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Sériatim 1 - [in "Seriatim"]
Sériatim 6 (Patrick Cintas)
[E-mail] Article publié le 17 mars 2019. oOo L’eau du canal. Cette opacité verte. Dessous, le cadavre est immobile. Impossible De dire qui c’est. S’il est venu de loin. S’il est Plutôt d’ici. J’ai pensé à Marie Roget. Journaux. C’est là-dedans qu’on se retrouvera à la fin. Ayant élucidé le mystère de notre passage. Une péniche attendait le signal. L’écluse Bouillonnant. En attendant. Revenez Sur vos pas si vous n’attendez pas. Conseil.
L’interruption est le principe même de l’action. Si vous n’interrompez pas le cours du texte, (C’est un conseil) le poème prend vie et alors Oui et alors vous ne saurez rien de la mort. Interrompez avant d’être interrompu. Loi Anti sérielle. « Vous êtes sur le point De devenir un auteur de romans policiers. »
Beau moment que l’intention. Je suis difficile à déchiffrer. Naguère mon chien était un chien. Je ne la nommerai pas, elle !
Une bonne histoire qui a valeur de fable. Une autre qui servira la Chronique du Bien. Alternance des choix. Ce chien ne vous servira à rien Si vous n’aimez pas la chasse. Méfiez-vous de votre voisin. Il y a de l’or dans sa bouche. Sa langue caressant cet or Chaque fois qu’il me parle De son passé. / Ne pas dire Elle mais /
Tête noire d’une mésange dans les branches d’un prunier. Quelle ode au rossignol qui chante à votre place ! « Manque un doigt à votre main… » dit-il, l’or Scintillant et sa langue si proche de ce que j’en sais. Sa femme est un homme et l’homme sa femme. Il ouvre un livre (à moi) à la bonne page : Mentez Si vous voulez, mais ne le dites pas avant de mourir ! Rire de la femme. Aux éclats. Mon slip retient Une érection. « En effet, dis-je, je fus ouvrier et… »
Laissez l’esprit dans les ornières et sautez le ruisseau. Difficile à déchiffrer : comédie de l’interprétation. Entre l’impression et le désir (composition) : festin. Avant le voyage. « Préparez-vous à mourir. » Par justice. Justice de citoyen et non de philosophe. « Puis-je… avant… ? » Vous ne saurez jamais Ce qu’il a vu avant de… Même source au suicide. Vous en saurez plus sur la maladie. Ses implications. « Ce que nous avons en commun, c’est la prière… » Tuez-les par injection de plaisir. Conscience plus tranquille. Mais le ruisseau de l’aveugle donne contre un mur. Le petit Lazare éjaculant son rire de pervers littéraire. « Ne partez pas sans un lazarillo. Vous vous perdriez ! »
Poésie de ce qui vient à l’esprit. N’importe quoi plus N’importe quoi. Addition mais pas multiplication. N’importe quoi n’égalant pas n’importe quoi. Ou alors par hasard. Et alors ce hasard… Quel plaisir !
« Toute cette profondeur… » Nous touchions A la fin du Voyage. Auteurs de ce voyage. Ils mirent pied à terre. Terrasse des cafés Bondées. Bérets de coton des filles légères. Phénomérides. Combien de temps avons-nous Passé ensemble ? Quels couples ? Quel Solitaire ? Un seul à la proue. Lisant L’illisible pas encore déchiffré. Trop Contemporain. Sautez le ruisseau Des vers incompréhensibles. L’ensemble Ne vous charme-t-il pas ? Cette cohérence !
Les pas qui nous précèdent. Je suis si facile à dé à déchiffrer. Le même sang coule dans nos veines. Il est à vous, ce chien… ?
Ce chien et le fils de ce chien et la fille Disparue dans le néant de l’instant.
Vous n’aurez pas l’palace et la manière. Vous dites : facile ? Qu’est-ce qui est facile Si ce n’est pas beau Que vous vouliez dire ?
Je voulais dire : cette eau du canal Verte opacité Et le visage dessous Avec ses poissons Et sa poussière d’algue.
Où nous mènent nos promenades Si nous épousons l’air ?
Mon voisin et sa dent d’or. Sa langue nationale. Sa femme qui est un homme. Ce qu’il considère Comme sa propriété. Le couteau pour trancher. Là-bas, la rivière invitait. Pique-nique des erreurs. Les petits animaux. Nous sommes étrangers À la Création. Revisitez nos cimetières Avec cette idée dans la tête. Petit à petit l’oiseau… Ne prenez pas cet air ! Nous aimons nous aussi Les caramels moux. Mous… pas moux. Chaque mot plus précieux Que celui qu’il suit Pour former le lit Des conversations. « Je suis un type sérieux ! » Pas moi. Je me connais.
J’ai tout essayé. Même le pire En matière de prosodie et de versification. Sans un roman à la clé, vous quittez le chemin Pour traverser les champs. Clochers des églises Comme seuls repères.
Les pieds dans les mottes de terre gelée. Une alouette qui attend. Le café scintille le soir à cette distance. On m’y attend. Les dés. Ton sourire au pied de l’escalier. Tu voudrais que je sois ton poète. Mais je ne veux pas d’enfants. Je suis la conclusion de ce sang. Je l’ai toujours su. Je ne raconte pas d’histoires. Est-ce l’écriture ou la langue ?
Tu veux souligner. Je souligne.
Une versification à la portée de tous. Pas de chichis universitaires. Chacun sur sa page creusant La tombe de son personnage.
Quelques objets d’art pour la frime. Mais la poésie est ailleurs. Ou elle n’est pas dans le poème. Qu’est-ce que le contraire de l’objet ? Je veux dire : dans ta langue… ?
Mon bison séminole avançait au ras de l’eau Que le vent froissait comme feuille de papier Dans la main de celui qui n’a pas écrit ça.
Les gens ne vous veulent pas du mal. Ils souhaitent seulement survivre Le plus longtemps possible Sans ennuis. Ils connaissent Cette alchimie. Depuis le temps !
Ces vocations et ces fonctions… Qu’avez-vous compris de mon explication ?
Eclats de page. Gouttes d’une rosée rayonnante. Le flux interrompu. Maintes fois interrompu. Les interventions familières. La dent d’or du voisin. Les attroupements autour D’une idée vague mais prégnante. La page ne se structurera pas. « On n’a jamais vu ça ! » Brandons du blanc non écrit. Le feu invisible. J’aime.
Sans anecdote (rhétoriquement simple) Ni sentiment (moralement pur ou parfait) Le conneau n’entrave pas. Est-il humain De ne pas reconnaître sa propre indigence ? Quel débat ! Quelle ode ! Quelle situation !
Entre la mort et l’autre, mon ode situationnelle. Qu’on la chante ou pas ? Et que ça me chante ou non ? Choisissez bien votre animal sacrificiel. Port de cornes recommandé par la tradition. Sabots exigés. Et dans la bouche de mon voisin, La dent d’or de la langue qui s’y frotte. Anything : Je ne le dirai jamais assez : ne venez pas nu. Habillez-vous comme si vous alliez combattre. Ne tuez pas avant. Attendez le moment. Priez. Vous ne savez pas à quel point c’est difficile. Vous n’en déchiffrerez pas les arcanes. Munissez-vous d’un portevoix. Évitez de crier Pour ne rien dire. La douleur est conseillée. Si vous ne savez rien des raisons de votre ennui, Écrivez pour empêcher les autres d’écrire.
Balançoire des dessous. Grisaille d’un temps à venir. En excellentes conditions, Le combattant enfourcha le bison. L’autre était à pied, Muni d’un bouclier Derrière lequel il cachait Son arme. Ismaël applaudit.
Les salles de spectacle sont les bordels nouveaux. On paie à l’entrée et à la sortie. N’applaudissez pas sans mains. Et si vous êtes doués pour les travaux manuels, Comportez-vous comme si vous étiez aimés. « Le conseil tomba dans l’oreille d’un sourd. »
Je n’ai jamais autant aimé Qu’en compagnie d’une femme.
Le chien n’est pas un animal comme les autres. Aboyez avec lui. L’honneur et le mérite vous reviendront. Et si l’objet de votre amour a disparu comme ça (geste des doigts) ne revenez pas sur les lieux De sa disparition avec le même chien. Sourd.
Cette chanson est un trophée
Si tout ceci avait un sens, Vous seriez mort depuis longtemps. Heureusement c’est dénué Que j’avance ces hypothèses.
Comme la ville est proche Quand on est à la campagne ! Je soupçonne vos jupons Ô jolie brin de fille en fleurs !
J’arrive en carrosse Citroën. Juste derrière l’autocar au cul Farci de ma publicité. Quel sens de la poésie il a !
Cette chanson est un trophée. La dentelle de vos jupons M’a donné le bison. Je rentre en bicyclette.
Charmantes fenêtres de liseron en bouton. Les matins ne sont pas tristes mais on pleure Sur les trottoirs de l’école. Menacez le temps ! Il vous donnera la pluie et d’autres gouttes Dont vous ne saurez jamais rien, écoliers !
1º) Étant donné le tour du propriétaire Effectué au XXe siècle pour connaître De la surface littéraire possible 2º) Étant donné le nombre d’œuvres Modernes et post-modernes Jetées sur le tapis de l’édition 3º) Étant donné que tout est fait Et que refaire ne fera pas connaître Plus et mieux : sauf plaisir du particulier 4º) Étant donné le retour aux classiques Dans tous les genres que l’on connaît : savantes et populaires compositions 5º) Étant donné que cette pratique Confine à la médiocrité des œuvres Considérées comme « objet d’art » 6º) Étant donné que sans l’invention D’un genre nouveau : inconnu Jusqu’alors : le piétinement Constituera l’exercice commun
Piétinement : pieds, foule, stagnation. Bruit : je n’ouvre plus ma fenêtre. L’écran occupe toute la place : mur Tapissé de nouvelles qui n’en sont pas. Journal versus poésie : toujours : mur Vu de l’intérieur : dehors : pourrissement Des couches apposées en un autre temps : Nous n’étions pas plus heureux. Anything. Ces morceaux de la réalité quotidienne. Apparences recommencées par habitude. Habitude dans la continuité de la contrainte. Chercher la peur : sa rhéologie : son herméneutique. Il y a longtemps entre l’ennui et le piétinement. Nous avons perdu quelque chose Faute d’avoir trouvé autre chose.
Moi au moins j’ai mon bison séminole !
Il n’y a pas plus d’enfer Que de beurre en broche : Je suis facile à déchiffrer. Si facile que je tombe Amoureux fou de la moindre Sollicitation sexuelle.
Toute considération morale est un plan. La manque d’épaisseur est évident. Il faut chercher ailleurs. Mais on ne cherchera pas ensemble : Parce que c’est impossible. Ensemble : on jouit l’un de l’autre. On ne s’aventure pas. Sauf en cas de viol. Mais c’est interdit par la loi. L’alcool remplace la drogue (Bukowski) Or la drogue est (pour l’instant : en l’état actuel de nos connaissances) La seule solution des hypothèses.
Faute de mieux Mieux : sans risque L’ersatz genre corrida Ou même combat à mort. Encore mieux : sport à sensation. Manèges des foires. Voyage sans billet. Exhibitionnisme masqué. Etc. Liste établie Au cours de la composition D’une poésie de rhétoriqueur.
Faute : non : erreur de mieux. Constellation du Taureau. « Qu’est-ce que je fous ici ? » La seule question qui peut encore Servir d’incipit au poète sans poésie (pléonasme) Redondance dans un programme. Il ne s’agit plus de tourner en rond Mais d’aller droit dans le mur. Le jour ou l’autre, roman.
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