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À moi la vie !
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 Article publié le 16 avril 2017.

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Connaissez-vous Lydie Ramsès ? Ne me dites pas que vous n’avez pas cet honneur ! Votre honneur, elle l’aurait bien mis à mal si vous lui en aviez donné l’occasion. Et je sais de quoi je parle. Je suis en prison.

Pour quel motif ? On m’accuse d’avoir abusé de la confiance et d’en avoir tiré un profit. Ce qui est, je vous rassure, absolument faux. Mais je ne suis pas politicien, ni magistrat, ni d’ailleurs bien né.

Alors je paie. Je paie à la place de Lydie, vous vous en doutez. Quand je l’ai épousée, c’était pour son fric, pas pour celui des autres. Mais j’ignorais que son fric, c’était celui des autres.

Elle avait belle apparence, sans être belle. Son corps, une fois nu, était presque petit. Je veux dire qu’une fois entre ses cuisses, je me sentais vainqueur avant même d’en donner la preuve. Je ne sais pas si elle jouissait. Elle se tortillait, ça oui. Elle était douce de peau, sentait bon et se laissait caresser partout sans jamais refuser la douleur.

Une fois marié, j’ai eu la belle vie. J’étais toujours sans travail, mais ce n’était plus le chômage. Mercédès, restos, spectacles sécurisés, bains, ski, voyages chez les autres, au bout du monde comme dans la même rue, je n’avais pas à me plaindre, d’autant que, sexuellement, elle me satisfaisait. Un coup le matin, un coup le soir, et dans l’après-midi, je me faisais prudemment une adolescente à la plage ou ailleurs. J’aime les petites femmes, surtout si elles sont jeunes. Par contre, je n’ai pas de goût particulier pour les fillettes, sauf si l’occasion se présente, mais c’est si rare que je n’y pense pas. Je passe aussi beaucoup de temps dans les boutiques. Lydie m’accompagne quelquefois. Et c’est moi qui sors le portefeuille.

J’ai vécu deux ans à ce rythme. Je ne me fatiguais pas, au contraire. Je me reposais de dix ans de galère avec les miens. J’ai connu l’humiliation de l’aumône et l’attente d’un boulot, les deux mamelles de l’épuisement, cause des suicides les plus obscurs. Mais je ne vais pas remonter plus loin, parce que c’est de pire en pire.

Ça baignait, comme disait mon ami Alfred. Freddy la Sangsue. Il se colle à vous pour vous sucer le fric. Et ça lui porte profit. Il pèse plus de cent kilos et souffre du foie et des reins et d’un tas d’autres maux qu’il vaut mieux passer sous silence pour conserver à ce récit le ton jovial qui me l’inspire. Vous me connaissez.

Vous me connaissez depuis que j’ai épousé Lydie. Vous savez à quel point je suis discret. Jamais un mot plus haut que l’autre. Je me fringue sans excès, je conduis sans permis et je manque même à tous mes devoirs en présence des jolies femmes que vous entretenez. Autrement dit, je tiens à ma tranquillité.

Pour en faire quoi ? Mais rien. J’essaie de ralentir le temps. Quatre fois dans l’année, je me sens triste et inutile, presque désespéré. C’est au changement des saisons. Comme on vit plus ou moins dans la nature, à un mètre de la plage avec des bois de pin dans le dos, je ressens la fin d’une saison comme l’approche de la mort. Il n’y a guère que l’hiver qui me réjouit quand arrive enfin le printemps, mais la fin de l’été, mes amis, c’est le commencement de l’agonie. On a beau jouir d’un climat maritime, l’hiver, c’est l’hiver. Et je ne plains pas ceux qui le passent sous la neige. D’ailleurs on y va nous aussi, à la neige, mais on reste dessus.

Deux ans d’un bonheur choisi. Je me nourrissais dans la perspective de l’orgasme. J’en connaissais un bout sur l’alimentation du plaisir. Et je m’y tenais. Lydie préférait les gâteries. Elle finirait par vieillir avant l’âge. Mais j’avais le temps. Et puis je n’avais pas besoin d’elle pour jouir. Je n’avais besoin de personne en particulier. Je ne voulais pas mêler les sentiments à la chair.

Voilà comment je suis tombé amoureux de Julie. Le jour où j’ai compris qu’elle allait changer ma vie en enfer, j’ai décidé de l’aimer sans mesure. Je m’imaginais que l’amour pouvait me sauver. Je ne bandais plus aussi bien. Je la désirais, mais elle me la coupait. Et Lydie nous surveillait. De loin. Ou de près, dans le lit, caressant vainement ma molle queue toute remplie de Julie. On était trois. Elle le savait. Ce n’était pas difficile.

C’était l’été. Le yacht de Paul-Antoine était à l’ancre dans la baie. Paul-Antoine est l’époux de Julie. Chaque matin, à huit heures, on entendait le canot s’approcher du ponton. Lydie grognait, mais elle avait décidé de se nourrir de grasses matinées. Je descendais sur le sable. Julie avait des seins d’adolescente, une taille de femme mûre et des jambes de rêve. Elle venait prendre le soleil sur notre plage. Elle était un peu étourdie, à cause de la nuit dans le yacht. Mal de mer. Paul-Antoine souffrait d’une impuissance chronique. Ça tombait bien. Je ne souffrais de rien. Il fallait que je me méfie des antennes de Lydie, mais je n’en souffrais pas. Pas encore.

Je m’allongeais sur le sable pendant que Julie s’ébattait toute nue dans les vaguelettes. Je ne cachais pas ma satisfaction, sauf si Lydie descendait, vêtue de sa sortie de bain à fleurs toutes plus pétardes les unes que les autres. Un vrai feu d’artifice, mais j’avais déjà joui dans le sable, couché sur le côté, pâle comme un mort. Elle savait à quoi je devais cette pâleur. Forcément. Et elle me regardait comme si elle n’avait encore rien décidé. Ma bite rétrécissait dans mon slip, dans la boue de sable et de sperme qu’elle tâtait à travers le tissu sans exprimer sa haine. Elle ne m’aimait plus.

Et comme je n’ai jamais pu aimer deux êtres à la fois (ma mère s’en plaignait déjà), je n’éprouvais plus pour elle qu’un sentiment de possession, sachant qu’elle avait les moyens de se libérer de ma faible hypothèque. C’était le début de la fin. Et pour couronner le premier acte de la tragédie en cours, Paul-Antoine était un violent. Raison pour laquelle Julie ne l’aimait plus.

À midi, nous déjeunions sous une véranda fort agréable. Lumière tamisée par les feuillages, brise sans excès, fraîcheur dispensée par une fontaine dont les sonorités, mêlées au bruissement incessant des insectes, invitaient au sommeil. Lydie me rejoignait dans le hamac, après le digestif qui nous étourdissait un peu. Paul-Antoine voulait retourner au yacht, encouragé par Julie qu’il entraînait par le bras, mais elle résistait et Lydie intervenait pour les calmer. Je bandais. Le corps presque nu de Julie disparaissait dans l’ombre où elle se couchait seule. Paul-Antoine, vitupérant, restait à table et s’endormait, la tête renversée sur le dossier, la bouche ouverte toute grande. Il ronflait et Lydie ne tardait pas à rentrer pour tenter de dormir. Nous étions presque seuls, Julie et moi.

Moi dans le hamac trop grand pour assouvir mon désir. Et Julie dans l’ombre des feuillages, jambes pliées dont j’apercevais les genoux dorés. Jamais je n’avais bandé avec autant d’inconscience.

Puis Paul-Antoine se réveillait. Il avalait en vitesse les fonds de verre et se lançait au pas de course vers le ponton, criant comme une mouette tandis que Julie, passant près du hamac, passait une main experte sur mon corps en transe. Nos regards se croisaient. Il fallait qu’on fasse quelque chose. Mais quoi ? Elle avait connu le chômage elle aussi. Et comme moi, elle ne travaillait toujours pas. Je n’avais jamais rien désiré autant qu’elle. Et je crois qu’elle était aussi folle que moi.

On se revoyait le soir, mais cette fois sur le yacht. C’était moins plaisant. Julie se plaignait d’avoir envie de vomir. Lydie avait sommeil parce qu’elle n’avait pas profité de la sieste. J’étais paralysé, écoutant les récits de voyage de Paul-Antoine qui avait fait plusieurs fois le tour du monde. Des milliers d’escales, selon lui. Et une connaissance de l’être humain qu’on ne peut acquérir que de cette façon, toujours selon lui. Pendant ce temps, la Lune se levait au-dessus de l’horizon ou le ciel était sans lune et les reflets de la mer venaient de l’autre bout de la côte, où nous n’allions jamais. On s’y amusait pourtant. Je m’y étais amusé. Julie aussi devait s’y être dégelée. Mais pour l’heure, elle était penchée sur le bastingage et hoquetait en crachant de temps en temps une salive toute limpide.

Ah ! J’oubliais la musique. Il y avait de la musique, le soir, car sans cette musique, on aurait subi les tsoin-tsoin de la lointaine côte. Ce rythme primitif agaçait Paul-Antoine, alors il mettait de la musique et son inspiration en dépendait. Tantôt triste et nostalgique, tantôt saisi d’une joie hystérique, il allait de port en port, d’île en île, de repaire en repaire, comme l’y incitait sa connaissance du monde. Mais j’étais un bien mauvais élève. Je n’ai jamais aimé la géographie. Pour moi, tout est à portée de main. Il suffit d’être aux aguets. Et de ne jamais trop s’éloigner. La côte toute baignée de rythmes populaires n’était pas si loin. Je ne l’avais jamais vraiment quittée, mais je ne m’y rendais plus, de peur d’avoir à expliquer ma chance à des pauvres types qui n’en ont pas et n’en auront jamais parce qu’ils ne voient pas plus loin que le bout de leur nez.

Ce n’était pas l’orgueil qui pourrissait lentement mon esprit. Il m’aurait peut-être sauvé. Mais je n’en souffrais pas en tout cas. J’étais plutôt en train de perdre le sens des réalités. De prendre les vessies pour des lanternes, comme on dit. Je m’illusionnais. C’était là tout mon mal, mais je ne le savais pas. Je me croyais plutôt ironique. Et je me flattais d’avoir le pouvoir d’en faire souffrir les autres s’ils prétendaient s’informer sur mes moyens d’existence.

Cela n’était pas encore arrivé. Je pouvais compter sur la complicité de Julie. Elle était mon double. Elle me connaissait comme je savais tout de ses manœuvres. Mais voilà que le plaisir s’en mêle et c’est toute une stratégie qui se craquèle dans les angles, là où ça ne se voit pas encore, certes. Nous étions, Julie et moi, les seuls à observer de près ces fines exigences du désir. Et nous étions de plus en plus proches.

À force de se frôler, nous en sommes venus à baiser comme des bêtes. Il fallait choisir le moment. Et aller vite. Paul-Antoine ne souffrait aucunement de myopie, comme semblaient l’indiquer ses grosses lunettes à monture d’écaille. Et Lydie non seulement voyait à travers les murs, mais elle était capable de renifler l’odeur de l’amour même contre le vent. Tout ceci me rendait nerveux au point que j’en perdais le sens de l’orientation alors que je connaissais la maison et les environs par cœur. Vous pensez ! Je n’ai jamais habité les lieux, quels qu’ils fussent, sans en étudier les moindres recoins. Mais depuis, il m’arrivait de m’égarer. Et alors je perdais pieds, je me noyais dans un flot d’hypothèses qui me condamnaient d’avance à l’enfer. Je bandais beaucoup moins. Et à ce train, je finirais par ne plus bander du tout, ce qui me rapprocherait de Paul-Antoine, mais dans quelle perspective ?

Les vacances s’achevèrent. Paul-Antoine travaillait. Le yacht appareilla sous nos bravos et disparut à l’angle de la côte, car il cabotait. Lydie, qui ne travaillait pas mais entretenait des rapports étroits avec ses hommes d’affaires, fit les bagages pendant que je profitais des dernières lueurs de l’été, nu sur le sable, incapable de renouer avec le plaisir et pourtant rongé par un désir si intense que j’en grognais de douleur. La voiture était prête.

Nous n’allions pas loin et si l’automne était clément, nous reviendrions à la maison sur la plage. Mais l’hiver était inévitable. L’hiver et sa tramontane. Ses neiges sur la montagne à laquelle je tourne toujours le dos. Les rues désertes. Le sable sur les trottoirs. Les vitrines bâchées. Tous ces volets clos et ces jardins en friche. Rien pour calmer ma douleur de n’être qu’un homme. Et aucune sensation agréable. Plus d’adolescentes pour renouer avec le bon temps. Et Lydie n’abordait pas le sujet. On se couchait pour feuilleter l’album de photos de l’été. Je crois qu’elle était amoureuse de Paul-Antoine, mais je n’en mettrais pas ma main au feu. Il est vrai que je ne les avais pas surveillés. Est-ce que Julie m’en aurait parlé ?

En fait, j’étais trop centré sur mes problèmes d’érection pour avoir une idée exacte de ce qui se passait autour de moi et malgré moi. J’ai même pris une substance qui m’a filé la chiasse et c’est tout. Je ne voyais plus Julie qui était en voyage avec un Paul-Antoine qui mettait ses affaires à profit pour voir du pays et juger les hommes. C’était là tout son secret. Il facturait sa soif de connaissance en mettant en œuvre tout son savoir commercial ou politique, je ne sais plus de quel côté il balançait. Ce n’était pas clair et je m’en foutais. Ce que je sais maintenant, c’est qu’un type dans son genre ne va pas en prison. Ce qui n’est pas mon cas, comme vous voyez.

J’ai reçu une carte postale de Julie fin novembre. Je commençais, en plus de plus pourvoir la lever, à me la geler passablement. La tramontane soufflait depuis trois jours. Lydie avait interdit l’ouverture des fenêtres et donc, à l’intérieur, je crevais de chaleur. Rien pour favoriser une approche pertinente du plaisir. Que des contradictions. Des reproches feutrés. Pourquoi Paul-Antoine ne lui avait pas envoyé une carte postale ? Qu’est-ce que j’en savais ? Elle me harcela toute la journée, jusqu’à ce que je consente à foutre au feu la carte de Julie. Qu’écrivait-elle, Julie ? Que m’écrivait-elle ?

« Cher Pierre, les violons de l’automne me rendent malades, mais l’été se passera du printemps. J’ai trouvé la clé du jardin. Essaie la corne de rhinocéros. Julie. »

Imaginez la tête de Lydie quand elle a lu ça. Je revenais des chiottes, le cul en feu. Elle était assise dans mon fauteuil et lisait ma carte postale. L’émotion l’avait décoiffée. Je me suis assis dans son fauteuil. Elle a relu à haute voix.

« C’est codé, ça ! grogna-t-elle. Tu ne vas pas me dire le contraire. Il y a un code entre Julie et toi…

— Mais non ! Je n’y comprends rien. Ça m’a tout l’air d’une blague…

— Comment est-elle au courant de tes problèmes de cul ?

— Pas ce cul ! De bite ! J’ai un problème avec ma bite. Et pourtant je bouffe rien pour !

— Tu as essayé la corne de rhinocéros ?

— Jamais !

— Tu devrais ! »

On ne s’est plus adressé la parole pendant deux jours. J’ai couché dans le salon d’hiver, le seul à être chauffé en cette saison terrible. Je conservais la carte de Julie contre moi, à même la peau. Et dans le courant de la troisième nuit, Lydie est entrée dans mes draps, nue et lisse, comme si j’étais en état de la satisfaire. Sa bouche m’a couvert de salive des pieds à la tête. Et sa main mesurait les progrès qu’elle encourageait ainsi. En vain. J’étais de marbre. Je ne me souvenais même plus de ma dernière érection. Lydie s’est assise au bord du lit, sanglotant, sans doute sincèrement.

« Tu es encore en train de rêver à ces petites, dit-elle. Julie n’y est pour rien. Tu n’as jamais aimé les femmes. Que penses-tu de la petite Claire ?

— Je n’en pense rien, si tu veux savoir !

— Je lui parlerai…

— Tu ne parleras à personne, merde ! C’est Julie que j’aime !

— Tu vois ! Tu vois que j’ai raison ! J’ai toujours raison ! Paul-Antoine aussi avait raison. Mais son chagrin ne t’a pas effleuré. Il n’était pourtant pas discret, le pauvre ! »

Ça se compliquait. Et en plus, j’avais avoué. Ça ne m’était jamais arrivé. J’étais encore plus discret que Paul-Antoine question sentiments. Sans cette carte postale de Julie, je passais l’hiver sans m’expliquer. J’attendais le printemps. Paul-Antoine avait prévu une escale à Brindisi. Lydie avait déjà préparé ce voyage. Elle adorait Brindisi. Et moi, j’étais fou de Julie. Voilà comment je comptais renouer avec les prérogatives de mon sexe. Mais on n’en était plus là. Lydie allait me harceler chaque nuit et tout le jour jusqu’à ce que je lui livre le code secret qui me liait à Julie. Seulement, de code secret, il n’y en avait pas. Les violons du rhinocéros dans le jardin ne me disaient rien. Pas plus que la clé de l’automne pour ouvrir le printemps. J’étais foutu. Le chômage me guettait. Je vous assure qu’il y a une différence notable entre le chômage et la paresse. J’en savais quelque chose. Et je voulais rester paresseux jusqu’à la fin de mes jours. Était-ce encore possible ?

Non. Voilà comment cette carte postale est arrivée sur le bureau d’un juge qui entretenait des relations chaleureuses avec la famille. Il a fallu que je m’explique. Et c’était d’autant plus grave que Julie avait assassiné Paul-Antoine avant d’arriver à Brindisi. Et avec la complicité d’un mec que je ne connaissais pas. Lydie, minée par le deuil qu’elle n’arrivait pas à assumer, s’est adressée à la Justice. Et on m’a convoqué. Je n’ai rien compris.

Un spécialiste a fini par découvrir le code secret de Julie. Je ne me souviens pas des détails, mais la carte postale m’impliquait dans une escroquerie touchant à la fortune de Paul-Antoine. Elle a avoué sous la torture (j’imagine le plaisir qu’elle en a tiré) que le meurtre de Paul-Antoine n’était pas prévu dans ses plans. Son complice étant en fuite, l’enquête s’est intensifiée de mon côté. Lydie a finalement obtenu, à défaut d’une accusation de complicité d’assassinat, un délit d’abus de confiance et de je ne sais quoi encore. Cinq ans de taule sans sursis à cause d’une petite bêtise de jeunesse que je n’avais pas cher payée.

*

J’en ai fait trois, d’ans. Lydie m’attendait à la sortie. La Mercédès rutilait sous le soleil de midi. J’ai tout de suite reconnu cette blonde chevelure. Mais j’avais changé de sexe. Et j’avais gagné du pognon avec mon anus. Je n’avais pas l’intention de changer encore le cours de mon destin. Je l’ai à peine regardée et, sans la saluer, j’ai hélé un taxi. À moi la vie ! Je m’appelle Freddy.

 

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