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Article publié le 22 mars 2015. oOo Elle est assise à sa fenêtre. Est la fenêtre ouverte au ciel. Ses mains caressent de jolis désastres sur ses accoudoirs. Se soulèvent parfois de quelques millimètres de ses accoudoirs. C’est un petit tressaut qui caresse un météorite colossal qui passe dans son ciel. Et un petit regret choyé et souriant dans un angle perdu. Elle sourit et c’est l’espace c’est la chambre ouverte sur son ciel. Un geste minuscule une énorme caresse à un regret géant qui passe dans son ciel. Se berce d’un cerceau d’un soleil maladroit et d’un appel au loin. On voit ses mains on ne voit rien on parle d’elle. Ses lèvres sont aussi ses mains sont colossales. C’est la tête et la hoche elle a perdu la tête elle s’est retrouvée le hochet sa jeunesse cerceau d’un soleil. Est jeune d’infini devant elle et passée donc maintenant devant. De sa fenêtre ouverte ses deux mains caressent de petits désastres. Et sourit : des oursons ? Elle est assise un angle perdu sur les lèvres et chantonne un peu folle jeune d’un regret perdu un air joyeux. Colossale agrippant les accoudoirs chantonne et se cambre terriblement ses yeux sont blancs. La beauté tient sur les jointures de ses doigts leur hiver en bourgeons grêlant les accoudoirs. Sa tête va et vient sur le dossier profond qui l’attire en douceur. Voit fondre sa banquise. Accroche son œil à la barre d’appui qui traverse le ciel avec son goût de fer et son bec de beauté. S’agrippe à son portrait. Dans la chambre les veines de son front pâlissent sur le papier peint du regard qui la voit.
Si tu as cru, destin, que je pouvais partir, il fallait me donner des ailes.
Pierre Reverdy |
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