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Article publié le 14 avril 2019. oOo Les aiguilles du cadran rappellent les hauts talons des femmes qui blondissent le pavé gris souris des avenues. Les pavés sont des feuilles où glissent les noires petites maisons de rendez-vous sans savon ni bidet. C’est comme des pas dans le cercle où pourrissent les plis encrassés du quotidien du jour avec ses pléonasmes qui sont les épaules des nécessités. Il faut couper la mèche du vent de l’Olympe et harceler la pluie aux genoux contondants pour se changer en parc ou en paon d’arc-en-ciel avec sa propre prose : brailler son silence. On gicle dans les mares aux jambes mouillées qui sont bottées d’eau noire où dévêtir les mots pour les laver de boue l’âme au bas de sa chair comme un ourlet crotté au bas bord d’une jupe.
Des pas énormes naquirent au ras du sol. Joseph Delteil |
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