la pleine lune descendant
ici à même l’heure éternelle
qu’on s’y recueille ployé
comme le jonc
sous la force d’un vent venant d’ailleurs
torses de fumées diverses
d’autres pays non le mien
peut-être le pays
où tu dors dormeuse
au sein gonflé d’enfantements
quand les nuages abaissent
une légère opacité de blanche salaison ici
et c’est l’heure où le premier rêve s’incarne
si le colore un des joyaux
que tu portes
pour te parer d’un cercle solitaire o Kérès
vers le minuit claquant
dans ce toit bercé des convulsions dorées
que se confère une nuit
tranquille par l’oiseau
par le crabe enfoncé
le sable raclé de coquillage dans la marée
juste qu’un toise mon propre regard
et d’un éclat le trouble
de surveiller le mouvement de sa présence
lui penché comme un salut pour regarder