendante et la confusion entre « indépendance » et « protection » est soigneusement entretenue y compris par ses magistrats. Ce sont les vieux principes mérovingiens qui s’appliquent plus ou moins consciemment : privilège et recommandation… (fils à papa et pistonnés)

Pourtant, cette Censure, elle s’exerce. Elle triche. Elle donne le spectacle de sa domesticité et surtout de son idéologie fascisante. Voire, au son du Petit Robert, de son inculture.

Étant donné que le « pétainisme » est parfaitement défendable en Europe suite à une décision de sa Cour de Justice (le procès Pétain ayant été « bâclé » et celui des André Mornet n’ayant jamais eu lieu), il n’est pas interdit de penser et d’écrire que la Justice française, malgré ses qualités liées à la profondeur du Droit qu’elle défend, et malgré le fait qu’elle se retranche hypocritement derrière son statut de corporation constituée, — pas interdit de défendre cette autre idée non moins profonde que la Justice en France est pétainiste.

En effet, comme cette Censure ne peut plus, sous peine d’être sanctionnée, interdire la publication, elle inspire la peur à ceux, auteurs et éditeurs, qui prétendent s’exprimer librement et… sans contrainte.

On peut alors évoquer d’autres principes, dont la protection de la vie privée.

Certes, de cette manière, on interdit le témoignage, ce qui est un comble pour la Justice.

Et si, comme dans le cas de Marcela Iacub, on persiste et on signe, et bien on est condamné à l’étouffement économique, ce qui est une manière efficace de réduire au silence ceux qui n’ont pas les moyens de faire face à ces dépenses exorbitantes.

Autrement dit, seuls les riches peuvent s’exprimer librement. Les autres ont plutôt intérêt, s’ils ont choisis de mêler un peu de vie privée à leur pensée, de s’écraser sciemment, au détriment du témoignage qui est le leur et que personne n’a en principe le droit de juger, le témoignage n’étant pas fait pour ça.

On en conclut du coup que de tels écrits, condamnés mais pas interdits, ne sont qu’une affaire de rupins et que ça ne concerne guère que des happy few qui n’ont qu’à aller se faire voir ailleurs.

Après tout…

D’autant que l’écrivain, s’il a un peu de plomb dans la tête, et il en a car il est rarement assez jeune pour s’en passer, n’est pas un ennemi convaincu des contraintes que l’ « extérieur » peut exercer sur son travail. Des contraintes, il s’en impose même. N’en rajoute-t-il pas toujours… ?

On en vient donc, dans cette république qui se fait encore appeler France, alors qu’elle est française, à pratiquer les bons vieux genres nés de la contrainte. Quelle manière inouïe de renouer avec la Tradition !

Bien sûr, l’autofiction, genre né de la plume et de l’œuvre de Serge Dubrovsky, et passablement malmené par d’autres qui abusent plutôt de la faction (terme en usage aux USA), a du mal à filer la contrainte, car ce genre est justement structuré par la liberté qui le fait naître. Même le retour du roman à clé, qui fit les beaux jours de Proust, est en danger d’être censuré si les « reconnaissances » sont trop évidentes. Et là encore, c’est la pratique de la conviction qui s’exerce, vieil usage hérité des religions et des superstitions qu’elles défendent encore avec le succès qu’on sait, jusqu’au sang…

La satire est moins risquée, mais elle exige de la part du lecteur quelques dispositions à entendre les ruses d’une pensée prisonnière non plus d’une contrainte, dans le sens littéraire du terme, mais d’une échappée.

La littérature française, déjà perdue dans ce qui « ne mange pas de pain », autrement dit dans ce qui ne veut rien dire, retourne ici à des pratiques qui, tout en donnant à entendre, n’en sont pas moins suffisamment obscures pour ne pas « inquiéter » les autorités chargées de la paix sociale et desdites bonnes mœurs.

Et pourtant, cette satire, c’est tout ce qu’il reste pour s’exprimer si on n’a pas les moyens de se payer une décision de justice comme Marcela Iacub et son éditeur.

La satire, ce n’est pas la liberté qui se dresse contre la Censure, comme ce devrait être le cas de toute bonne littérature ; c’est un pis-aller anachronique.

Voilà comment, en France, la littérature revient à ce qu’elle y a toujours été : une occupation de riches, voire de « déclassés » qui n’en sont pas moins fortunés.

Pour les autres, restent la franche rigolade, avec son lot de larmes, et les cris étouffés sous la pèlerine usée depuis longtemps de la satire et de ses devinettes pas toujours faciles à élucider.

Par exemple, en parlant de viol, puis-je en parler librement ? Je veux dire à Mazères… et de qui on sait… ? Ce témoignage, pourtant légitime, tomberait sous les coups aveugles de la Justice. Ah ! Si les curés pouvaient parler ! Même sous la contrainte. On ferait une exception au principe de l’extorsion des aveux en leur appliquant, une fois n’est pas coutume, la Question…

Patrick Cintas

À la semaine prochaine !

 

 

 

Mazette et Cantgetno – ACTE XVII

 

Si on adhère aux thèses de [Unite Against Fascism] – et rien ne l’interdit ! – alors il faut bien crier sur les toits de France que le Front National est un parti fasciste. Mais crier en France sans se boucher les orifices avec les doigts, comme il sied à toute personne bien « éduquée », est interdit à la fois par les mœurs et par la loi. C’est compliqué…

Du coup, alors qu’on n’a aucun mal à penser, on est moins à l’aise au moment de s’exprimer – à cause des doigts et des orifices.

Dans le cas de Louis Marette, qui a beaucoup de doigts et peu d’orifices, la tâche est aisée; il lui suffit d’ailleurs le plus souvent d’emboucher son instrument politique dont on ne sait pas bien s’il est à demi plein ou vide à demi.

Mais si on a beaucoup d’orifices, parce que c’est comme ça, alors il faut emprunter des doigts avec les pincettes qui vont avec ou – c’est plus risqué – laisser pisser ce qui n’est pas bouché et même – puisque le sort en est jeté – ne rien boucher du tout.

Après tout, merde ! on n’est plus au temps de Pierre Bayle qui a perdu beaucoup de temps à noyer les poissons venimeux de son époque. Et le temps où les tribunaux font un usage excessif du Petit Robert, comme à Foix, n’est pas du tout celui qu’on a la prétention de partager avec le futur de nos enfants que nous souhaitons intelligents et cultivés.

Et ne nous gênons pas pour traiter de salauds (sartriens) ceux qui le sont à nos yeux et de pétainistes (badiouiens) ceux qui sont quelquefois fiers de l’être cependant. Continuant d’ailleurs la réflexion d’Alain Badiou, je me demande si le pétainiste n’est pas justement le pédant (sartrien)… En tout cas, et selon notre intime conviction qui vaut quand même mieux que les superstitions judiciaires et autres, voilà bien les deux catégories que la philosophie doit contredire pour continuer d’exister. Haro sur les salauds et les pédants de tous poils ! Et vive la Philosophie pourvu qu’elle doive tout à l’existence et rien au Petit Robert et autres pratiques problématiques, pour ne pas dire « douteuses » car nous avons le doigt pour obstruer l’orifice correspondant, de la présidence du TGI de FOIX.

Veuillez cliquer sur l’image pour lire l’Acte XVII de MAZETTE ET CANTGETNO, grand spectacle grand-guignolesque au service de la vérité et du plaisir qu’on prend à la dire.

louis_marette_gaulliste

L’Acte XVIII la semaine prochaine ! (avec Sarkozy…)

 

 

 

Mazette et Cantgetno – ACTE XVI

 

« Nos sacrifices tombent dans les poches des voleurs : les banquiers et les politiciens ! » – Manifestants à Lisbonne contre l’austérité.

 

La quatrième partie de MAZETTE ET CANTGETNO sera la dernière. Cinq actes en chansons. De la tradition bien française, selon le principe quévédien qu’il ne faut pas « montrer la vérité nue, mais en… chemise. » Qui est Nanette ? Vous le saurez bientôt, selon le principe proustien de la madeleine… N’hésitez pas à tremper la vôtre dans ce parangonnage de la bonne humeur et de la vérité… toute nue. Rira bien qui rira le dernier…

Cliquez sur l’image pour lire l’acte XVI de Mazette et Cantgetno.

louis_marette_benoit_XVI

Remercions la Dépêche du Midi pour ses excellents clichés historiographiques. Ils ne rendent pas service à Louis Marette, ce qui est effectivement le devoir d’un journal gauche… de gauche !

Et l’acte XVII la semaine prochaine !

 

 

 

Mazette et Cantgetno – Entracte – L’honneur au clou

 

Petits de taille, rogatons de la scène politique nationale, rapetassés jusqu’à l’outrage fait au regard médiatique, ils n’en sont pas moins bouffis d’orgueil et de quérulence même quelquefois. Le premier, maire de Pamiers, au cœur de la Basse-Ariège, se paie des autopromotions de prix : goudronnage du « parvis » de la mairie pour accueillir Sarkozy en mal de chèques, plaquette couleur et DVD vantant des mérites qui cachent une forêt d’outrecuidances, achat d’une vache pour la donner à manger aux enfants du canton, etc. L’autre (asinus asinum fricat), beaucoup moins argenté et pas prêt d’être doré malgré une existence passée à courir après les blasons, s’éclate dans la Dépêche du Midi sans mesurer la portée opportune de sa bêtise quelquefois qualifiée de « hitlérienne » par la Presse locale. Le tout souvent sous la plume, si on peut appeler ça une plume, d’un « journaliste » habitué à toucher au lard et au cochon en guise d’équipage. Maître et larbin sur la scène « politique », ce sont de précieux personnages dignes de figurer dans l’épopée de la France contemporaine réduite à un « timbre poste » moins faulknérien que nécessairement drolatique.

Voici une autre contribution à la fresque mazérienne qui est désormais entrée dans la légende !

Cliquez sur l’image pour lire la troisième partie (actes XI à XV en un seul volume) de MAZETTE ET CANTGETNO.

Louis-Marette_III

La quatrième et dernière partie sera publiée à partir du 18 février prochain, 5 autres actes pour achever la parodie municipale vue non pas par ses employés, qui ont plutôt intérêt à ne pas s’en mêler ni l’applaudir, alors qu’ils sont les mieux renseignés… mais par quelques esprits amusés par le spectacle « de la médiocrité » et peignant, dans la joie et la bonne humeur, ab ovo mais jamais ab irato, cette « fresque de la bêtise et de la vanité. » : MAZETTE ET CANTGETNO, comédie en 20 actes et bien plus de chansons. En attendant, bien sûr, l’épopée romanesque in progress : Les huniers.

 

 

 

Mazette et Cantgetno – ACTE XV

 

Ça y est ! C’est parti ! Louis Marette, maire de Mazères, se lance dans la campagne pour les prochaines élections municipales. Mazères a des allures du Pédonzigue du préfet Rabiniaux*. J’en veux pour preuve cette « série » de trois « dépêches » parues depuis le début de l’année dans la Dépêche du Midi et d’ailleurs :

La commune a su résister à la crise

Echange de vœux municipaux à la mairie

Louis Marette aux municipales

Tout y est : bilan régalien, fayotage ancillaire et déclaration dramatique (les théories de Goebbels en action). Du tout cru à cuisiner. Et on ne va pas s’en priver. Il faut dire que Louis Marette est très présent sur le Web grâce à notre quotidien régional. Bien sûr, depuis peu, l’image qu’il essaie (maladroitement) de se forger avec l’aide de Google est plutôt mise à mal par nos interventions musclées… intellectuellement, car nous ne sommes pas de ceux qui usent de la botte et du képi sous l’égide de ce petit marrant de Ciotti, maître à penser de Louis Marette qui d’ailleurs en profite pour ne pas penser. Soupçonné dans Ariège-News de préférer Hitler à la démocratie, à une époque où il aurait plutôt choisi le biberon (tiens… comme aujourd’hui…), ce monarchiste électif (et non pas nazi) participe à l’image dégradée, mais hilarante, de la France prise au piège de la modernité et la jeunesse. Voter pour un larbin inculte (définition du salaud sartrien, faut-il le répéter ?) n’est sans doute pas un pari sur l’avenir, mais qui s’y opposera… ? On se demande… et on est aux aguets, prêts à relater tout cela dans une espèce de troisième mi-temps (après la série de nos articles et notre tétralogie théâtrale), mais sans l’alcool, les courbettes et les violences produites par cet étrange spécimen du genre Cave (qualificatif que nous mettons finalement à la place de Salaud puisque la justice n’y voit pas d’inconvénient). Le lecteur dispose ainsi :

1º) Du livre intitulé Mazères contre Louis Marette, à télécharger [ICI] (100.000 mots et 80 illustrations comiques) ;

2º) De la fable Mazette et Cantgetno, à télécharger [ICI] (20 actes en cours de publication avec autant d’illustrations comiques) ;

3º) Et bientôt, de la relation complète et circonstanciée de la campagne électorale désormais en marche que nous intitulerons : Les huniers, on verra pourquoi…

Mais pour l’heure, achevons de publier notre Tétralogie. Voici le quinzième et dernier acte de la troisième partie, ce qui laisse toute la place à une quatrième.

Cliquez sur l’image pour lire l’acte XV de Mazette et Cantgetno.

louis_marette_mouchard

Roger Rabiniaux – L’honneur de Pédonzigue – « …roman de la médiocrité, fresque de la bêtise et de la vanité » écrit Éric Dussert à ce propos

 

 

 

Mazette et Cantgetno – ACTE XIV

 

Cette peur, Badiou l’analyse sous deux formes incarnées par la droite d’un côté et la gauche de l’autre. La première caractérise selon lui des gens qui « dominateurs et privilégiés, sentent que ces privilèges sont relatifs et menacés », et qui manient la peur des étrangers, des banlieues, etc. et créent chez d’autres, dominés et non privilégiés, « le désir d’avoir un maître qui vous protège, fût-ce en vous opprimant et paupérisant plus encore ». La seconde – de gauche – est définie comme réactive : elle est « la peur que la première peur évoque, pour autant qu’elle convoque un type de maître, le flic agité, que le petit-bourgeois socialiste ne connaît pas et n’apprécie pas ».

Un blogueur.

 

Acte XIV ! On ne s’en lasse pas, à Mazères et ailleurs ! Dans la bonne humeur, cela va de soi…

 

Cliquez sur l’image pour télécharger le quatorzième acte de MAZETTE ET CANTGETNO.

louis_marette_aeroport

 

La vache s’appelle Rosette. Tout le monde sait que la rosette, c’est du cochon…

La semaine prochaine, Louis Marette apparaîtra bien sûr en vigie-pirate pour illustrer le dernier acte de cette troisième et avant-dernière partie de la tétralogie « Mazette et Cantgetno ». Ça promet…

 

 

 

Mazette et Cantgetno – ACTE XIII

 

Xavier Bertrand, salaud sartrien. J’écris « salaud sartrien » par précaution judiciaire, vu que c’est une catégorie estampillée philo. Bon. Mais normalement, si j’écrivais à un pote, je m’en passerais et parlerais plutôt de la dignité selon Camus.

Un blogueur.

 

Le Jésus d’Ikéa et Wikipedia ! Et le Petit Robert ( version en usage dans le palais judiciaire de Foix ). Ça continue ! Et on ne s’en lasse pas, à Mazères et ailleurs !

 

Cliquez sur l’image pour télécharger le treizième acte de MAZETTE ET CANTGETNO.

louis_marette_bousquet

 

Le XIV la semaine prochaine ! Quel bonheur !

 

 

 

Mazette et Cantgetno – ACTE XII

 

Etant farouchement attaché à ma liberté de pensée et de création, je ne veux rien recevoir, ni du pouvoir actuel, ni d’aucun autre pouvoir politique quel qu’il soit. C’est donc avec la plus grande fermeté que je refuse cette médaille. […] Je ne suis pas intéressé, je ne demande rien et je n’ai jamais rien demandé. On n’est pas forcément content d’être reconnu par des gens qu’on n’estime pas.

Jacques Tardi.

 

Acte douze ! Des amours de Mazette et de Cantgetno ! Quelle pornographie !

 

Cliquez sur l’image pour télécharger le douzième acte de MAZETTE ET CANTGETNO.

louis_marette_trinque

 

Le XIII la semaine prochaine ! Quelle saloperie !

 

 

 

Mazette et Cantgetno – ACTE XI

 

D’après le Figaro, il paraît qu’à l’École de la magistrature ils les prennent de plus en plus cons, et encore, ils ne remplissent pas tous les postes vacants. Un de ces jours, ils ne sauront même pas qui est Sartre et le Petit Robert sera d’un usage courant en Justice. On ne fera plus la différence entre un jugement et une grille de mots-croisés ! Et la philosophie sera dépendante des incivilités commises à l’égard des chiottes.

Un lecteur de MCM.

 

Acte onze ! Ainsi commence la troisième partie de Mazette et Cantgetno. Et ainsi de suite ! On a l’habitude maintenant ! L’année sera bonne. C’est du moins ce qu’on souhaite à tout le monde, n’est-ce pas ?

 

Cliquez sur l’image pour télécharger le onzième acte de MAZETTE ET CANTGETNO.

louis_marette_trigano

 

 

 

Mazette et Cantgetno – Entracte – La trompette au derrière

 

« Allo ! Allo ! Voici plusieurs commun’ hic ! qué… qué… qué…

La Scène Mazérienne* nous propose en un seul ebook les cinq actes de la deuxième partie de la tétralogie consacrée à deux personnages difficiles à identifier :  Mazette et Cantgetno. Elle s’intitule…. La trompette au derrière…

La domesticité nous ouvre la carrière.
La Vétusté guide nos pas.
Et les doigts dans le nez, la trompette au derrière
A sonné l’heure du trépas.

Cliquez sur l’image pour télécharger cette deuxième partie (gratuitement bien sûr).

Louis-Marette_II

Les cinq actes suivants, constituant la troisième partie, seront publiés à partir du lundi 31 décembre. Et ainsi de suite jusqu’à épuiser l’intégralité de cette tétralogie en 20 actes et quantité de chansons.

Dans la joie et la bonne humeur… je suis venu pour déconner. »

 

* La Scène mazérienne est un projet d’activité théâtrale. Le Conseil municipal y sera-t-il favorable ? MCM plus SM, cela fait-il trop pour une opposition organisée ? Et ce n’est pas fini…

 

 

 

Mazette et Cantgetno – ACTE X

Adieu, beaux lis tout en finesse dans vos petits sanctuaires peints, adieu, beaux lis, notre orgueil et notre raison d’être, adieu, Salauds.

Il a la Légion d’honneur, les Salauds ont le droit d’exister: « J’existe parce que c’est mon droit. » J’ai le droit d’exister, donc j’ai le droit de ne pas penser…

— Et vous ne voyez pas que c’est un salaud ?
Il rit, il me trouve étourdi, il jette un bref coup d’œil sur le beau visage encadré de cheveux blancs :
— Mais, monsieur, en admettant qu’il paraisse ce que vous dites, comment pouvez-vous juger cet homme sur sa mine ? Un visage, monsieur, ne dit rien quand il est au repos.
Aveugles humanistes ! Ce visage est si parlant, si net — mais jamais leur âme tendre et abstraite ne s’est laissé toucher par le sens d’un visage.

…voilà la Nausée; voilà ce que les Salauds […] essaient de se cacher avec leur idée de droit. Mais quel pauvre mensonge : personne n’a le droit ; ils sont entièrement gratuits, comme les autres hommes, ils n’arrivent pas à ne pas se sentir de trop. Et en eux-mêmes, secrètement, ils sont trop, c’est-à-dire amorphes et vagues, tristes.

…j’ai appris qu’on perd toujours. Il n’y a que les salauds qui croient gagner.

Sartre – La Nausée

Acte dix ! Ainsi s’achève la deuxième partie de Mazette et Cantgetno. La troisième suit, le 31 décembre. Il va bien falloir que la Justice comprenne qu’on ne s’en prend pas à la « dignité humaine » (on n’est pas des nazis oh la la !), mais à la connerie qui donne quelquefois tort à Descartes… la preuve !

 

Cliquez sur l’image pour télécharger le dixième acte de MAZETTE ET CANTGETNO.

louis_marette_pompes

 

 

 

Mazette et Cantgetno – ACTE IX

 

Dans le cas de notre pays, nommer ce transcendantal « pétainiste » évite de le nommer, soit, faiblement, antidémocratique ou bonapartiste (ce sont des qualifications « de gauche »), soit de le qualifier de fasciste, ou de pré-fasciste, ce qui serait excessif, ultra-gauche. Je propose de dire que « pétainiste » est le transcendantal, en France, des formes étatisées et catastrophiques de la désorientation…

Alain Badiou.

 

Acte neuf ! Consacré aux fumisteries du… SCOT, nouvelle connerie que Louis Marette, toujours aussi inculte et dénué d’imagination sociale et politique, s’est collé sur son front national pour faire joli à Noël et à la Saint Glinglin.

 

Cliquez sur l’image pour télécharger le neuvième acte de MAZETTE ET CANTGETNO.

louis_marette_robinet

 

Et la semaine prochaine, le dixième et dernier acte… de la deuxième partie de Mazette and Cantgetno ! La troisième suivra… bien sûr !

 

 

 

Mazette et Cantgetno – ACTE VIII

 

Acte huit ! « M. Marette se fait l’héritier de ceux qui proclamaient à ce moment là : « préférer Hitler au Front Populaire. » Patrick Destrem.

 

Cliquez sur l’image pour télécharger le huitième acte de MAZETTE ET CANTGETNO.

louis_marette_jesus

 

Et la semaine prochaine, le neuvième acte… bien sûr !

 

 

 

Mazette et Cantgetno – ACTE VII

 

Acte sept ! Quoi ! Encore treize ! Mais… ! C’est une tétralogie !

 

Cliquez sur l’image pour télécharger le septième acte de MAZETTE ET CANTGETNO.

louis_marette_deconne

 

Et la semaine prochaine, le huitième acte… bien sûr !

 

 

 

Mazette et Cantgetno – ACTE VI

 

Allez hop ! Une deuxième partie ! Et cinq actes de plus ! Puis une troisième partie ! Une quatrième ! Une tétralogie, je vous dis !

 

Cliquez sur l’image pour télécharger le sixième acte de MAZETTE ET CANTGETNO.

louis_marette_bousquet

 

Et la semaine prochaine, le septième acte de la deuxième partie de MAZETTE ET CANTGETNO !

 

 

 

Mazette et Cantgetno – Entracte – Général, nous voilà !

 

Et voici en un seul ebook les cinq actes de la première partie de la tétralogie consacrée au maire de Mazères, Mazette et Cantgetno. Nous l’avons justement intitulée Général, nous voilà !

Cliquez sur l’image pour télécharger cette première partie (gratuitement bien sûr).

Louis-Marette_I

Les cinq actes suivants, constituant la deuxième partie, seront publiés à partir du lundi 19 novembre. Et ainsi de suite jusqu’à épuiser l’intégralité de cette tétralogie en 20 actes et quantité de chansons.

Et dans la joie et la bonne humeur, ne nous privons surtout pas d’en rapporter les détails à Monsieur le procureur de la République qui a son siège à Foix, ustensile qui ne lui est d’aucune utilité puisque ce n’est pas lui qui s’assoit dedans.

 

* La Scène mazérienne est un projet d’activité théâtrale. Le Conseil municipal y sera-t-il favorable ? MCM plus SM, cela fait-il trop pour une opposition organisée ? Et ce n’est pas fini…

 

 

 

Mazette et Cantgetno – ACTE V

 

Et en chansons ! Marette à Biribi ! Ou à Béréchid ! C’est à voir…

 

Cliquez sur l’image pour télécharger le cinquième acte de MAZETTE ET CANTGETNO.

louis_marette_De-Gaulle

 

Et la semaine prochaine, le sixième et premier acte de la deuxième partie de MAZETTE ET CANTGETNO !

 

 

 

Mazette et Cantgetno – ACTE IV

 

Et voilà Hollande à Mazères. Pourquoi ? On se demande…

 

Cliquez sur l’image pour télécharger le quatrième acte de MAZETTE ET CANTGETNO.

jean_louis_bousquet_chien

 

Et la semaine prochaine, le cinquième et dernier acte de la première partie de MAZETTE ET CANTGETNO !

 

 

 

Mazette et Cantgetno – ACTE III

 

Bousquet fait une grosse connerie et Trigano en profite.

 

Cliquez sur l’image pour télécharger le troisième acte de MAZETTE ET CANTGETNO.

louis_marette_de_gaulle
Légende : À la SNCF, deux coups de sifflets font avancer le train — « ti-rez » — et trois coup le font reculer — « re-fou-lez ».

 

Le quatrième acte de MAZETTE ET CANTGETNO la semaine prochaine !

 

 

 

Mazette et Cantgetno – ACTE II

 

Le deuxième acte ! Déjà ! Et oui… Johnny Rasco tient ses promesses.

 

Cliquez sur l’image pour télécharger le deuxième acte de MAZETTE ET CANTGETNO.

louis_marette_penseur

 

Le troisième acte de MAZETTE ET CANTGETNO la semaine prochaine !

 

 

 

Mazette et Cantgetno – ACTE PREMIER

 

Cliquez sur l’image pour télécharger le premier acte de MAZETTE ET CANTGETNO.

louis_marette_allo

 

Le deuxième acte de MAZETTE ET CANTGETNO la semaine prochaine !

 

 

 

Mazette et Cantgetno – Un opéra de Johnny Rasco

FEUILLETON

Bientôt

Roman en quatre opéras
et 20 actes
Pire que Claudel !

Festival de Mazères 2012

Théâtre de la ville

louis_marette-andre_trigano

 

Personnages : Toute ressemblance est fortuite. Par contre, les analogies, pas toujours formelles, font florès.

Mazette, Cantgetno, Tintin et Risquet sont des personnages parodiques, comme dans la tradition de la farce, typiques de la satire sociale.

Hollande et Sarkozy sont des sosies, comme dans la moralité, satire des superstitions en tous genres.

Roger, Nanette, Frank et le Gosse sont des personnages tout court.

Les autres sont des personnages génériques ou accessoires, comme dans la sottie, créatures anonymes de la satire politique : la Présidente, le Journaliste, les Gendarmes, le Préfet, etc.

Mots clés :

Statue, WC, Faust, Croix, Vélo.

 

 

 

Louis Marette, clown au service de la littérature

 

Le tragique de la condition bourgeoise est qu’elle reste attachée à certains avantages, qu’elle a mérité une fois peut-être, mais qu’elle ne mérite plus. Les bourgeois sont donc obligés aujourd’hui de se prouver à nouveau, par un sursaut d’activité, qu’ils ne sont pas indignes de leurs privilèges : d’où un certain « fascisme ».

RamuzTaille de l’homme.

 

Ce blog conçu à l’origine pour un usage modestement local prend des proportions inattendues.

 

Justice et littérature

En effet, dépassant peut-être notre propos, nous voilà auteur d’un volume qui, à peine né, passe les soixante mille mots et les quatre-vingt illustrations (voir ci contre). Et non content de cela, l’été nous a inspiré un autre ouvrage, sous forme d’opéra-bouffe, qui sera bientôt proposé à l’attention du lecteur sur l’Internet et en librairie.

Vu l’ampleur et la qualité du travail, nous nous croyons à l’abri de toute accusation de vengeance ou même de justice envers notre cible. Notre objectif est bien de témoigner et de donner à ce témoignage un style littéraire destiné autant à amuser qu’à renseigner… ut doceat, ut moveat, ut delectet.

Il va sans dire que l’objectivité n’est pas de mise.

Affecté d’une hypersubjectivité sans masque, ce travail pourrait être qualifié de gonzo (1) mais, de par nos origines, nous préférons nous associer à la Basoche (2). Le qualificatif de Sot nécessite une rénovation complète de ses acceptions. N’en déplaise à la Justice qui s’est exprimée à Foix, les mots « salaud » et « pétainiste » appartiennent au vocabulaire de la critique sociale (tradition de la farce), de la satire des superstitions et autres convictions (dont les plus touchées : la Justice et la Religion ) et bien sûr de la satire politique dont l’origine nationale est la sottie. Toute déviance de l’intelligence et de la culture est ici fustigée avec les moyens des grosses ficelles et des sabots lourds de sens.

 

Expansion du domaine du blog

Notre réputation a même passé la frontière de nos chères Pyrénées. Des amis de Cardona, en Catalunya, nous font part de leur intérêt pour le divertissement satirique que nous avons le plaisir de diffuser au détriment bien sûr de l’image de notre maire et de quelques-uns de ses… coreligionnaires !

Blague mise à part, le nouveau maire de Cardona a rendu visite à Mazères. Sans faillir à nos habitudes de bienvenue, Louis Marette l’a accueilli dans un esprit, n’en doutons pas, de convivialité sans lequel l’échange culturel peut rester lettre morte.

 

louis_marette_cardonna

 

Pour prouver que nous ne racontons pas d’histoires sur notre pouvoir de communication, le maire de Cardona a offert à Louis Marette une copie de sa célèbre effigie. À en juger par la tête qu’il fait, on peut considérer que le maire de Mazères est l’auteur de ce joyeux montage photo et que ça lui donne envie de se faire dessus !

Cette effigie, et d’autres encore de notre cru, circulent à Cardona pour que ses habitants mesurent la médiocrité culturelle de Louis Marette et ce qui le différencie clairement de ceux qui travaillent honnêtement à la conservation des traditions et à l’avant-garde de nos arts.

Au lieu de ça, Louis Marette, roi pour rire, fait le singe sur des outils dont il méconnaît la véritable histoire sociale et tout ça pour tenter d’amuser des touristes médusés et quelques faux nostalgiques d’un temps dont ils n’ont pas connu les duretés.

Ce Philocléon de l’honneur et de la médaille est aussi un Sosie de la barbarie sarkozyste (3) et de ses effets justiciers sur l’emploi des mots qui conviennent malgré les coups de piston et le droit de cuissage ; en termes mérovingiens : le Privilège et la Recommandation.

Deux principes peut-être soigneusement effacés dans le « Musée barbare »… non… Louis Marette est trop ignare pour y avoir songé. Ce n’est qu’un valet soucieux de loisirs douteux (doutons de la chasse et de la délation) et d’une postérité à laquelle nous participons nous aussi pour… l’améliorer un tant soit peu.

Le manque de courage intellectuel de Louis Marette l’a conduit, suivant l’exemple de ses maîtres fascisants, à porter ce simple blog en justice pour, croyait-il, créer la polémique. Il n’en est rien. S’il avait un sou de cette intelligence et de cette culture qui lui manque devant les autres et en compagnie de ses complices, il aurait su qu’une satire ne peut en aucun cas être transformée en polémique par un coup de baguette judiciaire.

Les agissements de son camp demeurent sans effet sur ce qu’il convient d’appeler la réalité. Certes, quelques esprits fatigués d’avance en sont éprouvés au point de ne pouvoir mener la lecture au-delà des bulles et des légendes. Grand bien leur fasse ! Nous ne nous en portons que mieux !

La profusion de documents de l’époque vichyste dans les médias, et notamment à la télévision, nous renseigne assez sur l’état de la pensée dans une France enfin libérée des contraintes de la peur. Mais, comme nous le disions précédemment, il reste des zombies. Ils ne sont pas dangereux, car vieux et cons à la fois. Ils sont jeunes quelquefois, et immanquablement cons.

 

Triboulet fut le bouffon, et ami, de François 1er. Celui-ci, pour des raisons sans doute judicieuses, lui avait interdit de se moquer des Grands. Triboulet, bien entendu, n’en fit rien. Il se moqua et fut donc, comme le voulait la Loi, condamné à mort. Son ami le roi, ne voulant pas d’une séparation aussi nette, lui accorda le privilège de choisir sa mort.

— De quelle mort veux-tu mourir, mon ami ?

— De vieillesse, sire !

Le roi, hilare, ordonna qu’on ne tuât point son ami le bouffon. Pouvait-il faire moins que le bannir ?

 

________________

 

1. « L’objectivité du journalisme est l’une des nombreuses raisons pour lesquelles les politiciens Américains ont été autorisés à être si corrompus depuis fort longtemps. On ne peut pas rester objectif en parlant de Richard Nixon. » Hunter S. Thompson. Et cette excellente définition rencontrée sur Wikipédia : « Le parti pris par le journaliste gonzo est d'informer le plus possible son lecteur sur la nature et l'intensité des facteurs « déformant » son point de vue. Ainsi il peut, en faisant appel à son sens critique, recomposer ensuite une image vraisemblable de la réalité. Décrire les ondulations d'un miroir aide à retrouver la forme réelle du reflet anamorphosé qu'il projette. Il s'agit, pour l'auteur, d'assumer jusqu'au bout la subjectivité de son propos. »

 

L’anamorphose n’est pas une figure de rhétorique tant le gonzo est éloigné de tout art du discours et, au contraire, bien proche de cette « dissociation d’idées » dont Rémy de Gourmont a laissé la trace indélébile.

 

2. En écho à notre fameuse Fête des Fous, cette célèbre réplique de Macbeth :

— She should have died hereafter;

There would have been a time for such a word.

To-morrow, and to-morrow, and to-morrow,

Creeps in this petty pace from day to day

To the last syllable of recorded time,

And all our yesterdays have lighted fools

The way to dusty death. Out, out, brief candle!

Life's but a walking shadow, a poor player

That struts and frets his hour upon the stage

And then is heard no more: it is a tale

Told by an idiot, full of sound and fury,

Signifying nothing.

Enter a Messenger.

Thou comest to use thy tongue; thy story quickly.

 

3. …yste… comme dans vichyste… pour forcer l’analogie… formelle !

 

 

 

Marine le Pen et Louis Marette sont dans un bateau

 

louis_marette_assassin

 

Traitée, injustement ou à bon droit, de « fasciste » par Mélanchon et de « nazi » par Madonna, Marine Le Pen, digne fille de son père, demande à la Justice de faire cesser ce qu’elle considère comme une atteinte à sa dignité.

C’est son droit. Et ladite justice risque fort de lui donner raison, ce qui soulèvera le cœur, mais n’autorisera pas à critiquer le jugement qui lui rendra ce qu’elle estime constituer sa dignité… humaine.

Tel est le système français, ou plus exactement : la mentalité française, curieux mélange de pétainisme et de gaullisme selon certains.

La plupart d’entre nous pensent que le Front National est un parti fasciste. Et nous avons tort. Non pas de le penser car, fort heureusement, la Justice ne peut en aucun cas s’en prendre à nos pensées. Bien que cette Justice soit inspirée par le dogme catholique, les pensées inavouables ne peuvent faire l’objet de ses analyses et de ses conclusions, quand ce n’est pas de sa bêtise profonde.

On ne peut pas assimiler la mauvaise pensée à une intention.

Ainsi, le fait de penser que Marine Le Pen est une fasciste n’implique pas que nous avons l’intention de le dire tout haut. Et nous nous en tenons à cette attitude : à propos du fascisme de Marine Le Pen, nous choisissons de nous taire.

Nous autres Français sommes d’ailleurs passés maître dans l’art de décorer la merde avec des roses pour que ça sente la rose, sans toutefois perdre de vue que c’est bien de la merde. On est tenu dans le monde entier pour de véritables artistes en la… matière.

Et il en est ainsi de tous les salauds : fascistes, pétainistes, nazis, franquistes, stalinistes, etc. La liste est longue, à droite comme à gauche d’ailleurs.

De cet état de fait, il convient de tirer la conclusion : nous ne disons pas ce que nous pensons, non pas parce nous avons des doutes sur ce que nous pensons, mais parce que le dire revient à être condamné.

Autrement dit, chaque fois qu’un système viole la liberté d’expression, nous sommes amenés à commettre envers nous-mêmes la plus grave des fautes intellectuelles, voire éthiques : nous nous trahissons. L ‘Histoire en est témoin.

Il faut alors être conscient que le système qui réussit à faire en sorte que nous soyons, en certaines circonstances, les prévaricateurs de notre conscience, ce système accepte une des règles fondamentales du fascisme. Elles ne sont pas si nombreuses que ça d’ailleurs, ce qui nous en approche dès la première concession.

Certes, nous ne pouvons en déduire que ledit système est un système fasciste. Tout au plus pouvons-nous affirmer qu’il est fascisant.

C’est là la limite accordée à l’expression de notre pensée, ce qui revient, philosophiquement, à procéder par analogie et non pas par similitude (voir Alain Badiou). La French theory contre le rasoir d’Ockham (maxime méthodologique suprême en philosophie selon Russel).

« Si un signe n'a pas d'usage, il n'a pas de signification. Tel est le sens de la devise d'Occam. (Si tout se passe comme si un signe avait une signification, c'est qu'alors il en a une.) » — Tractatus logico-philosophicus, 3.328

Entre notre pensée et son expression, le système s’interpose pour nous interdire un procédé rhétorique aussi éprouvé que la comparaison, qui appartient au langage de tous les jours, pour nous forcer, manu militari, ou pognonus militari, à user d’un système d’expression qui n’est en rien rhétorique et ne présente donc pas les qualités indispensables d’une expression entièrement honnête et fiable sur le plan scientifique.

Ayant « fait » mon service militaire, je me souviens avoir été confronté à cette dissension particulière de l’expression.

C’était la question des cheveux. La règle était qu’ils devaient être courts, à une époque, je le souligne, où la longueur du cheveu et sa foison faisaient la différence entre un honnête homme et un fasciste.

Un adjudant, peu porté sur ce genre de considération philosophique et qui se sentait facilement dépassé par elle, nous conseillait régulièrement de « passer chez le coiffeur » pour nous conformer à la discipline fascisante, mais républicaine, à laquelle nous étions soumis faute de nous être insoumis (Passons sur nos… raisons valables).

« J’y vois pas d’inconvénient, disait-il (il écoutait Castelot à la radio, mais ne le lisait pas, sinon il eût su lire entre les lignes), Bonaparte avait le cheveu long et Napoléon n’en avait pas ou peu. Imaginez — son doigt grattait l’objet de sa réflexion — imaginez de Gaulle avec les tifs de Lennon ! Vous croyez pas, les mecs, qu’il aurait une gueule de fasciste ? »

À la réflexion, il fallait admettre qu’il avait raison : le cheveu n’était pas un critère de jugement en matière de fascisme ou de son ou ses contraires, d’autant que notre doctrine du cheveu long condamnait le partisan du cheveu court à l’exil, ce qui pouvait constituer un début de fascisation de nos propres théories.

Nous l’admîmes.

Sur ce, l’adjudant avalait une gorgée de son breuvage chouchou et pensait à autre chose, un peu comme Louis Marette qui prend des airs rêveurs quand il revient du buffet.

Maintenant, devant la prolifération des procès en diffamation et autres vandalismes de la libre expression, force est de constater que les magistrats sont nos adjudants — ce qui, reconnaissons-le, ne fait pas d’eux des bourreaux, mais de bons sujets… d’études.

Ils agissent exactement de la même manière et là, excusez-moi du peu, il y a similitude. Et l’analogie retrouve son caractère d’approximation destinée à aplanir la difficulté d’autoriser les hommes libres à l’être quand il s’agit pour eux d’exprimer leurs mauvaises pensées.

C’est que la Justice, en s’opposant à l’expression de la pensée, laisse toute la place… à l’aveu.

En effet, alors qu’on est relativement libre de s’exprimer, on est totalement et sans limite autorisé, et peut-être même encouragé, à avouer ces pensées pourtant, par définition, inavouables.

Mais la Justice n’en est pas, c’est sa nature d’humanité, à une contradiction près — en ces temps où tout ce qui ne s’étudie pas et ne se pratique pas comme science est taxé de superstition et par conséquent de détritus du passé. La conservation opiniâtre du principe d’intime conviction, malgré les critiques, est suffisamment significative sur ce sujet pour déterminer une critique sans concessions de la domesticité intéressée des magistrats qui n’agissent jamais pour la contredire. Moyen d’ailleurs de repérer les brebis galeuses ou au contraire de relever l’intelligence prometteuse de tel ou tel jugement, laquelle est déterminante au moment de la distribution des médailles.

 

louis_marette_sarkozy-juges

Heureusement que les usages n’ont pas prévu un déguisement pour le président de la République… ce qui rend la thèse du fascisme moins pertinente, avouons-le…

Nous avons reçu un curieux courrier dans lequel son auteur commente cette « photo sur laquelle Sarkozy est entouré de trois magistrats de la cour de cassation, traités comme des fantoches tour à tour : fanatique religieux, dépendant alcoolique et obsédé sexuel. » Curieuse interprétation ! Souhaitons qu’elle n’émane pas d’un des magistrats dissimulés, bien contre leur gré, derrières les masques ! L’objet de cette image n’est évidemment pas la magistrature, mais le sarkozysme considéré comme un pétainisme à l’assaut notamment, car c’est une vaste entreprise, d’une magistrature difficilement indépendante depuis qu’elle n’est plus un pouvoir à part entière. Cette image « représente » un Sarkozy « chanoine » qui jette la confusion dans une administration de la Justice à laquelle il vient rappeler qu’elle n’est pas un pouvoir et qu’il en est le… saint patron. Offense présidentielle (supposée pour les besoins de la hargne satirique) devenue obsolète depuis l’élection de François Hollande et la nomination de Christine Taubira qui est loin d’être une imbécile comme s’efforcent de nous le faire croire les nostalgiques de la barbarie sarkozyste. Du coup, nos magistrats ne sont plus bâillonnés, s’ils l’ont jamais été, et le Viagra… servira à autre chose… allez ! On amènera du saucisson pour le pain et le vin. Et ceux qui voudront se recueillir le pourront ! Ce que c’est que l’idiosyncrasie du lecteur, tout de même ! Nous avions pensé à une autre bulle : « J’apporte le pain parce que je suis le chef ! » attribuée au seul Sarkozy.

 

Si, d’aventure, l’envie vous prend de traiter Marine Le Pen ou Louis Marette de fascistes ou d’autres qualifications « portant atteinte à la dignité humaine », ne le dites pas, avouez-le.

Jetez-vous aux pieds du juge et dites : « J’avoue que je pense que Marine Le Pen est une fasciste, mais j’ai conscience qu’il ne faut pas le dire. »

Les juges adorent ça, les uns parce qu’ils ont le sens de l’humour et les autres parce qu’ils se prennent au sérieux. En réalité, leur jugement sur le terrain de la liberté d’expression dépend entièrement non pas de la sagesse, mais de leur conformation disons spirituelle pour rester neutre

Voilà où en est la Presse dans ce pays presque liberticide qu’est devenu la République Française. Et voilà où en sont ses juges soit disant indépendants qui signent des contrats avec l’État au lieu d’honnêtement les signer avec nous.

Dans ce sens, Mélanchon a raison : il faut changer la Constitution et j’espère que, dans son esprit, il s’agit bien de la changer dans l’esprit des lois.

Nous avons, nous Français de France et Français de cet ailleurs qui est notre terre, la conscience en piteux état. Certes, les larbins y sont pour quelque chose, mais ne leur jetons pas toutes les pierres. Gardons-en aussi pour nous, pour briser le miroir dans lequel on se regarde encore avec trop d’indulgence.

Quand nous aurons mesuré ce qui éloigne le silence de l’aveu et l’aveu de l’expression nous aurons gagné le droit d’épurer, en tout bien tout honneur, cette terre de ses défauts majeurs. Et même mineurs comme ce minus habens de Louis Marette qui, ne manquons pas cette occasion de l’avouer, est un larbin inculte de la pire espèce… On me signale d’ailleurs qu’on peut le dire. En effet, un jugement nous y autorise formellement. Comme quoi ! Où va se loger la liberté d’expression quand c’est un juge qui paye le loyer…

 

louis_marette_collabo

 

Patrick Cintas

 

 

 

Débouchons Marette – Bientôt une opérette

 

louis_marette-wc

De l’humour, il en faut pour apprécier le personnage d’opérette, dans le genre zombie, que représente Louis Marette dans notre société pourtant en bien route dans le XXIe siècle – la preuve: elle a voté à gauche !

De l’humour en voici, dans l’attente de la publication de ce livret d’opérette à paraître bientôt.

 

Le garde champicipal

Ça s’est passé dans les WC
Où je me rends quand j’ai envie
Car si je ne suis pas pressé
Je fais patienter ma vessie

J’ai la vessie en bon état
La prostate en ordre de marche
Le point crucial – c’est ma démarche
De soucis ne me donne pas

En conséquence quand j’y vais
Ce n’est pas pour me fair’ plaisir
Comme WC on a vu pire
Mais pour ce faire ils sont parfaits

J’en étais donc à le penser
Si j’y allais ou allais pas
Devant le besoin je suis pas
Homme à me laisser emporter

On peut pas dir’ que j’exagère
Et que j’abus’ de votre temps
On ne me prendra pas pépère
En train de loucher au cadran

J’arrive donc sur le terrain
Je me prépare à m’ sentir mieux
Quand j’entends comme un cri joyeux
Venant de l’intérieur soudain

Je fais un bond dans ma braguette
Aux circonstanc’  je tends l’oreille
Je me souviens que le Marette
M’a donné tous les bons conseils

« Si jamais en allant pisser
Tu es freiné dans ton élan
Par une sort’ de gloussement
Qui en regardant bien paraît

Provenir d’un louable effort
Surtout ne te mets pas en quatre
Fais comme si j’étais dehors
Ou ailleurs en train de me battre

Pour le bien de la république
— Reviens sur tes pas et fais comme
Si rien passé ne s’est en somme
Et réfléchis aux biens publics »

Je suis pas amateur d’embrouilles
Je fais mon travail et j’ m’en fous
Que le Marette ait mal aux couilles
Chaque fois qu’il pense aux froufrous

Je connais ça mais j’ai la chance
D’être discret sur le sujet
Moi aussi je fornique en France
Et pourquoi pas dans les WC

Mais je reconnais pas la voix
Car le Marett’ quand il vagit
Ça lui arrive quelquefois
C’est comme un chat qu’on sacrifie

Il se trouv’ que quand on l’attrape
Par la queue ou par les cheveux
Il se démène comme il peut
Et redemande qu’on le frappe

C’est un tenant de la douleur
Et ça lui inspire des cris
Que si j’étais lui j’aurais peur
Que ça me monte dans l’esprit

Alors…

 

Alors ? On le saura bientôt dans notre opérette Nous voilà ! L’Ariège a besoin d’un concept, ouvrage dont nous préparons la sortie en librairie à l’automne prochain.

 

 

 

Fêtons le 14 juillet à Mazères en poésie et en chanson

 

louis_marette_14-juillet-2

 

Et si le rêve révolutionnaire ne consistait que dans la reconnaissance de l’utilité et de la grandeur d’âme ? — Une révolution des médailles ! — avec une flopée de légionnaires en tout genre — de la piétaille exécutive et judiciaire — ceux qui méritent de l’être — et c’est leur seul mérite — et quelques gloires de l’aristocratie législative avec des marques plus ou moins profondes d’académisme et même de réelle ampleur humaniste — le tout couronné d’un panthéon à l’image de l’Olympe — les demi-dieux siégeant dans les académies — et les magiciens avec tout le monde — dans les bureaux et dans les tribunaux — la loi condamnant toute atteinte à leur dignité de domestiques — condamnant les analyses concluant au charlatanisme de ces thaumaturges zélés — révolution à l’abri de toute ressemblance trop frappante avec le fascisme uniquement parce « l’homme nouveau » est exclus du débat — qu’il est patent — qu’il hante même — et pas seulement la mémoire — traces indélébiles d’une droite qui a créé la révolution à son seul usage — tout le reste n’étant que rébellion inadmissible ou en tout cas utopique — prétextant la prépondérance de la réalité sur le rêve pour y installer le pouvoir et ses instances répressives — le rêve ne pouvant consister qu’en approbation et contribution — allant jusqu’à élever le malchanceux en contraste avec les règlements de compte internes — spectacle de justice — ni comédie ni tragédie — genres qui appartiennent au passé — alors que la fête est le meilleur argument pour réduire l’esprit à sa participation — à cette parodie de l’acte — réduisant ainsi la liberté à la permission — à ses rites initiatiques — éducatifs — instructifs — et si le rêve révolutionnaire ne consistait qu’en cette recherche sans pitié d’un équilibre entre le pouvoir et ses autorités d’un côté et la possibilité de vivre au plus proche de notre cerveau et de notre sexe ? — voyant passer les modes et s’installer les œuvres — allant même quelquefois jusqu’à saisir ces instances du bonheur — d’un bonheur d’homme libre par la force des choses — par manque d’héritage ou impossibilité de se vendre — assistant alors à ce qui n’est pas un spectacle ni une fête — ce qui n’est en rien une solution de droite ou de gauche — action d’instinct excluant toute éventualité d’esthétique — connaissance en mouvement libre de toute contrainte morale — avec cette perspective inouïe de l’acte terroriste — comme fonction non pas libératrice — mais conclusive.

Paru ce jour dans la RAL,M


 

Marette

Ça me fait des chos’

Mais je sais pas quoi

Et j’en suis tout chose

Ah ! Ça c’est tout moi

Je ne connais pas

Et je veux connaître

Je ne trouve pas

Alors je veux l’être

 

Je me demande parfois

Si je suis bien de Mazères

Si je suis fait pour vous plaire

Si je suis bien de chez moi !

 

Je suis comme avant

Et comme demain

Je n’ai pas la main

Mais je suis devant

On dirait que j’ai

Du poil au menton

Mais c’est le talon

Que j’ai dans le pied !

 

Je me demande parfois

Si je suis bien de Mazères

Si je suis fait pour vous plaire

Si je suis bien de chez moi !

 

Je me tourneboule

En buvant un coup

Et j’en perds la boule

En voyant le trou

Je ne sais plus si

C’est demain la veille

Je m’ fais du souci

En cueillant la treille

 

Je me demande parfois

Si je suis bien de Mazères

Si je suis fait pour vous plaire

Si je suis bien de chez moi !

 

À la fin je coupe

J’en ai par-dessus

Le dos de la coupe

Et du pied en plus

Je sors de la niche

Avec mon nonos

Ah ! Je suis fortiche

Quand je l’ai dans l’eau

 

Je me demande parfois

Si je suis bien de Mazères

Si je suis fait pour vous plaire

Si je suis bien de chez moi !

 

Chanson extraite de notre opérette Nous voilà ! dans la série L’Ariège a besoin d’un concept, ouvrage dont nous préparons la sortie en librairie à l’automne prochain.

 

 

 

Louis Marette voit toutes les couleurs le 14 juillet

 

louis_marette_14-juillet

 

C’est l’été à Mazères.

Son maire, Louis Marette, ne se sent plus pisser comme on dit ici.

Et on sait bien ce qui le fait pisser… en dehors des causes naturelles et de la fatigue.

Ce retraité s’ennuie toute l’année dans sa mairie, sauf l’été.

L’été, à Mazères, c’est la fête ! Et Marette s’amuse !

Des touristes, il n’y en pas, ou peu, et ce sont rarement de vrais touristes. On ne vient pas à Mazères pour se cultiver ou faire la fête, hélas !

Question culture, à part un festival de saxo, rien ! La question n’est donc pas à l’ordre du jour. Marette étant un larbin inculte, il ne faut pas s’étonner de cette triste situation que personne n’est en mesure de changer car ce rustaud a du piston !

Annonçant les festivités de la Fête nationale au micro de Radio-Mazères (un système de fils et de haut-parleurs accrochés aux poteaux environnants), son animateur en chef, Louis Marette lui-même, a d’ailleurs oublié d’annoncer ce festival tellement il était excité par SON 14 juillet. Il s’est modiquement rattrapé en bafouillant des choses qui tenaient à la fois de son indifférence pour les Arts et de l’attrait qu’exercent sur lui les composants premiers de la fête.

On a eu droit il y a quelques jours à une fête des traditions qui nous a inspiré l’article précédent lui-même inspiré par les conversations que nous tenons tous les jours avec les vrais Mazériens, ceux qui en ont vraiment bavé à l’usine, aux champs et à la guerre. Et nous avons exprimé cette colère légitime contre les abrutis indignes qui se sont bien tourné les pouces pendant leur existence de planqués et qui maintenant, en retraite, prétendent donner des leçons de traditions sur des sujets qui doivent inspirer autre chose que le plaisir et le bon temps. Mais Louis Marette a fait joujou toute sa vie et il continue, allant jusqu’à se présenter comme l’exemple que la jeunesse doit suivre si elle ne veut pas sombrer dans… l’intelligence des choses de ce monde. Comme naufrage, c’est toutefois tentant, et nous invitons régulièrement la jeunesse de Mazères à secouer les plumes de ces Apaches sans honorabilité constante — ce qui ne veut pas dire sans zoneur, preuve que nous apprécions la nuance.

Et maintenant, au tour du 14 juillet ! C’est l’étape suivante et Louis Marette, grimpé sur son véloquipeine (istapekomaxina), donne le coup de pédale en direction de…

… On s’attend à une fête populaire, avec des rencontres sur les terrains où on a l’habitude de se voir tous les jours certes, mais sans esprit de célébration. Il est même concevable, ce jour-là, de se retrouver à l’église ou au temple. On souhaite aux cafetiers une bonne journée et à nos jardins un ensoleillement digne de nos parasols. Au fond, on reste simple, même dans la grisaille, mais pas plus loin, et les pas de deux giguent sur la place publique finalement illuminée par un feu d’artifice forcément de toute beauté. Telle est la tradition en France. Il n’y a qu’à Paris, et dans quelques autres villes françaises anciennement germaniques, que les chars d’assaut et les vols en formation viennent jeter le doute sur les intentions du gouvernement.

En conséquence, le véloquipeine de Louis Marette n’est animé que par les pédales qui l’éreintent en direction… du monument aux Morts. Morts avec une majuscule pour exprimer clairement la douleur des familles et pas autre chose ! Ces Morts ne sont pas forcément et indubitablement tombés pour la France : ils se battaient surtout pour la survie de leur terre, encore une nuance à enfoncer dans le crâne de ce Louis Marette qui ne se différencie du bobo que par la nature de la drogue dont il fait usage : la sienne est autorisée !

Voilà comment les pitres de la République nous sucrent une fête qui ailleurs, sauf en Chine, ne fait pas l’objet d’une commémoration militaire. Pour ce faire, le calendrier national a prévu d’autres dates. Voir, pour apprécier l’ignominie, les témoignages éberlués ou scandalisés des touristes étrangers à Paris.

Il est d’autre part évident qu’en terre occitane les clameurs nationales ne sont pas les plus appréciées par une population qui, par les temps qui courent, est en droit de se demander si Paris est un bon choix et si ses serviteurs sont dignes de confiance.

Il n’en reste pas moins qu’une fête est une fête, une occasion de se cultiver aux sources de l’Histoire de France et des non moins précieuses Humanités locales, ce qui échappe totalement aux responsables de… l’action culturelle à Mazères.

Mais quand Mazères reviendra-t-elle à ses bons sentiments ? Ils ne manquaient pourtant pas !

Ce maire affublé de médailles, d’écus et de tocs donne de Mazères l’image que le Parigo se fait des « trous du cul du monde ». Il ne perd pas le Nord, quoi !

Nous l’avons d’ailleurs surpris tout nu dans les fourrés du bord de l’Hers, comme en témoigne notre cliché pris sur le vif, écartant les feuillages avec son… petit bâton de marche militaire. Et nous avons clairement entendu sa chanson, dont nous transcrivons ici les paroles :

 

Je les aime pas trop marquises

Je suis un trop bon citoyen

Et si le vent tourne à la bise

Le camping c’est pas fait pour rien !

 

J’en ai encor’ des chos’ à faire !

Des tas de chos’ et pas que bien

J’ai encore les pieds sur terre

Le camping c’est pas fait pour rien !

 

Monter la tente en liberté

Se coucher dedans en terrien

Et en toute fraternité

Le camping c’est pas fait pour rien !

 

Des avantag’ il y en a bien

Faut pas non plus exagérer

Que ce soit bien ou mal géré

Le camping c’est pas fait pour rien !

 

Je m’organise en bon pays

Ya de la plac’ pour tous les chiens

Ya même un coin pour les fusils

Le camping c’est pas fait pour rien !

 

Cert’ il arriv’ que d’aventure

J’ai l’occasion de fair’ le bien

Moyennant quelque alcoolature

Le camping c’est pas fait pour rien !

 

Je les aime pas trop marquises

Je suis un trop bon citoyen

Et si le vent tourne à la bise

Le camping c’est pas fait pour rien !

 

Chanson extraite de notre opérette Nous voilà ! dans la série L’Ariège a besoin d’un concept, ouvrage dont nous préparons la sortie en librairie à l’automne prochain.

 

 

 

Mazères de Marette : un modèle dans le genre… péquenot

 

louis_marette_al_pais

 

À Mazères, la « foire al païs » agit comme les verres de Ricard de tournée en tournée : chaque année, son maire, Louis Marette, remet la main sur le comptoir et c’est reparti pour un tour. Vieilles charrettes, battage du blé ou du foin selon l’idiosyncrasie du spectateur, touristes médusés qui s’entretiennent en aparté, comme au théâtre, subventions associativement gaspillées en conneries, discours mi figue mi raisin, surtout raisin, de l’édile qui ne se sent plus pisser, on n’arrête pas le progrès !

Une poignée de retraités sans véritable expérience de l’existence est aux manettes. Ça ne schlingue même pas la couche-culotte et le pipi d’chat. Il ne manque pourtant pas la crotte des oiseaux du Domaine et les ânes qui y paressent à longueur d’année. Les commerces ouvrent leurs portes sans conviction. Un peu de blé circule, mais sans l’intérêt pourtant nécessaire du visiteur étranger qui se demande où il a foutu ses pieds aux semelles de vent.

Il faut dire que Louis Marette, comme retraité constitué, a traîné la savate toute sa vie le long de la voie unique et sans grands travaux qui passe au Vernet pour aller agoniser en pleine montagne. Jamais perdu sur le ballast, il ne se contentait pas, dit-on, de vérifier le calibre des cailloux et le serrage des tire-fonds.  Il accumulait déjà l’expérience des recommencements. Et il en tire même une fierté de dindon aux glouglous tellement répétitifs qu’on est en droit de se demander s’il a de l’imagination, autrement dit si ses visions du futur ne relèvent pas plutôt de l’hallucination.

Car quand on arrive à Mazères en plein été, on a l’impression de tomber dans une fiction mal fagotée et d’un autre âge, voire sans âge du tout, comme ces pages étonnamment désécrites par GP Gleize qui est aussi, comme ça tombe bien ! un historien…

C’est ainsi al païs : ils s’y connaissent, ces trophées locaux de la politique, de la littérature et même du droit. Ils te prennent la plume ou la charrue et les voilà lancés sur la voix publique pour montrer d’une part ce qu’ils savent faire aux autres et d’autre part ce qu’il convient selon eux d’imposer aux mœurs locales pour les élever à la hauteur du rêve constitutionnel. Ils ont passé toute leur vie à servir de paillassons aux activités douteuses de l’État et les voilà maintenant gallés en donneurs de leçon sur des sujets qu’ils ne maîtrisent évidemment pas : la mémoire collective blessée par les guerres, l’accueil de l’étranger, celui qui passe comme celui qui veut rester, la conservation des précieuses et savantes données de l’Histoire, la réalité du travail au champ, à l’usine et en cuisine. Et j’en passe des vertes et des pas mûres sur ces « activités traditionnelles » que ces feignasses n’ont jamais pratiquées à la place de leurs tournées en rond dans la domesticité et l’oubli à la biture quotidienne. Ah ! on les comprend, leurs polynévritiques randonnées dans les rangs de la fonction publique !

« Tu déconnes ! » me dit mon ami le poète toulonnais Robert Vitton qui est depuis longtemps un marin de Paris. Il n’y voit goutte, comme Homère, mais il me prend pour un farceur quand j’évoque à sa table les tribulations d’un troubadour en son propre païs. « Que veux-tu que je chante ! L’Église est partout ! À la mairie, au café, au stade et tout l’été dans la rue. On n’est plus chez soi, foi d’Occitan et d’Andalou ! »

Et ça bat du foin, ça bénit des chiens, ça lève des verres et des drapeaux, ça camoufle des crimes de guerre et des gravières, ça se donne en exemple à une jeunesse qui est en droit de se demander si le lard est plus cher que la côtelette et s’il faut payer avant d’entrer dans le club, qu’on soit mâle ou femelle d’ailleurs !

Mais l’été commence à Mazères par cette fausse nostalgie de foin et de « produits régionaux ». L’étranger est toutefois averti qu’il est filmé. Louis Marette se veut metteur en scène de la vie municipale. Il dispose d’un système de prise de vue à faire pâlir Coppola. Et attention que même les gendarmes n’on pas droit de regarder dans le viseur. Aux pieds, les gendarmes !

Un Anglais à qui je raconte ça me rit au nez : « Tuez-le ! Nous autres Anglais… » Mais chez nous, au pays du trobar, on ne tue pas les marionnettes : on les agite. On les agite avec du texte. On leur donne la parole et on les donne à voir. Dans le verre, on met du thé ou du sirop de grenadine, pour l’illusion. Et le Guignol n’est pas sympa, mais alors pas sympa du tout. On ne l’a même pas traité de pétainiste. « Un pétainiste, monsieur, ça a des couilles ! »

Mais qu’est-ce que c’est que cette France qui vient jusqu’ici — que c’est loin ! — pour battre du foin et répandre les gouttes de ses superstitions avec des bras aussi peu faits pour le travail que ceux de Louis Marette qui s’en sert comme il s’en est toujours servi : pour rien ?

Que veut cette France quand elle naît illégitimement sur nos terres et quand elle propulse ses larbins dans nos rues et nos chemins ?

Si c’est qu’on finisse par se foutre de nous en rigolant à perdre haleine, c’est gagné. Louis Marette y gagnera une rosette qui lui ira comme un gant. Nous, on rentrera à la maison avec le sentiment d’être passés pour des cons et pour rien. Le touriste y pensera en grignotant de la saucisse de foie faite à Mazères. Et le jeune Mazérien, quand il y songera avec nostalgie, écrira des pétitions pour qu’on efface des rues de Mazères les noms de Trigano et de Marette, règne et sur-règne que la mémoire retiendra comme un temps passablement perdu pour l’intelligence et la dignité. Ou dit à l’américaine : pour les sciences et les humanités.

Ah ! mon salaud !

 

 

 

André Trigano achète une vache et Johnny Rasco chante la Ballade de la vache à Dédé

 

louis_marette_bonrepaux

 

La vache de Dédé se promenait entière

Quand le vieux Louis Marette embrassa sur la bouche

Le non moins  vieux Tintin qui est de bonne couche

Si les gays vont voter ailleurs que sur la Terre.

 

« Par exemple mon vieux ! s’écria ce vieux singe,

On s’était mis d’accord toi et moi pour se battre

Comme au lavoir les meufs battent le sale linge

Que nous n’avons porté que pour nous mettre en quatre ?

 

J’étais loin mais alors très loin d’imaginer

Qu’un militairement médaillé d’la Légion

Utilisât sa langue à des fins d’ corruption

Parc’ que le temps est gris pour sa pomme et ses pieds !

 

Ah ! mais faudrait pas pou pousser le pion trop loin.

J’ai l’anus en caval’ mais c’est pour la bonn’ cause !

J’ suis pas un spécialist’ de ces drôles de choses

Comm’ le prouv’ la Justice appelée à témoin.

 

Renseign’-toi chez Michou qui fait des défilés !

Il te dira comment les jug’s j’ai convaincus

Que je suis un macho avec des preuv’ au cul,

Raison de pas tenter de me prendre aux filets !

 

J’suis un mec pas facile à enturlupiner !

Jamais je ne m’assois avant de vérifier

Si la chaise est percée à l’endroit où je pose

Les conditions sine qua non de mon osmose.

 

Retire cet organe et efface la scène

Avant que je m’énerve et que je prenne goût,

Espèce de pédé, à t’enfoncer des coups

Là où personne ira regarder si je t’aime ! »

 

A ces mots le gaullist’ se mit le nez par terre,

Comme dans le djebel du temps des bons supplices.

Il se gratt’ le caillou avec un doigt expert

Et lance au vieux Tintin un œil clair’ment complice.

 

« Dédé y veut m’aider, que j’ai rien demandé,

Que j’ai mêm’ pas prié pour qu’on me coupe pas.

J’ai mangé de la merde et ça me donn’ des dé

Des démangeaisons là où j’ai du mal à pa

 

À patauger dans la la merde où tu m’as mis ! »

Sur ce le vieux Tintin, qui n’entrave que dalle,

Découpe une médaill’ dans du papier à malle,

Des fois que l’vieux Marett’ se la faire il s’est mis

 

Mis dans la dans la tête après les élections

Qui  donn’ raison aux gays et à leurs défilés.

« Mon pot’ Loulou, allez ! On n’est pas des des des !

On est mêm’ des gros mâl’s qui font très attention

 

À pas se bécoter mêm’ politiquement,

Des fois que les bovins qu’ont toujours l’air de rien,

Se mett’nt pas dans la têt’ qu’avec des pots de vin

On peut vivre de ça décemment et longtemps.

 

On va te les mouiller avec du rince-l’œil,

Que j’en ai plein mes mall’s des fois que foutr’ le camp

Dans un train ou sous terr’ ça ne leur dis’ pas grand

Pas grand-chose de sain d’y aller en fauteuil.

 

Si tu parl’s, vieux crétin, met la langue au popo,

Au popotin des gays, des michous et des moi

Des moineaux de saison et des chanteurs de po

De polissonneries — Fais comm’ si j’étais toi !

 

— Mais t’es pas moi Tintin ! T’es pas même un zinzin,

Un zingueur de culott’ ou alors t’as rêvé

Que ma vie est un songe et ma passion des saints

Un’ vérité à mettr’ dans la bouche des enfants.

 

Mêm’ les gendarm’s nous trouv’nt vieux et bon à jeu jeu

À jeter aux poubell’s de la tronche à Dédé

Avec  le chocolat des médaill’s et des nœuds

Qu’on n’a pas pu défair’ tell’ment y en avait !

 

Moi j’en avais pas marr’ de toucher chez les primes

D’ fin da da d’ fin d’années — Ah ! Mon bon vieux Tintin,

Le monde est tout changé et on a plus la main

Sur notre trinité et sur le pain azyme.

 

Les jug’s nous donn’nt raison mais ça réchauffe pas,

C’est comm’ si on deux vœux devenait des pédés,

Toi et moi les neuneus de la raison d’éta

D’établir les limit’ à ne pas dépasser

 

Dans l’anus ou dans autre autre chose à penser.

Alors j’ai pas pu raie j’ai pas pu résister

À l’envie de mouler ma langue dans ta bouche

Des fois que la justic’ fasse la fine mouche

 

Au moment de changer le monde et ses patries,

Et le sens à donner à nos compromissions

Que c’est pluss’ des missions que des compro mimi

Promis mis et remis, commissions à l’envi ! »

 

Tintin et le Loulou tiraient la langue au bord

De l’Ariège en crue crue en recrutement cou

Courageusement vin vint ou revint le bo

Le bovin à Dédé découdre avec la mort.

 

Le baiser sous la lampe et la main au dédé

Au détour de la hanche et du manche à Dédé

Débandé comme l’arc de triomphe passé

Ces temps à découper une vache en p’tits dés.

 

Ah ! La vach’ que c’est bon ! Que c’est bon à dédé

À dépenser gratos au frais d’la Répubique,

Raie d’la pubiqu’ gratuit’ pour tous les bains publics,

Bambins publics et bancs bin de la rhétorique.

 

« C’est bon, dit le Dédé, c’est bon de s’embrasser

Entre hommes sur la bouche et avec de la langue,

De la langue en français et pas en pédédé

Comm’ Michou qui me fait du plat dessous la table. »

 

Mais la vache à Dédé voulait pas qu’on la crève.

Elle avait sous le coude un dossier sur la viande

Et sur tous les trucs mous que les enfants demandent.

Ce bon vin inspirait Louis Marette et ses rêves.

 

Il se voyait déjà debout sur de la trique,

D’  la tricolore en bit’ bitord de la balise

En commençant par le le bout d’ la queue en zique

En musique en fanfare, pantalon et chemise

 

Au milieu de la foire où l’ vin se boit cul sec

Secoué par la trouille et l’hallucination.

La vache avait un prix et Dédé s’mit à déc

À déconner tout seul sur ce sujet bâton.

 

Le bâton et Marett’ ça fait deux pistolets.

S’il s’agit de tirer, on peut compter sur lui.

Il  s’ met en position à deux pieds sur Dédé

Qui pouss’ l’encan à mort et emport’ le cuicui.

 

De loin Tintin se marre et secoue sa menotte.

« Ils m’ foutront en prison dans un cercueil en cuir.

Mais ces deux mecs à vache y zauront pas mes potes

Que c’est des mecs des vrais pas des bross’ à reluire.

 

Un coup d’ langu’ d’ temps en temps ça peut pas fair’ de mal.

La Droit’ ça a du goût, j’ suis pas gay à ce point.

Mais pour c’ qui est d’ la vache ils vont me la poinpoin

Poinçonner au zizi sans recours au mental.

 

Je suis la preuv’ vivant’,  preuve qu’on peut baiser

Et se faire baiser sans passer pour un mi

Un mich’ton d’ la démo démocratie en mi

En mineur et en do dodo sur l’oreiller. 

 

Pas plus haut que trois pomm’ et fier comme un balai

J’ai quand mêm’ réussi à écarter les fesses.

Du fait main et maison avec un bel aspect

D’ communiant qui revient qui revient de confesse.

 

J’ai un pied dans la tombe et le cucul à l’air

Mais faut pas en conclur’ que j’ai couché avec

Sans r’garder à deux fois si j’étais seul et sec.

D’ l’existence j’ai un’  co connaissance d’expert.

 

Allons, ma bonne vache à Dédé et Loulou,

Nous coucher dans le pré pour te sucer les os

Et jouir encore une fois d’être deux sans craignos

Pour gâcher le plaisir solitaire des mous.

 

J’ vais me mettre au poulet. Après tout ça peut pas

Être aussi dangereux pour la santé des vieux

Qu’un coup de pied au cul de la part d’un cagneux

Qui couche avec les vach’s de Dédé le papa.

 

Et puis Dédé y m’aime et il se cache pas

De le dire en public pour qu’on sache que moi

J’ai pas de haine aux yeux à la place du cœur.

De passer pour un’ tant’  Tintin il a pas peur.

 

Allez vient mon Dédé, viens toucher le grisbi.

Ya rien à espérer de la SNCF.

Viens voir comment en vrai on peut faire du bénef

Sans rien toucher aux vach’ et sans se faire pipi

 

Au froc comm’ ce ringard qui parle un autre idiome.

Allez Dédé, ma vache, mon ragoût aux oignons,

Fais la nique à Tintin et tintin pour les cons.

Marette il a dans l’ cul et nous on est des hommes. »

 

Ainsi Tintin sauva la vach’ d’un’ mort  aux cris,

D’un’ mort qui donne à bou à bouffer aux pupilles.

On becqu’ta du Marette en blog et en famille

Et on se sentit fort comme aux Hall’ à Paris.

 

Et en catimini Tintin s’ calta au large

Pour crever au grand air et rien devoir aux gays.

La vach’ reconnaissante écrivait dans les marges

Des trucs fabriqués pour pour donner des idées,

 

Des idées de révolte et de coups d’ pied au train

D’ ces vieux cons médaillés jusque dedans les glandes.

Ça saignait dans la rue , c’était du sang glin glin,

D’ quoi  donner du plaisir à l’offre à la demande.

 

Des cons pareils ça tue l’orgasme et les aco

À-côtés du cucul et d’ l’amour en tout’ li

Liberté de le fair’ sans signer au pipi

Des trucs que c’est vraiment papa leur ex voto.

 

 

 

Refrain

à placer où et quand on veut

 

Vive la vache et la Dépêche

Et vive la mort des zombis !

Marr’ de ces vieux cons riquiqui.

D’ la bomb’ faut allumer la mèche !

La vache à Dédé

À Dépêche-moi le

Veut un os à moelle

Dans le genre humain

Pour se le sucer

Et mettre la main

A la patte !

 

Johnny Rasco

 

louis_marette_bonrepaux2

 

 

 

Louis Marette est le plus grand […] !

 

Le programme de combat contre les incivilités et les actes de délinquance n’a heureusement pas conquis le monde rural qui est le nôtre.

600 communes ont adhéré à cette entreprise fascisante. Soit 1,5% des communes de France. Ça fait peu de pétainisme, surtout si on retranche de cette statistique encourageante les adeptes qui ont perdu la boule en cours de route.

Mazères est de celles-là.

Louis Marette, maire de Mazères, accuse André Trigano et son autoroute « du Sud » :

« Depuis la mise en service de l’autoroute A66 en 2002, le nombre de délits a augmenté. En 2009, Mazères a enregistré 112 faits de délinquances, avec 27 cambriolages. C’était l’explosion. Il fallait réagir. » (La Croix)

Chiffres douteux venant de l’administration dont Louis Marette est encore, malgré sa retraite, un domestique zélé surtout en temps de barbarie sarkoziste. Les temps ayant changé, il tente une session de rattrapage et déclare à la Presse :

« L’effet dissuasif est évident, et pas seulement sur les faits de délinquance importants, mais aussi sur ces incivilités, comme le bruit la nuit, qui perturbent les habitants. Les choses se sont tellement calmées que j’ai supprimé le contrat avec l’entreprise de sécurité qui intervenait ponctuellement dans la commune. » (id)

En quelque sorte : mission accomplie, ce foudre de guerre, qui participa à l’éreintement des révoltés de l’Empire, lève le camp avec les zoneurs d’une barbarie qui aura fait long feu face à la réalité de l’esprit français dont il est un ennemi.

Mais, comme tout le monde le sait et surtout en parle depuis que MCM ne se gêne pas pour le dire, Louis Marette est un comique d’opérette comme son modèle. Non content d’avoir réduit les dépenses somptuaires relatives à la sécurité, le bougre veut rassurer la population. Parlant du QG des opérations, il se pose en commodore :

« Même les gendarmes doivent faire une réquisition pour regarder les enregistrements, qui sont effacés au bout de quinze jours »

Au fond, il offre deux garanties :

  • Le droit à l’image est respecté ;
  • Les gendarmes sont tenus à distance.

Il est vrai que ceux-ci peuvent être perçus comme des concurrents puisque leur arsenal professionnel peut très bien se passer de cette vigilance qu’il n’est pas bête de comparer à la constitution d’une milice, droit effectivement inaliénable aux USA, mais de sinistre mémoire en ce qui nous concerne.

Mais ces considérations d’ordre général ne sont que la forêt qui cache ce qui se passe derrière, aux frontières de l’honnêteté et de l’honneur.

Louis Marette n’a plus les moyens de confier sa propre image à des mains expertes. Il la travaille donc en solo. C’est désormais un produit maison, — du biologique sarkoziste en quelque sorte, spécialité qui donne lieu en ce moment à d’amères discussions, lesquelles présagent de gros ennuis civils et peut être même pire…

Nous reparlerons de la vache d’André Trigano, thème inauguré par la Dépêche du Midi… dans la perspective des prochaines élections municipales.

En attendant ce portrait-charge, ou en ne l’attendant pas, mais maintenant que c’est dit il va l’attendre, — Louis Marette veut affirmer que sa puissance publique est plus grande que celle du gendarme :

 

louis_marette_plus_grand

 

Une comparaison sur le thème du plus ramolli ne changerait rien à l’affiche.

De cette comparaison, il suffit de retenir que Louis Marette est plus grand, plus ramolli si on veut et si on admet que plus ramolli qu’un gendarme, c’est possible. Louis Marette, qui ne démontre rien, dit que non seulement c’est possible, mais qu’il n’y a pas d’autres solutions.

 

Derrière cette plaisanterie de mauvais goût, s’annonce un débat de la plus grande importance. Plus grande que Louis Marette et un gendarme mis bout à bout. C’est dire !

Comme on le sait, les gendarmes en ont marre d’être pris pour des cons. Ils s’imaginent, majoritairement, que ces considérations sont à imputer à leur statut militaire. Même pour un soldat, un gendarme, après tout, ce n’est qu’un civil habillé en militaire.

Mais si la gendarmerie devient une autorité judiciaire civile et civilement organisée et constituée, qui c’est qui est le chef ? Louis Marette répond : « Moi, parce que je suis plus grand parce que je suis élu parce que je suis plus grand ! »

Il serait étonnant qu’une telle hiérarchie séduise l’esprit secrètement frondeur du gendarme.

Ce n’est pas que le gendarme conteste la grandeur de Louis Marette. Il n’en a rien à foutre.  Entre le rêve et la réalité, le gendarme choisit en général la réalité. Il en est autrement de ces retraités de la fonction publique qui envahissent nos conseils : ils continuent de rêver, coûte que coûte, même s’il faut élever un bruit de mobylette à la hauteur de la Cour d’Assises.

Du point de vue du béotisme, oui, c’est Louis Marette qui l’emporte, ce qui est bien pratique parce que le motif de l’affiche sert aussi à promouvoir sa grandeur.

C’est que Louis Marette, comme on le verra au sujet de la vache d’André Trigano (merci la Dépêche !), s’est lancé dans les économies : pour lui, ce terme n’a strictement rien à voir avec l’austérité de Droite ou la rigueur de Gauche ; la dissimulation de ses erreurs passe par ces manipulations à la fois de l’esprit et des comptes à régler.

Et le grand Louis Marette, qui fait pourtant pipi au lit, de conclure en levant son verre :

« Peut-être certains sortent-ils très vite les caméras de surveillance pour calmer l’inquiétude, mais c’est à mon sens une réponse facile qui ne règle en rien le problème de fond d’une société de plus en plus violente, même dans nos petites villes. »

Sortir, comme on sort un joueur… Les métaphores de Louis Marette empruntent beaucoup au sport, bien qu’il manque totalement de fair play. Sinon il avouerait dans le cabinet du juge d’instruction que cette violence est le fruit de la politique qu’il soutient et qu’il a même contribué à enraciner dans la terre ariégeoise pour laquelle il semble n’éprouver aucun sentiment… encourageant.

 

louis_marette_gendarme

 

 

 

De la dictature gaulliste considérée comme un signe de trouille

 

louis_marette_mairie

 

La Gauche, si tant est que ce concept ait encore un sens, c’est-à-dire s’il est capable d’inspirer des sentiments, a commis trois erreurs qui l’éloignent du peuple :

— Le choix de Mélenchon : discours qui associe le nationalisme, comme promesse de bien-être social, et l’internationalisme, comme morale humaniste ;

— La cible « fasciste » réduite au seul Front National ;

— Et, en ce qui concerne le Parti Socialiste, le choix de de Gaulle.

Il faut se mettre à notre place pour comprendre notre embarras, voire notre commencement de révolte.

 

C’est chez nous une disposition naturelle : nous considérons que la Droite est une adaptation adroite des dogmes de l’Ancien Régime. En effet, il n’est pas difficile de constater que la Constitution de la Ve République ne constitue pas une république, en tout cas pas une république comme les autres. Son appellation exacte et sans ambiguïté est : monarchie élective avec possibilité d’un recours justifié à une dictature « momentanée » ou, mieux dit, provisoire.

Nous n’acceptons pas d’être colonisés par un tel régime.

Nous nous tournons alors vers la Gauche. Il n’y a pas d’autre alternative : le Centre est de Droite et les quelques prétentions à l’indépendance d’esprit, voire à l’apolitique, relèvent aussi d’un comportement de Droite.

Nous ne prétendons pas autre chose que de lutter contre les maux qui affligent l’humanité dans son ensemble :

— Injustice ;

— Maladie ;

— Misère ;

— Guerre.

Nous sommes alors, qui que nous soyons, les bienvenus à Gauche. Il faut dire qu’on en a besoin. Il ne faut pas longtemps à l’analyste pour mettre en évidence l’influence des dettes et autres calamités sur notre mental et tout ce qui en dépend. Nous ne sommes pas des patrons ni même des larbins : pas des esclaves non plus, mais on veut vivre le mieux possible ; on est même prêt à défendre cette part de territoire si c’est rendu nécessaire par une invasion ou un renversement de la démocratie.

Bon. Voilà.

Il faut donc vaincre la Droite. Ceci suppose non pas une élimination, mais une réduction. Le secret de cette lutte, c’est la conviction. Il faut convaincre à Droite.

Bon, bon. On a compris.

Et comme on est des hommes modernes, on bâtit notre discours selon la meilleure des méthodes : partant d’un rêve, qu’on peut appeler hypothèse si on veut, on en démontre la pertinence face à la réalité du phénomène Droite.

Nous sommes à la fois constructeurs d’une idée de la vie sociale et critiques des doctrines qui visent à sa destruction.

Nous avons parfaitement conscience que les interprétations de l’Histoire sur lesquelles se fondent nos visions et nos espoirs sont sujettes à caution, d’un côté comme de l’autre.

Nous avons donc acquis un sens certain de la remise en cause systématique.

Notre choix est limité, ou mieux dit borné, par la négociation et la prise de pouvoir.

Dans certaines autres limites, la société nous garantit l’usage des moyens de négocier et éventuellement d’enlever des postes du pouvoir.

Il est vrai que l’angoisse des lendemains trouble fortement ces saines dispositions. Autant nous sommes prêts à nous mesurer aux causes naturelles du malheur, qui peut arriver à tout le monde sans distinction de classe sociale, autant il est difficile d’accepter de frapper à la porte du malheur parce que des injustices nous y acculent, le plus souvent sans aucun sentiment de compassion de la part des autorités qui les prononcent.

Cette dépression constante nous affaiblit. Il arrive qu’elle nous tue. Dans tous les cas, elle affecte notre dignité et nous contraint à la honte, une honte qui n’est pas celle du déshonneur ou de l’honneur des médailles : une véritable honte qui appelle la révolte ou le suicide.

Telle est notre liberté. Elle est évidemment différente de ce qu’on entend par ce mot dans les textes qui prétendent la définir et la garantir à tous les hommes.

 

C’est dans cet esprit que nous entrons à Gauche.

Forts d’un esprit républicain et démocrate et mentalement constitués pour réduire la Droite à ce qu’elle devrait être : une marginalité d’opposition.

Mais, comme on le voit, c’est plutôt le contraire qui se passe, d’autant que la nature politique du régime qui nous gouverne n’a pas d’influence sur la conduite générale d’une humanité encline à mettre en œuvre les principes de Droite : acheter et vendre.

Nous avons une utopie : construire et donner. Mais c’est une utopie. Même si nous réussissons à réduire la Droite à une curiosité touristique, nous ne construirons jamais dans la joie et nous donnerons toujours à bon escient. Nous ne sommes, de ce point de vue, guère différents de nos semblables. Mais nous sommes meilleurs, du moins le croyons-nous.

 

Alors on écoute le discours de Mélenchon : il nous explique que nous avons une vocation internationaliste, ce qui est franchement généreux, même si les textes universels qui fondent cet esprit nouveau ne sont plus sur notre table de chevet. L’internationalisme s’oppose fermement à la mondialisation. C’est clair. Nous sommes convaincus, même si, à Droite, on ne l’est pas, mais alors pas du tout !

Et puis, comme le travail s’en va, qu’il fout le camp dans des pays où la main d’œuvre est moins exigeante que la nôtre, pays de malheur ! Mélenchon plante le drapeau de la France à côté du drapeau rouge qui est le symbole de cet humanisme qu’est l’internationalisme.

C’est-à-dire que Mélenchon pique le drapeau à la Droite, ce drapeau symbolique qui n’appartient qu’à elle, et il en fait une… solution !

C’est ainsi, nous dit-il, que nous allons revenir de la Droite où on s’était réfugié parce qu’on n’avait pas d’autre endroit où aller.

Et que croyez-vous qu’il arriva ?

Nous ne vînmes pas. Nous demeurâmes à Droite, car si le drapeau est, selon nous, le meilleur moyen de protéger non seulement notre travail, mais aussi notre way of life, le drapeau rouge est à nos yeux exactement son contraire.

Alors n’allez pas croire que nous allons vous asséner du stalinisme et autres chinoiseries. Nous sommes des hommes de notre époque. Et puis ces références incessantes à l’Histoire n’ont plus de sens.

En réalité, le choix consiste à secouer le drapeau de la France ou à agiter non moins férocement celui d’une gauche traditionnellement fondée sur un humanisme, ce qui n’est pas le cas de la Droite qui a plutôt tendance à déshumaniser quand elle agit.

Du coup, Mélenchon est sommé de s’expliquer : il ne s’explique pas. Il agit.

Et il s’en prend au Front national, qui représente sans doute la plus grosse part de la droite, pour lui piquer le drapeau de la France !

Il ignore, parce qu’il n’est pas homme d’expérience, mais de laboratoire, qu’il n’y a rien comme un drapeau pour s’accrocher, surtout si c’est un drapeau capable de protéger notre travail quand on l’impose à ce monde internationalisé ou mondialisé selon les humeurs.

Résultat : Mélenchon ne réussit pas à piquer le drapeau à Le Pen.

Drôle de discours, celui de Mélenchon : non seulement il veut faire rêver en associant deux drapeaux aussi incompatibles que le tricolore et le rouge, mais en prime, il n’arrive pas à revenir de la campagne avec le tricolore — et le rouge reste tout seul, dérisoire et sans flammes, au beau milieu de notre angoisse qui a empiré, prometteuse d’une crise de nerfs que les fermetures d’usine n’enfermeront pas comme on enferme la folie. On s’angoissera dehors !

Mais ce n’est pas fini !

 

Contre toute attente, et nous attendons beaucoup de la Gauche, on se l’imagine, Mélenchon, peut-être pour raviver de vieux sentiments qui ont fait leurs preuves, accuse Le Pen d’être une fasciste.

Il ne fait pas de doute que cette oiselle de mauvais augure emprunte au fascisme quelques-uns de ces paramètres fondateurs. En cela, elle ne se distingue pas des autres vautours de la Droite tout entière. En effet, la Droite est un aménagement à la fois de l’Ancien Régime et du fascisme. Mais, comme les temps ont changé, à défaut d’avoir évolué, il n’est pas judicieux de tenter d’enfermer le gaullisme dans le monarchisme et le lepenisme dans le fascisme.

Une lecture de cet article paru dans la Presse il y a 20 ans et disponible aujourd’hui sur l’Internet renseignera efficacement sur ce sujet :

 

[Télécharger l’ebook ci-contre : Le Front National – fascisme et réaction ?
s’y trouve en annexe.]

 

Certes, le discours de Mélenchon est un fiasco qui a coûté la moitié de ses députés à un Parti Communiste qui n’en demandait pas tant.

Mais, contrairement à ce qu’on pourrait en déduire, ces sièges ne sont pas allés à Droite. Celle-ci, dans son ensemble, s’est rapetissée. Elle s’est aussi radicalisée, ce qui est un effet du rapetissement. Et moins elle occupera le terrain, plus elle se durcira : elle est déjà le terreau du terrorisme qui affectera les temps à venir. Mais n’anticipons pas.

Ces sièges encore brûlants de discours équivoques et sibyllins se refroidissent doucement sous les fesses d’élus socialistes.

 

Le discours de Mélenchon n’a pas convaincu, c’est le moins qu’on puisse dire, et on en est peiné, car, au fond, l’association de ces deux drapeaux traditionnellement antagonistes ne présentent que des avantages : une bonne conscience et un bon travail. Que demande le peuple ? Et bien ce n’est pas ça qu’il demande ! Un bon boulot suffira.

Pour la bonne conscience, c’est aux socialistes qu’il faut faire confiance.

Souvenons-nous (sans sombrer dans l’historisme cher aux contestataires aigris) : la Constitution de la Ve République fut longtemps considérée par les socialistes comme un « coup d’État permanent ». Appréciation abandonnée, avec tentative de la jeter aux oubliettes, par leurs auteurs dès qu’ils accédèrent au pouvoir voilà plus de 30 ans. Et depuis, ça continue : cette constitution, selon leur nouvelle conviction, n’est plus un coup d’État permanent ; elle convient, toujours selon eux, à cette France qui, par voie de conséquence, ne peut qu’en féliciter son représentant symbolique : le général de Gaulle.

Un hommage constant et appuyé lui est rendu par les éléphants du Parti Socialiste, relayés avec constance par tous les militants sans qu’aucune remarque désobligeante ne fuse hors de leurs rassemblements publics.

Il n’est plus question, dans leur esprit, qui est aussi l’esprit de la Droite (mais qui n’est pas celui de Mélenchon et de ses amis), de mettre fin au gaullisme national et nationalement accepté et même défendu.

Au contraire, les institutions qui découlent de cette doctrine sont dites représentatives de la volonté de la nation. Il n’y a donc aucune raison de s’en séparer. L’esprit de progrès n’exige qu’une évolution et toujours dans le même sens, cela va de soi. De mauvais esprit prophétisent que ça n’ira pas en s’améliorant puisque selon eux les fondements du gaullisme sont des fondations et non pas des projets de construction.

Le débat est technique comme on dit aujourd’hui quand on craint d’en éclaircir les zones fâcheusement sombres. En réalité, il est philosophique et par conséquent chacun peut y participer, à moins d’être pédants ou salauds comme le sont les larbins exécuteurs et les autorités qui leur assurent impunité et sécurité. On a même l’impression, mais encore faudrait-il en justifier les occurrences, que le pouvoir législatif est plus un spectacle de rue qu’une institution douée de vrais pouvoirs. Il faut dire que les médias et les universités sont tellement avares d’informations sur ce thème qu’il est devenu difficile de se forger une opinion pertinente en tous points. Il y a toujours quelque chose qui cloche dans nos pensées « et c’est tant mieux, disent les producteurs de spectacles, sinon il n’y aurait pas de spectacle, mais une œuvre commune, » ce qui, selon leurs maîtres, n’est pas souhaitable.

 

Le gaullisme fait donc florès au parti Socialiste.

Cette espèce d’ignominie cérébrale ne choque personne. Et personne n’a songé a déboulonner la ridicule statue de Jean Cardot dont nous avons donné notre interprétation :

 

louis_marette_de_gaulle

 

Des milliers de pages ont été écrites sur ce personnage historique. Et dans tous les sens. Il doit être aujourd’hui impossible d’en lire la totalité, ou alors il faut plaindre Bouvard et Pécuchet.

De Gaulle criminel, de Gaulle pantin, de Gaulle salaud, de Gaulle traître, rien ne manque au personnage à part les balles qu’il a évitées et la prison qu’il a craint toute sa vie. En dehors de toute considération sérieusement historique, tout est permis : le spectacle continue. Il ne prendra peut-être pas les dimensions du divertissement napoléonien, mais il n’est pas bête de se demander par quelle idée saugrenue le fou au bicorne sera remplacé dans la mémoire collective et dans les asiles psychiatriques, côtoyant d’autres interprétations imaginatives et historiques de la figure humaine.

Alexandre dans un lupanar, Napoléon et de Gaulle dans une maison de fous et Hitler dans son enfer. En trois mots, toute l’Histoire.

Sans aller jusque-là, jusqu’à approfondir en spécialistes les labyrinthes du Temps et de ses meilleurs acteurs , qu’il nous suffise de réfléchir le plus simplement du monde à la nature du gaullisme ou plus exactement de l’état d’esprit qui a pris ce nom.

 

Qu’est-ce qu’un gaulliste ?

Et bien c’est d’abord un démocrate, c’est-à-dire un partisan sincère de l’idée de pouvoir, et donc de gouvernement, par une majorité qui ne cherche en aucun cas à éliminer l’opposition, laquelle peut au moins s’exprimer et être entendue.

Ceci, en opposition avec l’acrate qui est considéré par le démocrate comme un organisateur du désordre et par conséquent de l’injustice et de tout ce qui s’ensuit.

Cependant, le gaullisme nuance sa prévision de bonheur collectif, car celui-ci est conditionné par l’ordre public.

Un défaut d’ordre public est l’effet d’une anomalie. Le rôle du pouvoir est de corriger ces anomalies, c’est-à-dire de les éliminer ou au moins les réduire à l’impuissance. Aucune anomalie ne peut exercer un pouvoir.

Du temps de de Gaulle, le communisme était considéré comme une anomalie monstrueuse qui appelait la démocratie à un combat sans retenue. À un moindre degré, l’esprit américain constituait lui aussi une anomalie qu’il convenait de corriger par une dose proportionnée d’antiaméricanisme. C’est de cette activité démocratique, dans le sens gaulliste, que découle l’idée de l’indépendance de la France. C’était d’autant mal parti qu’il s’agissait de se dresser entre les deux plus grandes puissances du Monde pour leur donner une leçon de démocratie. Heureusement pour les gaullistes, qui sinon
auraient été ridicules, l’Amérique a fait plier le communisme et celui-ci s’est désagrégé comme un ciment de mauvaise fabrication.

On peut en raconter d’autres vertes et des pas mûres, mais ce n’est pas le sujet de ce petit exposé.

Comme nous le disons plus haut, le gaullisme est une doctrine démocratique. Les gaullistes sont attachés aux valeurs démocratiques basiques. Mais ce n’est pas ce qui les caractérise, car en effet, certains musulmans ont eux aussi des principes démocratiques à défendre et pourtant, il n’est pas facile de vivre dans leurs États où on est, presque à tous les coups, un musulman.

L’esprit gaulliste est en fait une adaptation de l’esprit monarchique aux temps modernes qui sont ceux de la société de consommation.

Autrement dit, le gaullisme ne présente aucun danger pour la race humaine tant que celle-ci s’en tient à l’ordre établi.

Dès qu’un phénomène social met en danger cet ordre, la démocratie devient une dictature dans le but de le réduire en poussière.

Mais il ne s’agit pas là d’une dictature définitive ou qui prétend l’être et le demeurer.

C’est, au contraire, une dictature provisoire qui ne peut s’établir que sur des raisons valables et qui ne peut en aucun cas s’exercer au-delà de sa mission.

Cette dictature est donc une arme au service de la démocratie.

Comme on le voit, le gaullisme apporte une solution à la question de la monarchie. Il n’est pas autre chose que cette correction.

En Espagne, les franquistes, qui avaient l’amitié de de Gaulle, l’ont bien compris et ont été bien inspirés de passer de l’état de dictature fasciste à celui de démocratie conditionnelle à l’exemple de la France. Ces nouveaux afrancesados ont gagné la partie jouée de longue date contre leur propre histoire.

En résumé, le gaullisme peut se définir ainsi : « Tant que vous vous comportez bien, que vous ne provoquez aucune anomalie communiste, anarchiste ou américaine, on vous fiche la paix. Mais si vous nous faites chier, on vous casse la gueule. »

En 1968, de Gaulle recommença à mettre en application cette doctrine étrange. Mais une fois de plus, et sous la menace, il s’enfuit pour se mettre à l’abri et ce fut son premier ministre qui géra cette révolte populaire. Un an plus tard, ce général d’opérette s’enfuit une dernière fois, non sans rendre une visite d’amitié à Franco et un hommage appuyé à Pétain, deux dictateurs qui, selon certains, n’ont été que des dictateurs provisoires, chargés de maintenir l’ordre en exerçant un pouvoir autoritaire, ce qui est tout à fait dans l’esprit gaulliste, dans l’attente de jours meilleurs. Ils furent, avec Mussolini, deux des inspirateurs de de Gaulle, ou plutôt des Man In Black qui ont fabriqué ce personnage historique considérable à partir d’un ridicule aristocrate qui devint militaire et qui fut même soldat dans la première guerre.

 

Aujourd’hui, le communisme n’est plus un danger pour le capitalisme ambiant, qui est un empire de la consommation caractérisé par son emprise sur l’esprit et la chair de chacun par le moyen du divertissement. Les gaullistes se foutent bien de la présence du Parti Communiste dans la société française. Sa mission, aidée par un contexte historique complexe, est remplie. Le danger, s’il doit venir de quelque part, ne viendra plus de là, comme en témoigne la performance tragique de Mélenchon.

Il faut d’autres dangers au gaullisme pour continuer d’exister. Ils ne manquent pas, quitte à les inventer. Des petits personnages comme Claude Guéant, Brice Hortefeux, Nadine Morano et jusqu’à notre Louis Marette sont chargés de ces pratiques méprisables de l’imagination au service de l’invention, à proprement parler, d’un gaullisme lavé de tout soupçon de pétainisme.

Bien sûr, ces dangers supposés n’ont pas la force de remettre en cause l’ordre en général. Rien, aucune force physique, aucune idée marginale ne sont en mesure de déséquilibrer l’ordre établi au point de nécessiter l’application de la menace gaulliste : une dictature.

Alors, il faut créer ces peurs. Et le gaullisme s’y connaît en peur, comme ses sœurettes le pétainisme et le franquisme. Alain Badiou a cerné la question. Il semble actuellement impossible de le contredire. La barbarie qu’il décrit existe bel et bien. Mais elle ne s’applique plus à des forces anarchistes ou communistes ou par trop fascisantes. Et ce n’est évidemment pas du côté de Le Pen que les gaullistes se tournent pour se chercher des ennemis et justifier du même coup leurs idées dépassées et ridicules.

Il ne font pas face aux communistes, qui viennent d’ailleurs de perdre encore la face, ni aux socialistes, qui sont de vieux compagnons de route. Il ne s’agit plus de se dresser contre des groupes et des groupuscules comme ce fut le cas à la belle époque de la répression organisée par l’État.

Les nouvelles cibles sont sociales. Il n’est plus question d’appliquer la politique gaulliste contre d’autres applications politiques, mais de l’infliger à des dangers d’origine sociale.

Et c’est là que le Parti Socialiste se distingue de la Droite. Mais c’est là aussi qu’il est en passe de se contredire et par conséquent de se tromper.

 

La Droite veut punir la « racaille ». Elle ne fera plus appel à la possibilité de dictature, promis ! Mais il y d’autres moyens de punir et de réduire. Le régime sarkozyste, servi par des gaullistes mis en appétit par cette nouvelle perspective d’existence au-dessus de la Nation, ne s’est pas privé d’inventer ou d’emprunter des techniques d’épuration : voisins vigilants, délation, flics véreux, magistrats opportunistes, etc.

La Gauche socialiste veut se distinguer de ces signes apparents de fascisme.

Le problème, c’est la Constitution. La question de la séparation des pouvoirs, qui nous vient de Montesquieu et maintenant de cette Amérique triomphante, réduit en cendres le principe de dictature provisoire. Or, les socialistes tiennent à ce principe. Il est bon. Il est même catholique. On nous assure qu’il ne fera plus de mal à personne et qu’il faut considérer, maintenant, que le mal qui a été fait n’était qu’un péché de jeunesse. Rien n’est dit sur le mal que cela pourrait encore faire si l’occasion se présentait.

Pourtant, on a envie d’élire nos juges, nos fonctionnaires et d’augmenter l’aura de nos députés. On ne voit même plus la nécessité pour le roi de la république de décréter à notre place et de fausser l’esprit de nos lois en exerçant un pouvoir inadmissible sur nos juges qui n’y voient d’ailleurs pas d’inconvénients tellement la place est bonne.

 

On a envie de devenir un pays moderne. Un pays avec un drapeau rouge ou bleu ou caca d’oie, mais un drapeau qui ne soit qu’un message d’humanité, même si la réalité est dure pour nos enfants manipulés par ces bêtes qui organisent des fêtes pour noyer le poisson révolutionnaire dans une « débauche de musique », comme le promet à Mazères Louis Marette, mauvais gaulliste et larbin patenté.

Ce produit caricatural de la pensée gaulliste est actuellement en déroute : et pas seulement parce que son avenir politique est compromis et qu’il a passé l’âge de s’envoyer en l’air. Des rumeurs prennent la place du silence en attendant des analyses plus poussées. Mais aux potins, il convient, en attendant qu’ils s’avèrent, de substituer des faits capables de mettre à jour les anomalies véritables de la société française. Il en est une.

La bonne question est de savoir comment neutraliser cette engeance et l’empêcher d’exercer sur les esprits, et notamment sur la jeunesse, son influence de bâtard de la démocratie. Issu en effet de cette franche bâtardise qu’est le gaullisme, il symbolise cette déliquescence de la jalousie associée à l’hypocrisie qui fonde l’anomalie de Droite.

Regrettons que le socialisme, tel qu’il est conçu en France, continue de cultiver l’idée blanquiste d’une révolution entreprise uniquement par les déclassés, c’est-à-dire par les rejetons de la bourgeoisie auxquels il convient aujourd’hui d’associer les intellectuels et autres bibliothécaires en vadrouille. Réduire le peuple à sa fonction démographique et productrice revient à mettre en branle les principes gaullistes ou, mieux dit, les axiomes du néomonarchisme. L’idée de dictature salvatrice à la de Gaulle, Pétain et autres Franco est dans l’air. C’est une injustice faite à l’honnêteté et à la dignité humaine.

Il n’y a pas de solution dans le gaullisme. Il ne peut y avoir de solution dans un système policier à proprement parler :

— un système qui autorise, bafouant ainsi toute prétention à la liberté.

— un système qui distribue des privilèges au détriment du droit ;

— un système essentiellement fondé sur la récompense organisée alors que l’esprit moderne privilégie toujours l’invention.

Il va sans dire qu’ainsi les Louis Marette ne peuvent être que cloués au pilori.

 

louis_marette_chasse

 

 

 

Louis Marette est-il un lepeniste ?

 

Louis Marette, c’est le cas typique d’un Français héritier du colonialisme et du collaborationnisme. Cas mental plus que politique, mais il est sans doute plus judicieux de parler à son propos de caractère comme le fit, au sujet des pédants et des salauds de son époque, l’illustre La Bruyère qui connaissait les mœurs de ses contemporains et sut avec maestria les soumettre à son style demeuré depuis lors un modèle du genre.

Ayant commencé sa « vie politique » dans le giron d’André Trigano, c’est-à-dire en eaux troubles, on l’a vu évoluer, au fil des ans et des mandats, d’une Droite apparemment modérée, ou plus précisément indécise, à un Centre qui, par sa nature, ne demandait qu’à être trahi. Ce fut chose faite, Louis Marette continuant sur sa lancée au sein d’une UMP d’abord « gaulliste », puis carrément sarkoziste, autrement dit pétainiste comme le souligne avec acuité  Alain Badiou.

La prochaine étape consistera pour Louis Marette non pas en une adhésion complète à telle ou telle doctrine fasciste, comme certains esprits critiques veulent déjà en témoigner, mais dans une sénilité bric-à-brac mental construite sur les ruines du nationalisme, du corporatisme et de quelques autres rêves de gloire qui, assez curieusement, et si j’ai aussi soigneusement que je l’ai voulu, parcouru le Journal de Goebbels lui-même, forment le lit desdites doctrines.

Ce processus dégénératif s’annonce déjà par des signes distinctifs dont nous avons touché deux ou trois mots (dont quelques-uns font l’objet d’un débat judiciaire) ici-même.

Plusieurs apparitions publiques de Louis Marette témoignent sans erreur possible qu’il a mal à la tête pour des raisons que l’on pourrait qualifier d’intellectuelles si le bougre était sensé et censé en avoir.

Ainsi, nous le vîmes, croix de bois, croix de fer, surgir dans la vie quotidienne des mazériens comme un de ces héros mexicains qui imitent leurs modèles marvéliens sans toutefois les égaler. Un Marette-Rambo fit irruption au Conseil dans cet état :

 

Louis Marette en loubard de la chasse

 

Les gendarmes de Saverdun peuvent témoigner, si cela leur est permis, que le même Louis Marette trottina en habit de Chaperon Rouge sur la voie publique, allez donc savoir pourquoi !

 

Louis Marette

 

Plus récemment encore, la mémoire collective fut frappée par cette autre apparition non moins exemplaire de l’état de déliquescence cérébrale qui préside à l’existence droitiste de Louis Marette. Coiffé du képi du « Général », il apparut sur la voie publique à l’aveuglette, prenant ainsi le risque de causer des accidents : comme on le sait, la règle veut que les chauffards meurent rarement dans les accidents qu’ils provoquent et les innocentes victimes se font toujours berner par une Justice qui hésite à donner raison à celui qui souffre, laxisme qui favorise l’abus des substances interdites et autorisées sans distinction, ni élégance d’ailleurs, et peut même faire de l’alcoolisme une prouesse digne de l’humain et par conséquent un exemple pour la jeunesse qui, par définition, n’en sait encore rien.

 

 

De deux choses l’une :

— ou bien la tête de Louis Marette enfle au point de remplir le képi sans inspirer la caricature aux observateurs critiques ;

— ou bien c’est le képi qui rétrécit pour s’adapter à la tête de Louis Marette, auquel cas l’observateur constatera que ce ne serait pas au profit du gaullisme et que cette adaptation ne changerait rien aux capacités intellectuelles de l’intéressé.

Grand képi et petite tête n’égalera jamais petit képi et la même tête. La tête de Marette étant une constante, les variations artificiellement opérées sur le képi, toujours dans le sens d’un rapetissement, ne provoquent finalement qu’une fort injuste interprétation du contenu du képi.

Et on peut constater en effet, à observer la gesticulation politique de Louis Marette, que celui-ci cherche à diminuer la grandeur du képi, ce qui constitue, tout compte fait, une trahison de l’esprit républicain tel que celui-ci est défini par la Constitution (en forme de képi, d’ailleurs).

Soumis à ces critiques, Louis Marette s’est mis en devoir de réfléchir à la question pour lui trouver une solution qui s’adapte aux constantes de sa tête sans toucher de près ou de loin à la dimension du képi.

Et voici ce qu’il a trouvé :

 

 

À première vue, c’est le premier signe trompeur d’intelligence donné par Louis Marette. La tête n’a pas changé, malgré les abus, et le képi demeure intact, pour le bonheur de tout ceux qui pensent que Louis Marette est décidément un mauvais gaulliste.

Seulement voilà, le képi est à l’envers. Est-ce que Louis Marette a l’air moins bête pour autant ?

Loin de nous l’idée d’un Louis Marette tricheur au point de paraître idiot sans que ça le gêne. Une sorte de Vautrin « qui fait l’âne pour avoir du foin » ne peut en aucun cas satisfaire notre soif de vérité.

Louis Marette n’a pas toute sa tête, ce qui expliquerait la grandeur du képi.

Et si ce képi est aussi grand que ça, est-ce qu’on peut légitimement penser que la tête de Louis Marette a fait l’objet d’un gonflement artificiel, sorte d’opération esthétique clandestine qui a dû coûter quelque chose, quand même !

Et qui a payé ces dépenses ? Quel maître nécessiteux a bien pu financer un pareil gonflement ?

 

 

Il y a fort à parier que Louis Marette emportera son secret dans sa tombe. Et personne n’ira y fourrer son nez pour voir si sa tête se dégonflera ou pas dans cette ombre définitive. Les secrets de Polichinelle ne franchissent pas la dose d’humour qu’ils inspirent. Surtout quand les idées ne viennent pas toutes seules :

 

 

 

 

 

Philippe Calléja dans la tombe de Louis Marette

 

andre_trigano-louis_marette

 

La raclée infligée à la droite par le peuple français est une leçon de civisme. Leçon franchement administrée sur les traces de la philosophie, c’est-à-dire en dehors de tout esprit salaud ou pédant. Elle porte, comme en témoignent parallèlement les écrits publiés dans ce blog, sur les caractéristiques flagrantes et traditionnelles de cette Droite décidément barbare et inadmissible :

méchanceté, avec ce que cela suppose de peurs infligées ; on peut appeler ça pétainisme si on veut et que ça plaise ou non à la Justice ;

hypocrisie (terme entaché de pédantisme chrétien auquel nous préférons celui de « saloperie », dans le sens sartrien) ;

infantilisme (ou autrement dit désuétude des soi-disant récompenses étatiques ; encore mieux dit abêtissement par la reconnaissance mise en scène au sein d’ordres obscurs et obscurément constitués) ;

misanthropie (qui est le contraire du concept de charité ou, si l’on préfère, de la philanthropie, ou de l’humanisme qu’on est en droit d’attendre d’un élu).

Ici, en Basse-Ariège, la Droite d’André Trigano et de ses larbins est en train de faire long feu : Philippe Calléja, dauphin désigné depuis que Louis Marette donne des signes de sénilité, rentre dans sa niche avec les stigmates d’une défaite cuisante : il est châtié chez lui à Saverdun, chez son maître à Pamiers et chez son pépé à Mazères ! Quel naufrage !

Battue à plates coutures sur son propre terrain, une Nadine Morano déclare sans vergogne qu’il faudrait interdire aux humoristes de faire de la politique ! Caractéristique policière empruntée pour la circonstance au fascisme et à sa théorie du corporatisme. L’effet est d’un comique cosmique ! Il faut dire qu’elle a la tête de l’emploi ou qu’en tout cas son cerveau connaît ses grimaces et n’a pas trouvé les moyens de les soustraire à l’attention des médias.

Autre faciès particulièrement éloquent, Claude Guéant, extrémiste sans foi et maître à penser du mirmidon Louis Marette, s’expose à des représailles après avoir tenté de se mettre à l’abri sous le statut de représentant du peuple, lui qui n’a jamais rien représenté et tout dissimulé.

Du coup, les tenants de la soi-disant civilisation chrétienne se posent en humanistes, doctrine pétainiste n’ayant évidemment rien à voir avec la génération de l’esprit humain par la science et la littérature. François Fillon, bedeau poussif et carillon sans gloire, se fait d’ailleurs de gros sourcils en ce moment ; il a de plus en plus la gueule de son emploi apostolique.

Il faut dire que le mensonge gaulliste, qui ne vaut intellectuellement pas mieux que les pitreries des négationnistes, est loin d’être dénoncé comme une des pires révisions de l’Histoire, y compris par celle qui préside aux destinées des socialistes. Ses références constantes à la résistance font florès : d’après elle, à droite comme à gauche, excepté chez Le Pen, tout le monde il est gaulliste, tout le monde il est pas collabo.

Certes, les intellos du Front de Gauche n’ont pas convaincu la populace encline à gueuler avec les loups ; on n’attire pas les mouches avec le vinaigre. Avec moins de théâtralité et plus de preuves que la fiction est à la portée de tous, ce discours eût emporté l’adhésion de la douleur, la seule qui compte quand on n’a pas peur de la vérité.

Le Parti Socialiste lui-même ne l’emporte largement que parce qu’il s’est, sans doute savamment, approprié l’électorat du Centre, toujours à droite, et celui des « vrais gaullistes » qui signalent, de concert avec les « nouveaux communistes », que la Droite UMP est pétainiste, n’en déplaise aux cerveaux lacunaires et vicieux de l’arrière-garde moraliste installée dans la soute par le sarkozisme.

De plus, des traces demeurent de la barbarie sarkoziste héritière du colonialisme et du collaborationnisme. J’en veux pour preuve cette récente décision de la Cour de cassation du Royaume de France :

Le chef de l’Etat français peut agir en justice en tant que victime pendant son mandat, même s’il nomme les magistrats et bénéficie pour sa personne d’une immunité pénale, a dit vendredi la plus haute juridiction française. La Cour de cassation a donné ainsi raison à Nicolas Sarkozy dans le premier arrêt sur le sujet, appelé à faire jurisprudence, et qui concerne une affaire où il avait demandé réparation d’un piratage de son compte bancaire personnel. La juridiction a écarté l’argument soulevé par les auteurs de ce délit, qui estimaient que le président de la République ne pouvait pas se constituer partie civile contre eux car il nomme les magistrats par décret. « La seule nomination des juges par le président de la République ne crée pas pour autant une dépendance à son égard dès lors qu’une fois nommés, ceux-ci, inamovibles, ne reçoivent ni pressions ni instructions dans l’exercice de leurs fonctions », lit-on dans l’arrêt. (Presse)

Autrement dit : « Comme vous avez raison, messieurs les délinquants, et qu’on a le devoir de vous donner tort (encore heureux !) , on se donne raison. » Pratique perverse du jugement qui, en des temps moins heureux, favorise les émergences crasses de la trahison et de la délation, mais conforme à l’esprit gaullien qui se veut pragmatique et aussi peu visionnaire que possible.

Dépourvue de séparation des pouvoirs et de leur partage équitable entre les acteurs de l’ordre public, la France, monarchie élective plus que république française, entretient en son sein une magistrature qui prétend se nourrir, à l’abri des effets critiques qui menacent sa légitimité même, du beurre et de l’argent du beurre. Rien de moins ! La place est bonne en effet si l’on est à la fois indépendant et fonctionnaire à vie. Il faut constater que les ambiguïtés sont précieusement cultivées : l’inamovibilité est confondue sereinement avec l’indépendance, ce qui en dit long à la fois sur la médiocrité de la pensée et sur la duplicité des idées. Mais le peuple français lui-même n’entretient-il pas cette autre perle, héritage de ses fondations mérovingiennes, constitutive de la saloperie : le privilège à la place du droit ? et le piston à la place de la reconnaissance ? Quand l’exemple vient d’en haut, il se suit les yeux fermés.

En attendant qu’un véritable débat s’installe sur la perspective d’une Constitution digne de l’esprit républicain que l’actuelle bafoue sans scrupules au nom de l’ordre à établir coûte que coûte (bonne définition du gaullisme), réjouissons-nous tout de même de la victoire de la Gauche. On va pouvoir (peut-être) s’en prendre sans retenue aux fondements même de cette Droite qui ressemble à toutes les ignominies de l’Histoire : elle n’est jamais modérée.

Ici même , à Mazères, le programme de ce combat s’impose de lui-même, contre :

— l’hystérie justicière de Louis Marette, en relation avec la méchanceté dont il est question plus haut ;

— ses enfantillages, qui jettent à la fois le trouble et la risée sur les valeurs républicaines et la mémoire collective ;

— sa déloyauté envers l’humain ;

— son incivisme.

Sur ce dernier terme, et afin de lever toute ambiguïté, précisons que ce mot est pris dans son sens français et que, par conséquent, sa synonymie avec collabo, en usage en Belgique, n’est pas de notre ressort ; clarification qui sera utile, n’en doutons pas, à une justice quelquefois prise en flagrant délit, là encore, d’amphibologie et par conséquent d’activité politiquement, et non pas juridiquement, législative.

L’incivisme dont il est question ici est vu comme un défaut de dévouement du citoyen pour l’État et/ou de l’individu pour la collectivité.

Le dévouement pour l’État français étant peu compatible avec nos convictions territoriales ou plus exactement  terrestres, nous réservons notre jugement à des diatribes autrement combattives.

Par contre, la loyauté que chacun, indépendamment de ses convictions, de son attachement sentimental, voire de ses racines, doit à ses semblables est un sujet à la portée du débat municipal : les diverses applications de la barbarie sarkoziste par ce maire opportuniste et domestiqué ne laissent aucune place au doute.

Il convient donc de s’appliquer à gâcher sa retraite de riquiqui, terme beaucoup mieux approprié à son inculture que celui de pétainiste dont le sens a, à notre avis, fort mal vieilli, y compris dans l’esprit de ceux qui y perçoivent instinctivement, à défaut d’avoir les moyens de s’y pencher intellectuellement, une atteinte à la… dignité humaine. Idée sarkoziste par excellence.

 

 

 

André Trigano se dépêche

 

louis_marette_degaulle

 

Depuis quelques temps, l’ambiance change en Ariège. La tristesse masquée qui servit de réponse à la barbarie sarkoziste  laisse la place au désir de vengeance qui est en fait une sorte de nez sur lequel il est de bon ton de déposer un loup.

Même la Dépêche se dépêche, elle qui s’empêche la plupart du temps. Timidement, car la parole n’y est pas donnée à la pensée et à ses travaux polysémiques. Le Dabe André Trigano en prend un coup. Pour l’instant, on se moque de lui. Il faut être prudent car, selon ses propres déclarations, il est en bons termes avec Augustin Bonrepaux qui, toujours selon la même source, le lui rend bien.

 

Ce qui laisse augurer (peut-être) d’une épuration en douceur.

D’ici, j’entends les cagnettes de Louis Marette jouer des castagnettes. Philippe Calléja, qui se prend une raclée monumentale, y compris sur son propre terrain, ne pourra pas faire usage de sa méchanceté légendaire. Voilà où on en est.

Il faut dire que le passage du vent sarkoziste a laissé des traces : un centre de Pamiers réduit à la mendicité au profit des petites affaires du clan Trigano en périphérie, la tristesse récurrente des rues de Mazères qui fait fuir les touristes, la mort quasi complète de Saverdun qui mourra la gueule ouverte si Philippe Calléja n’en est pas chassé, la musique militaire qui résonne sans raisonner, la méchanceté foncière des gens de droite qui s’applique aux pauvres, aux marginaux, aux déclassés même, voire à tout ce qui ne se laisse pas enculer par le drapeau national…

Oui, oui : ici, on dit enculer, madame la Présidente ; on se sent libre de choisir nos sens dans le dictionnaire de la langue française. On signale que Louis Marette préfère, en bon chaouch, le terme enculasser : mettre la culasse au canon d’une arme à feu, précise Littré. Louis Marette s’est fait bien enculasser, mais c’est en bon cave respectueux des directives du Dabe. Il lui est même arrivé d’enculasser, en période d’apyrexie, militairement parlant bien sûr : nous nous en tenons au sens propre, voire récur(r)é pour la circonstance.

 

Le temps de l’épuration est donc venu.

Bien sûr, des voix s’élèveront pour prévenir les abus, car en matière d’épuration, ce sont les abus qui donnent un sens à l’Histoire, et on sait à quel point celle-ci est un cauchemar dont il est difficile de s’éveiller.

Les pitreries gaullistes commencent à annoncer le matin, mais on est loin d’en être là quand on considère que le gaullisme est devenu, sous la houlette de la barbarie sarkoziste, un pétainisme, n’en déplaise à la justice provisoire qui s’exerce toujours un peu vite quand les chances d’être réélu sont encore prometteuses. Le Dabe n’y a-t-il pas cru dur comme fer quand il a invité l’ex-président Sarkozy a assister à une démonstration de la fidélité domestique du préfet de l’Ariège qui ne voulait à aucun prix qu’on l’ignorât ?

Hélas pour ces ostrogoths, la République française revient à ses principes fondateurs. Ce qui me donne envie d’aller pisser au pied de la statue de Jean Cardot aussi mensongère que minablement sculptée.

En pissant sur la tombe du soldat inconnu, ce qui l’exposa à un rude passage à tabac, Jean-Pierre Duprey n’avait sans doute pas assez pensé que ce cadavre est peut-être celui d’un poète d’une race toujours maudite chez nous si l’on en juge par la persistance tenace de la propagande gaulliste encore vivace de nos jours parce que l’honneur dont il est question relève plus de l’action politique, toujours entachée de compromissions, que du courage et de la fidélité, valeurs qui appartiennent à tous les hommes, y compris les moins tenants de titres forcément désuets.

Les bavardages incessants des « anciens combattants » ne recouvriront jamais le silence têtu des véritables héros. Car s’il est bien une chose qui n’invite pas au bavardage, c’est le combat. Toutes les familles savent cela. Surtout dans ce pays où les victimes des guerres sont… légions.

Alors le temps est venu de promener les faux frères, à poil et fraîchement tondus, sur la place publique au milieu des hourras de tous ceux qui ont su retenir la violence légitime inspirée par la barbarie sarkoziste et par ses représentants locaux. Que cela se dépêchera, doutons-en, mais sait-on jamais ! Et si la justice s’en mêle, ce sera sans doute dans le style des lendemains de guerre…

Non. Ce temps de l’épuration sera négocié, comme il convient au conservatisme de cette nation domestiquée.

Aura-t-on accès aux dossiers ? Quelques débats publics auront-ils lieu pour nous éclairer ? La Dépêche trouvera-t-elle les plumes qui lui manquent ? Un professionnalisme probe va-t-il présider à des enquêtes enfin menées tambour battant ?

 

Allons ! Allons ! Le jamais vu ne se voit jamais, c’est la règle.

Il faudra se contenter des miettes tombées d’une longue période électorale qui a, dit-on, fort épuisé l’esprit et le corps des Français. Enfoirés de Français incapables d’apprécier le fond véritablement démocratique de leur existence quand il se manifeste aussi heureusement qu’aujourd’hui !

Et c’est dans cet état de consomption que les citoyens vont se jeter dans la marelle des vacances. Pas tous, loin s’en faut ! Il faut du privilège pour avoir le droit de secouer son plumier dans les vaguelettes du bord de l’été.

Le temps passant, on aura moins envie d’épurer. Après tout, ces trois rabougris promenés à poil et sans cheveux sur la place Milliane n’apporterait rien au moulin de la contestation.

Entre temps, Louis Marette aura encore soufflé un peu de son haleine chargée dans la baudruche municipale : âneries en tous genres destinées à amuser le rare touriste et quelques badauds qui autrement se font carrément chier, sans compter l’église en surproduction de vin de messe.

 

Il faut bien le constater :

En France, il n’y a pas d’extrême Gauche, la Gauche n’est plus populaire et le socialisme court après une  tranquillité de Droite sans s’essouffler. Il n’y a plus de Droite non plus : un Centre tente de rassurer pendant que la racaille d’extrême Droite, pétainistes de l’UMP et maurrassiens du FN confondus, avec ce qu’il faut de gaullisme décalé, recrée les conditions de la tragédie nationale dont il faudra songer à fêter l’anniversaire sans se faire enculer, prouesse mirifique qui appartient aux élus, si j’ai bien compris !

Ici, on n’épure pas : on encule toujours les mêmes et ça ne change rien alors que ça devrait !

« Élections, piège à cons ! »

« Le slogan dénonçait les traîtres, mais les cons, c’étaient nous, » écrit un professeur d’Université quelque part dans le cerveau envahissant de la blogosphère.

Pourtant, une odeur de démocratie se devine quand on écrase la merde gaulliste génétiquement modifiée par la barbarie sarkoziste. Oui, la France a aussi cette odeur. Mais il faut torcher avec vigueur, quitte à créer un style.

 

 

 

Aimé Césaire – Discours sur le colonialisme

 

Aimé Césaire

 

Une fois l’an, il n’est pas mauvais de relire d’un trait le Discours sur le colonialisme d’Aimée Césaire (Éditions PRÉSENCE AFRICAINE). La question y est tellement bien posée qu’il est difficile d’y répondre quand on est un salaud ou un pédant. Aimée Césaire, grand homme dans le sens où de Gaulle ne l’était pas, associe en lui-même le poète et l’homme d’action. C’est évidemment de ce côté de l’humain qu’il faut rechercher l’exemple à suivre et non pas dans le panthéon de la République qui, en comparaison, a des airs de poubelle avec des choses encore bonnes à consommer et d’autres qu’il faut absolument jeter. Une instruction civique digne de ce nom devrait s’inspirer de cet homme le plus simplement du monde : en enseignant son œuvre de poète de génie et son discours d’homme politique de premier plan. Au lieu de ça, les caves locaux et leurs dabes en déroute, autrement dit la racaille UMP et Cie, continuent de propager autant les saloperies de leurs actes que le pédantisme de leurs projets. Parallèlement à cet esprit an 40, l’été 42 qui s’annonce paraît bien diaphane. Nos Américains de circonstance n’ont pas l’intention de toucher aux sacro-saintes institutions et surtout pas de retirer les cadavres discutables que l’Histoire reconsidère cette fois sans retenue, comme il sied à une science. Le débarquement entrepris par cette gauche a des airs de déjà vu. On tourne en rond. Pourtant, nous ne manquons pas de matière à discuter et même à mettre en application. Mélange d’inculture flagrante et d’intentions malveillantes,  larbins et fils à papa nourrissent ce retour d’histoire qui n’a pas fini d’occuper nos veillées. Relire le Discours sur le colonialisme, c’est se préparer à changer radicalement le sens à donner à l’action politique. 

Dans un de ces trop rares reportages auxquels la télévision préfère depuis belle lurette le discours propagandiste des images montées et commentées [139], de jeunes Saoudiens s’exprimaient devant la caméra, accroupis en demi-cercle devant elle. C’étaient des pauvres, des êtres sans avenir professionnel ni social, condamnés de surcroît à la virginité ou au viol. Renvoi de miroir, non reflet dont le Royaume ne sait pas se passer malgré des pratiques judiciaires despotiques et cruelles. Misère des profondeurs de l’âme dont la civilisation arabe, mère de tous les contrastes et de toutes les beautés tangentes qu’il a été donné à l’homme de haïr et de contempler, possède le secret bien gardé malgré le spectacle des sacrifices punitifs. Ces jeunes n’envisageaient pas de devenir autre chose que ce à quoi les destinait leur condition à la fois d’Arabes et de pauvres. Ils maniaient des téléphones portables pour se gaver de séquences pornographiques avec l’assurance de ne pas pécher puisque, selon les données du mulla, les femmes en question n’étaient pas des Arabes. Un racisme abouti accompagnait leur perdition religieuse savamment mise à la place de la conviction, toujours plus acceptable, et mêlée à un discours clairement orienté vers la lutte contre tout ce qui n’est pas donné à Dieu ou donné par lui. Cependant, ces jeunes ne cultivaient pas l’illusion. Il voulaient simplement se donner l’air de se soumettre. Leur existence était celle de chapardeurs, en attendant des délits plus sérieux et, au bout d’un voyage qu’ils prévoyaient court et agité, le crime qui les conduirait à la potence après des mutilations codifiées. Ces images m’ont immédiatement rappelé cette séquence du « Trésor de la sierra madre [140] » où les bandits mexicains sont fusillés par l’armée nationale mise à la place de la police. Le chapeau d’un des bandits s’envole, le bandit demande à le récupérer, ce qui lui est consenti, il le replace sur sa tête, et la fusillade envahit l’espace sonore de la poussière soulevée par le vent. Pas un cri, pas une plainte, pas une revendication, ni un reproche. La mort était attendue depuis longtemps, comme chez ces jeunes Saoudiens que la nation a condamnés d’avance. Le racinement [141] n’a guère consisté qu’à ne pas chercher à échapper aux données d’un destin annoncé par la filiation. Ceci, en pays souverain et immensément riche.

Il en va autrement en pays conquis. Dans « Le problème du colon » tel que le pose et le résout Boris Vian, le vieux colonial, « poussé à bout, ne manque jamais de s’exclamer : Enfin, Monsieur, nous leur avons apporté la civilisation à ces gens-là ! Sur quoi un titi se lève dans l’assistance et s’écrie d’une belle voix de contralto : Si vous leur avez apporté la civilisation, faudrait peut-être les traiter comme des gens civilisés. Et le colon, superbe, répond d’une voix ample : Il n’y a rien à faire avec ces brutes ! [142] »

N’oublions pas, tout de même, que les grandes voix de la littérature française, pour être revendicatives, et quelquefois avec une hargne exemplaire, n’en sont pas moins celles de personnages qui eussent vécu comme leurs semblables si la mélancolie, la colère ou la maladie ne les avaient emportés au large de leur port d’attache. Ces appareillages horizontaux ont leur lyrisme, certes, mais sont-ce des voix du siècle ou seulement du choix opéré d’en haut par la magistrature du bien ?

Le mal est ailleurs. Et nous le savons bien.

Tout autre est le portrait d’Aimé Césaire qu’André Breton trace comme l’écriture même dans ce décidément bon livre qu’est Martinique, charmeuse de serpents [143]. Il m’a toujours semblé, mais depuis le temps a passé et c’est maintenant une quasi-certitude, que ce portrait est plus généralement celui de l’écrivain idéal selon Breton. En huit points :

 — 1. Cet écrivain est « engagé tout entier dans l’aventure », il dispose « de tous les moyens capables de fonder, non seulement sur le plan esthétique, mais encore sur le plan moral et social, que dis-je ? de rendre nécessaire et inévitable son intervention. »

 — 2. « C’est la cuve humaine portée à son point de plus grand bouillonnement, où les connaissances, ici encore de l’ordre le plus élevé, interfèrent avec les dons magiques. [144] »

 — 3. « J’ai été confirmé dans l’idée que rien ne sera fait tant qu’un certain nombre de tabous ne seront pas levés, tant qu’on ne sera pas parvenu à éliminer du sang humain les mortelles toxines qu’y entretiennent la croyance – d’ailleurs de plus en plus paresseuse – à un au-delà, l’esprit de corps absurdement attaché aux nations et aux races et l’abjection suprême qui s’appelle le pouvoir de l’argent. »

 — 4. « Ce poème n’était rien de moins que le plus grand moment lyrique de son temps. »

 — 5. « Un poème à sujet, sinon à thèse. »

 — 6. « Le don du chant, la capacité de refus, le pouvoir de transmutation spéciale dont il vient de s’agir, il serait trop vain de vouloir les ramener à un certain nombre de secrets techniques. Tout ce qu’on peut valablement en penser est que tous admettent un plus grand commun diviseur qui est l’intensité exceptionnelle de l’émotion devant le spectacle de la vie (entraînant l’impulsion à agir sur elle pour la changer) et qui demeure jusqu’à nouvel ordre irréductible. »

 — 7. « Derrière cela encore, à peu de générations de distance il y a l’esclavage et ici la plaie se rouvre, elle se rouvre de toute la grandeur de l’Afrique perdue [145], du souvenir ancestral des abominables traitements subis, de la conscience d’un déni de justice monstrueux et à jamais irréparable dont toute une collectivité a été victime. »

 — 8. « Il est normal que la revendication le dispute dans le « Cahier » à l’amertume, parfois au désespoir et aussi que l’auteur s’expose aux plus dramatiques retours sur soi-même. Cette revendication, on ne saurait trop faire observer qu’elle est la plus fondée du monde, si bien qu’eu égard au droit seul le Blanc devrait avoir à coeur de la voir aboutir. [146] »

Après cela, comment imaginer que Louis-Ferdinand Céline est plus grand que Césaire ? En tout cas, ce n’est pas au texte que je le demande. Car si Céline donne à l’écrivain les moyens d’une revendication tonitruante mais essentiellement xénophobe, que des scribouillards ne se privent pas d’évoquer pour aller encore plus loin dans la dépréciation de l’autre, Césaire offre le flanc de qui a trouvé le ton de la sagesse humaine et de la transmission orale. On a tort d’assimiler les gesticulations verbales, la petite musique, à la littérature qui est, sinon le silence dont nous parle Maurice Blanchot [147], au moins cette immobilité de contemplateur et d’homme d’action, qu’il ne faut pas confondre avec la paralysie des périodes de convalescence, les instants de désespoir ou les moments d’égarement de la raison aux prises avec son contraire et ses contradicteurs.

[…]

Patrick Cintas

La suite dans Cosmogonies, essai sur le roman,
       >>Texte intégral en ligne
       >>Édition en librairie


[139] Je n’en ai pas noté les références, trop occupé à lutter contre le sommeil que m’inspire d’ordinaire les programmes de télévision.
[140] John Huston – The Treasure of the Sierra Madre (1948).
[141] Terme barrésien, donc.
[142] Métabase subtile, remarque Vian qui se réfère dans cet article à une rhétorique pointilleuse héritée de l’école et de la tradition ! Dans « Textes et chansons » recueillis par Noël Arnaud.
[143] Entre la vélocité acquise d’André Masson et l’oxygène actif d’Aimée Césaire.
[144] J’associe ici librement le texte du « Cahier du retour au pays natal » à son auteur.
[145] Note de Breton : Léo Frobenius, se référant aux observations des navigateurs européens de la fin du Moyen Âge, écrit : »Lorsqu’il arrivèrent dans la baie de Guinée et abordèrent à Vaïda, les capitaines furent étonnés de trouver des rues bien aménagées, bordées sur une longueurde plusieurs lieues par deux rangées d’arbres; ils traversèrent pendant de longs jours une campagne couverte de champs magnifiques, habités par des hommes vêtus de costumes éclatants dont ils avaient tissé l’étoffe eux-mêmes ! Plus au sud, dans le royaume du Congo, une foule grouillante, habillée de « soie » et de « velours », de grands États bien ordonnés, et cela dans les moindres détails, des souverains puissants, des industries opulentes. Civilisés jusqu’à la moelle des os ! » (Cité dans Tropiques, nº 5, avril 1942)
[146] Les soulignements sont de moi.
[147] Maurice Blanchot – « Le livre à venir.Le dernier écrivain. »

 

 

 

French Theory à l’appui, la Droite est un tas de merde

 

Dans sa dernière [lettre], Johnny Rasco soulève à bout de bras la grande question de savoir ce qui, philosophiquement parlant, lie l’honneur à la saloperie, autrement dit ce qui explique l’un et l’autre.

Dernièrement, dans le cadre de la campagne pour les élections législatives, le candidat UMP de notre circonscription (Ariège Nord) a soutenu une manifestation sportive de troisième ou quatrième plan sous le prétexte que le « sport a une vocation éducative fondamentale… » Le sport ne sert pas seulement à muscler, il est capable de travailler l’intérieur de l’extérieur, prouesse, on en conviendra, remarquable et remarquablement gymnique.

Sans doute inspiré par le blason de Mazères, Philippe Calléja a déclaré solennellement, et avec une petite pointe de jalousie qui n’a pas échappée à Louis Marette, maire de Mazères, que « c’est notre fer de lance. »

« Ici, on vit rugby, on respire rugby, » on pense rugby, etc.

Heureusement, le tournoi a été gagné par des Basques. Sinon, on aurait douté de la hauteur du propos.

Gora Euskadi Askatuta.

Mais dans le canton de Saverdun, présidé par son conseiller Louis Marette, on ne se shoote pas au rugby, ni à aucun autre exercice de la musculation faite pensée par la pratique de l’introspection musculaire.

Une fois les médailles remises selon un protocole sévère et sévèrement mis en place par le tata qui s’en charge habituellement, on s’est retrouvé autour d’un vin d’honneur.

« Vin d’honneur » à Saverdun, car Philippe Calléja veut se distinguer de son concurrent intra muros Louis Marette qui, à Mazères, inaugure des « vins de l’amitié ».

Une analyse structuraliste s’impose.

Je rappelle que le sérieux de ce type d’analyse, d’invention française, et adoptée aux USA, est garanti par son expérience première : le mot insupportable contenant à l’évidence le mot suppositoire, on en déduit facilement que ce dernier ne l’est pas.

Ce rappel théorique (L’inconscient rhétorique d’Avital Ronell) étant fait, voyons ce qui structure la mise en concurrence de ces deux expressions désignant la même chose : un bon coup, celui-ci n’étant pas tiré derrière les fagots, mais directement à la futaille.

Louis_marette_vin

On voit donc ici clairement la place qui est accordée à l’honneur.

L’analogie avec la trilogie nationale frappe l’esprit plus qu’elle ne renseigne, mais il n’est pas mauvais de s’en approcher : un vin de liberté souffle sur l’honneur partagé en parts égales per l’amitié comme principe d’avancement. Devise qui pourrait inspirer l’héraldiste…

Le mot vin doit être pris dans son acception la plus large : l’idée d’ivresse aussi. Et non pas la plus longue, comme certains seraient tentés de le faire pour participer activement à la construction de la nouvelle Assemblée nationale qui sera de nature sportive si on a le sens de la longueur ou intellectuelle si on a l’esprit large.

Le mot honneur est mis en relation avec ce vin, passage obligatoire pour accéder à cette amitié qui est le ciment de toute relation humaine établie dans la louable intention de construire la société des hommes, de leurs femmes et de leurs enfants, soit dit en passant.

Dans l’autre sens, l’amitié n’atteint la dimension de l’honneur que par l’absorption de vin.

Ici, comme partout ailleurs, la modération est de mise. Le vin, insistons-y, est une façon de parler. Il n’y a que Louis Marette pour prendre ce mot au pied de la lettre.

Louis_marette_vin

Mais qu’est-ce que ces considérations morphologiques ont à voir avec la saloperie et l’honneur dont Johnny Rasco nous rebat les oreilles ?

Une simple substitution de termes, conformément à l’analyse de Rasco, nous éclaire d’avantage que ses chansons :

Louis_marette_vin

Certes, objecterez-vous, mais dans ce cas le mot vin n’a pas grande signification. On peut le remplacer par fornication, terme utilisé par Louis Marette pour décrire certains phénomènes politiques par lui observés, sans doute à travers le prisme constitué par un verre adéquatement placé dans sa main selon les usages en vigueur dans ce genre de rencontre.

Le mot pot serait moins prétexte à discussion devant une justice trop encline à donner son avis au lieu d’apprécier les faits comme c’est son devoir (son boulot). Familièrement entendu, ce mot désigne le postérieur, détail anatomique qui sert aussi bien le coup de pied que l’entourloupette. Nous n’irons pas jusque-là, relevant que l’association des mots corruption-copinage-merde est suffisamment révélateur pour ne pas nécessiter d’autres commentaires.

Louis_marette_vin

C’est la leçon de l’existence : prendre la vie comme elle vient, puis en tirer une conclusion qui ne soit pas trop bête.

Ainsi, le triangle signifiant vin-amitié-honneur se transforme, par la force des choses, en un autre qui signifie clairement que tout ne s’est pas passé comme le prétend l’analyse journalistique limitée, pour des raisons de déontologie, à l’examen des faits visibles à l’œil nu.

Seulement voilà : le philosophe enfile ses lorgnons. L’œil nu n’est pas son fort.

Et le simple spectacle électoraliste de quelques élus locaux accompagnés d’autres fonctionnaires au service de l’idéal gaullien se change en une analyse approfondie du phénomène.

Nous atteignons du coup les limites du système constitutionnel qui construit un État monarchique sur les fondements d’une Nation profondément républicaine. De quoi faire rêver les marchands de bananes et leur servir d’exemple.

Telle est la puissance de l’analyse structuraliste d’invention française et qui le reste !

On s’étonne moins alors que l’honneur soit comparé à de la merde.

Bien entendu, si l’esprit n’est pas en mesure, pour des raisons évidentes d’insuffisance cérébrale ou de domesticité active, d’entrer dans ce type de méthode, il y a peu de chance pour qu’on échappe à la qualification de droite. À gauche, on ne verra aucun inconvénient à traiter les crapules de crapules, les acolytes d’acolytes et les salauds de salauds.

Ce que c’est que la French Theory !

La même hypothèse vue à travers la lorgnette de Louis Marette n’aurait certes pas la même pertinence. Tandis que nos amis Américains ont décoré nos penseurs des meilleurs atours universitaires, Louis Marette est revenu de son voyage dans les colonies avec un diplôme arraché à une alma mater dolorosa, à l’âge de cinq ans à peine !

Louis_marette_licence-iv

 

Tu parles d’un « pétainiste diplômé » !

 

 

 

L’honneur, à Mazères comme ailleurs, ça se piétine !

 

louis_marette_honneur

Peuple surpris en plein piétinement de l'honneur

 

Qu’est-ce qu’on piétine quand on piétine de l’honneur ?

De la merde.

Sinon, on piétinerait pas.

La « petite frappe » Claude Guéant se plaint, de concert avec ses coreligionnaires de l’ancien État UMP, d’une chasse aux sorcières qui serait, si on en croit sa théorie de la démocratie, un crime contre l’humanité des hauts fonctionnaires de l’État.

Mais elle deviendrait quoi, la démocratie, si les hauts fonctionnaires n’étaient pas remerciés quand le régime change aussi distinctement que quand il passe de droite à gauche ?

Non content de subir la grosse rigolade qu’on inspire à l’étranger à cause d’une république qui n’a pas d’autre nom, il faudrait aussi qu’on s’explique sur l’avenir professionnel des huiles que Sarkozy a répandues sur le terrain d’une démocratie déjà mise à mal par son passé impérialiste et son récent statut de dictature révolutionnaire.

Si l’honneur c’est juste occuper un poste au-dessus de la mêlée, alors c’est de la merde, d’autant qu’on a pas les moyens de vérifier le niveau de compétence.

Métiers de pute, plutôt !

Alors on piétine. C’est comme ça. On vote et après on piétine ! On aime ça, piétiner. Ça fait de mal à personne et du bien à tout le monde. Marcher dans la merde de la domesticité, c’est pas rien, mon salaud ! Et on s’en prive pas, comme tu vois !

Non mais il est qui cet argousin gallé ministre parce qu’il est compétent en tâches non signées par leurs véritables auteurs ?

On se le demande même pas. On sait pas exactement, mais on sait.

Alors voilà : quand on a bien voté (ou presque bien) et que Sarkozy n’a pas tiré la chasse avant de se barrer, on entre dans les chiottes et on piétine.

On fait ça bien.

Bon, c’est pas nous qui le fait. C’est le ministre tous frais. On espère seulement qu’il prend autant de plaisir à piétiner l’honneur de ces bureaucrates que nous on en a à s’imaginer entrant dans les chiottes insanes de la Ve République avec des bottes chaussées exprès pour pas passer pour des mangeurs de merde. Des fois !

 

Ya pas d’honneur !

Ya qu’une Légion !

Rendre service n’a jamais constitué ni le début d’un commencement d’honneur.

Réputation — Gloire — Distinction — Privilège — Décence… La Justice, membre du pouvoir exécutif, comme au bon vieux temps de Vichy, a le goût du dictionnaire, dit-on. Et pas des meilleurs ! Qu’elle l’ouvre, au lieu de fermer sa grande gueule, pour constater que le mot honneur et le mot service n’ont pas de champ sémantique commun.

Légion des Serviteurs de l’État irait mieux à cet office particulier de l’impérialisme.

On y verrait rien à redire, d’ailleurs, sauf qu’on piétinerait à la première occasion.

Non mais !

Ya pas comme un piétinement pour remettre la merde à sa place.

 

Mais c’est du symbole, tout ça !

La merde, c’est pas de la merde, et nos pieds, c’est des pieds.

C’est pas d’avoir voté juste à droite de la gauche qui va changer la merde en autre chose et nos pieds en manuel de l’usage de l’honneur républicain.

Rien que de voir les nouvelles têtes, on se fait peur. C’est des gueules taillées dans la même merde, sauf que rien ne nous autorise à piétiner maintenant. Va falloir attendre ! Des fois que la prochaine fois, on vote à droite…

Attendre ! Patienter ! Se faire de l’angoisse parce qu’on piétine pas tout ce qui est de la merde. Faut qu’on prenne les mêmes et qu’on recommence. C’est la règle.

Rien à voir avec l’honneur… je veux dire : avec la merde.

C’est comme les services que rend cette Christine Lagarde elle aussi clonée de la merde sarkoziste. L’honneur de pas contribuer vaut peut-être mieux que l’angoisse de pas pouvoir même si on a envie. Et le rudimentaire François Bayrou qui trouve ça choquant, alors que c’est salaud !

Parlant de champ sémantique, il y a une application entre l’honneur et la saloperie. Si l’honneur c’est de la merde. Mais on voit pas comment ça n’en serait pas. Ça sent tellement mauvais !

C’est affaire de philosophie. Au pays de Pierre Bayle, ça devrait pas choquer, ces considérations historiques. Mais l’honneur des larbins, sous nos pieds, n’a pas la même odeur.

C’est pas qu’elle sente bon ou qu’elle rappelle rien ! Faites-moi pas dire ce que j’ai pas annoncé clairement !

Une Nation constituée comme une monarchie avec aussi peu de séparation des pouvoirs que possible est forcément le terreau, pour pas dire le fumier, où l’honorable et le salaud ne fond qu’un.

C’est là tout le paradoxe gaullien.

D’où les piétinements. La Ve République, ça fait piétiner. On y peut rien. On piétine et on peut pas s’empêcher. On finit même par piétiner n’importe quoi. Même des larbins insignifiants, que c’est une perte de temps !

C’est pas qu’on aime le perdre, ce temps précieux. Mais on le passe comment si on a rien d’autre à piétiner que cette petite merde ?

À Paris, ils ont toujours piétiné des grosses merdes. Ils ont cette chance.

Ici, on y va pieds nus et on piétine dans la plus grande solitude. On se marre.

— Marette s’est fait traiter de salaud…

— Vous badinez ! Il est trop bête !

— Et pourtant, je l’ai lu dans la Dépêche. Ils savent ce qu’ils disent, à la Dépêche.

— Hé bé ! S’ils le savaient, ils en diraient d’autres !

— Alors vous votez pas Calléja ?

— Je vois pas le rapport… Il est tout de même plus intelligent que Marette.

— Faut pas être bien intelligent alors !

— De salaud et de cave !

— Vous m’en direz tant !

— Et de pétainiste !

— Et qu’il est inculte et que c’est un larbin !

— Votez Calléja !

— Vous badinez, mais ya plus d’honneur, té !

— Ya que de la merde !

— Et un rapport ontologique entre la merde et le salaud…

— … qu’on peut symboliser par le piétinement…

— … en attendant mieux !

Johnny Rasco

 

 

 

Louis Marette, violeur de faits

 

louis_marette_petain

Usages (républicains) d’origine monarchique

 

La bêtise n’est pas mon fort, dit monsieur Teste, ou peu s’en faut.

En l’absence d’ennemi, il est difficile de parler d’intelligence à propos de Louis Marette, maire de Mazères. On n’évoquera pas non plus à son propos une vénalité qu’il placerait sans doute au-dessous d’autres plaisirs ancillaires, car ce larbin n’est pas prince et le prince n’est pas encore passé de vie à trépas ; ce qui ne saurait tarder, mais n’assure en rien que Louis Marette est en posture de lui succéder. 

Non, l’intelligence n’est pas le fort de Louis Marette. La malhonnêteté non plus d’ailleurs, car, comme l’intelligence, elle n’est pas principe au point d’être facilement partagée. Les intelligences qui s’accolent donnent des écoles, les canailles des associations.

Il n’est nullement question de cela, on s’en doute, et s’il s’agissait malgré tout de s’y résoudre par souci d’honnêteté intellectuelle, la prudence nous inviterait à retenir notre voix dans les limites des conversations privées, tout au plus.

Avec Louis Marette, on est amené, par la force des choses comme on le voit sans éclairage supplémentaire, à limiter le débat public à la bêtise dont, en larbin inculte et cave de premier rang, il est le siège. 

Le mot siège n’est pas choisi ici par inadvertance. Louis Marette est en effet un des ces êtres particulièrement exemplaires de la bêtise humaine : il est en forme de siège et invite à ce qu’on s’assoit dessus. 

Certes, ne s’assoit pas qui veut. Ce tabouret de la pratique municipale est réservé à d’autres usages que ceux qu’on imagine quand on a l’esprit un peu grisé par les permissions de la liberté d’expression. 

Nous avions évoqué, au sujet de ce maire finissant, un Rambo pratiquant le culte du coup de feu, un chaperon rouge au panier plein de promesses de médailles, un seau au contenu difficile à évaluer tant la vie privée est intimement liée aux expansions publiques, etc. À propos du seau, nous avons bien reçu l’avertissement de ne pas le renverser sur la voie publique mazérienne déjà encombrée, pour ne pas dire maculée, de crottes présumées de chiens.

Voici le tabouret :

Louis_marette_tabouret

Comme on peut le constater sans avoir dépassé le niveau d’étude d’un garde-champêtre, rien n’indique dans l’apparence de cet objet qu’il contient les racines du mal ou, a contrario, celles de l’esprit. Un tabouret ne passera jamais, comme cela peut être le cas d’un seau, pour un symbole du mal ou de son contraire l’intelligence.

Tout est fait ici pour qu’on puisse s’asseoir dessus :

— trois pieds, au lieu de deux, en l’absence de système vestibulaire (preuve d’un commencement d’intelligence…) ;

— un réceptacle limité à la plus simple expression (autre commencement car, comme tout le monde le sait, qui vole un neuf vole un bœuf).

Il n’en faut pas plus pour que Louis Marette serve à quelque chose.

Rappelons, si besoin est, que Marcel Duchamp utilisa le tabouret pour « asseoir » l’inspiration d’une roue de bicyclette dont le roulement caractéristique calmait les migraines inspirées d’autre part par le monde lui-même, objectivisme avant l’heure qui a laissé ses traces, y compris nationales, n’en rougissons pas.

Mais Louis Marette ne se sert pas du tabouret : il EST le tabouret.

À proximité, fleurant le procès, on trouve une pétoire, une médaille, un chaperon et un seau. 

C’est en grands vernis que Louis Marette, « sentant sa fin prochaine », s’est livré à la cérémonie de l’héritage laissé à la population. Tous les maires ressentent finalement ce besoin de laisser quelque chose, les médailles et autres babioles n’intéressant plus vraiment ladite population à qui, à cause d’Internet et de ses inventeurs, on ne raconte plus des histoires aussi facilement qu’avant, d’autant que le mirage d’une république, aussi cinquième soit-elle, est mis à mal par l’évidence d’une construction monarchique de l’édifice national, ce qui, soit dit en passant, doit faire sourire Pétain dans sa tombe, ennemi ou pas ennemi.

louis_marette_violeur

Ayant fait porter le colis par des employés municipaux jusque dans la salle d’honneur du palais municipal, Louis Marette, photographié de près afin que la population ne se dispense d’aucun détail significatif, s’est transporté lui-même sur les lieux, ayant déjà commencé à fêter l’évènement car, précisa-t-il aux témoins médusés, « les fuites ont tendance maintenant à suivre des chemins détournés, alors qu’avant, on savait d’avance qu’on en avait pour son argent ! » Propos sibyllins qui en rappellent d’autres : « Donnons le canari à cette vieille sourde ; quand il la sifflera, elle croira qu’il chante pour elle. »

On n’ouvrit pas le paquet cadeau. « À ouvrir après mon décès, » précisa Louis Marette. On craignit le pire, mais pas un commentaire n’échappa des bouches présentes.

Louis Marette s’engagea dans un discours court. « Je ne fais jamais long, » soupira-t-il en lorgnant [censuré], « jamais large non plus ! » ajouta une voix non identifiée, « Ça se saurait ! » conclut un écho ostentatoire que tout le monde préféra ne pas entendre.

L’atmosphère était à l’hermétisme.

On en resta à cette géométrie philosophale plus que philosophique, comme le malade imaginaire qui ne se souvient pas si c’est en long ou en large que sa guérison est préconisée par la charlatanerie de ses investisseurs.

Le discours s’acheva sur une pénultième conclusion (« À bas Pétain ! Et vive Alexis Carrel ! ») car la dernière consista, comme c’est l’usage, en un verre de l’amitié, ou de ce qu’il en restait, car Louis Marette, en homme de progrès insatiable et récidiviste, avait pris de l’avance sur la longueur à parcourir pour ne pas être soupçonné d’avoir pris le large à temps. 

Plus tard, les mêmes employés municipaux remportèrent le colis mystérieux, lequel fut secoué pour constater qu’il émettait bien le bruit caractéristique que font les pétoires, les médailles, les chaperons, les seaux et les tabourets quand ils s’entrechoquent. La déception se lisaient sur leurs visages. On les comprend. Une atmosphère de braguette à Panurge, dirait notre ami Rasco.

 

 

 

Le flic, la mouche et Dieu – Le pari de Pascal à Mazères et en Basse-Ariège

 

Une lettre de notre ami Johnny Rasco[1] :

Pour construire la paix dans l’esprit des hommes et des femmes : c’est la qualité des êtres humains qui importe, et non leur quantité.Louis Marette, maire de Mazères (discours de l’Ascension 2012)

 

louis_marette_dieu

Préparation d’un viol

 

Merde alors ! Faut pas déconner ! Qu’est-ce qu’on préfère ? Vivre dangereusement avec de quoi vivre ? Ou vivre en toute sécurité mais sans un rond ?

Putain ! Fils de pute de l’UMP ! Voilà ce qu’on vous répond : on veut de quoi vivre et on s’en fout comment !

Vos flics et vos banquiers n’y changeront rien !

Les prochaines élections législatives c’est le pari de Pascal mais sans Dieu qui tienne !

Et puis plus on a de fric et moins on assassine ! C’est connu ! Enfin… quand on n’est pas des fils de pute de l’UMP ! Nous on devient coton quand on a de quoi vivre et même de quoi se la couler douce ! Tandis que les fils de pute, plus c’est riche et moins c’est vivable ! Les larbins sont les plus dangereux !

On a encore envie de parier, nous ! En attendant de passer à des choses plus sérieuses ! On parie que plus vous nous paierez moins on sera dangereux pour les autres ! Vous zaurez même pas besoin d’embaucher plus de flics et de canailles !

Alors marre de vos flics et de vos caméras, de vos délateurs et des vieux cons qui se font du souci parce qu’ils en ont pas !

Soyez philosophes, au moins vous qui votez pour ces salauds contemporains ! Votez pour le social et tant pis pour la sécurité si ça attire quelques mouches à merde ! C’est le prix de la liberté ! Logique, non ? Pas de liberté sans le plaisir de voir l’avenir en rose avec des sous pour tout payer, même les dettes qu’on doit pour avoir vécu pauvre et en toute sécurité !

Faut pas être né à Saint-Cyr pour comprendre ça !

Les Boches, on les aura ! On aura les Yankees aussi et tous les Rouges et les Jaunes et même les Noirs si on passe pas notre temps à leur piquer du fric ou à leur en donner selon la couleur annoncée en toute bonne foi ou viré au rouge sang par la force du fric !

Sécurité égale moins de fric pour nous ! Ya pas d’autre solution que de foutre dehors tous les larbins et à grands coups sur les épaules pour qu’ils recommencent pas ! Ils ont en pris de mauvaises habitudes depuis que l’Épuration les a épargnés, flics, juges, fonctionnaires de tous poils et commerçants à la botte !

Social égale un peu plus de danger dans les marges, c’est vrai, mais on peut faire avec, croyez-nous ! si on a de quoi vivre pour négocier ! Après tout, pourquoi pas une existence sans souci pécuniaire avec ce qu’il faut de danger pour pas oublier qu’il y en a d’autres qui zont pas autant de chance que nous ! C’est comme ça que le monde avance dans un Monde qui tourne pas le dos à la justice !

Virez tous ces conards qui sont prêts à tout pour en avoir plus que les autres ! De fric ! De la chance ! Des vacances ! Et des médailles !

Arrêtez de tondre les amoureuses et foutez au feu tous les profiteurs qui votent sécurité parce qu’ils ont ce qu’il faut pour vivre longtemps et sans souci majeur !

L’avenir, c’est à gauche que ça se passe ! Avec des emmerdements parce que vous avez été des colonialistes et des salauds de la pire espèce ! Faut pas espérer que ces peuples nous tirent pas dans le dos si l’occasion, faute de caméras, se présente à eux !

Mettons à part nos véritables héros de la « guerre d’Algérie », à savoir les Algériens, les morts comme les vivants, hier et aujourd’hui, les déserteurs, les objecteurs de conscience et tout ceux qui ont parlé à des juges pour que ce soit dit une bonne fois pour toutes !

Fernand Yveton ! Mohamed Ouenouri ! Mohamed Lakhnèche ! Mort pour la dignité humaine !

Faut choisir le social, mais le social pour tous, même pour les détraqués et ceux qui n’y peuvent rien et deviennent les bêtes malfaisantes qu’on souhaite pas rencontrer dans l’ascenseur. C’est comme ça ! Pas autrement ! Si tu vis bien, tu attires les mouches et les papillons et aussi pas mal d’emmerdements mais au moins tu vis bien ! On veut pas vivre autrement !

Vive les mouches et les papillons quelle que soit la couleur de leur peau et le sens à donner ou à prendre à leur religion. On se battra même pas tellement on sera heureux ! C’est ça le pari ! Et on parie même qu’on s’en sortira !

Marre de cet équilibre de missel ! Comme si la nature consistait à équilibrer les choses pour qu’on fasse de la politique ! C’est pire que la religion ces trucs à la noix qu’on veut nous enfoncer dans la tête !

Tu sais ce qu’il disait le vieux Pío Baroja ? « Mon idéal est de fonder la République de la Bidasoa sur cette base: pas de mouches, pas de précheurs et pas de flics. Un peuple sans mouche, c’est-à-dire propre; sans prêcheurs, c’est-à-dire de bon sens et sans flics, autrement dit dans un État sans force; toutes ces choses qui me paraissent excellentes. »

Vive la République de la Bidasoa !

On n’en demande pas plus ! Ya assez de fric pour tout le monde ! Yen a même assez pour ceux qui en veulent plus que les autres ! Et même de trop pour s’en laisser piquer parce qu’on n’a pas investi dans la sécurité et qu’ils ont forcé nos serrures avec talent !

On peut pas parier sur autre chose ! Parier sur un monde de mouches, de prêcheurs et de flics, c’est nous condamner à crever dans l’angoisse du lendemain quand c’est pas carrément d’aujourd’hui tellement on est dans la merde !

On peut dire aussi, si on a de l’éducation à revendre, qu’il faut parier sur un monde écologique, laïque et tolérant. C’est mieux dit ! Et il en faudrait pas plus pour qu’on soit heureux d’avoir vu le jour.

Pour parier sur les mouches, les prêcheurs et les flics, faut être un larbin et il faut aussi être un inculte, autrement dit un salaud ! Ça nous fait remonter à loin dans le temps, mais on va pas vous traiter de pétainistes ou pire de fachos ou de nazis ! C’est pas qu’on se retienne ! Mais on veut parler vrai, surtout quand on parle de vous, larbins ignobles ! Dire qu’on bosse aussi pour payer vos factures médicales et vos vacances au soleil de la domesticité ! Crapules qui votez à droite parce que vous n’avez pas réfléchi ou que tout bien réfléchi vous avez choisi de nous faire crever !

Ah ! Les salauds ! Quand on pense bien et juste que cette crasse bien pensante et injustement payée est sauvée des eaux de l’Histoire par les mains cachées des malfaisants qui leur bottent le cul sans essuyer un seul reproche dans le papier hygiénique de leur morale ! Résistants de la dernière heure, oui !

Mais comment un être humain peut-il voter à droite ! Ah ! Quel pari stupide ! Faut pas avoir compris avec quoi il jouait le vieux Pascal !

Non mais réfléchis un peu, conard ! Imagine un instant que le paradis existe ! Et bien t’iras pas continuer de te la sucrer là bas ! Tout ça parce que tu votes à droite ! Et si le Paradis n’existe pas, qu’est-ce que t’auras perdu si ya rien à gagner ? Alors que si tu votes à gauche, paradis ou pas, tu gagnes à tout les coups. Vivant, tu t’es comporté comme un être humain digne de ce nom, ce qui n’est pas rien, et mort tu gagnes une place au Paradis ou tu gagnes rien et tu perds rien ! Alors qui c’est qu’est le moins con de toi ou de moi, mon salaud ?

Imagine un instant que le Paradis existe ? Et bien t’iras pas ! Tu peux commencer à te faire du souci pour ton avenir. Et pour ce qui est du présent, paradis ou pas, t’es un salaud et comme tous les salauds tu finiras par faire une mauvaise rencontre, flic ou pas flic ! Tu sais bien qu’ils sont jamais là quand on a besoin d’eux ! Tu connais la chanson :

Nous sommes les carabiniers,

La sécurité des foyers ;

Mais, par un malheureux hasard,

Au secours des particuliers

Nous arrivons toujours trop tard.[2]

 


[1] Comme Rasco n’aime pas les illustrations, on n’en met qu’une petite assez absconse pour ne pas être comprise par tout le monde !

[2] Pour les mauvais Français, indiquons que c’est extrait des « Brigands » de Jacques Offenbach, Henri Meilhac et Ludovic Halévy.

 

 

Louis Marette, l’ivresse de la force

 

À Mazères et dans les environs, Louis Marette, chevalier de la Légion d’honneur, pose au garant de la « mémoire », autrement dit au parrain de ce qu’il convient de ne pas oublier concernant les moments de l’histoire de France où des Français se sont comportés conformément à ce qu’on attend de citoyens dont la patrie est en danger.

Jusque-là, rien à redire, n’est-ce pas ?

Or, voici ce qu’affirme, ou plus exactement ce que répète à l’envi cet édile en mal de gloire : « La plupart de ces passeurs de mémoire ont disparu, mais il ne faut pas pour autant ranger ces mémoires dans un tiroir de nos archives. Il faut rappeler que c’était des gens comme vous, comme nous, qui ont répondu à l’appel du 18 juin 1940 et ils ont tout abandonné pour se mobiliser. Et par leur sacrifice et leur courage, ils ont rendu à la France son honneur. » (Trémoulet – 8 mai 2012)

De pareilles calembredaines méritent d’être commentées, d’autant que ce mémorialiste caricatural s’adresse à la jeunesse pour l’entraîner dans les méandres de sa déplaisante pensée d’homme de peine.

Premièrement, nous avons déjà noté que les fameux monuments aux morts ne rendent pas hommage à tous les morts pour la France. La constitution et la vocation même de ces monuments interdisent qu’on y grave les noms de tous ceux qui, n’étant pas nés dans une commune française, en sont exclus : Français d’ailleurs, « indigènes », « étrangers », etc. Allez faire un tour au Salon du livre de Mirepoix ; vous y rencontrerez des esprits plus éclairés que celui de notre annaliste municipal. Les passeurs de mémoire devraient limiter leurs communions aux larmes qu’il faut encore verser avec les familles qui ont perdu un enfant à la guerre. Des larmes suffiraient à instruire les esprits contemporains de la douleur et de la colère qui régissent ces temps obscurs, mais la soif de reconnaissance qui illustre assez bien le discernement en rade de Louis Marette s’accorde mieux avec les discours boursouflés de la propagande droitiste.

Deuxièmement, les Français de métropole qui ont entendu l’appel du 18 juin furent tellement rares que l’historien est en droit de douter de ceux qui prétendent le contraire, révisionnisme rendu nécessaire cette fois par la documentation. Les Français qui se sont retrouvés en Angleterre en 1940 sont essentiellement des soldats mobilisés et vaincus que les Anglais ont récupérés avec empressement, contrairement à ce qu’en disait et dit encore le prosélytisme pétainiste, leur évitant ainsi de croupir dans des camps de prisonniers. Quelques bourgeois ayant monnaie sonnante pour se payer le voyage, en toute honnêteté patriotique (lire les mémoires de Daniel Cordier), ont atteint les côtes britanniques sans encombre.

Troisièmement, de Gaulle lui-même, vaincu et ayant abandonné ses hommes aux mains de l’envahisseur, du coup sous secrétaire d’Etat à la Défense nationale et à la Guerre, s’est vu confié une mission par Paul Reynaud, à un moment où le gouvernement hésitait encore entre l’armistice et la continuation du combat. On se doute que les avions anglais, soigneusement mis en réserve, intéressaient au moins l’esprit de ceux qui voulaient continuer le combat. Pour convaincre Churchill de les utiliser, de Gaulle a donc embarqué à bord d’un avion confortable et s’est envolé vers Albion avec femme et enfants, emportant ses pénates et non pas son fourbis comme on a voulu nous le faire croire, car dans ce cas il aurait laissé sa famille au château. Il n’a convaincu personne ! Rien de glorieux à cela : il n’est pas revenu de sa mission. Était-ce bien utile, d’ailleurs ?

Reste qu’à cette date, l’honneur de la France n’est pas encore taché. Signer l’armistice n’engage aucunement Pétain dans la trahison. Ce n’est au reste pas en trahissant son pays qu’il a commencé à en ternir l’honneur, mais en pointant le doigt capital de l’État sur des communautés lâchement mises en scène au Grand Palais ou internées comme indésirables dans des territoires aussi dégradants que le camp du Vernet. Hélas, la justice française d’après guerre, servie par ceux-là mêmes qui avaient prêté serment à Pétain pour punir les Français résistants, a tellement mal fait son travail qu’il est aujourd’hui permis, par la Cour européenne de justice, de « défendre » le maréchal en tout bien tout honneur et sans aucune atteinte à la dignité humaine. Le comportement commun à de Gaulle, Mitterrand et Chirac n’est sans doute pas étranger à cette décision. « À qui profite le crime ? n’est pas une preuve suffisante de culpabilité, » écrit Noam Chomsky…

Contrairement à ce qu’affirme Louis Marette, les Français qui ont « tout abandonné » pour se battre contre l’ennemi n’ont pas été inspirés par l’appel du 18 juin. Toutes nos familles savent, douloureusement, et Louis Marette devraient le savoir, que ceux qui sont partis ne se sont pas donné rendez-vous en Angleterre, mais en Afrique du Nord. Jeunes la plupart du temps, ils ont quitté la maison familiale avec un maigre bagage et sans armes. Ils ont traversé la frontière des Pyrénées et, comme tout le monde le sait parce que ceux qui ont survécu ont en témoigné, ils ont été cueillis par les gardias civiles qu’on appelait encore à l’époque des carabiniers. Pillés jusqu’à la peau, ils ont attendu, au camp de Miranda par exemple, que l’armée française d’Afrique du Nord les échangeât contre du blé. Puis, les voilà dans les goumiers, par exemple, vêtus de blancs et ceints de soie rouge et bleue, juchés sur des mulets faisant office de chevaux et pétaradant de la chiasse dans un bel ensemble, comme cela arrive en temps de pénurie.

Etc.

Un peu compliqué comme Histoire pour Louis Marette !!!!

Depuis, l’Histoire a été réécrite par des historiens. Elle est complexe, pas facile à cerner avec les moyens de l’éducation qu’on doit aux enfants, mais chacun s’attèle à cette tâche difficile avec du cœur à l’ouvrage et surtout avec toute l’honnêteté intellectuelle qu’exige la seule vérité. Cela dit en passant, car il n’existe aucun « devoir de mémoire », la porte étant plutôt laissée ouverte à la curiosité et aux spéculations philosophiques comme il convient à toute civilisation digne de ce nom.

Nous ne sommes pas prêt, nous, honorables citoyens, à augmenter les manuels d’histoire d’évènements aussi contestables que la victoire des sans-culottes à Valmy ou, en plus rigolo, la barbe fleuri de l’empereur ou le mont de Vénus de la Jeanne. L’appel du 18 juin relève de cet ordre-là et non pas de la réalité qui est le nerf de l’enseignement, du moins en temps ordinaires.

Prenons plutôt l’exemple de Robert Paxton, officier de la Légion d’honneur, qui raisonne en savant avec des chiffres et des preuves indiscutables, et de Marc Ferro qui le contredit avec des arguments tirés de l’expérience humaine, comme la « peur d’être fusillé » qui fut sans doute le sentiment le plus partagé par les Français de l’époque. Les prestations de Noël-Noël en père tranquille des réseaux ont fait long feu.

Mais il se trouve encore des mauvais plaisants pour s’interposer entre la vérité, complexe et ardue, et les faits que la mémoire et les rapports circonstanciés troublent de leurs eaux.

Oui, des Français se sont battus, à divers titres. Mais ils n’étaient pas seuls. Et leurs alliés dans la guerre n’étaient pas leurs seuls compagnons. Il aurait fait comment, Juin, au Monte Cassino, sans les tabors, les goumiers et autres fantassins d’élite de la CEF ? Sans compter que l’armée elle-même a souvent trahi les siens.

Que la mémoire s’attache à ne pas oublier les sacrifices demeure un acte sans valeur si l’Histoire est amputée de sa meilleure justification.

Que Louis Marette consacre une partie de son temps à rendre hommage au martyr est tout à son honneur, mais celui-ci serait entier, et il ne l’est pas ! s’il fermait son caquet une bonne fois pour toutes pour qu’on puisse écouter ceux qui savent vraiment. La jeunesse n’a pas besoin d’autre chose, en tous cas elle peut se passer des sornettes que Louis Marette prétend enfoncer dans la mémoire collective.

Ne pas transformer les monuments aux morts en chapelles, c’est la moindre des choses de la part de l’édile qui, en dehors des tâches qui lui sont dévolues, représente tous ses administrés sans distinction et, par eux, en toute humilité, le reste du monde.

Le devoir est facile, la mémoire ne l’est pas. Preuve qu’avant de se souvenir, il faut bien faire ses devoirs et surtout les donner à corriger à ceux qui savent et ne risquent pas, parce qu’ils sont savants et sincères, d’empoisonner l’esprit de la jeunesse.

 

 

 

Le 13 mai de la honte à Mazères avec Louis Marette le gaulliste approximatif et margoulin

 



© http://youpifrance.blogspot.fr/2010_10_01_archive.html (prescription)

 

À droite comme à gauche, on n’a pas honte de ce coup d’État. Mais personne n’a songé à en fêter l’anniversaire. Il est vrai que François Hollande se prépare à devenir le Roosevelt de l’Europe contemporaine. Un new dealer de plus ? Ça promet !

Avec la fin de la « traversée du désert » de de Gaulle, le 13 mai 1958 marque la fin de la démocratie en France ou, mieux dit, du rêve démocratique, sorte de cimetière de barricades et de maquis en tous genres.

La nouvelle constitution entre en vigueur le 4 octobre suivant.

Les Français ont renoncé à la séparation des pouvoirs. Il y a des raisons à cela.

De Gaulle, qui avait profité d’une mission confiée par Paul Reynaud pour s’enfuir en Angleterre, et qui avait fui le gouvernement provisoire de l’après-guerre, se prépare à trois autres fuites : celle de 1962, motivée par la peur d’être fusillé à son tour, celle de 1968, qui y ressemble et enfin celle de 1969 qui est son dernier naufrage moral, sans peloton d’exécution cette fois. Juste la décrépitude d’un esprit rongé par l’infidélité. Ce pitre de l’Histoire n’aura rien fait pour mériter qu’on le place au-dessus de la mêlée.

Mais, comme on nous propose d’ « oublier » que Jules Ferry fut raciste et colonialiste pour ne retenir que le meilleur de son action politique (sic), il s’agit aujourd’hui, à droite et à gauche, de reconnaître que la France assume plutôt bien l’équilibre précaire, du point de vue de la justice due à ses pays, imposée par l’organigramme de sa république.


Cliquez l’image pour l’agrandir

Liberté surveillée, égalité bornée par le droit et fraternité limitée au corporatisme. Le lit bien fait du fascisme, alors que les fascismes historiques n’avaient pas su, heureusement, faire les leurs. Fascisme moral aussi, selon l’analyse camusienne, éthique du mépris.

Le portrait que Bastien-Thiry trace de Gaulle, bien que servant de défense à une cause qui ne valait pas mieux, est sans doute juste : « C’est une vérité que l’homme contre lequel nous avons agi est, à tout moment, passible de la Haute Cour, et qu’il suffirait d’un minimum de clairvoyance et de courage de la part des parlementaires pour l’y traduire; le dossier de ses forfaitures, de ses crimes et de ses trahisons existe, et des milliers d’hommes sont prêts à témoigner de la réalité de ces forfaitures, de ces crimes et de ces trahisons. » Oops !

Au fond, ce pays est une république de salauds qui la sauvent. Deux périodes récentes de son histoire témoignent de la complexité de l’analyse : Vichy et les premières années de la Ve République. Paxton, Aron, Ferro à lire dans un même élan de curiosité avant de se prononcer. Entre le collaborationnisme pur et la « peur d’être fusillé » ou simplement condamné au chômage.

L’Histoire ne peut pas servir à modeler des idées nouvelles. Elle n’est pas même une idée. On s’y perd ou au pire on s’y retrouve. Et ça continue. D’ailleurs, alors qu’on s’« indigne » partout, en France on en est encore à essayer des solutions pacifiques ou courtoisement élaborées, quitte à renouveler le pacte social sans rien changer aux forces qui le portent, de part et d’autre du rêve commun, à bout de bras.

Le premier caractère distinctif du salaud, c’est qu’il raconte des histoires. Les grands salauds racontent de grandes histoires, ou plutôt des histoires agrandies pour la cause, et les petits s’enferment localement dans la médiocrité quotidienne, créant par exemple un musée là où un simple conservatoire, beaucoup moins onéreux et plus didactique, aurait suffit.

Le fait est qu’on ne songe plus à s’envoyer mutuellement dans des camps d’extermination et qu’il ne s’agit plus d’aller aussi loin dans la passion du pouvoir et de l’ordre. L’économie bridée par la consommation y est sans doute pour quelque chose, allez !

Et puis, ces agitations étatiques qui font trembler l’Europe ne sont-elles pas le signe que les peuples retrouvent au moins un peu de leur nature naturellement indépendantiste ? Oui, si l’Europe est aussi à la recherche d’une fondation politique où les partisans des drapeaux négocient enfin avec les adeptes de la terre dans un monde où la terre ne sert plus à planter des drapeaux et les drapeaux à orner les culs en vadrouille colonialiste.

Car il faudra bien négocier si l’Europe est une solution. Et retrouver l’esprit des lois, avec ce que cela suppose de séparation et d’équilibre des pouvoirs traditionnellement admis par la philosophie, auxquels il convient d’ajouter ceux que la pratique même de la réflexion inspire à l’homme moderne (la Presse mise en danger par la Publicité) et de retrancher définitivement ceux qui conservent, malgré des aménagements, quelques prérogatives qu’il convient de discuter âprement (Gendarmerie par exemple).

L’urgence, on le voit bien, consiste à se débarrasser des larbins et particulièrement de ceux que leurs maîtres entretiennent dans l’ignorance et la bêtise. Louis Marette est de ceux-là, qui n’ose même pas au moins assister au peu de manifestations culturelles dont Mazères est le siège tellement il a peur de passer pour un con. Il n’est jamais là pour présider, pour présenter, pour serrer les mains, pour pousser à se cultiver encore plus et mieux, sauf s’il s’agit de lever un verre à la santé des chiens qu’il prétend élever pour un usage contraire à ce que la pensée contemporaine est capable de produire dans un tout autre sens. Il n’est peut être pas fasciste, comme Lagaillarde le disait de lui-même, mais c’est un réactionnaire, un contre-révolutionnaire et par conséquent un anti-français. Et qu’est-ce qu’un anti-français ? Brrrr…

Commençons par faire le ménage sur nos terres. Ensuite, on verra. La révolution initiée il y a maintenant belle lurette, sans qu’on sache ce qu’est une lurette, mais conscient de ce que le peuple endure dans ce sens, se continue au fils de nos terres et de ce qu’elles produisent de créations et d’idées. Elle ne peut en aucun cas venir d’en haut, pas même de l’Europe qui n’est pas faite pour ça. Au lieu d’agiter des drapeaux, transportons un peu de notre terre à la semelle de nos souliers, surtout si nous avons un goût du voyage plus sûr et plus juste que ce de Gaulle qui ne sera jamais que l’expression du collaborationnisme et du colonialisme, les deux maux qui nous rongent plus insidieusement que le labourage et le pâturage qui nous sont si mal payés quand on y pense sérieusement !

 

oOo


 

Les frères ennemis se sont réconciliés depuis et ont échangé stèles et médailles constituées avec quelquefois l’intervention des autorités judiciaires sans doute chargées de troubler les eaux de l’Histoire dans de purs procès politiques. Difficile aujourd’hui d’y voir clair, mais en cette année du 50e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie (pour les uns) ou (et?) de la fin de la Guerre d’Algérie (pour les autres), une voix continue de parler clairement et de trouver écho de par le Monde, celle des 121 à laquelle il convient d’ajouter celles de ceux qu’ils défendent  :

Manifeste des 121 :

Un mouvement très important se développe en France, et il est nécessaire que l’opinion française et internationale en soit mieux informée, au moment où le nouveau tournant de la guerre d’Algérie doit nous conduire à voir, non à oublier, la profondeur de la crise qui s’est ouverte il y a six ans.

De plus en plus nombreux, des Français sont poursuivis, emprisonnés, condamnés, pour s’être refusés à participer à cette guerre ou pour être venus en aide aux combattants algériens. Dénaturées par leurs adversaires, mais aussi édulcorées par ceux-là mêmes qui auraient le devoir de les défendre, leurs raisons restent généralement incomprises. Il est pourtant insuffisant de dire que cette résistance aux pouvoirs publics est respectable. Protestation d’hommes atteints dans leur honneur et dans la juste idée qu’ils se font de la vérité, elle a une signification qui dépasse les circonstances dans lesquelles elle s’est affirmée et qu’il importe de ressaisir, quelle que soit l’issue des événements.

Pour les Algériens, la lutte, poursuivie, soit par des moyens militaires, soit par des moyens diplomatiques, ne comporte aucune équivoque. C’est une guerre d’indépendance nationale. Mais, pour les Français, quelle en est la nature ? Ce n’est pas une guerre étrangère. Jamais le territoire de la France n’a été menacé. Il y a plus : elle est menée contre des hommes que l’État affecte de considérer comme Français, mais qui, eux, luttent précisément pour cesser de l’être. Il ne suffirait même pas de dire qu’il s’agit d’une guerre de conquête, guerre impérialiste, accompagnée par surcroît de racisme. Il y a de cela dans toute guerre, et l’équivoque persiste.

En fait, par une décision qui constituait un abus fondamental, l’État a d’abord mobilisé des classes entières de citoyens à seule fin d’accomplir ce qu’il désignait lui-même comme une besogne de police contre une population opprimée, laquelle ne s’est révoltée que par un souci de dignité élémentaire, puisqu’elle exige d’être enfin reconnue comme communauté indépendante.

Ni guerre de conquête, ni guerre de « défense nationale », ni guerre civile, la guerre d’Algérie est peu à peu devenue une action propre à l’armée et à une caste qui refusent de céder devant un soulèvement dont même le pouvoir civil, se rendant compte de l’effondrement général des empires coloniaux, semble prêt à reconnaître le sens.

C’est, aujourd’hui, principalement la volonté de l’armée qui entretient ce combat criminel et absurde, et cette armée, par le rôle politique que plusieurs de ses hauts représentants lui font jouer, agissant parfois ouvertement et violemment en dehors de toute légalité, trahissant les fins que l’ensemble du pays lui confie, compromet et risque de pervertir la nation même, en forçant les citoyens sous ses ordres à se faire les complices d’une action factieuse et avilissante. Faut-il rappeler que, quinze ans après la destruction de l’ordre hitlérien, le militarisme français, par suite des exigences d’une telle guerre, est parvenu à restaurer la torture et à en faire à nouveau comme une institution en Europe ?

C’est dans ces conditions que beaucoup de Français en sont venus à remettre en cause le sens de valeurs et d’obligations traditionnelles. Qu’est-ce que le civisme lorsque, dans certaines circonstances, il devient soumission honteuse ? N’y a-t-il pas des cas où le refus est un devoir sacré, où la « trahison » signifie le respect courageux du vrai ? Et lorsque, par la volonté de ceux qui l’utilisent comme instrument de domination raciste ou idéologique, l’armée s’affirme en état de révolte ouverte ou latente contre les institutions démocratiques, la révolte contre l’armée ne prend-elle pas un sens nouveau ?

Le cas de conscience s’est trouvé posé dès le début de la guerre. Celle-ci se prolongeant, il est normal que ce cas de conscience se soit résolu concrètement par des actes toujours plus nombreux d’insoumission, de désertion, aussi bien que de protection et d’aide aux combattants algériens. Mouvements libres qui se sont développés en marge de tous les partis officiels, sans leur aide et, à la fin, malgré leur désaveu. Encore une fois, en dehors des cadres et des mots d’ordre préétablis, une résistance est née, par une prise de conscience spontanée, cherchant et inventant des formes d’action et des moyens de lutte en rapport avec une situation nouvelle dont les groupements politiques et les journaux d’opinion se sont entendus, soit par inertie ou timidité doctrinale, soit par préjugés nationalistes ou moraux, à ne pas reconnaître le sens et les exigences véritables.

Les soussignés, considérant que chacun doit se prononcer sur des actes qu’il est désormais impossible de présenter comme des faits divers de l’aventure individuelle ; considérant qu’eux-mêmes, à leur place et selon leurs moyens, ont le devoir d’intervenir, non pas pour donner des conseils aux hommes qui ont à se décider personnellement face à des problèmes aussi graves, mais pour demander à ceux qui les jugent de ne pas se laisser prendre à l’équivoque des mots et des valeurs, déclarent :

– Nous respectons et jugeons justifié le refus de prendre les armes contre le peuple algérien.

– Nous respectons et jugeons justifiée la conduite des Français qui estiment de leur devoir d’apporter aide et protection aux Algériens opprimés au nom du peuple français.

– La cause du peuple algérien, qui contribue de façon décisive à ruiner le système colonial, est la cause de tous les hommes libres.

Arthur ADAMOV – Robert ANTELME – Georges AUCLAIR – Jean BABY – Hélène BALFET – Marc BARBUT – Robert BARRAT – Simone de BEAUVOIR – Jean-Louis BEDOUIN – Marc BEIGBEDER – Robert BENAYOUN – Maurice BLANCHOT – Roger BLIN – Arsène BONNAFOUS-MURAT – Geneviève BONNEFOI – Raymond BORDE – Jean-Louis BORY – Jacques-Laurent BOST – Pierre BOULEZ – Vincent BOUNOURE – André BRETON – Guy CABANEL – Georges CONDAMINAS – Alain CUNY – Dr Jean DALSACE – Jean CZARNECEI – Adrien DAX – Hubert DAMISCE – Bernard DORT – Jean DOUASSOT – Simone DREYFUS – Marguerite DURAS – Yves ELLEOUËT – Dominique ÉLUARD – Charles ESTIENNE – Louis-René des FORETS – Dr Théodore FRAENKEL – André FRENAUD – Jacques GERNET – Édouard GLISSANT – Anne GUÉRIN – Daniel GUÉRIN – Jacques HOWLETT – Édouard JAGUER – Pierre JAOUEN – Gérard JARLOT – Robert JAULIN – Alain JOUBERT – Henri KREA – Robert LAGARDE – Monique LANGE – Claude LANZMANN – Robert LAPOUJADE – Henri LEFEBVRE – Gérard LEGRAND – Michel LEIRIS – Paul LEVY – Jérôme LINDON – Éric LOSFELD – Robert LOUZON – Olivier de MAGNY – Florence MALRAUX – André MANDOUZE – Maud MANNONI – Jean MARTIN – Renée MARCEL-MARTINET – Jean-DanieI MARTINET – Andrée MARTY-CAPGRAS – Dionys MASCOLO – François MASPERO – André MASSON – Pierre de MASSOT – Jean-Jacques MAYOUX – Jehan MAYOUX – Théodore MONOD – Marie MOSCOVICI – Georges MOUNIN – Maurice NADEAU – Georges NAVEL – Claude OLLIER – Hélène PARMELIN – Marcel PÉJU – José PIERRE – André PIEYRE de MANDIARGUES – Édouard PIGNON – Bernard PINGAUD – Maurice PONS – J.-B. PONTALIS – Jean POUILLON – Denise RENE – Alain RESNAIS – Jean-François REVEL – Alain ROBBE-GRILLET – Christiane ROCHEFORT – Jacques-Francis ROLLAND – Alfred ROSMER – Gilbert ROUGET – Claude ROY – Marc SAINTSAENS – Nathalie SARRAUTE – Jean-Paul SARTRE – Renée SAUREL – Claude SAUTET – Jean SCHUSTER – Robert SCIPION – Lonis SEGUIN – Geneviève SERREAU – Simone SIGNORET – Jean-Claude SILBERMANN – Claude SIMON – SINÉ – René de SOLIER – D. de la SOUCHERE – Jean THIERCELIN – Dr René TZANCK – VERCORS – J.-P. VERNANT – Pierre VIDAL-NAQUET – Jean-Pierre VIELFAURE – Claude VISEUX – YLIPE – René ZAZZO. Le meilleur de la Nation ! Et d’autres encore (voir le nº 173-174 des Temps modernes).

 

Patrick Cintas.

 

 

 

Réflexions morales sur l’insulte politique et sur les procès qui s’ensuivent

 

Sacha Guitry : « Redouter l’ironie, c’est craindre la raison… »

Mathieu Kassovitz : « Si Nicolas Sarkozy passe un deuxième tour la France est un pays de collabos néo-fascistes. Il faut se débarrasser de ces fils de putes de l’UMP avec fracas. » – « À droite comme à gauche ils n’ont aucune solution et nous amènent dans le mur. Voter c’est faire preuve de lâcheté. Traiter ces gens d’enculés n’est pas une insulte. C’est un réflexe naturel. »

Hâ Than Tô : « La Justice ne commet pas de fautes, elle ne commet que des erreurs ; l’erreur se répare, la faute se paye… »

louis_marette_jarry_bonnard

Le Cave Louis Marette viole la vérité en toute impunité

 

De quoi s’agit-il ?

De se forger un vocabulaire.

À quoi servent ces mots ?

À exprimer une pensée.

Tout le monde sait que la violence verbale est rarement exprimée avec des gros mots. Tous les magistrats, avocats, travailleurs sociaux et surtout toutes les victimes savent que la violence verbale préfère le miel des mots et que c’est dans ce qu’il contient que réside la violence.

Dire à quelqu’un qu’il est un salaud ne constitue en rien, pour ceux qui savent par expérience, une violence portant atteinte à sa dignité humaine et à son droit de vivre paisiblement.

Au contraire, le ressassement incessant de paroles qui blessent au plus profond de soi est peut-être la pire des violences : la femme en sait quelque chose, mais la Justice ne l’entend pas. La Justice ne s’intéresse pas aux blessures intérieures. Il est vrai qu’elle s’en fout, la plupart du temps, ou qu’elle est simplement incompétente en la matière. La Justice est sommaire par définition, comme la guitare de Boby Lapointe.

Ainsi, le discours politique ne s’embarrasse pas de circonvolutions. Seuls les hypocrites se retranchent derrière les usages de la courtoisie « élémentaire ». Il n’y a pas de courtoisie en politique. Il n’y a que des armes et c’est sur la nature de celles-ci qu’il convient de s’interroger. Mais les hypocrites ont d’autres desseins.

Il s’agit toujours, comme le souligne judicieusement Mathieu Kassovitz, de « se débarrasser des fils de putes ». On ne prend des gants que si on est un fils de pute. Autrement, on n’y va pas de main morte. Et particulièrement quand on vient de subir les violences d’un régime qui, comparé au pétainisme par les meilleurs esprits de la nation, n’a jamais construit de réponse à cette attaque.

« Réflexe naturel », dit Mathieu Kassovitz. Nicolas Sarkozy n’a pas coupé à cette loi naturelle en envoyant au diable les « fils de pute » qui l’insultaient.

Il est moral de considérer dès lors que l’insulte qui ne contient pas de violence n’en est pas une. Ce qu’elle contient ne peut faire l’objet que d’une critique, et non pas d’un jugement, lequel passera alors pour une douteuse exagération à propos de laquelle il est légitime de s’interroger, quitte à offenser gravement du point de vue de l’autorité qui prétend s’exercer de droit.

L’attaque judiciaire est d’autant plus ignoble qu’elle ne tient pas compte de la construction pédagogique que présente immédiatement la disposition de l’ensemble des soi-disant insultes qu’elle reproche à son auteur.

En effet, il suffit d’exposer l’ensemble de ces mots sur un plan pour voir ce qu’ils représentent, ce qu’ils sont capables de dire avant même le discours qu’il s’agit de porter à la connaissance des hommes.

Ayant disposé des mots « injurieux » sans ordre précis, des relations se font jour sous la forme mentalisée de petites flèches qui rejoignent des idées et aussitôt des idées qu’on peut avoir de telle ou telle idée. Une structure plus ou moins complexe, selon l’idiosyncrasie de chacun, selon ses propres ressources et ses intentions d’emploi, s’impose alors à l’esprit avec la force du texte à venir.

Il faudrait ici illustrer notre propos, mais le lecteur s’en chargera lui-même pour s’exercer à la communication d’idées. Quelques mots bien choisis, avec tout ce qu’ils impliquent de mémoire historique et philosophique, serviront à comprendre le phénomène. Le discours prononcé ici peut servir d’exemple avec son ensemble de mots choisis : larbin, inculte, cave, salaud, pétainiste.

On voit tout de suite les relations qui s’établissent clairement entre le mot salaud et les mots larbin et inculte. On saisit que pétainiste sert à différencier Collaboration de collaborationnisme. Ce dernier entre en relation avec les débuts de la IIIe République, on peut surcharger en écrivant Banque de Paris et des Pays-.Bas, colonisation, Merkozy, etc.

On dira qu’il n’est pas nécessaire d’utiliser des gros mots pour en arriver là. Et on constatera qu’on n’utilise d’ailleurs pas que des gros mots. Mais sont-ce des gros mots, ces prétendues insultes « constituées » ? Non. Ce sont des mots forts, forts d’appartenir à la pensée, comme le mot salaud dont le sens est universellement augmenté d’une acception sartrienne qui n’est pas, loin s’en faut, hors sujet.

Alors, en quoi consisterait la violence nécessaire pour justifier l’accusation d’injure portant atteinte à la dignité humaine ?

Qui dit violence dit blessure, trace identifiable et nécessairement invalidante, au moins pour un temps.

La question consiste alors à se demander d’où vient la trace. Est-elle la conséquence de la violence ou bien n’existe-t-elle que parce que l’idée de violence la précède ? En d’autres termes, cette trace est-elle une blessure ou une empreinte ? Est-ce bien l’honneur qui est en jeu ici ou bien plutôt l’orgueil qui jette les bases de la considération officielle ?

La réponse est : l’orgueil. Et c’est sur cette faute capitale que le discours politique établit son emprise. N’est-il pas alors normal que son objet (humain digne de l’être, certes, mais comme peut l’être un fils de pute) brandisse toutes les médailles de la reconnaissance et les signes de sa gloire reconnaissable aux yeux de ceux qu’on a élus pour jouer le rôle de Dieu selon l’adage bien connu : « Chacun pour soi et Dieu pour tous » ? Devise évidemment plus conforme à l’esprit des lois que la traditionnelle et spécieuse trilogie (hors d’usage) des frontons nationaux réduits à la dimension du curriculum vitæ et des poitrines gonflées au mérite du mouchardage et autres principes de l’avancement.

Doit-on s’étonner d’ailleurs que les insultés * qui se propagent comme une maladie honteuse dans les tribunaux bénéficient d’un honneur reconnu de haute lignée ? En principe, l’insulte, ou ce qui est perçu comme tel, n’inspire que des répliques construites sur ce qu’elle propose de structure, conformément aux canons de l’intelligence. On en vient aux mains quelquefois et on a tort tant le vocabulaire est propice à toutes les réfutations possibles.

C’est sur ce trait d’esprit que le législateur ou à défaut le magistrat de cassation devraient se pencher pour examiner la question du recours forcé au dit droit de réponse et à l’abrogation de tout autre disposition contradictoire, ce qui protègerait le citoyen notamment de l’indigence intellectuelle du juge, qui est statistiquement possible, quoique rarissime, et de la recherche d’appuis étrangers à l’esprit de justice par celui qui se sent, à tort ou à raison, en droit d’être insulté.

 

* Dira-t-on un jour les « marettes » comme on dit les frérons ?

Pris de délire et de tourette (bis)
Un scorpion piqua Louis Marette (bis)
Que croyez-vous qu’il arriva ?
Ce fut le scorpion qui creva.

Ah ! Ah ! Ah ! Oui, vraiment,
Louis Marette est un mort vivant ! **

 

** Allusion à l’article [Sarkozy est un pétainiste]

 

N. B.

On trouve ceci sur le Net (prescription) :

© cut.the.crap.free.fr
© cut.the.crap.free.fr

Notez que l’expression Union pour le Mouvement Pétainiste a été soigneusement évitée. Voir l’article [Sarkozy est un pétainiste] pour mesurer notre propre pensée. Nous aborderons bientôt la question du sarkozysme comme héritage du collaborationnisme et du colonialisme (analyse autrement pertinente qu’une simple autopsie du spectre pétainiste de circonstance) avec Louis Marette peut-être comme rat quittant le navire… suivi de Philippe Calléja qui a tenté de le quitter et d’André Trigano qui n’a pas le pied… marin. Tous trois pipeaux de la promotion « André Mornet »… [voir] « Le qualificatif de pétainiste qui fut très généralisé (sic) pendant la seconde guerre mondiale mais (sic) est devenu (sic) un terme grave et injurieux après la condamnation du maréchal Pétain pour collaboration avec l’ennemi dépasse l’outrance admissible pour tomber dans l’atteinte à la dignité humaine. » Gageons que cette définition ne figurera jamais dans aucun dictionnaire, fût-il le Petit Robert dans une édition spécialement expurgée pour un usage judiciaire (dans le sens philosophique du terme : pouvoir de discerner le vrai du faux !). Quoique les mégariques…

 

 

 

Qu’est-ce qu’un salaud ?

 

Louis Marette ne comprend pas un mot !

Louis Marette ne comprend pas un mot et sa langue claque !

Qu’est-ce qu’un salaud ?

Le tribunal de grande instance de Foix a été invité à en juger par Louis Marette contre Patrick Cintas. Voici ce qu’il en a dit :

« Quant au terme de salaud, il désigne selon le Petit Robert (sic) un homme méprisable, moralement répugnant. "Dis donc mon salaud" est une expression familière sans valeur injurieuse, qui signifie bien que toute (sic) autre usage constitue bien une injure. II n’y a pas lieu en l’occurrence d’invoquer une analyse sartrienne, hors sujet… »

Nous avions écrit : « salaud sartrien ». Ce qui sous-entend que si on invoque l’acception sartrienne à juste titre, voire à bon droit, « dans » le sujet, on peut le dire de Louis Marette. On imagine déjà le beau débat qui aura lieu à la Cour d’appel de Toulouse. Avec le… Petit Robert sous le bras ! Édité sans doute chez Dalloz comme tout bon outil professionnel !

Passons sur la logique étrange de la Présidente Michelle Salvan qui déduit de « mon salaud » la nature injurieuse de « salaud ». Ça ne s’invente pas.

D’ailleurs le débat aura bel et bien lieu à la Cour d’appel et non pas dans ce blog, du moins pas pour l’instant ; ce ne sera pas le même genre de débat…. La préséance veut que la justice passe avant la philosophie. Comme le monde est mal fait !

 

Nous avons posé la question à un enfant pas particulièrement doué pour la théorie saussurienne :

« Fredo, est-ce qu’un ballon rouge est un ballon rouge ou un ballon ? »

Sans hésiter, ce qui n’augure rien du futur universitaire de Fredo, il répond :

« Les deux ! »

Voyons ce qui s’est passé dans son cerveau :

Soit x et y deux morphèmes non nuls.

L’équation x + y = x est-elle possible ?

Oui, si y est égal à zéro.

Or, x et y ne sont pas nuls.

Qui est nul ?

À cette heure, nous ne sommes autorisés à utiliser que les termes de « cave », de « larbin » et d’« inculte ». Ce n’est déjà pas si mal.

« S’agissant des propos de cave, d’inculte et de larbin tenus contre le demandeur si ces termes sont critiques et méprisants, ils ne portent pas atteinte à l’honneur et à la considération de la personne visée et ne peuvent être entendus comme des injures stricto sensu mais comme l’expression d’une certaine licence accordée (sic, sic, sic !) à un journal satirique qui est celui « qui s’attaque à quelqu’un par la moquerie. »

 

Alors, qu’est-ce qu’un salaud ?

Pour le commun des mortels, en tant de guerre :

— Les Anglais, par exemple, se sont comportés en salauds en Irlande et en Palestine ;

— Les Français se sont aussi comportés comme des salauds en Algérie, torturant leur ennemi, massacrant des innocents, trahissant leurs amis, trompant leurs propres soldats sur la dangerosité des recherches atomiques à Reggane, condamnant des déserteurs et des objecteurs de conscience qui n’étaient pas des salauds, censurant et persécutant les intellectuels signataires de la Déclaration dite des 121 (nous y reviendrons), etc.

Il est juste alors de parler à propos de ces salauds de nazisme, de fascisme, de vichysme (qui est la conséquence de la collusion du pétainisme avec le nazisme), etc.

Puis, en d’autres temps, l’esprit salaud s’insinue dans la vie quotidienne. Par exemple : 

— bénédiction de chiens sur la place publique au détriment de l’esprit laïque et républicain ;

— consommation d’alcool offert au public ;

— exhibitions « commémoratives » sous des prétextes douteux du point de vue du respect dû aux familles des victimes de la guerre ;

— encouragement à la délation et à l’autodéfense dans la tentative de constitution d’une milice intitulée « vigilance voisins » ;

— abrutissement moral de la jeunesse dans des pratiques qui n’ont plus aucun sens dans notre monde moderne, comme la chasse, l’armée, les superstitions, etc.

Ces pratiques nauséabondes, qui veulent elles aussi et à tout prix « sérialiser ou atomiser » les hommes, ne présentent évidemment aucune ressemblance avec les fascismes, mais elles font voir des similitudes qui donnent à réfléchir. Les « souffrances, les fractures, les ruptures, les coupures, les blessures » qui ont marqué le régime sarkozyste sont les stigmates de cet état d’esprit qu’il convient mieux de qualifier de salaud, plutôt que de facho. Ils caractérisent toujours les traces laissées par la Droite dans l’existence de chacun. Jean-Paul Sartre n’aborde pas la question autrement.

Sans entrer dans les détails de l’analyse sartrienne, on peut dire que le salaud, selon Sartre, dont Michelle Salvan diminue l’influence d’une manière péremptoire, est caractérisé par deux traits :

Premièrement, il est celui qui aliène sa liberté en se mettant au service d’une entité. Pour ce faire, sa servilité construit une justification après coup. Par exemple, Louis Marette tire un coup de fusil sur un oiseau et il se justifie en expliquant à qui veut l’entendre que c’est bon pour la nature. Dans le même temps, il a satisfait son désir de tuer un animal. On en conclut aisément que son but n’est pas de sauver la nature, mais de prendre plaisir à faire le con avec un fusil. Il n’explique d’ailleurs pas sa servilité, il parle d’autre chose parce que c’est un… larbin (n’allons pas trop vite en besogne !)

Deuxièmement, le salaud mystifie sa propre connaissance en la réduisant à son idéologie de la servilité, du conformisme et donc de l’opportunisme. Il est inculte par nature. On ne s’étonne plus de constater que l’intellectuel est toujours de gauche, jamais de droite. À droite, on préfère le maniement de l’insulte et de la calomnie, comme Nicolas Sarkozy et même Louis Marette (voir article précédent).

Au final, on peut dire, après avoir lu Sartre, ce que n’a pas fait la présidente Salvan si on en juge par ce qu’elle en dit elle-même (faut pas prendre les enfants du bon dieu pour des canards sauvages), que le salaud sartrien est un larbin inculte, ce que ne contestera aucune éminence de la philosophie contemporaine.

Voyez la situation où vous nous placez, madame la présidente Salvan, vous et votre grande instance : vous nous dites qu’il n’y a pas de salaud sartrien qui tienne, que salaud ceci ou salaud cela, excepté mon salaud, ça veut dire salaud et puis c’est tout. On vous comprend. Mais, en même temps, vous nous dites que « larbin inculte » est une critique qui ne peut pas être considérée comme une insulte. Du coup, on se demande si ce n’est pas un piège, si vous n’allez pas lancer vos cerbères à nos trousses pour nous accuser, avec la voix cacochyme de Louis Marette doublé par André Trigano pour que ça fasse plus vrai, d’avoir dit « salaud » et d’avoir donc récidivé. Or, on ne veut pas récidiver si la Cour d’appel ne le veut pas…

Qu’est-ce qui nous reste ?

Il nous reste « cave ». Ce n’est pas grand-chose. Cave, ça ne veut pas dire grand-chose, d’autant qu’un salaud sartrien ne l’est pas, mais alors pas du tout. Naïf, le Marette ? Sans déconner ! Vous zavez pas vu le film de Grangier avec le Dabe et tout le toutim imaginé par Simonin ?

Voici notre requête :

Est-ce que on peut continuer de traiter Louis Marette de larbin inculte même si ça veut dire que c’est un salaud sartrien ?

Ou bien doit-on s’engager devant tout le monde à dire, au risque de passer pour des cons, que le salaud sartrien n’est pas un larbin inculte parce que vous l’avez dit et qu’un point c’est tout ?

Aurions-nous fait de longues études pour en arriver là ?

Ah ! Quel dommage que la loi ne vous oblige pas à participer aux débats de la Cour d’appel, un peu comme les jurés, naguère, étaient obligés d’assister à la décapitation de celui ou de celle qu’ils avaient condamné à cette peine infamante. Vous en auriez alors des choses à dire ! Et on vous écouterait avec attention, croyez-nous ! Ah ! Ce que la justice est mal faite ! À moins qu’elle soit bien faite…

 

Le mot de Patrick Cintas

 

Patrick CINTAS

Patrick CINTAS
©jcc-communication

Certes, on pourrait penser que nous sommes victimes d’un complot mené par la justice locale pour nous réduire au silence non seulement en faveur de Louis Marette, mais aussi des fils conducteurs de l’information médiatique locale. Ce serait en effet amusant comme perspective de révolte, mais nous ne sommes pas paranos et ne croyons absolument pas qu’un magistrat puisse se livrer à de pareilles malversations, à moins de relever lui-même d’un cas psychiatrique ou à la limite d’une ambition de carrière d’ailleurs incompatible avec la modestie du tribunal dont il a la charge ici, ce qui constituerait aussi une maladie cérébrale.

Nous penchons plutôt pour une méconnaissance de l’Histoire, de ses enjeux encore vivaces, pour un assaut de sentiments qui rend la pratique de l’appréciation, recommandée par la Loi, plus proche de l’opinion personnelle que de l’évaluation à proprement parler. Une foule de petits détails intimes relevant de l’intelligence et de la culture plutôt que d’une volonté de nuire qui serait fiction non pas de l’imagination, mais de la fantaisy (avec un y).

Bien sûr, la violence de la condamnation peut installer le doute. Assailli par sa propre conformation mentale, le juge aurait normalement décidé d’une leçon symbolique et certainement pas d’une lourde peine assortie d’un jugement infamant : l’atteinte à la dignité humaine.

Cependant, il convient d’admettre la possibilité que le juge est assez attaché à la liberté d’expression pour placer les parties devant le fait accompli : un salaud est un larbin inculte, semble-t-il dire, ce qui ne ferme pas les portes à la controverse à condition que les « noms d’oiseau » en soit écartés, ceci par pur souci de conformisme. Le choix de Bonaparte contre Montesquieu, un classique du cornélien français. Comme s’il était nécessaire d’appeler un chat un chien. Leçon maternante, mais alors, pourquoi cette accusation d’atteinte à la dignité humaine, carrément ? Qui aime bien châtie bien… ? Brrr, fait Clamence.

Astu Baou ! La Justice comme palladium des cultes civiques et des instances politiques… Point Godwin des usages chers à Philippe Calléja et ses coreligionnaires. La peur.

Ce ne sera donc pas sur ces vaticinations philosophiques que se constituera le procès en appel que nous formons contre Louis Marette. Le dispositif sera technique, c’est-à-dire incompréhensible pour le commun des mortels que nous sommes. On y évoquera d’obscures notions de droit à propos de qualification, de responsabilité éditoriale, de prescription, de présomption, d’exception, de censure, etc. La philosophie en pâtira. Mais n’est-ce pas son sort quand elle est attaquée par les ss… par les larbins incultes qui servent de paillassons autocratiques aux ubus de notre temps ?

André Trigano - Pluie acide sur Mazères

Le parapluie de l’escouade pét… sarkozyste en Basse Ariège

 

 

 

Commémorations et décervelage

 

Louis Marette le Cave et son Dabe

Louis Marette le Cave et son Dabe

 

Je fus pendant longtemps ouvrier ébéniste,
Dans la ru’ du Champ d’Mars, d’la paroiss’ de Toussaints.
Mon épouse exerçait la profession d’modiste,
Et nous n’avions jamais manqué de rien. –
Quand le dimanch’ s’annonçait sans nuage,
Nous exhibions nos beaux accoutrements
Et nous allions voir le décervelage
Ru’ d’l’Échaudé, passer un bon moment.
Voyez, voyez la machin’ tourner,
Voyez, voyez la cervell’ sauter,
Voyez, voyez les Rentiers trembler ;
(Chœurs) : Hourra, cornes-au-cul, vive le Père Ubu !

Nos deux marmots chéris, barbouillés d’confitures,
Brandissant avec joi’ des poupins en papier,
Avec nous s’installaient sur le haut d’la voiture
Et nous roulions gaîment vers l’Échaudé. –
On s’précipite en foule à la barrière,
On s’fich’ des coups pour être au premier rang ;
Moi je m’mettais toujours sur un tas d’pierres
Pour pas salir mes godillots dans l’sang.
Voyez, voyez la machin’ tourner,
Voyez, voyez la cervell’ sauter,
Voyez, voyez les Rentiers trembler ;
(Chœurs) : Hourra, cornes-au-cul, vive le Père Ubu !

Bientôt ma femme et moi nous somm’s tout blancs d’cervelle,
Les marmots en boulott’nt et tous nous trépignons
En voyant l’Palotin qui brandit sa lumelle,
Et les blessur’s et les numéros d’plomb. –
Soudain j’perçois dans l’coin, près d’la machine,
La gueul’ d’un bonz’ qui n’m’revient qu’à moitié.
Mon vieux, que j’dis, je r’connais ta bobine,
Tu m’as volé, c’est pas moi qui t’plaindrai.
Voyez, voyez la machin’ tourner,
Voyez, voyez la cervell’ sauter,
Voyez, voyez les Rentiers trembler ;
(Chœurs) : Hourra, cornes-au-cul, vive le Père Ubu !

Soudain j’me sens tirer la manch’ par mon épouse :
Espèc’ d’andouill’, qu’ell’m’dit, v’là l’moment d’te montrer :
Flanque-lui par la gueule un bon gros paquet d’bouse,
V’là l’Palotin qu’a just’ le dos tourné. –
En entendant ce raisonn’ment superbe,
J’attrap’ sus l’coup mon courage à deux mains :
J’flanque au Rentier une gigantesque merdre
Qui s’aplatit sur l’nez du Palotin.
Voyez, voyez la machin’ tourner,
Voyez, voyez la cervell’ sauter,
Voyez, voyez les Rentiers trembler ;
(Chœurs) : Hourra, cornes-au-cul, vive le Père Ubu !

Aussitôt j’suis lancé par-dessus la barrière,
Par la foule en fureur je me vois bousculé
Et j’suis précipité la tête la première
Dans l’grand trou noir d’ous qu’on n’revient jamais. –
Voilà c’que c’est qu’d’aller s’prom’ner l’dimanche
Ru’ d’l’Échaudé pour voir décerveler,
Marcher l’Pinc’-Porc ou bien l’Démanch’-Commanche,
On part vivant et l’on revient tudé.
Voyez, voyez la machin’ tourner,
Voyez, voyez la cervell’ sauter,
Voyez, voyez les Rentiers trembler ;
(Chœurs) : Hourra, cornes-au-cul, vive le Père Ubu !

Alfred Jarry
La Chanson du décervelage
France diplomatie
Florilège de la poésie française

Voir aussi [Le déserteur de Boris Vian]

Quand l’esprit perdant haleine
Dans ce qui persiste encore
De l’amour et de la peine,
Près du monument s’endort,

Qu’elle est belle la statue
Des victimes de la guerre
Qui ressuscite à Mazères
Jusqu’au nombril de ses rues.

Pourtant la devise afflige
Le passant qui se recueille,
Et très lentement son œil
Revient au puissant vertige

De ce regard qui plus loin
Ne pourrait porter, regard
Qui vient de plus en plus loin,
Que rien n’arrête au regard

De tant d’épuisement, œil
Dans l’œil, et du fils au père.
C’est ici qu’on se recueille
Quand on a perdu la guerre.

Johnny Rasco
[Extrait du rap de Lou Marette]

 

 

 

Lettre ouverte à Jean-Michel Baylet de la Dépêche du Midi

 

« Avec François Hollande, c’est la République qui revient. »
Harlem Désir

« Louis Marette l’a dans le cul *. »
Patrick Cintas

 

Patrick CINTAS

Patrick CINTAS
©jcc-communication

Nous vous remercions d’avoir fait paraître en bonne place dans la Dépêche du Midi les infos concernant le conflit qui oppose notre directeur de la publication, Patrick Cintas, à Louis Marette, maire de Mazères.

Le procès continuera devant la Cour d’appel de Toulouse. Nous pouvons compléter votre information en précisant que le Tribunal de grande instance de Foix nous « autorise » à traiter Louis Marette de « cave », de « larbin » et d’« inculte », considérant qu’il s’agit de critiques et non pas d’insultes. Ce n’est déjà pas si mal ! Le débat se poursuivra donc au sujet des expressions « pour un gaulliste, Louis Marette est un pétainiste » et « salaud sartrien » comme vous l’indiquez approximativement, car le juge n’a retenu, allez donc savoir sous le coup de quelle inspiration régalienne, que les mots « pétainiste » et « salaud ».

 

Par contre, nous demeurons très perplexes devant l’image de crétins que la Presse diffuse à l’envi pour décrire les Mazériens et plus globalement la population rurale.

Déjà, le Nouvel Observateur avait publié un article documenté sur les activités de Louis Marette concernant son goût immodéré pour la délation et les atteintes à la vie privée.

L’article, toujours en ligne, s’intitule « A Mazières (sic), souriez, vous êtes filmés ». La mise en place de caméras de « vidéoprotection » et du programme « Vigilance Voisins » avait, c’est le moins qu’on puisse dire, inspiré l’auteur de cet article. Il concluait en parlant de nous, les Mazériens : « …le dispositif est complété par les Mazériens de bonne volonté qui surveillent, derrière leurs rideaux, les passants à la mine patibulaire.

» Trois "référents", avec un autocollant "voisins vigilants" sur leur boîte aux lettres, quadrillent leur quartier et signalent tout élément suspect au policier municipal ou aux gendarmes de Saverdun, la ville la plus proche. Ils sont rarement dérangés. Même celui du centre-ville, un brigadier-chef à la retraite, ancien employé de la fourrière de Toulouse. Récemment, on lui a signalé "un véhicule sur le parking du camping municipal" et une vieille dame qui s’est plainte d’une voiture garée devant sa maison. Le "référent" a prié le propriétaire du véhicule de le déplacer. »

On ne peut pas mieux se foutre de notre gueule. À cause de qui ? De Louis Marette le larbin inculte, Chucky territorial. Et de votre Presse qui se gratte le bide en attendant la retraite. Merde ! Il y a de vrais journalistes dans la rédaction de Jean-Claude Souléry. Envoyez-nous-en un !

 

Dans votre article intitulé « Trigano achète une vache aux enchères », vous décrivez la fatuité (pour ne pas dire plus et c’est justement ce que vous faites, ne pas dire) d’un homme capable de mettre la main à la poche pour financer ses campagnes électorales et celles de ses amis en politique ou dans d’autres domaines.

Vous en profitez pour tracer un portrait peu flatteur de Louis Marette en larbin inquiet de ce qui l’attend maintenant que la droite chère à ses espérances n’est plus tout à fait de ce monde. En effet, ses protections sont levées. Vous avez raison de le souligner entre les lignes. Vous laissez d’ailleurs entendre qu’il aurait des comptes à régler avec l’argent public qu’il a en effet dilapidé, mais en « comptant » dites-vous sans le dire.

Du coup, nous autres Mazériens nous sentons frustrés d’une enquête sérieuse que vous nous sucrez pour laisser toute la place à un humour certes de bon aloi et de style brillant, mais qui n’apporte rien de concret au moulin de la critique politique comme vous semblez pourtant vous y engager.

Au fond, vous faites de la politique sans en faire. C’est de la bonne littérature. Mais pour la publier, une revue littéraire nous semble mieux appropriée, comme la RAL,M.

Autrement dit, la Presse, et cette fois c’est la vôtre, cette Presse qui ne convainc que les convaincus au lieu d’informer sur la base de véritables enquêtes, cette Presse nous fait une fois de plus passer pour des cons, nous autres Mazériens qui demeurons le bec dans l’eau face à un hobereau qui se comporte en petit père du peuple et à un larbin qui serre les fesses parce que ça va barder pour son matricule.

 

Or, qu’est-ce que vous avez décrit ?

Un André Trigano qui, comme il le fait souvent, surtout en période électorale, donne un peu de sa grosse fortune à ceux qui ne peuvent pas dire non parce qu’il faudrait être cons pour refuser d’améliorer le quotidien ! « ¡ A burro regalao, no le mire’ lo’ diente’ ! » En français : Si on te donne une vache, prends-la sans regarder les dents d’André Trigano !

En critiquant ce fait avec un humour intempestif, vous éludez le sarkozysme sous-jacent, c’est-à-dire le clair héritage de la Collaboration et du colonialisme.

Vous traitez, sans le dire, André Trigano de pétainiste, alors que cette appellation n’a évidemment plus cours dans les temps que nous vivons ensemble.

En somme, vous voulez nous faire croire à la justesse de votre critique et vous ne produisez que du vent.

Louis Marette ne s’y est pas trompé, qui nous a accusés, sans preuves, de l’avoir traité de pétainiste alors que nous ne le traitons pas d’autre chose que de sarkozyste, ce qui, à nos yeux, est autrement plus grave, sérieux, profond et surtout actuel.

Vous pensez bien que nous n’allons pas nous laisser accuser « de porter atteinte à la dignité humaine » sans réagir fortement à cette accusation qu’on réserve en principe aux… pétainistes, entre autres noirceurs de l’humanité. 

 

Et ne nous dites pas que le sarkozysme est mort ou qu’il n’a jamais existé, parce que justement, c’est une idéologie qui n’a pas fini de faire parler d’elle. Dix ans de pouvoir ont préludé à cet enracinement, notamment dans le terreau constitué des autorités judiciaires. Un humanisme est paraît-il en préparation à l’UMP. Il servira sans doute à embarquer les rats qui ont quitté le navire… Parions que Louis Marette sera de ceux-là. Et Tiffany.

 

Il y a une différence entre le journalisme satirique, que nous pratiquons dans ce blog avec un succès croissant (en partie grâce à vous) et le journalisme d’enquête et d’information dont vous êtes censé être un représentant notoire.

Nous forçons le trait, nous exagérons, etc. (voir notre « déontologie »). Ainsi, nous ne nous moquons que de Louis Marette, épargnant les Mazériens. Tandis que votre « prudence » vous conduit à finalement ne rien dire de compétent ni de vrai et même à faire passer des vessies pour des lanternes.

Qu’y a-t-il de mal dans le fait qu’André Trigano achète une vache ?

Et pourquoi on n’en sait pas plus sur les craintes de Louis Marette face à son avenir politique et civil ?

 

Notre travail à nous, satiristes, consiste à dénoncer la pourriture de l’héritage collaborationniste et colonialiste (le sarkozyzsme), ce qui suppose une prise de risque que vous devriez compenser par la pertinence de vos enquêtes et la justesse de vos analyses. Fire the Bastards !

Mais au lieu de ça, vous vous amusez pour amuser, vous faites des blagues à un André Trigano passionné et courtois qui n’en à rien à foutre parce qu’il a les moyens de vous prendre pour un con, et à Louis Marette, larbin ignare qui sait par expérience qu’il n’a rien à craindre de vous.

Au fond, vous donnez de Mazères et plus généralement de la ruralité une image dégradante et cela va, vous vous en doutez, tomber sous le coup de notre esprit satirique. En tout bien, tout honneur, cela va de soi (nous n’apporterons pas d’eau au moulin de la Droite).

L’avenir est à nous. Après 17 ans d’attente ! Nous ne voudrions pas qu’une fois de plus le destin nous échappe parce que la Presse de Gauche n’a pas fait son travail et que, ne se contentant pas de le faire, elle ait encore dégradé l’image des citoyens de la France profonde et l’idée qu’on peut se faire de la dignité humaine quand on a de l’éducation, autrement dit de l’intelligence et de la culture : quand on n’est pas un salaud !

 

* Mazères 54% – Saverdun 61% – Pamiers 58% – Aupa !

Agur, Panxoa !

Gabriel Aresti :

La maison de mon père
je la défendrai.
Contre les loups,
contre la sécheresse,
contre le lucre,
contre la justice,
je la défendrai,
la maison de mon père.

Je perdrai
mon bétail,
mes prairies,
mes pinèdes;
je perdrai
mes intérêts,
les rentes,
les dividendes
mais je la défendrai la maison
de mon père.

On m’ôtera les armes
et je la défendrai avec mes mains
la maison de mon père.
On me coupera les mains
et je la défendrai avec mes bras
la maison de mon père.
On me laissera
sans bras,
sans poitrine
et je la défendrai avec mon âme
la maison de mon père.
Moi je mourrai,
mon âme se perdra,
ma famille se perdra,
mais la maison de mon père
demeurera debout.

Traduction de Patrick Cintas

 

 

 

Le cave Louis Marette est un larbin inculte – en attendant mieux (prochainement)

 

Nous avons déjà exprimé [ici] pourquoi et comment un gaulliste est en droit de penser que Louis Marette est un pétainiste. Ses attentats permanents contre la Constitution paraissent justifier cette idée gaulliste d’un petit politicien domestique qui, inculte et tata, s’emmêle constamment les pinceaux dans les tapis maurassiens de l’UMP.

En parlant de coup d’État permanent, force est de constater que le socialiste en a carrément laissé tomber l’idée et que cette Constitution ne lui inspire plus grand chose. On le voit rendre un hommage appuyé à de Gaulle, ce qui, dans notre esprit, l’associe au gaulliste dans sa quête d’ordre social. Du coup, pour le socialiste aussi, Louis Marette est un pétainiste. Ce que Patrick Destrem, qui n’est pas socialiste, approche sans ambages dans un article (couvert par la prescription) paru dans le site [Ariège News] :

« Injurieux en effet, le baron UMP de la basse Ariège l’est ! Il salit la mémoire de celles et de ceux qui, toutes idéologies confondues, ont versé leur sang pour combattre la bête immonde, des sierras espagnoles aux maquis ariégeois. M. Marette se fait l’héritier de ceux qui proclamaient à ce moment là : « préférer Hitler au Front Populaire… »

©midinews-Télécharger ici

Hé bé !

 

louis_marette_chante

De nombreux lecteurs nous ont demandé ce que contient le seau de Louis Marette. Certains même nous proposent des contenus qui, on l’imagine, ne peuvent pas être tous publiés ! Nous renverserons prochainement le seau de Marette, promis !

Dans un article intitulé [Sarkozy est un pétainiste] (citation d’Alain Badiou), nous émettons clairement l’idée que « le pétainisme est un cadavre », sous-entendu : il appartient au passé ; dans ces conditions, si Louis Marette est un pétainiste, alors c’est un « pétainiste zombie ». Cette critique (et cette note d’humour) ne s’adressent pas à Louis Marette, mais à Alain Badiou et à la Gauche.

En ce qui nous concerne, donc, l’appellation « pétainiste » à propos de ce minuscule représentant de la barbarie sarkozyste nous paraît non pas excessive ni même en-dessous de la vérité, mais simplement insuffisante pour décrire le phénomène, voire étrangère à ses manifestations.

Le pétainisme est une doctrine du travail, de la famille et de la patrie. Tout dépend de ce qu’on entend par là.

Comme l’a justement exprimé Philippe Poutou : ce que nous voulons, parce qu’on n’est pas des cons, c’est travailler moins et gagner plus. Et ce qu’on a envie de faire après l’turbin, ça nous regarde : travailler encore, mais cette fois avec passion, – se distraire autant que c’est possible, avec la même passion, – ne rien foutre, passionnément, – etc. si c’est concevable.

La famille, pourquoi pas ? Mais à la condition qu’on ne vienne pas nous emmerder avec les dispositions du Code civil, dit Code Napoléon. Faire des gosses pour leur donner une nationalité et tout pour acquérir du bien, voilà encore quelque chose qui ne regarde personne et surtout pas les larbins incultes qui, comme Louis Marette, font les chaouchs à l’entrée de toutes les sorties, ayant pallié leur manque d’intelligence et de culture en usant et abusant de l’autorité que leur maître leur a octroyée pour contrôler l’établissement fascisant d’un sous-prolétariat employé aux gamelles des grandes surfaces et autres saloperies de l’emploi.

Quand à la patrie, pour ceux qui en ont une sur place, chacun voit midi à sa porte. En ce qui nous concerne, on aime notre terre, au croisement de la civilisation arabo-andalouse et du pays des troubadours qui trace une belle nation en perspective, de Dante à Chaucer en passant par Arnaut Daniel, par exemple. Étant entendu que tout autre passion que la littérature demeure le seul moteur de l’amour des autres pourvu qu’on se tienne à distance de la barbarie sarkozienne et mariniste réunie.

Vu comme ça, ben ma foi, on est des pétainistes nous aussi, et fiers de l’être encore ! Louis Marette pourrait en dire autant, mais autrement ! et sur un mode tellement ignare qu’on ne peut plus ne pas comprendre pourquoi c’est un larbin et non pas un maître (en la matière, bien sûr, parce que le maître du larbin n’est pas moins cave).

Dire de Nicolas Sarkozy que c’est un enculé, dans le sens toulousain du terme, n’engage pas son anus.

Mais le plus grand philosophe français encore en vie (depuis que Derrida est mort, disent les mauvaises langues), et l’un des plus universels sur cette planète, est un peu plus réfléchi, tout de même.

La chose est tellement compliquée, et la justice française a tellement mal fait son travail (sous la houlette du discutable et discuté André Mornet, lui-même autant  discutable et discuté que son prévenu), que la défense de Philippe Pétain est autorisée, par la Cour européenne de justice, à tous ceux qui veulent l’entreprendre.

Une des conséquences de ce ferme désaveu est que le mot « pétainiste » est devenu une qualification discutable et non plus, comme voulait le faire entendre de force la justice, une insulte constituée, c’est-à-dire démontrée une bonne fois pour toutes. Actuellement, tout le monde en profite, et la droite en profite elle aussi pour user du terme « stalinien » lui aussi vidé de son sens par les faits eux-mêmes. À ce stade, on pourrait penser que le phénomène l’emporte sur le transcendantal, mais il n’en est rien.

En effet, Alain Badiou, dans son pamphlet célèbre (De quoi Sarkozy est-il le nom ?) traite celui-ci de pétainiste sans s’attirer les foudres de la justice, ni même de ces petites justices locales, dites de premier ressort, qui sont quelquefois aussi justes qu’un couac dans le concert démocratique un peu trop distant pour être bien perçu par leurs phylarques souvent plus soucieux de carrière que de justice. Barthes les eût traités de salauds, en son sens bien entendu, et il eût tort.

C’est en des termes bien pensés qu’Alain Badiou cherche à convaincre son auditoire :

« Je propose de dire que « pétainiste » est le transcendantal, en France, des formes étatisées et catastrophiques de la désorientation…

Premièrement, la désorientation obtenue par le renversement explicite du contenu réel de l’action de l’Etat: révolution là où il y a réaction noire, régénération quand on capitule, nouvelle liberté quand on est au comble de la servilité.

Deuxièmement, le thème antipolitique de la crise morale, qui accable le peuple, et donne les mains libres à l’Etat pour organiser de nouvelles formes de répression.

Troisièmement, le motif de l’évènement néfaste, origine et symbole du déclin moral, évènement qui est toujours un épisode marquant des tentatives politiques ouvrières et populaires (Révolution dans sa phase robespierriste, Commune de Paris, Front Populaire, Mai 68).

Quatrièmement, la fonction paradigmatique, la valeur de modèle du redressement, des figures les plus marquantes de l’extrême réaction à l’étranger.

Cinquièmement, les différentes variantes de la supériorité de notre civilisation sur des populations étrangères (les Africains par exemple), mais aussi sur des « minorités « internes (les jeunes Arabes, par exemple).

Au vu de ces critères, nous dirons sans hésiter que Sarkozy relève du transcendantal pétainiste. »

Donc, après le gaulliste et le socialiste (qui est une espèce mutante du gaullisme depuis que Pierre Mendès-France n’est plus de ce monde), c’est le communiste qui contribue au sens du mot « pétainiste », cette fois en philosophe pertinent et avisé, c’est le moins qu’on puisse dire. Passer après cet exploit idéologique, c’est prendre le risque de passer pour un con, risque que prendront, n’en doutons pas, certains esprits moins éclairés en la matière, mais autorisés en à dire quelque chose. En premier ressort, bien entendu !

Mais, à la différence de ces rares officialités et sans doute aussi de quelques couillons inintelligibles et forcenés, nous sommes prêts, nous, MCM, à prendre non pas le risque décrit ici, car nous ne sommes pas téméraires, mais la tangente, avec le courage et la fermeté qui s’imposent, résistants que nous sommes.

On nous connaît : le larbin qui nous fera baisser les yeux n’est pas encore né et il faudra de l’imagination, ou plus exactement de la fantaisie, voire de la connerie, pour en inventer un qui soit crédible et surtout impossible à ridiculiser. Ratichons de l’État, vous êtes prévenus.

Rien n’est encore fait de notre côté, ni même joué. Le lecteur impatient assiste à la formation d’une pensée qu’il espère, autant que nous, originale et pertinente.

Certes, en y pensant tous les jours, nous nous éloignons de notre sujet, c’est-à-dire du cave Louis Marette qui se rapetisse au fur et à mesure que nous avançons dans l’analyse du phénomène qu’il est loin de représenter, mais dont il est l’exemple minimum, le ciron avant épuration, laquelle est une sorte de Karcher, mais en moins con.

Nous sommes, intellectuellement parlant, postés en observation au croisement du collaborationisme et du colonialisme, avec le capitalisme libéral dans le collimateur. On s’en fout de l’Histoire ! De Pétain ! De Mornet ! Et même de de Gaulle ! C’est dans cette merde immonde que nous avons plongé nos mains, non pas pour opérer le malade et lui sauver la vie, mais pour en ramener les échantillons significatifs de sa nuisance.

En avançant dans ce cloaque, nous rencontrons bon nombre de thèmes appartenant à l’idéologie fasciste : corporatisme, militarisme, nationalisme… etc. Avec une difficulté nouvelle cependant : ces dogmes ne sont plus aussi violents que jadis. Ils n’ont plus la même acuité, mais quand on pense que le pétainisme est un projet séduisant si on a une âme de larbin et que c’est dans sa collusion avec le nazisme qu’il a révélé sa véritable nature, il n’est pas ridicule ni idiot de penser que cela pourrait peut-être recommencer. Pour l’instant, on en rigole. La preuve. Certes, la collusion entre UMP et FN ne produira pas de tels effets dévastateurs, mais le « Plus jamais ça ! » de certains poilus résonne encore à nos oreilles.

Alors tout en continuant de tenter de saisir les signaux annonciateurs d’une catastrophe dont personne ne veut, nous poursuivrons notre approfondissement du salaud sartrien, n’en déplaise à ceux qui se croient autorisés à décider à la place du bons sens et de la philosophie.

Et Louis Marette restera pour nous l’exemple même du larbin, inculte ou plus dangereusement barbare, car l’inculte est perdu pour l’intelligence alors que le barbare, en se limitant à l’essentiel garantissant sa médiocre survie, est la cause de toutes les exclusions, y compris les moins compréhensibles.

 

 

 

UMP et FN – Attention les jeunes !

 

HISTOIRE PARALLÈLE

«Contre une droite d’arrogance», pour «une gauche d’espérance»
Marc Ferro

 

LICRA

Dans la salle de bain de Marine Le Pen

« S’il n’a jamais été du rôle de la Licra de s’immiscer dans le choix électoral des Français, il est de son devoir de les alerter sur la réalité d’un parti dont le discours demeure raciste et xénophobe. Mais force est de constater que le décryptage programmatique ne suffit pas, en particulier auprès de la jeunesse qui, si l’on en croit les sondages, place aujourd’hui la présidente du Front National en tête de ses intentions de vote au 1er tour. »

 

[youtube http://www.youtube.com/watch?v=BnYmV8WoTFg&w=560&h=315]

 


WALL STREET JOURNAL

Nicolas Le Pen

sarkozy_le_pen

Even by local standards, the French President’s recent burst of xenophobia is pretty cynical.

« French President Nicolas Sarkozy has ramped up the anti-immigrant rhetoric in recent days, telling a TV audience last week that France has « too many foreigners » and offering to cut the number of immigrants admitted to France by half should he be re-elected to a second term. Then on Sunday, before a monster rally in a stadium near Paris, he threatened to suspend France’s participation in Schengen, Europe’s internal borderless-travel zone, unless it is reformed to better keep out the great unwashed.

Even in France, it rarely gets more cynical than this. The attacks on immigration are an attempt to woo supporters of Marine Le Pen’s xenophobic National Front ahead of the first-round poll on April 22. Mr. Sarkozy trails his Socialist rival, Francois Hollande, 29% to 27%, according to a recent poll for Paris Match magazine. Ms. Le Pen comes in third at 17%. Little wonder that’s where the Sarkozy camp is now mining for votes.

Still, the immigration talk is mainly a cover for French anxiety over their increasingly rickety welfare state. Mr. Hollande’s answer for keeping the system afloat is a 75% top marginal income-tax rate, which may do something for emigration but won’t do anything to improve France’s budgetary health. Mr. Sarkozy, by contrast, argues that « at a time of economic crisis, if Europe doesn’t control who can enter its borders, it won’t be able to finance its welfare state any longer. »

This is an ugly thought, not only for the ugly sentiments on which it plays but also as a textbook example of economic illiteracy. Not least among the threats to France’s welfare state is an aging (and increasingly long-lived) population and a birth rate that—while the highest in Europe—is still below the replacement rate. Barring fundamental cultural changes, only immigration can maintain an active work force large enough to pay for the growing rolls of pensioners and dependents.

The real task for the French government is to ensure that those immigrants are assimilating properly, and to create economic conditions in which they can thrive with the rest of France. Mr. Sarkozy no doubt understands that. But we wonder if Mr. Sarkozy also understands that transparent displays of cynicism like this one have brought him to his current political predicament. »

 

 

 

Rencontre du troisième type (gonzo)

 


Il y a de certaines femmes qui ressemblent au ruban de la Légion d’honneur. On n’en veut plus parce qu’elles se sont salies à de certains hommes. Baudelaire.



Foix, 6 avril 2012. 10 heures du mat et des rinçures.

On n’est pas à Pédonzigue, mais ça y ressemble dès qu’on se rapproche du palais de justice. C’est tellement mouillé que ça a l’air sale. Les SDF font leurs lits entre les murs, sous le ciel. La halle peine à grouiller. On est vendredi saint et les gens se préparent à bouffer du poisson avec plus de conscience que d’habitude. Au pied du château, des touristes espagnols constatent avec aigreur qu’ils auraient pu garer leur voiture plus près, mais quand ils sont arrivés ce matin, la grille du palais de justice était fermée. Un panneau indique : « Parking privé ».

— C’est de l’anglais, dit l’un d’eux.

— On aurait pu se garer plus près si ç’avait été de l’espagnol, insiste un autre.

Ils montent.

Rien dans les poches, je vais rendre une petite visite de courtoisie au procureur de la république qui souhaite m’entendre à propos d’un de mes articles qui n’a pas plu, mais alors pas du tout ! à l’Ordre national de la Légion d’honneur.

Le lecteur qui veut en savoir plus le trouvera [ici], cet article, sinon la suite de celui-ci va très vite lui paraître obscure.

Je n’ai pas reçu de notification de la part du parquet, ce qui ne manque pas de m’intriguer. Je le serais moins si le procureur en personne n’avait laissé un message sur mon répondeur pour m’inviter à prendre rendez-vous. Putain ! C’est le procureur en personne qui veut me voir. Ça doit être grave. D’habitude, ce mec ne s’occupe que de ce qui a de l’importance aux yeux de la « société » dont il est un des représentants constitués. Les broutilles, c’est pour les délégués.

Sans notification en bonne et due forme, je ne sais même pas de quoi on m’accuse, ni comment, je veux dire dans le détail, parce que pour ce qui est de ce que j’ai à dire de l’Ordre de la LdH, je l’ai dit et je suis prêt à le répéter des fois qu’on m’aurait pas bien compris. J’ai même pas consulté mon avocat : il ferait quoi sans un papier officiel et officiellement remis ?

J’arrive pas les mains vides, toutefois. Dans ce genre de situation, je veux dire quand l’État français prétend me chercher des histoires sur ma terre romane, je transporte sur moi quelques épines et même du venin. On sait jamais ! J’ai même prévu des mots gentils au cas où je fasse mouche trop près du cœur. Je suis pas méchant, quoi ! Je vise que le cerveau. Pas létal !

Le type qui se présente à moi la main tendue est le procureur. Il a l’air sympathique. Il porte le blue-jean, cire pas ses pompes de trop et sa veste n’est pas taillée sur mesure. Sur Internet, on dit qu’il sort de Sciences-Po-Paris. On précise Paris, parce que Toulouse, ça fait moins chic. Pourtant, mon cousin Vivi sort de Sciences-Po-Toulouse et il a pas fini son existence dans un palais « à dimension humaine » (je cite Olivier Caracotch, c’est le nom du procureur).

Le bureau est vaste, mais meublé sans aucun goût. Je m’assoie sur de la paille. Le bonhomme, très ado d’allure, peut-être frais émoulu, s’installe dans son fauteuil et regarde tout de suite ses pompes. Il les a posées par terre et les voit entre ses genoux. Il lit ?

Voici ce qu’il m’explique :

(Je traduis dans ma langue, qu’elle est belle et mienne, parce que ce gonze fait des ronds dans l’eau et que ça me fait chier, littérairement parlant, de jouer avec ses vaguelettes… vous savez… J’m’appelle Patrick, app’lez-moi Bob…)

Ya pas longtemps qu’il est arrivé dans « son » tribunal et voilà-t-y pas deux fois qu’on s’est plaint de moi. Il explique aussi sec en se mordant la langue que c’est pas « son » tribunal et relève brièvement la tête quand je lui dis que je comprends, que c’est aussi le mien quoi ! Qu’on est plein là-dedans et qu’on se tient les coudes ! Une nation, quand même !

— La première fois, qu’il dit, c’était vos histoires avec Marette, dont je me fous éperdument. J’ai d’autres chats à fouetter.

Là, il s’imagine que je suis trop con pour m’imaginer les chats.

— Mais maintenant, poursuit-il, c’est la société que vous faites chier avec vos écrits à la con, et la société réagit en ma personne que je suis confondu avec elle.

Jusque-là, rien que de très ordinaire dans la bouche d’un procureur. Il lui arrive même de s’écrier comme s’il avait lu Zola :

— Alors d’après vous on peut écrire « Sale Juif ! » en toute liberté !

Ça, ça mérite des claques, mais j’aime pas interrompre si c’est faire preuve d’impatience.

— Alors voilà, continue-t-il, je vais pas vous poursuivre, parce que j’ai des chats à fouetter, mais je vais vous… rappeler à la Loi. Vous méritez 12000 euros d’amende pour insulte à un corps constitué. On vous laisse circuler pour l’instant, mais si vous recommencez, on vous en mettra pour le double. Autrement dit, vous avez plutôt intérêt à comprendre ce que je suis en train de vous dire que c’est pas moi qui parle mais la société. Vous vous retranchez derrière une citation de Marcel Aymé, mais j’en ai rien à foutre… la société n’en a rien à foutre de vos citations que vous avez trouvées n’importe où mais certainement pas au bon endroit comme il convient.

Il a dit tout ça sans lever la tête, reluquant ses pompes comme un écolier.

— Maintenant, conclut-il, c’est à vous de parler.

Comme si j’étais venu pour manquer une bonne occasion de me faire remarquer !

Bien sûr, on est intimement installé dans un bureau. Pas de public pour m’applaudir. Il va me manquer. Je vais encore situer mon discours à la limite du supportable. Il s’énervera à un moment donné et j’en profiterai, en bon rhétoricien, pour lui faire mal par où que ça passe. C’est du moins mon projet. J’en rate pas une. En principe !

— Sur le fond, je dis, personne m’empêchera de citer qui que je veux et quand que je veux et à propos de ce que je veux. La Légion d’honneur a été conçue par son créateur, de son propre aveu, comme un hochet. On ne donne pas des hochets à des gens normaux. Ou alors c’est moi qui suis pas normal ! C’est-y des gens normaux ces vieux types de l’OAS que Sarkozy a ajoutés à la longue liste de ceux qui bafouent, comme dit un sénateur, la Légion d’honneur ? Oh ! Oh ! À d’autres !

— Je m’en fous de vos explications, rétorque l’homme de loi, rompant le pacte du débat contradictoire. Moi je dis que vous avez beau citer qui vous voulez, vous citez de l’insulte et donc vous insultez !

— Et bien moi j’en ai rien à foutre de ce que vous pensez à la place de la société sans lui demander son avis (c’est elle qui publie Marcel Aymé). Si z’êtes pas content, allez demander à un juge d’instruction de me mettre en examen !

— Je vous ai déjà dit que les faits sont pas assez graves pour ça ! J’ai quand même le droit de vous dire ce que je pense et de vous avertir que ça va mal se terminer pour vous si vous récidivez… euh… je veux dire : si vous réitérez !

— Mais de quel droit vous me menacez puisque les faits sont prescrits ? Le délai de trois mois prévu par la loi à compter de la date de publication de l’article est écoulé. Vous n’avez même plus le droit de me menacer de quoi que ce soit au nom de la société ou d’autre chose !

— Ah ! Non, monsieur ! Je connais mon métier ! Que je l’ai étudié ! Pendant des années ! Le délai court à partir de la constatation des faits. Il me reste trois jours pour vous mettre une contredanse.

— Et c’est qui qui est l’auteur de ces… constatations ?

— C’est le colonel Jean Mauger dans sa lettre du 9 janvier ! Non mais !

(Jean Mauger, c’est le patron de la section ariégeoise de je ne sais quelle partie intime de la Légion d’honneur. Il a des décorations partout, même sur les pieds. Il est très décoratif, quoi !)

Le procureur brandit la lettre que je connais déjà, ce qui me produit l’effet d’un miracle inattendu, un peu comme Bernadette sur ses petits cailloux sucrés.

— Parce que vous pensez vraiment, beuglé-je, que la loi donne au plaignant le privilège de fixer lui-même la date de départ du délai de prescription ! Vous prenez nos députés pour des cons !

L’argument fait mouche. Le type s’immobilise comme si quelque chose lui arrivait. C’est pas qu’il a mal compté sur ses doigts : il s’est gouré juridiquement ! Et logiquement, ce qui est bien pire !

— Vous n’avez plus rien à me dire, conclus-je. Et je veux pas savoir pourquoi vous m’avez convoqué par téléphone ni pourquoi vous avez tellement tenu à me voir. J’écrirai ce roman à un autre moment. Je ne signerai donc pas un rappel à la loi ni à la raison d’ailleurs. Vous abandonnerez les poursuites de la manière la plus ordinaire qui soit et un point c’est tout !

J’aurais pu me casser sans autre forme, mais je suis pas juriste, moi, je suis un moraliste qui va toujours au bout de ses entreprises. Ni salaud ni pédant, simplement philosophe, comme tous les gens ordinaires qui se distinguent parce qu’ils ont le sens des solutions et non pas de l’opportunité. Non mais des fois !

— Revenons à la lettre du colonel Jean Mauger, reprends-je après avoir gueulé un bon coup parce que ce bon procureur voulait relancer son argumentation à la noix dans un sursaut plus d’orgueil que de véritable pratique de la sincérité. Vous pensez bien, monsieur, que j’ai pas pondu une petite critique salutaire de l’Ordre de la Légion d’honneur comme ça, sur le pouce, juste histoire de rigoler avec des amis qui pensent qu’à rigoler alors que je travaille pour eux avec ma plume. Ça me serait jamais venu à l’esprit, parce que ce corps constitué ou plutôt à reconstituer ne m’intéresse pas le moins du monde. J’ai pas le temps de m’attarder à vos « plaisirs élyséens ». Moi aussi j’ai des chats à fouetter. Sauf que je leur fais pas mal !

» Il se trouve que c’est Louis Marette qui a agité sa médaille (en chocolat, précise Geneviève de Fontenay, en hémorroïde, corrige Jean Yanne) devant mon nez qui supporte pas ces odeurs de hochet mâchouillé depuis plus de deux siècles par les mouflets de la République. Alors j’ai pensé, à tort ou à raison mais ça ne vous regarde pas, que j’étais en droit de m’exprimer sur le sujet. C’est moi qui décide d’exprimer mes opinions ou de les garder pour moi dans le secret de mes alcôves.

» Il se trouve que la lettre du colonel Jean Mauger est adressée à la présidente du TGI de Foix dans le cadre d’un procès qui m’oppose à Louis Marette, lequel veut obtenir au civil ce que vous, et le procureur général au-dessus de vous, lui avez refusé au pénal tout simplement parce que les faits (encore des articles) ne sont pas assez graves pour faire l’objet d’une instruction.

» Lisons-la ensemble cette lettre :

Madame la Présidente, J’ai été contacté par Monsieur Louis MARETTE, maire de Mazères, membre de notre section de la Légion d’Honneur, qui est, depuis plus de 6 mois, la cible d’un de ses administrés, sur un site Internet google: « Mazères contre Louis Marette », qui écrit tout un tas d’insanités sur lui. Monsieur MARETTE a porté plainte et l’individu a été identifié.

Mais là dernièrement, il vient de dépasser les bornes, comme on dit, en s’en prenant à la Légion d’Honneur, de façon grossière et inadmissible, comme en témoigne l’article que je vous joins.

Et c’est pour cette raison que je me permets de vous en parler. Que puis je faire pour prolonger et appuyer la plainte de Mr Marette, sachant que seul notre président national de la Légion d’Honneur peut ester en justice. Je lui ai passé le texte hier soir par mail et lui ai dit que je vous en parlerai aujourd’hui, en tant que membre de notre société: J’attends donc sa réponse, que je porterai à votre connaissance, dés que je l’aurai.

Personnellement, je pense qu’il ne faut pas laisser passer ces insultes et je suis tout prêt à agir.

Je ne vous dérange pas plus longtemps. Je vous présente mes meilleurs vœux pour cette nouvelle année, pour vous, votre famille et vous souhaite de bien voir progresser ce dossier du nouveau Palais de Justice, qui vous tient à cœur.

Je vous prie d’excuser mon écriture à la machine, mais j’ai des problèmes de canal carpien, qui m’empêchent d’écrire correctement.

Je vous prie aussi de bien vouloir m’excuser pour cette liberté que je prends de vous importuner, mais je porte très haut la défense du prestige de la Légion d’Honneur, que je ne peux supporter de voir salie. En vous remerciant pour vos conseils, je vous prie d’accepter, Madame la Présidente, mes hommages respectueux.

» Cette intrusion dans un procès qui ne le concerne pas est une faute inadmissible de la part de l’Ordre de la Légion d’honneur qui ne prétend pas autre chose que d’influencer une décision de justice qui ne le concerne pas non plus. Cette attitude, monsieur le procureur, ça s’appelle de la déloyauté. C’est un manquement ignominieux aux convenances. Alors pour les leçons de morale, au nom de la société ou d’autre chose, cet Ordre national est bien mal constitué pour en donner qui soit utiles à tout le monde et même aux imbéciles.

» Je passe sur les familiarités avec la présidente du TGI. Ça frise le soupçon de déni de justice. Mais je préfère penser que le colonel Jean Mauger a un cerveau d’enfant qui secoue un hochet alors qu’il a passé l’âge de se faire les dents sur cet ersatz de glande mammaire !

» Comme il fallait s’y attendre, l’avocat de Louis Marette a écarté cet indice de faux témoignage des conclusions qu’il nous a régulièrement remises en vue d’un procès. Flattés par ce souci de s’en tenir à une stricte bienséance, nous avons nous mêmes, dans nos conclusions en réponse, et par courtoisie supplémentaire, accepté de ne pas parler de l’odieuse et lâche tentative de Louis Marette et de son complice Jean Mauger. Il était donc clairement convenu que l’incident était clos d’un côté comme de l’autre. On est des êtres humains !

» Mais c’était attribuer un peu vite à ces deux acolytes un sens de l’honneur dont ils s’étaient, au moins pour l’occasion, départis.

» Et voilà qu’au lendemain de l’audience, à peu de jours près, l’Ordre de la Légion d’honneur, trompé, je veux bien le croire, par ces comploteurs en retraite, portait plainte devant vous, monsieur le procureur, ajoutant à l’ignominie de la première injure qui était faite à la justice, une félonie, involontaire peut-être, mais bien réelle.

— Et bien portez plainte contre l’Ordre ! Qu’est-ce que vous attendez ?

— Ce n’est pas plainte que je vais porter ! Et certainement pas vous inviter à grailler gratos dans mon buffet ! J’informe, moi, monsieur ! Je me plains pas ! Et je travaille pas à me faire orner le derrière !

» Je vous remercie donc de vous être gouré dans le calcul du délai de prescription, car il ne permet plus à cet Ordre national de me chercher des poux dans la tête. Vous l’avez d’ailleurs peut-être fait exprès, l’Ordre lui-même y est peut-être pour quelque chose, je n’en sais rien, car la patate lancé par Louis Marette et Jean Mauger était très, très chaude. Vous avez l’habitude de ce genre de chose dans l’administration. Je vous apprends rien. Des patates et de l’herbe sous les pieds ! Une autre culture, quoi, et c’est pas la mienne. Encore heureux !

» En tout cas, je rentre chez moi la tête haute et en parfait état de santé judiciaire. Maintenant que vous savez tout, je vous salue bien !

À mon avis, en se levant ce matin, Olivier Caracotch n’avait pas ni la moindre idée de ce que j’allais verser dans son dossier mal ficelé. Il m’a fait pitié, ce mec. Voilà où on en était.

— On va pas se quitter comme ça, qu’il me fait, d’un air de dire : je vais me faire taper sur les doigts et en plus je vais passer pour un… vous savez ? On n’est pas d’accord vous et moi, je le reconnais, et on va certainement pas devenir des amis, mais…

— Mais quoi ?

— Exprimons-nous ensemble dans un petit papier qui me sera bien utile quand je vais devoir annoncer à l’Ordre qu’il a tort et que vous avez raison. Après tout, je ne fais qu’exprimer mon opinion, enfin… celle de la société… ah ! de l’État si vous voulez ! Je ne vous juge pas !

— Et je vous empêche pas d’exprimer votre opinion. Il ne manquerait plus que ça !

Il y tient à son rappel à la loi. Il en écrit un de complètement farfelu à mes yeux. J’y connais rien, mais je parle français ! Je sais même pas si j’ai le droit de le publier. L’affaire est suffisamment futile pour que ça n’inquiète personne. Le nez de Cléopâtre…

— Signez ici, fait-il au cours d’un autre sursaut, le dernier. Si vous récidiv… réitérez, je vous coince ! On est d’accord. Mais je vous oblige pas à retirer votre article.

— Ah ! Vous recommencez ! Vous pouvez pas m’obliger puisqu’il y a prescription ! Ah ! Je signe rien du tout, tenez !

— Ouais, mais vous pouvez itérer ! Rendez-vous compte ! Vous pouvez itérer ! Que je vous dis !

Ah ! la gueule ! Il veut convaincre ! Il me fait penser à un portrait de Francis Scott Fitzgerald par Ernest Hemingway. Un peu comme s’il avait le profil grec, mais de face. Genre vendeur à la sauvette. Avec un parapluie et de la poudre d’escampette. Qu’il serait même pas capable de me dire ce qu’est la poudre d’escampette si je le lui demande. Voilà à quoi je pensais en ce matin de vendredi saint-frusquin et des poussières d’étoiles.

— Que je vous dis ! Itérer ! Ah ! Itérer ! Vive l’itération !

Au fond, il a raison. Il est grassement payé pour aliéner sa liberté, mais pas chiant en matière de connerie. Sans doute moins tripant si c’est pas des conneries. Pressé. En accélération constante parce que l’heure tourne et que les chats attendent. Et puis soyons pragmatiques à défaut d’être justes. Je peux pas réitérer, certes, mais comme mon article demeure où il doit être, bien en vue en public et sans une rature, c’est une itération que je me dois d’apprécier. Mon article peut tourner en boucle et comme il constitue le point de départ du délai de prescription, je vais pouvoir itérer autant que je veux, ce qui est tout de même mieux que de se limiter à une ré-itération, c’est-à-dire deux tours de manège et puis c’est fini la rigolade. Je vais pouvoir me poiler à l’infini avec le pompon ! Quel progrès ! Qu’est-ce que j’avance ! C’est pas un cadeau d’ailleurs ! Ou alors je viens de me l’offrir. Avec un peu de chance, je dois l’avouer. Allez hop ! Je suis pas superstitieux, mais avec la chance, on sait jamais. Elle peut me quitter à tout moment. Hue ! Je vais signer à la fois pour ne pas réitérer et pour itérer autant que ça me chante. Il y a une justice ! Tournez manège !

Je fais semblant d’hésiter pour l’emmerder un peu plus. Il grogne. On arrive au bout du plaisir.

Aaaaaaahhhh !

L’idéal selon le professeur Kinsey.

Je signe ! Il fait une fausse tocopie qu’il me remet. On se serre la pince. Et avant de sortir, je peux pas m’empêcher de lui signifier : « À une autre fois ! » Je me casse sur ce. Il a à peine gémi. Les secrétaires (enfin un public !) n’applaudissent pas, mais c’est tout comme. Enfin, j’imagine.

Dehors, les touristes espagnols sont redescendus.

¡Que raro ! dit l’un d’eux. Pas de café, pas une boutique de souvenirs. C’est pas très touristique ici.

Ouais mais alors, je pense, qu’est-ce qu’il y a comme touristes ! Et sans faire exprès encore !

Patrick Cintas.

 

 

 

Pour le droit de vote des « étrangers » et contre la peur

 



 

La nuit avait été clémente. Moktar aimait cette mer. Il en connaissait une autre, plus étrangère encore, et il avait goûté au Pacifique, près du Japon, dans des circonstances tragiques. Il avait connu des êtres en lutte mais il n’en parlait jamais. Pourtant, cette nuit, dans l’air tiède et humide qui les envahissait, il avait évoqué le bruit des armes dans les rues où il n’était venu que pour satisfaire au plaisir. Il crépitait dans les oreilles de son voisin parce qu’un enfant dormait entre deux femmes. L’autre l’écoutait comme s’il savait comment se terminait ce genre d’escale. Moktar ne parlait pas des hommes qui lui tiraient dessus. L’autre voyait les jets de flamme, il imaginait l’essoufflement et savait peu de choses sur la poussière des impacts. Moktar le renseignait par rafale.

« Là où nous allons, on ne se tire plus dessus depuis longtemps, » dit-il aussi aux femmes.

Leurs pieds le côtoyaient. Il distinguait le front de l’enfant, sa présence froncée. L’autre, qui s’appelait Yacine et venait d’Oujda où il avait été ouvrier du cuir, fumait sa pipe de marin en rejetant la fumée dans la brise. Le bateau craquait. L’air était saturé de vapeurs nocives. Moktar regardait la main rouge qui pressait un mouchoir sur la bouche et le nez de l’enfant. Elle portait une bague de cuivre qui verdissait ses jointures.

Il y avait une heure qu’on n’entendait plus les pétarades du moteur. On avait franchi le moment le plus dangereux de la traversée. La nuit les récompensait. Leurs joues ruisselaient d’embruns coupés d’essence.

« Si on ne sait pas ce qu’on cherche, dit Moktar d’un air savant, on ne trouve rien. »

On connaissait déjà son petit orgueil d’homme cultivé. Il en savait plus que ce qu’on peut savoir de ceux qui savent. Il portait un béret en visière comme les Basques. Yacine l’avait toisé sur la plage tandis qu’ils observaient les passeurs en lutte contre la barrière de vagues.

« Je n’ai jamais rien quitté, dit-il amèrement, mais que quitte un homme qui ne possède rien? »

Moktar ne quittait rien, il abandonnait tout. Il laissait une maison jaune et une femme épuisée qui ne lui avait pas donné l’enfant qu’on attend toujours après le plaisir.

« Méfie-toi alors de ceux qui n’ont rien laissé derrière eux et qui emportent tout, » dit-il en plongeant son regard dans les yeux de la femme la plus proche de lui.

« C’est compliqué, » dit une voix. Et on en resta là.

Une heure plus tard, on aperçut la côte. Les eucalyptus frémissaient dans la lumière en pluie. La roche scintillait. Il n’y avait pas de plage de ce côté. Des galets vous recevaient en grondant sous l’eau. Des mains ramenaient des coquillages vides à défaut d’avoir trouvé un appui sur ce fond aléatoire. Moktar perdit de vue Yacine qui avait brûlé sa poche avec une pipe mal éteinte.

« Tu ne sauras plus rien de lui, » pensa Moktar qui portait une femme sur son dos.

Une autre les suivait, flottant comme une algue, la tête sous l’eau. De temps en temps, cette présence le touchait et il retenait un cri de terreur. Plus tard, après la plage, il laisserait le désespoir prendre sa place en lui. Il n’y avait pas de voyages sans cette angoisse.

La roche surgit avec la vague qui venait de les submerger une seconde. La femme suffoquait sans se débattre. L’enfant avait glissé lui aussi. On ne l’entendait plus. Il n’y avait plus rien que la roche dressée dans la lumière de la lune et l’écho de ses cris. L’eau lui arracha la femme. Il subissait cette énergie dans laquelle il avait pénétré sans la mesurer. La prochaine fois, il saurait comment atteindre la roche. Il s’enfonça, tournoya, toucha le fond sans prise, heurta d’autres corps.

Il fut étonné de retrouver son souffle. Il respirait maintenant un air glacial. La douleur venait de loin, comme s’il avait été transpercé. Il nettoya longuement ses yeux. L’eau était claire et douce, descendant de la roche qu’il reconnaissait.

« Je ne t’ai pas vaincue, se dit-il. Je n’ai même pas résisté. Je suis encore le fruit du hasard, comme aux cartes à Singapour. »

Les yeux voyaient clairement maintenant. La mer ne signalait aucune présence. La lune répandait une lumière agitée par les surfaces. L’horizon semblait annoncer un mur.

Il avait connu des solitudes plus tragiques. Il n’avait rien perdu. Son paquet était encore solidement attaché à sa taille, à l’abri de l’eau sous sa couche de plastique et de ruban adhésif. Il avait pris la précaution de ne rien conserver dans ses poches. Quant à la blessure, elle se résumait à une longue éraflure le long de la jambe. Il ouvrit le paquet, répandit les vêtements sur la roche lisse et s’habilla lentement. Ensuite, le tabac roulé dans une feuille de papier, comme il aimait le tabac dans l’attente. Il avait pris la précaution de remonter la montre avant de refermer minutieusement le paquet. Il la remonta encore, ménageant le ressort en ne le menant pas au bout de sa course circulaire, et il la boucla à son poignet. Il avait le temps de parcourir dix bons kilomètres avant le jour. Ensuite il attendrait toute la journée dans le maquis et la nuit suivante, il franchirait les vingt-cinq kilomètres qui le séparaient de sa rencontre avec l’autre passeur, celui qui sait comment traverser toute l’Espagne sans se faire remarquer, à bord d’un taxi ou d’un camion, il n’avait pas bien compris l’offre à laquelle il avait répondu par le paiement comptant du voyage. S’ils avaient bien accosté à l’endroit prévu, il trouverait de la nourriture sur un mur et il prendrait de quoi passer tout ce temps. Il ne savait pas bien ce qu’un homme en cavale peut consommer raisonnablement sans prendre le risque ou de s’évanouir dans l’effort ou de s’endormir pour avoir abusé de la nourriture.

Le mur, avec son existence probable, l’obsédait. Il le trouva cependant, comme quoi ces trafiquants sont aussi des frères. La nourriture était simplement alignée sur le mur. On dit que ce sont des Espagnols qui l’apportent et que les gardes civils qui la découvrent ont chaque fois l’impression d’être sur le point de commettre une mauvaise action. Mais il s’agissait plutôt d’une bonne organisation de la passe.

Moktar prit un pain, deux figues et un biscuit emballé dans un plastique bruyant. Il arrivait peut-être le premier. Il pela une figue dans le noir. Il en trouverait en chemin. C’était la saison. Il avait de l’argent pour acheter d’autres biscuits et aussi une boisson sucrée. Il fallait pour cela se rapprocher de la route et marcher jusqu’à rencontrer une station service. En général, les gens ne vous dénonçaient pas mais les patrouilles de la garde civile vous surprenaient en plein repas. Il valait toujours mieux trouver la bonne dose de nourriture, celle qui vous donne la force de franchir le maquis et qui rend le sommeil réparateur et léger. Il marchait résolument vers son destin lorsqu’il rencontra le taureau.

*

Píton ne voyait pas l’homme mais il le sentait. Ils avaient tous cette odeur de coquillage. Il avait couru avec les chevaux sur la plage blanche mais n’avait jamais été plus loin que les rochers de San Patricio. Les chevaux traversaient une plage de galets et ensuite il les perdait de vue. L’été, des touristes s’immobilisaient sur le sable. Il les voyait d’en haut, au bord de la pente où les pins semblaient se livrer à une glissade volontaire. Les hommes ramenaient de leurs plongées cette odeur qui affectait aussi les chevaux mais Píton ne descendait plus sur la plage si des hommes s’y trouvaient. Ils applaudissaient les acrobates et leurs chevaux soulevant l’écume des vagues. L’été, Píton finissait par ne plus s’approcher de la plage et on le voyait chercher querelle aux nouveaux de la ganada. Il aimait l’ombre des arbres et la fraîcheur de la pierre que le soleil n’éclairait jamais. Dès le printemps, les Africains croisaient son chemin, presque toujours en pleine nuit, et il était le premier surpris. En général, ils étaient si effrayés qu’il avait à peine le temps de deviner la couleur de leur peau. Ils sentaient comme les chevaux des acrobates mais il n’avait jamais approché de près un de ces acrobates qui provoquaient l’admiration des baigneurs. Les passagers de la nuit longeaient les clôtures de cailloux tandis que les phares des gardes civils pénétraient dans l’obscurité avec une précision d’oiseau. Píton buvait tranquillement dans les bassins d’irrigation.

L’homme sentait le coquillage et l’algue. Il sentait aussi le tabac et son haleine répandait l’odeur fragile des figues. Píton se sentit observé. Un enfant l’avait reluqué pendant dix bonnes minutes qu’il avait lui-même passées à se demander ce qu’il pouvait inspirer à un enfant fasciné d’abord par sa solitude. Les hommes choisissaient de l’éviter. Les touristes s’émerveillaient mais ne remontaient pas la pente où la brise secouait les pins rapides. Les acrobates feignaient de ne pas le voir. Certains d’entre eux travaillaient à la Ferme et il connaissait la précision de leurs piques. Ce n’était pas que des acrobates et les touristes aussi étaient autre chose dans une autre vie moins facile. Personne n’est ce qu’il paraît être au moment où on le distingue de la nuit ou d’autre chose de plus complexe encore que la réalité plongée dans l’ombre.

L’homme n’apparut que pour le défier. Il agitait maladroitement ce qui pouvait être sa chemise. Que se passait-il dans la tête de cet homme qui avait prévu de ne pas se laisser distraire en chemin? Píton, encore hautain à ce moment du combat, eut l’impression d’entrer dans la nuit. Le corps de l’homme l’avait à peine effleuré et il avait senti la caresse prometteuse de la chemise sur son museau. L’homme était à peine visible. Il avait la peau blanche et portait une touffe de poils pointue sur le menton.

Píton s’apaisa au bout de quelques passes. C’était facile. Il était seulement apaisé, comme si l’homme avait ce pouvoir de le tranquilliser avant d’être lui-même la proie de l’angoisse. L’homme devenait plus précis, plus proche, il glissait sur les flancs de l’animal, disparaissait dans la nuit, revenait pour imposer sa minutie ou peut-être même sa connaissance du combat. Il avait perdu son odeur de coquillage. Píton ne connaissait pas l’odeur que l’homme lui imposait maintenant. Il avait hâte d’en finir avec cette intrusion si semblable aux rêves que le sommeil inspire au corps. L’homme mesurait ces changements. Il avait cet avantage sur l’animal. Píton rechercha alors l’odeur de la mort. Elle se laissait deviner à la tangente de la nuit et paraissait saisissable comme une touffe d’herbe.

À quel point était-il vaincu? Il s’immobilisa. L’homme lui faisait face. N’était-ce pas le moment de disparaître dans la nuit? Le taureau ne retrouverait plus son souffle. Ils s’étaient battus à proximité d’un jardin planté de citronniers. L’homme coupa un citron et mordit dans cette chair vive.

« J’ai oublié l’épée, dit l’homme. Je savais que j’allais oublier quelque chose. »

Le taureau avait déchiré la chemise. Il n’y avait de sang qu’à la surface de l’homme. La mort commençait par ce changement. L’homme saignait doucement. Il levait un bras dans l’air qui ne sentait plus la mer et il se plaignait d’avoir oublié l’épée par quoi s’achèvent les combats de l’homme contre la vie. Il possédait sans doute une épée héritée d’une longue tradition mais il avait oublié de l’ajouter à son maigre bagage de voyageur ou bien il avait négligé ce détail si important au moment des combats avec la vie. Le taureau, lourd et lent, était réduit à la portée de ses cornes et à ce qui lui restait de vivacité. Un cheval surgit de cette obscurité.

Le taureau, poussé par la pique, s’éloigna lentement. Du haut de sa monture, un acrobate donnait sa leçon de morale:

« Ce que tu lui as appris, dit-il à l’Arabe, il ne l’oubliera pas. »

Il répandit son offrande de petits gâteaux et disparut dans la nuit. Moktar atteignit la Flandre trois jours plus tard, en pleine possession de ses moyens.

Patrick CINTAS

 

 

 

Louis Marette dopé à l’ump

 

Louis Marette dopé à l'UMP

 

Quelques lecteurs, peu nombreux d’ailleurs, nous ont demandé de « préciser un peu le sens de certains mots parce que le dictionnaire n’est pas plus clair que vous à ce sujet ! »

Il est vrai qu’en glissant à grande vitesse sur le plancher des vaches, passant d’un monde très politique à celui-ci, qui est « culturel » sans toutefois garantir l’intelligence ni le savoir, nous n’avons peut-être pas négocié toutes les difficultés du terrain avec la diligence qui est de mise en cas de grossissement comique du trait.

Quelques mots et syntagmes méritent qu’on leur jette un peu de lumière aux entournures.

PÉTAINISME – « Lisibilité simplifiée de l’Histoire »… « transcendantal, en France, des formes étatisées et catastrophiques de la désorientation »… Etc. On aura tout intérêt de lire De quoi Sarkozy est-il le nom ? d’Alain Badiou.

SALAUD, PÉDANT, PHILOSOPHE – « Je n’essaie pas de protéger ma vie après coup par ma philosophie, ce qui est salaud, ni de conformer ma vie à ma philosophie, ce qui est pédantesque, mais vraiment, vie et philo ne font plus qu’un. » J.P. Sartre – Carnets de la drôle de guerre.

LARBIN – Le salaud a renoncé à sa liberté (par opportunisme ?). Il est donc un conformiste, un esprit sans originalité, un membre d’une officine liberticide comme peut l’être par exemple un parti politique de droite. L’UMP en est l’exemple même par ses ressemblances frappantes avec le Front National.

INCULTE – De la révolution « politique » à la « révolution culturelle », l’Histoire a beaucoup à dire. On lira avec un égal plaisir Philippe Sollers et Alain Badiou. Dans cet esprit, la politique droitiste est le berceau de l’inculture. À ne pas confondre avec impéritie, bien sûr, mais le rapprochement avec la naïveté ou la connerie n’est pas à exclure dans certains cas.

CAVE – Mot d’argot qui désigne ceux qui n’appartiennent pas à la communauté des voleurs. Nous sommes tous, en principe, des caves… Le jeu proposé avec le mot Dabe (père) n’est pas innocent chez nous…

Mettez ces mots dans un cornet à dés et jouez avec. Le résultat, quelle que soit votre chance, n’est pas autre chose qu’une critique de la politique de droite. Curieusement, certains faits arrachés à la politique locale et à la personnalité de Louis Marette confirment la pertinence de la… règle du jeu. Pourquoi pas ?

Certes, si l’honneur de cet homme n’entre pas sur le terrain, son orgueil de pacotille en prend un coup. En somme, nous sommes l’arbitre qui siffle de temps en temps pour signaler un manquement aux règles démocratiques et qui se marre sans retenue quand le joueur exhibe ses guiboles de tocard.

 

 

 

Des usages de l’honneur® en France

 

La légion d’honneur, c’est comme les hémorroïdes, aujourd’hui n’importe quel cul peut l’avoir.

Jean Yanne.

*

Il se peut que, comme de nombreux décorés sur l’honneur, vous éprouviez le besoin de renvoyer votre breloque à un président qui n’a pas brillé comme vous le souhaitiez.

N’en faites rien !

Pourquoi vous débarrasser de cet objet encombrant alors que la solution existe pour le rendre parfaitement discret, sur vous comme au regard des autres ?

Voici la solution proposée par la Société du Bronzage Intégral (sise à Mazères 09) :

 

 

Ainsi, vous joindrez l’utile à l’agréable. L’Honneur® étant construit dans de nobles et durables matériaux, votre investissement pourra être transmis par la voie de l’héritage. Renseignez-vous sur l’effet à produire sur vos descendants auprès de notre service après vente si vous avez acquis l’Honneur® par l’achat ou auprès de ce qui reste de l’Ordre si vous l’avez reçu in extremis nicolus sarkozium.

Mais tout le monde n’a pas le désir de se dorer la rosette aussi facilement.

Vous éprouverez une plus grande difficulté, voir une douleur certaine, en adoptant le préservatif dit de la honte (Léo Ferré®). Une simple manipulation effectuée dans nos ateliers rendra vos copulations plus douloureuses d’un côté comme de l’autre. Vous pouvez juger ici de la prouesse en observant cet essai in vivo en exclusivité sur MCM :

 

 

Avantages : la rosette ne perd pas sa couleur (par saignement) et vous gagnez, par le principe d’Archimède, en volume, ce qui n’est pas un mince atout si vous manquez de temps.

Dans le cas d’une commande ferme associant les plaisirs du bronzage intégral (l’Honneur®) et les douleurs de l’éjaculation en présence d’un objet étranger à l’amour ((Léo Ferré®), 15% de réduction), nous vous offrons cette belle lithographie signée par un de nos meilleurs artistes mazériens :

 

 

Moulure d’encadrement en sus, au choix :

— La moulure Louis Marette, dite de « l’élu qu’on porte à la boutonnière ». Nécessite un temps d’adaptation.

— La moulure Col Maugé, déjà raide et prête à l’emploi (pré-remplie).

*

En France, le deuil des convictions se porte en rouge et à la boutonnière.

Jules Renard.

 

 

 

Louis Marette fait chier

 

Exclusif !

Louis Marette et Johnny Rasco (dit JR, le personnage de Gaddis[1], pas l’autre !) ont dialogué devant
les caméras de MCM*.

L’entretien s’est tenu sous la halle Saint-Volusien spécialement aménagée pour la circonstance.

La lourde porte du Palais de justice venait de claquer dans le dos de Louis Marette, coupant le cri lancé de l’intérieur : « Vous me faites chier, Marette ! »

Happé par des circonstances inhabituelles pour lui, Louis Marette s’est retrouvé assis devant un micro à deux pas des reliques du saint.

Tout de suite, JR a attaqué, dans son style sans ambages :

JR — Sarkozy veut se faire passer pour un brave type, mais c’est tout le contraire !

Louis Marette — Je serais méchant moi aussi dans un lit aussi bien garni !

JR — Tu ne préfères pas qu’on parle d’autre chose que de cul ? Je te propose de ne parler ni de cul ni d’alcool. Sinon je vais t’insulter…

— En parlant de cul, vous m’avez traité de « cave » et ça, je ne l’accepte pas !

JR — Mais qu’est-ce que tu es bête, Loulou ! Le cave est au voleur ce que le gadjo est au Gitan, ou le goy pour les Juifs. Mais tu n’es pas assez cultivé pour le savoir. Oh ! La preuve de nos allégations ! Un cave, Loulou, pour la Coquille, c’est un type comme toi et moi. Non seulement il paye les filles rubis sur l’ongle, mais il est assez con pour honorer ses impôts sans broncher. Dans le genre larbin, on ne fait pas mieux. Enfin, c’est le point de vue du voleur, en argot. Mais ni toi ni moi ne sommes des voleurs. Tu devrais lire Henry-David Thoreau[2] pour te cultiver un peu à l’endroit de la liberté.

— Vous allez peut-être me dire que vous êtes moins domestiqué que moi !

JR — En tous cas, je n’ai pas sombré dans le droitisme. Tiens, comme on est bon chien, on te traite de kave, avec un k.

— Mais c’est pas dans le diksionnaire !

JR — C’est pour que tu puisses aller te plaindre.

« Madame la présidente, JR y m’a traité de kave !

— Ça veut rien dire avec un k !

— Si ça voulait rien dire, il m’aurait pas traité…

— Vous me faites chier ! »

Quel caca ! D’ailleurs, le Cave de Simonin[3], celui qui se rebiffe, n’en est pas un : il se rebiffe et c’est sa poule qui est gros jean comme devant. Il est sauvé par le Dabe qui en fait un voleur. C’est qui ton dabe, Loulou ? C’est qui qui te sauve de la domesticité mais pas de la naïveté ?

— Putain ! C’est compliqué la littérature !

JR — Si tu étais plus cultivé, Loulou, tu réfléchirais avant de te plaindre. Tu n’as pas pensé non plus aux « Caves du Vatican[4] » ?

— Qué ?

JR — Tu ferais bien de t’inscrire à la bibliothèque avant de sortir de chez toi, Loulou. Tu as l’air vraiment… tu vois ce que je veux dire ? C’est compliqué la vie. Faut pas croire tout ce que te raconte Sarkozy. C’est pas à droite que ça se complique. Et si c’est pas compliqué, Loulou, c’est que c’est con. Qu’est-ce que tu aurais dit si on t’avait traité de goy ? « Sales Juifs ! » ?

— Je suis pas raciste !

JR — Mais tu n’es pas intelligent non plus, gadjo.

— Vous êtes un… un… gringo !

JR — Ah ! ça, Loulou, c’est pas une insulte. C’est une erreur. Et j’ai même pas envie de la corriger tellement je suis pas sûr que tu comprennes.

— J’suis pas bête, je suis maire !

JR — Bon. Si tu n’as plus rien à dire…

— Vous m’avez traité de pétainiste !

JR — À aucun moment ! C’est Sarkozy qu’on traite de pétainiste[5]. Et on a le droit de te traiter de ce qu’on veut si tu continues de coller tes affiches sur les nôtres.

— Vous m’avez traité de salaud !

JR — Parce que tu nous donnes la nausée[6]. Et comme on n’a pas envie de se rendre malade, on rigole parce que t’as vraiment une tête à claque molle.

— C’est compliqué, la philosophie, mais je suis cultivé !

JR — Les patates aussi sont cultivées, mais ça les rend pas intelligentes[7].

— Je sais des choses que vous savez même pas ce que c’est !

JR — Que si on les sait pas, Loulou, c’est tu es le seul à les savoir, comme font les patates, qu’elles sont tellement bêtes** qu’on sait même pas à quoi elles pensent.

— Et que je suis le larbin de personne en particulier !

JR — Et que tu l’es en général ! Conformiste, banal, noumène[8] ! Tu n’as pas que des qualités. Et tu recouvres à peu près tous les sens accordés au mot (sauf le Littré[9] qui n’en sait rien parce que c’est pas, encore, un mot français). Ce qui en fait des nuances ! Mais tu es tellement bête que tu ne saurais pas le déconstruire, ce mot ! Alors tu te plains et tu te rends encore plus bête que tu n’es !

— Et le campin ? Et le Domain ? Et le musé ? Et le RSA ? Vous n’en parlez jamais, preuve que vous êtes de mauvaise foi !

JR — Si tu savais lire, Loulou, tu saurais déjà que le travail du satiriste, œuvre littéraire et non journalistique, est un pont jeté entre l’existence de tous les jours et l’image que nous renvoie la Dépêche, entre autres quotidiens. On n’est pas des journalistes. Mais si on fait bien notre travail en attirant leur attention sur ta personnalité troublente[10] alors ils seront peut-être intéressés par une petite enquête sur tes activités, des fois qu’ils y trouvent à redire. Nous n’avons pas d’autre ambition. Tu ne sais pas qu’elle est la différence entre une œuvre littéraire et une enquête ? La même qui existe entre ceci[11] :

 

Premier usage du drapeau

 

et ceci[12] :

 

Autre usage du drapeau

 

À Mazères, souriez ! Vous êtes filmé ! Sauf que notre film à nous, Loulou, n’a rien à voir avec la délation que tu prétends inspirer à nos enfants. On t’a pas demandé de toucher à leurs cheveux. Et gare à pas nous faire passer pour des indésirables ! Pour paraphraser notre Justice nationale, que tu n’as pas consultée avant parce que tu ne sais pas te cultiver à l’heure de notre temps, ce qui est un signe de grande foutaise de la part d’un politicien, nous dirions que notre blog « ne repose que sur une présentation générale [te] tournant en ridicule à travers le prisme caricatural d’une vision orientée et partiale de [ta] politique locale ou de [ta] personnalité sans imputer spécialement au maire, ou au candidat, de faits précis de nature à porter, par eux-mêmes, atteinte à [ton] honneur ou à [ta] considération.[13] » On n’est pas si con que ça !

Sortie de Louis Marette qui quitte la halle Saint-Volusien, semble vouloir pénétrer dans les lieux saints, se ravise visiblement en se grattant le cul et s’engouffre dans les locaux de la préfecture où nous ne le suivons pas à cause d’une sentinelle rougeoyante comme un gyrophare ou un feu de bivouac selon l’idiosyncrasie de chacun comme il est dit pour conclure Paludes[14] sans conclure.


 

* Mouvement Contre Marette.

** À Mazères, on se traite de bête à peine qu’on se traite. C’est d’ailleurs le titre d’un roman d’André Trigano, La traite des bêtes, qui se passe en Basse-Ariège. Il écrit pas bien, le Dédé, mais il sait de quoi il parle, Hu !

NOTES pour aider Louis Marette à se cultiver.

[1] Chez Plon, traduction de Marc Cholodenko (idée pour la bibliothèque municipale).

[2] Chez Mille et une nuits…

[3] Chez La manufacture.

[4] Chez Gallimard.

[5] Alain Badiou chez Nouvelles Éditions Lignes.

[6] Gallimard.

[7] Aucune référence sérieuse, avouons-le.

[8] Kant.

[9] Chez Murielle Descerisiers – http://dictionnaire-le-littre.googlecode.com/

[10] Contraction de trouble et de lente. Voir Lewis Carroll et James Joyce.

[11] Frédéric Laurent (sur Internet).

[12] Dans une poubelle, avouons-le.

[13] Jurisprudence…

[14] Gallimard.

 

 

 

Sarkozy est un pétainiste

 

C’est dans l’air. Il s’agit bien sûr de l’air nauséabond des périodes électorales quand elles concernent l’élection du président-roi des Français. Mathieu Kassowitz ne vient-il pas de déclarer que si Nicolas Sarkozy est réélu, ce sera la France des collabos néo-fascistes qui l’aura emporté.

D’où vient ce sentiment extrême et chaleureux au fond ?

On peut en dater l’apparition en 2007, quand Sarkozy est élu président et qu’Alain Badiou publie son essai-pamphlet « De quoi Sarkozy est-il le nom ? »

Grosso modo, il y traite Sarkozy de « pétainiste » et d’ « homme aux rats ».

Assez curieusement, on ne reprochera pas alors à Badiou d’avoir assimilé Sarkozy au pétainisme. Pas vraiment. Pierre Assouline s’indignera plutôt de l’homme aux rats, plus des rats que de l’homme d’ailleurs.

Aucune poursuite ne fut engagée pour contraindre Badiou à plus de… mesure. Au contraire, son ouvrage se vendit à 60000 exemplaires et continue de se vendre comme s’il venait d’être écrit !

Il est vrai que Badiou avait pris quelques précautions dialectiques. Il nous expliqua fort clairement qu’il n’y avait aucune « similitude » entre Pétain et Sarkozy, mais une « analogie formelle ». Il qualifia, dans la ligne du criticisme kantien, ce néo-pétainisme de « transcendantal ».

On lira ici la présentation de son ouvrage par l’éditeur, ainsi que quelques extraits. Louis Marette en fera un meilleur usage que du missel.

 

 

Pour illustrer le propos de Badiou, on pourrait dire que ceci

 

 

n’est pas un phénomène, mais un noumème. Lequel échappe à toute tentative d’analyse phénoménologique.

Une meilleure illustration consisterait en ceci :

 

 

Image certes un peu scabreuse, mais qui rejoint le pamphlet que Badiou place au bout de son analyse.

Autrement dit, mais dans la même optique, Gérard Miller, dont on peut lire ici

 

 

un article paru dans le Monde, Gérard Miller évoque ce qu’on pourrait appeler un « pétainisme béotien ». En voici une interprétation :

 

 

Tout cela est bien joli, et c’est sans doute vrai, aussi vrai que l’avertissement de Kassowitz, mais notre mouvement municipal, quoique très intéressé par la philosophie, n’y est pas tout à fait.

Notre objectif étant de ridiculiser Louis Marette autant que c’est encore possible, de fragiliser non pas son honneur, lequel ne vaut évidemment pas mieux que le nôtre, mais de mettre en évidence son orgueil, quitte à l’envoyer en Enfer comme le promettent les principes de sa superstition catholique. Des fois, on a vraiment envie d’y croire !

Pour ce qui nous concerne, nous n’adhérons pas tout à fait à la vision historique d’Alain Badiou, pas plus qu’à la tragédie nationale poussée devant par Gérard Miller.

Nous pensons, mais nous nous trompons peut être, que le pétainisme est un cadavre. Une sorte de ‘patamène.

Nous nous en expliquerons.

Mais si ce que nous pensons est au moins un peu vrai, voir réel, alors les pétainistes sont non pas des « transcendantaux », ni des « béotiens », mais ce qu’il convient d’appeler des « zombies ».

Ah ! Les films de George Romero nous reviennent en mémoire ! Notamment Dawn of the dead.

Encore qu’il soit juste de se demander si le « pétainisme zombie » est un pétainisme. Oui, s’il s’agit-là de réalisme, et alors Jean-François Khan nous explique que « le réalisme est un pétainisme »… Peut-être vaudrait-il mieux s’en tenir à la thèse de notre ami gaulliste (ce que nous ne sommes pas) dans son excellente intervention du 18 décembre 2011

Car, sadat ou sadati, que sont et que peuvent être ces « miliciens » qui s’expriment aujourd’hui dans des mouvement accessoires comme ces « Voisins vigilants » ?

Une Milice de petits vieux !

Vieux et cons à la fois, ce qui constitue la condition suffisante pour quitter ce monde sans inspirer le regret à qui que ce soit !

Des vieux qui carburent un peu au Ricard, certes, mais pas trop parce qu’ils n’ont plus la santé, n’est-ce pas ? On trouvera dans leurs verres plutôt des traces de Témesta, de Diazépan, de bêtabloquants, de diurétiques, de vasodilatateurs et autres anticoagulants !

Les néo-pétainistes de nos villages agissent derrière leurs fenêtres sans mettre le nez dehors !

Et au lieu de téléphoner à la gendarmerie dans l’instant même où ils sont (seraient) les témoins d’un délit ou d’une incivilité, ils se « réfèrent » à un autre âne de leur espèce.

Certes, il leur arrive de recruter de ces jeunes paumés qui pour un bout de pain ou d’ « honneur » sont capables d’aller trop loin dans leur sens. C’est arrivé plus d’une fois à Mazères. Mais globalement, ces miliciens sont des petits vieux sans avenir. Il ne serait sans doute pas difficile de démontrer qu’ils présentent les quatre critères sur sept qui définissent la psychose paranoïaque !

Du coup, voici le Louis Marette à qui nous avons affaire :

 

 

Imaginez l’effet au sein de l’église !

Quelle frayeur il inspire le papi en décomposition ! Rien à voir avec Darnand, en effet !

*

Après deux ans d’existence, il apparaît clairement que cette opération uèmpiste est un échec. Les Français ne sont plus pétainistes. Et quand ils le sont, jeunes ou vieux, ce sont des zombies dont il n’est pas interdit de se moquer ouvertement, histoire de les obliger à exhiber leurs médailles en chocolat, leur honneur de pacotille, alors que les uns sont tout simplement des malades de la tête et quelques autres, dont Louis Marette, des orgueilleux qui se prennent pour des soldats et qui ne sont que des cadavres.

Dans cet accoutrement, il leur sera difficile de donner raison à Mathieu Kassowitz et la tragédie nationale crainte par Alain Badiou et Gérard Miller fait un bide dès son lever de rideau.

Mais tous les petits vieux ne sont pas des cons. Au contraire, et particulièrement à Mazères, ils ont la tête sur les épaules.

On voit bien ici qu’une augmentation du nombre de petits vieux zombies pose le problème de leur gestation : avec quoi se reproduirait-ils ? Avec des conneries pour meubler leurs conversations indignes de leurs petits enfants ?

Certains, peu enclins à donner à l’esprit de collaboration, préconisent une augmentation des effectifs de la gendarmerie. Sage naïveté !

Jouer sur ce critère, même en salle d’expérimentation, révèle

— qu’une augmentation des effectifs de la gendarmerie abaisse le niveau cérébral de la Nation, c’est bien connu, et que c’est mauvais pour le capitalisme qui a plutôt besoin d’énergie créative.

— qu’une diminution entraîne une forte croissance démographique et que c’est bon malgré tout pour le capitalisme.

Forcément, dans ces conditions, le cœur balance. Et c’est là que tout se joue.

Mais plutôt que de jouer avec les hommes secoués dans un cornet, n’est-il pas plus judicieux de revenir aux principes de la Philosophie ?

« Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous puissiez le dire, » écrit Voltaire.

Et c’est bien tout le fond de notre pensée :

— Les superstitions religieuses, trop souvent appelée croyances, et particulièrement le catholicisme, constituent une marque flagrante d’inculture ; la preuve en est que quand elles se confrontent, on assiste à des débats aussi vaseux que ceux proposés par Nicolas Sarkozy et ses « rats » sur des sujets qui ne regardent pas l’État.

— La peur diffusée par ces « pétainistes », qu’ils soient transcendantaux, béotiens ou zombies, finalement se traduit par un marketing sécuritaire qui constitue une
grosse saloperie comme on en avait plus observé d’aussi basse depuis la Libération.

Au fond, c’est la lutte de l’esprit philosophique contre la connerie considérée comme le nœud gordien de l’intolérance. Rien de très nouveau.

 

 

 

Louis Marette décoré de la Croix du Pied

 

« Cave, pétainiste, salaud, larbin, inculte ». 

Cette juxtaposition par la virgule est l’œuvre de Louis Marette, maire de Mazères. Nous n’y avions point pensé. Nous aurions gâché l’effet stylistique par trop d’explications et peut-être même par un soupçon de confusion.

Mais ne vient-il pas à l’esprit, à écouter cette scansion, quelques rapprochements avec la meilleure poésie française ?

Cette clabauderie est héritée plus de la pratique de la chasse que de la littérature, certes, mais elle n’est pas sans rapport avec, par exemple,  « le vierge, le vivace et le bel aujourd’hui », « L’Azur ! L’Azur ! L’Azur ! L’Azur ! » ou z’encore « luxe, calme et volupté ».

Oui, Louis Marette (on s’y attendait un peu) mérite qu’on le décore de la Croix du Pied.

Soulignons que l’Ordre de la Croix du Pied est touche-à-tout comme ce n’est pas possible de l’être. Il distingue nettement, sans flou artistique, les actions les plus diverses qui soient, pourvu qu’elles s’annoncent aussi bien par la bêtise que par le vent.

Louis Marette, qui adore qu’on le décore, ne s’est pas rendu à poil à l’abbaye de Thélème où a eu lieu la cérémonie idoine. Il n’est pas aussi plaisantin que Coluche et pas du tout d’accord avec le gaulliste insoupçonnable d’autre chose1 qu’était François Mauriac, lequel déclarait : « L’honneur, ça ne s’accepte pas, ça ne se porte pas, ça ne se refuse pas. »

D’ailleurs, il n’est pas question que la Croix du Pied soit décernée pour des faits d’honneur ou de déshonneur selon l’opinion de chacun : elle est ce qu’elle est et le restera !

Émoustillé par la pénétration de l’épingle à nourrice dans sa chair (nous ne dirons pas où, il était peut-être à poil après tout !), Louis Marette a quitté les lieux sur un fort coup de pied au cul, Panurge le premier (une bonne occasion de se plonger dans le Tiers Livre).

Louis Marette

Désormais, Louis Marette est autorisé à arborer au revers de sa veste ou ailleurs si ça lui chante la dosette de jus de pied.

Notons que celle-ci se distingue de la rosette en forme de petit anus irrité par la pratique du reniflement mutuel. La dosette est proposée en deux versions entre lesquelles le récipiendaire devra choisir :

— La version dite Marcel Duchamp vous emmerde, qui a l’avantage de dissimuler les mauvaises odeurs :

 

Louis Marette

 

— Celle de Piero Manzoni, qui révèle les mauvaises odeurs :

 

Louis Marette

 

1. De pétainisme par exemple…

 

 

 

Louis Marette le « Salaud » fait un miracle !

 

Comme il fallait s’y attendre, le Procureur de la république de Foix a classé sans suite la plainte de Louis Marette contre le directeur de la publication de ce blog, Patrick Cintas.

Sur appel de Louis Marette, le Procureur général de Toulouse a confirmé cette sage décision.

Comme Louis Marette n’a pas le courage d’intenter un procès pénal, il convoque la direction de ce blog, en la personne de Patrick Cintas, devant une juridiction civile.

Et comme nous avons très peur de ce loubard de la politique locale, nous avons prié pour que rien ne nous arrive.

Nous avons tellement prié que nous avons été entendus.

Par qui ?

Mais par Louis Marette lui-même, diable !

Nous vous informons que celui-ci (Louis Marette, pas le diable…) a procédé à un miracle.

Et quel miracle ! Un miracle directement inspiré par les Saintes Écritures elles-mêmes !

Louis Marette, sadat ou sadati, a changé du vin en eau !

Aussi incroyable que cela puisse paraître quand on a un peu le sens rassis, cet édile plus connu pour ses approximations a réussi, on imagine que c’est comme suite à un effort considérable de sa part, à changer du vin, breuvage pour lequel il éprouve une tout aussi sainte passion (sans abus, reconnaissons-le pour la forme) en eau !

Et du coup, la caricature que nous publions depuis des mois dans ce blog, à savoir

 


Avant le miracle, le vin

 

a subi un net changement qui n’est dû qu’à la puissance du miracle dont Louis Marette est capable quand il concentre ses forces pour défendre son honneur symbolisé par la Croix, celle du crucifié et celle de la Légion d’honneur.

Voici ce que Louis Marette a obtenu du Tout-Puissant.

 


Après le miracle, l'eau

 

Nous nous inclinons devant tant de puissance et de savoir-faire.

Bien sûr, comme nous ne sommes pas chiens, nous avons quelques remarques à soumettre à l’idiosyncrasie de chacun.

Comme nous le fait remarquer judicieusement l’Évêché, Louis Marette a produit un incontestable miracle, d’autant plus incontestable qu’il est à l’envers !

Il n’y a rien comme un miracle à l’envers pour témoigner de la force du miracle !

Jésus Christ changea l’eau en vin.

Qu’à cela ne tienne ! Louis Marette, peut-être par repentir (qui sait ?) change le vin en eau.

Notre esprit philosophique, qui nous pousse dans les bras de Jean-Paul Sartre et d’Alain Badiou, nous impose de préciser toutefois que ce type d’action, la mise à l’envers de ce qui est à l’endroit, est qualifié de salaud par l’auteur des Carnets de la drôle de guerre.

Nous avions déjà prévenu le lecteur que le cerveau de Louis Marette est construit à l’envers et qu’il est, dans le sens sartrien du terme, celui d’un salaud.

Or, ce terme représente pour Louis Marette une injure, carrément.

La Loi dit clairement :

« Toutes expressions outrageantes, termes de mépris, ou invectives, qui ne renferment l’imputation d’aucun fait, est une injure. »

Nous allons donc demander à la Justice de considérer que le miracle consistant à changer le vin en eau, miracle susceptible de faire de Louis Marette un saint, est bel et bien à imputer au mot salaud pour le laver de toute connotation injurieuse, voire simplement péjorative.

Merci, Louis Marette, pour avoir inventé le miracle à l’envers !

Ainsi, en bons citoyens français et philosophes attachés aux valeurs révolutionnaires, nous serons nous-mêmes, par miracle et par justice, lavés de tout soupçon de délit de Presse.

Nous ne dirons pas autre chose au magistrat, dans le but de le faire rire mais aussi dans celui de poursuivre notre travail sur ce personnage cocasse et exemplaire du pétainisme uèmpiste qu’est « le cave, le salaud, l’inculte, le larbin »1 Louis Marette qui ferait bien de demander conseil au curé avant de se lancer en territoire inconnu pour lui.

Votez François Hollande !

Et sans le traiter de staliniste, sinon on porte plainte pour injure à caractère politique ! Et sans miracle à la clé ! Rien que du bon sens !

(applaudissements de la Salle et intervention du marteau de la Présidente qui conseille le retour au calme)

 

1. Citons…

 

 

 

« Claude Guéant est un nazi ! »

 

En quittant les bancs de l’Assemblée nationale sans l’autorisation des députés, François Fillon, secouant ses petites fesses de communiant solennel, a commis une faute qu’aucun premier ministre ne s’était avisé d’envisager jusque-là. En effet, le gouvernement est assis à cette place parce que c’est son devoir de répondre aux questions du peuple. Le premier ministre n’est donc pas autorisé à prendre ce genre de décision.

Il faut dire que la critique adressée à Claude Guéant par le député Serge Letchimy ne manquait pas de légitimité. En traitant le ministre de l’Intérieur de nazi, il exprimait une douleur qu’il n’est pas insultant d’associer à celle qu’ont subie des milliers d’Européens au contact du nazisme et de ses dérivés. La moindre des choses, de la part de Claude Guéant, eût été de s’excuser et de peaufiner un peu son propos. Mais ce triste sire est un fonctionnaire zélé, un second couteau, et c’est François Fillon qui a décidé de marquer l’histoire de notre République de la pierre qu’il lui a lancée en pleine gueule.

Il faut dire aussi qu’à droite, à l’image du modèle proposé par Jean-Marie Le Pen depuis de longues années, on se veut très sensible à la critique, n’hésitant pas à s’en plaindre sous le prétexte qu’elle est quelquefois insultante. En fait, elle ne l’est jamais. Elle le serait si, par exemple, Claude Guéant avait été touché dans sa vie privé. Ce qui n’est pas le cas de la critique du député Serge Letchimy qui sait exactement de quoi il parle. La référence à Aimé Césaire est juste et justement évoquée. En réponse, le petit Guéant tient un discours de comptoir tout au plus.

Mais était-il nécessaire de se référer au nazisme pour jeter encore un peu de lumière sur le passé esclavagiste de la République française ?

Prenons un exemple concret :

Se référer aux superstitions religieuses soigneusement entretenues par François Fillon, c’est par exemple le caricaturer en curé, sous-entendant que l’Inquisition n’est pas loin.

 

 

Il n’y a pas de mal à ça. Cette image contient une certaine dose de raillerie, mais rien d’insultant.

Par contre, présenter Claude Guéant comme un nazi pose un sérieux problème.

 

 

On voit bien ici que la question de l’appartenance ou non de Claude Guéant à l’idéologie nazie ne relève pas de l’insulte. En réalité, si Claude Guéant entre bien dans le costume de Himmler (nazi ET SS), il n’en épouse pas toutes les formes. Il y est entré, sans doute pas par inadvertance, mais ce costume n’est manifestement pas le sien.

Il faut en conclure que Claude Guéant donne l’impression d’être un nazi, ou du moins d’adhérer à cette idéologie européenne et bien française quelquefois. Mais il y a loin de l’impression à la réalité. Le député Serge Letchimy s’est laissé emporter par sa pensée. En traitant Claude Guéant de nazi, il a en fait projeté cette image dans un futur sans doute proche et surtout proche d’un passé qui fait encore débat et mauvaise figure. Ce ne serait qu’alors que Claude Guéant donnerait toutes les apparences d’être un nazi. Hypothèse d’ailleurs contestable.

On voit bien comment François Fillon, autre second couteau, n’est pas insulté par l’image qu’on peut se faire de lui alors que Claude Guéant, qui pourtant n’entre pas dans le costume malgré ses efforts, se sent offensé par une image ambiguë.

Le député Serge Letchimy a raison sur le fond, mais il est intervenu trop tôt. Il fallait attendre encore, non pas que le costume de Himmler rétrécît, mais que Claude Guéant, poussé par le zèle que lui insuffle l’exécutif, se croie assez gonflé pour aller au bout de sa pensée sans se sentir insulté par les critiques.

 

La victoire est proche, fifille !

 

 

 

Louis Marette et les canettes

 

Les chasseurs sont des tueurs de canettes, c’est bien connu. Mais ce n’est pas ce qu’on leur reproche. Après tout, ils font ce qu’ils veulent de leurs canettes. Par contre, abandonner leurs innombrables cadavres autour des restes de leurs feux de bivouac démontre définitivement, si besoin est, qu’ils n’ont pas le sens de la retenue, ce qui peut quelquefois se traduire par d’autres violences.

 

Canettes de Louis Marette

 

Ce rapport circonstancié entre le chasseur et la canette est certes plus un objet de curiosité qu’un sujet de thèse.

Mais que penser du rapport, et de son ratio, entre un ministre de l’Intérieur et la chasse ?

L’enjeu est plus obscurément appréhendé. L’actuel ministre de ce ministère, ce Claude Guéant qui, par nature, pousse au délit de sale gueule à son encontre, par une espèce de provocation, ne fournit aucune explication sensée, pas plus que l’Armée ne s’explique clairement sur le rapport qu’elle entretient entre la canette et la guerre pour la paix.

Ce ramassis d’incohérences est d’ailleurs aggravé par d’autres présomptions.

Ainsi, François Hollande n’a pas porté plainte contre son agresseur, celle qui lui a jeté un petit sac de farine au visage.

 

Farine de Holande

 

Le Parquet, qui est seul juge pour estimer la nature délictuelle ou criminelle des faits avant procès, a d’abord évoqué une « agression avec une arme par destination ». Ce n’était pas une plaisanterie. Interrogé sur une affaire récente, un gendarme de Saverdun nous a tout expliqué :

MCM. Vous pensez vraiment qu’un sac de farine est une arme ?

Gendarme. C’en est une ! Le Parquet confirme.

MCM. On imagine mal qu’une vieille dame qui agresse son agresseur avec son sac à main ou son filet de commission commet une agression assez grave pour mériter la prison…

Gendarme. C’est pourtant le cas.

MCM. La vieille dame ferait donc mieux de se servir de ses mains ?

Gendarme. C’est ce que je lui conseille.

MCM. Bon. Supposons que vous ayez fait des études, ce qui n’est apparemment pas le cas : que conseillez-vous à celui ou celle qui projetterait de botter le cul de Louis Marette ?

Gendarme. Je lui conseille de se déchausser. Dans ce cas, on parlera de coup de pied au cul.

MCM. Ce qui est moins grave, c’est compris. Est-ce qu’une canette est une arme par destination ?

Gendarme. Tout dépend si vous la buvez ou si vous vous en servez pour empêcher quelqu’un de boire.

Certain prétendrons que ce dialogue est une invention journalistique destinée à ruiner la réputation d’homme sain de Louis Marette. Pourtant, lorsque naguère un sympathique promeneur fut agressé par un employé du domaine des oiseaux (qui est aussi et surtout le domaine des canettes) , et que ce promeneur eut la présence d’esprit de se défendre, il se servit assez inefficacement de la branche de buis qu’il venait de cueillir pour agrémenter ses bains de pieds. Le Parquet lui reprocha même de s’être servi d’une « arme, en l’occurrence une branche de buis ». On imagine tout le mal qu’on peut faire avec ce type d’arme. Cela se voit une fois par an aux Rameaux, stricte cérémonie religieuse où la palme est remplacée, faute de palmiers, par une branche de cet arbrisseau plus judicieusement conforme aux usages judiciaires français.

 

 

Faut-il en conclure que ces fidèles font ainsi l’apologie de la violence ? Quel est le rapport entre une branche de buis et une canette ?

Gendarme (soupçonneux) . De quelles canettes voulez-vous parler ?

 

Canettes de Marette

 

 

 

Croix du pied pour un préfet

 

Philippe Calléja, maire de Saverdun, a présenté ses vœux à la brigade de gendarmerie que sa municipalité abrite sous son aile bienveillante.

Il s’est félicité d’apporter bientôt un supplément de sécurité à son village en y faisant installer un système de vidéosurveillance, imitant ainsi son voisin et complice Louis Marette qui partage son temps entre les écrans mis à l’abri dans les locaux même de la mairie et ses patrouilles dans les rues du village au volant de sa petite voiture.

Ces gesticulations apportent encore de l’eau au moulin du marketing sécuritaire de la Gendarmerie nationale. Petits, moyens et grands partenaires grouillent autour de ce marché prometteur.

C’est bien sûr en tant que voisins vigilants que nous dénonçons deux de ces minus habens de la politique présidentielle.

L’allocution de Philippe Calléja s’est terminée par un « pot de l’amitié », ce qui s’explique par l’absence de Louis Marette. Que contenait ce pot si ce n’était pas un pot de chambre ? Que contient un pot aux roses ? La gendarmerie a la réponse. Elle l’a même trouvée !

À la question de l’orthographe posée par ce corps expéditionnaire (lire le rap de Rasco) s’ajoute celle de l’arithmétique : sachant que deux cambriolages ont été commis l’année dernière et que trois l’ont été cette année, les services statistiques de la gendarmerie ont bien trouvé que l’augmentation de ce type de délinquance atteint et même dépasse les 30% ! Un record national qu’il s’agit de juguler.

Bon matheux, un gendarme n’a jamais hésité à apporter la bonne réponse à l’énigme dite « des trois
godillots » : il y en a un de trop !

Et pourtant, on compte bien trois pieds… On parle aussi du « paradoxe du gendarme », subtile concurrence, mais en plus court, de l’hôtel de Hilbert sur les questions qu’on ne finit pas de se poser devant tant de connaissances empiriques.

Fondant leurs décisions sur ces études magistrales, les deux édiles UMP du canton se sont armés jusqu’aux dents pour grimper dans la hiérarchie de droite. Ils n’y réussissent pas vraiment comme en témoigne la visite du président Sarkozy au maire de Pamiers, lequel n’a même pas sa carte du parti !.

Dans d’autres vœux plus généralement adressés, Philippe Calléja regrette que le président n’ait pas pensé à visiter son village qui est tout de même, en concurrence avec Mazères, le fleuron de la droite ariégeoise.

— Allez hop! Dans le pipi d’chat de l’UMP ariégeoise,
en espérant que la gauche n’y foutra sa merde.

C’est oublier que Nicolas Sarkozy est le président des riches et non pas de l’UMP. D’ailleurs, il tutoie tous les riches qui lui rendent la pareille avec un plaisir sans réserve, comme en témoigne le saucisson de bœuf, spécialité appaméenne qu’André Trigano, malgré son grand âge, lui a mis dans les mains pour que Carla Bruni en prenne la mesure et la leçon.

Tout se passait donc pour le mieux quand un préfet, agissant dans l’ombre du Président, a deviné les mauvaises intentions d’une poignée de « manifestants fauteurs de trouble » qui souhaitaient tirer le portrait à un chef d’État toujours mal éclairé par l’actualité. La troupe a donné du canon sur ses ordres !

En conséquence, et vu les pouvoirs qui nous sont conférés par le droit de satire, nous avons décidé d’attribuer la Croix du Pied à ce préfet acquis à la cause présidentielle.

Une dosette de jus de pied, dite aussi rosette de pus de pied par analogie, est jointe à l’écrin pour qu’il en orne le revers de la veste médiatique qu’il s’est prise quand Nicolas Sarkozy a une fois de plus constaté les effets nocifs de sa doctrine sur des esprits qui confondent le zèle et l’intelligence politique, ce qui est aussi son cas, toute proportion gardée, car il a du galon.

C’est la preuve que Philippe Calléja et Louis Marette sont bien des petits et qu’on ne prend aucun risque à les brocarder. On peut aussi se foutre de la gueule du préfet qui a l’âge d’en voir encore de toutes les couleurs. Ses visions kaléidoscopiques en témoignent assez. Mais il est tout de même plus intelligent que les policiers qui ont tiré sur la foule. Ce qui nous ramène à la question posée en introduction à ce petit article informatif. Non sans frisson, car la bêtise peut quelquefois provoquer de grandes douleurs. André Trigano aurait-il oublié ce… détail ?

 

 

 

Le Mouvement Contre Marette (MCM) entre en religion

 

Louis Marette et Jean-Louis Bousquet ne sont pas contents.

Nous non plus.

Louis Marette ne se voyait pas du tout en Rambo :

Louis Marette en loubard de la chasse

Voici l’explication :

On avait pensé à Mahomet, vu que Louis Marette a des comportements intégristes.

Seulement voilà, la religion interdit de reproduire et même de produire le prophète.

Et nous, on respecte la religion. On n’est pas comme ceux qui encouragent la bénédiction des chiens sur la place publique de Mazères.

Ce qui a donné ça :

.

C’est-à-dire rien.

Du coup, l’idée de Rambo nous est venue et on a trouvé ça chouette. Vous aussi, amis lecteurs, et c’est tant mieux ! La religion est sauve.

 

Et puis Jean-Louis Bousquet, qui ne nous intéressait pas vraiment vu qu’il ne contient rien, un peu comme si on l’avait vidé, Jean-Louis Bousquet s’est énervé parce que notre illustrateur l’a caricaturé en chienchien avec nœud papillon.

Jean-louis-Bousquet

Il était tellement énervé qu’il a rattrappé Louis Marette sur le chemin de la gendarmerie de Saverdun, comme il est dit plus haut.

Nous, on a voulu lui faire plaisir en lui permettant de rentrer dans le même costume que Louis Marette. On a cru faire bien, quoi ! Et bien non ! Jean-Louis Bousquet n’est toujours pas content !

 

On avait pensé à ça :

Mais cette image n’était pas vraiment parlante… parce qu’il fallait la commenter, ou même pire l’expliquer, ce qui est toujours mauvais pour une image.

Le derrière ici représenté n’est pas Jean-Louis Bousquet (pas de référence à la vie privée, c’est la règle !). En fait, il ne se passe rien, si vous voyez ce qu’on veut dire… On attend. On a même l’impression qu’on va attendre jusqu’à la saint Glinglin qu’il se passe quelque chose avec ce mec!

Alors, comme on ne veut pas le décevoir en l’obligeant à commenter nos images en présence d’un gendarme, et que son désir de coller à Louis Marette est plus fort que tout, on a pensé à Aïcha :

.

Sans commentaires…

 

 

 

Marette et Bousquet font des petits !

 


Jean-Louis Bousquet n’est pas content du tout de ça :


Jean-louis-Bousquet

Nous non plus !

Nous lui adressons une nouvelle proposition :


Jean-Louis Bousquet

Comme il veut être calife à la place du calife, et que l’habit fait le moine, il ressemble désormais à ça :


Louis Marette

Et c’est dans cet accoutrement que les deux compères s’en sont allés porter plainte dans les bureaux de la gendarmerie de Saverdun :



Ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants*.

* Conclusion symbolique, car tout le monde sait que deux hommes ne peuvent pas avoir d’enfants ensemble. À moins d’un miracle… ce qui est toujours possible si on y croit.

« À Mazères, souriez !
Vous êtes filmé ! »

Rappelons à ces messieurs que nous sommes en France, comme l’indique le drapeau derrière eux, et non pas dans un autre… âge.

 

 

 

Louis Marette « le Cave » se rebiffe

 

Mazères Contre Marette — Ça y est ! Le vœu de Rasco est exaucé ! Louis Marette vient de se prendre un platane. Trop de verres de l’amitié, même quand ce sont les autres qui les boivent, ça tue. Il s’agit bien entendu d’une mort politique : Louis Marette vient d’adresser une plainte au Parquet pour insultes de la part de MCM. Le directeur de la publication qui porte le même nom est invité à s’expliquer devant la justice. La Presse dans un tribunal, c’est toujours un événement.

Patrick Cintas — Le blog de MCM n’est qu’une adresse Internet domiciliée chez la maison d’édition que je dirige : Le chasseur abstrait, éditeur notamment de la RAL,M (Revue d’Art et de Littérature, Musique) bien connue des amateurs de littérature, et tutti quanti. MCM m’a proposé de construire un site Internet. J’ai commencé, comme je le fais toujours, par un blog, structure moins ambitieuse, avec l’espoir d’arriver à une qualité de construction et de contenu digne du débat politique local. Mes compétences personnelles me poussent plutôt vers le satirique. Bien entendu, en attendant la prochaine échéance, des analyses plus sérieuses seront publiées sur des thèmes purement mazériens. Pour l’instant, il s’agit de brocarder un personnage politique qui se prête particulièrement bien au rire. Le sujet de ce blog étant MCM et non pas ma petite personne, d’où ma discrétion. Je ne me lève que parce que je suis convoqué : la loi exige un « directeur de la publication ».

MCM — Dans sa plainte, Louis Marette évoque plutôt sa vie privée que sa vie publique. C’est sa stratégie ?

PC — La plupart des documents qui me sont confiés au sujet de Louis Marette concernent essentiellement sa vie privée, en effet. Photographies et anecdotes qui me renseignent certes sur l’homme, mais ne versent pas d’eau au moulin de la politique locale. Les bruits qui courent sur son alcoolisme ou son homosexualité ne sont que des bruits, d’autant inutiles que l’alcoolisme est une maladie, domaine éminemment privé, et que l’homosexualité est un droit. Pour pallier tout reproche, en tant que rédacteur en chef et responsable de la publication, j’ai limité la satire à la vie publique de Louis Marette, m’en tenant à ces actes et uniquement à eux. Vous imaginez bien que le maire d’un petit village n’en commet pas tous les jours. Ils ont donc été répertoriés en fonction de notre réplique à sa politique ou ce qui est supposé en être une : incitation à consommer de la drogue, en l’occurrence de l’alcool, incitation à la violence, détournement de l’Histoire de France, comportement clérical interdit dans notre République, etc. Nous distinguons donc très nettement Louis Marette, homme public, et Loulou, qui fait ce qu’il veut chez lui et quand ça lui chante. Par contre, sur le terrain des affaires publiques, ses écarts doivent être dénoncés avec la plus grande fermeté, voire avec humour en ce qui me concerne. Je m’en tiens donc aux faits.

MCM — Louis Marette, Loulou y compris, vous accuse de l’avoir insulté en le traitant d’alcoolique… C’est en tout cas ce qui ressort des fuites…

PC — L’homme qui sera convoqué devant un tribunal, ce sera Louis Marette, et non pas Loulou. Il pourra éventuellement provoquer quelques sourires en affirmant qu’il n’est pas alcoolique, ce qui nous fait une belle jambe. Le « verre de l’amitié » est un fait. Et notre idée qu’il n’est pas normal de distribuer de la drogue dans les endroits publics sans licence est tout à fait défendable. Elle n’est pas même condamnable. C’est un peu comme s’il nous accusait de l’avoir traité de chasseur ! Ce que nous avons fait, reconnaissons-le.

MCM — Il vous accuse aussi de l’avoir traité de pétainiste…

PC — Si pétainiste est une insulte, alors ce sont les pétainistes qui sont insultés, pas Louis Marette s’il est gaulliste. Nous avons pris le temps de dénoncer cette imposture. Bien sûr que pour un gaulliste, ce que je ne suis pas, Louis Marette est un pétainiste. Est-ce que gaulliste, ou communiste, ou socialiste sont des insultes ? Non, n’est-ce pas ? Louis Marette n’est certes pas un homme politique dans le sens où cette terre, qui s’étend bien au-delà de l’Ariège, a su en produire presque à la pelle. C’est un inculte, un larbin qui s’est mis au service de certaines entités et qui les sert non sans en tirer un profit sans doute purement intérieur. Il n’a pas compris le sens et la nécessité historique de la Ve Constitution. Il se mélange les pédales dans des apparitions toutes plus comiques les unes que les autres. Une véritable tache pour l’UMP qui ferait bien de faire le ménage avant de se lancer dans d’autres impasses. Est-ce que Calléja eût été un bon sujet de satire ? Le personnage n’est certes pas brillant, mais il ne prête pas le flanc à la rigolade. Il est… normal, qu’on soit d’accord avec lui ou pas.

MCM — Vous avez traité Louis Marette de salaud !

PC — En effet. Et bien fort encore ! Mais selon la terminologie sartrienne qui, à ma connaissance, n’est pas exclue de la pratique du débat public. C’est mon droit de libre penseur. Je vous renvoie à Sartre et à ses souvenirs de guerre.

MCM — MCM travaille dur pour pour se préparer à la prochaine échéance. Quel est l’avenir pour son Journal satirique ?

PC — Le meilleur qui soit. Louis Marette n’a pas eu le choix. Il doit répondre. Il a choisi le terrain judiciaire, en admettant que le procureur ose présenter un pareil dossier à un juge que ça amusera peut-être, pourquoi pas ? Mais ce débat peut remettre les pendules à l’heure. Je le souhaite donc. Je m’adresserai au procureur dans ce sens. Mais le terrain médiatique s’en trouve encore plus favorable à notre idée d’un Mazères digne de notre époque si riche en sagesses diverses malgré les saloperies répandues par les autres. Du coup, le simple blog expérimental que j’ai mis sur pied va devenir un site, avec les moyens d’un de mes serveurs. J’ai longtemps hésité, vous le savez, à donner de l’ampleur à ce blog. La raison en est que Louis Marette est tellement ridicule que c’est le village lui-même qui en pâtit. Porter cette nouvelle dans un espace plus large que celui du canton n’est pas sans risque, et je le mesure. Cependant, une plus large audience, bien informée sous le couvert du rire, n’est pas un mince avantage. D’autant qu’un site est autrement structuré qu’un simple blog. C’est le jour et la nuit du point de vue de la communication. Mais il faut de la matière, et de qualité. Un beau travail en perspective que le procès envisagé par Louis Marette va « booster » comme on dit. Le vœu de Rasco est exaucé, comme vous dites, d’autant que Louis Marette, grâce à vous et vos amis, n’échappera pas à un débat public hors les murs de la justice qui a sans doute d’autres chats à fouetter. Et donc pour l’instant, Louis Marette va avoir affaire à moi, exactement dans le compartiment étanche où nous avons voulu le jeter pour qu’il ne porte pas tort à vos vies privées (Voilà où nous en sommes dans ce coin de France !).

Nous serons deux dans la poubelle du rire, qu’il le veuille ou non. Et tant pis pour Loulou qui n’avait qu’à réfléchir avant !

 

 

 

Louis Marette décore un chien !

Chien heureux à Mazères, béni et décoré !

Chien heureux à Mazères, béni et décoré !

À Mazères, on rigole parce que son maire, Louis Marette, fait baptiser des chiens de chasse sur la place publique par un prêtre de la religion catholique.

En France, on rigole aussi chaque fois qu’une « personnalité » refuse la Croix de la Légion d’honneur.

Bien sûr, tout le monde n’est pas aussi clair que Marcel Aymé qui répliqua, en tout bien tout honneur, que les serviteurs de l’État pouvaient bien « se la carrer dans le cul ! »

Edmond Maire, plus diligent, éclaira son refus en déclarant que « ce n’est pas à l’État de décider qui est honorable ou pas. »

Entre ces deux positions, le meilleur de la Nation s’est en général opposé à se voir infliger une distinction qui, comme vient de le déclarer l’ancien ministre et ex-sénateur UMP de l’Ardèche Henri Torre, qui la refuse, est bafouée par « la nomination de n’importe qui ».

On peut donc en conclure sans risquer de se tromper que cet Ordre ne contient rien ou pas grand chose à honorer sans prendre le risque, quelquefois fort désagréable, de se tromper sur la qualité d’une personne.

Parions que Nicolas Sarkozy, grand patron de l’Ordre, ne relancera pas le débat et que les agenouillements de son premier ministre ne concerneront pas la vérité historique qui veut qu’en effet, cette Légion, c’est de la merde bonne à carrer dans le cul de ceux qui la servent.

Il est vrai, comme le souligne Flaubert citant un contemporain, que la France est le pays qui contient le plus grand nombre de « crucifiés ». Jamais on en voit autant dans d’autres pays où on se montre peut-être plus vigilant quand il s’agit de distinguer, voire d’honorer.

Louis Marette, maire de Mazères, collectionne les croix. Il possède celle de Jésus Christ, allégorie qui a fait florès, et celle de l’État français, moins universelle toutefois. Nous lui attribuons une troisième : celle de la croisée des chemins. À notre avis, vu sa gestion de la chose municipale, et donc publique, il ne va pas tarder à faire de mauvaises rencontres sur le terrain des comptes à rendre.

Entre la foi et l’honneur, y a-t-il de la place pour la justice à Mazères ? Nous verrons ça !

Bonne année 2012 !

 

NB : Les collaborateurs du Canard enchaîné se sont donné depuis toujours comme règle de refuser les décorations, au premier rang desquelles la Légion d’honneur. La même règle est applicable aux amis toujours plus nombreux de Mazères contre Louis Marette.

 

 

Louis Marette est un mauvais gaulliste

Un peu grand le képi de Louis Marette !

Un peu grand le képi de Louis Marette !


 

La charge de Rasco contre Louis Marette est un vrai plaisir à lire, mais ne croyez-vous pas que ce genre d’offensive nuit un peu quand même aux idées ?

 

Je suis mazérien depuis plus de dix ans. Louis Marette était déjà maire du village. On me l’a alors décrit comme un « valet » d’André Trigano (pas comme son « dauphin ») et comme quelqu’un de pas très intelligent, voire de complètement idiot selon certains.

Passons sur le reste… Rasco nous dit que Louis Marette n’est pas un gaulliste parce qu’il n’a pas participé à la libération de la France sous la houlette du général de Gaulle. Il se trompe. À l’époque, il y a le général de Gaulle et les « gaullistes », c’est-à-dire ceux qui l’ont suivi. Le gaullisme n’existe pas encore vraiment. Il faut considérer que le gaullisme, en tant que doctrine politique, est né officiellement avec la Constitution de la Ve République. Louis Marette a sans doute fait partie de l’immense majorité de Français qui l’ont votée. Et il l’a ensuite défendue, certes pas à un haut niveau, notamment en s’engageant dans la politique locale.

 

Cependant, il a trahi cette Constitution. Et ce, pour des raisons purement électoralistes. Cet égoïsme est tout simplement inacceptable et je ne l’accepte pas.

Je pense, avec beaucoup de Français, et avec tous les gaullistes « purs et durs », que cette Ve Constitution a sauvé la France du chaos qui marque son Histoire depuis toujours. C’est un texte intelligent et nécessaire. Et la moindre des choses de la part d’un gaulliste, c’est de ne pas en toucher les grands principes. Or, Louis Marette, sans doute parce qu’il n’est pas gaulliste et plus encore parce qu’il n’est pas capable de comprendre ce qu’est profondément le gaullisme, Louis Marette viole ces principes, non pas pour éventuellement en corriger les défauts, mais pour se faire de la place. C’est un petit ambitieux local que je dénonce à ma manière, c’est-à-dire comme homme de droite et… gaulliste.

 

La Ve Constitution s’est attaquée enfin, après mille ans d’Histoire souvent tragique, aux grands maux de la Nation. À savoir :

 

— L’Armée.

— La Magistrature.

— Les Autorités locales.

 

La question de l’Église de France est résolue depuis longtemps. Les monarchies l’ont d’abord maîtrisée et finalement la IIIe République lui a fixé des limites auxquelles son action est maintenant réduite dans le respect de la laïcité et de la foi. C’est très bien ainsi. Bien sûr, en tant que croyant, je suis extrêmement choqué par les exhibitions de Louis Marette en « chasseur catholique » et surtout par l’attitude provocante du curé de Mazères.

 

La question de l’Armée :

 

Elle est résolue par la Constitution qui l’écarte clairement du pouvoir. Et les militaires ont reçu une belle compensation en disposant du droit de vote comme n’importe quels citoyens. Quant à l’Armée elle-même, elle a obtenu un certain droit de regard sur la société civile en conservant sa Gendarmerie. Ce privilège est sans doute un problème. Le résoudre, c’est intégrer la gendarmerie à la police, nationale ou municipale. Cela viendra un jour. Il n’y a pas d’autre solution dans une démocratie digne de ce nom. L’Armée doit disparaître complètement de la vie civile au profit des autorités locales, voire nationales. Sans perdre de vue toutefois que seules les anciennes dictatures entretiennent une police nationale : Allemagne, France, Italie, Espagne…

 

La question de la Magistrature :

 

Les « Parlements », comme l’Armée, ont été un des plus graves fléaux de la Nation. Jusque sous l’Occupation où les comportements des magistrats n’ont pas été, c’est le moins qu’on puisse dire (mais on peut en dire autant de la gendarmerie et de la police nationale), ni clairs ni clairement engagés dans la Résistance qui était le devoir de tout civil à l’époque. Pour corriger ces comportements inadmissibles en démocratie, la Constitution supprime tout pouvoir à la Magistrature. Et c’est clair : la Justice est une administration comme les autres, les magistrats sont de simples fonctionnaires et c’est le Président de la République qui est garant de la Justice devant le peuple. En retour, les magistrats bénéficient d’un emploi et ils peuvent, comme les militaires, participer aux élections populaires. Dernièrement, les parlementaires ont eu raison de rejeter une proposition visant à interdire aux magistrats de recevoir des médailles que les Ordres (ce mot fait peur) octroient aux citoyens qui selon eux le méritent. Les magistrats sont des citoyens comme les autres.

 

La question du pouvoir local :

 

Les pouvoirs locaux (mairies, conseils généraux et régionaux), substituts des institutions de l’Ancien régime, sont responsables de certains des pires tragédies et troubles que la nation ait vécus. La Constitution résout aussi ce problème :

 

— Le Peuple est représenté par les députés, responsables politiques qui portent sa parole au niveau du gouvernement et de l’État.

 

— Les pouvoirs locaux disposent, à ce même niveau, des sénateurs qu’ils élisent.

 

Dans un esprit gaulliste pur et dur, le Sénat (ce « machin » disait de Gaulle) est une compensation offerte aux pouvoirs locaux (ou « territoriaux »). Rien de plus. Et comme la Gendarmerie doit disparaître, le Sénat finira à la poubelle. Il demeure cependant aujourd’hui l’expression au niveau national de nos divers élus locaux, dont Louis Marette qui arbore la double casquette de maire et de conseiller général.

 

Alors en quoi Louis Marette est-il un mauvais gaulliste ?

 

Sur la question de l’Église, à mon avis secondaire (même si cela inspire à Rasco des rythmes bien français), Louis Marette se comporte comme l’idiot du village et cela ne lui fait pas honneur. Mais ce n’est pas grave. C’est simplement amusant. Il n’y a pas de quoi « s’indigner » de son comportement de chasseur tartarin. Il a le droit de se prétendre gaulliste et de se comporter comme un clown !

 

Sur la question de l’Armée, les accointances de Louis Marette avec elle, et notamment avec la gendarmerie, sont inquiétantes tout au plus. Il s’est emparé du « devoir de mémoire », oubliant un peu vite que ce n’est pas un devoir constitutionnel, mais quelque chose de purement familial et aussi de strictement historique. Là encore, vous avez raison de dire qu’il « ternit l’image de la France ». Il faudrait changer d’époque.

 

Sur la question de la justice, on signale de nombreuses violations du droit par Louis Marette qui se comporterait comme un fasciste. On en parle. Personnellement, je pense que cette regrettable propension au délit est la conséquence d’une intelligence limitée à quelques principes dépassés. La question est en suspens.

 

Sur la question des pouvoirs locaux, autrement dit de la réforme territoriale, Louis Marette apparaît clairement comme un antigaulliste. Alors que cette réforme tend à limiter encore le pouvoir territorial dans l’esprit de la Constitution, Louis Marette prétend se braquer contre elle pour « défendre l’intérêt des citoyens ». Mais les défendre contre quoi ? Contre le gaullisme ? Disons plutôt qu’il songe à lui, à la bonne place acquise par la grâce d’André Trigano, et à tous les avantages que cela suppose, notamment quand il s’agit de pistonner.

 

Non, Louis Marette n’est pas un gaulliste. C’est un triste produit de la vie locale, hélas. Et hélas, les principes de la Ve Constitution sont nécessaires. Dans quel sens évoluerons-nous ensemble ? En dehors de toute question religieuse, il faudra que l’Armée trouve sa place sans « surveiller » les civils, il faudra que les magistrats acceptent de se comporter en esprits indépendants et soient élus comme l’exige la démocratie, et il faudra que les élus locaux cessent de se comporter comme des pitres ou des brigands pour que leur participation à la politique nationale soit enfin un fait (un vrai et digne Sénat). Voilà comment la Ve Constitution replace la République française sur le chemin d’une Histoire qui est d’abord celle de la démocratie. Rasco et les autres ont raison de qualifier Louis Marette de pétainiste. Il l’est ! Mais, à mon avis, plus par bêtise que par véritable projet politique. En tout cas, l’Assemblé nationale n’en veut pas pour membre. Et on voit mal les instances nationales de l’UMP lui proposer un siège de sénateur ! Il ne manquerait plus que ça.

 

Je ne suis pas d’accord avec vos idées gauchistes. Mais elles secouent un peu le prunier, il faut l’avouer. En espérant que Nicolas Sarkozy sera réélu pour un deuxième mandat, et ce dans le droit fil des grands principes de la Ve Constitution.

 

 

 

Rap de Louis Marette

 

RAP DE LOU MARETTE

maire de Mazères
et mauvais conseiller des environs.

 

par Rasco

 

Le Mot de Monsieur le maire (nº 38 de L’écho de la Bastide) propose de « faire briller Mazères des mille feux de l’espérance. » Pris au mot par un poète mazérien, Louis Marette offrira peut-être sa voix et son sens du rap dans le micro municipal. Chiche !

Il s’agit d’une ballade. On nous dit que tout le monde reconnaîtra son auteur. Nous donnons notre langue au chat ! D’autres œuvres du même acabit nous sont promises. L’idée est bonne, même si le trait est quelquefois plutôt coriace. « L’heptasyllabe convient parfaitement à un rap pas trop américain. Les possibilités de rythme sont très variées, » nous écrit ledit Rasco. Merci pour la précision. Nous sommes dans l’attente d’une version sonore. Si quelqu’un est tenté… Joyeuses fêtes !

 

Allez hop ! Un verre de l’amitié !

Puis deux… puis trois… Lou Ma Rette !

On est ami à perpette.

Ça vaut mieux que d’êtr’ pédé !

À la fin on est bourré.

On voit double et c’est tant mieux.

On est là pour se marrer

Avec l’Armée, avec Dieu !

À Mazèr’s on boit sans soif.

Puis quatr’… puis cinq… Lou Ma Rette !

Chienchien, faisan ! Ouaf ouaf ouaf !

Six… sept… huit… Bonjour la fête !

Et neuf… pas plus… C’est promis !

Comme les doigts de la main.

Pas plus… Pas plus… Et demi !

Un de trop et c’est deux mains !

Faut pas pousser… Rasibus !

Car le verr’ de l’amitié

C’est pas fait pour les minus.

Milic’ ! Tue ! On a gagné !

Ah ! y sont faits comm’ des rats

Ces écolos au grand cœur.

Quand le clairon sonnera

On en f’ra des travailleurs.

L’aliment quand c’est pas gras

Ça se mélange avec l’eau.

La boisson des alcolos

C’est tout bon pour le foie gras.

Lou Marette a pas les foies

Dans le djebel des héros.

Pourquoi qu’il aurait le foie

Aussi pourri qu’un négro ?

On va leur montrer comment

Qu’on fait pour lever le verre

Et tirer d’bons coups en l’air

Sans polluer les enfants !

Famill’ ! Patrie ! Et Milice !

Au travail les bons à rien !

Au fourneau les immondices,

Ceux qui menacent nos biens !

Plus d’essenc’ pour les scooters

Et plus rien pour le MacDo !

Non mais d’quoi on aurait l’air

Si on buvait que de l’eau !

Et aux pieds les maréchaux

Des logis, les collabos.

À plat ventre les zéros

Qui protègent les oiseaux !

Pan pan ! Cucul ! Pan pan cul !

Le gendarme est notr’ valet.

Pour la chasse on est élu.

Ya pas d’heur’ pour surveiller.

Un’ caméra dans le cul

Des citoyens délateurs.

Ah ! si ils avaient prévu

Que c’était ça le bonheur !

Ils auraient foutu le feu

À l’église et au curé,

À la mairie, au musée,

Mais on est tell’ment heureux !

Heureux d’parler aux oiseaux

À coups d’fusil dans la panse !

Et d’pouvoir donner un sens

À l’uniforme, au drapeau !

Loubards de l’économie,

On s’impose avec la chasse.

Faut qu’ ça passe ou que ça casse.

L’écolo est notre enn’mi !

Il est pire que le fellah.

Il connaît des trucs méchants.

À Saverdun yen a pas

Un qui vaille un pipi d’chat !

On va pas s’la laisser mettre

Par ces enculeurs d’tourner

En rond dans nos petiot’s têtes.

D’ailleurs c’est nous les pédés !

Mais pas des pédés pédés.

Des as de la tronfignole.

Pas des qui s’la mett’nt après.

Des montés à toute gnôle.

Et dit’s pas qu’on exagère !

On veut bien se faire élire,

Mais en tout bien tout pépère.

Si vous voyez c’qu’on veut dire…

Bref comme c’est interdit

Dans notre beau grand pays

De massacrer des harkis,

On s’fait la main au pipi.

C’est pas tous les jours marrant,

Mais ya des compensations.

Les oiseaux, c’est notr’ passion

C’est mêm’ notre amour d’enfant,

Ce qu’on prouve sans paiement

Et sans autr’ détournement

De fonds, ni d’mineur enfant,

En les hospitalisant.

Faut qu’ ça dure et qu’ ce soit dur !

C’est la bonne politique.

C’est pas qu’on en soit très sûr,

Mais on est en république

Et on n’a rien trouvé d’autre

Pour décorer l’autoroute

Que possède Trigano

Pour le bien de tout le monde.

Et si ce dernier quatrain

N’a ni rime ni raison

C’est qu’on nous prend pour des cons,

Mais des cons intelligints !

Alors c’est dur et ça dure.

C’est un terrain militaire

Avec des arrêts en dur

Et de chouettes pissotières.

Ya des crapauds et des con

Gelés avec des épices

À la Ferme z’aux délices

Où tous les coups fourrés sont

Permis pourvu qu’on se taise

Sur la qualité d’la bouffe

Qui a comme un goût de chaise

Oublié au fond d’un gnouf.

Lou Bousquet est le patron.

C’est pas qu’il soit vraiment con,

Mais chaque fois qu’il discoure

Des oiseaux ça sent la bourre

Comm’ si dans l’enseignement

Où il a sa vie passée

Il avait perdu son temps

Au lieu de le fair’ gagner

À ceux qui en ont besoin.

Et ici il recommence,

Y sait pus à quoi qu’on pense,

Y boit un coup à deux mains,

Siffle dans l’air des oiseaux,

Se prend pour un mâle en rut,

Avec Marette entre en lutte,

Des fois qu’il s’rait assez tôt

Pour lui piquer la bonn’ place

Que Trigano met d’côté

Pour ses vieux jours de cagasse

Tombée du ciel en été

Pendant que son vrai frérot

F’sait la vraie guerr’ pour de vrai

Avec les vrais grands dangers

De l’existence à l’assaut.

Quand l’esprit perdant haleine

Dans ce qui persiste encore

De l’amour et de la peine,

Près du monument s’endort,

Qu’elle est belle la statue

Des victimes de la guerre

Qui ressuscite à Mazères

Jusqu’au nombril de ses rues.

Pourtant la devise afflige

Le passant qui se recueille,

Et très lentement son œil

Revient au puissant vertige

De ce regard qui plus loin

Ne pourrait porter, regard

Qui vient de plus en plus loin,

Que rien n’arrête au regard

De tant d’épuisement, œil

Dans l’œil, et du fils au père.

C’est ici qu’on se recueille

Quand on a perdu la guerre.

Mais Bousquet fait le mariole,

Exhibant son p’tit canon.

Allez hop ! un bon coup d’gnôle !

Pour prouver qu’il a raison.

Lou Marette est pas d’accord.

Un coup c’est donc le premier.

C’est pas d’main, c’est pas encore,

Qu’il apprendra à compter.

Faut leur montrer comme on s’aime

À ces jeun’s qui font du bruit.

Vive la gendarmerie !

Des craignos c’est l’requiem !

Un gendarm’ c’est l’orthographe

Mise à la portée de tous.

Ça donne un sens à nos piafs,

À la sueur des burnous !

Un gendarme c’est le respect,

On fait pas mieux comm’ nouvelle

Intellectualité.

Allez hop ! Un coup dans l’aile !

Et dans l’ cul des innocents

Qui se tord’nt pour qu’on avale

Qu’ils ont pas les mains autant

Pleines que leurs trous de balle !

Quarant’ fautes z’à la ligne

C’est le prix qu’il faut payer

Pour gagner, c’est la consigne !

Et l’armistice et la paix !

L’exercice de la dictée

Est désormais interdit

Dans les locaux assignés

À ces esprits riquiquis.

Mêm’ que les murs sont tout neufs,

Avec des sécurités,

Que ça fait un effet bœuf

Vu que la proximité

Avec le camp du Vernet

Veut pas dire qu’on les punit

D’avoir bien collaboré

Quand le soleil faisait nuit.

L’ensemble est fort bien placé

Pour être visu par tous

Des fois que des drogues douces

Tenteraient de s’immiscer

Dans la politiqu’ locale

Et dans les mœurs des enfants

Qui font trembler le papal

Et l’alignement des rangs.

Des instits et des gendarmes,

Des curés et des colons,

Lou Marette c’est le charme

D’la dernièr’ Constitution.

Lou Marette c’est la Loi.

Un’ médaille en chocolat

Y donn’ra à tous et celles

Qui voudront couler un’ bielle

Avec lui dans son domaine

Avec ou sans les oiseaux.

Qu’il soit roi ou qu’il soit reine

Lou Marette boit pas de l’eau.

Au Domaine des oiseaux

Ya pas d’oiseaux mais on s’aime.

Faut d’l’amour pour chasser l’eau

Des latrin’s après la flème.

Oun marette en bon patois

Ça serait comm’ qui dirait

Moitié con et moité rat.

L’en est fier, pas aux abois,

Lou Marette qui tôt se lève

Tant qu’il aura une occase

De tirer pour que ça crève

Du côté des Albigeoises.

Des veuv’s et pas qu’des Bougnoules !

C’est pas l’contenu d’son verre

Qu’affirmera le contraire :

On va leur foutre les boules !

Au musée c’est pas la foule.

Font pas recett’ les Barbares.

Au pays des bons Cathares

On a pas perdu la boule !

Une églis’ refaite à neuf

Avec l’argent des athées,

Des musulmans et des juifs

Ça rend nerveux et mauvais ?

Non mais c’est qui qui menace

Les bons chrétiens, les soldats

D’la nation et de l’État ?

On en a vu d’plus coriace.

Des pétards on en manqu’ pas !

Si vous avez des idées

Nous on en sait bien assez

Pour vous réduire en caca !

Caca d’oiseau ou d’anar,

On sait tout de ce merdier

Et si vous nous faites chier

On fait d’vous des Abélards !

Non mais qui qui dit ici

Si c’est pas Lou ti Marette !

Vous sortirez pas d’ici

Avec tout’ votre quiquette !

Vous en rest’ra pas z’assez

Pour fair’ des cochonneries !

On va les endoctriner

Dans notre gendarmerie

Les fifill’s que l’anarchie

Attire comme les mouches !

Les bott’s contre les babouches !

Non mais qui qui ici chie !

Main armée pour te servir,

Bras d’honneur pas catholique,

En patois et en sabir

Un’ milice c’est des flics.

On imagin’ le touriste

Voyant passer un’ bagnole

Avec l’écu des marioles

Élus sur une seul’ liste.

Ça fait vieux et ça fait con,

Ça mérit’ pas le respect,

Ça inspire des chansons

Qui ne valent pas un pet.

Le touriste a vit’ fait l’ tour

De ce village en ribote.

Ah ! Marette c’est pas mon pote !

C’est vieux, c’est con, sans recours !

Le campin’ perd du pognon.

À quoi qui s’amus’ Marette ?

Cheminot et patapon,

Qu’est-c’ qu’il fout de sa retraite ?

Yen a marre d’être risibles

À caus’ de ce bon à rien.

Marre d’être inintelligibles

Même en bon français moyen !

Si Mazèr’s est bien en France,

On a envie d’êtr’ Français,

Pas rigolo de province

Et d’Ariège qui plus est !

Il se prend pour un gaulliste,

Lui qui n’a pas fait la Guerre.

Libération des lampistes,

Constitution nucléaire.

La pacification

Chez des autr’s qu’étaient chez eux

Mérit’nt rien de la Nation,

Des clous avec ou sans dieux.

Si la mémoire a un sens,

Qu’elle enjambe les victimes

Pour mesurer tout l’abîme

Qui sillonne nos consciences.

Enfin moi j’dis ça pour dire

Que c’est c’ que dis’nt les minables.

Y dis’ent plein d’trucs pas valables

Que c’en est triste à mourir !

Si c’était moi le taulard

De Mazèr’s et environ,

J’y foutrais le bras armé

Dans ces culs de patachons.

Et j’ t’y f’rais sortir le cœur

Par la gorge et par l’anus.

P’t êtr’ que grâce à ces minus

J’aurais la Légion d’honneur.

Et un… ! Et deux… ! Autant qu’on veut !

Au volant et au bureau,

À la maison et au trot !

Yen aura assez pour ceux

Qui respectent les gendarmes,

Le curé et saint Ricard !

Mais putain c’est pas aux larmes

Qu’ils vont rire les anars !

Ces cons n’ont pas intérêt

De souiller nos uniformes

Avec leur caca d’pédés.

On va te les mettre en forme !

Nous on peut vomir un brin

Si Bobonne est là à l’heure

Pour expliquer aux voisins

Que de nous elle a pas peur.

Les femm’s ça ressemble à rien

Si on les chouchoute pas

Au Ricard et au papa.

La famill’ c’est du bon pain.

Et les enfants c’est pareil.

Faut raconter des histoires.

D’abord le papa Noël

Qui bat les soixantuitards.

Au poteau qu’il te les coiffe

Ces gnognot’s de résistants

Que si c’était l’an quarant’

Ah pétain qu’on s’les assoiffe

Just’ pour voir si zont des couilles

Et si c’est des couill’s de France

Et pas du sperme en errance

Couleur d’un ailleurs en fouille !

On y racont’ra z’aussi

Comment le curé d’Mazères

Sans rien payer sut se faire

Un calice en peau d’zizi !

Le bon pape Benoît seize

Qui s’y connaissait en pain

Fait pipi dans son alèze

Poussant avec ses deux mains.

Excusez ! C’était moins quat’ !

Ils sont tous tell’ment pareils

Qu’avec cinq doigts à la patte

Pour compter douze bouteilles

Et cinq autres pour gratter

Les imag’s du saint Missel,

On est en droit d’se tromper

D’anus et même de selles !

Le bon pape Benoît douze,

Dominique la Piquouse,

Et un Jésus Christ in-douze,

Un prépuce avec bagouse

Et un bras en peau d’honneur,

V’là Loulou à la perlouze,

F’sant des bull’ à Benoît douze

Dans l’ bénitier du bonheur !

Ah ! c’que c’est chouett’ de piquer

Un’ tête et le saint frusquin

Avec des airs d’saint glinglin

Pour le scrotum dilater !

En ces temps d’incertitudes

Ya pas comme un pape en peau

Pour vous donner l’habitude

De pratiquer le pipeau !

Ya un’ rue qui port’ son nom,

Une rue plein’ de cacas d’ chiens,

À Mazères, mine de rien,

Le nom d’un gros assassin.

On s’en fout, on a gagné.

Et c’est pas demain la veille

Que les sans zôneurs, les gueilles,

Les famill’s des fusillés

Pour l’exemple et le bon sens,

Que tous les sans foi ni loi,

Buveurs de Coca-Cola,

Ah ! c’est pas demain, bon sang !

Que la racaill’ des banlieues,

La pourritur’ de nos fermes,

Les grapheurs de nos saints lieux,

Profaneurs de nos francs spermes,

Les parasit’s de nos rangs,

Les critiqu’s de la Nation,

C’est pas d’main que ces marrants

Du discours et du ronflant

Vont niquer à notre place

Les zoziaux de notr’ domaine.

Nos fonctionnair’s à la peine

Les remettront à leur place.

Qu’ils compt’nt pas trop nous la faire

On connaît tous nos poissons.

On est des anciens d’ la guerre.

De nous faut faire attention !

On en a plié plus d’un,

Au fer rouge et au clairon,

Le ventre plein ou à jeûn,

Le slip en accordéon.

On est de vrais faux témoins

Que c’était un mal des dents

Et qu’on y était pour rien,

Comm’ disait notre adjudant.

À nos pieds les déserteurs !

Ceux qui veul’nt pas fusiller

Les désarmés, les bébés !

À la chasse aux emmerdeurs !

Ya un curé pour haïr

Et des flics qui lir’ ne savent.

Haro sur la tirelire

Avant qu’ils s’en aperçoivent !

Le curé bénit les chiens

Et maudit la République

Secouant mine de rien

Les os de la Monarchique !

Ya des caméras pour ça.

Lou Marette n’en rat’ pas une.

Et en douce, fissa, fissa,

On dit qu’il se fait d’la thune.

C’est des langues bien mauvaises.

Lou Marette a de la peine.

Les cuculs des citoyennes

C’est loin d’êtr’ de la foutaise.

On va tomber en prière

Au pied de la vierge en feu

Et supplier le bon Dieu,

Avec les pieds bien sur terre,

De causer un accident,

Si possibl’ qu’il soit mortel,

Avec des os et du sang,

Si possible avant Noël,

Avec des cris d’ambulance,

Si possibl’ de Lou Marette

Et des petits airs de France,

Si possible avant les fêtes,

Avant que les élections

Nous enlist’nt une fois sur deux

Et nous inspire l’action

Qui est défendue par Dieu !

On n’est pas des assassins !

Mais ça commence à bien faire !

Et pour ce qui est du verre,

Un de trop ce serait bien !

      Tsoin ! Tsoin !

 

 

Défense de Louis Marette en personne 2

Lesgambettajaures, du journal

Tu parles, Charles!

récidive :

Hésitant entre mépris et riposte, il a choisi cette dernière, comme si le mépris était du silence et la riposte un bruit destiné à répondre pertinemment à une attaque.

Face à la duplicité éprouvée (à défaut d’être savante) de Louis Marette, ce genre de bavardage n’a aucune chance.

Mais qu’est-ce que c’est que ça!!!

À moins que…

 

Le mouvement “Mazères contre Louis Marette” a dernièrement produit un article relatant ma réponse à leur démarche. Je l’ai écrite rapidement, je vous prie de m’excuser pour les erreurs d’orthographe qu’elle comporte (aboli/abolit, saurai gré/saurez gré.. etc).

Présentant cette dernière comme la “Défense de Louis Marette en personne“, ils se sont trompés. Je ne défends pas Louis Marette, je défends indépendamment de tous les mouvements, ce que je crois être vrai. J’ai relevé des erreurs dans leurs propos passionnés, je les leur ai signalées, tout comme je leur ai précisé mon adhésion sur certains points.

Le plus regrettable reste de les voir crier à l’antisémitisme comme on crie au loup. Chaque détracteur devient ainsi un magouilleur vichyste qui se veut plus vert-de-gris que les vert-de-gris.

La banalisation de cette accusation grave est l’oeuvre d’irresponsables. A trop lancer d’alarmes intempestives, ils altèrent notre vigilance.

Malgré ce que je leur prie, dans ma réponse, de m’épargner les insultes dans leur retour, ces pignoufs n’ont su se contenir. Ainsi, accusé de tenir un discours aux accents maurassiens, me voici tentacule du complot pétainiste qui travaille au malheur des Mazériennes et Mazériens. Indirectement, le journal “Tu parles, Charles !” est aussi accusé et injurié car comparé au détestable et non regretté “Je suis partout“. Je cite : “Parmi ces bijoux de mauvaise foi et de mauvais goût, en voici un qui a l’avantage d’être complet et de nous inspirer une suite qui ne ratera rien de ce discours aux accents maurrassiens. Pour l’instant, nous laissons au lecteur le temps de s’imprégner de cette prose digne d’une Presse historique, celle de Je suis partout (voir) par exemple. La ressemblance est frappante !

La rédaction de “Tu parles, Charles !” a longuement hésité entre mépris et riposte. Bien qu’ils ne méritent que le silence, elle a toutefois cru pertinent de proposer pour réponse à ces gens, un extrait du Manifeste du Parti communiste de Karl Marx et Friedrich Engels, ne serait-ce que pour amuser les lecteurs :

“a) Le socialisme féodal

Les aristocraties française et anglaise, de par leur position historique, eurent pour vocation d’écrire des pamphlets contre la société bourgeoise moderne. Dans la révolution française de juillet 1830, dans le mouvement anglais pour la Réforme, elles avaient succombé une fois de plus sous les coups de cette arriviste abhorrée. Il ne pouvait plus être question d’une lutte politique sérieuse. Il ne leur restait plus que la lutte littéraire. Or, même dans le domaine littéraire, la vieille phraséologie de la Restauration était devenue impossible. Pour se créer des sympathies, il fallait que l’aristocratie fît semblant de perdre de vue ses intérêts propres et de dresser son acte d’accusation contre la bourgeoisie dans le seul intérêt de la classe ouvrière exploitée. Elle se ménageait de la sorte la satisfaction de chansonner son nouveau maître et d’oser lui fredonner à l’oreille des prophéties d’assez mauvais augure.

Ainsi naquit le socialisme féodal où se mêlaient jérémiades et libelles, échos du passé et grondements sourds de l’avenir. Si parfois sa critique amère, mordante et spirituelle frappait la bourgeoisie au coeur, son impuissance à comprendre la marche de l’histoire moderne était toujours assurée d’un effet comique.

En guise de drapeau, ces messieurs arboraient la besace de prolétaire afin de rassembler le peuple derrière eux mais, dès que le peuple accourait, il apercevait les vieux blasons féodaux dont s’ornait leur derrière et il se dispersait avec des grands éclats de rire irrévérencieux.
[…]
Aussi prennent-ils une part active dans la pratique politique à toutes les mesures de violence contre la classe ouvrière. Et dans leur vie quotidienne, en dépit de leur phraséologie pompeuse, ils s’accommodent très bien de cueillir les pommes d’or et de troquer la fidélité, l’amour et l’honneur contre le commerce […].”

Cet article est l’oeuvre d’un agent dormant des Khmers rouges ! Prenez garde ! Du vert-de-gris au rouge, les extrémismes sont l’apanage de cette plume ! Ne vous laissez pas piéger par cette hideuse tentacule du complot mazérien ! Voilà certainement ce que seront les prochains sarcasmes de ces paranoïaques.

Promis, le prochain billet sera consacré aux “culs blancs“. Peut-être alors, la rédaction de ce journal tombera-t-elle d’accord avec les membres du mouvement “Mazères contre Louis Marette“.

Lesgambettajaures

 

En ce qui nous concerne, l’incident est clos. Revenons à notre mouton pour l’empêcher de lever trop souvent son verre aux dépens de la vie sociale.

À très bientôt.

 

 

 

Défense de Louis Marette en personne

Que de commentaires! Il y en a pour tous les goûts. Nous ne pousserons pas le bouchon jusqu’à en tirer des conclusions statistiques. Du moins, pas pour l’instant.

Mais la plupart de ces commentaires ne sont pas construits, hélas. Ils expriment des sentiments. Le pour et le contre, avec une redoutable longueur d’avance pour le « contre Marette ».

Nous avons pris le temps d’analyser cette double voix somme toute populaire. Vous étonnerez-vous si les commentaires les plus construits le sont en faveur de Louis Marette ?

Parmi ces bijoux de mauvaise foi et de mauvais goût, en voici un qui a l’avantage d’être complet et de nous inspirer une suite qui ne ratera rien de ce discours aux accents maurrassiens. Pour l’instant, nous laissons au lecteur le temps de s’imprégner de cette prose digne d’une Presse historique, celle de Je suis partout (voir) par exemple. La ressemblance est frappante !

 

Louis Marette en loubard de la chasse

Louis Marette en loubard de la chasse

 

Le dit Lesgambettajaures écrit:

Indignez-vous … mais n’oubliez pas de vous informer auparavant!

J’ai lu les divers articles présents sur ce blog et voici que je m’abandonne sur cette page blanche pour une réaction. Elle sera une simple réponse à votre parole et non une référence à ce courant de pensée opposé à l’innovation, non, ne nous trompons dans la sémantique, non, ne m’insultez pas!

En tapant les premières lettres « MAZ » dans la barre de recherche Google, la proposition « Mazères contre Louis Marette » m’est apparue. Curieux, intrigué, je me suis aventuré par le biais d’un « double-click » risqué, jusque sur vos terres. Bravant ainsi l’oeil de Moscou décrit dans vos diatribes me voici digne de la Légion d’honneur, décoration portée par M. Marette. La première question qui a traversé le peu d’esprit dont je suis capable, moi, rustre natif et habitant de Mazères, benêt de trente années qui subit l’influence nocive de ce diable de maire, moi qui suis incapable de libre arbitre, de me déterminer par moi-seul à agir et penser, est la suivante: Qu’est-ce qui motive cette démarche?

Je vous lis et comprends: créer un blog satirique, de manière à ce que la vérité apparaisse sous les coups de cet impitoyable marteau qu’est l’humour. Ainsi vous ciblez M. Marette pour dénoncer son penchant pour l’alcool, l’influence nocive qu’il exerce sur les mentalités, sécurité, milice, devise honteuse, devoir de mémoire, le fait qu’il se substitue à la Loi, son exercice d’une doctrine d’extrême droite proche du Pétainisme… etc

Au delà de ce que vous énoncez clairement, je vous lis fier de votre écriture, talent, s’il en est un, que vous n’hésitez pas à opposer au style lapidaire et classique des divers discours, communiqués ou autres, produits par M. Marette et son équipe. Je vous lis généreux lorsqu’il s’agit de glisser des mots pompeux qui sont autant de borborygmes, dans cet intestin , véhicule à mouscaille que sont vos phrases. Pardonnez-moi, d’abord, pour la médiocrité de mon style qui ne saura satisfaire vos besoins de cabotins. Pardonnez-moi, ensuite, de mettre en lumière toute cette envie, digne mère par intérim de tous les vices lorsque l’oisiveté s’absente, qui vous anime.

Ensuite vous vous réclamez de la satire. Je crois comprendre cette dernière différemment de vous. Je la définis comme une critique qui tend à rendre ridicules des personnes, des organismes, des assemblées par le biais de la diminution, de l’exagération, de la juxtaposition ou encore de la parodie pour déclencher ou devancer un bouleversement. Vous parlez d’un humour destructeur, mais il ne s’agit pas de détruire, je crois qu’il s’agit de prévenir un sacrifice social ou de déclencher une réforme. Vous noyez l’ironie, pilier central de la satire dans les sarcasmes, les insultes et les comparaisons douteuses. Ne pas montrer de sentiments pour ne pas édulcorer la démarche, ne pas exprimer d’amertume ne signifie pas être agressif. Je trouve le trait grossier et vulgaire car vous transformez la satire en un Cheval de Troie de l’anarchie et vous vous trompez. Je vous renvoie à cette pensée de Descartes qui différencie raillerie et moquerie: la première étant joyeuse et constructive, la seconde n’étant qu’haine et destruction.

En suivant, je veux jeter un peu d’encre sur cette vérité que vous prétendez chercher. Je reviendrai sur la forme un peu plus tard. Je suis d’accord avec certaines de vos remarques (l’absence d’opposition, le domaine des oiseaux déchiré par une autoroute, quelques débordements quant à la législation). Cependant, je crois que pour apprécier conformément le réel, il faut en saisir l’essence et non pas se borner brutalement à ses formes parfois maladroites. C’est pourquoi je souhaite attirer votre attention sur le damier qui est le plan de toutes bastides et l’opposer à l’architecture pittoresque de Saverdun, c’est pourquoi je crois bon vous rappeler que la chasse était un privilège réservé aux nobles avant la révolution de 1789, privilège abolit sous la république, c’est pourquoi je crois bon vous dire, même si vous avez raison, en parlant de l’Ariège comme terre de contestation car baignée par le sang des Cathares (communauté victime d’une croisade menée en Terre Sainte par l’Eglise Catholique Romaine), que nous sommes aux portes du département et qu’il convient de les garder fermement face au développement toulousain: bien que philanthrope, je ne vous ferai pas l’affront de détailler ce que les fortes densités génèrent. Conservateur ou progressiste, intégrer et soumettre son aperception à l’enchainement des faits est une condition indispensable pour rendre sa pensée conforme au réel et approcher de la sorte, la vérité.

En continuant sur le fond, vous décrivez ou suggérez fortement le caractère pétaniste des actions et idées de M. Marette et de certains de ses proches. Il est un gaulliste pur et dur depuis de nombreuses années. Par opposition à M. Sarkozy, il n’est pas atlantiste et encore moins bonapartiste ou jacobiniste. Je crois que s’il avait eu un penchant pour l’extrême droite ou pire, pour les idées de ce funeste Maréchal, ses camarades du parti, l’auraient décelé et croyez bien que M. Trigano, dont je ne rappellerai pas ici l’histoire, n’en aurait pas fait, en son temps, son dauphin. Vous conviendrez dorénavant, que son goût pour la chasse fait de lui un républicain.

Ainsi, au travers d’une constestation dépassée tant elle ressemble, en substance, à celle que nous prosposèrent les indignés de ce mois de mai vieux de plus de quarante ans, vous atteignez le point Godwin, seul, et perdez un débat avant même que vos adversaires ne vous aient répondu.

Le dernier thème que je souhaite aborder avant de conclure, est celui de la crise. Vous écrivez qu’il faut «être un âne de bat pour affirmer que la crise est passée alors que les spécialistes du monde entier disent exactement le contraire». Je ne suis pas un de ces fameux spécialistes. Toutefois, la crise économique de 2008, n’est pas la crise de la dette publique apparue en Europe et aux USA en 2010. Il est important de les différencier. La phrase de M. Marette est juste: la crise économique de 2008 est passée mais il ne s’agit pas de rêver, l’équilibre mondial est bouleversé, les cartes sont redistribuées, «l’après ne sera plus jamais comme avant». Ceci apparaît par le biais de la crise de la dette dans les pays dits occidentaux dont l’hégémonie passée est de ce fait contestée par les pays disons « aux marchés émergents »; citons l’Inde, la Chine ou encore le Brésil. Une fois de plus, votre arrogance et votre impatience vous jouent des tours.

Pour finir, je vais me permettre une conclusion sous la forme d’une « sainte trinité consubstancielle et indivisible » (provocation douteuse et tirée par les cheveux, certes); un conseil, une citation et une question:

 

— affinez votre critique, élaguez la provocation, polissez votre humour, expulsez les insultes et les comparaisons douteuses, châtrez ce diable haineux qui corrompt le fond de vos mots: ne vous contentez pas de « troller », ainsi vous affûterez vos saillis.

— vous semblez aimer les citations et comme je me veux bon joueur, ce sera la phrase d’un socialiste:

«Toutes les explications du monde ne justifieront pas qu’on ait pu livrer aux chiens l’honneur d’un homme et finalement sa vie, au prix d’un double manquement de ses accusateurs aux lois fondamentales de notre République, celles qui protègent la dignité et la liberté de chacun d’entre nous.» F. Mitterrand (discours prononcé lors des obsèques de P. Bérégovoy)

— pourquoi ne diffusez-vous pas les réponses qui vous sont faites?

 

Cordialement

Les gambettes à Jaures (je vous saurez gré de me passer l’erreur d’orthographe nécessaire au jeu de mots)

lesgambettajaures@live.fr

P.S: je regrette de ne pouvoir joindre à ce mot, une caricature de mon cru.

 

Voilà ce qui s’appelle « prêter le flanc » !

 

 

 

Déontologie mazérienne (contre Louis Marette)

Nous recevons beaucoup de courrier et nous vous en remercions. Nous ne pouvons pas y répondre, mais vous en retrouverez la substance dans nos chroniques.

Quelques-uns d’entre vous parlent de ce blog comme d’un « blog polémique ». C’est une erreur que je souhaiterais corriger ici.

 

LA PRESSE

Ce blog, comme son nom l’indique, n’est pas un organe de Presse. Il n’est pas écrit par des journalistes, mais par « tout le monde ». En effet, un journaliste est tenu (en principe) de justifier clairement ses propos, que ceux-ci soient le résultat d’une enquête ou la conclusion de sa pensée. Le blog n’est pas soumis à cette obligation professionnelle. Il se rapproche plutôt de ce qu’on appelle outre-Atlantique la pratique éditoriale. Il se fonde donc sur une pratique littéraire différente du journalisme. On distingue deux types de blog : les sérieux et les humoristiques.

 

LE BLOG "SÉRIEUX"

1) Le pamphlet : l’auteur impose sa voix, et sa pensée, sans l’étayer ni laisser de place au dialogue.

2) La polémique : l’auteur est un pamphlétaire qui accepte le dialogue.

Ce qui distingue le pamphlet de la polémique, c’est la possibilité de débat interdit dans le premier (par l’auteur lui-même) et recherché dans le second. Mais dans les deux cas, les arguments sont sérieux et ne prêtent pas à rire (mais à sourire de temps en temps tout de même!). Le pamphlet a presque disparu des mœurs françaises. C’est un genre qui exige du style, voire de la littérature. Par contre, la polémique, parce qu’elle s’ouvre au dialogue, s’exprime plus volontiers dans le langage parlé et use sans ménagement des effets que le dialogue autorise à ceux qui le pratiquent avec plus ou moins de talent.

Le blog « sérieux » se distingue de la confrontation « contradictoire » en usage dans les tribunaux où chacun expose sa thèse sans être interrompu par l’autre, tandis qu’un troisième larron, en l’occurrence un juge, décide d’aller dans un sens ou dans l’autre selon ses moyens d’analyse dont l’intime conviction constitue en France le principal outil.

Il y a un autre style de blog dont la tradition est beaucoup plus ancienne :

 

LE BLOG HUMORISTIQUE

Il y a autant de styles que de manières d’envisager l’humour. Le blog « Mazères contre Louis Marette » est un blog, ou journal en français, satirique.

Ici, le sérieux n’est pas recherché. Il est même rejeté.

Ce qui ne veut pas dire que ce blog ne recherche pas la vérité.

Au contraire, c’est son objectif.

Mais au lieu d’argumenter avec mesure comme en polémique ou exubérance comme dans le pamphlet, la satire cherche à faire apparaître la vérité en utilisant l’humour. Celui-ci est rarement tendre et innocent. Il ne l’est même jamais.

Il ne s’agit pas d’exagérer le trait, mais de l’appuyer. C’est donc à la fois un exercice de style et une pratique systématique de l’humour destructeur. La moindre tare du sujet inspire au satiriste une description à la fois humoristique et stylisée. Les mots sont choisis en fonction de leur impact sur la conscience du lecteur et la description ne laisse pas de place aux sentiments qui risqueraient de l’édulcorer. Aucune amertume ne s’exprime. C’est au contraire la joie qui s’impose. Une joie à partager. Ce qui est fait ici, au détriment bien sûr du personnage visé, en l’espèce Louis Marette, sans autre intention que de rendre parfaitement visibles les défauts de sa pensée et de son comportement.

 

SALAUDS, PÉDANTS ET PHILOSOPHES

Nous avons déjà cité cette importante réflexion de Jean-Paul Sartre (dans ses Carnets de la drôle de guerre 1) :

Je n’essaie pas de protéger ma vie après coup par ma philosophie, ce qui est salaud, ni de conformer ma vie à ma philosophie, ce qui est pédantesque, mais vraiment, vie et philo ne font plus qu’un.

Le mot "salaud" peut paraître inapproprié. Sans doute. Mais c’est celui que Sartre a choisi, il est vrai dans un contexte particulier qui allait inspirer le collaborationnisme à la plupart des Français de l’époque (40 millions de pétainistes 2, écrit Henri Amouroux)

Le mot « pédant » semble détourné de son sens qui s’applique plutôt à des intellectuels, ce que nous ne sommes pas tous. Et pourtant, Sartre désigne aussi par ce mot des esprits dénués de toute idée de l’idée. Nous conservons cette appellation, car il nous plaît de parler sans ménagement du « pédantisme du gendarrrrrme », par exemple.

Par contre, nous réservons la qualité de philosophe à ceux qui savent, avec humour ou pas, vivre avec la philosophie, quelle que soit la nature de celle-ci, et sans autre limite que celle de l’imagination et pourquoi pas du rêve, ce qui la rend non seulement à la portée de tous, mais aussi et surtout possiblement inventée pour tout le monde.

Le rédacteur, pour les auteurs


1. Gallimard
2. Robert Laffont

 

 

 

Louis Marette, les mouches, les coches et la merde d’oiseau

Louis Marette en loubard de la chasse

Louis Marette en loubard de la chasse

 

Les salauds et les pédants

Je n’essaie pas de protéger ma vie après coup par ma philosophie, ce qui est salaud, ni de conformer ma vie à ma philosophie, ce qui est pédantesque, mais vraiment, vie et philo ne font plus qu’un.J.P. Sartre – Carnets de la drôle de guerre.

 

Nous recevons beaucoup de commentaires, tous encourageants. Pourtant, certains sont amers. Nous avons notamment reçu quelques mots d’une certaine « Mouche du coche ». Ce pseudonyme dira peut-être quelque chose à certains… Vous pouvez lui écrire ici.

Voici notre réponse:

 

Madame la Mouche du coche,

Nous avons pris le temps de répondre à votre courrier. Il contient en effet quelques traits caractéristiques d’une mentalité qui a déjà laissé de fort mauvais souvenirs aux Français.

La Mouche – Vaste programme que votre attaque en règle…

Mazères 09 – En quelques mots, vous résumez très judicieusement nos intentions politiques. L’étendue de nos critques à l’égard de Louis Marette est en effet considérable. Vous continuerez de vous en rendre compte au fur et mesure de la publication de nos chroniques. Et comme vous le dites si bien, nous avons bien l’intention de respecter les règles (que vous semblez connaître) en matière de satire politique et même de pamphlet.

La Mouche – Vous ne devez pas vivre à Mazères, ni en Ariège d’ailleurs… Ou bien vous êtes aveugle, je veux dire aveuglé par la bêtise…

Mazères 09 – Curieux raisonnement entaché de xénophobie! D’après vous, le contenu de nos critiques fait de nous des étrangers. Est-ce que nous restons français dans votre esprit? Et si nous le sommes d’après vous, pourquoi diable serions-nous aveugles? Cette « réponse » de votre part est assez symptomatique de l’état d’esprit qui préside chez les français, ariégeois ou autres, qui ne supportent pas qu’on les photographie en pleine exhibition vichyste.

La Mouche – Mazères, lieu de tous les vices? Venez vous promener en Haute-Ariège, en Pays d’Olmes cela retournera votre inspiration, sans aucun doute (si vous êtes honnête évidemment)…

Mazères 09 – Vous n’avez pas compris, madame la Mouche, que notre entreprise de démolition n’a rien à voir avec l’inspiration, mais avec l’écœurement provoqué par Louis Marette qui se conduit comme un salaud (dans le sens sartrien du terme) et comme un vicieux sans culture et sans autre objectif que sa petite « gloire » de cheminot métamorphosé en « homme politique » par le miracle du bénitier dont nous avons touché un mot ici.

La Mouche – Vos méthodes sont connues. Le plus habituel anathème consiste à traiter de nazi quiconque désapprouve votre secte. Vous le savez pourtant, les idéologies totalitaires ont vécu, alors cessez d’utiliser ces méthodes nauséabondes.

Mazères 09 – Nous avons de la méthode, madame la Mouche, comme il sied à des personnes honnêtement constituées. Le terme « anathème » ne convient absolument pas à ce que nous envisageons pour dresser le portrait de Louis Marette et de ses acolytes. Il s’agit bien d’une condamnation et, contrairement à ce que vous dites bien bêtement, nous ne « traitons » pas cet édile de « nazi », mais d’incompétent dangereux pour la paix sociale et la réputation de notre petite terre d’Ariège qui est aussi celle de tous les Occitans et, dans l’esprit de certains, celle de tous les Français. Nous ne constituons pas une secte, mais tout simplement une voix électorale qui prétend, comme c’est le droit de chacun, s’exercer à la critique pour construire les idées à venir qui ne peuvent pas être celles (si jamais ce sont des idées!) de Louis Marette qui est aussi un imbécile du point de vue intellectuel. Enfin, madame la Mouche, vos encouragements à croire que les idéologies totalitaires ne sont plus de ce monde (que je veux bien pour l’occasion limiter à la France) relèvent de ce qu’il faut bien appeler la « connerie », particulièrement dans ce pays où l’extrême droite est un parti de première importance. Nous ne sommes pas aussi idiots ni aussi malhonnêtes que le laissent entendre vos propos.

La Mouche – Alors, signez vos articles!

Mazères 09 – Comme vous y allez! Tout doux! Au pays du boucher de Montaillou et du camp du Vernet, on se méfie naturellement des complicités qui peuvent s’établir entre autorités locales. Mais ne vous souciez pas, nous en viendrons à dire qui nous sommes. En attendant, nous écrivons assez soigneusement (contrairement à vous) ce que nous pensons, ce qui est un gage de respect des autres, y compris de ceux qui, à l’instar de Louis Marette, se comportent en société comme des… nazis, dites-vous? Nous n’irons pas jusque-là, rassurez-vous et reprenez votre vol au dessus des fientes d’oiseaux qui colorent le fameux « domaine » malgré l’épidémie de grippe aviaire… venue d’ailleurs bien sûr!

 

 

 

À propos de ce blog

Le maire de Mazères, Louis Marette, exerce sur les mentalités une influence nocive. Sécurité, milice, devise honteuse, devoir de mémoire… Le monde moderne doit se débarrasser de ces idées d’un autre âge et pratiquer uniquement une pensée moderne capable d’améliorer l’existence et non pas de provoquer les conflits comme il s’applique à le faire. Le rôle d’un maire n’est pas de se substituer à la Loi, mais de s’occuper tout simplement de l’existence des citoyens sans la polluer dangereusement par l’exercice d’une doctrine inacceptable de nos jours.

 

 

Louis Marette ternit l’image de la France

Les chiens de Marette (et non pas de Mazères) sont-ils racistes ? On peut en effet se poser la question.

Mazeres - chasseurs à table

Mazeres - chasseurs à table

Bouteilles d’eau – rouges les verres

Mazères vit depuis de nombreuses années sous l’influence des chasseurs, ou plus précisément d’un groupe de chasseurs menés au front par Jean-Louis Bousquet, maître d’école en retraite et conseiller (de mauvais conseil du point de vue du civisme moderne) municipal.

Ces chasseurs espèrent centrer la vie sociale mazérienne en entretenant un soi-disant « domaine des oiseaux » où les oiseaux sont aussi rares que les visiteurs. En effet, ceux-ci sont d’abord frappés par la pauvreté de la faune et de la flore de ces anciennes gravières qui ont participé à la construction de l’autoroute et qui d’ailleurs se répartissent de chaque côté d’une nuisance qu’on imagine peu compatible avec l’accueil d’oiseaux à la recherche de la tranquillité. La sécurité y est assurée (que les oiseaux et les passants se rassurent) par l’interdiction de chasser.

Ce « domaine » est, selon les édiles chasseurs, le « fleuron de Mazères ».

Et non contents de le gérer en dépit du bon sens, ces édiles chasseurs ont instauré, au beau milieu de l’été, une « fête du chien » qui n’est pas, on s’en doute, une fête du chien, mais une célébration de la chasse.

LES FAITS :

C’est donc le jour de la saint Hubert, patron des chasseurs et des forestiers, que des chiens de chasse sont réunis sous la halle de Mazères, laquelle est accolée à l’église dans un ensemble déplorable du point de vue architectural, ce qui est bien dommage pour le petit couvert médiéval, magnifique lui, qui les jouxte dans leur ombre.

Jusque-là, il n’y a rien d’extraordinaire. D’ailleurs, certains éleveurs connaissent leur métier et suscitent la curiosité du quidam. Pourquoi ne pas en profiter pour s’instruire sur ce cas particulier du chien qu’est le chien de chasse ?

Mais arrive Louis Marette et son curé. Ou l’inverse.

Mazères - Le curé bénit des chiens

Mazères - Le curé bénit des chiens

Nous n’aurons pas le choix, qu’on se le dise, entre le verre de l’amitié et le calice dont on ne sait toujours pas s’il contient du sang ou du vin tellement cette histoire est alambiquée. Globalement, il y a du pinard dans l’air et peu importe le contenant.

Le curé est en habit de cérémonie, ce qui est strictement interdit par la Loi républicaine. Mais, dans un esprit de tolérance, il est juste de permettre aux religieux, quelle que soit leur doctrine, de paraître de temps en temps en dehors des locaux qui leur sont en général réservés et dont ils ne doivent en principe pas sortir sous peine d’amende.

À ce sujet, il serait peut-être bon de pratiquer la tolérance jusqu’au bout comme le faisait l’envahisseur civilisateur en Andalousie et jusqu’en Septimanie. C’est un autre sujet…

Voici donc réunis sur la place des chiens, des chasseurs et des hommes, des femmes et leurs enfants.

Louis Marette prononce un discours décousu, avec des arguments de chasseur « attaqué de toute part » et une langue française peut-être estropiée par Jean-Louis Bousquet qu’on soupçonne d’être l’auteur des allocutions officielles.

Rappelons que l’association de chasseurs qu’il préside n’a pas d’autre objectif que « d’aménager le territoire, favoriser le développement de la biodiversité pour permettre la pratique d’une chasse durable. »

Jean-Louis Bousquet en chienchien

Jean-Louis Bousquet en chienchien

Nous en reparlerons…

Puis le curé se redresse, sort son goupillon non pas de sa braguette, — car depuis Panurge on ne se sert plus de cet endroit pour ranger les choses, surtout quand on est curé et que l’on ne s’en sert que pour pisser — mais de son calice ou autre engin servant à chasser les démons.

Et l’eau, préalablement bénite par des paroles dignes de Harry Potter, retombe en gouttes « sacrées » sur le pelage de ces animaux qui, on s’en doute, ont apprécié la douche.

Le touriste et le citoyen ordinaire assistent à cette caleçonnade en se disant que la France des campagnes est encore un peu anachronique, mais que ce ne n’est au fond pas bien grave, car c’est vraiment très rigolo.

CONCLUSION :

Dans un récent discours, Louis Marette, maire de Mazères, reconnaissait qu’il fallait « redorer l’image du chasseur ».

Passons sur la confusion entre blason et image. Louis Marette n’est pas un homme de culture. Ses imitations sont involontairement comiques, comme il sied à un chasseur, surtout quand il emprunte à l’aristocratie ce qu’il ne possède évidemment pas.

La neuvième Fête du Chien, de la Chasse et de la Nature de Mazères a été l’occasion, pour le touriste surtout, de se faire une idée de « l’image du chasseur » telle qu’elle est retournée par l’actualité.

Deux loubards à la dérive

Deux loubards à la dérive

Voici, micro en main, le président, Jean-Louis Bousquet, et, les bras croisés, Louis Marette lui-même. Petits gabarits mal fringués pour la circonstance. Ils sont « attaqués de toute part » et ils vont, c’est juré, « redorer l’image du chasseur ». Allez Hop ! Un verre de l’amitié… puis deux… puis trois…

La dégaine de ces deux « résistants » prête à rire, mais ce n’est pas cette apparence qui ternit l’image de la France.

La bouteille d’eau qui sépare ces deux édiles est un leurre.

Pourtant, ce n’est pas sur le verre de l’amitié que se porte alors l’attention du visiteur médusé.

Pauvre gosse de Mazères

Pauvre gosse de Mazères

« A propos de relève, la motivation est déjà là… » nous annonce Louis Marette.

La bouteille aussi est déjà là.

Elle n’y serait pas si le verre si cher à Louis Marette était enfin jeté aux oubliettes au nom de la modernité et du civisme.

Seulement, Louis Marette tient à son verre.

Il doit contenir de la dorure « spéciale chasse » en plus de ce qu’il contient, ce qui ne le rend pas indigeste, nous assure Louis Marette.

Au pays du Boucher de Montaillou et du Camp du Vernet, on a du souci à se faire.

Si la France change, il est évident que ce n’est pas à Mazères.

Et si Mazères veut changer, il faut inviter certains chasseurs à boire en famille sans répandre leur vomi sur la place publique, même pour bénir des chiens.

 

 

 

Louis Marette en loubard de l’économie

Que Louis Marette lève son verre et qu’il fasse bénir des chiens sur la place publique relève à la fois du vaudeville et du comique troupier.

Louis Marette en loubard de la chasse

Louis Marette en loubard de la chasse

C’est grave, mais on en rit.

Par contre, on peut légitimement se demander si cet édile a toute sa tête quand il se mêle d’économie.

Dans le nº 24 de La Castellane, petit journal municipal célèbre pour ses perles, voici ce qu’il déclare, sans doute entre le verre et l’amitié :

«La crise est passée mais ne rêvons pas, ses effets impacteront durablement notre avenir et l’après ne sera jamais plus comme avant.»

Passons sur le style et la correction.

Louis Marette est un mauvais Français dès qu’il s’agit de la langue.

Mais on ne la lui a pas encore coupée.

Ne faut-il pas être un âne de bat pour affirmer que la crise est passée alors que les spécialistes du monde entier disent exactement le contraire ?

C’est que le cerveau de Louis Marette n’est pas construit normalement.

Il l’est, construit, mais à l’envers.

Est-ce une méthode ou la conséquence d’une malformation ?

Louis Marette fait d’abord les promesses et ensuite, il en conclut que la crise est passée.

Car en effet, si la crise n’est pas passée, alors ses promesses sont celles d’un âne ou d’un menteur.

Des choses aussi crapuleuses intellectuellement que :

— ne pas aggraver la situation fiscale des mazériens;

— pas de dépenses inutiles comme des emplois fictifs ou semi-fictifs ;

— ne pas endetter les générations futures.

Évidemment sans perspective de crise, c’est un beau programme.

Mais avec la crise ?

Avec la crise, et bien :

— les impôts augmenteront ;

— il faudra virer les pistonnés ;

— et emprunter des ressources que les actuels enfants de Mazères paieront au centuple.

Qu’en sera-t-il des dépenses somptuaires engagées dans le « musée » de Mazères ?

Qu’en sera-t-il des aventures de la chasse et des oiseaux qui participent à l’épidémie de grippe aviaire ?

Qu’en sera-t-il de ce camping trois étoiles ?

Louis Marette propose-t-il un musée encore plus dépourvu du sérieux que l’absence de conservateur garantit à coup sûr ?

Louis Marette sait-il qu’à Mazères on en a un peu assez des loubards de la chasse, de leurs fusils à domicile et de leurs chiens errants ?

Louis Marette pense-t-il vraiment que le tourisme a un avenir à Mazères ?

Ce n’est évidemment pas le verre de l’amitié qui lui inspire des déclarations aussi idiotes que celles qui consistent à faire croire que Mazères est sortie de la crise.

Ce pauvre penseur ne sait même pas en quoi consiste cette crise tellement il est inculte et surtout incapable de la comprendre.

Il est l’exemple même d’un vulgaire chasseur de moineaux à qui un Conseil municipal a confié les clés de la ville alors même que l’électorat de l’avait pas désigné comme le meilleur pour les conserver en tout bien tout honneur.

Ce même Conseil municipal, sans Louis Marette et deux ou trois autres, serait parfaitement à la hauteur de la crise qui attend le peuple français au tournant de l’Histoire.

Fort heureusement, nous ne sommes plus en 40 et la collaboration ou rien n’est plus l’alternative tragique.

Mettons à la retraite ces Marette, Bousquet et autres ringards de l’honneur et de la croissance.

Ils nous racontent des histoires et ce ne sont pas celles que nous avons envie de raconter à nos enfants.

Faut-il être bête ou complètement beurré pour affirmer que la crise est passée ?

Au lieu de faire le loubard et de donner le mauvais exemple, Louis Marette ferait bien de boucher la bouteille et d’aller biner son jardin, car pour les études d’économie, c’est trop tard pour son petit cerveau.

Louis Marette fait semblant d'étudier l'économie

Louis Marette fait semblant d'étudier l'économie

 

 

Louis Marette et le miracle du bénitier

Chaque été, Louis Marette, maire de Mazères, préside le moment suprême de sa gloire : la Fête du Chien.

N’allez pas croire qu’il s’y connaît en chien.

Tout ce qu’il sait du chien, c’est que c’est bien utile pour chasser les animaux.

En conséquence, cette glorieuse fête ne rend aucun hommage aux autres catégories de chiens, sans doute parce qu’ils n’ont pas d’importance : chiens de sauvetage, d’aveugle, etc.

Cette fête est en vérité celle de la chasse.

Ce détournement d’intitulé et de fonds ne passe pas inaperçu.

À la droite de Louis Marette, Jean-Louis Bousquet, 5ème adjoint responsable de la Commission Développement durable et Environnement, l’accompagne dans cette exhibition digne de l’Almanach.

Le regard en coin, cauteleux et presque discret, il se sent, en tant que chasseur de moineaux, « attaqué de toute part » par des hordes d’ennemis de la chasse.

À la gauche de Louis Marette, un curé.

Le goupillon à la main, il le branle.

Chiens de Louis Marette

Chiens de Louis Marette

Que se passe-t-il ?

Sommes-nous en France ou dans un rêve érotique de ces trois orgiaques canins ?

Voici que le goupillon projette des gouttes sur les chiens.

Que l’Église de France s’adonne à des pratiques sectaires qui l’éloigne toujours plus du statut des religions n’est pas le sujet de cet article.

Nous aurions pu en écrire long sur ce sujet.

Mais un événement imprévu nous contraint à faire court.

Car des gouttes sont tombées sur Louis Marette, maire de Mazères.

Tirant la langue et prononçant des paroles alors que ce n’était pas à lui de parler, son état stationnaire s’est empiré d’un coup comme en témoigne ce cliché pris sur le vif.

Louis Marette et le miracle du bénitier

Louis Marette et le miracle du bénitier

La grâce l’a-t-elle touché ?

Un chien est-il en train de l’embêter ?

Ou est-ce le curé profitant de l’ampleur de sa soutane ?

Ou Bousquet qui a le sens de la discrétion bien placé ?

En tout cas, les chiens ont fini par se taire.

Et tard dans la nuit, Louis Marette racontait encore des histoires sur le « miracle du bénitier », car quand il était petit, il est tombé dedans.

 

 

Louis Marette vide les verres et reste frais comme un gardon

Louis Marette frais comme un gardon

Louis Marette frais comme un gardon

À Mazères, village ariégeois dont le maire est Louis Marette, les haut-parleurs diffusent des nouvelles tandis que des caméras de vidéosurveillance surveillent les rues.

La voix qui annonce les décés et les chats perdus est féminine.

Par contre, dès qu’il s’agit de sport, de fête ou même de culture, c’est Louis Marette lui-même qui prend la parole.

Le personnage est connu pour s’attribuer tous les mérites.

Il lui arrive même de se couvrir de gloire ou de possessions.

Ce qui, en général, relève de la mythomanie. Le verre de l’amitié aidant…

Parlons-en, de ce « verre de l’amitié ». Une anecdote pour le situer à son endroit.

Il arriva que les haut-parleurs diffusèrent, comme cela se produit souvent, un message dans lequel Louis Marette, maire de Mazères, annonça d’une voix passablement grise: « Vin blanc à volonté! »

Quel bonheur dans ce cri du cœur!

Il y eut alors un moment de flottement dans les haut-parleurs.

Louis Marette, maire de Mazères, était suspendu à une remarque qui interrompait sa rêverie.

Il se reprit alors et annonça: « Rectification. Un verre de vin! Je dis bien: UN verre de vin! RECTIFICATION! »

On sentit alors combien il regrettait que l’offre muncipale se reduisît à un seul verre alors que son esprit embué comme le verre d’une bouteille qu’on ramène de la cave avait sincèrement éprouvé le besoin d’en boire plusieurs et de les partager sans compter.

Car, à Mazères, pas un évènement, sportif, culturel ou commémoratif, ne s’annonce ni ne se termine sans une débauche de verres bien remplis.

Louis Marette a levé son verre

Louis Marette a levé son verre

Tandis que les maires et les conseillers municipaux de Mazères ont été, dans la période contemporaine, des hommes qu’on peut qualifier de forts (les Gondré, Sérié, Mammy, etc.), suivis par un maire qui restera comme un bon fils à papa (André Trigano), Louis Marette marquera son temps par le « verre de l’amitié », même s’il arrive que les budgets festifs en limitent quelquefois l’abondance à son grand regret.

Telle est la leçon de ce magistrat capable de condamner les petits pétards de la jeunesse avec une fougue de terroriste, mais qui trouve du bon sens à l’alcool.

 

 

Louis Marette empoisonne Mazères

Louis Marette et le verre de l'amitié.

Louis Marette et le verre de l'amitié.

RADIO-MAZÈRES est diffusé dans les rues de Mazères par le moyen de haut-parleurs à chambre de compression. On y annonce les funérailles, les fêtes, les évènements sportifs et culturels. C’est pratique. Mais il arrive à Louis Marette, maire de Mazères et conseiller général, de détourner cet usage au profit de son goût immodéré pour ce qu’il appelle le « devoir de mémoire »

Mazères, qui est peuplé par 3000 citoyens de tous âges, ne compte pas moins de 50 associations festives et sportives. Le ratio Mazériens/Associations est exceptionnellement élevé, mais ne prête pas, pour l’instant du moins, à discussion. D’autant que Louis Marette n’intervient dans cette orgie associative que deux fois: dans la promotion du tourisme et dans celle du drapeau tricolore.

Le monument aux morts de Mazères est classé « monument historique ». L’engin ne mériterait pas qu’on s’y arrête tant il horriblement esthétique, mais la liste des morts est longue et la statue du soldat qui s’y dresse est plutôt réussie. Par contre, la soi-disant devise de Mazères, « Le bras armé pour te servir », surmonte ce déplorable gâteau d’anniversaire. Louis Marette, paré de son petit air garçon ou efféminé, s’y produit régulièrement, car il s’est ici promu garant du « devoir de mémoire »

Rappelons que la Constitution de notre république ne prévoit aucun devoir de mémoire. Dans ce pays qui survit tant bien que mal aux nostalgies de l’Ancien régime et aux forces secrètes de la « révolution nationale » d’inspiration pétainiste, il revient aux institutions civiques d’orienter l’esprit des Français vers la pratique de l’Histoire qui est une science humaine des plus appréciables et appréciées. En démocratie, à chacun d’étudier les faits et les personnages et de s’en faire une idée. À la place de cette pratique salutaire, Louis Marette veut imposer un « devoir de mémoire », prenant le risque d’empoisonner notre sérénité citoyenne avec des idées d’un autre âge.

Certes, ce pays doit beaucoup à tous ceux qui ont été traumatisés ou détruits par les combats où les gouvernements se sont engagés pour des raisons qu’il appartient à chacun d’apprécier en fonction, non pas d’un « devoir », mais de la curiosité et de l’honnêneté intellectuelle que l’Histoire inspire aux honnêtes gens que nous sommes.

Ainsi, à Chalabre notre belle voisine et dans tant d’autres cités, le monument aux morts est d’une simplicité esthétique exemplaire et ses inscriptions centrées sur cette parole profondément humaine: « À nos enfants, victimes de la guerre. » La France, en effet, n’est pas une nation de domestiques.

Mais Louis Marette, qui pratique la chasse aux petits animaux comme tous les imbéciles, ne l’entend pas de cette oreille. Et le voilà beuglant dans un microphone pour que son « devoir de mémoire » inonde les rues de Mazères à la date des journées commémoratives destinées à la fois aux familles qui se souviennent encore et à ceux qui ont assez d’imagination et peut-être d’expérience pour se mettre à leur place.

Et les haut-parleurs à chambre de compression, qui côtoient quelquefois les caméras de vidéosurveillance, crachent leur musique militaire qui n’a évidemment rien à voir avec le sang versé ni avec le deuil et les cauchemars.

Que sait Louis Marette de cette souffrance? Rien, sans doute. Car ceux qui savent se taisent toujours tant il est difficile de s’exprimer sur des sujets aussi tragiques.

Que ceux qui connaissent un véritable Résistant ou Combattant qui parle couramment de ses tragédies se lèvent! Il sera alors facile de démontrer preuves en main qu’il peuvent se rasseoir pour respecter au moins le silence que mérite la mémoire authentique de ceux dont l’existence a été gâchée par une guerre.

Sans oublier que le « travail » ne se montre pas moins destructeur sur tous les chantiers où on n’a guère le loisir de s’alcooliser…

Mais Louis Marette est un domestique zélé et particulièrement prompt à lever son verre. Il en sera question ici sous peu…

 

 

 

Louis Marette « embastide » ses sujets !

Mazères est un village tranquille. Pas de bruits suspects, pas de rôdeurs louches. Les rues, balayées par la tramontane ou l’autan, sont celles d’un village ordinaire où rien n’arrive qui vaille la peine de servir d’exemple.

Pourtant, son maire, Louis Marette, est en croisade. Le bonhomme, inventeur du Verre de l’Amité dont nous parlerons sous peu, est aussi un supplétif de la sécurité.

Mazères est une ancienne « bastide ». Il veut la reconstruire.

Et à la place des murailles qui n’existent heureusement plus depuis longtemps, les « portes » du village sont barrées par des « panneaux dissuasifs » qu’on ne s’attend évidemment pas à rencontrer dans un endroit aussi paisible et charmant.

Ça n’inspire pas vraiment confiance ! L’accueil est plutôt froid. L’endroit révèle du coup une arrogance peu commune en France. Une municipalité de Front National de sinistre réputation ? Pourtant, le premier Mazérien rencontré a l’air parfaitement aimable…

Arrivé au centre du village, on est un peu médusé par la présence de caméras qui surveillent les rues tranquilles !

[Pas facile de les photographier sans prendre le risque d’être « démasqué » !]

On a même affublé le garde-champêtre d’un titre nobiliaire : il est maintenant « policier municipal » !

Mais ce n’est pas tout !

Un véhicule municipal arbore le blason du village :

[Attention la photo ! Attention aux caméras ! Et aux « voisins vigilants » ! Maréchal nous voilà !]

Notre République n’est pas habituée à un tel déploiement de force. On se doute que quelque petite magouille est à l’origine de cette « nouvelle bastide ». À qui profite le crime ?

Tout cela serait au fond bien risible si Louis Marette n’avait pas ignoblement détourné le véritable blason de Mazères.

Ou le contraire… Oui, oui… c’est une blague. Il en faut…

Louis Marette est un va-t-en guerre comme on n’en rencontre qu’à l’extrême-droite de la pensée politique. Il est d’ailleurs en désaccord sur tout avec l’UMP dont il est adhérent. Imaginez ce qui le tient à l’écart du cœur des Ariégeois qui est à gauche !

Les incidents se multiplient à Mazères, directement liés à cette attitude belliqueuse. Mais ils ne sont pas le fait de « dangereux voyous ». C’est d’ailleurs toujours ce qui se passe quand la société civile s’arme contre de prétendus dangers : les voyous sont alors ceux qui installent des « bastides » autour des biens et des personnes qu’ils plument au lieu de les servir comme ils le prétendent et qui s’entourent de serviteurs zélés extraits de la plus mauvaise société qui soit.

On en est arrivé à un point où un vélomoteur un peu pétaradant fait lever le sourcil ombrageux du « voisin vigilant ». Pourtant, ce n’est qu’un ado qui ne fait que passer. Bientôt, le bruit d’un pet inspirera des discours belliqueux à ce Louis Marette que les Mazériens feraient bien de jeter hors des murs pour qu’il profite de sa retraite de cheminot et de ses conséquences sur la santé et la sécurité publique.