Numéro en construction.
I
Les bruits
Valérie Constantin était de ces artistes qui cherchent à aller à l'essentiel. Après maintes versions bâties sur la même assise esthétique, ce sont les « bruits » qui ont retenu son attention. Couleurs et formes y prennent naissance selon elle. Elle en distingua de différentes sortes et sans doute était-elle en train d'y œuvrer. Hélas, elle n'aura pas été au bout de l'élan que les années impliquaient pourtant à son existence. Mais tel qu'il est conçu, ce catalogue demeure une ouverture sur son monde intérieur. Il faudra ensuite « poursuivre » avec elle d'autres lieux nés du bruit des mots, car il s'agit bien de cela, les discours environnants. Ils ne manquent pas, elle le savait, guetteuse infatigable. - voir la [RALM 69]
Catalogue choisi par Valérie Constantin pour son site personnel
Cliquez sur les titres pour voir Les trois petits points signalent l'inachèvement... et qu'il est donc sensé de revenir de temps en temps pour constater l'avancement des travaux. |
|
Bruits des mots
Bruits du son
Bruits du monde
|
FESTIVAL OFF |
Bruits du Monde inspirés par le livre de Margo Ohayon (Chasseur abstrait) |
|
Colorimages
Ces images peintes à l'encre de Chine sur grand papier Ingres sont destinées à être colorées par leur acquéreur. À la différence de Warhol, aucune indication numérotée. Valérie Constantin cultiva toujours son goût pour une pédagogie « partagée ». Mais tel quel, ces œuvres sont parfaitement « accrochables » (pour reprendre l'expression de Gertrude Stein). Elle en illustra d'ailleurs un des beaux recueils de Robert Vitton, Les Fées.
|
La construction de ce catalogue est restée inachevée. Des centaines d'œuvres figurent sur les disques durs laissés par l'artiste ainsi que dans les classeurs (support papier) et les étagères (tableaux sur toile). C'est l'ouvrage à accomplir maintenant comme cela va être tenté ci-dessous. |
II
La recherche
Peut-être n'est-il pas nécessaire d'avoir été témoin, durant trente ans, du processus qui évolua sans doute malgré elle. Les périodes, comme on dit en peinture, se succédèrent en effet, chacune prenant racine dans l'autre, celle qui vient de s'achever, avec ce que cela suppose d'amertume nuancée de joies trop évidentes pour ne pas inspirer une suite. Les techniques, les supports, les outils même, les matières et autres adjuvants, sans doute aussi l'étreinte des murs d'un atelier qui abrita autant qu'il cela, rien ne manque à ces explorations en forme de salle. Quel éclairage conviendra le mieux, c'est toujours la question tremblante des stations sous les cimaises. - voir son [espace] dans la RALM.
Catalogue des œuvres dites "anciennes" par l'artiste
Elle ne renia rien, mais sut tourner le dos à ses racines sans toutefois les extraire de la terre où elles ont prospéré. L'outillage est ici surpris en pleine recherche d'efficacité. N'est-ce pas le propre de l'artiste moderne de mettre à l'épreuve les nouvelles techniques, les matières récentes et l'aventure de l'usage ? Rien ne se perd...
Valérie Constantin exposa beaucoup, sur le terrain des salons, qui ont pignon sur rue, et sur celui des virtualités consenties. Elle y apporta toujours un soin précis et précieux. Une démarche peut-être entreprise pour concilier l'exigence de modernité (représentation) et les charmes de la tradition classique (exposition).
Catalogue des œuvres sur toile
Ce fut la grande ambition de l'artiste : peupler les murs intérieurs et extérieurs des habitants de son invention, lignes et points compris dans ce bruit de passage. Le pinceau, la pâte, le frottement, même l'odeur de l'atelier, toutes ces choses qui accompagnent les jours ne furent pas étrangères à l'impression de plénitude que ces surfaces explorent plus qu'elles ne donnent à voir.
III
L'invention
Certes Valérie Constantin n'inventa pas l'infographie. Mais elle rencontra l'appareil photo et s'en appropria dès sa mise en route vers l'avenir. C'est l'époque qui a voulu que l'argentique, toujours un peu marqué par l'ingénierie qui le conditionne, cède la place, derrière l'optique, au digital et à ses pixels substituts de la tâche de lumière. Mais ce n'est pas là ce qui constitue son principal intérêt aux yeux de l'artiste. L'outil numérique permet la multiplication sans limite du cliché et l'ordinateur propulse à l'infini ce que l'agrandisseur et ses cuves emmurent finalement. L'artiste a nécessairement besoin d'un médium à interposer entre son regard et ce qui se propose à lui. Un canon EOS y pourvut et le PC se plia, semble-t-il, à tous les caprices, de ceux qui distinguent l'artiste du commun des mortels, fût-il prince ou élu. Les deux catalogues qui suivent se suivent en effet. On prendra le temps de mesurer la distance qui sépare un modèle déjà soumis au cadrage et à la profondeur de champ de l'objet né à la fois de l'infini et de la joie.
Catalogue des infographies
Correspond à une "période" au cours de laquelle l'artiste mit à l'épreuve son regard et sa capacité à « écouter » les impressions. Une sorte de pivot qui a orienté la recherche dans la voie décisive, celle qui détermine le style de l'artiste.
IV
Le texte en lui-même
Lelouche reproche aux Truffaut et autres Chabrol de n'être au fond que des romanciers incapables d'écrire des romans et ne saisissant de la caméra que ses facilités y compris dramatiques. Quelque chose comme cela... Si vous n'avez vraiment pas ce qu'il faut pour jouer du violon, chantez. Et si le bel canto ne trouve pas de quoi s'exprimer dans vos poumons, chantonnez. Il serait bien triste que vous n'y parveniez pas. Il n'est pas impossible que Valérie Constantin ait eu des vélléités d'écriture. Qui n'en a pas? Mais est-ce suffisant pour expliquer son approche des textes et de leurs auteurs? Eût-elle réussit à ce point à les illustrer si elle n'avait pas eu autre chose en tête que d'en écrire? Cette activité d'illustratrice, si on veut appeler ça comme ça, est peut-être le meilleur de sa production. Elle y travailla sans retenue d'aucune sorte. Et ne se laissa pas intimider par les bruits issus de tant d'écriture. Elle aussi avait quelque chose de bruyant à dire. - voir la [rubrique] 'Livre d'artiste' dans la RALM.
Catalogue des illustrations de livres
La part majeure de l'œuvre ! Et encore faut-il tenir entre les mains les livres eux-mêmes pour en apprécier l'esthétique complète. La proximité entre l'artiste et l'écrivain jamais ne fut aussi étroite dans le cadre d'une maison d'édition qu'elle changea comme on conte.
|
En un temps |
Sur des sonnets de Patrick Cintas (in alba serena) |
|
... |
V
Miroirs
Elle ne posa pas, ni ne se laissa capter, par l'image ou autrement. Les photographies qui la surprennent ou la figent sont plutôt rares. On la vit aux salons, à Paris et ailleurs. Quelquefois dans son atelier. Mais jamais elle ne chercha à impressionner les surfaces, celles de la pellicule (si on peut encore appeler ça comme ça), celles du papier (même remarque désobligeante) et celles de la conversation, dont la plus courante est d'ailleurs de se taire. Cependant, les rubriques ci-après se peupleront peut-être de témoignages photographiques et pourquoi pas critiques. C'est en tout cas ce à quoi on est ici invité. Quelques commentaires seraient bienvenus pour alimenter ce numéro en bruits que font les cerveaux quand ils pensent ce qu'ils disent. Ces miroirs ne sont-ils pas nécessaires, au-delà de la reconnaissance (dans les deux sens du termes) et de l'émotion suscitées par le souvenir?
Valérie Constantin ne dédaignait pas de rehausser son esthétique de notes purement personnelles. Son "Trauma" figure d'ailleurs en tête du catalogue qu'elle travaillait pour sans doute aller le plus loin et le plus précisément possible au bout du chemin qu'elle avait choisi, depuis l'enfance, de retracer avec la plus grande fidélité. Des images s'imposent, ses travaux d'approche en organisent beaucoup. En voici quelques unes.
L'artiste écrivit beaucoup, mais se garda de publier « trop ». Nous respecterons cette volonté clairement exprimée, conservant beaucoup quelque part entre les murs...
À propos de Valérie Constantin
Ici, j'invite ses amis et ses spectateurs à s'exprimer comme ils l'entendent...
|
RALM - Espace de Valérie Constantin |
Valérie Constantin a trouvé le temps de contribuer à la RALM malgré une intense activité artistique doublée d’une profession d’éditrice non moins exigeante. |
|
... |
Conclusion
Ici s’épanchera ce qui tiendra lieu de conclusion...
« Pour respecter l'idiosyncrasie de chacun... » André Gide - Paludes.