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Article publié le 10 mars 2019. oOo Parfois dans les romans on voit s’exprimer de façon trop savante certains personnages dont on ne peut croire qu’ils en soient capables. Les auteurs se prennent à se démasquer comme le chat-huant déplie les courtes plumes de ses trompeuses et grises paupières découvrant l’œil révélateur et imprévu de son impair. Cependant quelquefois le lecteur porte un trop hâtif et trop superficiel regard sur les formes d’un texte qui laisse entrevoir bien des aspects possibles de ses personnages. Parfois il faut pour respirer un peu introduire un petit coin de prose inattendu comme un petit passage dérobé d’habitation l’espace d’un instant. Les sens du lecteur absorbent tout le savoir du texte pour en jouir avec la plus joyeuse et savante ignorance. La lecture est semblable à cette communion gnostique des ophites ou bien de ces carpocratiens d’Alexandrie.
N’y a-t-il pas d’autre remède ou d’autre charme ? Herman Melville |
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