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Choix de poèmes (Patrick Cintas)
Hymne au travail bien fait

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 Article publié le 16 juillet 2017.

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On dirait le style de Charles qui écrit comme Malraux parle quand il a fini de mentir. Je n’y trouve pas du plaisir ! Tu ne traduis pas dans le style. La langue espagnole est une île, mais non point de l’océan franc qui bat des Pyrénées les flancs et ne passe pas la frontière avec les plagiats de Molière et ses romans éducatifs. Je ne veux pas être agressif, car tu caresses l’élégance comme pas un ici en France, mais enfin l’intellectuel, le cérébral, le manuel, le langage des paroxysmes du verbal et du nombrilisme, c’est du caca de ronds-de-cuir, une littérature à fuir sous peine de perdre boussole et hygiène comme à l’école avec bonnet d’âne et piquet. On est très loin de pratiquer les us et coutumes de l’art ! Charles nommé le Faux Fuyard dans les moins mauvaises chroniques du canon de la République, fuit toujours quand ça sent mauvais chez l’Allemand ou chez l’Anglais selon qu’il se rend ou s’abrite. Il faut savoir où on habite quand c’est en France et pas ailleurs qu’on réside pour le meilleur et pour le pire sans raison de rêver d’autres horizons. On sait tout ça quand on émigre dans la nation dite du Tigre, un mètre cinquante en sarouel, un mec qui deux fois en duel tire six coups sans faire mouche et six autres, ce n’est pas louche, n’effleurent même pas sa peau, celle qu’il offrit au drapeau avec tous les pions de la classe, mais pas au feu qui ne menace ni sa fortune ni son cul. Et le macchabée est cocu, s’il manque de pot il trépasse, et s’il survit au temps qui passe, il est gros Jean comme devant. Avec des héros de ce rang on alimente les annales en passant par le trou de balle même si on n’aime pas ça. Pas étonnant que la doxa cherche ailleurs comme en Amérique de quoi donner à sa chronique, en librairie et sur les bancs et les plumards des courtisans, des airs qu’on a gagnés quand même, qu’on a perdus mais pas la même et puis que si on a joué c’est parce qu’on nous a forcés alors qu’on avait des idées comme le prouve l’Élysée qui loge à l’œil tous les crevés dont le mérite est mérité. Voilà d’où vient qu’on est malade et qu’on en publie la salade, avec un plat de jeux verbaux qui met au-dessus du prolo. Rouletabille et Rocambole, en pédagogues du beau rôle, font la leçon au populo qui des fois décroche gros lot et se fait péter le derrière. Et on s’applique à bien le faire, surtout d’ailleurs si on en vient. Et au dessert, les gros moyens des idées qui changent le monde sans rien changer à la Joconde qui a toujours très chaud au cul, car Dada a bien survécu n’en déplaise aux retardataires qui se demandent s’il faut plaire ou agacer le bon facho qui entretient l’art du bachot pour séparer le grain à moudre de l’ivraie qui veut en découdre. Malades, joueurs et régents font des beaux livres pour les gens, à la saveur d’un nombrilisme qui se frictionne au paroxysme et se baigne dans le pognon. Une omelette aux champignons de gens qui montent bien en neige, avec le jaune qu’on agrège et la coquille sans quoi l’œuf ne sert à rien comme le bœuf. C’est que ça manque d’expérience, ces fonctionnaires de la science mal équipés ou pas du tout pour regarder ailleurs, partout où il se passe quelque chose dont le nombril n’est pas la cause. Enfin, pour dire et faire court, on les élève dans les cours des primaires municipales où les fièvres épiscopales donnent au laïc des boutons qu’il astique comme un joufflu. Ensuite à l’étage au-dessus, on complique et on veut parfaire les impostures légendaires et les fausses gloires du temps. On apprend les trous de la flûte et comment c’est qu’il faut qu’on lutte pour en jouer sans les dix doigts. Un art français qu’on doit aux rois et à l’éducation classique. Mais comme on connaît la musique, on joue le jeu et on s’y fait, avec au bout, bien décroché, le diplôme de la bronzette, un bac qui ne vaut pas tripette mais qui ouvre des fois en grand la porte aux meilleurs des feignants. Et tout le monde est admissible, à moins de souffrir des fusibles avant d’avoir été admis. Après on travaille entre amis, comme au parti et à l’église, ou ailleurs mais pas d’entreprises pour évaluer le niveau. Les vacances c’est pour la peau, qu’on sauve aussi souvent qu’on danse, et le travail pour la présence, sauf quand bien sûr on est absent, ce qui arrive très souvent. Et pourquoi donc que ça arrive ? Pourquoi donc il faut qu’on écrive ? On ne s’occupe que de « Soi ». Et on ne parle que de « Moi ». Le nombril entre cœur et sexe, foyer de tous les bons réflexes qui n’engagent pas l’étranger et prouvent qu’on sait bien nager dans les eaux de la République sans rien toucher à sa chronique. Et en plus le salaire est bon et la retraite dans le ton qui convient aux fuites que Charles a pratiquées avec ses marles sur les trottoirs de la Nation. Le nombril est une fonction. Tu traduiras sans cet organe et je t’achète une bécane. »

 

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