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Article publié le 2 décembre 2006. oOo
7. Pour ne pas revenir
Pour ne jamais revenir à la patrie aimée, pour ne jamais écouter la mélodie du vent aux ailes brisées, le lamento de l’écume cabrée sur la vague et sa colère planétaire.
Pour ne pas revenir à la maison et y trouver ma vie clouée aux fenêtres, courant par l’escalier, endormie sous les combles : espérant que ma barque aborde sur le rivage.
Pour simplement ne plus te voir, et ne jamais m’endormir là-bas sur ma terre natale, bercé par la mer et ses déités tristes.
Pour ne jamais plus, ô ma patrie, sortir de l’absence, revenir de l’oubli ni ouvrir les ailes de ma poésie sur le rivage de la mer menaçante ...
Pour ne pas fouler mon foyer, pour ne pas marcher sur ma terre, ni étendre mes os sur elle pendant une éternité,
cette chanson matinale, cette tristesse première d’âme errant dans la brume, de naufrage en haute mer.
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